Mercredi 15 décembre 2021 - Le point du corona virus le 14 décembre au soir :
Le nombre de contaminations au Covid-19 a encore augmenté mardi, à 63.405 cas, soit le chiffre le plus haut depuis avril selon les données de Santé Publique France publiées mardi. Le 8 avril, 84.999 nouveaux cas avaient été enregistrés. Les hôpitaux continuent d'accueillir de nouveaux malades, avec 1.662 nouvelles admissions (contre 1.505 lundi) et 362 admissions en soins critiques, pour un total de 2.792 malades.
Au moins 158 personnes sont décédées, contre 231 lundi. Au total, depuis la début de la pandémie, plus de 120.800 personnes sont mortes du Covid-19 en France.
La vaccination a continué de progresser: 77,6% de la population a reçu au moins une dose, soit 52.349.285 personnes, 76,1% a un schéma de vaccination complet et 15.893.348 personnes ont reçu une dose de rappel depuis le lancement de la campagne en septembre. La vaccination des enfants "à risque", susceptibles de développer des formes graves du Covid-19, s'ouvre mercredi, avant sans doute d'être généralisée sur la base du volontariat à tous les autres dans les jours ou semaines à venir.
Mercredi 15 décembre 2021 - Covid-19: le variant Omicron pourrait être dominant en Europe d'ici mi-janvier :
Le nouveau variant Omicron pourrait devenir dominant parmi les infections de Covid-19 en Europe d'ici mi-janvier, a mis en garde mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ajoutant qu'il y avait désormais assez de vaccins pour tous les Européens. Vu l'actuelle rapide progression des cas, "la science nous dit que nous devons nous attendre à ce que Omicron soit déjà le nouveau variant dominant en Europe à la mi-janvier", a déclaré Mme von der Leyen au Parlement européen à Strasbourg.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti mardi que le variant Omicron se propage "à un rythme que nous n'avons jamais vu avec aucun autre variant", appelant à utiliser tous les outils anti-Covid pour éviter que les systèmes de santé européens ne soient rapidement submergés à l'approche des fêtes de fin d'année. "Mais au cours de l'année écoulée, nous avons travaillé dur et nous avons accompli beaucoup de choses. Et c'est pourquoi l'Europe est maintenant dans une meilleure position pour combattre le virus", a poursuivi la présidente de la Commission à la veille d'un sommet des dirigeants européens à Bruxelles.
"En premier lieu, nous avons assez de doses de vaccin pour chaque Européen maintenant", a souligné Ursula von der Leyen, rappelant que 66,6% de la population de l'UE avait reçu deux doses de vaccin contre le Covid-19 et que pour l'heure, la troisième dose "est la meilleure protection contre le nouveau variant". "La chose la plus importante maintenant est d'augmenter le nombre de personnes vaccinées en Europe aussi rapidement que possible", car "le prix que nous paierons si les gens ne sont pas vaccinés va continuer d'augmenter" avec notamment des fêtes de Noël de nouveau assombries par l'épidémie, des écoles et des activités qui ferment, a insisté la présidente de l'exécutif européen.
Mercredi 15 décembre 2021 - SNCF: Djebbari «espère» une fin de conflit «d'ici à la fin de la journée de mercredi» :
Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a dit mercredi espérer une fin de conflit à la SNCF "d'ici à la fin de la journée", sur fond d'appels à la grève pour réclamer notamment des hausses de salaires. "Il y a notamment des discussions depuis hier, qui vont se poursuivre ce matin", entre la direction de la SNCF et les syndicats, a souligné M. Djebbari sur RMC. "J'ai eu un des leaders syndicaux qui a dit espérer une sortie de conflit en fin de matinée, c'est en tout cas le souhait que j'ai", a ajouté le ministre.
Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, "a fait des propositions depuis de nombreuses semaines" au sujet de la "prime Covid" réclamée par les salariés, "il a pris d'ores et déjà des actes, moi j'espère que l'on va vers une sortie de conflit d'ici à la fin de la journée", a poursuivi M. Djebbari. "C'est un souhait réaliste et, honnêtement, c'est une nécessité", a-t-il affirmé: "ce serait quand même un sacré cadeau fait à un opérateur étranger qui arrive en concurrence sur le Paris-Lyon en TGV ce week-end", a-t-il insisté, faisant allusion à la compagnie italienne Trenitalia. Il a aussi jugé que cette grève interviendrait au moment où "les Français (...) sont fatigués, ont envie de retrouver les leurs, de se projeter dans leur voyage en toute sérénité".
"C'est un appel à la responsabilité", a-t-il ajouté, en rappelant que l'Etat avait consenti d'importants efforts en faveur de la SNCF avec la reprise de 35 milliards d'euros de dette de SNCF Réseau, une relance de petites lignes ou de trains de nuit, ainsi que des avancées sociales en particulier pour les plus bas salaires. Des appels à la grève ont été lancés sur différents réseaux SNCF, dont les TGV Sud-Est et Sud-Ouest pour le premier week-end des vacances de Noël. Les syndicats réclament l'amélioration des conditions de travail, des embauches pour pallier des effectifs insuffisants, des hausses des salaires ou encore "une prime Covid".
"Il y aura des trains pour partir en vacances, le sujet c'est de savoir combien", a reconnu M. Djebbari, en refusant de se prononcer sur une proportion précise dans l'attente de l'aboutissement éventuel des négociations. Il a cependant estimé que ce serait "plus d'un train sur deux, et en tout cas pas un train sur cinq".
Mercredi 15 décembre 2021 - Sondage Ifop : Pécresse largement préférée à Le Pen et Zemmour :
Désignée par son camp à l'issue d'un congrès qui a déjoué bien des attentes, Valérie Pécresse a désormais de multiples adversaires. Afin de mieux juger de son positionnement dans l'opinion, l'Ifop-Fiducial a opposé la candidate Les Républicains à plusieurs personnalités. Dans le cadre de son tableau de bord des personnalités pour Paris Match et Sud Radio, l'institut de sondage a posé la question suivante : «Des deux personnalités suivantes, laquelle préférez-vous?» Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Eric Zemmour ont été testés face à la présidente de la région Île-de-France. Ce sondage ne présente pas des intentions de vote, ni ne teste des hypothèses de second tour.
Dans ces duels, Valérie Pécresse s'impose nettement face aux deux candidats d'extrême droite, Marine Le Pen et Eric Zemmour. Elle est en revanche devancée par Emmanuel Macron. Fait notable, dans ces configurations, elle fait le plein auprès des électeurs proches des Républicains, qui préfèrent nettement leur candidate aux autres personnalités testées.
La semaine dernière, quelques sondages flatteurs ont accompagné les premiers jours de campagne de la candidate Pécresse. Mais tous les instituts ne la placent pas au second tour, ainsi que le détaille l'agrégateur de sondages du site Contexte.
Du point de vue des «bonnes opinions», testées par l'Ifop dans le tableau de bord, la candidate LR progresse cette semaine, avec un gain de 5 points à 45% de bonnes opinions. De quoi se hisser dans le top 10 des personnalités politiques préférées des Français et se rapprocher du président de la République, Emmanuel Macron (49% de bonnes opinions, +2)
Mercredi 15 décembre 2021 - Après les tornades, le Kentucky face à la "tâche herculéenne" du déblaiement :
Après le passage des tornades dévastatrices aux Etats-Unis, habitants traumatisés et soldats de la Garde nationale s'attelaient à la reconstruction de vies brisées.
Des équipes s'activaient mardi parmi les tonnes de débris causées par le passage de tornades dévastatrices dans le Kentucky, alors que des habitants traumatisés s'attelaient à la reconstruction de leurs vies brisées. "Une dévastation totale", a décrit Ashley McKnight, enseignante de 41 ans, en montrant les décombres des maisons de ses voisins à Dawson Springs, petite ville très durement touchée.
Dans le Kentucky, le passage de tornades historiques vendredi soir a fait au moins 74 morts, mais le gouverneur Andy Beshear a dit s'attendre à ce que le bilan augmente, car d'autres victimes pourraient être retrouvées dans mes ruines.
"L'évaluation des dégâts est en cours", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, précisant que d'importants travaux étaient en cours pour dégager les routes et enlever les débris. "Il y a quelque chose de thérapeutique dans le fait de prendre le chaos, la destruction et la mort, et l'enlever de certaines zones", a affirmé M. Beshear. Mais l'enlèvement des débris est une "tâche herculéenne", a assuré Michael Dossett, coordinateur des secours dans le Kentucky. L'étendue des dégâts est "tout simplement indescriptible" par endroits, selon lui.
Au moment où les secours et les équipes chargées des réparations se dispersaient dans Dawson Springs, les troupes de la Garde nationale ont installé un point de contrôle à l'entrée de la ville. Selon le gouverneur, plus de 500 soldats de la Garde nationale ont été déployés pour aider au maintien de l'ordre ou aux opérations de reconstruction.
Dans une autre ville du Kentucky, Mayfield, 8 personnes sont décédées dans une fabrique de bougies, transformée par les éléments en un enchevêtrement de poutrelles et de tôles tordues. "Un tel niveau de destruction absolue dans un seul endroit, c'est difficile à décrire", a dit M. Beshear
En outre, 14 morts ont été enregistrés dans les Etats voisins du Tennessee (4), de l'Illinois (6), du Missouri (2) et de l'Arkansas (2), ce phénomène météorologique exceptionnel ayant touché six Etats. Au moins six personnes ont été tuées dans un entrepôt Amazon dont le toit s'est effondré à Edwardsville, dans l'Illinois.
Mercredi 15 décembre 2021 - En «souffrance», la justice dans la rue pour réclamer des moyens «dignes» :
Après avoir crié leur souffrance dans une tribune qui a fait l'effet d'une déflagration, magistrats et greffiers appellent à la grève mercredi et ont commencé à se rassembler partout en France aux côtés des avocats pour réclamer des moyens "dignes" pour la justice. Cette "mobilisation générale pour la justice", à l'appel de 17 organisations, s'annonce massivement suivie, tant l'expression d'un malaise semble avoir gagné tous les acteurs judiciaires. Plusieurs centaines de personnes en robe, magistrats, greffiers et avocats, ont commencé à se rassembler à midi devant le ministère de l'Economie et des Finances pour réclamer des moyens "dignes". "Justice malade", "Justice à bout de force", "Misère judiciaire, mensonges du ministère", "Et ils sont où et ils sont où les recrutements?", proclamaient certaines pancartes.
D'autres rassemblements sont prévus à la mi-journée devant la plupart des cours d'appel et devant certains tribunaux. Les deux principaux syndicats de magistrats ont déposé des préavis de grève - "une première" pour l'USM, majoritaire - et appellent avec les représentants des greffiers et des avocats à des "renvois massifs" des audiences. Céline Parisot, présidente de l'USM, a annoncé qu'une délégation de l'intersyndicale serait reçue à 19H00 par le ministre chargé des Comptes publics Olivier Dussopt. Le procès des attentats du 13 novembre 2015, à la cour d'appel de Paris, "commencera exceptionnellement à 14H00 pour permettre à tout le monde de participer à la mobilisation", a indiqué le président de la cour d'assises spéciale, Jean-Louis Périès.
Cette mobilisation sans précédent intervient trois semaines après une tribune qui proclamait: "Nous ne voulons plus d'une justice qui n'écoute pas, qui raisonne uniquement en chiffres, qui chronomètre et comptabilise tout". Le texte a eu un succès aussi fulgurant qu'inédit: en trois semaines, la tribune avait été signée par 7.550 professionnels, dont 5.476 magistrats (sur 9.000) et 1.583 fonctionnaires de greffe. Un grand nombre de juridictions s'y sont associées, en votant à l'issue de leurs assemblées générales obligatoires de décembre des motions réclamant des moyens supplémentaires, certaines annonçant par ailleurs l'arrêt des audiences au-delà de 21h. La contestation a même gagné la Cour de cassation: les magistrats de la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire ont, dans une rare prise de position, dénoncé lundi "une justice exsangue, qui n'est plus en mesure d'exercer pleinement sa mission dans l'intérêt des justiciables".
Le constat dressé dans la tribune est partagé par la hiérarchie judiciaire: dans un communiqué commun, les présidents des quatre "conférences", qui représentent les chefs des cours d'appel (premiers présidents et procureurs généraux) et des tribunaux judiciaires (présidents et procureurs), alertent sur une "situation devenue intenable". "On sent une unanimité assez inédite. Tout un corps qui partage le même constat, cela fait extrêmement longtemps qu'on n'a pas vu ça", renchérit Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche). Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, qui avait heurté de nombreux magistrats et greffiers en affirmant que la justice avait été "réparée" grâce à un budget "historique", a tenté dès lundi de calmer la fronde, venue percuter les Etats généraux de la justice lancés mi-octobre par le gouvernement.
Devant la presse, le ministre a défendu son bilan, le mettant en perspective, chiffres à l'appui, avec les "abandons des décennies passées", et a promis de maintenir "les efforts". Il a notamment annoncé l'augmentation du nombre de places au concours de l'Ecole nationale de la magistrature pour permettre l'arrivée de 380 auditeurs de justice dans les juridictions dès 2023, ainsi que la pérennisation de quelque 1.400 postes créés dans le cadre de la justice de proximité. Dans un message adressé mardi à l'ensemble des magistrats et agents judiciaires, le ministre a assuré avoir "entendu le mal-être" et les "attentes légitimes" exprimées, assurant qu'il était "déterminé à améliorer durablement (les) conditions de travail et le fonctionnement de la justice". Mercredi, au coup d'envoi de cette journée de mobilisation, Eric Dupond-Moretti a réaffirmé sur France Inter avoir "réparé l'urgence". "J'espère qu'il n'y a pas d'instrumentalisation mais je ne peux l'exclure", a-t-il glissé.
Mercredi 15 décembre 2021 - Daria Navalnaya, la fille d’Alexeï Navalny, accepte en son nom le prix Sakharov :
Daria Navalnaya, la fille aînée de l’opposant russe, a accepté en son nom le prix Sakharov pour la liberté de penser qui a été remis mercredi à Strasbourg.
Comme en 2019, avec Jewher et Ilham Tohti, une fille est venue porter la parole de son père. Mercredi, Daria Navalnaya, 20 ans, a accepté le prix Sakharov décerné à son père, l’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny, dont elle portait un portrait. La jeune femme, étudiante aux Etats-Unis, s’est dite impressionnée en prenant la parole, mais a tenu un vibrant plaidoyer en faveur de la lutte contre la corruption et en faveur des droits humains en Russie, qui vaut à son père d’être ainsi honoré par le Parlement européen : «J’ai peur de tout gâcher», a-t-elle dit dans un anglais parfait en plaisantant au début de son discours, mais elle est prête «à continuer à voyager pour parler des conditions terribles dans lesquelles mon père est détenu» : «Cela ne concerne pas qu’Alexeï Navalny».
Elle l’a vu pour la dernière fois en septembre dernier, lorsqu’elle lui a rendu visite dans la prison de Pokrov où il est incarcéré depuis janvier : «Il va bien mieux : il travaille, mange, fait tout ce qu’il peut pour être au mieux dans les conditions actuelles», a-t-elle expliqué. Elle l’avait vu en juillet, peu après la fin de la grève de la faim qui l’avait considérablement affaibli et qu’il avait cessée sur conseil de ses médecins, craignant pour sa santé : «En tant qu’enfant ce n’était pas facile de voir son parent après une grève de la faim», a-t-elle poursuivi pudiquement.
Alexeï Navalny a été arrêté en janvier dernier, à sa descente de l’avion qui le ramenait de Berlin où il était en convalescence après avoir été empoisonné en août 2020. Une interpellation qui n’était pas surprenante pour sa fille, mais tout de même brutale : «Il n’y a pas eu de discussion sur un retour ou non en Russie. Nous savions qu’il serait emprisonné, mais pas forcément depuis l’aéroport. C’était le moment le plus choquant, si honteux qu’ils décident de l’arrêter à l’aéroport, ne pas le laisser rentrer à la maison, parler à ses parents, à notre famille.»
Mercredi 15 décembre 2021 - «En Russie, la corruption est instaurée au sommet de l’Etat» :
Une fois de plus, le prix Sakharov sera remis à une chaise vide. Mercredi, le Parlement européen décernera ce prix pour la liberté de l’esprit à l’opposant Alexeï Navalny, honorant «sa lutte contre la corruption et en faveur des droits humains» en Russie. Mais depuis janvier, et son retour à Moscou après plusieurs mois de convalescence suite à la tentative d’empoisonnement dont il a été victime en août 2020, Alexeï Navalny se trouve dans la prison de Pokrov et c’est son proche conseiller et directeur de cabinet Leonid Volkov qui a fait le déplacement à Strasbourg.
Malgré sa grève de la faim au printemps dernier, à laquelle il a mis fin sur demande de ses médecins, «Alexeï s’accroche bien», a précisé son ami. «C’est un optimiste : il sait qu’il fait ce qu’il doit faire, ce qui est très important. Ça l’aide à tenir, je le sens dans nos communications, qui passent à travers son avocat. La famille vit un défi très compliqué», a-t-il ajouté, évoquant pudiquement l’épouse et les deux enfants de l’opposant -dont la fille Daria, étudiante aux Etats-Unis, recevra le prix en son nom mercredi.
Le nom d’Alexeï Navlany est venu dans l’actualité récemment, lorsque le prix Nobel de la paix 2021 Dmitri Mouratov l’a évoqué dans son discours. Le directeur de la rédaction de «Novaïa Gazeta», co-lauréat du prix avec la journaliste philippine Maria Ressa, a déploré le silence d’Yves Rocher, société française mêlée indirectement à l’emprisonnement d’Alexeï Navalny : c’est la plainte contre X déposée il y a plus de dix ans par sa filiale russe qui a débouché sur la condamnation à trois ans et demi de prison d'Oleg Navalny, le frère cadet de l’opposant, lui-même condamné dans cette affaire à de la prison avec sursis et six ans de probation que la justice russe a estimé qu’il avait enfreint lorsqu’il s’est rendu en Allemagne pour être soigné après son empoisonnement. Une affaire sur laquelle est revenu Leonid Volkov, dénonçant «un procès fantoche à la russe» et le silence de l’entreprise française, qui a finalement révélé n’avoir pas été lésée.
«Nous avons porté ce sujet à l’attention des autorités françaises à plusieurs reprises. Elles l’ont pris en compte, mais n’ont pas agi», a-t-il expliqué, évoquant le non-lieu rendu par la justice française, saisie par les frères Navalny pour «dénonciation calomnieuse». «Le juge d’instruction a estimé qu’il n’avait pas de preuves suffisantes que la direction française d’Yves Rocher était au courant de ce qui se passait dans la filiale russe. Nous regrettons de n’avoir pu obtenir justice en France. Même si nous comprenons la décision de justice, sur le plan moral, nous déplorons l’absence d’excuses de la part d’Yves Rocher. Ils ont contribué à l’emprisonnement de l’opposant numéro 1.»
Mercredi 15 décembre 2021 - Le Congrès écarte in extremis le danger d'un défaut de paiement des Etats-Unis :
L'Amérique "peut souffler": les élus du Congrès ont accepté mercredi peu après minuit de relever le plafond de la dette des Etats-Unis et écarter ainsi la menace catastrophique d'un défaut de paiement de la première puissance économique mondiale. Avec un seul soutien républicain, les élus démocrates au Sénat puis à la Chambre ont approuvé un projet de loi qui permettra aux Etats-Unis d'honorer leurs paiements jusqu'à début 2023.
Il y avait urgence: le montant maximum d'endettement des Etats-Unis, le fameux "plafond", devait à tout prix être relevé le 15 décembre au plus tard, sans quoi l'Amérique n'était plus en mesure d'honorer ses paiements à ses créanciers et devait commencer à sabrer dans ses dépenses. Cette situation sans précédent aurait plongé dans l'inconnu la finance et l'économie américaines mais également, par ricochet, internationales. Au risque de provoquer une récession. "Le peuple américain peut souffler: il n'y aura pas de défaut de paiement", s'est félicité le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer.
Le texte approuvé mardi dans les deux chambres du Congrès, fruit de plusieurs jours de négociations, a été dévoilé seulement quelques heures avant son adoption par les élus du Congrès. Il prévoit de relever la limite d'endettement du pays à un peu plus de 31.000 milliards de dollars. Il ne reste plus à Joe Biden que de promulguer le texte.
Relever la capacité d'endettement des Etats-Unis est d'ordinaire une formalité, mais cette procédure avait fait l'objet de tractations très difficiles au Congrès ces derniers mois, les républicains jugeant que cela reviendrait à donner un chèque en blanc au président américain, au moment même où ils l'accusent de contribuer à une inflation galopante. "Les dépenses effrénées des démocrates ont déjà conduit à une inflation historique, qui équivaut à une taxe pour tous les Américains", a dénoncé l'élue républicaine Elise Stefanik pour justifier son opposition à la mesure. Et aux démocrates de rétorquer que relever la limite d'endettement sert à rembourser des sommes déjà empruntées, dont des milliers de milliards de dollars dépensés sous la présidence Trump.
L'opposition républicaine leur a finalement permis d'employer une procédure parlementaire complexe, grâce à laquelle les démocrates n'ont eu besoin que de leurs voix pour relever le "plafond" de la dette.
Mercredi 15 décembre 2021 - Vaccin Covid: Sanofi publiera ses résultats définitifs au premier trimestre 2022, après un nouveau retard :
Le laboratoire français Sanofi prévoit désormais de publier les résultats finaux de son essai clinique sur son vaccin contre le Covid-19 durant le premier trimestre 2022, alors qu'ils étaient initialement attendus fin 2021. Le groupe, qui développe avec le britannique GSK ce vaccin à base de protéine recombinante, a dévoilé mercredi des résultats intermédiaires jugés positifs en tant que dose de rappel, mais il ne donne pas de calendrier précis concernant sa mise sur le marché. "On apportera ce vaccin l'année prochaine. Si c'est pour une troisième dose, ce sera une troisième dose", a expliqué mercredi à l'AFP Olivier Bogillot, président France de Sanofi. "On n'est plus dans une course de vitesse. (...) On voit bien que le virus est là pour longtemps. On aura un vaccin français", a-t-il poursuivi.
Une dose unique de rappel du candidat-vaccin de Sanofi et GSK "a permis d'obtenir des réponses immunitaires fortes", fait valoir le laboratoire dans un communiqué. Les résultats de cet essai montrent en effet une multiplication de l'ordre de 9 à 43 des anticorps neutralisants, quel que soit le vaccin reçu en primovaccination. Par ailleurs, l'essai mondial de phase 3, en primovaccination, se poursuit, selon la recommandation du Comité indépendant de surveillance et de suivi des données, jusqu'au début de 2022, afin de collecter davantage de données.
Le mastodonte est attendu, alors que la France a échoué jusqu'ici à commercialiser un vaccin contre le Covid-19. Après un premier délai de 6 mois, le groupe avait tablé sur des résultats définitifs de l'essai clinique fin 2021, pour une commercialisation début 2022. Sanofi, l'un des leaders mondiaux dans les vaccins hors Covid, a été très critiqué face à ses concurrents Pfizer-BioNTech et Moderna, qui ont lancé leur vaccin utilisant la technologie de l'ARN messager dès le mois de décembre 2020.
Mais Sanofi a opté pour une technologie différente, avec un vaccin à protéine recombinante, qui utilise la protéine spike du virus SARS-CoV-2 comme antigène pour aider l'organisme à reconnaître le virus. Sanofi développait par ailleurs un autre vaccin, à ARN messager, qu'il a néanmoins décider d'abandonner fin septembre, jugeant que celui-ci arriverait trop tard pour la pandémie.