Dimanche 31 Octobre 2021 - Le point du corona virus le 30 octobre au soir :
Selon les chiffres de Santé publique France diffusés samedi 30 octobre 2021, 7 360 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés en 24 heures, soit un total de 7 160 548 cas confirmés depuis le début de l’épidémie. Le taux de positivité des tests s'établit à 1,9%. Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés s'établit à 6 524 (-710 en 24 heures), dont 1 039 dans les services de réanimation. En 24 heures, 22 personnes ont succombé au virus à l'hôpital. Le bilan total s'élève à 117 671 morts depuis le début de l'épidémie, dont 90 788 à l'hôpital.
Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 51 173 481 personnes ont reçu au moins une injection (soit 76,4 % de la population totale) et 50 034 734 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 74,6 % de la population totale).
Dimanche 31 Octobre 2021 - Présidentielle: la bataille des parrainages fait rage chez Les Républicains :
Dans son édition du jour, «LeJournal du Dimanche» fait le point sur la bataille des parrainages qui secoue le parti Les Républicains en vue du congrès du 4 décembre prochain qui doit désigner le champion de la droite pour l’élection présidentielle. La règle est simple: chaque candidat doit présenter d’ici mardi devant l’instance du contrôle du parti 250 parrainages d’élus au sens large (parlementaires, mais aussi maires, conseillers départementaux ou régionaux). Même si ce sont les adhérents qui voteront, il est impératif de montrer ses muscles, surtout si l’on est en retard dans les sondages... ce qu’a bien compris Michel Barnier.
Ainsi, selon l’enquête du «JDD» qui a sollicité 256 personnalités LR, le négociateur du Brexit peut compter sur 62 parrains parlementaires contre 56 pour Xavier Bertrand, 48 pour Valérie Pécresse, 21 pour Eric Ciotti, 1 pour Philippe Juvin et… zéro pour Denis Payre. Anecdotique ? Peut-être mais cette course aux parrainages fait monter la tension entre les différents camps, avant les débats…
Selon le sondage Ifop réalisé pour le «JDD» le 28 et 29 octobre, Xavier Bertrand a toujours les faveurs des sympathisants LR: 72% se disent prêt à voter pour lui, contre 64% pour Valérie Pécresse et 59% pour Michel Barnier. Ils sont 45% à le choisir parmi les six candidats LR contre 26% pour Michel Barnier et 23% pour Valérie Pécresse. Plus d’un tiers des Français (34%) souhaitent voir le président de la région Hauts-de-France être désigné candidat à la présidentielle par les adhérents des Républicains contre 26% pour Valérie Pécresse, 21% pour Michel Barnier, 10% pour Philippe Juvin et 9% pour Eric Ciotti.
Dimanche 31 Octobre 2021 - Pour le pape François, "il est temps d'agir" contre la pauvreté et pour le climat :
"Il est temps d'agir, et d'agir ensemble" contre le changement climatique, la pandémie de Covid et la pauvreté, avertit le pape François dans un texte rendu public dimanche par le quotidien italien Il Corriere della Sera.
Ce texte est la préface écrite par le pape François pour un livre à paraître à la mi-novembre. Elle a été rendue publique le jour même de l'ouverture de la COP26 à Glasgow et alors que se tient à Rome un sommet du G20 qui doit lui aussi débattre des problèmes climatiques.
Dénonçant "une crise écologique" et "une crise sociale (...) rendues meurtrières par une crise sanitaire", le pape estime que ces crises représentent également "des opportunités, des occasions à reconnaître et tirer des leçons des erreurs commises dans le passé".
"Il est temps de penser en grand, de repenser nos priorité (...) et de replanifier notre avenir. Il est temps d'agir, d'agir ensemble, il est temps", conclut le chef spirituel des 1,3 milliard de catholiques à travers le monde.
Dimanche 31 Octobre 2021 - Savigny-le-Temple : Darmanin condamne les tags "inacceptables" ciblant la police :
Gérald Darmanin a condamné dimanche les tags "inacceptables", appelant au meurtre ou au viol de policiers, découverts samedi soir dans un quartier de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne).
"On peut penser que c'est à cause, ou grâce, aux nombreuses interventions (de la police) et à ce harcèlement des points de deal (...) qu'il y a ces réactions inacceptables", a affirmé le ministre de l'Intérieur devant la presse, lors d'un déplacement au commissariat de cette commune classée en zone de sécurité prioritaire (ZSP). "Ici à Savigny cette semaine, (il y a eu) six interpellations, dont une très importante", liées au trafic de stupéfiants, a indiqué Gérald Darmanin.
Les auteurs des tags, retrouvés dans le hall d'un immeuble sans que la date de leur inscription ne soit connue, ont notamment dressé un "tableau de prime", invitant à "couper la tête d'un policier" ou "violer une policière" pour 500.000 euros et à "raffaller (sic) la police à coup de Kalashnikov" pour 100.000 euros.
Une enquête a été ouverte pour menaces sur personnes dépositaires de l'autorité publique et confiée à la sûreté départementale, a indiqué à l'AFP le parquet de Melun.
"Ces tags d’une violence inouïe ont proféré des menaces de mort avec des mises à prix absolument abjectes", a réagi dans un communiqué la préfecture de Seine-et-Marne, assurant que "la lutte contre tous les trafics va s’intensifier dans les jours à venir". Ces tags ont également suscité la colère et l'indignation de tous les syndicats de police, des représentants des gardiens de la paix aux commissaires.
Dimanche 31 Octobre 2021 - Pêche: Emmanuel Macron et Boris Johnson travaillent à la "désescalade" :
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Boris Johnson ont décidé dimanche de travailler à "des mesures pratiques" dans "les tout prochains jours" pour favoriser "une désescalade" dans le conflit sur la pêche entre la France et le Royaume-Uni, a annoncé l'Elysée.
Il s'agit de faire en sorte que "des mesures pratiques et opérationnelles soient prises le plus vite possible pour éviter une montée de la tension", a expliqué la présidence française après un entretien entre les deux dirigeants à Rome. Un point sera fait mardi sur la mise en oeuvre ou non de mesures de rétorsion par Paris, a précisé la même source. Le différend porte sur "quelques dizaines de bateaux", donc "c'est parfaitement possible" de parvenir à une solution, a-t-elle précisé.
"Si le gouvernement français veut se présenter avec des propositions pour une désescalade par rapport aux menaces qu'ils ont formulées, elles seront les bienvenues", a déclaré de son côté le porte-parole du Premier ministre britannique à des journalistes au sommet du G20 à Rome. "Notre position n'a pas changé", a ajouté le porte-parole du dirigeant conservateur.
La France reproche au Royaume-Uni d'accorder trop peu de licences post-Brexit à ses pêcheurs dans les eaux britanniques. Elle a promis, faute d'amélioration, d'interdire dès mardi aux navires de pêche britanniques de débarquer leur cargaison dans les ports français et de renforcer les contrôles douaniers de camions.
Loin de s'apaiser avant le G20, la tension est encore montée vendredi avec la menace de Londres de mettre en œuvre des "contrôles rigoureux" sur les bateaux européens frayant dans ses eaux, si Paris met effectivement ses menaces à exécution.
Au cours de la réunion de travail, qui a duré près d'une demi-heure, Emmanuel Macron "a souhaité passer" à Boris Johnson "un message d'exigence, de sérieux et de respect à l’égard d'un grand partenaire de la France", selon l'Elysée, alors que la partie britannique n'avait pas communiqué sur la rencontre en fin de matinée.
"Nous attendons qu'il (le Royaume-Uni) respecte les règles du jeu et sa signature" de l'accord du Brexit, a ajouté la présidence. "Même si Boris Johnson cherche toujours à faire de cela un sujet franco-britannique, ce sont des affaires post-Brexit qui se traitent entre l’UE et le Royaume-Uni", selon elle.
En marge du G20, Boris Johnson s'était plaint samedi auprès de la cheffe de l'exécutif européen Ursula von der Leyen des menaces "complètement injustifiées" de Paris, et avait indiqué que Londres envisageait "activement" pour la première fois un outil de règlement des conflits prévu dans les accords post-Brexit avec l'UE.
Dimanche 31 Octobre 2021 - Violente manifestation à Nantes contre un meeting d'Eric Zemmour :
Plusieurs centaines de manifestants anti-Zemmour ont protesté samedi à Nantes contre la venue de l'essayiste d'extrême droite pour un meeting au Zénith de la ville, donnant lieu à des affrontements parfois violents avec la police, selon un photographe de l'AFP. Plus de 600 personnes, selon la préfecture, sont venues manifester contre la venue du polémiste à l'appel notamment du collectif "Nantes révoltée", parvenant à entrer dans l'enceinte du Zénith, à bloquer une porte du site et à forcer les grilles. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour faire reculer les anti-Zemmour qui faisaient face, à une centaine de mètres de là, à plusieurs dizaines de sympathisants du polémiste, au niveau du parking Atlantis, proche du périphérique ouest de Nantes.
Peu avant l'arrivée de M. Zemmour au Zénith de Nantes, les gendarmes mobiles se sont efforcés dans une sorte de jeu du chat et de la souris, de faire reculer les anti-Zemmour, qui ont tenté de bloquer la quatre-voies séparant le Zénith du parking. "Stoppons le film d'horreur", clamait une banderole noire, portée par les manifestants, et illustrée par des caricatures d'Emmanuel Macron et d'Eric Zemmour. Des manifestants dont certains ont envahi la quatre-voies et une passerelle enjambant la nationale, ont lancé plusieurs chariots de supermarché en direction des forces de l'ordre positionnées en-dessous, sans faire de blessés, selon le photographe. De son côté, la préfecture de Loire-Atlantique a confirmé à l'AFP la présence de "650 personnes dont 150 ultra gauches et gilets jaunes particulièrement animés d'une envie d'en découdre avec la réunion de M. Zemmour".
Une centaine de policiers et gendarmes se trouvaient engagés autour de la zone du centre commercial de Saint-Herblain, selon la préfecture qui a fait état d'une "succession d'escarmouches" ayant amené les forces de l'ordre à sécuriser "les zones pouvant permettre l'accès au Zénith". "Plusieurs assauts contre les forces de l'ordre" ont eu lieu, selon la préfecture qui a évoqué la "dégradation d'un véhicule de police", et "une tentative de jet de bouteille sur un autre". Une membre "des forces de l'ordre a été blessée lors d'un franchissement", a précisé la préfecture La manifestation a pris fin vers 18H30. "Aucune interpellation n'a été opérée (...) mais un travail d'enquête et d'identification" est désormais engagé, a souligné la préfecture.
Eric Zemmour, qui s'est rendu à Nantes pour la promotion de son dernier livre "La France n’a pas dit son dernier mot", a réagi dans la soirée depuis Nantes aux heurts survenus à l'occasion de sa venue. "On sait qui était Joseph Staline, on sait les centaines de milliers de morts qu'il a provoqués, ces gens-là ne sont que leurs lointains descendants", a déclaré Eric Zemmour aux journalistes, selon des images retransmises par BFM TV.
Dimanche 31 Octobre 2021 - COP26: Des responsables écologistes dont Jadot appellent la France à "montrer l'exemple" :
Des responsables écologistes, dont le candidat à la présidentielle Yannick Jadot, demandent que la France montre l'exemple face aux "lobbies rivés à leurs intérêts de courts termes", réitérant leur soutien à un traité international de non-prolifération des énergies fossiles, dans une tribune dans le JDD.
Alors que la COP26 s'ouvre dimanche à Glasgow, les signataires, dont les trois candidats malheureux à la primaire écologiste, Sandrine Rousseau, Delphine Batho et Eric Piolle, appellent à affirmer à ce grand rassemblement international "une volonté, une nouvelle ambition". "Nous soutenons le lancement d’un traité international de non-prolifération des énergies fossiles, dans la lignée de l’initiative Beyond oil & gas, lancée par le Danemark et le Costa Rica", écrivent-ils, comme l'avait déjà défendu jeudi Yannick Jadot lors d'une conférence de presse.
Décidés à porter cette ambition "pendant la présidence française de l’Union européenne", ils soulignent que "l’enjeu, c’est d’en finir avec le financement, l’exploration et l’exploitation de nouvelles capacités fossiles, de sortir d’une logique qui aggrave le problème". Pour eux, "la France pourrait montrer l’exemple. Elle en est loin", déplorent-ils en dénonçant "le mépris du gouvernement pour tout scénario de sobriété énergétique".
Dimanche 31 Octobre 2021 - Covid-19 : Didier Raoult convoqué par la chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins :
Le professeur Didier Raoult a été convoqué par la chambre disciplinaire du conseil régional de l'Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine à Bordeaux, où sera délocalisé vendredi prochain l'examen de plaintes déposées contre l'infectiologue marseillais, a annoncé samedi à l'AFP cette juridiction. L'audience aura lieu le matin du 5 novembre à la cour administrative d'appel de Bordeaux, a précisé la chambre disciplinaire, confirmant une information du journal Sud-Ouest. Cette chambre, présidée par un magistrat administratif, peut décider de sanctions allant d'un simple avertissement à une radiation.
Le professeur Didier Raoult n'assistera cependant pas à cette audience, a indiqué à l'AFP son avocat Me Brice Grazzini, qui précise avoir «envoyé un mémoire pour exposer la position» de M. Raoult devant cette juridiction. A l'automne 2020, le conseil départemental de l'Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône avait engagé des poursuites contre Didier Raoult, qui dirige l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU) à Marseille, lui reprochant notamment plusieurs entorses au code de déontologie liées à la promotion de l'hydroxychloroquine pour lutter contre le Covid-19. Le Conseil national de l'Ordre des médécins (Cnom) s'était associé à cette plainte fin décembre. Le professeur Raoult avait immédiatement réagi à cette annonce en portant plainte à son tour contre le président du Cnom, Patrick Bouet, pour «harcèlement».
Quelques semaines plus tôt, le directeur de l'IHU avait également déposé une plainte contre le vice-président de l'Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, le docteur Guillaume Gorincour, pour «non-confraternité».
L'IHU et M. Raoult ont rencontré un fort écho médiatique au début de la pandémie de Covid-19, en 2020, en prônant l'hydroxychloroquine comme traitement de la maladie, malgré l'absence d'effet prouvé. Depuis la semaine dernière, cet institut et son directeur sont également accusés d'avoir mené depuis 2017 de supposés «essais cliniques» illégaux contre la tuberculose, ce qu'ils nient.
Dimanche 31 Octobre 2021 - Au G20 de Rome, les dirigeants mondiaux font assaut d'amabilités :
«La Dolce Vita» à Rome pour les dirigeants du G20? Derrière les sourires et les poignées de mains, les discussions se sont faites à bâtons rompus.
Les grands de ce monde, réunis au G20 à Rome pour affronter la pandémie et le réchauffement climatique, n'en ont pas pour autant perdu le sens de l'humour et l'amour de la bonne chère.
A l'occasion de ce sommet entouré de mesures de sécurité paralysant la capitale italienne, les caméras étaient notamment braquées sur le président français Emmanuel Macron et son homologue américain Joe Biden, qui se sont retrouvés vendredi pour la première fois en tête à tête depuis l'affaire des sous-marins australiens.
M. Macron a aussi eu maille à partir ces dernières semaines avec Boris Johnson sur les droits de pêche post-Brexit. Le Premier ministre britannique, arrivé en retard pour la photo de famille, a fait mine de bousculer le président français, mais ils ne sont pas adressé la parole. M. Johnson s'est montré plus aimable avec le président américain, auquel il a lancé familièrement "Hey, Joe!" en prenant sa place. M. Macron a chaleureusement serré des deux mains celle tendue de M. Biden, avant de lui donner une tape familière sur le bras. Selon un responsable de la Maison Blanche, Paris et Washington se sont réconciliés et les discussions à venir entre Paris et Washington s'annoncent "enthousiasmantes".
Sur une photo prise vendredi, on voit M. Biden assis et penché vers M. Macron, serrant négligemment sa main posée sur sa cuisse. En fin d'après-midi, leurs épouses Jill et Brigitte partageaient un verre dans un petit restaurant près du Tibre.
Dimanche 31 Octobre 2021 - COP26: 2015-2021, probablement les 7 années les plus chaudes jamais enregistrées :
Les sept années de 2015 à 2021 seront probablement les plus chaudes jamais enregistrées, a annoncé dimanche l'Organisation météorologique mondiale (OMM), décrivant un climat mondial entrant en "terrain inconnu".
Ce rapport annuel sur l'état du climat "révèle que notre planète est en train de se transformer sous nos yeux", a commenté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, "des profondeurs de l'océan aux sommets des montagnes, sous l'effet inexorable de la fonte des glaciers et des phénomènes météorologiques extrêmes, sur toute la planète, des écosystèmes et des populations de la planète sont mis à mal".
La conférence climat COP26, qui s'est ouverte dimanche pour deux semaines à Glasgow (Ecosse) doit "marquer un tournant décisif pour l'humanité comme pour la planète", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Sur les neuf premiers mois de 2021, la température moyenne a gagné environ +1,09°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
En raison de l'impact d'un phénomène, la Niña, qui a fait baisser les températures en début d'année, 2021 ne battra pas des records, mais il est "probable" qu'elle se classe malgré tout de la 5e à la 7e place. Et que les sept dernières années soient donc une nouvelle fois les plus chaudes jamais enregistrées. La plus chaude reste 2016. La hausse de la température moyenne sur les 20 dernières années (2002-2021) dépasse quant à elle pour la première fois le seuil symbolique de +1°C.
"Les chiffres provisoires montrent que la tendance des températures reste à la hausse. Le fait que la moyenne sur 20 ans ait dépassé +1°C va frapper l'esprit des délégués de la COP26 qui aspirent à maintenir la hausse des températures dans les limites fixées par l'Accord de Paris", a commenté Stephen Belcher, scientifique du Met Office britannique qui participe au rapport.
Dimanche 31 Octobre 2021 - Présidentielle: Hidalgo ne veut pas débattre avec Zemmour "négationniste" et "raciste" :
La candidate socialiste à l'élection présidentielle, Anne Hidalgo, a expliqué dimanche qu'elle ne souhaitait pas débattre avec Éric Zemmour, selon elle un "guignol" "négationniste" et "raciste", en s'étonnant par ailleurs qu'il n'y ait pas de "manifestations" contre le polémiste.
"J'en appelle à ce que cette élection présidentielle soit une vraie élection présidentielle avec un vrai débat, pas un débat sur cette candidature d'un guignol", s'est emportée Anne Hidalgo dans l'émission "Le Grand Jury" de LCI/RTL/Le Figaro.
"Je ne débats pas avec un négationniste, je ne débats pas avec un raciste et je ne débat pas avec cette personne-là qui est en train de bafouer et de marcher complètement, de piétiner ce qui est l'histoire de notre pays, ce qui est sa grandeur et ce que sont ses valeurs", a fait valoir la maire de Paris.
Toutefois, si M. Zemmour devenait candidat à la présidentielle et si un débat était organisé entre tous les prétendants, Mme Hidalgo y participerait, a-t-elle précisé. "Mais (pas) un débat, là, dans les mois d'installation de cette campagne avec cette personne", a-t-elle ajouté.
"Il y a quelques années, des propos comme ceux de Zemmour auraient été prononcés sur une antenne, il y aurait eu des manifestations", a-t-elle encore considéré, en estimant que "monsieur Zemmour assène des contre-vérités, des messages de haine, des messages racistes, des messages antisémites".
"Personne ne va dans la rue pour manifester (alors qu'il) vous explique que le général de Gaulle et Pétain, c'est la même chose... Et il y a pas une manif dans les rues de nos villes, vous croyez que ça, c'est un pays qui va bien ?", a-t-elle interrogé, en appelant au "réveil" avant qu'il ne soit "trop tard".
Selon les derniers sondages, le président Emmanuel Macron, qui n'a pas dit s'il était candidat à un deuxième mandat, arriverait en tête du premier tour de la présidentielle de 2022, suivi de Marine Le Pen (RN) et d’Éric Zemmour, possible candidat mais pas encore déclaré.
Éric Zemmour, plusieurs fois poursuivi pour des déclarations controversées, a été plusieurs fois relaxé mais aussi condamné à deux reprises pour provocation à la discrimination raciale en 2011 et pour provocation à la haine envers les musulmans en 2018.