Jeudi 4 Novembre 2021 - Présidentielle: Xavier Bertrand veut "reprendre le contrôle" de l'immigration :
Xavier Bertrand, candidat à l'investiture des Républicains pour la présidentielle, a présenté jeudi près de Calais ses propositions sur l'immigration pour en "reprendre le contrôle".
"Plus personne ne tient la barre. La France subit une immigration qu’elle ne choisit plus. Il est urgent d’en reprendre le contrôle", a déclaré le candidat de droite à l'investiture des Républiques pour la présidentielleXavier Bertrand devant quelque 200 personnes réunies à Marck-en-Calaisie (Pas-de-Calais).
Sa politique se basera sur "deux principes": "décider qui peut s’installer sur son sol et qui doit quitter son sol" et que l'immigration "réponde" aux besoins de la France et non l'inverse. "Ce n'est pas la France qui doit répondre aux besoins de l'immigration, c’est l’immigration qui doit répond aux besoins de la France", a-t-il dit. Renvoyant dos-à-dos les "xénophobes" et les "bien-pensants", qui rivalisent de "solutions simplistes", et en critiquant le président Emmanuel Macron qui a "esquivé la question", M. Bertrand a proposé de "mettre fin au système actuel de régularisation" et de "démanteler les campements de migrants clandestins", comme la "jungle" de Calais, démantelée il y a cinq ans.
Il a promis de réviser par un référendum la Constitution pour que chaque année "le Parlement fixe des quotas d’immigration", et de réduire en priorité l'immigration familiale. Pour rejoindre son conjoint il faudra présenter un "passeport républicain", à condition de maîtriser la langue française, et "respecter les principes" de laïcité, d'égalité et de "primauté de la loi républicaine".
Contre l'immigration clandestine, M. Bertrand a proposé une "politique de triple frontière". Avec les pays de départs, il a plaidé pour la "création d’une alliance méditerranéenne" et menacé de priver de visas les pays qui refuseraient de "coopérer". Au niveau européen, il a souhaité "interdire toute admission" dans l'espace Schengen. Au niveau national il a défendu une "loi d’urgence migratoire pour un éloignement sécurisé" des clandestins.
Dans une allusion au putatif candidat d'extrême droite Eric Zemmour, il a mis en garde contre "la tentation de la haine". "Considérer que telle religion ou tel prénom suffiraient à disqualifier celui qui la pratique ou celui qui le porte, c’est une folie. Il y a des étrangers parfaitement intégrés et il y a ceux qui ne respectent pas notre pays, ne nous trompons pas de combat", a-t-il dit.
Son discours a été suivi par une brève incursion dans la salle de quelques militants demandant la fin des expulsions de migrants, avec une banderole où on pouvait lire "stop au harcèlement".
Jeudi 4 Novembre 2021 - Calais : quatre migrants percutés par un TER, un mort et un blessé grave :
Un TER a percuté accidentellement quatre migrants qui circulaient sur les voies jeudi soir à Calais, faisant un mort, un blessé en "urgence absolue" et deux blessés légers, a-t-on appris auprès du parquet de Boulogne-sur-mer.
L'accident s'est déroulé vers 18h35 sur la voie ferrée reliant Dunkerque à Calais, dans le sens Dunkerque-Calais, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Boulogne-sur-mer, Guirec Le Bras.
"Quatre migrants ont été percutés. Une personne est décédée, une est en urgence absolue et a été conduite à l'hôpital, et les deux autres sont blessées mais sans pronostic vital engagé", a-t-il dit.
L'enquête n'a pas permis à ce stade de déterminer l'âge ni l'identité du migrant décédé et du blessé grave, mais "à priori", les deux blessés légers "seraient de nationalité érythréenne", a-t-il ajouté.
D'après les premiers éléments communiqués au parquet, "cette voie ferrée serait un (...) chemin de passage régulier des migrants", qui l'empruntent "pour se rendre dans des campements ou ailleurs".
Dix-sept personnes se trouvaient dans le TER mais "aucun n'a été blessé", selon le procureur. Le parquet a ouvert une enquête pour homicide involontaire.
Vers 20 heures, les secours avaient quitté les lieux et les équipes de la SNCF étaient toujours présentes sur les lieux de l'accident, dans une zone pavillonnaire située non loin du centre hospitalier, a constaté un correspondant de l'AFP. Ce lotissement se situe aussi à proximité d'un campement de migrants.
Jeudi 4 Novembre 2021 - L'armée française dement avoir acheté des pulls fabriqués en Chine :
Le porte-parole du ministère des Armées a démenti une «fake news» selon laquelle l'armée aurait signé un contrat d'achat de pulls fabriqués en Chine.
Une «fake news» reprise par plusieurs politiques. Jeudi, Hervé Grandjean, le porte-parole du ministère des Armées, a démenti l'information selon laquelle l'armée avait signé un contrat d'achat de pulls fabriqués en Chine. Rebondissant sur un article de France Bleu affirmant que la marque Regain, basée dans le Tarn, avait perdu le contrat pour une commande de fabrique de pulls, il a écrit sur Twitter : «Un contrat de fourniture de pulls pour l'armée française a été conclu avec deux entreprises françaises en septembre 2020: Saint James et Léo Minor. La confection est faite soit en France soit au Maroc ou en Tunisie. Les matières premières sont européennes», a-t-il débuté. «La compétition pour ce marché public a été menée conformément au code de la commande publique, sur des critères de qualité, de prix, en intégrant des dispositions de responsabilité sociale. Le marché a été construit pour permettre aux PME de se porter candidate», a-t-il poursuivi.
Quant à la marque Regain, qui a donc perdu ce marché, elle a obtenu, «au titre de mesures de relance», «un contrat de 500.000 € pour la fourniture de 15.000 chandails» : «Nous finançons également Regain pour une expérimentation sur des sous-vêtements techniques innovants. C'est une entreprise importante pour nous, et nous lui prouvons.»
«On gagne grosso-modo un marché sur deux. Donc perdre, ça arrive, c'est le jeu. On a gagné et perdu d'autres marchés depuis celui-ci», a confirmé sur BFM Business Laurent Brunas, le patron de Regain. Une précision de taille puisque le sujet est devenu politique, Arnaud Montebourg s'en saisissant dans le cadre de sa campagne pour le «Made in France», se rendant dans les locaux de l'entreprise ce jeudi : «Nous défendrons la commande publique pour sauver le made in France», a écrit le candidat qui promet une «remontada» pour 2022.
Interrogé sur la correction apportée par le ministère des Armées, le candidat n'en a pas démordu et a déploré le fait que l'entreprise Léo Minor n'a «aucun site de production en France» : «C'est peut-être pas la Chine, mais c'est pas la France», a-t-il déclaré à BFMTV, dénonçant «des délocalisations maquillées sous couvert de marques françaises».
Jeudi 4 Novembre 2021 - Présidentielle: cinq candidats LR sur six ont obtenu leurs parrainages, Denis Payre sur la touche ?
Seul Denis Payre n'a pu rassembler les 250 parrainages d'élus requis pour se présenter devant le congrès des Républiques début décembre.
Cinq candidats sur six, parmi les prétendants à l'investiture des Républicains pour la présidentielle, ont obtenu les 250 parrainages d'élus requis pour se présenter devant le congrès début décembre, d'après les décomptes des candidats.
Michel Barnier, Xavier Bertrand, Eric Ciotti, Philippe Juvin, Denis Payre et Valérie Pécresse avaient jusqu'à ce mardi 18H00 pour déposer les 250 signatures d'élus requises, qui doivent provenir de 30 départements différents, s'ils veulent participer au congrès prévu du 1er au 4 décembre, au cours duquel les adhérents LR désigneront leur candidat à l'élection présidentielle.
L'ancien négociateur du Brexit, Michel Barnier, a annoncé mardi avoir déposé dans la matinée 702 parrainages d'élus, essentiellement LR, dont 62 parlementaires, en provenance de plus de 80 départements, selon son entourage.
Pour le président de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, le député du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont avait annoncé mercredi sur Twitter avoir déposé les parrainages de 427 élus, ce qui devrait le faire dépasser mardi les 500 signatures, selon lui.
Quant à Valérie Pécresse, son entourage rappelle que la présidente de la région Ile-de-France a été "la première" à avoir déposé, il y a 15 jours, "bien plus" de parrainages que les 250 requis, mais qu'elle ne souhaitait "pas rentrer dans une course aux chiffres" même si elle a "les 500 parrainages requis pour la présidentielle".
Le député Eric Ciotti devrait de son côté déposer mardi environ 400 parrainages d'élus, dont 21 parlementaires, issus de 75 départements. Le médecin et maire Philippe Juvin a déposé vendredi 271 parrainages issus de 65 départements.
L'entrepreneur Denis Payre est le seul à n'avoir pas réuni les 250 parrainages, n'ayant recueilli qu'une "trentaine" de signatures. Il a annoncé mardi sur Sud Radio qu'il déposerait un recours auprès de la direction du parti, jugeant son comportement "totalement anti-démocratique".
La direction de LR annoncera officiellement jeudi les noms des candidats remplissant les conditions de parrainage. Le président de LR, Christian Jacob, réunira ensuite les prétendants à Colombey-les-deux-Eglises (Haute-Marne) le 9 novembre, date anniversaire de la mort, il y a 51 ans, du général de Gaulle, père spirituel de la droite française.
Jeudi 4 Novembre 2021 - Décès de l'automobiliste touché par le tir d'un chasseur près de Rennes :
L'automobiliste blessé par une balle tirée par un chasseur samedi est décédé.
L'automobiliste de 67 ans blessé par balle au cou après le tir d'un chasseur, alors qu'il circulait samedi entre Rennes et Nantes, est décédé des suites de ses blessures, a annoncé jeudi le parquet de Rennes.
"Le parquet de Rennes vient d’être avisé du décès, constaté dans les locaux du Centre hospitalier de Rennes, du conducteur du véhicule atteint le 30 octobre 2021, alors qu’il circulait sur la quatre voies Rennes-Nantes, par une balle de calibre 9,3 mm tirée par un participant à une action de chasse", a indiqué le parquet dans un communiqué.
La mise en examen du chasseur de 67 ans, intervenue lundi, a été requalifiée du chef "d'homicide involontaire lors d’une action de chasse par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence", a précisé le parquet de Rennes.
Le mis en cause a été placé sous contrôle judiciaire avec "interdiction de porter une arme (...), de participer à toute action de chasse (...), de communication avec tout membre de la fédération de chasse d'Ille-et-Vilaine".
Jeudi 4 Novembre 2021 - Le blanchissement a touché 98% de la Grande barrière de corail :
Selon une étude parue dans la revue Current Biology, seulement 2% de la Grande barrière de corail a échappé au phénomène de blanchiment depuis le premier grand épisode de blanchissement en 1998.
Le blanchissement a touché 98% de la Grande barrière de corail australienne depuis 1998, épargnant une infime partie du plus vaste ensemble corallien du monde, révèle une étude publiée jeudi. Selon l'article paru dans la revue Current Biology, seulement 2% de cet immense écosystème sous-marin a échappé au phénomène depuis le premier grand épisode de blanchissement en 1998, année la plus chaude de l'histoire. Ce record a depuis été battu à plusieurs reprises.
La fréquence, l'intensité et l'ampleur des vagues de chaleur marines qui provoquent ce blanchissement ne cessent d'augmenter, souligne le principal auteur Terry Hughes, du Centre d'excellence de l'Australian Research Council (ARC) pour les études sur les récifs coralliens basé à l'Université James Cook.
"Cinq épisodes de blanchissement massif depuis 1998 ont transformé la Grande Barrière de corail en un damier de récifs aux histoires récentes très différentes, allant de 2% de récifs qui ont totalement échappé au blanchissement, à 80% qui ont considérablement blanchi au moins une fois depuis 2016", a-t-il déclaré.
Le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est dû à la hausse de la température de l'eau, celle-ci entraînant l'expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments.
Inscrite au Patrimoine mondial par l'Unesco en 1981, la Grande barrière a subi trois épisodes sans précédent de blanchissement lors des canicules de 2016, 2017 et 2020.
Jeudi 4 Novembre 2021 - Le pape François reçoit le président palestinien Mahmoud Abbas :
Le président palestinien Mahmoud Abbas a rencontré jeudi au Vatican le pape François et plusieurs responsables du Saint Siège qui ont évoqué "la nécessité de rétablir le dialogue pour une solution à deux Etats" au Proche-Orient, a annoncé le Vatican.
Dans le cadre de cette audience privée, M. Abbas s'est notamment entretenu avec le secrétaire d'Etat Pietro Parolin, numéro 2 du Vatican, et l'archevêque Paul Gallagher, en charge des relations avec les autres Etats.
"La nécessité absolue de rétablir le dialogue direct pour parvenir à une solution à deux Etats, notamment à travers des efforts plus nourris de la communauté internationale", a été évoqué aux cours de ces échanges "cordiaux", a indiqué le Vatican dans un communiqué.
"Il a été réaffirmé que Jérusalem doit être reconnue par tous comme un lieu de rencontre et non de conflit, et que son statut doit préserver son identité et son caractère universel en tant que ville sainte pour les trois religions abrahamiques", poursuit le communiqué.
M. Abbas a offert au pape un tableau représentant la Grotte de la Nativité à Bethléem, lieu où est né le Christ selon la tradition chrétienne, avant de lui souhaiter "force" et "santé", selon une vidéo diffusée par le Vatican.
Il s'agissait de la sixième visite de M. Abbas au Vatican depuis l'élection du pape argentin en 2013, selon le site d'information Vaticannews. Sa dernière visite remontait à décembre 2018.
Les deux responsables ont évoqué "les derniers développements en Méditerranée et au Moyen-Orient, en particulier sur les perspectives du processus de paix israélo-palestinien", selon un communiqué italien.
M. Draghi "a appelé à une reprise rapide du dialogue, soulignant qu'une solution à deux Etats, juste, durable et négociée entre les parties, restait la clé d'une stabilisation régionale durable".
Depuis l'arrivée en juin en Israël d'un gouvernement de coalition ayant mis fin à 12 ans de règne de Benjamin Netanyahu quelques premiers contacts entre Israéliens et Palestiniens ont été établis, sans aller cependant jusqu'à aborder la question épineuse de la paix.
Jeudi 4 Novembre 2021 - Enquête sur le "dossier" sur Trump : un analyste arrêté :
Igor Danchenko, un analyste qui a contribué au rapport de l'ancien espion britannique Christopher Steele sur Donald Trump, a été arrêté.
Cinq ans plus tard, le dossier Steele est toujours dans l'actualité. Selon le «New York Times», Igor Danchenko, un analyste qui a contribué à ce dossier commandé par des adversaires politiques -républicains puis démocrates- de Donald Trump, a été interpellé. Le motif de son arrestation n'a pas été dévoilé mais elle survient dans le cadre de l'enquête de John Durham, procureur du Connecticut chargé par l'administration Trump, en 2019, d'enquêter sur l'origine de ce dossier qui visait à recueillir des informations sur le milliardaire et de potentiels liens avec la Russie, en 2015 et 2016. C'est de ces soupçons qu'est né un des premiers scandales de l'administration Trump, l'enquête russe qui a mené à la première mise en accusation de Donald Trump.
Interrogé en 2020 par le quotidien new-yorkais, le chercheur né en Russie mais résidant aux États-Unis avait défendu sa contribution à ce document hautement polémique, reconnaissant la fragilité potentielle des informations : «Même des renseignements bruts venus de sources crédibles, je les prends avec prudence. Qui sait, est-ce si pertinent ? Est-ce une rumeur ou y a-t-il plus ?» Il avait en effet enquêté sur ces rumeurs de caméras cachées au sein de la suite présidentielle du Ritz-Carlton de Moscou, où avait séjourné Donald Trump en 2013, mais n'avait pas voulu donner de réponse précise sur les résultats de ses recherches : «Il peut y avoir une vidéo de M. Trump, elle est peut-être à caractère sexuel, mais vous savez, ce qui se passe au Ritz-Carlton reste au Ritz-Carlton.»
Les informations, recueillies dans le cadre d'une «opposition research», avaient fini par remonter jusqu'à la Maison-Blanche de Barack Obama, transmis via le FBI par l'ancien sénateur de l'Arizona John McCain à qui ce document avait été remis. Ce que Donald Trump n'avait jamais pardonné à John McCain, décédé en août 2018, et qu'il lui avait encore reproché après son décès. Buzzfeed avait publié le document tel quel, dont la rumeur de cette vidéo, lançant une intense polémique à quelques jours de son investiture. «Source B (un ancien agent haut gradé du renseignement russe) a assuré que le comportement peu orthodoxe de Trump en Russie ces dernières années a permis aux autorités de compiler assez d’informations embarrassantes sur le candidat républicain pour permettre de le faire chanter si voulu», pouvait-on notamment y lire. Outre les rumeurs salaces, le document appuyait la théorie d'un soutien russe à Trump : «Les Russes ont reçu des informations de la part de l’équipe de Trump sur des oligarques russes et leurs familles aux Etats-Unis».
Un an après son licenciement pour avoir refusé d'intervenir en faveur d'un proche de Donald Trump soupçonné dans l'enquête russe, l'ancien directeur du FBI James Comey nous parlait de ce document qui avait provoqué la colère de Donald Trump, surtout à cause de sa partie la plus sulfureuse : «Le président revenait constamment sur le sujet avec moi. Il n’y a pas de règle d’or, mais mon expérience d’enquêteur me dit que, quand quelqu’un revient sans arrêt sur une question qu’on ne lui pose pas, ça signifie quelque chose. La deuxième, c’est que, même en privé, je n’ai jamais senti Donald Trump critique vis-à-vis de Vladimir Poutine. Je n’ai aucune preuve, mais je dis simplement que je n’exclus rien.» «Pour les accusations salaces, je ne sais pas si elles étaient vraies ou pas. Mais comme elles étaient sur le point d’être diffusées dans la presse, il nous a paru essentiel d’en avertir Donald Trump», s'était souvenu James Comey, qui refusait de se prononcer sur la véracité des faits. «C’est peu probable. Ça semble un peu gros, cette histoire de vidéo ! Mais c’est possible», avait-il estimé.
Jeudi 4 Novembre 2021 - Le Royaume-Uni, premier pays à approuver les comprimés anti-Covid de Merck :
Le Royaume-Uni est devenu jeudi le premier pays à autoriser le molnupiravir, traitement du laboratoire américain Merck considéré comme un outil crucial dans la lutte contre la pandémie.
Les premiers comprimés anti-Covid arrivent sur le marché: le Royaume-Uni est devenu jeudi le premier pays à autoriser le molnupiravir, traitement du laboratoire américain Merck considéré comme un outil crucial dans la lutte contre la pandémie. Alors que l'Europe connaît une vague massive de contaminations, ces pilules qui peuvent être prises avec un simple verre d'eau, en cours d'évaluation dans l'Union européenne, apportent un espoir considérable pour soulager les services hospitaliers pendant l'hiver.
"C'est un jour historique pour notre pays, car le Royaume-Uni est désormais le premier pays au monde à approuver un antiviral qui peut être pris à la maison contre le Covid-19", a déclaré le ministre de la Santé, Sajid Javid, dans un communiqué. "Cela changera la donne pour les plus vulnérables et les immunodéprimés, qui pourront bientôt recevoir le traitement révolutionnaire". Commercialisé sous le nom Lagevrio, le molnupiravir a été autorisé par l'agence du médicament britannique, la MHRA, pour une utilisation chez les personnes souffrant d'un Covid léger à modéré et présentant au moins un facteur de risque de développer une maladie grave (obésité, plus de 60 ans, diabète, maladies cardiaques).
Les autorités sanitaires recommandent qu'il soit pris "dès que possible après un test positif", a précisé le ministère de la Santé. Les antiviraux comme le molnupiravir agissent en diminuant la capacité d'un virus à se répliquer, freinant ainsi la maladie. Leur application peut être double: à la fois permettre aux personnes déjà atteintes de ne pas souffrir de symptômes graves, mais aussi à celles ayant été en contact rapproché de ne pas développer la maladie.Administré aux patients dans les jours qui suivent un test positif, le traitement réduit de moitié le risque d'hospitalisation, selon un essai clinique réalisé par Merck, également appelé MSD en dehors des États-Unis.
Jeudi 4 Novembre 2021 - Harcèlement : Brigitte Macron maintient la pression sur les réseaux sociaux :
Brigitte Macron s'exprime dans une vidéo en ouverture de la conférence de l'Unesco contre le cyberharcèlement et la violence scolaire, qui se tient au Mexique.
Il y a un an, depuis son bureau à l’Elysée, Salon des fougères, Brigitte Macron prenait la parole pour pointer l’inaction des réseaux sociaux, à l'occasion de la journée internationale de lutte contre le harcèlement scolaire. «Les réseaux sociaux, dans leur grande majorité, n’ont toujours pas eu de réaction à la hauteur du problème», regrettait la Première dame, dans cette vidéo partagée par le compte d’Emmanuel Macron. «Ils se grandiraient à signaler un enfant ou un adolescent en danger, à supprimer immédiatement les contenus haineux et infamants, à dénoncer les menaces. Ils savent ce qu’ils ont à faire. Pourquoi ne le font-ils pas systématiquement?»
Elle réitère cette année lors de la conférence internationale de l’Unesco contre la violence scolaire et le cyberharcèlement, qui se tient au Mexique. Une vidéo, enregistrée il y a quelques jours par Brigitte Macron depuis une salle de classe élémentaire parisienne, sera retransmise sur grand écran lors de l’ouverture de la conférence. «J’ai rencontré les responsables de Facebook, Instagram, Google, YouTube et TikTok. Ils ont fait des propositions qui sont de bonnes intentions (…) mais on est encore loin. Cela n’est pas à l’échelle de l’immense problème qui ne fait que croître et se réinventer», explique-t-elle dans cette vidéo de quatre minutes, visionnée par «Le Parisien». «Il est urgent de mettre en place des solutions, insiste la Première dame. Par exemple de protéger les moins de 13 ans, car l’âge d’accès (aux réseaux sociaux) n’est pas respecté». Elle propose de «s’interroger sur cet âge», de «recruter des modérateurs humains» et pouvoir «supprimer plus facilement et plus rapidement des contenus» jugés trop violents
La patron d’Instagram Adam Mosseri avait entendu le premier appel de la Première dame et l’avait contacté une première fois fin 2020. Fin septembre 2021, l’épouse du chef de l’Etat s’était à nouveau entretenue avec Adam Mosseri, alors qu’Instagram annonçait le même jour une série de mesures contre le cyberharcèlement, une campagne baptisée «#LePoidsDesMots», visant à «sensibiliser les adolescents au risque des dérives de certains comportements néfastes en ligne. Lors de cette visio-conférence, dont des extraits avaient été postés par Tristan Bromet, chef de cabinet de la Première dame, sur son compte Instagram, Brigitte Macron avait promis de «pointer ce qui a été fait et aussi les défaillances», lors de la journée mondiale contre le harcèlement (qui a lieu ce jeudi)
Jeudi 4 Novembre 2021 - L'OMS s'inquiète du rythme de transmission du covid "très préoccupant" en Europe :
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est alarmée jeudi du rythme "très préoccupant" de transmission du Covid-19 observé actuellement en Europe, qui pourrait déboucher sur un demi-million de morts supplémentaires sur le continent d'ici février. "Nous sommes, de nouveau, à l'épicentre", a déploré le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge. "Le rythme actuel de transmission dans les 53 pays de la région européenne est très préoccupant (...) si nous restons sur cette trajectoire, nous pourrions voir un autre demi-million de décès dus au Covid-19 dans la région d'ici février", a-t-il affirmé.
Pour l'OMS, l'augmentation des cas s'explique par la combinaison d'une couverture vaccinale insuffisante et de l'assouplissement des mesures anti-Covid. Selon ses données, les hospitalisations liées au Covid ont plus que doublé en une semaine. Selon les chiffres officiels par pays compilés par l'AFP, le nombre de nouveaux cas par jour est en hausse depuis près de six semaines consécutives en Europe et le nombre de nouveaux morts par jour augmente depuis un peu plus de sept semaines consécutives, avec environ 250.000 cas et 3.600 décès quotidiens. La hausse actuelle est notamment portée par la Russie (8.162 décès ces sept derniers jours), l'Ukraine (3.819 décès) et la Roumanie (3.100 décès), selon ces données. "La plupart des personnes hospitalisées et mourant du Covid-19 aujourd'hui, ne sont pas complètement vaccinées", a souligné M. Kluge.
En moyenne, d'après l'OMS, seulement 47% des personnes de la région, qui comprend les pays européens et plusieurs d'Asie centrale, ont reçu deux doses de vaccins. Parmi eux, huit pays ont désormais dépassé une couverture de 70%, mais dans deux d'entre eux, le taux reste inférieur à 10%. Pour lutter contre la pandémie, l'organisation a appelé à continuer à utiliser massivement les masques et pratiquer les mesures de distanciation sociales. "Les tests, le traçage des cas contacts, la ventilation des espaces intérieur et la distanciation physique continuent à faire partie de notre arsenal de défense, avec la vaccination rapide, juste et généralisée de chaque personne éligible", a-t-il insisté.
Après une première accélération en juillet, puis un plateau, la situation sanitaire en Europe s'est de nouveau dégradée depuis début septembre. "Des projections fiables montrent que si nous parvenions à un taux d'utilisation de 95% des masques en Europe et en Asie centrale, nous pourrions sauver jusqu'à 188 000 vies sur le demi-million de vies que nous risquons de perdre d'ici février 2022", a noté M. Kluge. Mardi, les Pays-Bas ont annoncé de nouvelles restrictions sanitaires aux Pays-Bas après une flambée du nombre des cas. L'Allemagne a elle enregistré jeudi un nombre record de nouvelles infections au Covid-19 avec 33.949 cas supplémentaires en 24 heures, battant un précédent record enregistré en décembre 2020.