Mardi 30 Août 2022 – La justice donne son feu vert à l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen vers le Maroc :
Vivant dans le nord de la France, à Lourches, l'imam Hassan Iquioussen tenait, selon les éléments recueillis par la préfecture du Nord dont l'AFP a eu connaissance, des discours "haineux envers les valeurs de la République dont la laïcité".
Le Conseil d'Etat, plus haute juridiction administrative française, a donné mardi son feu vert à l'expulsion vers le Maroc d'un prédicateur réputé proche des Frères musulmans, conformément à la demande du ministre de l'Intérieur, qui lui reproche des "propos antisémites" notamment. Vivant dans le nord de la France, à Lourches, l'imam Hassan Iquioussen tenait, selon les éléments recueillis par la préfecture du Nord dont l'AFP a eu connaissance, des discours "haineux envers les valeurs de la République dont la laïcité" et à développer "des thèses antisémites". Il lui est reproché aussi d'inciter "à une forme de séparatisme" et d'alimenter "des thèses complotistes autour de l'islamophobie".
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé le 28 juillet l'expulsion de cet homme, né en France mais de nationalité marocaine. Une expulsion suspendue le 5 août par le tribunal administratif de Paris, qui a estimé qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale". Le ministère de l'Intérieur avait fait appel de cette décision.
Mardi, le Conseil d'Etat n'a pas suivi la décision du tribunal administratif, estimant que "ses propos antisémites, tenus depuis plusieurs années lors de nombreuses conférences largement diffusées, ainsi que son discours sur l’infériorité de la femme et sa soumission à l’homme constituent des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine justifiant la décision d’expulsion". "Il considère par ailleurs que cette décision ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale à la vie privée et familiale de M. Iquioussen", explique le Conseil d'Etat, dans son communiqué.
"Une grande victoire pour la République" selon Darmanin
Cette décision est "une grande victoire pour la République", s'est réjoui M. Darmanin, dans un tweet publié avant le communiqué du Conseil d'Etat. "Il sera expulsé du territoire national", a-t-il ajouté. L'avocate de l'imam, Me Lucie Simon, a réagi sur Twitter en estimant que cette décision symbolisait "un Etat de droit affaibli" et déploré "un contexte alarmant de pression de l’exécutif sur le judiciaire".
"Le combat judiciaire continue, le tribunal administratif de Paris sera amené à se pencher sur le fond du dossier prochainement, et Hassan Iquioussen étudie la possibilité de saisir de nouveau la CEDH", a-t-elle ajouté.
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait refusé de suspendre l'expulsion début août, expliquant qu'elle n'accordait des mesures provisoires de suspension "qu'à titre exceptionnel", lorsque le requérant était exposé "à un risque réel de dommages irréparables". Né en France, Hassan Iquioussen avait décidé à sa majorité de ne pas opter pour la nationalité française. Lui affirme y avoir renoncé à 17 ans sous l'influence de son père, et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer. Ses cinq enfants et ses 15 petits-enfants sont eux Français.
Mardi 30 Août 2022 – Le groupe russe Gazprom réduit encore un peu plus ses livraisons de gaz à la France :
Un pas de plus vers le tarissement des flux de gaz russe vers la France a été franchi mardi avec l'annonce par le groupe Engie d'une nouvelle réduction des livraisons du géant Gazprom, entretenant les craintes sur l'approvisionnement pour l'hiver malgré des stocks bien remplis. L'énergéticien français Engie a annoncé dans un bref communiqué que le géant russe Gazprom l'avait informé de réductions supplémentaires et immédiates de ses livraisons de gaz auprès de lui "en raison d'un désaccord entre les parties sur l'application de contrats".
Les livraisons de gaz russe à Engie avaient déjà considérablement diminué depuis le début du conflit en Ukraine, passant récemment à seulement 1,5 TWh (térawatt-heure) par mois, selon Engie.
Ce chiffre est à rapporter à des approvisionnements "totaux annuels en Europe supérieurs à 400 TWh" pour Engie, ajoute le principal fournisseur de gaz en France, dont l'État français détient près de 24%.
Fin juillet, Engie avait assuré avoir significativement réduit son "exposition financière et physique au gaz russe", qui ne représentait déjà plus qu'à peu près 4% de ses approvisionnements. "C'est complètement dans la marge de la flexibilité de nos portefeuilles, donc on n'est pas du tout inquiets", avait alors déclaré sa directrice générale Catherine MacGregor.
Le groupe rappelle mardi avoir déjà mis en place des mesures pour pouvoir fournir ses clients même en cas d'interruption des flux de Gazprom.
Jeudi dernier, les stocks de gaz de la France ont dépassé le seuil de 90% de remplissage pour l'hiver (91,47% mardi matin), selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI), et la France est en bonne route pour tenir son objectif de 100% d'ici novembre.
"Au niveau des arrivées de gaz, on constate encore aujourd'hui des injections qui continuent à être tout à fait en ligne avec nos prévisions et vont nous permettre de pouvoir arriver à l'entrée de l'hiver avec un taux de remplissage qui sera optimal pour l'ensemble du territoire français", a déclaré mardi à l'AFP Pierre Chambon, directeur général de Storengy France, une filiale d'Engie sépcialisée dans le stockage.
Conseil de défense
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a confirmé que l'objectif serait atteint "d'ici à la fin de l'été" mais a averti que cela ne signifiait pas que la France aurait "suffisamment de gaz pour passer l'hiver si les Russes le coupaient et si on en consommait beaucoup".
Un Conseil de défense consacré à l'approvisionnement en gaz et en électricité du pays aura lieu vendredi sous l'égide du président Emmanuel Macron.
"Entre les +maintenances de gazoduc+ et les +désaccords sur le contrat+, un hiver avec zéro gaz russe est le scenario principal pour l'Europe", a commenté auprès de l'AFP Simone Tagliapietra, chercheur à l'institut bruxellois Bruegel.
Depuis que les pays occidentaux ont imposé des sanctions à Moscou après le lancement de son offensive contre l'Ukraine, la Russie a plusieurs fois réduit ses livraisons de gaz à l'Europe, qui en est fortement dépendante. La Russie représentait jusqu'à l'an dernier quelque 40% des importations gazières de l'UE.
En juin dernier, Engie avait déjà constaté une réduction des livraisons peu après une déclaration de Gazprom annonçant une baisse d'encore un tiers des livraisons via la gazoduc Nord Stream pour des raisons "techniques".
Mardi 30 Août 2022 – Bretagne: la température dans les classes des lycées ne devra pas excéder 19°C :
La température en classe dans les lycées en Bretagne ne devra pas excéder 19°C en raison de la forte hausse des coûts de l'énergie, a annoncé mardi le président de la région Loïg Chesnais-Girard. "On va faire en sorte de baisser les températures et de s'assurer qu'elles soient toujours en dessous de 19°C. Dans certains établissements, en fonction de l’humidité et du confort, on peut même aller un peu au-delà", a déclaré M. Chesnais-Girard (divers gauche) lors d'une conférence de presse à Rennes sur la rentrée dans les lycées jeudi.
Environ 78.000 jeunes bretons doivent effectuer leur rentrée dans 115 lycées publics. Près de 55% des dépenses de fonctionnement des lycées sont consacrées au chauffage, alors que la baisse d'un degré de la température permet de réduire de 7% la consommation énergétique, selon la région.
"Les lycées, qui font partie des services publics de la région Bretagne, doivent prendre en compte cette nouvelle donnée et faire encore plus d’efforts. L’idée sur laquelle nous travaillons est d’embarquer la communauté éducative et les élèves dans ce travail", a ajouté M. Chesnais-Girard, président de la région depuis 2017.
Le surcoût de la facture énergétique pour les lycées en 2022 a été qualifié "d'important" et estimé à près de dix millions d'euros alors que le parc comporte 1.500 bâtiments, dont beaucoup construits dans les années 1950 et 1960, pour une surface de près de deux millions de m2. "Et je ne vous parle pas de la facture de 2023. Il y a de vrais enjeux pour continuer à investir, à isoler, améliorer la performance énergétique, investir pour sortir du fossile et gérer ces chocs financiers dans un débat franc et serein avec le gouvernement, car les collectivités locales en France dépendent grandement des financements mis en œuvre par l'Etat", a estimé "LCG".
Mardi 30 Août 2022 – Contre-offensive ukrainienne dans le sud, une mission de l'AIEA pour Zaporijjia :
Contre-offensive des forces ukrainiennes et bombardements russes nourris, le sud de l'Ukraine reste dans la nuit de lundi à mardi au coeur du conflit tandis que des experts onusiens sont attendus à la centrale nucléaire de Zaporijjia . La mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) doit inspecter la centrale, la plus grande d'Europe, occupée depuis début mars par les Russes et au centre de toutes les tensions.
La contre-attaque ukrainienne vise pour l'essentiel à reprendre Kherson, une ville --de 280.000 habitants avant le conflit-- tombée aux mains des Russes dès le commencement de la guerre le 24 février, ont annoncé des responsables locaux. "Les forces armées ukrainiennes ont lancé leur offensive dans plusieurs zones dans le sud. Nous demandons aux habitants de Kherson de suivre les consignes de sécurité", a écrit sur Telegram le chef de l'administration régionale Yaroslav Yanuchevytch. "Aujourd'hui, il y a eu de puissantes attaques d'artillerie sur les positions ennemies (...) sur l'ensemble du territoire de la région occupée de Kherson. C'est l'annonce de ce que nous attendions depuis le printemps: c'est le début de la fin de l'occupation de la région de Kherson", située aux portes de la Crimée annexée par Moscou en mars 2014, a annoncé à la télévision ukrainienne le député Serguiï Khlan. Il a assuré que les militaires ukrainiens avaient "l'avantage" sur le front méridional après des frappes répétées ces dernières semaines sur des ponts et un barrage sur le fleuve Dniepr, destinées à perturber la logistique des troupes russes. Le groupement militaire ukrainien "Kakhovka" a quant à lui dit observer la retraite d'une unité de combattants séparatistes prorusses de ses positions dans la région.
L'offensive a "échoué", selon Moscou
La Russie a pour sa part affirmé avoir repoussé des "tentatives d'offensive" ukrainiennes dans les régions de Kherson et de Mykolaïv, également dans le sud de l'Ukraine. "Pendant la journée (...), les troupes ukrainiennes ont fait une tentative d'offensive dans trois directions, dans les régions de Mykolaïv et de Kherson", a déclaré le ministère russe de la Défense, ajoutant qu'elle avait "lamentablement échoué" et que les Ukrainiens avaient "subi de lourdes pertes". La porte-parole du commandement "Sud" de l'armée ukrainienne, Natalia Goumeniouk, avait auparavant dit que les forces de Kiev attaquaient "dans de nombreuses directions" sur ce front afin de renvoyer les Russes sur la rive gauche du Dniepr.
Dans la nuit de lundi à mardi, ce commandement a précisé sur Facebook que la situation restait "tendue" dans sa zone d'action, soulignant que "l'ennemi a attaqué nos positions à cinq reprises, mais toutes ont été un échec". Il a par ailleurs évoqué un "bombardement massif en journée" de Mikolaïv par les Russes avec seize missiles anti-aériens S-300 qui ont provoqué des dégâts "importants" notamment sur des bâtiments d'habitation et des infrastructures de transport. Deux civils ont été tués et 24 blessés, selon cette source. Deux missiles sont tombés dans la soirée dans la région de Bachtansky, endommageant des maisons mais aucune victime n'a été signalée à ce stade, a-t-elle ajouté. Toutes ces informations étaient invérifiables de sources indépendantes.
"L'Ukraine est en train de reprendre ce qui est à elle et reprendra tout au final - les régions de Kharkiv, Lougansk, Donetsk, Zaporijjia, Kherson, la Crimée, les eaux de la mer Noire et de la mer d'Azov (...)", a martelé dans son message quotidien du soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les bombardements russes n'ont par ailleurs pas cessé sur la ligne de front qui s'étend du nord au sud. Les autorités locales ont notamment évoqué des frappes dans les régions de Kharkiv (nord-est), Dnipropetrovsk (centre), où elles ont fait un mort, et Mykolaïv. "Ca secouait et tout le monde est sorti en courant", a raconté à l’AFP Olga, une habitante de 40 ans de Mykolaïv après la chute d'un missile et d'une roquette dans son quartier. "Ca s'est passé en une seconde et, en une seconde, c’était le noir dans la maison", a témoigné un de ses voisins, Oleksandre Tchoula, 66 ans, dont la femme venait d'être tuée.
Une mission de l'AIEA en Ukraine
Le gouverneur de la région de Zaporijjia (sud) Oleksandre Staroukh a fait savoir mardi à l'aube que la Russie avait lancé une attaque avec des missiles contre la ville éponyme. "D'après les premières informations, il n'y a aucune victime. Jusqu'à présent, aucun dégât important sur les infrastructures n'a été repéré", a-t-il indiqué. C'est dans cette région que des experts de l'AIEA sont attendus. L'organisme onusien a en effet annoncé envoyer une mission, conduite par son directeur général Rafael Grossi, à la centrale de Zaporijjia. Elle doit visiter "plus tard cette semaine" ces installations.
M. Grossi réclamait depuis plusieurs mois de pouvoir s'y rendre, avertissant du "risque réel de catastrophe nucléaire" après une série de bombardements dont les deux belligérants s'imputent mutuellement la responsabilité. Les pays du G7 se sont dits lundi "profondément préoccupés" par les risques d'accident nucléaire à Zaporijjia , demandant qu'une totale liberté de mouvement soit accordée aux experts internationaux. "La Russie doit assurer un accès sûr et sans entrave" à l'équipe de l'AIEA, a réclamé un responsable américain, pour lequel l'option "la plus sûre" serait une extinction "contrôlée" des réacteurs. Accusée par Kiev d'avoir positionné des pièces d'artillerie sur le site de la centrale, la Russie a jugé "nécessaire" cette inspection, par la voix du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
L'opérateur ukrainien Energoatom a néanmoins affirmé que les soldats russes "mettaient la pression sur le personnel de la centrale pour l'empêcher de révéler des preuves des crimes de l'occupant". "La souveraineté ukrainienne sur cette centrale ne doit pas être contestée", a souligné le président français Emmanuel Macron. La mairie de Zaporijjia a dit distribuer depuis le 23 août des comprimés d'iode à la population dans un rayon de 50 km autour de la centrale, à prendre en cas d'alerte aux radiations.
Mardi 30 Août 2022 – Présidentielle au Brésil : Bolsonaro et Lula s'affrontent dans un premier débat électoral :
Les deux principaux candidats à la présidence du Brésil, Jair Bolsonaro et Lula , se sont accusés mutuellement de tous les maux du pays dans un premier face-à-face télévisé dimanche avant le scrutin d'octobre. Ces deux rivaux, figures centrales de l'histoire récente du Brésil, se sont affrontés pour la première fois publiquement. "Son gouvernement fut le plus corrompu de l'histoire du Brésil", a lancé à l'encontre de Lula --favori selon les sondages-- le président sortant d'extrême droite qui l'avait qualifié de "voleur" quelques minutes avant le débat, en référence à l'affaire de corruption au sein de la compagnie pétrolière publique Petrobras.
L'intéressé, 76 ans, a répliqué en défendant son bilan gouvernemental (2003-2010) en termes de réformes sociales. Selon lui, M. Bolsonaro, 67 ans, "est en train de détruire" le pays. Les deux candidats se sont mutuellement accusés de mentir. Dans la première partie du débat, qui a duré au total trois heures, Lula a focalisé son discours autour de la défense de l'environnement et de l'Amazonie.
"Corruption"
Dans l'un des moments les plus tendus des échanges, le président sortant a attaqué la journaliste Vera Magalhaes pour avoir affirmé, dans une question, qu'il avait diffusé de fausses informations au sujet des vaccins anti-Covid. "Vera, tu dors en pensant à moi, tu as une sorte de béguin (...) tu ne peux pas prendre parti dans un débat comme celui-ci et faire des accusations mensongères contre moi. Vous êtes une honte pour le journalisme brésilien", a-t-il dit. Traité de misogyne par une autre candidate à la présidentielle, M. Bolsonaro a balayé d'un revers de la main cette accusation.
Lula mène la course dans les sondages avec 47% d'intentions de vote, contre 32% pour Jair Bolsonaro, selon l'institut Datafolha. D'autres sondages donnent une moindre avance à Lula. Outre les deux favoris, les organisateurs du débat ont invité quatre autres candidats, dont l'ancien ministre des Finances Ciro Gomes du PDT (centre-gauche) et la sénatrice Simone Tebet du MDB (centriste), respectivement troisième et quatrième dans les sondages. L'ex-président a été détenu entre avril 2018 et novembre 2019 après avoir été condamné pour corruption. Il a récupéré tous ses droits politiques en 2021, quand la Cour suprême a annulé ces décisions en estimant que le tribunal qui l'avait jugé en première instance était incompétent.
Lula a, tout au long du débat, avancé que son innocence avait été prouvée mais les autres candidats n'ont pas hésité à plusieurs reprises de l'accuser de "corruption". Il "était timide et a même fait des erreurs sur certains points. Il n'était pas aussi vif qu'à d'autres moments", a analysé auprès de l'AFP l'analyste politique André Cesar, du cabinet Hold. "Bolsonaro était plus détendu, plus libre avec ses phrases, il riait. En ce sens, Bolsonaro a gagné 1-0", a-t-il estimé. En 2018, année où il a remporté l'élection, M. Bolsonaro n'a participé qu'aux deux premiers débats. Un mois avant le premier tour, il a été poignardé lors d'un meeting et, après avoir subi une opération chirurgicale, n'a pas repris les débats.
Mardi 30 Août 2022 – Elon Musk confirme l'abandon du rachat de Twitter :
Elon Musk a invoqué dans une nouvelle lettre à Twitter les accusations formulées par l'ancien chef de la sécurité de l'entreprise, Peiter Zatko, pour justifier avec des arguments complémentaires l'abandon de son projet de rachat, annoncé initialement début juillet. "Des allégations portant sur certains faits, connus de Twitter avant ou au 8 juillet 2022, mais non divulguées aux parties représentant Musk avant ou à cette date, ont depuis fait surface et fournissent des raisons supplémentaires et distinctes pour mettre fin à l'accord de rachat", a écrit Mike Ringler, l'un des avocats de M. Musk, dans un courrier adressé au responsable juridique de Twitter daté de lundi et rendu public mardi.
M. Ringler évoque les faits reprochés par Peiter "Mudge" Zatko, l'ex-responsable de la sécurité de Twitter, qui s'en est pris à la cybersécurité défaillante de la plateforme et a accusé les dirigeants d'avoir menti sur les moyens mis en œuvre pour lutter contre les faux comptes et les spams. Les affirmations de M. Zatko, qui se présente comme un lanceur d'alerte, ont été envoyées à deux régulateurs américains ainsi qu'au ministère de la Justice.
L'avocat du patron de Tesla précise que ces nouveaux éléments ne sont, selon lui, pas nécessaires pour justifier la rupture du contrat, mais constituent des arguments en plus "au cas où la notice de rupture du 8 juillet était jugée invalide, quelle qu'en soit la raison".
Un document auprès du gendarme de la Bourse américaine
M. Musk a également déposé un document auprès du gendarme de la Bourse américaine, la SEC, pour l'avertir de raisons supplémentaires justifiant l'abandon de l'acquisition. Début juillet, M. Musk avait annoncé rompre l'accord de rachat passé avec le conseil d'administration de Twitter, accusant l'entreprise de ne pas avoir respecté ses engagements en ne communiquant pas le nombre exact de comptes inauthentiques et de spams.
Cette décision avait conduit Twitter à poursuivre l'entrepreneur milliardaire pour le contraindre à honorer les termes de l'accord. Un procès, qui doit durer 5 jours, débutera le 17 octobre devant un tribunal spécialisé du Delaware.
Mardi 30 Août 2022 – Rodéo urbain : 800 euros d'amende pour une roue arrière dans les Hauts-de-Seine :
Un ancien éducateur a été condamné mardi dans les Hauts-de-Seine à 800 euros d'amende pour un rodéo urbain, un délit qui "n'a jamais quitté l'actualité des salles d'audience", remis en lumière après un accident et l'annonce par le ministre de l'Intérieur de l'intensification des contrôles. En mars dernier, vers 22H00 à Colombes, des policiers remarquent un jeune homme "en train de tenter" une roue arrière sur une moto de cross, témoigne l'un d'entre eux devant le tribunal de Nanterre.
Fuyant les forces de l'ordre, le conducteur sans casque fait demi-tour et entame une course-poursuite, alternant sens interdits et conduite sur le trottoir, selon la présidente. A la sortie d'un parking, il percute le véhicule de la Brigade anti-criminalité (BAC) venue l'intercepter, effectue un mouvement du bras pour se dégager de l'emprise d'un policier, le faisant chuter au sol et lui occasionnant 4 jours d'ITT (Incapacité totale de travail) pour un genou blessé.
"Qu'est-ce qui s'est passé dans votre tête?", interroge la présidente. "J'étais dans l'euphorie d'avoir acheté la moto", a justifié l'homme de 27 ans qui a reconnu le refus d'obtempérer mais contesté avoir voulu faire une roue arrière, pris des sens interdits, perdu le contrôle de la motocross et percuté la voiture de la BAC. "Si je m'étais arrêté, (les policiers) m'auraient confisqué la moto", explique encore le prévenu à la mise soignée et au regard perdu.
Dix mois d'emprisonnement avec sursis
"Le rodéo, ce n'est pas depuis cet été qu'on s'en inquiète (…) C'est un fléau qui existe depuis longtemps", a déclaré la procureure, requérant une annulation de permis avec interdiction de le repasser avant un an, 120 heures de travail d'intérêt général et un stage de sensibilisation routière. "En réalité, (ce phénomène) n'a jamais quitté les salles d'audience", a soupiré la présidente à l'audience, rappelant sa dangerosité et la fillette blessée début août lors d'un rodéo urbain à Pontoise.
Le prévenu a été condamné à 800 euros d'amende pour le rodéo urbain, a indiqué son avocat Matteo Bonaglia, sollicité par l'AFP. Il a également été condamné à dix mois d'emprisonnement avec sursis et interdiction de conduire un deux ou trois-roues à moteur pour le refus d'obtempérer.
Plus de 2.200 personnes ont été interpellées et 1.800 scooters et motos ont été saisis depuis le début de l'année pour des rodéos urbains, avait déclaré le 17 août le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Le 8 août, il avait annoncé une intensification des contrôles dans toute la France.
Mardi 30 Août 2022 – Barbecue «symbole de virilité» : pour Fabien Roussel, «on mange de la viande en fonction du porte-monnaie» :
Les propos de la députée Europe-Ecologie Les Verts Sandrine Rousseau sur le barbecue «symbole de virilité» n'en finissent plus d'alimenter la discussion. L'ancien candidat communiste à l'élection présidentielle Fabien Roussel l'a reprise de volée en regrettant le «buzz» sur «le sexe des escalopes».
Il faut bien sûr avoir une lecture politique de la polémique. Mardi, sur Europe 1 , l'ancien candidat communiste à l'élection présidentielle Fabien Roussel a vertement critiqué les propos de la députée Europe-Ecologie Les Verts Sandrine Rousseau sur le barbecue «symbole de virilité». «Franchement, vous n'allez pas me parler du sexe des escalopes quand même !», s'est-il d'abord offusqué, estimant que «certains font le buzz le dessus», pique adressée à Sandrine Rousseau. «Pour moi», a ajouté Fabien Roussel, «on mange de la viande en fonction de ce que l'on a dans le porte-monnaie, et pas en fonction de ce qu'on a dans sa culotte ou dans son slip». Il a ensuite invité «tout le monde à venir partager les barbecues et les bons repas de la Fête de l'Huma les 9, 10 et 11 septembre».
Il faut rappeler que durant la campagne Fabien Roussel avait déjà défendu une vision économique de la consommation de viande. «Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c'est la gastronomie française. Le meilleur moyen de la défendre, c'est de permettre aux Français d'y avoir accès», avait-il déclaré. Ce à quoi Sandrine Rousseau avait répondu en défendant «le couscous» : «Le couscous est le plat préféré des Français, mon plat préféré, je ne vois pas en quoi c'est moins bien que du vin, du camembert, de la saucisse». Fabien Roussel avait répliqué en se montant en photo sur Twitter en train de déguster un couscous en famille.
«Le régime carnée est plus pollueur», explique Julien Bayou
La députée LFI Clémentine Autain a elle soutenu lundi les propos de sa collègue EELV. «La sociologie nous explique qu’il y a une différence entre les sexes très fortes» dans le rapport à la viande, avait-elle affirmé sur BFMTV. «Les femmes mangent deux fois moins de viande rouge que les hommes, (...) donc il y a une différence des sexes dans la façon dont nous consommons de la viande. Et les personnes qui décident de devenir végétarien sont majoritairement des femmes», a-t-elle argumenté. «Si on veut aller vers l'égalité, il faut en effet s'attaquer au virilisme», a-t-elle poursuivi. L'écologiste Julien Bayou a surenchéri : «Le régime carnée est plus pollueur effectivement et comme les hommes mangent plus de viande rouge et deux fois plus de charcuterie que les femmes, oui il y a une approche genrée des comportements alimentaires», expliquant qu'il y avait une nécessaire éducation aux goûts alimentaires. «Les personnes nées dans les années 70 ou 80 ont grandi avec l'idée qu'il fallait de la viande à chaque repas. C'est très difficile de s'en départir». Le député parisien s'est dit favorable à une «alternative végétarienne» à la cantine.
Mardi 30 Août 2022 – Energie : Macron réunit un Conseil de défense vendredi :
Le président Emmanuel Macron réunira vendredi un Conseil de défense consacré à l'approvisionnement en gaz et en électricité de la France, a indiqué mardi l'Elysée, confirmant des informations de presse. "L’approvisionnement en gaz et en électricité étant un intérêt vital pour le pays, le Conseil de défense et de sécurité nationale (SDSN) aura pour objectif de faire le point sur la situation ainsi que sur les scénarios envisagés pour se préparer à tous les cas de figure cet automne et cet hiver", a expliqué à l'AFP un conseiller de l'Elysée.
Les flux de gaz en provenance de Russie se sont taris et les Européens se préparent à un possible arrêt total, en rétorsion aux sanctions prises contre Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine. Engie a annoncé que le russe Gazprom réduit encore ses livraisons de gaz auprès de lui dès ce mardi. La situation est également tendue du côté de l'électricité, en raison de l'indisponibilité d'une partie du parc nucléaire, notamment pour des problèmes de corrosion.
La Première ministre Elisabeth Borne a exhorté lundi les entreprises à agir pour améliorer leur sobriété énergétique, faute de quoi elles seraient les "premières touchées" par des mesures de "rationnement" dans les prochains mois.
Mardi 30 Août 2022 – SNCF-Transilien : plusieurs RER supprimés chaque jour en Ile-de-France faute de conducteurs :
Alors que les Franciliens rentrent de vacances, certains vont se heurter à certaines difficultés de trafic dans les transports en commun. « Le trafic est réduit et des suppressions sont à prévoir », est-il indiqué sur le site SNCF-Transilien pour les RER C et RER D. « Motif : difficultés liées à un manque de personnel », est-il précisé.
« Sur le sujet du recrutement, en particulier celui des conducteurs, toutes les lignes sont concernées mais certaines peuvent être plus impactées que d'autres. Ce sera le cas du RER C au mois de septembre », précise l'entreprise ferroviaire. 19 trains ont effectivement prévu d'être supprimés chaque jour, soit 4% de l'offre de transport de cette ligne. En ce qui concerne le RER D, l'information aux voyageurs indique des suppressions à prévoir du 29 août au 16 septembre.
Des difficultés de recrutement
Pour expliquer cette situation, SNCF-Transilien évoque plusieurs raisons. En ce qui concerne le RER D, il s'agirait d'un phénomène très temporaire, lié aux congés d'été des salariés. Pour le RER C, la problématique de personnel semble plus durable. « Comme beaucoup d'entreprises en ce moment, nous rencontrons des difficultés de recrutement notamment de conducteurs de trains et RER. La crise sanitaire, économique et sociale liée à la Covid-19, a ralenti le recrutement et la formation de nos agents ces deux dernières années », affirme le groupe ferroviaire, précisant que des absences maladies liées au Covid-19 amplifient également les difficultés organisationnelles.
Son de cloche très différent du côté des syndicats. Fabien Villedieu, élu Sud-Rail au conseil d'administration de la SNCF : « Avec son plan de performance de 900 millions d'euros voté l'an dernier, l'entreprise a réalisé des économies sur les recrutements et la formation. À cela vient s'ajouter un manque d'attractivité de la SNCF et un turnover record », affirme-t-il. Pour lui, les suppressions de trains en journées risquent bel et bien de durer. « Ce ne sera pas seulement en septembre, ça ne changera pas », martèle-t-il.
SNCF-Transilien s'est fixé pour 2022 un objectif de 600 recrutements notamment 200 conductrices et conducteurs de train et de tram-train. Mais ces ressources pourront gonfler les rangs des équipes seulement dans un an, après leur formation.
Des suppressions de trains qui risquent de coûter cher au groupe ferroviaire puisqu'Île-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité de régulation des transports, compte bien lui imposer des pénalités pour chaque train non assuré. « Cela devrait représenter quelques centaines de milliers d'euros. Beaucoup de secteurs manquent de main-d’œuvre mais la SNCF a manqué à ses obligations. Ils auraient dû anticiper », tranche Laurent Probst, directeur général d'IDFM. Des discussions sont actuellement en cours entre l'autorité de régulation et SNCF-Transilien pour que les trains supprimés impactent le moins possible les utilisateurs. « Un train à Pontoise, vers 7 heures du matin, a notamment été supprimé. On va voir s'il est possible de faire différemment », explique Laurent Probst.
Mardi 30 Août 2022 – Chine : le Parti communiste convoque un congrès avec l'avenir de Xi Jinping au menu :
Le Parti communiste chinois tiendra son congrès le 16 octobre, ont annoncé mardi 30 août les médias d'État. Une réunion décisive qui devrait permettre au président Xi Jinping d'arracher un troisième mandat inédit à la tête de la Chine.
Sauf coup de théâtre, Xi Jinping devrait devenir à cette occasion le premier président à se maintenir au pouvoir pour un troisième sacre à la tête du pays le plus peuplé de la planète.
Lors du précédent congrès en 2017, l'homme fort de Pékin avait fait entrer sa «pensée» dans les documents fondateurs du Parti. Quelques mois plus tard, la Constitution était modifiée pour supprimer la limite de deux mandats présidentiels. Xi Jinping peut donc en théorie présider à vie la République populaire.
Ce congrès, le 20e depuis la création du PCC en 1921, devrait également déboucher sur une large recomposition du comité permanent du Bureau politique, l'organe tout-puissant de sept membres qui détient la réalité du pouvoir en Chine. Selon des traditions non écrites, une partie des membres actuels du cénacle dirigeant atteignent l'âge auquel ils sont censés prendre leur retraite.
Forte de 2300 délégués, l'assemblée générale du PCC se tiendra à «un moment clé où l'ensemble du Parti et tous les groupes ethniques du pays sont engagés dans la construction d'un pays socialiste moderne», a souligné mardi la télévision publique CCTV. Si le régime communiste donne l'apparence d'unité, en coulisses les rivalités vont bon train et le président cherche toujours à consolider son pouvoir, estiment des analystes.
Tensions et difficultés
Depuis l'arrivée de Xi Jinping à la tête de l'État-Parti fin 2012, plus d'un million et demi de cadres ont été sanctionnés dans le cadre d'une vaste campagne anti-corruption, selon des chiffres officiels qui remontent à plusieurs années. Le numéro un chinois est depuis longtemps soupçonné d'utiliser cette campagne afin de s'en prendre à son opposition interne.
Le congrès du Parti s'ouvrira au moment où la Chine est confrontée à de nombreuses difficultés. Après des années de développement effréné, le géant asiatique est désormais confronté à un fort ralentissement de sa croissance. Et le chômage a fortement augmenté chez les 16-24 ans (près de 20%). Or, le Parti tire sa principale légitimité de l'augmentation du pouvoir d'achat de la population.
Des points de discordes
La stratégie zéro Covid, défendue bec et ongles par le président Xi, est par ailleurs de plus en plus contestée par le grand public et surtout les milieux d'affaires, qui s'alarment des menaces que font peser les confinements sur l'activité. Les autorités décrètent des confinements localisés, imposent dans certains endroits des tests PCR toutes les 72 voire 48 heures et font planer le risque d'une quarantaine sur tout voyageur se rendant dans une autre province.
Sur le plan international, les points de discorde se sont par ailleurs multipliés entre la Chine de Xi Jinping et le grand rival américain : commerce et technologie, sort de la minorité ouïghoure au Xinjiang, répression à Hong Kong mais aussi tensions autour de Taïwan. La Chine a ainsi mené au début du mois d'août des manœuvres militaires inédites par leur ampleur près de cette île sur laquelle Pékin revendique la souveraineté. Un message de fermeté adressé à Washington après la visite jugée provocatrice à Taïwan de la numéro trois américaine Nancy Pelosi.
Mardi 30 Août 2022 – Guerre en Ukraine: Moscou répliquera si l'UE prive les Russes de visas, avertit le Kremlin :
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE sont à Prague pour étudier la suspension de l'accord de visas de court séjour aux ressortissants Russes.
La Russie prendra des mesures de rétorsion si l'Union européenne décide de suspendre ses visas pour les Russes en réponse à l'offensive de Moscou en Ukraine, a mis en garde mardi le Kremlin.
Cet avertissement intervient alors que certains pays veulent interdire l'Europe aux touristes russes, quand d'autres préfèrent une mesure plus symbolique comme la suspension d'un accord prévoyant des facilités pour la délivrance de visas à certaines catégories de Russes.
Ce débat sera au cœur des discussions entre les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'UE qui se réunissent mardi et mercredi à Prague. «Nous savons qu'il y a des points de vue différents parmi les Européens, nous suivrons cela de près. C'est une décision très grave qui pourrait être prise contre nos citoyens et une telle décision ne saurait rester sans réponse», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «En répliquant, il faudra faire en sorte de servir au mieux nos intérêts et protéger les intérêts de nos citoyens. Nous ne savons pas encore quelles mesures» les Européens prendront, a-t-il ajouté.
«Petit à petit, Bruxelles comme les capitales européennes affichent un manque total de jugement (...) Cette irrationalité, qui frôle la folie, permet à de telles mesures (sur les visas) d'être débattues», a lancé Dmitri Peksov. Les pays européens ont déjà imposé plusieurs trains de sanctions économiques à la Russie, pour punir Moscou de son offensive contre l'Ukraine.
En ce qui concerne les visas, une interdiction totale visant les Russes semble peu probable, en l'absence de consensus autour de cette mesure réclamée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Une telle interdiction des visas délivrés aux touristes russes pour l'espace Schengen, qui serait une mesure inédite, est notamment réclamée par les Pays baltes, mais l'Allemagne s'y oppose, et la Commission européenne n'y est pas favorable.
Les 26 pays de l'espace Schengen (22 États de l'UE, plus Norvège, Islande, Suisse et Liechtenstein) ont reçu en 2021 trois millions de demandes de visas de court séjour toutes catégories confondues (tourisme, études, voyages d'affaires...), les Russes étant les plus nombreux avec 536.000 demandes.