Jeudi 21 Juillet 2022 – Déjà plus de surface brûlée dans l'Union européenne qu'en 2021 :
Les feux de forêt qui ont fait rage ces dernières semaines en Europe, notamment dans l'ouest du continent frappé par des vagues de chaleur, ont déjà touché plus de surface que pendant toute l'année 2021, selon le service de surveillance spécialisé européen. Dans les 27 pays de l'Union européenne, les incendies ont ravagé au total 517.881 hectares depuis le début de l'année (chiffres du 16 juillet), soit un peu plus de 5.000 km2, équivalent à la surface d'un département français comme la Mayenne, ou des îles de Trinité-et-Tobago dans les Caraïbes.
Pour toute l'année 2021, pourtant marquée par de nombreux incendies en Italie et en Grèce, 470.359 hectares (4.700 km2) avaient brûlé dans les pays de l'UE, selon les données compilées par le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS).
Si la tendance se poursuit, 2022 pourrait ainsi égaler ou dépasser 2017, pire année enregistrée dans l'UE depuis la création de l'EFFIS en 2000, qui avait vu 988.087 hectares de végétation partir en fumée, soit près de 10.000 km2 ou la superficie d'un pays comme le Liban. "La situation est encore pire que prévu, même si nous nous attendions à des anomalies de température grâce aux prévisions (météo) à long terme", explique à l'AFP Jesus San Miguel, coordinateur de l'EFFIS, qui souligne que "la vague de chaleur est déterminante (dans la situation) et clairement liée au réchauffement climatique".
Des chiffres inquiétants
Près de 40.000 hectares ont brûlé en France depuis le début de l'année, contre un peu plus de 30.000 pour toute l'année 2021, plus de 190.000 hectares en Espagne, contre presque 85.000 en 2021, et plus de 46.000 au Portugal contre plus de 25.000 en 2021.
Même des pays peu habitués aux feux de forêt, comme la Grande Bretagne où la température a pour la première fois dépassé 40°C cette semaine, voient les surfaces touchées s'envoler: un peu plus de 20.000 hectares y ont brûlé depuis le début de l'année, contre un peu plus de 6.000 en 2021, selon l'EFFIS.
"Nous savions que ce serait un été difficile et nous nous attendons à ce que ça se poursuive, nous n'en sommes même pas à la moitié de la saison des feux", souligne M. San Miguel. "Auparavant la saison se concentrait de juillet à septembre, maintenant nous avons des saisons plus longues et des feux très intenses".
Jeudi 21 Juillet 2022 – Incendies en Gironde: les deux feux n'ont pas progressé dans la nuit :
Les deux feux qui ont détruit 20.800 hectares de forêt en Gironde depuis 10 jours et entraîné l'évacuation de plus de 36.000 personnes, n'ont pas progressé dans la nuit, les pompiers traitant toujours quelques reprises de feu, a indiqué la préfecture de Gironde jeudi matin. Les pompiers et les forestiers ont ainsi pu continuer leur travail de "protection des points sensibles" notamment grâce à la création et consolidation de pare-feux, -longues bandes de terre rase-, et au mouillage ou noyage de la végétation.
"Il n'y a plus de mur de flamme qui progresse sous l'effet du vent et crée des sautes de feu", a expliqué à la presse un des porte-parole des pompiers, le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse. Cependant, il subsiste des "points chauds" qui peuvent provoquer des reprises de feu.
Malgré une légère hausse des températures, "la journée d'aujourd'hui devrait ressembler à celle d'hier", a déclaré Arnaud Mendousse. Les feux ne sont toujours pas fixés, et ne le seront "probablement pas aujourd'hui", a-t-il précisé, évoquant des "feux contenus".
Mercredi, les quelque 2.000 sapeurs-pompiers engagés avaient réussi à empêcher la progression des feux grâce à une météo plus favorable, avec une baisse des températures et un air plus humide. La préfecture avait néanmoins prévenu dans un communiqué que les près de 36.750 personnes évacuées ne pouvaient pas encore rejoindre leur domicile. "L'ensemble des conditions de sécurité pour envisager (leur) retour n'est pas encore rempli. Le dispositif sera réévalué de manière quotidienne, et la réintégration des populations sera effectuée secteur par secteur en fonction de la situation." En visite mercredi sur les deux sites des incendies, à La Teste-de-Buch, sur le bassin d'Arcachon, puis à Landiras, à 40 km au sud de Bordeaux, Emmanuel Macron a rendu hommage à toutes les personnes mobilisées contre les incendies. Il a également promis un "grand chantier national" pour reconstruire la forêt. Il a aussi reconnu la nécessité de disposer de davantage de moyens aériens pour lutter contre les incendies, tout en soulignant que les 22 avions dont disposent la protection civile étaient "suffisants ces dernières années".
Jeudi 21 Juillet 2022 – La Poste enterre le timbre rouge traditionnel, qui se dématérialise :
Le timbre rouge pour un courrier distribué le lendemain vit ses derniers mois: La Poste va le supprimer l'an prochain, une suppression symbolique de l'effondrement des envois de courrier en France à l'ère du numérique. Le groupe public va revoir au 1er janvier 2023 la gamme des services postaux de base, pour faire des économies et tâcher de suivre l'évolution des usages, face à l'essor des messageries électroniques et des paiements en ligne à la place des chèques envoyés par courrier. Il s'agit pour le patron de la branche Service-Courrier-Colis Philippe Dorge de "conforter l'avenir du courrier" et de "pérenniser le service universel postal", qui garantit notamment une distribution six jours sur sept et des tarifs abordables pour les envois les plus courants.
Concrètement, le timbre rouge de la "lettre prioritaire", qui permet d'affranchir un pli pour une distribution le lendemain (à J+1), va céder la place à une nouvelle formule hybride, baptisée e-Lettre rouge, dématérialisée, pour l'expédition des envois vraiment urgents. Il faudra envoyer un document, jusqu'à trois feuillets, avant 20H00 sur le site laposte.fr ou depuis un bureau de poste, sur un automate ou avec l'aide d'un conseiller. Le document sera imprimé à proximité du destinataire, mis sous enveloppe et distribué le lendemain. "En toute confidentialité", assure M. Dorge à l'AFP.
Il s'agirait d'une première mondiale, selon La Poste. Ce service coûtera 1,49 euro, contre 1,43 euro pour le timbre rouge actuel. "Les volumes de J+1 ont été divisés par 14 depuis 2008", avec actuellement 300 millions d'envois sur les 7 milliards de lettres acheminées dans l'année par La Poste (deux fois moins qu'en 2013), explique M. Dorge. Ce qui commence à coûter cher et à peser sur l'environnement puisque le groupe utilise des avions, camions et camionnettes de moins en moins remplis. "Les clients ont d'autres attentes aujourd'hui", insiste le responsable, dont les services ont interrogé 22.000 clients. "Il y a moins de besoin de rapidité."
Ecopli trépasse
Autre changement notable au 1er janvier 2023: un courrier acheminé avec un timbre vert, le plus utilisé pour les envois du quotidien, sera plus lent, distribué à J+3 et non plus à J+2. En revanche son prix restera inchangé, à 1,16 euro pour les envois jusqu'à 20 grammes. Ce timbre sera aussi proposé l'an prochain sous une forme numérique, avec un code alphanumérique de huit caractères, vendu en ligne au même prix, qu'il suffira de recopier sur l'enveloppe. Quant à l'"Ecopli" --formule la moins chère, peu utilisée, pour un envoi en quatre jours environ à actuellement 1,14 euro--, il va disparaître.
Pour les envois les plus importants exigeant une traçabilité, La Poste va proposer une "Lettre turquoise services plus" distribuée à J+2, avec des notifications de suivi et une compensation forfaitaire en cas de retard important. Elle sera proposée à partir de 2,95 euros, en fonction du poids. La "lettre internationale" pour les envois à l'étranger coûtera 1,80 euro jusqu'à 20 grammes (+9%).
Les tarifs des colis postaux classiques envoyés en France (Colissimo) augmenteront parallèlement de 2,4% au 1er janvier, mais le paquet de moins de 250 grammes restera au même prix de 4,95 euros. Chaque foyer français dépensera en moyenne environ 37 euros en produits postaux cette année contre 38 euros en 2021 et 45 euros en 2016, selon le groupe public. "L'impact de la nouvelle tarification de la lettre sur le budget des ménages sera faible voire nul, compte tenu de la baisse de la consommation de courrier", précise-t-il. Cette évolution, validée par l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), vise à réduire le déficit du service universel postal, une obligation légale qui coûte plus d'un milliard d'euros au groupe public. L'Etat doit en prendre 500 millions à sa charge. La Poste compte aussi réduire de 25% ses émissions de CO2 pour le transport du courrier d'ici 2030 par rapport à la situation actuelle, en remplissant mieux ses camions et en n'utilisant plus d'avions dans l'Hexagone (dès l'an prochain). Elle devrait alors transporter 3 à 4 milliards de plis, selon M. Dorge.
Jeudi 21 Juillet 2022 – Italie: Draghi s'en va, vers des élections anticipées à l'automne :
Fin de partie pour "Super Mario": défait par les poids lourds de sa coalition d'unité nationale, le Premier ministre italien Mario Draghi a démissionné jeudi, suscitant l'inquiétude sur les marchés et en Europe. M. Draghi s'est rendu au palais présidentiel du Quirinal où il a remis sa démission au président Sergio Mattarella, qui "en a pris acte". Le président Sergio Mattarella pourrait prononcer dans la foulée la dissolution du parlement et convoquer des élections anticipées à l'automne. En attendant, le gouvernement reste en place pour expédier les affaires courantes, a précisé la présidence.
Le départ de Mario Draghi était attendu après que Forza Italia, le parti de droite de Silvio Berlusconi, la Ligue, la formation d'extrême droite de Matteo Salvini, et la formation populiste Mouvement 5 Etoiles (M5S) eurent refusé de participer à un vote de confiance demandé mercredi par le chef du gouvernement au Sénat.
Même s'il a finalement obtenu la confiance sur le fil, ces désertions en masse sont un désaveu pour M. Draghi, qui s'était dit prêt à rester à son poste à condition que les partis de sa coalition rentrent dans le rang autour d'un "pacte" de gouvernement, déjà mis en péril la semaine dernière par une première défection du M5S. Arrivé à la tête de l'exécutif en février 2021 pour sortir l'Italie de la crise sanitaire et économique, M. Draghi, 74 ans, avait présenté sa démission le 14 juillet au président Mattarella, qui l'avait aussitôt refusée.
"L'Italie trahie"
M. Draghi estimait que son gouvernement d'unité nationale, allant de la gauche à l'extrême droite, était caduc après la crise provoquée par la défection le même jour lors d'un vote-clé, déjà au Sénat, du M5S, lui-même confronté à de fortes dissensions internes et à une hémorragie de parlementaires. "L'unique solution, si nous voulons encore rester ensemble, est de reconstruire à partir de ses fondements ce pacte, avec courage, altruisme et crédibilité", a-t-il de nouveau affirmé mercredi. "C'est ce que demandent les Italiens", a ajouté l'ex-chef de la Banque centrale européenne (BCE), fort des sondages affirmant que deux tiers des Italiens souhaitaient que "Super Mario" reste à la barre.
Les défis intérieurs (relance économique, inflation, emploi) et extérieurs (indépendance énergétique, guerre en Ukraine) auxquels l'Italie et l'UE sont confrontées "exigent un gouvernement vraiment fort et solidaire et un Parlement qui l'accompagne avec conviction", a-t-il soutenu. Mais son appel a été ignoré par les poids-lourds de sa coalition, déjà les yeux rivés sur la campagne électorale à venir. Finalement, seuls le centre et la gauche incarnée par le Parti démocrate (PD) sont restés jusqu'au bout à ses côtés. La presse italienne jugeait sévèrement cette impasse: "L'Italie trahie", titre ainsi le quotidien La Repubblica. "Adieu au gouvernement Draghi", écrit le Corriere della Sera, tandis que La Stampa y voit une "honte".
Les droites en embuscade
Le spectre d'élections anticipées était redouté par le centre et la gauche, donnés battus dans les enquêtes d'opinion par la coalition dite "de centre-droit" qui réunit la droite de Berlusconi, et l'extrême droite représentée par ra Ligue et de Fratelli d'Italia. Ce parti post-fasciste, présidé par Giorgia Meloni, est donné premier dans les intentions de vote, à près de 24%, devant le Parti démocrate (22%) et la Ligue (14%), selon le dernier sondage en date de l'institut SWG, réalisé le 18 juillet. "Nous sommes prêts. Cette nation a un besoin désespéré de recouvrer sa conscience, sa fierté et sa liberté", a tweeté jeudi Giorgia Meloni, une journaliste de formation de 45 ans qui pourrait devenir la prochaine cheffe du gouvernement italien.
Une perspective qui préoccupe les partenaires européens de l'Italie car sans défendre une sortie de l'UE, Fratelli d'Italia prône une révision des traités et la substitution de l'Union par une "confédération d'Etats souverains". Il ne plaide pas pour une sortie de l'euro mais réclame une réforme radicale de la BCE. Le commissaire européen à l'Economie, l'Italien Paolo Gentiloni, lui-même ancien chef du gouvernement italien, a jugé "irresponsables" les partis ayant lâché Mario Draghi, alors que Bruxelles et ses partenaires européens ont fait pression pour qu'il reste à son poste. Pour Paris, le départ de Mario Draghi, "pilier pour l'Europe", ouvre une "période d'incertitudes", a ainsi estimé jeudi la secrétaire d'Etat française chargée de l'Europe Laurence Boone. Les marchés scrutent eux aussi avec attention la situation. Le coût de la dette de l'Italie est reparti à la hausse et la Bourse de Milan a chuté jeudi matin, signe de la nervosité des marchés face à l'incertitude régnant dans la troisième économie de la zone euro.
Jeudi 21 Juillet 2022 – Les tigres sauvages sont plus nombreux dans le monde qu'on ne pensait :
La dernière évaluation de la population mondiale de tigres vivant dans la nature remontait à 2015 et le nouveau comptage a permis d'estimer à entre 3.726 et 5.578.
Les tigres sauvages sont 40% plus nombreux dans le monde qu'on ne le pensait jusque-là et la population de Panthera tigris "semble se stabiliser voire augmenter", même si elle reste une espèce menacée, a révélé jeudi l'Union internationale pour la conservation de la nature.
En revanche, le monarque migrateur, un majestueux papillon capable de parcourir des milliers de kilomètres chaque année pour se reproduire, est venu rejoindre la Liste rouge de l'UICN, essentiellement à cause du changement climatique et de la destruction de son habitat.
La dernière évaluation de la population mondiale de tigres vivant dans la nature remontait à 2015 et le nouveau comptage a permis d'estimer à entre 3.726 et 5.578, le nombre de ces élégants félins à la fourrure orangée rayée de noir.
Le bond de 40% "s’explique par des améliorations des techniques de suivi, montrant qu’il existe plus de tigres qu’on ne le pensait auparavant, et que le nombre de tigres dans le monde semble être stable ou en augmentation", écrit l'IUCN dans sa mise à jour de sa Liste rouge des espèces menacées, qui fait référence.
"Les tendances démographiques indiquent que des projets tels que le Programme intégré de l’UICN de conservation de l’habitat du tigre sont efficaces et qu’un rétablissement est possible tant que des efforts de conservation se poursuivent", note l'UICN, qui compte plus de 1.400 organisations membres.
Pour autant, le tigre n'est pas tiré d'affaire et reste une espèce menacée.
"Les principales menaces comprennent le braconnage des tigres, le braconnage et la chasse de leurs proies, ainsi que la fragmentation et la destruction des habitats en raison des pressions croissantes de l’agriculture et des établissements humains", souligne l'UICN.
"Pour protéger cette espèce, il est essentiel d’agrandir et de relier les aires protégées entre elles, de veiller à ce qu’elles soient gérées efficacement et de travailler avec les communautés locales vivant à l’intérieur et autour des habitats des tigres", ajoute t-elle.
Jeudi 21 Juillet 2022 – Joe Biden testé positif au Covid-19, le président présente des «symptômes très légers» :
Le président américain Jœ Biden,79 ans, «a été testé positif au Covid-19» jeudi et présente «des symptômes très légers», a annoncé dans un communiqué sa porte-parole Karine Jean-Pierre. Le démocrate, qui jusqu’ici n’avait jamais été testé positif, a «commencé à prendre du Paxlovid», la pilule anti-Covid de Pfizer, et va s’isoler à la Maison Blanche jusqu’à ce qu’il soit à nouveau négatif, a-t-elle indiqué.
Le président, pleinement vacciné et qui a reçu deux doses de rappel, «continuera à assumer la totalité de ses fonctions» pendant ce temps, selon le communiqué. La Maison Blanche a promis de communiquer «chaque jour» sur l’état de santé de Jœ Biden, plus vieux président jamais élu aux Etats-Unis et qu’un examen médical en novembre dernier avait trouvé «robuste» et «apte» à exercer ses fonctions.
Le dernier test négatif de Jœ Biden, de retour d’une tournée la semaine dernière en Israël et en Arabie saoudite, remontait à mardi, a précisé Karine Jean-Pierre. Le président avait initialement prévu un déplacement en Pennsylvanie jeudi et un autre en Floride lundi prochain.
Les Etats-Unis enregistrent actuellement environ 130. 000 nouveaux cas de Covid-19 par jour, un chiffre par ailleurs sous-estimé selon les experts, et le nombre d’hospitalisations est également en hausse. Le très contagieux sous-variant BA. 5 d’Omicron est dominant dans le pays, où il représente environ 80 % des cas.
Jeudi 21 Juillet 2022 – Ukraine: deux morts, 19 blessées dans un bombardement russe à Kharkiv :
Deux personnes ont été tuées et 19 autres blessées jeudi matin dans un bombardement russe sur Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine située dans le nord-est, a annoncé le gouverneur régional.
Deux personnes ont été tuées et 19 autres blessées jeudi matin dans un bombardement russe sur Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine située dans le nord-est, a annoncé le gouverneur régional. Quatre des blessés sont dans un état grave à la suite de ce bombardement au lance-roquettes multiple, a ajouté sur Telegram le gouverneur Oleg Synegoubov.
Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, la ville de Kharkiv a été pilonnée par l'armée russe depuis le début de l'invasion fin février mais les troupes de Moscou n'ont jamais réussi à la prendre. Mercredi déjà, des bombardements y ont fait au moins trois morts, selon les autorités locales.
Parmi les victimes, un adolescent de 13 ans tué près d'un d'arrêt de bus dont les journalistes de l'AFP ont vu le corps. Son père, en état de choc, est longuement resté agenouillé en tenant la main de son fils dont le corps sans vie a été recouvert d'une couverture au milieu des débris de verre. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a affirmé mercredi que les objectifs militaires de la Russie ne se limitaient plus uniquement à l'est de l'Ukraine, mais concernaient également d'"autres territoires" et pourraient encore s'étendre.
Jeudi 21 Juillet 2022 – L'OMS va décider si la variole du singe mérite le niveau d'alerte maximale :
L'Organisation mondiale de la santé réunit jeudi son Comité d'experts sur la variole du singe pour déterminer si la flambée actuelle de cas constitue une urgence de santé publique de portée internationale, son plus haut niveau d'alerte. Ce Comité d'urgence se chargera d'évaluer les indicateurs épidémiologiques, alors que la situation s'est aggravée ces dernières semaines avec désormais plus de 14.500 cas recensés dans 70 pays, selon les chiffres des autorités sanitaires des Etats-Unis (CDC). "Indépendamment de la recommandation du Comité, l'OMS continuera de faire tout son possible pour stopper la variole du singe et sauver des vies", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'agence onusienne, en conférence de presse mercredi.
Lors d'une première réunion le 23 juin, la majorité des experts avait recommandé au Dr. Tedros de ne pas prononcer l'urgence de santé publique de portée internationale. Détectée début mai, la recrudescence inhabituelle de cas de variole du singe en dehors des pays d'Afrique centrale et de l'ouest où le virus est endémique s'est depuis étendue dans le monde entier, avec comme épicentre l'Europe. Décelée pour la première fois chez l'humain en 1970, la variole du singe est moins dangereuse et contagieuse que sa cousine la variole, éradiquée en 1980. Dans la plupart des cas, les malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes, et vivant essentiellement en ville, selon l'OMS.
"Pleine confiance"
Au 18 juillet, le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (CEDC) recense 7.896 infections par le virus de la variole du singe. L'Espagne est la plus touchée, avec 2.835 cas, suivie de l'Allemagne (1.924), la France (912), les Pays-Bas (656) et le Portugal (515), la majorité des cas concernant "des groupes d'hommes ayant des relations avec des hommes âgés de 18 à 50 ans".
Hors d'Afrique, "99% des cas recensés sont des hommes", a indiqué mercredi la Dr. Rosamund Lewis, la principale experte de l'OMS pour la variole du singe, et 98% d'entre eux sont "des hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, et principalement ceux qui ont de multiples récents partenaires, nouveaux ou anonymes". "La communauté qui est actuellement infectée est l'une des plus engagées, puissantes et responsables que nous avons, elle qui a travaillé tellement dur pendant des années pour maîtriser un virus encore plus mortel" (le VIH) et a la "pleine confiance" de l'OMS, a souligné mercredi le chef des urgences de l'OMS, le Dr. Michael Ryan. L'agence de santé travaille en étroite collaboration avec la société civile et les communautés LGBTQI+ pour faciliter la diffusion d'informations sur la maladie, notamment dans l'optique de l'organisation des festivals et marches des fiertés estivaux. "Ce sont d'importantes célébrations identitaires: il est également très important que ces endroits, ces évènements et activités partagent des informations pour que les gens se protègent", a complété la Dr. Lewis.
Rares vaccins
L'agence de santé travaille en parallèle avec Etats-membres et experts pour faire avancer la recherche et le développement autour du virus. "Même si nous voyons une tendance à la baisse dans certains pays, d'autres font toujours face à une augmentation, et 6 pays ont recensé leurs premiers cas la semaine passée", a déclaré le Dr. Tedros. "Certains de ces pays ont un accès bien moins important aux diagnostics et aux vaccins, ce qui rend la flambée de cas plus difficile à tracer et à stopper", alors que les stocks de vaccins sont rares, a-t-il ajouté.
Jeudi 21 Juillet 2022 – Moscou rouvre les vannes : reprise des livraisons de gaz russe par le biais de Nord Stream :
Pour l'Europe, c'est un soulagement. Le gaz russe coule à nouveau vers le continent via le gazoduc Nord Stream, qui était pendant dix jours en travaux. Néanmoins, l'absence d'une turbine pourrait obscurcir la situation.
L'Europe avait peur que l'énergéticien russe Gazprom coupe le robinet. Il n'en sera, pour l'instant, rien. Après dix jours de maintenance, entretien annuel qui a causé bien des frayeurs sur le continent, le gazoduc Nord Stream s'est remis en marche jeudi, a indiqué l'Agence France-Presse. « Il fonctionne », a confirmé à l'agence un porte-parole du géant gazier en début de matinée. Sans parvenir à convaincre les pays demandeurs, Moscou avait assuré que le gaz serait déversé dès 6 heures, heure française, dans le pipeline reliant directement les champs gaziers sibériens au nord de l'Allemagne , avant d'être exporté vers d'autres territoires de l'Union européenne. Ce n'était pas un leurre.
Le gaz russe s'est mué en arme stratégique dans le bras de fer que se livrent les Occidentaux et la Russie depuis le début du conflit en Ukraine. Amorcées dès la mi-juin, les réductions des flux vers l'Europe laissaient craindre une coupure totale à l'alliance des 27. Avant la maintenance, Gazprom avait diminué de 60 % ses livraisons. Mercredi, les exportateurs avaient stipulé à l'opérateur allemand du réseau Gascade que le « niveau d'avant la maintenance, soit 40 % de la capacité », serait conservé à la reprise.
La sécurité énergétique de l'Europe reste en péril
À long terme, le maintien de ce faible débit de livraisons de Nord Stream pourrait entraîner des pénuries , l'énergie n'étant actuellement pas suffisante pour approvisionner les particuliers et les entreprises cet hiver. Déjà sous pression avec une alimentation énergétique bien en deçà de ses besoins, l'Union européenne se retrouve confrontée à une nouvelle menace de Vladimir Poutine.
Le président russe a averti que Nord Stream ne fonctionnerait qu'à 20 % de sa capacité dès la semaine prochaine si une turbine manquante, détenue par le Canada, ne lui était pas restituée ces prochains jours. Le gazoduc achemine environ un tiers des 153 milliards de m3 de gaz achetés annuellement par l'UE, créant une dépendance du continent envers les matières premières de Moscou.
Jeudi 21 Juillet 2022 – Démission de Draghi : Macron salue «un grand homme d'État italien» et «un partenaire de confiance» :
«L'Italie de Mario Draghi aura été un soutien indéfectible pour apporter des réponses européennes à nos défis communs», a déclaré le président de la République.
Emmanuel Macron a salué jeudi 21 juillet en Mario Draghi «un grand homme d'État italien», «un partenaire de confiance» et «un ami de la France», après la démission du président du Conseil qui suscite l'inquiétude sur les marchés et en Europe.
«Je salue son engagement sans faille à réformer son pays», a aussi ajouté le président français dans un communiqué, estimant que le «travail» effectué par Mario Draghi «constitue une base très solide, sur laquelle l'Italie pourra s'appuyer dans les mois et années à venir».
«Au cours de la présidence française» de l'UE au premier semestre 2022, «l'Italie de Mario Draghi aura été un soutien indéfectible pour apporter des réponses européennes à nos défis communs, notamment face à l'agression de l'Ukraine par la Russie», a encore souligné Emmanuel Macron.
Se félicitant de la «relation de confiance construite ces dernières années», Emmanuel Macron a également mis en avant la signature du traité du Quirinal en novembre dernier qui «a donné un nouvel élan» à «l'amitié» entre les deux pays.
Mario Draghi a remis jeudi matin sa démission au président italien, au lendemain de l'implosion de sa coalition d'unité nationale au Parlement. Des élections anticipées devraient être convoquées à l'automne.
Jeudi 21 Juillet 2022 – États-Unis : la Chambre des représentants vote une loi pour protéger le mariage homosexuel, un «bras de fer» avec la Cour suprême :
La Chambre des représentants américaine a voté mardi 19 juillet une loi pour protéger le mariage homosexuel et «interracial» à l'échelle nationale, de peur que la Cour suprême annule l'arrêté en vigueur. Dans la vague accompagnant l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade garantissant le droit à l'avortement, le juge conservateur Clarence Thomas avait mentionné vouloir réviser d'autres droits fondés sur le respect de la vie privée, dont le mariage homosexuel.
La proposition de loi a reçu le soutien de 267 élus, tandis que 157 républicains s'y sont opposés. Le vote reste cependant conditionnel puisqu'il doit être validé par le Sénat, la chambre basse du Congrès. Selon le Washington Post, «il n'est pas clair si le projet de loi bénéficie d'un appui suffisant au Sénat pour être adopté». Pour Guillaume Tusseau, professeur de droit public à Sciences Po Paris contacté par Le Figaro, cette situation «marque un bras de fer qu'on ne voit pas quotidiennement aux États-Unis».
Redéfinir le mariage
En 2013, la Cour suprême a invalidé la section 3 du DOMA (Defense of Marriage Act) et permis aux couples gays de bénéficier des mêmes droits fédéraux que les couples hétérosexuels. Deux ans plus tard, l'arrêt Obergeffell v. Hodges garantissait le droit d'union aux personnes du même sexe à l'échelle nationale. Le projet de loi actuel abroge le DOMA en le remplaçant par le «Respect for Marriage Act», qui ne définit plus uniquement le mariage comme l'union entre un homme et une femme. Il interdit aussi aux agents d'États fédéraux de discriminer les couples «en raison de leur sexe, race, ethnicité ou origine». Selon un chiffre communiqué par l'AFP, 71% des Américains soutiendraient le mariage gay, tandis que la droite religieuse y reste opposée.
Depuis l'annulation de l'arrêté Roe v. Wade, deux textes pour protéger l'accès à l'avortement ont été adoptés, notamment pour garantir aux femmes la possibilité d'y avoir recours en dehors de leur État, et un autre doit être voté dans la semaine sur le droit à la contraception. Tous s'inscrivent dans une démarche de défiance envers la Cour suprême, détentrice de tous les pouvoirs de contrainte. «C'est un moyen de montrer l'état du rapport de force et de l'inciter, dans le futur, à prendre des décisions plus modérées», estime Guillaume Tusseau.
Un acte de défiance
La Cour suprême des États-Unis n'est pas vraiment comparable aux cours constitutionnelles européennes. Elle est au sommet de la hiérarchie du pouvoir judiciaire et a pour fonction première de régler les différends entre les États de l'Union. Ses neuf juges sont inamovibles et désignés par le président. La dernière arrivée en date est Ketanji Brown Jackson, nommée par Joe Biden, qui ne renverse pas pour autant le déséquilibre entre les conservateurs et les progressistes. «Les nouveaux juges conservateurs nommés sont jeunes et savent qu'ils sont là pour donner une orientation pendant trois ou quatre décennies», explique Guillaume Tusseau. Rien n'a changé sur le plan institutionnel, «seulement l'activisme de la Cour suprême est devenu coloré par le conservatisme».
En réalité, même si le «Respect for Marriage Act» était confirmé par le Sénat, elle ne serait pas une garantie infaillible. «On peut imaginer que la loi elle-même soit déclarée inconstitutionnelle, explique Guillaume Tusseau. Le seul moyen de contrer une jurisprudence est de voter un amendement à la Constitution, ce qui a été fait quatre fois dans l'histoire des États-Unis». Même si son autorité est «de plus en plus mise à mal», la Cour suprême a toujours le dernier mot.