Mercredi 3 Novembre 2021 - Le point du corona virus le 2 Novembre au soir :
Selon les chiffres de Santé publique France diffusés mardi, 2039 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés en 24 heures, soit un total de 7 170 782 cas confirmés depuis le début de l’épidémie. Le taux de positivité des tests s'établit à 2,2%.
1619 hospitalisations ont été rapportées sur les 7 derniers jours dont 397 admissions en soins critiques et 281 en réanimation. En 24 heures, 75 personnes ont succombé au virus à l'hôpital. Le bilan total s'élève à 117 763 morts depuis le début de l'épidémie, dont 90 880 à l'hôpital.
Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 51 237 148 personnes ont reçu au moins une injection. A noter que les chiffres du début de semaine peuvent être faussés en raison du 1er novembre, jour férié, durant lequel de nombreuses pharmacies et laboratoires étaient fermés.
Mercredi 3 Novembre 2021 - Une campagne européenne célébrant "la liberté dans le hijab" fait polémique :
Une campagne célébrant la diversité et "la liberté dans le hijab", lancée la semaine dernière par le Conseil de l'Europe, a déclenché une vive polémique en France, conduisant mardi l'organisation, vigie des droits de l'homme sur le continent, à la retirer. Lancée jeudi dernier par le Programme pour l'inclusion et la lutte contre les discriminations du Conseil et cofinancée par l'Union européenne, cette campagne proposait des portraits de plusieurs jeunes femmes, voilées sur une seule moitié de l'image.
Un message en anglais indiquait notamment: "beauty is in diversity as freedom is in hijab" ("la beauté est dans la diversité comme la liberté est dans le hijab"). Passée dans un premier temps relativement inaperçue, elle a fini par déclencher une vive polémique, de l'extrême droite au gouvernement. "L'islam est l'ennemi de la liberté. Cette campagne est l'ennemie de la vérité", a tweeté le polémiste Eric Zemmour, probable candidat à la présidentielle, dénonçant un "djihad publicitaire".
"Cette communication européenne en faveur du voile islamiste est scandaleuse et indécente alors que des millions de femmes se battent avec courage contre cet asservissement", a lancé de son côté Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national. "Ceci n'est pas un campagne de propagande des Frères musulmans mais du Conseil de l'Europe", a ironisé de son côté le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, toujours sur Twitter.
A droite, la présidente de la Région Île-de-France Valérie Pécresse a elle aussi fait part de sa "stupeur", estimant que le voile n'était "pas un symbole de liberté mais de soumission". Prétendant à l'investiture des Républicains pour 2022, le maire de Nice Eric Ciotti a dénoncé une "promotion du voile islamique" et une "négation de nos racines judéo-chrétiennes, de notre civilisation, de l'esprit des Lumières". Quant au chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, il a estimé que le Conseil de l'Europe promouvait "désormais ouvertement la soumission aux mœurs islamistes".
Au sein du gouvernement, la secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse Sarah El Haïry a indiqué sur LCI que la France avait "fait part de sa désapprobation extrêmement vive, d'où le retrait de cette campagne dès (mardi)". "Ces tweets ont été retirés et nous allons réfléchir à une meilleure présentation de ce projet", a confirmé dans un communiqué transmis à l'AFP le Conseil de l'Europe, l'organisation paneuropéenne basée à Strasbourg. Ils "faisaient partie d'un projet conjoint" du Conseil et de l'Union européenne "contre la discrimination, dont l'objectif était de sensibiliser à la nécessité de respecter la diversité et l'inclusion et de combattre tout type de discours de haine", a encore justifié le Conseil.
Les tweets "reflétaient les déclarations faites de manière individuelle par des participants dans l'un des ateliers du projet et ne représentent pas la position du Conseil de l'Europe ou de sa Secrétaire Générale" Marija Pejčinović Burić, a encore assuré l'organisation.
Mercredi 3 Novembre 2021 - Sauvetage dans la Manche de 292 migrants tentant de rejoindre l'Angleterre :
Un total de 292 migrants, qui tentaient de rejoindre l'Angleterre en traversant la Manche dans des embarcations, ont été secourus et ramenés sur la côte française mardi, a annoncé mercredi la préfecture de la Manche et de la mer du Nord.
Dans la nuit de lundi à mardi, "le centre opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez est informé que de nombreuses embarcations se trouvent en difficulté au large du Nord et du Pas-de-Calais", a indiqué dans un communiqué la préfecture maritime, qui précise que "les opérations se sont poursuivies dans la journée du 2 novembre".
Un remorqueur d'intervention de la Marine nationale a notamment récupéré à son bord 108 naufragés lors de trois opérations de sauvetage distinctes. Trente-deux autres naufragés ont été secourus lors d'une intervention de la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Dunkerque. De son côté, la SNSM de Calais a secouru 33 migrants lors d'une autre intervention.
En parallèle, une opération de la brigade de sûreté portuaire de Dunkerque portait secours à 36 naufragés. Une vedette côtière de surveillance de la gendarmerie maritime a également secouru et récupéré à son bord 34 personnes.
Enfin, un patrouilleur de la Garde-Côtes des douanes a secouru 49 naufragés lors de deux interventions.
Depuis fin 2018, les traversées illégales de la Manche par des migrants cherchant à gagner le Royaume-Uni se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités qui soulignent le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la basse température de l'eau.
Selon le préfet maritime Philippe Dutrieux, quelque 15 400 migrants ont tenté la traversée entre le 1er janvier et le 31 août, dont 3500 ont été "récupérés en difficulté" dans le détroit et ramenés sur les côtes françaises. En 2020, les traversées et tentatives de traversées avaient concerné quelque 9500 personnes, contre 2300 en 2019 et 600 en 2018.
Mercredi 3 Novembre 2021 - A Calais, l'Etat va créer pour les migrants un "sas" de "mise à l'abri" de 300 places :
L'Etat va créer à Calais un "sas" de "mise à l'abri" permettant d'accueillir temporairement 300 migrants la nuit, avant de les rediriger vers des hébergements pérennes, a annoncé mercredi à l'AFP le médiateur gouvernemental chargé de négocier avec plusieurs associatifs en grève de la faim. Ce "sas d'hébergement de nuit sera ouvert tous les jours après les évacuations", a expliqué le directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), Didier Leschi. Les personnes qui s'y rendront chaque soir "seront orientées vers les hébergements pérennes en dehors de Calais" le lendemain matin, a-t-il précisé.
Cette structure doit permettre de tenir les promesses déjà avancées par l'Etat, qui s'est engagé mardi à proposer "systématiquement" un hébergement aux migrants délogés de leurs campements de fortune à Calais, ce qui implique d'augmenter le parc d'hébergement de "plusieurs centaines de places", essentiellement dans le Pas-de-Calais et les Hauts-de-France, selon Didier Leschi.
Les propositions du médiateur sont toujours jugées insuffisantes par les trois militants associatifs qui observent une grève de la faim depuis 24 jours pour dénoncer le traitement réservé aux migrants à Calais. La police y évacue quasi quotidiennement les migrants regroupés avec l'espoir de traverser la Manche pour atteindre le Royaume-Uni.
Les associations locales, qui dénoncent la situation de quelques 1.500 migrants actuellement présents à Calais, continuent de réclamer un "moratoire" sur les évacuations et ont claqué la porte des discussions mardi après-midi.
En face, l'Etat craint qu'un arrêt des évacuations provoque un appel d'air qui permettrait la reconstitution de la "jungle", ce gigantesque campement démantelé en 2016 qui a réuni jusqu'à 10.000 migrants dans des conditions inhumaines et chaotiques.
Mercredi 3 Novembre 2021 - Barbara Pompili favorable au débat sur l'interdiction de la chasse le week-end :
Le week-end sans chasse est une idée "sur laquelle on doit avoir un débat", a déclaré mercredi la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, après une proposition en ce sens du candidat EELV, assurant toutefois que "la majorité n’a pas de volonté d’interdire la chasse".
Interrogée sur France Info sur la possibilité d'interdire la chasse le week-end, à l'instar de ce qui se fait dans d'autres pays européens, la ministre en charge de la chasse a répondu: "Ca fait partie des débats qui existent depuis longtemps sur la question du partage de l’espace" et "c’est une idée qui à un moment se pose et sur laquelle on doit avoir un débat". Plusieurs accidents de chasse ont eu lieu la semaine dernière, dont ont été victimes des non chasseurs (un promeneur en Haute-Savoie et un septuagénaire au volant de sa voiture près de Rennes, tous deux grièvement blessés).
Le candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot avait dit vendredi vouloir interdire la chasse pendant le week-end et pendant les vacances scolaires. "Mon rôle en tant que ministre en charge de la chasse est de faire en sorte que la chasse respecte un certain nombre de règles", a assuré mercredi Barbara Pompili, rappelant que les mesures de sécurité à la chasse ont été renforcées au cours des dernières années. "La majorité n’a pas de volonté d’interdire la chasse d’une manière ou d’une autre. Par contre, elle doit être régulée", a insisté la ministre de la Transition écologique.
Interrogée également sur la possibilité de demi-journée sans chasse, elle a jugé que "tout peut être fait, il faut aussi regarder territoire par territoire". "S’il faut un encadrement au niveau national, encore une fois il y a des débats aujourd’hui, je n’ai pas peur du débat politique, que le débat s’engage et qu’on regarde jusqu’où on peut aller", a poursuivi Barbara Pompili.
La ministre est, sans surprise, critiquée par la Fédération nationale de la chasse (FNC) après l'interdiction par la justice de chasses traditionnelles d'oiseaux ainsi que de la chasse à la glu.Interrogé récemment sur Emmanuel Macron, le président de la FNC Willy Schraen estimait en revanche que "Macron a fait des choses pour la chasse qu'aucun président n'avait fait jusqu'à présent", alors que l'électorat des chasseurs est très courtisé.
Mercredi 3 Novembre 2021 - Quand la mer Morte s'efface, de singuliers cratères apparaissent :
La mer Morte, spectaculaire étendue d'eau en plein désert entre Israël, la Cisjordanie occupée et la Jordanie, flanquée en son ouest et son est d'abruptes falaises, a perdu un tiers de sa surface depuis 1960. Les eaux bleues se retirent d'environ un mètre chaque année, laissant derrière elles un paysage lunaire, une terre blanchie par le sel et perforée de trous béants.
En Israël, à la belle époque du spa Ein Gedi, dans les années 1960, les vacanciers pouvaient se prélasser au bord des piscines chauffées puis se glisser dans la mer Morte. Un lointain souvenir, les eaux salées s'étant depuis retirées pour céder la place à d'étranges cratères.
"Un jour ou l'autre, s'il reste un filet d'eau pour tremper son pied, on aura de la chance", se désole Alison Ron, une habitante d'Ein Gedi, qui a longtemps travaillé pour le spa. "Il n'y aura plus que des dolines".
Cratères pouvant se former en une fraction de secondes et dépasser dix mètres de profondeur, les dolines se sont multipliées ces vingt dernières années sur les rives du lac. En reculant, l'eau salée laisse derrière elle des plaques de sel souterraines. Lorsqu'il pleut, l'eau douce s'infiltre dans le sol et dissout les plaques de sel. Sans appui, la terre au-dessus peut alors s'effondrer et former des dolines
Quelques kilomètres plus au nord, c'est tout un complexe touristique qui s'est transformé en ville fantôme, défiguré par les cratères et enserré dans des grillages. La chaussée est éventrée, les lampadaires renversés, la plantation de dattes abandonnée et les millions de shekels investis, envolés. D'après Ittai Gavrieli, chercheur à l'Institut géologique d'Israël, on compte désormais des milliers de dolines de chaque côté de la mer Morte.
Ces cratères "dangereux", mais aussi "uniques et magnifiques", sont la conséquence directe de l'assèchement du lac à partir des années 1970, sous l'effet conjugué de la déviation du fleuve Jourdain qui s'y jette et de l'extraction croissante de minéraux. Aujourd'hui, la mer Morte ne reçoit plus que 10% du débit d'autrefois, détourné par Israël et la Jordanie pour leurs besoins agricoles et en eau potable.
Mercredi 3 Novembre 2021 - À Dallas, des pro-QAnon ont attendu le fils de Kennedy pour soutenir Donald Trump :
À Dallas, plusieurs centaines d'adeptes de la théorie complotiste QAnon se sont retrouvés sur les lieux de l'assassinat de John F. Kennedy, persuadés que le fils de l'ancien président allait revenir pour soutenir Donald Trump.
Ils l'ont attendu, mais John F. Kennedy Jr n'est pas venu. Mardi, plusieurs centaines d'adeptes de la théorie complotiste QAnon se sont rassemblés à Dallas (Texas), persuadés que le fils l'ancien président John F. Kennedy allait revenir pour réaliser une prophétie répandue sur les réseaux sociaux. Le fils de l'ancien président, décédé en 1999 à l'âge de 38 ans, aurait selon les meneurs de ce mouvement simulé sa mort dans un accident d'avion pour revenir en cette année 2021 et devenir le vice-président d'un Donald Trump bientôt à nouveau au pouvoir. Selon cette même théorie, précise «Newsweek», les horloges auraient reculé d'une heure et le calendrier julien aurait été adopté, faisant revenir le monde à la date du 20 octobre.
Si elle a rassemblé plusieurs centaines de personnes à Dallas mardi, dont certaines venues de loin, cette théorie n'est pourtant présente que sur une poignée de comptes pro-«Q», a remarqué auprès du «Washington Post» James Holt, chercheur au Atlantic Council's Digital Forensic Research Lab : «Cela m'a surpris que tant de gens viennent pour quelque chose d'aussi spécifique et bizarre. Ce n'était pas diffusé partout. C'était une niche de QAnon», a-t-il expliqué. «Que des gens soient dans un état d'esprit aussi totalement et désespérément détaché de la réalité, cela laisse la porte ouverte à de très dangereuses possibilités sur ce que des individus pourraient ensuite faire», a-t-il poursuivi. «Même si ça prête à rire, et je pense que les gens devraient s'autoriser à rire, nous devons aussi accepter le fait que des centaines de personnes ont fait le déplacement pour une célébrité morte depuis deux décennies.» Des électeurs ont même propulsé à la Chambre des représentants, en novembre 2020, deux élues se réclamant du mouvement, Marjorie Taylor Greene (Géorgie) et Lauren Boebert (Colorado), deux farouches partisanes de Donald Trump, qui avait lui-même relayé des messages pro-«Q» sur son compte Twitter, avant d'en être définitivement exclu.
Mercredi 3 Novembre 2021 - Macron va décorer Merkel pour sa visite d'adieu comme chancelière :
Emmanuel Macron remettra mercredi les insignes de Grand'Croix de la Légion d'Honneur à Angela Merkel à Beaune (Côte d'Or), haut lieu viticole de Bourgogne, pour sa dernière visite comme chancelière en France. Cette "visite d'adieu" est présentée comme un moment "personnel" entre les deux dirigeants et leurs époux, Brigitte Macron et Joachim Sauer, avant qu'Angela Merkel ne quitte la politique après la constitution d'un nouveau gouvernement allemand attendue en décembre.
Elle "vient clôturer des années de travail fructueuses entre le président et la chancelière afin de renforcer la coopération bilatérale franco-allemande, marquée notamment par la signature du Traité d'Aix-la-Chapelle en 2019, et de contribuer au projet européen", souligne l'Elysée. Il s'agit aussi d'honorer la longévité exceptionnelle de la chancelière qui dirige l'Allemagne depuis 16 ans et a travaillé avec quatre présidents français depuis Jacques Chirac.
Pour cela, Emmanuel Macron lui remettra la Grand'Croix, la distinction la plus élevée de l'ordre de la Légion d'honneur, qui "incarne la solidité de l'amitié franco-allemande, entretenue par Angela Merkel", selon la présidence. Ces derniers mois, le président français lui a rendu hommage à plusieurs reprises, en louant "l'engagement", "la patience" et "la capacité d'écoute" de la chancelière avec laquelle il a étroitement collaboré sur la scène européenne. Car, selon lui, "l'Europe ne peut pas avancer si l'Allemagne et la France ne sont pas d'accord".
Emmanuel Macron a choisi Beaune pour la visite, qui débutera en fin d'après-midi, car c'est "une ville dont les monuments historiques et la culture du vin illustrent la richesse du patrimoine français", selon l'Elysée. Après avoir découvert le centre historique, ils visiteront les célèbres Hospices de Beaune, joyau architectural du XVe siècle de style gothique flamboyant. Cet ancien hôpital mondialement célèbre pour son domaine viticole avait déjà accueilli, en juin 1993, François Mitterrand et Helmut Kohl pour le 63me sommet franco-allemand.
Mais, alors que ces derniers y étaient restés dîner, les couples Macron et Merkel se rendront non loin de là, au château du Clos de Vougeot, monument emblématique de la Bourgogne viticole situé au milieu des plus grands crus. Fondé par des moines cisterciens au XIe siècle, le château était destiné dès ses origines à la vinification, dans un terroir désormais classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
Le président et la chancelière y seront intronisés dans la Confrérie des Chevaliers du Tastevin qui, "depuis sa création en 1934, célèbre la Bourgogne, sa cuisine traditionnelle, et ses vins, ainsi que les coutumes et traditions bourguignonnes", selon l'Elysée. Le Clos abrite en particulier le championnat du monde des œufs en meurette, spécialité bourguignonne d’œufs mollets dans une sauce au vin de bourgogne.
Mercredi 3 Novembre 2021 - Minneapolis dit "non" à la refonte de sa police après la mort de George Floyd :
Les habitants de Minneapolis ont rejeté l'idée d'une refonte de sa police, dans la tourmente plus d'un an après le meurtre de George Floyd par un officier qui avait entraîné des manifestations de masse à travers le monde entier.
Après le meurtre en mai 2020 de George Floyd, un homme noir de 46 ans, par un policier blanc, de nombreux appels à "démanteler la police" avaient été lancés à Minneapolis et dans d'autres villes des Etats-Unis.
Un an et demi plus tard, les électeurs de cette métropole, au coeur des grandes manifestations antiracistes de l'été 2020, devaient se prononcer sur le "remplacement des services de police par des services de sécurité publique", mettant davantage l'accent sur la prévention de la criminalité.
Plus de 56% des résidents de cette grande ville du Minnesota ont voté contre. Le maire démocrate de Minneapolis, Jacob Frey, candidat à sa propre succession était opposé à cette proposition de réforme, et a salué le résultat du vote. "Nous avons besoin d'un changement profond et structurel du maintien de l'ordre en Amérique", a déclaré Frey à ses partisans, selon le Washington Post. "En même temps, nous devons nous assurer que les policiers travaillent directement avec la communauté, pour assurer notre sécurité", a-t-il précisé.
Si la mesure était passée, les fonctions du département de police auraient été déterminées par le maire et le conseil municipal, et davantage de moyens auraient été accordés au recrutement de travailleurs psychosociaux.
Mercredi 3 Novembre 2021 - La Bourse de Paris bat son record historique :
La Bourse de Paris a dépassé mardi son record historique de clôture grâce au rebond économique permis après le plus dur de la crise du Covid-19 par l'afflux de liquidités sur les marchés et l'amélioration sanitaire. L'indice vedette CAC 40 de la place parisienne a atteint 6.927,03 points à la clôture. Il dépasse son précédent sommet établi à 6.922 points le 4 septembre 2000, en pleine bulle internet. Il reste cependant un cheveu en-dessous de son record absolu en séance, aux alentours de 6.944 points.
Depuis le printemps 2020, l'argent coule à flots sur les marchés financiers grâce aux mesures de soutien exceptionnel des banques centrales, qui ont injecté autour d'une centaine de milliards de dollars par mois depuis un an et demi pour la Banque centrale européenne ou la Réserve fédérale américaine. Cette abondance de liquidités a permis aux indices boursiers de vite rattraper les pertes enregistrées en mars 2020 : le CAC 40 était tombé à 3.632,06 points au plus bas en séance, le 16 mars.
"L'action des banques centrales a bénéficié à tous les marchés actions", assure Jean-Patrice Prudhomme, directeur du pôle allocations et gestion de Milleis Banque. En Allemagne comme aux États-Unis, les indices vedettes ont déjà amélioré leur record. "Plus de liquidités, c'est moins de stress financier, plus de financement à taux bas et une rentabilité des actions bien plus élevée que celle des obligations", explique-t-il.
Les marchés ont aussi été dopés, à partir de novembre 2020, par l'arrivée des vaccins contre le Covid-19 qui ont permis la sortie de crise. Les gigantesques plans de relance mis en œuvre par les gouvernements ont également profité aux entreprises. Comme ce fut déjà le cas en juillet, les très bons résultats trimestriels annoncés par nombre d'entreprises fin octobre ont permis au CAC 40 de poursuivre son ascension et de chasser les craintes d'une inflation plus soutenue que prévu.
Autre facteur explicatif, l'indice parisien est composé de valeurs qui ont été particulièrement performantes depuis le début de l'année, notamment celles du luxe qui pèsent plus d'un quart de la cote. Cela explique que le CAC 40 fasse un peu mieux depuis le début de l'année que les autres grandes places européennes ou américaines. Le géant mondial du luxe LVMH, qui représente à lui seul près de 15% de la capitalisation du CAC 40, a pris 34% depuis le début de l'année et Hermès 59%. L'Oréal, qui compte pour environ 10% du CAC 40, a bondi de 29%.
Mercredi 3 Novembre 2021 - La France attend des "preuves d'amour" de l'Australie pour restaurer des relations solides
L'ambassadeur de France en Australie, Jean-Pierre Thébault, a admis mercredi que restaurer des relations solides avec l'île-continent prendra du temps et que Paris ne croira "plus les belles paroles" de Canberra après la crise des sous-marins. "Désormais, par expérience, nous ne croirons plus les belles paroles, les promesses d'amour", a souligné M. Thébaultqui s'est montré percutant lors d'une intervention devant le Club de la presse à Canberra. "L'amour, c'est bien. Avoir une preuve d'amour c'est bien mieux". L'ambassadeur, qui avait été rappelé par Paris après l'annulation d'un mégacontrat de sous-marins français, a estimé que "nous pouvons reconstruire quelque chose de substantiel, mais nous partons de très loin. Malheureusement".
Mardi, l'entourage d'Emmanuel Macron avait dénoncé les "méthodes très inélégantes" de Canberra après la révélation par la presse australienne d'un SMS envoyé par le président français au Premier ministre australien, Scott Morrison, deux jours avant la dénonciation du contrat. "C'est un coup bas sans précédent", a déploré l'ambassadeur français, y voyant "peut-être la confirmation que nous n'étions pas considérés comme un allié". Cette fuite, qui, vu d'Australie tendrait à montrer que Paris était au courant d'une menace sur le contrat, pourrait être une riposte australienne à la déclaration de M. Macron qui a dit qu'il "savait" que M. Morrison lui avait menti en lui cachant son intention de mettre fin à l'achat de 12 sous-marins français contre 55 milliards d'euros.
"Agir ainsi envoie un signal très inquiétant à tous les chefs d'Etat: sachez qu'en Australie, il y aura des fuites. Ce que vous dites en toute confidentialité à vos alliés sera un jour utilisé et retourné contre vous", a-t-il mis en garde. L'ambassadeur est de retour à Canberra tout comme son homologue basé à Washington, qui avait lui aussi été rappelé par Paris. Selon M. Thébault, l'Australie a délibérément trompé Paris, dans ce qu'il qualifie de "coup de poignard dans le dos". Il a notamment reproché à Canberra de ne jamais s'être franchement concerté avec la France, ni d'"avoir partagé ouvertement ses réflexions" et "cherché des alternatives" à ce contrat "alors qu'il y a eu beaucoup d'occasions" de le faire. Lors d'une conférence de presse mercredi à Dubaï, M. Morrison a tenté de tirer un trait sur cet épisode, affirmant qu'il est temps de "passer à autre chose". "Je ne pense pas qu'il y ait un quelconque avantage pour quiconque à continuer dans cette voie", a-t-il déclaré. "Des affirmations ont été faites et des affirmations ont été réfutées, ce qu'il faut maintenant, c'est tous aller de l'avant".
Mercredi 3 Novembre 2021 - Victoires républicaines en Virginie, revers et inquiétude pour Joe Biden et les démocrates :
La Virginie bascule côté républicain. Mardi, à l'issue d'une journée d'élections aux États-Unis, les démocrates peuvent se faire du souci pour les élections de mi-mandat, l'an prochain : les républicains ont remporté des victoires majeures dans cet État où Joe Biden avait engrangé 10 points d'avance sur Donald Trump l'an dernier (54,1% des voix contre 44%). Glenn Youngkin a battu l'ancien gouverneur démocrate Terry McAuliffe pour le poste de gouverneur (50,7% des voix contre 48,6%) ; les républicains sont en passe d'obtenir une égalité voire la majorité à la Chambre des délégués -où les démocrates menaient 55 élus à 45- ; la conservatrice Winsome Sears a été élue lieutenant gouverneure et Jason Miyares, jusqu'alors élu à la Chambre des délégués, a été élu procureur général de l'État. Après avoir refusé de concéder sa défaite mardi soir, Terry McAuliffe a finalement félicité son adversaire mercredi.
Donald Trump a profité de ces victoires républicaines pour se féliciter et s'en attribuer le mérite, même s'il ne s'est pas déplacé pour faire campagne pour le candidat : «Je voudrais remercier ma BASE de s'être déplacée en masse et d'avoir voté pour Glenn Youngkin. Sans vous, il n'aurait pas pu gagner. Le mouvement MAGA est plus large et plus fort que jamais. Glenn sera un super gouverneur. Merci aux habitants du Commonwealth de Virginie et plus particulièrement à nos incroyables électeurs MAGA!», a-t-il écrit dans un communiqué. Mais il semble que sans la présence du milliardaire sur le bulletin, les démocrates aient peiné à mobiliser leur électorat et les républicains en ont profité pour faire appel aux banlieues résidentielles et aux zones rurales, les estimant plus conservatrices que les grandes villes.
L'inquiétude des démocrates peut aussi se mesurer dans le New Jersey : dans cet État de l'Est remporté avec près de 16 points d'avance par Joe Biden (57,3% contre 41,4% pour Donald Trump), l'élection est encore trop serrée pour départager le gouverneur démocrate sortant Phil Murphy, qui a pourtant bénéficié de la présence de Joe Biden, Barack Obama et Bernie Sanders à des événements de campagne, et son adversaire républicain Jack Ciattarelli.
Ce dernier, comme Glenn Youngkin, a mené une campagne plus proche des républicains traditionnels que de Donald Trump, misant sur des enjeux locaux et niant l'existence de fraude électorale qui polarise une partie de l'électorat. «Ne laissez personne rester à la maison parce qu'ils pensent qu'on ne peut pas gagner parce que c'est truqué. Ce n'est pas truqué ici dans le New Jersey. Nous pouvons remporter cette élection», a-t-il répété la semaine dernière. Une leçon apprise avec les échecs républicains en Géorgie : quelques semaines après la victoire de Joe Biden, s'appuyant sur un Donald Trump refusant de concéder la défaite, les deux candidats républicains au Sénat avaient échoué face aux démocrates Raphael Warnock et Jon Ossoff, permettant aux progressistes de gagner deux sièges inespérés et de se constituer une majorité au Sénat en comptant sur la 101ème voix, celle de Kamala Harris.