Vendredi 5 Novembre 2021 - Le point du corona virus le 4 Novembre au soir :
Covid-19 en France: la cinquième vague est là : Les chiffres sont têtus. Pour la troisième semaine consécutive, le taux d’incidence est en augmentation et le R-effectif (le nombre de personne contaminé par cas) est supérieur à 1, ce qui annonce une augmentation du nombre de cas la semaine prochaine, si les gestes barrières ne sont pas respectés. En moyenne, 5 917 cas de Covid-19 ont été diagnostiqués par jour, informe Santé publique France (SpF) dans son rapport hebdomadaire. Le taux de positivité a continué d’augmenter, à 2,2% en moyenne, dans un conteste d’une diminution sensible du nombre de test du fait de l’arrêt de leur remboursement.
En France métropolitaine, le taux d’incidence était en hausse dans toutes les régions. Il atteignait 89/100 000 habitants en Corse (+60%), 83 en Pays de la Loire (+14%), 77 en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+6%) et 73 en Île-de-France où l’augmentation était la moins marquée (+3%). En tout, le taux d’incidence dépassait 50 pour 100 000 habitants dans 58 départements pour s’établir sur le plan national à 62 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Le nombre de nouvelles hospitalisations reste encore stable (-3%), tout comme en soins critiques (-5%). Au 2 novembre, 6 741 patients COVID-19 étaient hospitalisés, dont 1 104 en soins critiques.
Trois quarts des Français (74,6%) sont désormais complètement vaccinés. Chez les 65 ans et plus, la couverture vaccinale de la dose de rappel s’élève déjà à près de 20% (19,8%). Parmi les 12 ans et plus, 88,7% avaient reçu au moins une dose et 86,7% étaient complètement vaccinées.
Au 2 novembre, 93,8% des résidents en Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou USLD (unité de soins de longue durée) avaient reçu au moins une dose de vaccin, 92,1% étaient complètement vaccinés et 51,4% avaient reçu une dose de rappel. Chez les professionnels de santé libéraux, la couverture vaccinale était de 96,6% pour au moins une dose, 96,1% étaient complètement vaccinés et 14,4% avaient reçu une dose de rappel. L’estimation de la couverture vaccinale parmi les personnes de plus de 15 ans identifiées comme étant en situation de précarité était de 75,6% pour au moins une dose de vaccin, 73,6% pour une vaccination complète et 5,2% pour la dose de rappel.
Vendredi 5 Novembre 2021 - Covid-19 : Jean Castex appelle à la "mobilisation générale" et à la 3e dose de vaccin :
Le Premier ministre Jean Castex a exhorté vendredi à Montpellier à "une mobilisation générale autour de la vaccination" face à la reprise de l'épidémie de Covid-19 en France, appelant les personnes concernées à "recourir à la 3e dose". "On n'est pas sorti de l'épidémie, ni en France ni ailleurs, l'heure n'est pas venue de baisser la garde", a aussi souligné le chef du gouvernement, en rappelant que "même si ça n'est pas une explosion, 80 départements connaissent une reprise légère mais réelle". "Le projet de loi portant diverses dispositions de vigilance sanitaire, qui doit être adopté de manière définitive aujourd'hui, nous donne les armes pour continuer à combattre cette épidémie dans les prochains mois", s'est-il félicité, précisant qu'il "autorise à agir" selon "trois principes que nous avons collectivement appris", "le pragmatisme, la proportionnalité des mesures et la transparence".
Le Premier ministre a donc appelé "à la mobilisation générale autour de la vaccination", avec notamment la 3e dose pour les personnes concernées, notamment les plus de 65 ans.
Interrogé par l'AFP sur les pistes favorisant la vaccination dont celle d'un pass sanitaire impliquant une troisième dose de vaccin, Jean Castex a répondu: "Nous réfléchissons à celle du pass sanitaire sans doute plus que la piste de la vaccination obligatoire pour les plus de 65 ans". Il a promis une "réponse bientôt".
Après Dijon le 19 octobre, le chef de gouvernement a poursuivi au CHU de Montpellier son tour de France, détaillant en régions les investissements dans les hôpitaux et Ehpad promis dans une enveloppe globale de 19 milliards d'euros négociée lors du Ségur de la Santé. "En Occitanie, nous investirons dans ce secteur 1,6 milliard d'euros sur 10 ans", soit "1,4 milliard pour construire les établissements de santé de demain, et 200 milions pour contruire les ehpad de demain", a annoncé M. Castex en présence de la présidente (PS) de la région Carole Delga.
L'Etat accompagnera le CHU de Montpellier à hauteur de 250 millions d'euros, dont 20 millions de reprise de dettes, a également fait savoir le Premier ministre.
Vendredi 5 Novembre 2021 - Naufrage du Bugaled Breizh: la justice britannique écarte la thèse du sous-marin :
La justice britannique s'est rangée vendredi à la thèse de l'accident de pêche pour expliquer le naufrage du chalutier français Bugaled Breizh, qui a fait cinq morts en 2004, écartant la thèse du sous-marin défendue par les familles des victimes.
Cinq ans après le non-lieu définitif prononcé en France, les proches des victimes espéraient que les trois semaines d'audiences tenues en octobre à la Haute Cour de Londres permettraient de faire apparaître de nouveaux éléments susceptibles de relancer l'enquête.
Mais alors que la justice française n'avait pu trancher entre l'hypothèse d'un sous-marin et celle d'un accident de pêche, le juge Nigel Lickley s'est montré plus catégorique et a douché leurs espoirs: le chalutier a "coulé en raison d'un accident de pêche", a-t-il tranché en rendant ses conclusions, ajoutant qu'aucun autre navire ne se trouvait à proximité.
Le bateau breton a sombré très rapidement le 15 janvier 2004 au large des Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre) où il pêchait dans des conditions météorologiques plutôt bonnes. Les cinq marins qui se trouvaient à bord avaient été emportés par le fond. "Je chavire, viens vite!", avait lancé ce jour-là le patron du Bugaled Breizh ("Enfants de Bretagne" en breton) Yves Gloaguen, dans un appel de détresse à l'un de ses confrères à la mi-journée.
A bord du chalutier, se trouvaient cinq marins expérimentés, "à cheval sur la sécurité", selon leurs proches. Des cinq victimes, seuls les corps de Patrick Gloaguen, Yves Gloaguen et Pascal Le Floch ont été retrouvés - le premier dans l'épave lors de son renflouement, les deux autres dans les eaux britanniques. C'est sur les décès de ces deux derniers que se concentrait la procédure britannique. Georges Lemétayer et Eric Guillamet ont quant à eux été portés disparus en mer.
Malgré les espoirs des familles des victimes, l'hypothèse de l'accrochage avec un sous-marin militaire s'est éloignée au fil des auditions à Londres, au profit de celle défendue par un expert d'un accident de pêche dans lequel un équipement du navire aurait agrippé le fond.
Vendredi 5 Novembre 2021 - La COP26 est un "échec", juge Greta Thunberg devant des milliers de jeunes à Glasgow :
L'égérie du mouvement des jeunes pour le climat, la Suédoise Greta Thunberg a qualifié la conférence climat de Glasgow d'"échec" devant des milliers de jeunes venus manifester dans cette ville écossaise pour appeler à l'action contre le dérèglement climatique qui menace leur génération et les suivantes.
"Ce n'est pas un secret que la COP26 est un échec", a-t-elle lancé à plusieurs milliers d'enfants, adolescents et jeunes adultes, en qualifiant la conférence de "célébration du +business as usual+ et du blabla". "Nos leaders ne montrent pas le chemin, voici à quoi ressemble le leadership", a-t-elle poursuivi en désignant la foule. "Nos rois sont nus (...) L'Histoire les jugera sévèrement", a-t-elle dit à propos des leaders rassemblés pour la COP, les accusant une fois de plus d'inaction et évoquant à nouveau un "festival de greenwashing".
Une deuxième journée de manifestations est prévue samedi à Glasgow, à l'issue de la première de deux semaines de COP26, pour crier l'urgence climatique face aux effets dévastateurs à travers la planète de la hausse des températures due aux émissions de gaz à effet de serre générées par les activités humaines.
Vendredi 5 Novembre 2021 - Après la fête de Diwali, New Delhi noyée sous un épais brouillard toxique :
New Delhi était vendredi enveloppée d'un épais brouillard toxique au lendemain de Diwali, fête hindoue des lumières, célébrée avec des multitudes de lampes à huile et de bougies qui ont brûlé toute la nuit à grand renfort de tirs de pétards, pourtant interdits à la vente. Dans les zones les plus polluées, le niveau moyen de particules nocives PM 2,5 a dépassé 400, selon l'indice de qualité de l'air, soit plus de 15 fois supérieur à la limite quotidienne de sécurité fixée par l'Organisation mondiale de la santé.
La Cour suprême de l'Inde a interdit la vente de pétards à Delhi et le gouvernement local a exhorté les habitants à s'en passer pour célébrer Diwali, en vain. Certains, dans la capitale de 20 millions d'habitants, sont parvenus à s'en procurer et n'ont eu de cesse de les faire exploser jusqu'aux premières heures du matin pour la fête annuelle des lumières. La fumée des pétards, des lampes à huile, des bougies combinée aux émissions industrielles, à celles des automobiles et aux feux agricoles produisent un épais brouillard gris-jaune toxique qui enveloppe New Delhi et d'autres villes indiennes en hiver.
Nombre de résidents de la capitale estiment que le gouvernement n'en fait pas assez pour lutter contre la pollution. "Je pense qu'il faut faire beaucoup (plus)", a déclaré Sandeep,un habitant de New Delhi, à l'AFP lors d'une promenade matinale dans les jardins de Lodhi, "non seulement nous toussons davantage, mais nous avons la gorge irritée et nous sommes plus souvent sujets au rhume". Un rapport de l'organisation suisse IQAir en 2020 a révélé que 22 des 30 villes les plus polluées du monde se trouvaient en Inde, avec New Delhi comme capitale championne du monde dans ce domaine. Selon le Lancet, 1,67 million de décès étaient imputables à la pollution atmosphérique en Inde en 2019, dont près de 17.500 à New Delhi.
Vendredi 5 Novembre 2021 - Emmanuel Macron va s'adresser aux Français mardi sur le Covid et les réformes :
Emmanuel Macron s'adressera aux Français pour faire le point sur l'épidémie de Covid-19, en phase de reprise, ainsi que sur la relance économique et les réformes, a annoncé vendredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. "Je vous confirme que très prochainement le président prendra à nouveau la parole", a-t-il déclaré, en visitant un centre de vaccination dans une pharmacie de Paris. L'Elysée a annoncé ce soir qu'elle aura lieu mardi soir.
Cette allocution sera la première du chef de l'Etat depuis celle du 12 juillet. Elle interviendra cinq mois juste avant le premier tour de la présidentielle le 10 avril 2022. Elle devrait être sur le même format que celle du 12 juillet en comprenant une partie "sur la situation sanitaire" et une autre "sur la reprise économique, les réformes qui sont conduites et sur l'ensemble des sujets qui traversent notre pays aujourd'hui", selon Gabriel Attal.
Après avoir félicité une femme s'étant fait vacciner avec la troisième dose à la pharmacie, le porte-parole a souligné que la situation sanitaire était de nouveau préoccupante car "l'Europe est redevenue l’épicentre de l’épidémie", avec une "reprise très forte" dans certains pays, notamment de l'est. "En France, nous constatons une reprise légère à ce stade, mais qui est certaine avec une hausse de 15% de l'incidence sur la semaine écoulée. Le taux d'incidence au niveau national est désormais au-dessus de 60", a-t-il déclaré, en rappelant que le seuil d'alerte était à 50. "Personne ne doit manquer au rappel" car "la vaccination est une carte maîtresse", a-t-il insisté.
En déplacement à Montpellier, Jean Castex avait auparavant exhorté à "une mobilisation générale autour de la vaccination", appelant les personnes concernées à "recourir à la 3e dose".
Le Parlement a par ailleurs autorisé vendredi le possible recours au pass sanitaire jusqu'au 31 juillet 2022, malgré l'hostilité des oppositions.
Vendredi 5 Novembre 2021 - Bayrou et Castaner haussent le ton contre Zemmour qui "justifie le pire" :
François Bayrou et Christophe Castaner, entre autres dirigeants de la majorité, ont haussé le ton vendredi contre le polémiste d'extrême droite et potentiel candidat Eric Zemmour, qui "justife le pire" selon le président du Modem. "Le sujet qui est posé par la candidature éventuelle d'Éric Zemmour et par ses déclarations plus tonitruantes les unes que les autres, n'est pas seulement politique ou électoral, c'est un sujet pour l'identité de la France", a mis en garde François Bayrou sur BFMTV et RMC.
"Quand Éric Zemmour, parlant des petites filles juives assassinées par Mohamed Merah à Toulouse, insinue qu'elles ne sont pas vraiment françaises parce qu'elles ont été enterrées en Israël, est-ce qu'on peut imaginer pire comme déclaration?", a interrogé l'ancien ministre.
"Ce type de déclaration dit au fond: 'vous êtes condamné à vie à être dans votre origine, dans votre naissance, dans votre religion', et 'La France, ça devrait être tous pareils, tous à la même toise'", a critiqué François Bayrou en dressant même un parallèle avec le massacre de la Saint-Barthélémy. "Il a justifié le pire et aucun pays dans le monde sans exception n'a pu se relever de cette espèce de glissement perpétuel vers les choses les plus abominables", a-t-il dénoncé.
"Éric Zemmour surfe sur tous les fantasmes, toutes les frustrations et sur de vrais problèmes", a critiqué le patron des députés LREM Christophe Castaner sur Franceinfo TV, en lui attribuant le "le monopole du commentaire", "en disant quelque fois n'importe quoi avec à la fois arrogance, sexisme, xénophobie, racisme". "Sur le fond il ne faut rien laisser passer, c'est pas parce qu'il assume d'être un homme politique xénophobe et sexiste que ça enlève la gravité de ses propos et sur le fond des choses il faut systématiquement répondre", a ajouté Christophe Castaner.
Le combattre de front, le railler sans le nommer, ou se concentrer sur soi ? Début octobre, les marcheurs étaient apparus divisés à leur université d'été d'Avignon sur la stratégie à adopter face à Eric Zemmour. Mais depuis plusieurs jours, le ton est plus offensif dans la majorité, mais aussi à gauche, à l'instar de la candidate PS Anne Hidalgo qui ne veut pas débattre avec un "guignol" "négationniste" et "raciste", ou Arnaud Montebourg, appelant à manifester en silence à Colombey-les-deux-Eglises si Zemmour devait y faire sa déclaration de candidature.
Vendredi 5 Novembre 2021 - Taxé de "charlatanisme" par ses pairs, Didier Raoult se défend :
Didier Raoult a été convoqué devant la chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine, qui a examiné deux plaintes lors d’une audience dépaysée loin de Marseille.
"Charlatanisme", "risques inconsidérés" pour les patients, manque de confraternité, le controversé professeur Didier Raoult a fait face vendredi à la justice de ses pairs qui l’accusaient devant une chambre disciplinaire à Bordeaux d’avoir enfreint plusieurs articles du code de déontologie médicale en promouvant l'hydroxychloroquine contre le Covid-19.
"On fait le procès de la réussite" s'est défendu l’infectiologue marseillais de 69 ans, debout, pull vert et chemise à carreaux, devant la chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine, qui a examiné deux plaintes lors d’une audience dépaysée loin de Marseille.
En arrivant, le directeur de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (HU) avait salué en silence, d'un signe de tête, la trentaine de manifestants venus le soutenir et l'applaudir. "Raoult, notre phare dans la nuit", "Touche pas à mon Raoult": des banderoles témoignaient de la popularité du médecin auprès des "anti-système".
Durant près de trois heures, la chambre disciplinaire, présidée par un magistrat administratif assisté de huit médecins, a examiné deux plaintes déposées fin 2020 par l'Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône et le conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom), sur la base de plusieurs signalements initialement effectués par la société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), par des praticiens hospitaliers et des particuliers contre Didier Raoult.
Il est reproché au praticien marseillais d'avoir fait la promotion de l'hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19, "sans données scientifiques établies", ce qui s'apparente à du "charlatanisme", d'avoir pris des "risques inconsidérés" en soignant des patients avec ce traitement "non éprouvé par la science" et d'avoir "manqué à son devoir de confraternité" envers d'autres médecins, a détaillé la rapporteure de la chambre disciplinaire.
Pour Me Philippe Carlini, avocat de l'Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, ces poursuites ont été entreprises pour soutenir les "médecins libéraux héroïques" bousculés par "des patients angoissés" réclamant, "sans rien y connaitre", un traitement à l'hydroxychloroquine, en se basant uniquement "sur la parole d’un éminent scientifique marseillais émise sans aucun prudence" sur les plateaux télés et les réseaux sociaux.
"Ce sont les médecins qui se plaignent de nous, pas les patients" a rétorqué Didier Raoult, assurant avoir reçu "plus de 600.000 patients" au sein de l'IHU durant la crise sanitaire, "sans aucune plainte". Devant ses pairs, le professeur a maintenu "la réussite" de son traitement malgré l'absence d'effet prouvé aujourd'hui encore.
Plusieurs études randomisées – la britannique Recovery, la française Hycovid, ou Solidarity menée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) – ont toutes conclu que l'hydroxychloroquine n'était pas efficace contre le Covid-19, a pourtant rappelé la chambre disciplinaire.
Le Pr Raoult encourt une sanction allant d'un simple avertissement à une radiation, en passant par une suspension temporaire.
La juridiction bordelaise a également examiné une troisième plainte déposée cette fois par le professeur marseillais lui-même, contre le vice-président de l'Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, le Dr Guillaume Gorincour, pour "non-confraternité".
Vendredi 5 Novembre 2021 - Alexandre Benalla condamné à trois ans de prison dont un ferme :
L'ex-chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla a été condamné vendredi à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme sous bracelet électronique, notamment pour avoir commis des violences en réunion et usurpé la fonction de policier lors de la manifestation du 1er mai 2018.
L'ancien proche collaborateur d'Emmanuel Macron, 30 ans, a en outre été reconnu coupable d'avoir utilisé frauduleusement ses passeports diplomatiques après son licenciement, d'avoir fabriqué un faux document pour obtenir un passeport de service et d'avoir illégalement porté une arme en 2017.
"Vous avez été investi d'une certain pouvoir, réel au regard de vos fonctions, supposé du fait de votre proximité avec le président de la République", a déclaré la présidente du tribunal Isabelle Prévost-Desprez en prononçant le jugement. "Vous avez trahi la confiance qui vous a été faite par cette nomination", a-t-elle poursuivi. Le tribunal a choisi cette peine "au regard de la gravité des multiples faits, des missions que vous exerciez, qui exigeaient de vous rigueur et exemplarité, de votre comportement insupportable au corps social".
La magistrate a souligné le "sentiment d'impunité et de toute-puissance" du prévenu, qui a été en outre reconnu coupable d'avoir utilisé frauduleusement ses passeports diplomatiques après son licenciement, d'avoir fabriqué un faux document pour obtenir un passeport de service et d'avoir illégalement porté une arme en 2017.
Lors du procès en septembre, l'accusation avait requis dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis à l'encontre d'Alexandre Benalla et des peines de deux à douze mois avec sursis à l'encontre de ses coprévenus, l'ex-employé d'En Marche! Vincent Crase et deux policiers.
Le chargé de mission avait été identifié par le journal Le Monde le 18 juillet 2018 sur une vidéo où il apparaissait, avec un casque des forces de l'ordre, en train de brutaliser une femme et un homme, place de la Contrescarpe à Paris, à l'issue d'une journée de manifestations du 1er-Mai émaillée de violences.
Membre du cabinet présidentiel, le jeune homme, 26 ans à l'époque, avait été intégré ce jour-là dans le dispositif policier en tant que simple observateur. L'article avait déclenché un séisme politique, dont les répliques avaient secoué le sommet de l'Etat pendant de longs mois, de révélations de la presse en commissions parlementaires. Visé depuis par d'autres enquêtes judiciaires, Alexandre Benalla a fait face au tribunal pendant trois semaines, avec son ami et ancien employé du parti présidentiel (LREM) Vincent Crase, ainsi que deux policiers.
Le tribunal a estimé que les deux hommes avaient commis des "violences illégitimes" sur, au total, cinq personnes dans le Quartier latin. Vincent Crase a été condamné également pour avoir illégalement porté une arme ce jour-là. Le tribunal a prononcé des peines complémentaires de cinq ans d'interdiction de fonction publique pour Alexandre Benalla et dix ans d'interdiction de port d'arme, tout comme pour Vincent Crase.
Vendredi 5 Novembre 2021 - Covid-19: la pilule de Pfizer efficace à 89% contre les hospitalisations et décès :
Pfizer a annoncé vendredi que sa pilule anti-Covid était efficace à 89% pour prévenir le risque d'hospitalisation ou de décès, selon les premiers résultats d'essais cliniques. L'entreprise a déclaré avoir l'intention de fournir ces résultats "dès que possible" à l'Agence américaine des médicaments (FDA) en vue d'une demande d'autorisation.
Il s'agit du deuxième traitement de ce type à démontrer des résultats positifs, après le comprimé développé par Merck, qui a été autorisé jeudi dans un premier pays, au Royaume-Uni. Les antiviraux agissent en diminuant la capacité d'un virus à se répliquer, freinant ainsi la maladie. Facile à administrer, ces traitements représentent un complément aux vaccins pour protéger du Covid-19.
Les premiers résultats de Pfizer sont fondés sur des essais cliniques sur un peu plus de 1.200 adultes, ayant contracté le Covid-19 et présentant un risque de développer un cas grave de la maladie. Dans les quelques jours suivant l'apparition des symptômes, certains ont reçu la pilule de Pfizer, et d'autres un placebo.
"L'analyse intermédiaire a montré une réduction de 89% du risque d'hospitalisation liée au Covid-19 et de décès de n'importe quelle cause, comparé à un placebo chez les patients traités dans les trois jours suivants l'apparition des symptômes", a déclaré Pfizer dans un communiqué.
L'essai comportera au total 3.000 personnes, mais les recrutements ont désormais été stoppés "face à l'efficacité écrasante" du traitement dans les premiers résultats, a dit Pfizer. "L'annonce d'aujourd'hui change vraiment la donne dans nos efforts mondiaux pour stopper les ravages causés par cette pandémie", s'est félicité le patron de Pfizer, Albert Bourla, cité dans le communiqué.
Vendredi 5 Novembre 2021 - Pédocriminalité: A Lourdes les évêques reconnaissent "la responsabilité" de l'Eglise :
Les évêques de France, réunis à Lourdes, ont décidé vendredi de "reconnaître la responsabilité institutionnelle de l’Église" dans les violences sexuelles subies par des milliers de victimes et la "dimension systémique" de ces crimes, a annoncé vendredi leur représentant, Mgr Eric de Moulins-Beaufort.
Ces actes pédocriminels, dont l'ampleur a été mis au jour par le récent rapport Sauvé, "ont été rendus possible par un contexte général, des fonctionnements, des mentalités, des pratiques au sein de l'Église", a souligné le président de la Conférence des évêques (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort. "Cette responsabilité entraîne un devoir de justice et de réparation", a-t-il ajouté.
En mars, les évêques avaient déjà annoncé que l’Église voulait "assumer sa responsabilité en demandant pardon pour ces crimes et pour ces défaillances". A la lumière du rapport Sauvé, elle le dit désormais "de manière plus forte, plus nette, plus catégorique", a insisté Mgr Éric de Moulins-Beaufort.
La réunion des évêques, qui avait débuté mardi, doit se poursuivre jusqu'à lundi et "c'est sur cette base commune que nous allons travailler" pour examiner les autres recommandations du rapport, a-t-il expliqué, sans préciser les implications financières de cette reconnaissance de responsabilité. Les évêques se sont prononcés par un vote sur "cet engagement de responsabilité", selon le porte-parole de la CEF, Hugues Woillemont.
C'était l'une des principales recommandations de la commission Sauvé, qui proposait de reconnaître la responsabilité civile et sociale de l'Église "indépendamment de toute faute personnelle de ses responsables". Selon le rapport issu des travaux de cette commission, quelque 216.000 personnes de plus de 18 ans ont fait l'objet de violences ou d'agressions sexuelles, quand elles étaient mineures, de la part de prêtres, diacres, religieux ou religieuses depuis 1950. La commission estime par ailleurs à environ 3.000 le nombre de prédateurs impliqués en 70 ans.
La commission Sauvé préconise d'individualiser le calcul de l'indemnisation due à chaque personne victime en fonction des "préjudices subis". Pour financer le fonds d'indemnisation, elle écarte la piste d'un appel aux dons des fidèles, préconisant de financer les indemnités versées aux victimes "à partir du patrimoine des agresseurs et de l’Église de France".
Vendredi 5 Novembre 2021 - Présidentielle : Valérie Pécresse à Troyes auprès de son "mentor " François Baroin :
Valérie Pécresse a tenu jeudi soir une réunion publique à Saint-Julien-les-Villas, près de Troyes en présence du très convoité François Baroin.
"François a été mon mentor": Valérie Pécresse a ouvert jeudi soir à Saint-Julien-les-Villas, près de Troyes (Aube), le bal des candidats LR en quête du soutien du maire de Troyes François Baroin, avant Xavier Bertrand, Éric Ciotti et Michel Barnier. "Je sais que les Aubois ont regretté que tu ne sois pas candidat à la présidentielle. Nous respectons ton choix", a ajouté Valérie Pécresse, arrivée, malgré une heure de retard, sous les applaudissements de la soixantaine de militants réunis à la Maison du Patrimoine du Grand Troyes.
La candidate a déroulé plusieurs points de son programme: "âge de départ à la retraite à 65 ans", "réforme de l'assurance chômage", "augmentation de 10% de tous les salaires", "remettre de l'ordre dans les comptes de la France", ou encore "quotas pour une immigration choisie". "Valérie Pécresse est une candidate légitime. Je veux la remercier d'avoir joué le jeu de la démocratie des militants", a réagi François Baroin face au public. Il a assuré que "celui ou celle qui sera choisi par les militants bénéficiera du soutien de tous", sans en dire plus à ce stade.
Car pour Philippe Fernandez, 76 ans, un cadre de la fédération LR de l'Aube, "si ces candidats viennent tous chercher le soutien de François Baroin, lui ne soutiendra personne avant que soit connue le ou la candidate LR". Député Les Centristes de la Marne, Charles de Courson était venu apporter un soutien sans ambiguïté à l'actuelle présidente de la région Ile-de-France. "Valérie Pécresse a de la bouteille. Elle est courageuse, honnête et a réussi dans la gestion d'une grande région. Elle a une expérience gouvernementale. C'est une femme d'autorité. Elle a toutes les qualités d'un chef d’État", a dit à l'AFP Charles de Courson. Après le processus interne qui doit s'achever par le vote des militants le 4 décembre, "il nous faudra rassembler avec les amis centristes pour une dynamique de la victoire", a lancé Valérie Pécresse aux militants.
En attendant, Jeanine, 77 ans, comme d'autres, était venue simplement "écouter", et découvrir la candidate, comme une grande majorité des présents. "J'attends que Valérie Pécresse s'explique, qu'elle parle de son programme, qu'elle nous dise avec qui elle pense travailler" a aussi commenté Francis Paillard, 66 ans, réservant son choix pour plus tard. Certains ont déjà fait un choix, comme Claude Bertin, 82 ans. "Moi, c'est déjà pris. Cela sera Barnier. Barnier le loyal !", a-t-il assuré.
Vendredi 5 Novembre 2021 - Grippe aviaire: niveau de risque "élevé" en France, les volailles confinées :
Les éleveurs français vont devoir confiner leurs volailles, le risque relatif à la grippe aviaire passant à "élevé" en France métropolitaine en raison de la multiplication des cas dans les pays voisins, selon un arrêté publié vendredi au Journal officiel. Ce relèvement du niveau de risque implique que tous les élevages de volailles enferment leurs animaux pour éviter les contacts avec les oiseaux migrateurs, potentiellement porteurs du virus d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), communément appelée grippe aviaire. C'est aussi le cas aux Pays-Bas depuis la semaine dernière.
Le gouvernement espère éviter la répétition de l'hiver dernier: la France avait recensé près de 500 foyers d'influenza aviaire dans des élevages de volailles, principalement dans le Sud-Ouest réputé pour sa production de foie gras. La crise n'avait pu être enrayée qu'au prix de l'abattage de plus de 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards. "L'emballement de la dynamique d'infection dans les couloirs de migration justifie l'élévation du niveau de risque", à "élevé" sur "l'ensemble du territoire métropolitain", indique l'arrêté qui entre en vigueur immédiatement. "Depuis le début du mois d'août, 130 cas ou foyers d'influenza aviaire ont été détectés dans la faune sauvage ou dans des élevages en Europe notamment au bord de la mer du Nord et de la mer Baltique, dont trois foyers dans des élevages allemands", recense le ministère de l'Agriculture dans un communiqué. "Dans le même temps, la claustration de tous les élevages professionnels a été décidée aux Pays-Bas à la suite de la détection d'un foyer dans un élevage de poules pondeuses. En Italie, six foyers ont été détectés dans des élevages de dindes de chair dans la région de Vérone depuis le 19 octobre", poursuit le ministère.