Samedi 30 Octobre 2021 - Le point du corona virus le 29 octobre au soir :
Lors de la semaine du 18 octobre, "la reprise de la circulation virale s'est confirmée en métropole", indique l'agence sanitaire. Et outre cette augmentation des infections, "les admissions à l'hôpital et en soins critiques sont à nouveau en hausse", pointe Santé publique France, dans son point hebdomadaire sur le Covid-19. "Au niveau national, le taux d'incidence (proportion des nouveaux cas au sein de la population, ndlr) était de nouveau en augmentation (+14%)" pour la semaine concernée, lors de laquelle il se montait à 55 nouveaux cas pour 100.000 habitants, c'est-a-dire plus que le seuil d'alerte de 50.
Ce seuil de 50 cas pour 100.000 habitants est dépassé "dans 44 départements métropolitains" et est "en augmentation ou stable dans toutes les régions". Dans la semaine du 18 octobre, il "atteignait 73 pour 100.000 habitants en Pays de la Loire (+52%) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (+1%), et 71 en Île-de-France (-0,2%)". Dans tout le pays, "5.276 cas ont été diagnostiqués par jour" en moyenne sur la semaine concernée. En outre, "le nombre de nouvelles hospitalisations a légèrement augmenté (1.281, +2%), avec une hausse plus élevée des nouvelles admissions en soins critiques (346, +12%)". Actuellement, quelque 6.500 malades du Covid sont hospitalisés, dont un peu plus de 1.000 en soins critiques, réservés aux cas les plus graves.
"En France métropolitaine, les taux de nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques (sont) en augmentation ou stables dans toutes les régions", selon Santé publique France. Provence-Alpes-Côte d'Azur, Île-de-France et Pays de la Loire ont les taux les plus élevés. Dans ce contexte d'augmentation, "il est primordial d'encourager la vaccination des personnes non vaccinées contre la Covid-19 ainsi que l'administration du rappel aux 65 ans et plus éligibles, et de maintenir l'adhésion aux gestes barrières à un haut niveau", insiste l'agence sanitaire.
Malgré ces hausses, le gouvernement espère que la vaccination, qui protège des formes graves, permettra d'éviter un engorgement des hôpitaux. Près des trois quarts de la population française sont complètement vaccinés.
Samedi 30 Octobre 2021 - Pour Nicolas Sarkozy, l'affaire des sous-marins est une "trahison" des Etats-Unis :
L'ex-président de la république Nicolas Sarkozy a estimé samedi à Toulon que l'affaire du contrat des sous-marins perdu par la France au profit des Etats-Unis n'était "pas seulement une maladresse", comme l'a reconnu le président américain Joe Biden, mais "une forme de trahison". "On ne traite pas ses alliés, ses amis comme on a été traité. Ce n'est pas possible, ce n'est pas conforme à l'intérêt stratégique de nos deux nations", a réagi l'ancien chef de l'Etat interrogé par la presse sur cette affaire en marge d'une séance de dédicace de son dernier livre.
"Il y a entre nous le prix du sang qui a été payé par des générations de jeunes qui se sont sacrifiés. Et c'était bien désolant de voir ce qui n'était rien d'autre qu’une forme de trahison", a dénoncé l'ancien président pour qui "maintenant sans doute, il faut tourner la page". "Tourner la page mais ne pas oublier", a-t-il ajouté. "Pour moi, ce n'était pas seulement une maladresse", a insisté Nicolas Sarkozy en référence aux regrets exprimés vendredi à Rome par Joe Biden avant son entretien avec le président Emmanuel Macron.
"Ce que nous avons fait était maladroit et n'a pas été fait avec beaucoup d'élégance", a reconnu le président américain", en expliquant qu'il avait eu "l'impression que la France avait été informée depuis longtemps que le contrat ne se ferait pas".
L'annonce le 15 septembre d'un partenariat stratégique entre les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni, qui a entraîné l'annulation d'un mégacontrat de sous-marins français avec Canberra, a provoqué une crise diplomatique majeure entre la France et les Etats-Unis.
Concernant le Royaume-Uni, le président Sarkozy a déploré son éloignement de la France et de l'Europe. "J'ai toujours pensé que le Brexit était une grande erreur historique. Comment un certain nombre de nos amis anglais peuvent penser qu'ils seraient plus près de l'Australie, à 20.000 km de chez eux, que de la France et de l'Europe, à 30 km de chez eux ?", s'est interrogé l'ex-chef de l'Etat. "La génération qui nous a précédés a fait l'union de l’Europe. Je suis désolé de voir que cette union aujourd'hui c’est un divorce et, comme dans tout divorce, cela va de pire en pire. Et c’est bien ce qui se passe", a-t-il constaté.
Samedi 30 Octobre 2021 - Le gouvernement renforce l'interdiction d'acquérir des armes dites "de guerre" :
L'acquisition ou la détention par des particuliers d'armes automatiques transformées, considérées comme des armes dites "de guerre", sera interdite à partir de lundi.
L'acquisition ou la détention par des particuliers d'armes automatiques transformées, considérées comme des armes dites "de guerre", sera interdite à partir de lundi, selon un décret gouvernemental publié samedi au Journal officiel.
Cette nouvelle mesure avait été annoncée en juillet par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'un déplacement dans le Puy-de-Dôme en hommage aux trois gendarmes tués par un forcené lourdement armé à Saint-Just en décembre 2020.
Le décret, pris par le Premier ministre Jean Castex, concerne les détenteurs d'armes automatiques transformées en armes semi-automatiques -ne tirant qu'une seule munition à la fois avec rechargement automatique-, qui devront "s’en dessaisir ou les faire neutraliser dans un délai d’un an", soit avant le 1er novembre 2022, souligne le texte.
Les propriétaires d'armes automatiques transformées en armes à répétition manuelle ou à un seul coup pourront les conserver et continuer d'acquérir les munitions correspondantes. Néanmoins, ces armes, qui passent de catégorie C à catégorie A1, ne pourront plus être acquises par des particuliers. "Il s’agit d’armes dont il ne peut être garanti l’irréversibilité de la transformation et qui présentent de ce fait une dangerosité toute particulière", justifie le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Environ 1.000 armes de ce type sont actuellement détenues par des particuliers en France selon le ministère de l'Intérieur, sollicité par l'AFP. Par ailleurs, le nouveau système d'information sur les armes (SIA), déployé à partir du 8 février 2022, permettra de "savoir à tout moment où est une arme à feu enregistrée" et de réaliser des "contrôles automatisés et périodiques des détenteurs", rappelle Beauvau.
Samedi 30 Octobre 2021 - Un banal contrôle de police permet la découverte record de 130.000 euros en fausse monnaie :
Le contrôle inopiné d'un homme mercredi à Paris, en possession de nombreux billets de banque, puis la perquisition de son domicile, ont permis la découverte de près de 130.000 euros en fausses coupures, une saisie record en Europe. "Il s'agit de la plus grosse saisie connue de faux billets de ce type de contrefaçon en Europe", selon une source policière, confirmant une information du site internet spécialisé Actu17.
Le suspect, un Sénégalais de 43 ans en situation irrégulière, a été interpellé dans le centre de Paris après une brève course-poursuite à pied. Dans ses poches, les policiers ont découvert une enveloppe contenant 200 faux billets et ont décidé de le placer en garde à vue.
A son domicile de Pantin, en banlieue nord-est de la capitale, "plus de 1.000 billets de bonne qualité de 100, 50 et 20 euros ont ensuite été retrouvés", selon la source policière.
Déjà connu des services de police pour différents délits liés à l'usage de stupéfiants, de rébellion et de recel de vol, l'homme a affirmé n'être "qu'une mule" au sein de ce trafic de fausse monnaie. La garde à vue du suspect, qui peut durer jusqu'à 96 heures pour ce type d'affaires, est toujours en cours dans les locaux dans l'Office central de répression du faux monnayage (OCRFM), désormais chargé des investigations.
Samedi 30 Octobre 2021 - COP26 : La bataille du charbon :
À quelques jours du sommet de Glasgow, la reprise économique et les pénuries ralentissent encore la transition énergétique.
Une file de semi-remorques remplis de charbon s’achemine depuis la Mongolie vers la Chine, freinée à la frontière par les restrictions sanitaires. Ces ralentissements ne contrarient pas que les chauffeurs, payés à la livraison. La Chine, qui importe depuis ce pays frontalier 35 millions de tonnes de charbon par an, a prévu d’augmenter cette quantité de 50%, une mesure parmi des dizaines d’autres pour tenter d’endiguer la pénurie. Elle ne parvient plus à enrayer la hausse des prix de ce combustible –qui représentait 58% de sa consommation totale d’énergie en 2019– ni à satisfaire la demande. Ses usines, affectées par des coupures d’électricité, ralentissent leur production.
Alors que la COP26 va s’ouvrir à Glasgow le 31 octobre, ces camions rappellent la dépendance aux énergies fossiles. Ils sont d’autant plus symboliques que la Chine, en émettant 28% du CO2 mondial, peut jouer un rôle majeur dans la lutte contre les dérèglements climatiques. Quelques avancées sont notables depuis 2015, comme l’annonce par la Chine le mois dernier qu’elle cesserait de financer des nouvelles centrales à charbon à l’étranger ou la chute des projets de construction de telles centrales dans le monde de 76%. Néanmoins, la transition vers un monde décarboné est poussive. «Trop lente», tranche même l’agence internationale de l’énergie, dont le directeur Fatih Birol appelle à investir massivement dans les énergies propres. Le retard pris vient d’être chiffré. L’ONU a compilé les plans énergétiques nationaux : dans leurs annonces, les gouvernements prévoient en 2030 de produire 110% de combustibles fossiles et 240% de charbon en trop par rapport à ce qui pourrait limiter le réchauffement à 1,5 degré en 2100.
Ce n’est pas le seul engagement que les États bafouent. Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a jugé qu’on était «à des années-lumière d’atteindre nos objectifs». Douze ans après la COP15 de Copenhague, six après l’accord de Paris, «notre monde s’est engagé sur la voie d’un réchauffement de 2,7 degrés», a alerté le Giec cet été. Les promesses de réduction des émissions ne suffiront pas, s’alarme le programme des Nations unies pour l’environnement.
Samedi 30 Octobre 2021 - Des talibans tuent deux personnes pour avoir mis de la musique à un mariage :
Des combattants talibans ont abattu deux invités à un mariage pour avoir joué de la musique, ont indiqué samedi des responsables locaux et des témoins, un acte condamné par le gouvernement des talibans. L'un des proches des victimes a indiqué que des miliciens talibans avaient ouvert le feu lors d'un mariage organisé dans la ville de Sorkhood (est de l'Afghanistan) parce que des invités avaient été pris en train d'écouter de la musique afghane, tuant deux personnes et en blessant deux autres. «Les jeunes hommes ont mis de la musique dans une pièce séparée, trois talibans sont arrivés et ont ouvert le feu sur eux. Les deux blessés sont dans un état grave», a déclaré ce témoin.
Qazi Mullah Adel, porte-parole du gouvernorat de la province de Nangarhar, a confirmé l'incident, sans donner plus de détails. A Kaboul, le porte-parole du gouvernement, Zabihullah Mujahid, n'a pas confirmé l'authenticité de l'incident, mais a ajouté que les talibans s'opposaient à ce type d'exactions. «Une enquête est en cours. Pour l'instant, on ne sait pas comment cela s'est passé», a-t-il déclaré, suggérant qu'il pouvait s'agir d'une «affaire personnelle». «Dans les rangs de l'Émirat islamique, personne n'a le droit de détourner quelqu'un de la musique ou de quoi que ce soit, seulement d'essayer de le persuader. C'est la manière de faire», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse. «Si quelqu'un prend sur lui de tuer une personne, même s'il s'agit de nos hommes, c'est un crime et nous le présenterons devant les tribunaux et il devra faire face à la loi.»
Toute musique profane avait été bannie par les talibans lors de leur précédent régime (1996-2001). Si le nouveau gouvernement islamiste n'a pas encore légiféré à ce sujet, il considère toujours l'écoute de musique non religieuse comme contraire à sa vision de la loi islamique.
Samedi 30 Octobre 2021 - Covid-19 : Suite à un "grave" rebond épidémique, la Chine muscle ses restrictions sanitaires :
Une situation "grave et complexe": la capitale chinoise durcit ses restrictions sanitaires, au moment où le pays fait face à un rebond épidémique de Covid-19 à moins de 100 jours des Jeux olympiques d'hiver de Pékin. La cité impériale, qui avait organisé les Jeux d'été en 2008, doit devenir en février prochain la première ville au monde à également accueillir des épreuves des JO d'hiver.
Dans ce contexte, les autorités, qui appliquent une politique de tolérance zéro à l'égard du moindre cas de Covid-19, ont ressorti les grands moyens pour éradiquer une flambée épidémique pour le moment très limitée, avec moins de 300 cas.
Quatorze provinces sont néanmoins touchées sur la trentaine que compte le géant asiatique, et le virus a gagné Pékin il y a une dizaine de jours. Si ces chiffres peuvent paraître dérisoires par rapport à ceux enregistrés quotidiennement dans d'autres parties du monde, ils poussent le pouvoir à redoubler de vigilance à l'approche des JO d'hiver, qui débuteront le 4 février.
Pour freiner la contagion, tous les cinémas du district de Xicheng à Pékin devront restés fermés jusqu'au 14 novembre, a indiqué la municipalité. Ce district, qui regroupe des quartiers situés à l'ouest de la place Tiananmen, compte plus d'un million d'habitants.
Le parc Universal Studios, qui a ouvert fin septembre, a annoncé samedi la présence de cas contact parmi ses visiteurs du week-end dernier. Tout le personnel a été testé négatif et aucune trace du virus n'a été décelée, a assuré le parc, qui a renforcé le dépistage de ses employés et la vaccination.
La Chine, où les premiers cas de Covid ont été découverts il y a bientôt deux ans, a depuis largement contrôlé l'épidémie sur son sol. La vie est revenue à la normale depuis le printemps 2020 et le pays n'a enregistré que deux morts en plus d'un an. Mais des foyers localisés apparaissent toutefois sporadiquement. Le dernier en date concerne une zone à la frontière avec la Mongolie. Un couple de personnes âgées, qui s'y était rendu en voyage organisé, a contribué à la propagation du virus dans d'autres régions.
Sur le plan sanitaire, la situation est "grave et complexe", a admis samedi devant la presse le porte-parole du ministère de la Santé, Mi Feng, soulignant la rapidité de circulation du virus. La proportion de cas graves est également plus élevée que lors des précédents rebonds épidémiques, a fait remarquer une responsable du ministère de la Santé, Guo Yanhong. D'après elle, 40% des malades ont plus de 60 ans.
Samedi 30 Octobre 2021 - En marge du G20, Boris Johnson affirme que la reine Elizabeth II "en très bonne forme" :
La reine Elizabeth II, mise au repos pour au moins deux semaines supplémentaires par ses médecins, est "en très bonne forme", a affirmé son Premier ministre Boris Johnson en marge du sommet du G20 à Rome dans une interview samedi. "J'ai parlé à Sa Majesté et elle est en très bonne forme", a déclaré le chef du gouvernement britannique dans un entretien à la chaîne britannique Channel 4, se montrant rassurant sur l'état de la souveraine de 95 ans. "Elle doit simplement suivre les conseils de ses médecins et prendre du repos", a poursuivi Boris Johnson. "Je crois que tout le pays lui présente ses voeux".
La reine, qui a passé une nuit à l'hôpital la semaine dernière pour y subir des "examens préliminaires", selon les termes du palais de Buckingham, a dû annuler à regret son déplacement à la COP26 sur le climat à Glasgow (Ecosse, Royaume-Uni), quelques jours après avoir renoncé à un déplacement en Irlande du Nord.
Elle doit renoncer à tout déplacement officiel pendant encore au moins deux semaines
La souveraine doit renoncer à tout déplacement officiel pendant encore au moins deux semaines, a annoncé vendredi soir Buckingham. Elle pourra néanmoins continuer à mener des "tâches légères", y compris des audiences en visioconférence, a précisé le palais.
La reine doit ainsi annuler sa participation au festival du souvenir le 13 novembre, qui rend hommage aux soldats britanniques et du Commonwealth, mais elle "garde la ferme intention" d'être présente à l'événement qui marque le dimanche du souvenir le lendemain autour du cénotaphe à Londres, précise le communiqué royal publié vendredi. Si elle n'a plus déposé de gerbe de fleurs au pied du monument elle-même depuis 2017, elle assiste à la cérémonie depuis le balcon du ministère des Affaires étrangères, a souligné le Times samedi.
Samedi 30 Octobre 2021 - Nucléaire iranien : les dirigeants font part de leur inquiétude "croissante" :
Les Etats-Unis, la France, l'Allemagne et le Royaume Uni ont exprimé samedi leur "inquiétude vive et croissante" face aux activités nucléaires de l'Iran, appelant à ce que Téhéran "change de cap" pour sauver l'accord sur son programme nucléaire.
Les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron, ainsi que la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson se sont réunis samedi après-midi pour en discuter en marge d'un sommet du G20 à Rome. "Nous avons exprimé notre détermination à faire en sorte que l'Iran ne puisse jamais fabriquer ou acquérir une arme nucléaire, ainsi que notre inquiétude vive et croissante face au rythme accéléré des mesures provocatrices prises par l'Iran dans le domaine nucléaire, telles que la production d'uranium hautement enrichi et d'uranium métal enrichi", ont-ils affirmé dans un communiqué commun à l'issue de cette réunion.
Les grandes puissances avaient conclu en 2015 avec la République islamique un accord historique (dit PAGC, Plan d'action global commun) censé l'empêcher de se doter de la bombe atomique. Les Américains avaient unilatéralement quitté l'accord en 2018, sous la présidence de Donald Trump, et rétabli des sanctions contre l'Iran, qui s'est en réponse progressivement affranchi des restrictions imposées à son programme nucléaire. Téhéran s'est cependant dit cette semaine prêt à reprendre en novembre les négociations pour sauver l'accord.
"Nous sommes convaincus qu'il reste possible de rapidement parvenir à, et mettre en œuvre, un accord sur le retour au respect du PAGC afin de garantir à long terme que le programme nucléaire iranien est exclusivement destiné à des fins pacifiques, et de prévoir une levée des sanctions", indiquent encore les quatre dirigeants occidentaux dans leur communiqué. "Ceci ne sera possible que si l'Iran change de cap", ont-ils toutefois prévenu. "Nous appelons le président Raïssi à saisir cette opportunité et à reprendre un effort de bonne foi pour faire aboutir nos négociations de toute urgence. C'est le seul moyen sûr d'éviter une escalade dangereuse, qui n'est dans l'intérêt d'aucun pays."
Samedi 30 Octobre 2021 - Nucléaire iranien : les dirigeants font part de leur inquiétude "croissante" :
Les Etats-Unis, la France, l'Allemagne et le Royaume Uni ont exprimé samedi leur "inquiétude vive et croissante" face aux activités nucléaires de l'Iran, appelant à ce que Téhéran "change de cap" pour sauver l'accord sur son programme nucléaire.
Les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron, ainsi que la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson se sont réunis samedi après-midi pour en discuter en marge d'un sommet du G20 à Rome. "Nous avons exprimé notre détermination à faire en sorte que l'Iran ne puisse jamais fabriquer ou acquérir une arme nucléaire, ainsi que notre inquiétude vive et croissante face au rythme accéléré des mesures provocatrices prises par l'Iran dans le domaine nucléaire, telles que la production d'uranium hautement enrichi et d'uranium métal enrichi", ont-ils affirmé dans un communiqué commun à l'issue de cette réunion.
Les grandes puissances avaient conclu en 2015 avec la République islamique un accord historique (dit PAGC, Plan d'action global commun) censé l'empêcher de se doter de la bombe atomique. Les Américains avaient unilatéralement quitté l'accord en 2018, sous la présidence de Donald Trump, et rétabli des sanctions contre l'Iran, qui s'est en réponse progressivement affranchi des restrictions imposées à son programme nucléaire. Téhéran s'est cependant dit cette semaine prêt à reprendre en novembre les négociations pour sauver l'accord.
"Nous sommes convaincus qu'il reste possible de rapidement parvenir à, et mettre en œuvre, un accord sur le retour au respect du PAGC afin de garantir à long terme que le programme nucléaire iranien est exclusivement destiné à des fins pacifiques, et de prévoir une levée des sanctions", indiquent encore les quatre dirigeants occidentaux dans leur communiqué. "Ceci ne sera possible que si l'Iran change de cap", ont-ils toutefois prévenu. "Nous appelons le président Raïssi à saisir cette opportunité et à reprendre un effort de bonne foi pour faire aboutir nos négociations de toute urgence. C'est le seul moyen sûr d'éviter une escalade dangereuse, qui n'est dans l'intérêt d'aucun pays."