Jeudi 15 Septembre 2022 – Guerre en Ukraine : von der Leyen promet que l'UE soutiendra l'Ukraine «aussi longtemps qu'il le faudra»
À Kiev, von der Leyen promet que l'UE soutiendra l'Ukraine «aussi longtemps qu'il le faudra»
L'Union européenne soutiendra l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie «aussi longtemps qu'il le faudra», a déclaré Ursula von der Leyen, lors d'une visite à Kiev. «Nous ne pourrons jamais égaler le sacrifice que réalisent les Ukrainiens», mais «ce que nous pouvons dire, c'est que vous aurez vos amis européens à vos côtés aussi longtemps qu'il le faudra», a-t-elle déclaré.
Poutine et Xi affichent leur solidarité face aux Occidentaux
Les présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine ont affiché jeudi leur volonté de se soutenir et de renforcer leurs liens en pleine crise avec les Occidentaux, lors de leur première rencontre depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Les deux dirigeants se sont réunis en marge d'un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Samarcande, en Ouzbékistan, au moment où les relations entre leurs pays et les États-Unis sont fortement tendues.
«La Chine est disposée à travailler avec la Russie pour assumer leur responsabilité de grandes puissances, jouer un rôle de premier plan et injecter de la stabilité et de l'énergie positive dans un monde parcouru par le chaos», a déclaré Xi Jinping au début de l'entretien retransmis en direct. Selon la télévision d'État chinoise, Xi Jinping a également dit à Vladimir Poutine que la Chine était prête à «travailler avec la Russie à un soutien ferme et mutuel sur les questions liées aux intérêts fondamentaux de chacun et approfondir la coopération». Vladimir Poutine, de son côté, a dénoncé les tentatives occidentales de «créer un monde unipolaire», qui ont «récemment pris une forme absolument laide et sont totalement inacceptables».
L'Ukraine veut intégrer le marché commun européen
L'Ukraine a pour «priorité» d'intégrer le marché commun de l'Union européenne, où les biens, services et capitaux peuvent circuler librement entre les pays, a déclaré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. «La question prioritaire pour nous est l'intégration de l'Ukraine au sein du marché commun de l'UE comme nous sommes sur le chemin vers un statut d'État membre de l'UE», a déclaré Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse commune à Kiev avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Zaporijjia : le Conseil des gouverneurs de l'AIEA appelle au retrait russe
Le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a adopté jeudi une résolution appelant la Russie à se retirer de la centrale ukrainienne de Zaporijjia, régulièrement cible de bombardements, a appris l'AFP de sources diplomatiques. Le texte, soumis par la Pologne et le Canada, a été approuvé par 26 des 35 Etats membres, la Russie et la Chine votant contre, a précisé un diplomate contacté par l'AFP. Les forces russes ont pris le contrôle de la centrale début mars, peu après le début de leur invasion de l'Ukraine.
Berlin va livrer des armes à Kiev mais pas les chars demandés
Des véhicules blindés seront «très bientôt» livrés à Kiev, mais pas à ce stade les chars de combat réclamés par l'Ukraine, a annoncé jeudi la ministre allemande de la Défense. «Il est encourageant de voir les succès que l'Ukraine a pu remporter ces derniers jours, notamment grâce aux armes allemandes», a déclaré Christine Lambrecht devant la presse.
La contre-offensive menée par Kiev «montre combien il est important de mettre rapidement à la disposition de l'Ukraine d'autres équipements militaires», a-t-elle ajouté. La ministre a ainsi annoncé l'envoi de deux nouveaux lance-roquettes multiples Mars-II, ainsi que 200 roquettes. L'Ukraine va aussi se faire livrer 50 véhicules de transport tout-terrain de type Dingo. L'Allemagne n'entend pas en revanche à ce stade livrer des chars de combat Leopard-2, pourtant réclamés avec insistance par l'Ukraine.
Commerce : le G7 cible la Russie et promet la fin de la «naïveté» vis-à-vis de la Chine
Les ministres du Commerce du G7, réunis en Allemagne, ont annoncé jeudi vouloir «accroître (leurs) efforts» pour empêcher la Russie de «profiter» économiquement de la guerre en Ukraine, et ont promis de mettre fin à la «naïveté» commerciale vis-à-vis de la Chine. «Nous sommes dans une situation géopolitique où l'idée du commerce mondial d'améliorer la vie des gens (...) est mise à rude épreuve», a constaté le ministre allemand de l'Économie, Robert Habeck, qui présidait cette réunion au château de Neuhardenberg (est).
Dans un communiqué publié à l'issue de cette rencontre de deux jours, les ministres ont d'abord assuré vouloir «diversifier» leurs relations commerciales, face à un environnement géopolitique de plus en plus tendu. «Nous, les ministres du Commerce du G7, soulignons que la diversification du commerce et l'élargissement des relations commerciales sur une base mutuellement avantageuse sont essentiels pour (...) améliorer la résilience et la durabilité de nos économies», ont indiqué les ministres. Dans leur collimateur, la Chine. «Nous allons mettre en place une politique commerciale plus robuste vis-à-vis de la Chine», a ainsi promis Robert Habeck.
Bruxelles prêt à prolonger la suspension des droits de douanes avec l'Ukraine
La Commission européenne est prête à prolonger l'actuelle suspension des droits de douane sur les produits ukrainiens, approuvée en mai dernier pour un an, a déclaré jeudi le Commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis. «Si la situation le requérait, nous serions prêts à l'étendre», a-t-il indiqué lors d'une interview à l'AFP. Le commissaire européen letton s'exprimait en marge de la réunion des ministres du Commerce du G7 en Allemagne, organisée au château de Neuhardenberg (est).
Depuis le déclenchement de la guerre, la production agricole et industrielle de l'Ukraine a été durement touchée, tout comme ses relations commerciales avec le reste du monde. L'Union européenne a donc suspendu en mai dernier, pour un an, les droits de douane sur tous les produits importés d'Ukraine, pour soutenir l'économie du pays, attaqué par la Russie.
Jeudi 15 Septembre 2022 – Immigration : Macron annonce un projet de loi pour début 2023 face à une «politique absurde» :
Emmanuel Macron a annoncé jeudi 15 septembre qu'un projet de loi sur l'asile serait déposé «dès début 2023» face à une «politique absurde» qui est à la fois «inefficace et inhumaine». «Un projet de loi relatif à l'asile, donc à l'immigrationdans la République, sera déposé dès début 2023», déclaré le chef de l'État devant les préfets. «Notre politique, aujourd'hui est absurde» car elle «consiste à mettre des femmes et des hommes qui arrivent, qui sont dans la plus grande misère» dans les quartiers les plus pauvres, a-t-il souligné.
Cette politique «est tout à la fois inefficace et inhumaine, inefficace parce que nous nous retrouvons avec plus d'étrangers en situation irrégulière que nombre de nos voisins, inhumaine parce que cette pression fait qu'on les accueille trop souvent mal», a-t-il constaté. «Nous devons réformer nos procédures pour pouvoir aller beaucoup plus vite et c'est indispensable. Il faut préserver les droits fondamentaux de toute personne mais il faut pouvoir aller beaucoup plus vite, avant toute chose, pour lutter contre toutes les pratiques dilatoires», a-t-il dit.
Il faut «différencier les procédures», «accélérer leur instruction» et «intégrer beaucoup plus vite et beaucoup mieux celles et ceux qui ont même un titre provisoire par la langue et par le travail», a relevé le chef de l'État. Il a plaidé pour une meilleure répartition des étrangers accueillis sur le territoire, notamment dans les «espaces ruraux, qui eux sont en train de perdre de la population».
Emmanuel Macron a aussi promis «d'améliorer l'efficacité des politiques de reconduite» à la frontière pour les étrangers en situation irrégulière. Il a dit vouloir envoyer «un message clair : nous sommes en train, nous avons commencé à renforcer très fortement nos politiques en conditionnant davantage» l'octroi des visas «à l'esprit de coopération pour reprendre les étrangers en situation irrégulière, à commencer par celles et ceux qui troublent l'ordre public». Une référence aux pays qui refusent d'accorder des laissez-passer consulaires nécessaires au retour de leurs ressortissants expulsés de France.
Jeudi 15 Septembre 2022 – Manifestation sous tension au Kenya :
Mouvements de foules au Centre des sports Karasani à Nairobi, Kenya. Durant l’intronisation du nouveau président William Ruto, la sécurité a dû intervenir face à des opposants tentant de forcer l’entrée. Un début de mandat en demi-teinte pour le nouveau chef de l’état, qui en a profité pour réaffirmer sa forte foi.
Jeudi 15 Septembre 2022 – L'incendie à Saumos, en Gironde, est «fixé» :
Après trois jours et autant de nuits de lutte, les pompiers sont parvenus à fixer, jeudi, l'incendie qui s'était déclaré lundi à Saumos, en Gironde, département déjà marqué par trois gigantesques feux cet été dans un contexte de sécheresse historique. La surface de l'incendie a été "réévaluée" légèrement à la baisse, a annoncé jeudi après-midi le sous-préfet de Lesparre-Médoc, Fabrice Thibier, lors d'un point-presse.
"On est à 3.400 hectares de brûlés (contre 3.720 hectares estimés jusqu'ici, ndlr), on est sur un feu stabilisé, qui reste dans les limites qui sont celles qu'on lui connait depuis plus de 24 heures, ce qui nous permet de le déclarer fixé."
Sur place, "la situation est favorable parce que la météo est bien meilleure", a expliqué le colonel des pompiers de Gironde Charles Lafourcade. "Un vent d'ouest fort a apporté de l'humidité", avec un taux d'humidité de l'air "supérieur à 50%" tout au long de la journée de jeudi.
Pour vendredi, "on a les mêmes prévisions, donc le feu ne devrait pas bouger. On a des moyens aériens et au sol qui tiennent ce périmètre", a assuré M. Lafourcade, estimant que le feu sera "maîtrisé", c'est-à-dire sous contrôle et sans flammes importantes, d'ici "quelques jours".
La quasi-totalité des 1.840 personnes évacuées depuis lundi dans les communes de Saumos et Saint-Hélène, dans le sud du Médoc entre la station balnéaire de Lacanau, sur la côte Atlantique, et l'agglomération bordelaise, pourront regagner leur domicile "dès 18H00" jeudi, ont indiqué les autorités.
Seule une cinquantaine d'habitants, dont les maisons sont situées dans le périmètre de la forêt brûlée, devront encore patienter, ont précisé les pompiers aux côtés du maire de Saint-Hélène, Lionel Montillaud.
Pour l'élu, ce feu fixé dans son périmètre "est un immense soulagement parce que les gens ont été inquiets, bousculés par la démarche de les évacuer, ça va les rassurer aussi sur l'état de leur habitation et leur confort évidemment".
"Beaucoup de prudence"
"On est quand même en risque feu de forêt orange dans le département," a rappelé le sous-préfet Fabrice Thibier. "On réintègre mais avec beaucoup de prudence. On est un peu encore dans la crise puisque le feu n'est pas encore déclaré éteint".
La zone qui a brulé restera interdite d'accès jusqu'à nouvel ordre, pour laisser notamment 700 pompiers et la Défense des forêts contre les incendies (DFCI) abattre des arbres endommagés et arroser les parcelles brûlées.
Après avoir fortement progressé pendant 36 heures depuis lundi, le feu avait ralenti sa course depuis mercredi, freiné quotidiennement par l'action d'un millier de sapeurs-pompiers aidés par la DFCI, six Canadair, trois avions Dash et deux hélicoptères bombardiers d'eau.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, selon l'observatoire régional de l'air Atmo Nouvelle-Aquitaine, "un nouveau vent, venu d'ouest, a dirigé le panache de fumée directement vers l'agglomération bordelaise", et "le département doit s'attendre à un dépassement du seuil réglementaire des particules en suspension" jeudi et vendredi.
Ce feu est le quatrième d'ampleur en Gironde cet été. Près de 30.000 hectares avaient déjà brûlé depuis juillet lors de trois gigantesques incendies, à La Teste-de-Buch et Landiras à deux reprises, dans un contexte de sécheresse historique.
Jeudi 15 Septembre 2022 – L'UE ferme une partie de l'Atlantique à la pêche au chalut en eau profonde :
La Commission européenne a annoncé jeudi la fermeture d'une partie des eaux communautaires de l'Atlantique Nord-Est au chalutage en eau profonde afin de protéger la biodiversité des fonds marins. L'interdiction concerne l'activité de tous les navires équipés d'engins de fond (chaluts de fond, dragues, filets maillants de fond, palangres de fond, casiers et pièges) sur une zone d'environ 16.400 km2, au dessous de 400 m de profondeur.
Il s'agit de préserver "87 zones sensibles" au large des côtes de l'Irlande, de la France, du Portugal et de l'Espagne, recouvrant au total 1,16% des eaux communautaires de l'Atlantique du Nord-Est, a expliqué l'exécutif européen dans un communiqué. "Nos océans et nos pêcheries dépendent d'écosystèmes marins sains (...). Nous tenons notre engagement visant à protéger et à restaurer la vie marine", a déclaré le commissaire chargé de l'Environnement, des Océans et de la Pêche, Virginijus Sinkevicius.
"C'est un jour de joie"
La mesure a été élaborée après deux ans de consultations avec les États membres et les acteurs concernés, notamment le secteur de la pêche et les ONG. Elle entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel de l'Union européenne. Cette fermeture complète l'interdiction du chalutage de fond introduite par l'UE en 2016 pour aider à restaurer les écosystèmes marins vulnérables tels que les récifs coralliens des eaux froides, les monts sous-marins et les failles en eaux profondes.
"C'est un jour de joie", s'est exclamée Claire Nouvian, fondatrice de l'association Bloom qui milite pour la protection des océans. "Les écosystèmes remarquables au-delà de 400 mètres de profondeur vont enfin pouvoir souffler et cesser de se faire broyer par des énormes engins industriels qui pulvérisent des coraux millénaires, des éponges et des requins centenaires, de fragiles poulpes à oreilles et des myriades d'espèces extraordinaires qui sont les victimes collatérales depuis plus de 30 ans de l’insatiable cupidité des navires industriels", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Jeudi 15 Septembre 2022 – «Ne noyez pas le monde» : le cri d'alarme du secrétaire général de l'ONU :
De retour du Pakistan, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a exhorté les dirigeants de la planète à agir pour baisser la température.
Le secrétaire général de l'ONU a appelé mercredi les dirigeants de la planète frappée par le réchauffement climatique à agir pour "baisser la température" et éviter de "noyer" le monde.
"Je rentre tout juste du Pakistan où j'ai eu un aperçu de l'avenir. Un avenir de chaos permanent et omniprésent à une échelle inimaginable", a déclaré Antonio Guterres lors d'une conférence de presse à quelques jours de l'arrivée à New York de dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement pour la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale.
"Ce qui se passe au Pakistan prouve l'insuffisance de la réponse mondiale à la crise climatique, ainsi que la trahison et l'injustice au coeur de cette crise".
Si un tiers des pays du G20 étaient sous l'eau aujourd'hui, comme cela pourrait être le cas demain, peut-être qu'ils arriveraient plus facilement à réduire drastiquement leurs émissions
Alors "mon message aux dirigeants mondiaux qui vont se rassembler ici est clair: baissez la température, maintenant. N'inondez pas le monde aujourd'hui. Ne le noyez pas demain", a-t-il insisté, dénonçant "des décennies d'intransigeance des grands émetteurs" dont "les plus vulnérables payent le prix", notamment le G20.
"Si un tiers des pays du G20 étaient sous l'eau aujourd'hui, comme cela pourrait être le cas demain, peut-être qu'ils arriveraient plus facilement à réduire drastiquement leurs émissions".
Il a également accusé les grandes entreprises produisant des énergies fossiles de "tuer la planète pour engranger le plus possible".
Au delà de la crise climatique, le secrétaire général s'est inquiété des divisions de la communauté internationale. "Les divisions géostratégiques n'ont jamais été aussi importantes depuis au moins la Guerre froide", a-t-il estimé, "paralysant la réponse mondiale face aux défis" auxquels nous faisons face dans un monde "abimé par la guerre et le chaos climatique, meurtri par la haine, couvert de honte par la pauvreté et les inégalités". "La solidarité imaginée par la Charte des Nations unies est engloutie par l'acidité du nationalisme et de l'égoïsme", a-t-il regretté.
Jeudi 15 Septembre 2022 – Pas conviée aux funérailles d'Elizabeth II, la Russie dénonce une attitude «blasphématoire» :
La Russie a dénoncé jeudi l'attitude «blasphématoire» et «immorale» du Royaume-Uni à son encontre, après que Londres a décidé de ne pas inviter de représentant russe aux funérailles de la reine Elizabeth II lundi, sur fond de tensions diplomatiques entre les deux pays. «Nous considérons cette tentative britannique d'utiliser la tragédie nationale qui a touché le cœur de millions de personnes dans le monde à des fins géopolitiques pour régler des comptes avec notre pays (...) comme profondément immorale», a déploré dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.
«Ceci est particulièrement blasphématoire vis-à-vis de la mémoire d'Elizabeth II», a-t-elle ajouté. La porte-parole de la diplomatie russe a déploré que le Royaume-Uni utilise selon elle l'offensive russe en Ukraine comme «prétexte» pour ne pas convier de dirigeant russe aux funérailles d'Elizabeth II à Londres le lundi 19 septembre.
"Les élites britanniques sont aux côtés des nazis"
Symbole de son statut de paria désormais en Occident, la Russie - aux côtés de son allié bélarusse, ainsi que de la Birmanie et la Corée du Nord - n'a pas été invitée aux funérailles de la reine décédée jeudi dernier à 96 ans. «Désormais, les élites britanniques sont aux côtés des nazis», a fustigé Mme Zakharova, en référence à l'important soutien militaire et financier apporté par Londres à Kiev contre l'intervention militaire russe.
Les obsèques d'Elizabeth II à l'abbaye de Westminster la semaine prochaine constituent un évènement diplomatique de taille, et plus de 100 têtes couronnées, chefs d'Etat et autres personnalités sont attendus. L'absence de la Russie témoigne des relations diplomatiques très tendues entre Moscou et Londres depuis plusieurs années, de l'affaire Skripal en 2018 au conflit en Ukraine.
Jeudi 15 Septembre 2022 – Poutine ne voit pas la guerre en Ukraine comme une «erreur» dit le chancelier allemand :
Vladimir Poutine ne considère pas la guerre en Ukraine comme une "erreur", a affirmé le chancelier allemand Olaf Scholz, mercredi lors d'une conférence de presse où il était questionné sur son entretien la veille avec le président russe.
"Malheureusement, je ne peux pas vous dire qu'il y a maintenant une prise de conscience croissante que c'était une erreur de commencer cette guerre", a dit M. Scholz, à Berlin.
Et selon lui, l'opinion de Poutine n'est pas près de changer: "Rien ne laisse à penser qu'une nouvelle position est en train d'émerger là-bas", a affirmé le chancelier allemand qui a eu une conversation téléphonique de 90 minutes avec le président russe mardi.
Olaf Scholz a estimé qu'il était "juste" de se parler et de dire ce que l'on avait à se dire. "Car je suis fermement convaincu que la Russie doit se retirer, que ses troupes doivent se retirer, afin que la paix ait une chance dans cette région", a-t-il martelé. "Et chaque jour, il devient de plus en plus clair que c'est la seule perspective" possible, a-t-il poursuivi. Et d'ajouter: "Il faut en parler".
Mardi, Olaf Scholz avait exhorté Vladimir Poutine à ordonner le "retrait complet" hors d'Ukraine des forces russes, en difficulté face à une contre-offensive.
Jeudi 15 Septembre 2022 – Coup de froid sur la croissance cet hiver, prédit la Banque de France :
La croissance de l'activité économique française devrait fortement ralentir en 2023, avec des risques de récession cet hiver, a estimé la Banque de France jeudi. La hausse du produit intérieur brut (PIB) va fortement décélérer, de 2,6% en 2022 à 0,5% en 2023, principalement en raison de la crise énergétique, selon le scénario de référence retenu pour les projections macroéconomiques sur trois ans de la banque centrale, qui prévoient un rebond de 1,8% en 2024.
Mais en raison de la volatilité des prix de l'énergie, l'incertitude est tellement forte pour la fin de 2022 et le début de 2023 que la Banque de France publie pour l'année prochaine une fourchette de l'évolution du PIB comprise entre + 0,8% et - 0,5%. Elle n'exclut pas une «récession technique» de «deux ou trois trimestres de baisse du PIB aux alentours de l'hiver 2022-23», a indiqué son directeur général, Olivier Garnier, lors d'une conférence de presse.
Quel que soit le scénario retenu pour l'an prochain, la Banque de France se montre plus pessimiste que le gouvernement, qui prévoit 2,7% de croissance pour cette année et 1% pour l'an prochain, en tablant sur la résilience de l'économie française. Pour la banque centrale, on a «une résilience qui est meilleure que prévu au cours de la plus grande partie de 2022; un net ralentissement à partir de l'hiver prochain», dont l'ampleur est «entourée d'incertitudes très larges» et enfin «une reprise de l'expansion économique en 2024».
Cette incertitude touche aussi le niveau de l'inflation qui, après avoir atteint 5,8% cette année, évoluera l'an prochain dans une fourchette comprise entre 4,2% et 6,9%, selon les projections. Dans le scénario de référence, la Banque de France estime la hausse des prix pour l'an prochain à 4,7%.
Pour 2024, l'inflation reviendrait à 2,7%, alors que les incertitudes sont moins fortes à cette échéance pourtant plus lointaine, selon Olivier Garnier. «Même si la guerre (en Ukraine, NDLR) devait malheureusement perdurer, les prix de l'énergie finiront inévitablement par se stabiliser voire baisser», estime dans le quotidien La Croix le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
Jeudi 15 Septembre 2022 – L'hommage de Rafael Nadal à Roger Federer, son «ami» et «rival» :
Roger Federer a annoncé ce jeudi que la prochaine Laver Cup serait sa dernière compétition professionnelle. Rafael Nadal n'a pu s'empêcher d'avoir quelques mots pour son «ami» et «rival» de toujours. «J'aurais aimé que ce jour ne soit jamais venu… c'est un triste jour pour moi personnellement et pour les sportifs du monde entier. Je te l'ai dit quand on s'est parlé et ça arrive maintenant», a d'abord écrit le champion espagnol sur ses réseaux sociaux. Pendant vingt ans, les deux sportifs ont gagné à eux seuls 42 titres du Grands Chelems et ont largement dominé les tournois de tennis internationaux.
«Ce fut un plaisir mais aussi un honneur et un privilège de partager toutes ces années avec toi, de vivre tant de moments incroyables sur et en dehors du terrain. Nous aurons bien d'autres moments à partager ensemble à l'avenir, il reste encore plein de choses à faire ensemble, nous le savons», a poursuivi le numéro 3 mondial.
«Je te souhaite tout le bonheur avec ta femme, Mirka, vos enfants, votre famille et profitez de ce qui vous attend. Je te verrai à Londres au Laver Cup», a-t-il conclu. Sur Instagram, un diaporama de divers clichés de Roger Federer et de Rafael Nadal complète sa publication.
Jeudi 15 Septembre 2022 – Moscou annonce la construction d'un nouveau gazoduc Force de Sibérie 2 vers la Chine :
Dans la stratégie énergétique de la Russie, le nouveau projet remplacera donc le projet de Nord Stream 2.
Le gazoduc Force de Sibérie 2, en discussion depuis plusieurs années entre Moscou et Pékin, «remplacera» Nord Stream 2, qui devait relier la Russie à l'Europe mais dont la mise en service a été abandonnée depuis le conflit en Ukraine, a déclaré jeudi le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak. Interrogé dans un entretien à la chaîne de télévision Rossiya-1 sur un remplacement dans la stratégie énergétique russe de l'européen Nord Stream 2 par l'asiatique Force de Sibérie 2, M. Novak a répondu : «Oui».
Plus tôt dans la journée, le ministre, en marge d'un déplacement en Ouzbékistan, avait affirmé que la Russie et la Chine allaient prochainement signer des accords portant sur la livraison de «50 milliards de mètres cubes de gaz» par an via le futur gazoduc Force de Sibérie 2. Ce volume représentera quasiment la capacité maximale de Nord Stream 1 - 55 milliards de m³ au total -, à l'arrêt depuis le 2 septembre. C'est par ce gazoduc stratégique, qui relie la Russie à l'Allemagne, que transitait jusqu'alors un tiers des livraisons de gaz russe à l'Union européenne.
Alimenter l'énergivore économie chinoise
Force de Sibérie 2 alimentera, lui, l'énergivore économie chinoise en partie via la Mongolie. La date de début de construction est fixée à 2024. Dans la stratégie énergétique de la Russie, il remplacera donc le projet de Nord Stream 2, longtemps soutenu par l'Allemagne mais que les États-Unis regardait d'un très mauvais œil et que les Occidentaux ont enterré depuis l'offensive russe en Ukraine fin février.
En Europe, les exportations de gaz russe vers l'UE «vont baisser d'environ 50 milliards de m³» en 2022, a ajouté jeudi M. Novak. Dans le même temps, le ministre russe a indiqué que Gazprom, l'opérateur du gazoduc Force de Sibérie 1 qui relie depuis fin 2019 le champ de Tchaïandina (Yakoutie) au nord-est de la Chine, allait «augmenter ses livraisons» pour atteindre «20 milliards de m³ de gaz» chaque année.
Le raccordement début 2023 du champ de Kovytka, proche du lac Baïkal, au gazoduc contribuera notamment à faciliter cette hausse importante. En 2025, quand il aura atteint sa capacité maximale, cet important gazoduc produira 61 milliards de mètres cubes par an, soit plus que Nord Stream 1, dont 38 milliards de m³ seront destinés à la Chine selon un important contrat signé en 2014 entre Gazprom et son homologue chinois CNPC. Des accords ont par ailleurs été signés avec Pékin pour la construction d'une nouvelle route de transit partant de Vladivostok (Extrême-Orient russe) vers le nord de la Chine, soit «10 milliards de m³ de gaz supplémentaires», a annoncé jeudi le ministre de l'Énergie.