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23 juillet 2022 6 23 /07 /juillet /2022 07:00
LA MARCHE DU MONDE (2189) : VENDREDI 22 JUILLET 2022

Vendredi 22  Juillet 2022 –  Pouvoir d'achat: l'Assemblée poursuit son marathon après un premier vote au petit matin :

L'Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi pour le pouvoir d'achat, et enchaîne vendredi après-midi avec le budget rectificatif, non moins explosif.

Une étape franchie, mais une étape seulement: au bout de quatre jours et autant de nuits de débats houleux , l'Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi pour le pouvoir d'achat, et enchaîne vendredi après-midi avec le budget rectificatif, non moins explosif. Après le vote du premier volet peu avant 6H00 vendredi, la Première ministre Elisabeth Borne s'est félicitée que "l'esprit de responsabilité l'a(it) emporté pour protéger nos concitoyens".

La partie n'est pas gagnée pour le camp présidentiel, privé de majorité absolue. Les députés reprendront les hostilités à 15h00 sur le projet de loi de finances rectificative pour 2022, qui comprend la poursuite de la remise carburant et du bouclier tarifaire sur l'énergie, la revalorisation du point d'indice des fonctionnaires et encore la suppression de la redevance audiovisuelle. Les échanges doivent se poursuivre jusqu'à samedi soir voire dimanche, près d'un millier d'amendements ayant été déposés.

 

Superprofits

Le gouvernement a déjà déminé, au moins en partie, plusieurs sujets. Ainsi, alors que la demande montait, jusque dans la majorité, pour taxer les "superprofits" des grands groupes, la pression a été mise notamment sur TotalEnergies et le géant du transport maritime CMA CGM. Le premier a opportunément annoncé vendredi matin une remise à la pompe de 20 centimes par litre entre septembre et novembre dans toutes ses stations-services, puis à 10 centimes par litre sur le reste de l'année. La CMA CGM va réduire de son côté ses taux de fret de 750 euros par conteneur 40 pieds vers la métropole et les Outre-mer, au lieu de 500 euros prévus initialement.

"Il y a eu une négociation intense qui a été menée", a souligné le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur RMC/BFMTV, se félicitant de ces gestes et épinglant l'"escroquerie intellectuelle" de la gauche qui réclame selon lui des taxes à tout-va sur tout type d'entreprise. Le ministre reste en outre ouvert à une hausse, réclamée par LR, de l'aide de 18 centimes accordée par le gouvernement. L'appui de la droite est espéré pour faire adopter ce projet de budget sans devoir compter sur les voix du RN. Elisabeth Borne a elle proposé de doubler, à 400 euros, l'aide défiscalisée que peuvent verser les entreprises aux salariés pour couvrir leurs frais de carburant.

La suppression de la redevance, promesse d'Emmanuel Macron, est tout aussi épineuse. La gauche est vent debout et les socialistes proposent plutôt une "contribution universelle et progressive" pour financer l'audiovisuel public. La question n'est pas tranchée, alors que le ministre des Comptes publics Gabriel Attal s'est dit "prêt" à regarder la piste d'une "affectation de taxe". "Bâtir des majorités de projets pour apporter des solutions concrètes aux Français, nous y sommes parvenus" jusqu'alors, estime Elisabeth Borne, dont la méthode est à l'essai sur ce premier paquet de mesures de la législature.

 

"Sectarisme"

Dans le projet de loi "d'urgence" pour le pouvoir d'achat, ont déjà été validées les revalorisations des pensions et prestations sociales, la hausse du plafond de la "prime Macron" et encore, dans un rare moment de concorde, la déconjugalisation de l'allocation adultes handicapés. Pour le vote global, acquis par 341 voix pour, 116 contre et 21 abstentions, le gouvernement a reçu le soutien des élus LR et RN qui ont timidement salué certaines "avancées", tandis que la gauche s'indignait d'un projet en forme de "déclaration de guerre aux salaires".

Les socialistes se sont majoritairement abstenus, contrairement au reste de la Nupes qui s'est prononcée contre. La cheffe de file des députés LREM Aurore Bergé a reproché à la gauche son "sectarisme", qui selon elle "sert sur un plateau" la stratégie de "respectabilité" de l'extrême droite. Le socialiste Gérard Leseul avait lui déploré plus tôt que la méthode de l’exécutif n'ait "pas changé", malgré le souhait affiché d'une recherche de compromis. Au cours de la dernière nuit, les attaques - "ayatollahs verts", "fachos", "nullités énergétiques" - ont fusé de longues heures sur plusieurs dispositions touchant l'environnement, donnant parfois à l'Assemblée des airs d'enceinte incontrôlable.

Afin de parer à une possible fermeture du robinet à gaz russe, le projet de loi prévoit d'accélérer la mise en service d'un terminal méthanier au Havre, par lequel pourrait transiter du gaz de schiste américain. Une telle décision est "suicidaire", a tonné l'écologiste Delphine Batho. "On parle de remplacer une énergie fossile par une autre énergie fossile. Pas d’émettre plus de CO2", a répondu la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher. Un autre article, offrant un cadre légal au redémarrage de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), a fait tiquer aussi les LR et le RN, qui y vont vu la conséquence "désastreuse" de la politique énergétique du gouvernement.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2189) : VENDREDI 22 JUILLET 2022

Vendredi 22  Juillet 2022 –  Muselier attaque la « gauche sale et débraillée», la Nupes réplique :

Renaud Muselier a critiqué jeudi le comportement des députés de la Nupes à l'Assemblée, une "gauche sale, débraillée, qui crie partout" selon lui, provoquant la colère de plusieurs députés, qui ont rappelé qu'il avait été élu à la tête de la région PACA grâce aux voix de la gauche. "Vous voyez la gauche sale, débraillée, qui crie partout", a dénoncé le président (ex-LR) de la région Paca sur BFMTV, évoquant "un problème de comportement" des élus de la Nupes lors des débats à l'Assemblée nationale.

 

Ciotti veut la cravate

"Vous représentez la République, vous avez une charge, vous êtes pas dans une cour de récréation. (...) Vous sortez du bac à sable et vous êtes chez les grands", a ajouté l'élu, qui a soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle. Le député LR et questeur Eric Ciotti a également rejoint la bataille, demandant jeudi dans un courrier à la présidence de l'Assemblée, dont l'AFP a eu copie, "l'obligation du port de la cravate" dans l'hémicycle. Il souhaite "empêcher que certains députés notamment de la France Insoumise se permettent de porter au sein de l'hémicycle, des tenues de plus en plus relâchées".

"Cette question est loin d'être anodine", veut-il croire, y voyant une "marque de respect due à nos institutions et à nos compatriotes". A ce jour, l'article 9 de l'Instruction générale du Bureau prévoit seulement que la tenue des députés doit "s'apparenter à une tenue de ville".

La réplique à Renaud Muselier n'a pas tardé. "En français, ça ne s'appelle pas 'crier partout' mais 'faire des propositions pour améliorer la vie des français', a répondu sur Twitter le député LFI Manuel Bompard. "Mais rester fidèle à ses convictions, c’est difficile à comprendre pour quelqu’un qui a retourné sa veste pour se faire élire avec les macronistes", a ajouté le bras droit du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.

 

"On n'était pas sale quand on a appelé à faire barrage à l'extrême droite en faisant voter pour M. Muselier"

"Ras le bol de ce mépris et de cette condescendance d'élus qui doivent leur élection aux voix de la gauche", a aussi rétorqué sur Twitter Olivier Faure, premier secrétaire du PS, rappelant que "Muselier n’a gagné que parce que nous nous sommes retirés au second tour pour éviter une triangulaire qui aurait porté le RN à la présidence de PACA".

"On n'était pas sale quand on a appelé à faire barrage à l'extrême droite en faisant voter pour M. Muselier", remarque aussi le député Générations Benjamin Lucas, sur Europe 1.

"Oui bien sûr nous crions dans l'hémicycle, mais (...) l'histoire de la République est faite de débats houleux, c'est normal, c'est nos convictions qu'on met en jeu. Moi, j'ai été élu parce qu'il y a de la colère et que je dois porter cette colère à l'Assemblée nationale", poursuit le député écologiste.

"Je n'ai pas fait élire des vice-présidents RN à la tête de l'Assemblée nationale. Ca, c'est sale, ça, c'est indigne et ça, c’est très débraillé vis-à-vis de l'histoire de notre République", a-t-il conclu.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2189) : VENDREDI 22 JUILLET 2022

Vendredi 22  Juillet 2022 –  Incendies : en Provence aussi, c'est la panique :

La Montagnette, massif aride des Bouches-du-Rhône, s’embrase. Mille cent dix pompiers sont mobilisés. Pendant trois jours, nos reporters ont suivi leur corps-à-corps avec les flammes, leur travail chirurgical pour sécuriser les habitations et éteindre le moindre brasier.

Contre les flammes dévastatrices, un rameau d’olivier sec pour seule arme. Jean-Marc tape de toutes ses forces pour éteindre le feu qui menace de brûler son patrimoine familial. Au loin, une langue incandescente s’avance vers ses 260 oliviers centenaires, héritage de son grand-père. Sous une chaleur de plomb, l’homme affronte les éléments en arrosant ses arbres. Quelques litres d’eau contre un brasier. Le soleil devient rouge sang, l’enfer guette, mais pas question pour Jean-Marc d’abandonner son royaume au supplice.

Au-dessus de lui, ce jeudi 14 juillet, des panaches de fumée noire percent le bleu d’un ciel sec et aride. À 16h15, une dizaine de départs d’incendie, vraisemblablement produits par le sabot de freinage défectueux d’un train de marchandises dangereuses, le long du chemin de fer entre Tarascon et Graveson, embrasent le massif desséché de la Montagnette , bordé par les communes de Tarascon, Graveson, Boulbon et Barbentane, dans les Bouches-du-Rhône.

D’immenses flammes roulent en un éclair dans des vallons plantés de garrigues et de pinèdes, assoiffées et vulnérables, puis courent sur des reliefs de calcaire escarpés, couverts de thym et de romarin. Les cigales, secouées par le branle du feu, se sont tues. L’alerte est lancée.

Les pompiers – ils seront 1110 au plus fort des opérations, des colonnes des Bouches-duRhône épaulées par des renforts extra-départementaux – montent au feu comme les soldats au front. Le leur est un ogre puissant, vorace. Jamais repu. Le monstre traverse la forêt avec la célérité d’un cheval au galop, jusqu’à 27 km/h, dévorant les animaux, réduisant le reste en cendres. Un vent de sud l’attise; les flammes dansent d’un côté, puis de l’autre. Certaines bondissent jusqu’à 20 mètres plus loin, piégeant ceux qui les affrontent. Ces « sautes de feu » sont redoutées des pompiers.

Autour d’eux, des milliers de pins flambent comme des torches; ils se consumeront pendant des jours, tels des bâtons d’encens. Du ciel, la fournaise forme des taches de léopard sur le massif. L’incendie se propage ici et là, ouvrant plusieurs champs de bataille. La lance serrée contre l’épaule, un jeune pompier court vers une ligne embrasée, en lisière de forêt. L’air vicié brûle les yeux. Plus haut, les soldats du feu disparaissent dans un nuage toxique. Quelques secondes d’apnée pour attaquer à coups d’eau les flancs de la «bête ». La nuit tombe déjà. Des flammèches virevoltent dans le noir, risquant d’étendre l’incendie. Des colonnes de pompiers s’épuisent à éteindre chaque foyer. Dans ce combat furieux, rude et inégal, leur devise – «Courage et dévouement» – prend tout son sens. Harnachés dans leurs épaisses tenues ignifugées, ils ont le visage noirci, le dos en vrac, les muscles crispés, mais toujours une énergie folle, dopée par l’adrénaline, et une bravoure héroïque.

 

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2189) : VENDREDI 22 JUILLET 2022

Vendredi 22  Juillet 2022 –  Attaque du Capitole : la commission d'enquête veut que Trump rende des comptes :

Donald Trump a «failli à son devoir» lors de l'assaut contre le Capitole et doit être tenu légalement responsable, ont déclaré jeudi, lors d'une audition en prime time, les élus qui enquêtent depuis un an sur l'attaque du 6 janvier 2021. L'ancien président républicain a ouvert les vannes «au désordre et à la corruption», a déclaré Bennie Thompson, qui préside la commission de la Chambre des représentants en charge de ces investigations.

Tous les responsables, y compris à la Maison Blanche, devront «répondre de leurs actes devant la justice», a ajouté l'élu démocrate. «Il faudra des conséquences sévères, sinon je crains que notre démocratie ne s'en relève pas.» Les membres de la commission ont bouclé jeudi une série d'auditions très médiatisées en consacrant deux heures et demi à la journée du 6 janvier 2021 telle que vécue «minute par minute» par Donald Trump.

Ils lui ont reproché d'avoir suivi, pendant trois heures, le déferlement de violences de ses partisans sans réagir, en «violation de son devoir de commandant en chef». C'est pourtant lui qui les avait convoqués à Washington, le jour où les parlementaires devaient certifier la victoire de son rival démocrate Joe Biden à la présidentielle.

 

"Je connais votre douleur"

Vers midi, dans un discours enflammé en plein cœur de la capitale, il leur avait demandé de «se battre comme des diables» contre de supposées «fraudes électorales massives». Il était ensuite reparti vers la Maison Blanche, tandis que la foule se lançait à l'assaut du temple de la démocratie américaine.

Retranché dans la salle à manger, Donald Trump a suivi l'attaque à la télévision «pendant que ses proches conseillers et les membres de sa famille le suppliaient d'intervenir», a décrit l'élue démocrate Elaine Luria. Dans un extrait vidéo de sa déposition, l'ex-conseiller juridique de la Maison Blanche Pat Cipollone a confirmé lui avoir dit «très clairement» qu'il devait faire une «déclaration publique immédiate et nette pour appeler les gens à quitter le Capitole».

Mais «le président Trump a refusé d'agir à cause de son désir égoïste de se maintenir au pouvoir», a estimé Elaine Luria. Pire selon elle, à 14H24, il a envoyé un tweet pour reprocher à son vice-président Mike Pence de ne pas vouloir bloquer la certification des résultats de l'élection, alimentant les griefs des émeutiers. Dans les deux heures suivantes, il a envoyé deux autres messages se contentant d'appeler la foule «à rester pacifique». Alors porte-parole adjointe à la Maison Blanche, Sarah Matthews a rapporté qu'il avait accepté ce terme minimaliste uniquement après l'intervention de sa propre fille Ivanka.

Et quand finalement, il a tourné une vidéo pour appeler ses partisans à «rentrer à la maison», il n'a pas respecté le texte écrit par ses conseillers. «Je connais votre douleur», avait-il choisi de dire en se présentant à nouveau comme victime d'une élection «volée». Et jamais, pendant ces 187 minutes, il n'a décroché son téléphone pour «donner des ordres ou offrir de l'aide» à la police ou à l'armée, a noté Elaine Luria en montrant les comptes-rendus téléphoniques de la présidence.

 

Une "instrumentalisation" du patriotisme et du sens de la justice

Le lendemain, alors que de nombreux employés de la Maison Blanche remettaient leur démission, Donald Trump avait accepté de tourner une vidéo pour condamner les violences. Mais des extraits du tournage ont révélé ses réticences. «Je ne veux pas dire que l'élection est terminée», lance-t-il ainsi avec agacement. «Ce n'est pas l'histoire d'une inaction par temps de crise, mais l'acte final du plan concocté par Donald Trump (...) pour se maintenir au pouvoir», a conclu en fin de séance Liz Cheney, la seule républicaine de la commission avec Adam Kinzinger.

Pour elle, il a «instrumentalisé le patriotisme et le sens de la justice» de ses supporteurs pour les pousser à agir. Ses actes étaient «prémédités», «conscients, «indéfendables», a assené l'élue, répudiée par son parti. Cette audition était la huitième en six semaines et la deuxième diffusée à une heure de grande écoute. Les précédentes ont porté, entre autres, sur le rôle de l'extrême droite dans l'assaut ou sur les pressions exercées sur des agents électoraux par Donald Trump. De nouvelles auditions auront lieu en septembre, a indiqué Bennie Thompson. Un rapport final est attendu à l'automne.

Quelles que soient ses recommandations, la décision d'ouvrir des poursuites contre Donald Trump reviendra au ministre de la Justice Merrick Garland, qui ne l'exclut pas. «Personne n'est au-dessus de la loi», a-t-il redit mercredi. Donald Trump, qui flirte ouvertement avec l'idée de se représenter à la présidentielle de 2024, dénonce avec véhémence les travaux de la commission, qu'il qualifie de «fraude» et de «honte».

 

 

 

 

 

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Vendredi 22  Juillet 2022 –  Elisabeth Borne reçoit sa 2e dose de rappel contre le Covid pour passer "un été serein" :

Mme Borne a été vaccinée dans un cabinet infirmier tout près de Matignon, en expliquant que c'était "facile" de le faire et que les personnels de santé peuvent aussi aller "à domicile chez des personnes âgées", comme l'infirmière qui lui a administré la dose de rappel. © Christophe ARCHAMBAULT / AFP

"Comme 4 millions de Français, je viens d'avoir ma deuxième dose de rappel" d'un vaccin qui "protège des formes graves et renforce les défenses immunitaires" contre le Covid-19, a fait valoir la Première ministre âgée de 61 ans.

."Avec l'été il y a beaucoup de personnes qui vont rencontrer les petits-enfants ou de la famille. C'est vraiment important de faire cette deuxième dose de rappel, ça permet de passer un été serein", a-t-elle ajouté. Par son âge, la cheffe du gouvernement fait partie du public concerné par ce rappel, pour l'heure ouvert à toutes les personnes au-delà de 60 ans, aux femmes enceintes mais aussi aux personnes de moins de 60 ans "à risque" ou vivant dans l'entourage de personnes fragiles.

 

"L'épidémie n'est pas derrière nous"

"L'épidémie rebaisse dans cette septième vague, mais (...) on a encore une augmentation des personnes hospitalisées, en réanimation et même des décès. L'épidémie n'est pas derrière nous", a souligné Elisabeth Borne, en invitant "tous ceux pour lesquels on recommande cette deuxième dose à se faire vacciner". Mme Borne a été vaccinée en expliquant que c'était "facile" de le faire et que les personnels de santé peuvent aussi aller "à domicile chez des personnes âgées", comme l'infirmière qui lui a administré la dose de rappel.

Le nombre de contaminations de Covid-19 s'établit à environ 78.000 cas par jour, en moyenne sur 7 jours, loin des 130.000 cas au pic des contaminations, mais les hospitalisations ne baissent pas encore, à un plafond de 1.400 cas par jour, en moyenne sur 7 jours, selon les données de Santé publique France. Au total, quelque 17 millions de Français sont à ce stade concernés par cette seconde dose de rappel, et environ 4 millions de personnes l'ont pour l'heure effectuée.

Cette dose supplémentaire de rappel est possible dès trois mois après le 1er rappel pour les plus fragiles (plus de 80 ans, résidents en Ehpad, sévèrement immunodéprimés). Pour les autres, elle peut s'administrer six mois après le premier rappel.

 

 

 

 

 

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Vendredi 22  Juillet 2022 –  Eaux de Fukushima: feu vert de l'autorité nucléaire japonaise pour un rejet en mer :

Le régulateur nucléaire japonais a approuvé vendredi le plan de rejet en mer des eaux contaminées de la centrale accidentée de Fukushima Daiichi tel que l'a proposé l'opérateur Tepco, lequel devra toutefois encore convaincre des autorités et communautés locales. Ce projet controversé avait déjà été validé l'an dernier par le gouvernement et il est supervisé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Il consiste à déverser très graduellement dans l'océan Pacifique au large de Fukushima plus d'un million de tonnes d'eau contaminée au tritium, un radionucléide ne pouvant être éliminé par les technologies actuelles mais dont la dilution en mer est déjà pratiquée au Japon et à l'étranger sur des installations nucléaires en activité.

Ces eaux tritiées proviennent de la pluie, de nappes souterraines ou des injections d'eau nécessaires pour refroidir les cœurs de plusieurs réacteurs nucléaires de Fukushima Daiichi entrés en fusion à cause du tsunami du 11 mars 2011 qui avait heurté la centrale de plein fouet. Plus d'un millier de citernes ont été installées autour de la centrale pour entreposer ces eaux tritiées après des opérations de filtrage visant à éliminer d'autres substances radioactives. Mais les capacités de stockage sur place arrivent bientôt à saturation. Selon des experts, le tritium n'est dangereux pour les humains qu'à hautes doses concentrées, une situation a priori exclue en cas d'un rejet en mer étalé sur plusieurs décennies comme le prévoit Tepco.

L'AIEA estime aussi que ce projet va se faire "en pleine conformité avec les normes internationales" et qu'il ne va causer "aucun dommage à l'environnement". Tepco compte démarrer l'opération au printemps 2023, après la construction d'un conduit sous-marin pour acheminer l'eau tritiée à environ un kilomètre de la côte.

Mais l'opérateur doit encore obtenir auparavant des autorisations du département de Fukushima et de communes proches de la centrale, et tente d'apaiser les inquiétudes des pêcheurs locaux, redoutant des conséquences négatives sur la réputation de leurs poissons auprès des consommateurs. Le projet a aussi été critiqué par la Chine et la Corée du Sud, voisins du Japon, ainsi que par des organisations environnementales comme Greenpeace.

 

 

 

 

 

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Vendredi 22  Juillet 2022 –  Poursuite des bombardements, exportation des céréales... le point sur la guerre en Ukraine

Un accord est sur le point d'être signé vendredi à Istanbul pour débloquer les exportations de céréales. Accord très attendu par la communauté internationale face aux risques de famines, tandis que les bombardements se poursuivent dans l'est et le sud de l'Ukraine.

 

Un accord "très important"

La signature de ce texte majeur – âprement négocié sous les auspices des Nations unies et de la Turquie – est attendue pour vers 13H30 GMT. Elle aura lieu au somptueux palais de Dolmabahçe sur le détroit du Bosphore, en présence du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a précisé la présidence turque. L'Ukraine, dont la délégation dirigée par le ministre des Infrastructures, Oleksandre Koubrakov, est d'ores et déjà sur place, a toutefois fait savoir qu'elle ne parapherait un accord qu'avec les Nations unies et Ankara, la Russie devant signer un "accord miroir" distinct. Mikhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence ukrainienne, a en outre averti que son pays n'accepterait aucune escorte par des navires russes concernant ses exportations ni la présence d'aucun représentant de Moscou dans ses ports, promettant une "réponse militaire immédiate" à toute "provocation" russe.

La guerre qui va entrer le 24 juillet dans son sixième mois est livrée dans l'une des régions les plus fertiles d'Europe par deux des plus grands producteurs de céréales du monde. Jusqu'à 25 millions de tonnes de blé et d'autres céréales sont immobilisées dans les ports ukrainiens par des bâtiments de guerre russes et des mines terrestres posées par Kiev pour éviter un assaut amphibie. L'accord prévoit la mise en place de couloirs sécurisés afin de permettre la circulation des navires marchands en mer Noire, dont Moscou et Kiev s'engagent à respecter la stricte neutralité. Il serait initialement validé pour quatre mois, le temps de sortir ce qui s'est accumulé dans les silos d'Ukraine, puis automatiquement reconduit. Cet accord est "très important", a souligné le Kremlin quelques heures avant sa signature.

"Il s'agit d'une part relativement modeste des céréales ukrainiennes, mais il est néanmoins très important que ces céréales atteignent les marchés internationaux", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, confirmant par ailleurs que le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou sera à Istanbul pour signer l'accord. Il a aussi estimé qu'il fallait "permettre aux marchés de recevoir des volumes supplémentaires d'engrais et de céréales" russes, dont l'exportation pâtit des sanctions occidentales visant Moscou pour son offensive en Ukraine.

Le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko, avait dit jeudi soir à l'AFP que Kiev n'accepterait "que des solutions qui garantissent la sécurité des régions méridionales de l'Ukraine, une position forte des forces armées ukrainiennes en mer Noire et l'exportation sûre des produits agricoles ukrainiens". Les Etats-Unis ont salué cet accord, même si "nous n'aurions jamais dû être dans cette situation pour commencer" et s'ils ont dénoncé le fait que Moscou "utilise les denrées alimentaires comme une arme". Mais, dans le sud fertile de l'Ukraine, des agriculteurs restent sceptiques. L'accord prévu entre Moscou et Kiev "donne un peu d'espoir", estime certes un agriculteur de la région, Mykola Zaveroukha, qui attend de pouvoir exporter quelque 13.000 tonnes de céréales. Mais, ajoute-t-il aussitôt, "la Russie n’est pas fiable, elle l’a démontré année après année".

 

Bombardements russes

Les forces russes poursuivent leur campagne de bombardements sans relâche dans la région de Donetsk (est), qui a été au coeur de l'offensive militaire russe ces derniers mois. La présidence ukrainienne y a recensé vendredi "cinq personnes tuées et 10 blessées dans la région au cours des dernières 24 heures". "Il n'y a plus rien. Les fonctionnaires sont partis. Nous devons nous débrouiller seuls pour rester en vie", a raconté Lioudmila, une femme de 64 ans qui ramassait des abricots à Tchassiv Iar, un village de la région cible d'une frappe sanglante (45 morts selon les autorités locale) le 10 juillet.

Côté prorusse, les autorités des deux territoires séparatistes du bassin minier du Donbass ont annoncé avoir bloqué le plus grand moteur de recherche sur internet du monde, Google, l'accusant de faire "la promotion du terrorisme et de la violence contre tous les Russes". Dans le sud, selon Kiev, les forces russes bombardent des villages le long de la ligne de front dans la région de Kherson, où l'armée ukrainienne tente de récupérer les zones prises par Moscou dans la foulée du déclenchement de son invasion fin février.

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé vendredi l'armée russe de perpétrer tortures, détentions illégales et enlèvements sur des civils dans les territoires sous leur contrôle dans le sud de l'Ukraine. "Les forces russes ont transformé les zones occupées du sud de l'Ukraine en un abîme de peur et d'anarchie sauvage", a déclaré Ioulia Gorbounova, chercheuse sur l'Ukraine chez HRW. L'ONG précise avoir interrogé plus de 70 Ukrainiens ayant décrit plus de 40 cas de violations des droits de l'homme et documenté la torture de trois membres de la défense territoriale ukrainienne faits prisonniers de guerre et dont deux sont morts.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2189) : VENDREDI 22 JUILLET 2022

Vendredi 22  Juillet 2022 –  François Braun, un ministre déjà à l'épreuve :

Canicule, septième vague de Covid, hôpitaux en souffrance… le nouveau ministre de la Santé doit affronter un été sous tension alors que, à peine nommé, il a connu son premier revers à l’Assemblée avec son projet de loi sanitaire.

Lundi 18 juillet, la France étouffe. La canicule n’épargne pas le ministère de la Santé. En début de matinée, un collaborateur fait un malaise dans son bureau, à l’étage de celui de François Braun. Le ministre de la Santé, urgentiste de profession, est appelé en renfort. Plus de peur que de mal. L’adrénaline, François Braun connaît… surtout depuis quinze jours. Novice en politique, il s’est frotté la semaine dernière à l’Assemblée nationale. Premiers pas et premier revers sur le projet de loi sanitaire . «Je ne vais pas lâcher», promet-il.

Hôpitaux sous tension, septième vague de Covid, canicule… Son été s’annonce rude. Tout est allé si vite. Le 30 juin, alors président de Samu-Urgences de France, il remet à Élisabeth Borne le rapport de sa «mission flash» sur la crise des urgences. Le 2 juillet, il reçoit un appel nocturne de la Première ministre pour remplacer Brigitte Bourguignon, battue aux élections , à la Santé. François Braun demande la nuit pour réfléchir, consulte son épouse, réveille son frère médecin, appelle un ami. Tous l’encouragent. «C’est l’occasion de faire bouger les lignes. Je suis plutôt à les défoncer qu’à les contourner. Reculer n’est pas mon caractère », assure le nouveau ministre. Le dimanche matin, il donne son accord et construit un combi Volkswagen en Lego pour tromper l’attente. C’est avec ce modèle qu’en 1971, à 9 ans, il est allé avec ses parents en Afghanistan en passant par l’Iran.

 

Issu d'une famille de médecins, il se rêve d'abord vétérinaire

Le lendemain, il débarque à Paris. À quelques semaines de ses 60 ans, il quitte Metz pour la rue de Ségur. C’est en 2019 à l’Élysée qu’il rencontre Emmanuel Macron pour la première fois, autour d’une réforme du système de santé. «C’est quelqu’un d’impressionnant, avec un cerveau qui tourne beaucoup plus vite que la moyenne.» Au plus fort de la pandémie, les deux sont en contact régulier. La première vague est dévastatrice pour le Grand Est, le futur ministre et ses équipes organisent le transfert de patients par TGV et par voie aérienne. Un succès. En décembre dernier, il est approché pour élaborer le programme santé du candidat Macron.

Issu d’une famille de médecins – un père, un grand-père, un arrière-grand-père médecins et une mère pharmacienne –, le jeune François se rêve d’abord vétérinaire en brousse avec la série «Daktari». Un mois sur le terrain et il abandonne l’idée. Il a le déclic pour la médecine. Malgré un bac C obtenu au rattrapage, il décroche sa première année. C’est le temps des copains et du rugby. La bande est toujours très liée.

 

Il est l'un des premiers sur les lieux de l'attentat à Charlie Hebdo

Sur ses trois enfants, un seul, le premier fils de son épouse, infirmier à Verdun, a choisi la chose médicale. En 1990, quand sa femme attend leur premier enfant, François Braun part en Iran, meurtri par un tremblement de terre. Pour leur deuxième enfant, en 1993, il sera en Bosnie, alors en guerre. Le 7 janvier 2015, il est l’un des premiers sur les lieux de l’attentat à «Charlie Hebdo». Le choc est si fort qu’il fait un infarctus lors de sa garde du lendemain. Cette tragédie, il l’a vécue avec l’urgentiste Patrick Pelloux, qui surveillera d’un œil critique son action. «Il est insupportable, mais je l’adore», assure le néo-ministre. Les deux sont à jamais liés.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2189) : VENDREDI 22 JUILLET 2022

Vendredi 22  Juillet 2022 –  Emmanuel Macron attendu du 25 au 28 juillet au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau :

Le président français Emmanuel Macron effectuera du 25 au 28 juillet une tournée africaine qui l'emmènera au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau, a annoncé jeudi 21 juillet l'Élysée.

Ce déplacement en Afrique, le premier depuis la réélection d’Emmanuel Macron en avril, aura notamment pour thèmes la crise alimentaire provoquée par la guerre en Ukraine, les enjeux de production agricole et les questions sécuritaires, selon la présidence. Il s'agit de «marquer la continuité et la constance de l'engagement du président de la République dans la démarche de renouvellement de la relation avec le continent africain», commente l'Élysée.

 

Lutte antidjihadiste

Le président français avait annoncé la semaine dernière sa volonté de «repenser d'ici l'automne l'ensemble (des dispositifs militaires de la France) sur le continent africain», alors que la force antidjihadiste Barkhane est en train de boucler son départ du Mali. Disant vouloir des «dispositifs moins posés et moins exposés», le président avait jugé qu'il s'agissait d'une «nécessité stratégique».

La première étape de ce déplacement sera le Cameroun, première économie d'Afrique centrale. Emmanuel Macron s'entretiendra mardi avec son homologue président Paul Biya, 89 ans dont 40 passés à la tête du pays. Au menu des discussions figureront les possibilités d'investissement français dans l'agriculture camerounaise, d'après l'Élysée. Les enjeux de lutte antidjihadiste dans le nord du Cameroun seront également abordés.

 

Un soutien aérien français

Mercredi, le président français se rendra au Bénin. Le nord du pays est confronté à une multiplication d'attaques meurtrières, alors que la menace jihadiste s'étend du Sahel aux pays du Golfe de Guinée. Cotonou souhaite un appui français en matière de soutien aérien, de renseignement et d'équipements, selon l'Élysée.

Jeudi, Emmanuel Macron achèvera sa tournée en Guinée-Bissau, petit pays ouest-africain abonné aux crises politiques dont le président Umaro Sissoco Embalo s'apprête à prendre la tête de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Au cours de ce déplacement, «les enjeux de gouvernance et l'État de droit seront traités à chaque étape, sans injonction médiatique mais sous forme d'échanges directs avec ses homologues», souligne la présidence française.

Le chef de l'État sera accompagné des ministres des Affaires étrangères et des Armées, Catherine Colonna et Sébastien Lecornu, du ministre délégué au Commerce extérieur Olivier Becht ainsi que de la secrétaire d'État chargée du Développement, Chrysoula Zacharopoulou.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2189) : VENDREDI 22 JUILLET 2022

Vendredi 22  Juillet 2022 –  Covid-19 : la Haute autorité de santé et le gouvernement s'opposent à la réintégration des soignants non vaccinés :

Saisie par le ministre de la Santé, l'institution justifie notamment sa position par le contexte épidémique actuel et l'incertitude autour des mois à venir. Les organisations syndicales sont convoquées la semaine prochaine.

Son avis était très attendu, tant par les promoteurs que par les détracteurs de l'obligation vaccinale. Dans un avis publié vendredi 22 juillet, la Haute autorité de santé (HAS) s'est prononcée contre la levée de cet impératif en vigueur depuis l'automne dernier pour certaines professions. Elle ferme ainsi la porte, dans le même temps, à une réintégration des soignants non vaccinés dans un avenir proche.

Dans son avis, l'institution rappelle qu'elle avait jugé, en juillet 2021, que l'obligation vaccinale des personnels soignants était «justifiée», pour des raisons éthiques et de santé publique. Un an plus tard, la septième vague continue de circuler en France, malgré un ralentissement récent. En outre, souligne-t-elle, malgré une baisse de leur efficacité, les vaccins sont «sûrs et efficaces», y compris contre Omicron et ses sous-variants, à partir du moment où les individus ont reçu une dose de rappel. «Les données de sécurité et d'efficacité en vie réelle des vaccins» sont rassurantes, ajoute la HAS.

Le contexte actuel, l'incertitude pesant sur les mois à venir et les données scientifiques sur la vaccination plaident «en faveur de la vaccination en contexte Omicron», concluent les experts. L'étude n'est donc pas de nature «à remettre en cause l'obligation vaccinale des personnels des secteurs sanitaire et médico-social qui concourt à une meilleure protection des personnes soignées ou accompagnées, au premier rang desquelles les plus vulnérables».

 

Accord entre la HAS, le Conseil scientifique et l'Académie de médecine

L'institution avait été saisie par le ministre de la Santé, lui-même opposé à une réintégration des soignants concernés. Après la prise de position des différentes organisations et institutions de santé, François Braun a annoncé vendredi que le gouvernement suivrait l'avis des autorités scientifiques. «L'Académie de médecine, le conseil scientifique et la Haute autorité de santé ont un avis convergent (...) il est négatif», a déclaré le ministre en déplacement en Seine-et-Marne, précisant qu'il réunirait «dès le début de la semaine prochaine les organisations syndicales pour leur expliquer la situation».

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2189) : VENDREDI 22 JUILLET 2022

Vendredi 22  Juillet 2022 –  De nouvelles remises carburant promises par TotalEnergies jusqu'à la fin de l'année :

Le pétrolier français TotalEnergies a annoncé la mise en application d'une remise à la pompe de 20 centimes par litre entre septembre et novembre dans toutes ses stations-services. L'aide sera réduite à 10 centimes par litre sur le reste de l'année. Un coup de pouce non négligeable.

Exacerbée par la guerre en Ukraine et la pénurie de matières premières, la flambée des prix de l'énergie avait conduit le géant gazier et pétrolier français à appliquer une première remise de 10 centimes par litre dès le mois d'avril dernier, passée à 12 centimes pour ses stations-services sur autoroute. Au grand dam des Français, cet avantage bienvenue était censé prendre fin cinq mois plus tard, en août. Fin juin, depuis Cnews, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait exhorté TotalEnergies à prolonger ou amplifier cette aide. Il avait indiqué vouloir privilégier cette action directe à une taxation des profits record des grandes entreprises qui tirent parti de l'inflation. Dans un communiqué paru vendredi 22 juillet, TotalEnergies démontre avoir entendu les supplications de l'exécutif et des citoyens.

 

Des « superprofits » pointés du doigt

« Du 1er septembre au 1er novembre, TotalEnergies baissera le prix des carburants pétroliers vendus en stations de 20 centimes par litre par rapport aux prix formés sur les cotations des marchés internationaux, puis de 10 centimes par litre du 1er novembre au 31 décembre », annonce le fournisseur et producteur privé. Cette ristourne s'ajoute à l'aide de 18 centimes par litre accordée par le gouvernement. Cette dernière aide devrait passer à 12 centimes en octobre, avant d'être abaissée à 6 centimes en novembre et de disparaître le mois suivant.

Présent sur le plateau de RMC/BFM TV, Bruno Le Maire a salué l'initiative de TotalEnergies : « C'est une décision juste, une décision forte et une décision bonne pour les consommateurs. » Par la suite, le ministre de l’Économie a ajouté que « ce que rend Total est très significatif par rapport aux bénéfices » réalisés dans le raffinage en France cette année par le groupe. Une précision qui n'a rien d'anodin, se faisant l'écho des échos de l'opposition et de la majorité, qui accusent TotalEnergies de réaliser des « superprofits » en cette période d'inflation.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2189) : VENDREDI 22 JUILLET 2022

Vendredi 22  Juillet 2022 –  Brexit : un divorce à la facture rehaussée ?

La décision de la Banque centrale européenne de remonter ses taux directeurs donne des sueurs froides au Royaume-Uni. Le bureau du Trésor a dû réévaluer la facture de son accord avec l'Union Européenne.

 

Le divorce entre la Grande-Bretagne et l'Union Européenne est plus cher que prévu pour les retirés.

Annoncé jeudi, le relèvement prononcé des taux de la Banque centrale européenne (BCE) entraîne des répercussions majeures sur les économies des puissances de l'Union. Le contrecoup de cette restriction de la politique monétaire est craint jusqu'en Grande-Bretagne. La raison ? Une possible note plus chargée que prévue à régler pour son retrait de l'alliance, il y a plus de deux ans. D'après le bureau du Trésor du gouvernement, gestionnaire des finances publiques et des politiques économiques, l'augmentation des taux d'intérêt en Europe pourrait faire bondir le coût du Brexit de cinq milliards de livres. Car, non, cette séparation n'annule en rien les engagements financiers pris par le Royaume-Uni au nom de son appartenance à l'UE.

Dans un communiqué relayé par The Guardian , le secrétaire en chef du Trésor a regretté les impacts de cette hausse sur ses obligations financières envers l'Europe. Simon Clarke déplore notamment l'éventuelle réévaluation de la participation du pays au budget communautaire pluriannuel, autrement appelé cadre financier pluriannuel (CFP), et aux fonds de pension européens.

 

Une prévision susceptible d'augmenter

À l'origine, le gouvernement estimait que la facture couvrant la totalité de ses engagements et dépenses oscillerait entre les 35 et 39 milliards de livres. Désormais, le Trésor évalue ce montant à 42,5 milliards de livres, soit plus de 50 milliards d'euros. « Cependant, étant donné qu'il s'agit d'un engagement sur plusieurs décennies, les variables utilisées dans cette prévision continueront à fluctuer à la hausse ou à la baisse », a prévenu Simon Clarke. En fin d'année dernière, le Royaume-Uni disait avoir payé 5,8 milliards de livres à l'Union européenne dans le cadre de cet accord. Le bout du tunnel est loin pour les Anglais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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