Samedi 25 Septembre 2021 - Le point du corona virus le 24 septembre au soir :
Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en France continue de diminuer: il s'apprête désormais à repasser sous la barre des 8.000 et sous celle des 1.500 pour les plus gravement atteints, selon les chiffres de vendredi. Selon le point quotidien de l'agence sanitaire Santé publique France, le nombre de patients hospitalisés vendredi se montait à 8.107, contre près de 9.300 une semaine auparavant et 11.000 début septembre
Parmi ces patients, 1.586 sont hospitalisés dans les services de soins intensifs, réservés aux cas les plus graves, contre 1.950 une semaine auparavant et près de 2.300 début septembre.
Ces derniers jours, moins de 6.000 nouveaux cas quotidiens ont été recensés en moyenne, contre 12.000 pour la première semaine de septembre et plus de 22.000 début août.
Par ailleurs, depuis le début de la campagne de vaccination, 50.302.734 personnes ont reçu au moins une injection (soit 74,6% de la population totale) et 48.110.955 personnes sont complètement vaccinées (soit 71,4% de la population totale).
Nombre de décès record en Guyane : "Jamais la Guyane n’avait enregistré autant de décès et d’admissions en réanimation" depuis le début de l'épidémie de Covid-19, a alerté vendredi le bulletin épidémiologique de Santé publique France. Lors des sept derniers jours, "21 Guyanais ont succombé au Covid-19, un chiffre jamais atteint" a, pour sa part, souligné l'ARS, vendredi, dans son bulletin quotidien.
Une hausse des hospitalisations Covid en pédiatrie est constatée depuis 3 semaines, les moins de 20 ans représentent 9% des hospitalisations, le double de leur taux en 3ème vague selon SPF. En revanche, si le nombre d'hospitalisations a atteint le niveau du pic de la 3ème vague la semaine dernière comme la précédente, il reste encore inférieur au pic de 1ère vague. Le variant delta a été soupçonné dans 99% des tests positifs criblés la semaine dernière.
Sous forte crispation d'une partie de la population et de personnels soignants opposés à la vaccination obligatoire, les directions et chefs de service des trois hôpitaux de la région, où sont actuellement admis 130 patients pour Covid-19 dont 31 cas sévères, ont mis en garde mercredi devant la presse contre le risque généralisé de "tri des patients".
Samedi 25 Septembre 2021 - Un soldat français tué au Mali :
Le caporal-chef Maxime Blasco, 34 ans, un soldat déjà plusieurs fois décoré du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces (Isère, sud-est), a été tué au combat au Mali vendredi.
Le caporal-chef Maxime Blasco, 34 ans, un soldat déjà plusieurs fois décoré du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces (Isère, sud-est), avait reçu en juin la médaille militaire "pour la valeur exceptionnelle de ses services", a précisé la présidence de la République dans un communiqué, évoquant "l'émotion particulièrement vive" du président Emmanuel Macron.
Son décès porte à 52 le nombre de soldats français tués au combat au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane, auxquels s'ajoutent six morts par accident.
Selon l'état-major des armées, la victime a été tuée "au cours d’une opération de reconnaissance et de harcèlement" dans la région de Gossi, à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso.
"Des éléments d’un groupe armé terroriste ont été détectés par un drone Reaper tôt dans la matinée, dans la forêt de N’Daki. Une patrouille de deux hélicoptères d’attaque a été rapidement engagée pour les neutraliser", a poursuivi l'état-major. Un groupe de commandos a ensuite été déployé au sol. Il "a été pris à partie à courte distance par d’autres éléments du groupe armé terroriste. Au cours de cette action, le caporal-chef Maxime Blasco a été touché par un tireur embusqué". Il a rapidement succombé à ses blessures, selon le communiqué de l'armée.
Sur décision d'Emmanuel Macron, la France a entrepris de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en réduisant le nombre de troupes dans la région d'ici 2023, à 2.500-3.000 hommes contre plus de 5.000 aujourd'hui. Un défi logistique qui exige une coordination étroite avec Bamako.
Samedi 25 Septembre 2021 - Jean-Luc Mélenchon condamné pour diffamation envers un ancien journaliste du "Monde" :
Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation publique à l'encontre d'un ex-journaliste du Monde qu'il avait qualifié en 2016 d'"assassin repenti". Alors candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon s'en était pris au journal Le Monde dans un billet sur son blog, "L'ère du peuple", en novembre 2016. Il y avait qualifié le journaliste Paulo Paranagua, spécialiste de l'Amérique Latine, d'"assassin repenti". "Les limites admissibles de la liberté d'expression sont dépassées", estime le jugement, consulté par l'AFP.
Le journaliste, désormais retraité, avait déposé une plainte en diffamation en février 2017, mais M. Mélenchon ne s'était présenté au juge pour un interrogatoire de première comparution qu'en juillet 2019. "Jean-Luc Mélenchon, qui se fait volontiers donneur de leçons, abuse en réalité de la liberté d'expression et aura tenté sans succès d'échapper à la justice", a déclaré l'avocat de Paulo Paranagua dans un communiqué.
Condamné à une amende de 500 euros avec sursis, Jean-Luc Mélenchon devra verser 1.000 euros au journaliste à titre de dommages et intérêts, ainsi qu'une indemnité de procédure de 3.500 euros. L'avocat de Jean-Luc Mélenchon a annoncé son intention de faire appel. "Je considère que nous n'avons pas à prendre en considération cette décision, qui est en totale contradiction avec le droit applicable à la diffamation", a expliqué Me Mathieu Davy.
Samedi 25 Septembre 2021 - Pas-de-Calais : dernier port de l'espoir :
Pour eux, la côte britannique est la dernière étape d’un long voyage, et peut-être le début d’une nouvelle vie. Mais ce pays d’asile tant fantasmé menace désormais de les refouler en mer. Parce que l’arrivée des migrants discrédite la politique anti-immigration de Boris Johnson, les tensions montent entre Londres et Paris. Les démantèlements de camps comme le renforcement des mesures de contrôle aux frontières n’ont fait que déplacer le problème. De la frontière belge à Boulogne-sur-Mer, les autorités françaises ont désormais 100 kilomètres de littoral à surveiller.
Dans la nuit, ils se cachent parmi les herbes hautes des dunes, quelque part entre Calais et Sangatte. Un passeur vient de les déposer en voiture, ou de les guider à pied, depuis les campements de fortune installés plus loin dans la campagne. La mer monte, les lumières de la côte anglaise brillent à l’horizon. La destination finale que le brouillard joue à faire apparaître ou disparaître devant leurs yeux fatigués n’est qu’à une trentaine de kilomètres. Ils creusent et déterrent un bateau pneumatique, appelé « small boat », le gonfleur et le moteur, un bidon d’essence, des rames et quelques gilets de sauvetage. Un équipement de fortune, souvent commandé sur Internet puis dissimulé sous des bâches recouvertes de sable par un passeur qui a empoché entre 1 000 et 5 000 euros par personne pour organiser la dangereuse traversée clandestine.
Des hommes, des femmes, parfois des enfants et même des bébés ; 60 % viennent d’Afrique, principalement du Soudan, du Nigeria, d’Érythrée et d’Éthiopie, 30 % du Moyen-Orient (Irak et Iran) et 10 % d’Afghanistan. Arrivés à Calais depuis quelques jours, plusieurs semaines ou de longs mois, déterminés à rejoindre la Terre promise. Un rêve qui semble à portée de main, la dernière étape de l’éreintant voyage commencé dans des pays que ces exilés fuient, poussés par la peur, la misère, l’espoir de trouver ailleurs une vie enfin paisible.
A bord, les passagers s’aident du GPS de leur téléphone pour trouver la bonne direction
Après avoir gonflé le bateau, ils courent vers la mer, entrent dans l’eau dont la température, même en août, ne dépasse pas les 18 °C. S’il y a des enfants, ils sont d’abord installés au centre de l’embarcation, avec leurs mères. Ensuite les hommes, dont celui qui fait office de barreur. Dépourvus de connaissances maritimes et souvent en surnombre – ils sont parfois 30 à bord –, les passagers s’aident du GPS de leur téléphone pour trouver la bonne direction. Mais le vent, les courants, la houle et la fréquentation de ce détroit de la Manche, où se croisent chaque jour 400 navires, rendent la navigation périlleuse, les voies d’eau et les naufrages fréquents. L’objectif : atteindre au moins les eaux territoriales britanniques, où les autorités maritimes anglaises les prennent en charge jusqu’au port de Douvres.
Samedi 25 Septembre 2021 - Eruption volcanique aux Canaries: pluie de cendres, l'aéroport de Palma à l'arrêt :
De violentes explosions et un important nuage de cendres émanant du volcan Cumbre Vieja ont conduit les autorités à ordonner vendredi l'évacuation de plusieurs quartiers de la ville d'El Paso et l'arrêt des vols de l'aéroport.
L'aéroport de l'île espagnole de La Palma, aux Canaries, est à l'arrêt en raison de l'accumulation de cendres dégagées par le volcan Cumbre Vieja, en éruption depuis une semaine, a annoncé samedi la société gestionnaire des aéroports espagnols (Aena). "L'aéroport est à l'arrêt en raison de l'accumulation de cendres", a déclaré l'Aena. "Les opérations de nettoyage ont commencé mais la situation peut changer à tout moment", a-t-elle ajouté. Vendredi, sept vols avaient dû être annulés pour la même raison.
De violentes explosions et un important nuage de cendres émanant du volcan Cumbre Vieja avaient conduit les autorités à ordonner vendredi l'évacuation de plusieurs quartiers de la ville d'El Paso. "Étant donné l'augmentation du risque pour la population due à l'épisode éruptif en cours", les autorités de l'archipel ont indiqué avoir "émis un ordre d'évacuation obligatoire pour (les quartiers de) Tajuya, Tacande de Abajo et la partie non évacuée de Tacande de Arriba". Cet ordre concerne 160 personnes, portant à plus de 6.200 le nombre de personnes qui ont dû quitter leurs foyers, selon les autorités.
Samedi 25 Septembre 2021 - Guadeloupe: La terre a de nouveau tremblé :
Un séisme de magnitude 5,1 sur l'échelle de Richter a été enregistré vendredi soir en Guadeloupe, quinze jours après une secousse d'une intensité presque équivalente dans l'archipel, selon le centre sismologique européen.
Le séisme, enregistré à 23H12 locales (03h12 GMT), a duré quelques secondes et a été ressenti dans plusieurs communes de l'archipel comme "une ou plusieurs secousses", selon des témoignages diffusés sur les réseaux sociaux.
Selon le centre sismologique européen, l'épicentre se situait à 55 kilomètres au nord du Moule (commune de la Grande-Terre), à 45 kilomètres de profondeur. Il n'a pas été possible de savoir immédiatement si le séisme a provoqué d'éventuels dégâts
Le 9 septembre, un séisme de magnitude 5,3 sur l'échelle de Richter avait été ressenti à 20h43 locales, selon l'observatoire sismologique de la Guadeloupe. Il n'y avait pas eu de dégât.
Samedi 25 Septembre 2021 - Les images dramatiques des sequoias géants de Californie, calcinés par le Windy Fire :
Les images sont dures et le spectacle ne devrait pas s’arrêter de sitôt. A quelques dizaines de kilomètres au nord de Los Angeles, les flammes du Windy Fire sont entrées dans la forêt nationale de Sequoia, connue pour ses plantations de séquoias géants préservés et ses sentiers de randonnée. Le parc national abrite environ 2.000 séquoias géants, qui ne poussent que dans cette région du monde et sont considérés comme les arbres les plus volumineux existant actuellement.
D’après un communiqué du Service des forêts des États-Unis, ce nouvel incendie en Californie s'étendait samedi matin sur plus de 62.000 hectares et seulement 5% des flammes étaient maîtrisées. Selon le «Los Angeles Times», les flammes auraient déjà touché plusieurs bosquets de séquoias géants, notamment à Peyrone, Red Hill, Cunningham et Long Meadow, tandis que les experts n'ont pas encore terminé d'évaluer l'état des arbres.
L’incendie s’est même renforcé samedi. «Il a augmenté d'environ 5.900 hectares, principalement sur les côtés sud et est», affirme le Service des forêts des États-Unis. Conséquence : de nouveaux ordres d’évacuation ont été exprimés. Les communautés de California Hot Springs, Pine Flat, Sugarloaf, Sugarloaf Mountain Park, Sugarloaf Saw Mill, White River, Idlewild, Posey, Panorama Heights, Poso, Balance Rock et Spear Creek ont été invitées à quitter les lieux. «Il est conseillé aux résidents de partir immédiatement et de prendre avec eux leurs effets personnels, leurs médicaments et leurs animaux de compagnie», peut-on lire. Selon les pompiers, la progression de l'incendie est notamment due aux arbres tués par les dendroctones (un insecte) qui jonchent le sol. Les écorces s’enflamment facilement quand des braises soufflées par le vent les touchent. «Par conséquent, l’incendie progresse à la manière «d'un saut-de-mouton».
Des milliers de kilomètres carrés de forêts ont déjà brûlé cette année en Californie. Le nombre et l'intensité des feux se sont multipliés ces dernières années dans tout l'ouest des États-Unis, avec un très net allongement de la saison des incendies.
Samedi 25 Septembre 2021 - Allemagne: le dernier meeting de Merkel chancelière :
Angela Merkel a appelé samedi à voter, au nom de "l'avenir" de l'Allemagne, pour le conservateur Armin Laschet, dans son dernier meeting à la veille d'élections indécises qui tourneront la page de ses 16 années de règne.
"Il s'agit de votre avenir, de l'avenir de vos enfants et de l'avenir de leurs parents et ce n'est que tous les quatre ans que vous avez l'occasion de décider au niveau fédéral qui doit façonner cet avenir pour vous à Berlin", a lancé la chancelière lors d'un meeting à Aix-la-Chapelle aux côtés du candidat chrétien-démocrate, légèrement devancé dans les sondages par le social-démocrate Olaf Scholz.
Pour son ultime meeting en tant que chancelière, Mme Merkel, qui a échoué à préparer sa succession, n'a pas ménagé ses efforts pour permettre à l'impopulaire et maladroit candidat chrétien-démocrate de combler son retard."Il faut prendre les bonnes décisions, c'est ce qui compte pour vous demain, car il s'agit de votre pays et vous décidez de votre futur gouvernement" qui devra assurer "la prospérité, la sécurité et la paix", a souligné la dirigeante. "Le monde change très vite et par conséquent, Armin Laschet a encore beaucoup de travail à faire en tant que chancelier fédéral", a-t-elle fait valoir.
Armin Laschet a montré tout au long de sa vie politique qu'il peut réaliser cela, pas seulement en théorie mais avec passion et engagement", a-t-elle assuré, décrivant un dirigeant en mesure de "construire des ponts entre les gens" et d'accepter leurs "différences".
L'ancien journaliste de 60 ans "a appris la politique en partant de zéro et il dirige cet État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie comme un État fédéral prospère", a vanté la cheffe du gouvernement allemand, qui risque de devoir expédier les affaires courantes dans les mois à venir, durant les négociations pour former une nouvelle coalition au pouvoir. La chancelière, 67 ans dont plus de 30 de carrière d'élue, se retirera ensuite de la vie politique, avec une popularité toujours au zénith malgré un bilan en demi-teinte.
Samedi 25 Septembre 2021 - Pape François en Hongrie : opération reconquête :
Une visite en terre de mission… La ferveur des catholiques de Hongrie n’a pas empêché le Souverain Pontife de dénoncer la politique migratoire de leur pays. Lors de son court séjour à Budapest, François a choisi de délivrer un message de tolérance face au Premier ministre, Viktor Orban : « Vous êtes attachés à vos racines, mais soyez ancrés et ouverts ! » Notre reporter, qui l’accompagnait, l’a constaté : malgré une lourde opération il y a deux mois, il n’a rien perdu de sa vigueur ni de sa conviction quand il s’agit de porter ses valeurs.
Il était 6 heures du matin quand l’avion du Souverain Pontife a décollé. Un marathon de quatre jours a suivi, commencé par une visite express à Budapest. Le Saint-Père a été reçu de façon protocolaire par le président de la République, Janos Ader, et son Premier ministre, Viktor Orban. François leur a accordé trente minutes à peine, non pas en raison d’une éventuelle fatigue mais parce qu’il ne partage guère leurs idées. Face à Orban, le Pape a appelé à cultiver « le rêve d’une société fraternelle », dans un pays qui légifère contre l’homosexualité et rejette les migrants. Entretien avec les évêques locaux, messe de clôture du 52e Congrès eucharistique international sur la place des Héros… Quatre allocutions prononcées dès ce premier jour : le pape François n’a pas perdu de temps avant de s’envoler pour la Slovaquie, à 200 kilomètres de là.
Samedi 25 Septembre 2021 - La pénurie de puces fait déraper l'automobile :
Les réunions s’enchaînent chez les constructeurs pour tenter de limiter les interruptions de la chaîne d’approvisionnement. Ingénieurs, fournisseurs, responsables des achats ou du marketing, ils sont parfois une cinquantaine à se concerter pour tenter d’obtenir des composants, choisir les modèles dont la production sera suspendue, trouver des équipements supprimables, comme les systèmes de navigation ou la commande électrique des vitres. Dix mois que la pénurie de semi-conducteurs, ces puces qui se comptent par dizaines dans les véhicules, désorganise la filière.
Les immatriculations s’effondrent, de 23,2% en Europe en juillet par rapport à juillet 2020, selon l’association des constructeurs européens (Acea), avec une glissade de près de 40% pour la marque Peugeot. Au total, entre 7 et 9 millions de voitures neuves ne seront pas produites cette année, selon Boston Consulting Group (BCG). Marc Mortureux, directeur général de la Plateforme automobile (PFA), déplore : «Au début, en fonction de leurs stratégies, certains constructeurs étaient plus touchés que d’autres. Désormais, tous sont concernés. Nous sommes à des niveaux de marché au-dessous du point bas des cycles classiques, type des années 2013 et 2014, au moment où tous les acteurs ont besoin de dégager des marges pour investir dans l’électrification.» Les fabricants de voitures naviguent à vue. Même les sites jusque-là épargnés, car l’assemblage de véhicules à haute valeur ajoutée avait été préservé, enchaînent les journées de chômage partiel. A Onnaing, chez Toyota, la production a été interrompue trois jours seulement au printemps et déjà trois semaines en septembre. En France, les accords d’activité partielle longue durée évitent pour l’instant des plans massifs de licenciements.
Après avoir un temps tablé sur une amélioration, une fois résorbées les conséquences d’une tempête de glace au Texas et d’un incendie au Japon dans une fonderie, plus personne ne se risque à pronostiquer une date de fin de crise. C’était sans compter une recrudescence de la pandémie en Malaisie cet été, et la fermeture des usines où une partie de la production de puces est empaquetée et testée. Cela affecte 13% de la demande mondiale pour l’automobile selon le cabinet IHS Markit, qui n’anticipe pas de retour à une capacité normale dans ce pays avant la fin du mois d’octobre.
Cette pénurie amène aussi les grandes puissances à tenter de réduire leur dépendance à une poignée d’acteurs. Les Etats-Unis vont investir 50 milliards de dollars dans ce domaine, tandis que la Commission européenne veut se lancer dans la production d’une prochaine génération de puces, de 2 ou 3 nanomètres. Paul Boudre est optimiste : «Il est formidable que cette crise nous ait permis d'engager tout le secteur, le public et la sphère politique dans une discussion sur la stratégie à adopter pour les semi-conducteurs. Ce marché va doubler en dix ans de 500 milliards de dollars à un trillion. C’est le pétrole des trente prochaines années. Si elle a laissé partir vers l’Asie des investissements colossaux dans les fonderies, l’Europe a gardé des positions fortes, en recherche et développement notamment. Même si la somme à investir pour revenir dans la course peut sembler énorme et difficile à expliquer, il n’est pas trop tard pour renforcer notre écosystème».
Samedi 25 Septembre 2021 - Crise des sous-marins: premiers pas vers l'apaisement entre Macron et Johnson :
Après 10 jours de tensions, Boris Johnson a tendu vendredi la main à Emmanuel Macron, lui assurant vouloir coopérer malgré le froid provoqué par la crise des sous-marins, dernier épisode d'une série de contentieux entre Londres et Paris. Lors d'un entretien téléphonique, qui s'est tenu dans la matinée à la demande de Londres, le chef du gouvernement britannique et le président français "ont réaffirmé l'importance de la relation entre la France et le Royaume-Uni et sont convenus de continuer à travailler en étroite collaboration partout dans le monde", selon Downing Street.
Insistant sur le fait que l'initiative venait de Londres, l'Elysée a assuré que Boris Johnson avait exprimé "son intention de rétablir une coopération entre la France et le Royaume-Uni, conforme à nos valeurs et à nos intérêts communs (climat, Indo-Pacifique, lutte contre le terrorisme)". "Le président lui a répondu qu’il attendait ses propositions", a poursuivi sèchement la même source.
Ce coup de fil vise à recoller les morceaux après l'annonce le 15 septembre d'un partenariat stratégique entre les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni, qui s'est soldé par l'annulation d'un mégacontrat de sous-marins français à Canberra.
La diplomatie française avait vivement réagi à cette nouvelle et rappelé ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie.
Elle n'en avait pas fait de même avec l'ambassadrice française à Londres, considérant que le Royaume-Uni avait joué le rôle de "cinquième roue du carrosse". Mais la France avait tout de même marqué son mécontentement envers son allié britannique en annulant une rencontre bilatérale cette semaine entre la ministre française des Armées Florence Parly et son homologue Ben Wallace.
Samedi 25 Septembre 2021 - A Nice, des manifestants anti-passe sanitaire tentent de s’introduire chez Christian Estrosi :
La manifestation anti-passe sanitaire a tourné au vinaigre samedi à Nice. Des dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le domicile de Christian Estrosi, le maire de la ville, scandant «Estrosi collabo, Estrosi collabo !». D’après des images publiées sur la Toile, les autorités ont dû user de gaz lacrymogènes pour les retenir. Une situation qui a fait réagir l’intéressé sur Twitter.
«S'en prendre à mon foyer familial est inqualifiable et illustre la sauvagerie de ceux qui prétendent défendre une juste cause. Je ne céderai à aucune menace pour le bien des Niçoises et des Niçois. Je remercie les policiers qui ont pris les mesures nécessaires pour protéger ma famille. Et nous avons pris les précautions nécessaires pour confier nos enfants à des proches hors d'atteinte», a écrit Christian Estrosi.
Mercredi, l’élu affilié au parti politique «La France Audacieuse» avait demandé au préfet des Alpes-Maritimes à ce que tous ces rassemblements anti-passe sanitaire soient dorénavant «statiques». «Si manifester est un droit, paralyser le centre-ville est inacceptable !», s’était-il exclamé. Une situation qui d'après lui «porte un lourd préjudice pour les activités économiques de notre ville dans un contexte déjà compliqué par l’épidémie de Covid-19».