Vendredi 24 Septembre 2021 - Le point du corona virus le 24 septembre au soir :
La chasse aux faux pass sanitaires s'amplifie en France avec près de 350 procédures engagées à ce jour, visant quelque 270 soignants suspectés de fraude et 36.000 personnes soupçonnées d'en avoir bénéficié, selon un bilan présenté jeudi par l'Assurance maladie.
La décrue des malades du Covid-19 se poursuit à l'hôpital, confirmant une nette amélioration depuis le début du mois, selon les statistiques publiées jeudi par Santé publique France.
Le nombre de patients hospitalisés a baissé à 8.237 contre 8.414 la veille, avec 301 admissions. Ils étaient environ 11.000 début septembre. Les services de soins critiques, qui traitent les cas les plus graves, ont accueilli 71 nouveaux patients ces dernières 24 heures. Au total, on compte 1.609 malades du Covid-19 dans ces services, contre 1.656 mercredi et 2.294 au 1er septembre. Le nombre de cas détectés en 24 heures est de 6.229 et le taux de positivité est à 1,4% (contre 2,6% début septembre).
La France a enregistré depuis le début de l'épidémie, début 2020, 116.371 décès, dont 89.556 à l'hôpital, et 63 au cours des dernières 24 heures.
Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 50.249.948 personnes ont reçu au moins une injection (soit 74,5% de la population totale) et 47.988.307 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet, soit 71,2% de la population totale, selon la Direction générale de la Santé.
Vendredi 24 Septembre 2021 - Crise Covid-19 : Castex, vigilant jusqu'au bout :
Ne lui dites pas que la crise du Covid est finie. Jean Castex vous fait immédiatement les gros yeux. Du haut de sa tour de contrôle de Matignon, le Premier ministre maintient la plus grande vigilance. En privé, il conseille de « digérer » la rentrée et d’attendre la fin du mois pour desserrer la vis. À chacun son rôle, good cop, bad cop… Ainsi va la gestion de la crise sanitaire depuis que l’ancien maire de Prades a succédé à Édouard Philippe, pour le plus grand bonheur d’Emmanuel Macron.
Moins pressé que le président d’alléger les contraintes, notamment le passe sanitaire, le chef du gouvernement préfère attendre que les résultats se consolident. Les chiffres de contamination baissent à vue d’oeil, et la moitié des départements est repassée sous la barre des 50 cas pour 100 000 habitants. Le Premier ministre considère le passe comme un outil encourageant la vaccination. Il pointe aussi les débuts poussifs de la campagne pour la troisième dose.
Le passe a, d’évidence, fait ses preuves. La France a franchi le cap des 50 millions de primo-vaccinés (sur les 58 millions ciblés). Les Français étaient antipasse, ils sont devenus accros, et les manifestants du samedi, totalement inaudibles, pour ne pas dire des « zinzins ». Sur ce front-là, la victoire de l’exécutif est totale. La patience d’Olivier Véran a payé. Plus de huit personnes sur dix adhèrent à la stratégie gouvernementale de vaccination. Jean Castex ne manque pas de souligner ce succès. « Les Français ont été finalement bien soignés, bien testés, bien vaccinés », s’enorgueillit-il. Dès lors, pourra-t-on bientôt tomber le masque ? Minute, papillon ! entonne-t-on à Matignon. On estime que cette mesure prophylactique devrait entrer dans les bonnes habitudes car elle aide à enrayer les maladies saisonnières.
Vendredi 24 Septembre 2021 - Les téléphones de 5 ministres, dont Jean-Michel Blanquer, infectés par le logiciel espion Pegasus :
Les téléphones d'au moins cinq ministres français et un diplomate rattaché à l'Elysée ont été infectés par le logiciel espion Pegasus, selon le site français Mediapart, une information confirmée vendredi à l'AFP par deux sources proches du dossier. Les téléphones ont été infectés en 2019 et 2020 et ont présenté des marqueurs d'infection par le logiciel espion commercialisé par la société israélienne NSO, lors de leur examen par les services de sécurité français, selon Mediapart.
Les ministres concernés sont Jean-Michel Blanquer (Education), Jacqueline Gourault (Cohésion des territoires, dépendant du ministère de l'Intérieur), Julien Denormandie (Agriculture depuis juillet 2020, Ville et Logement auparavant), Emmanuelle Wargon (Logement, Transition écologique auparavant), Sébastien Lecornu (Outre-mer). Un diplomate de la cellule diplomatique du palais de l'Elysée, travaillant avec le président Emmanuel Macron sur les sujets internationaux, est également concerné.
Aucune source officielle sollicitée par l'AFP n'a commenté ces informations, pas plus que NSO. Mais deux sources proches du dossier ayant requis l'anonymat ont confirmé à l'AFP la véracité de ces informations.
"Mon téléphone a fait partie de ceux qui ont été regardés par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, moi je n'ai pas encore de retour de l'enquête donc je ne peux rien confirmer à ce stade", a commenté au site du journal L'Opinion Emmanuelle Wargon, qui a précisé avoir changé de téléphone. "La ministre n'est pas dépositaire de secrets d'État donc on ne voit pas trop l'utilité de l'avoir écoutée", a déclaré par ailleurs son cabinet à l'AFP.
Une enquête publiée à partir du 18 juillet par un consortium de 17 médias internationaux a révélé que le logiciel Pegasus, conçu par l'entreprise israélienne NSO Group, aurait permis d'espionner les numéros d'au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d'entreprise de différents pays.
Ce travail journalistique se fonde sur une liste de 50.000 numéros de téléphone sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016, obtenue par l'organisation Forbidden Stories et Amnesty International. Plusieurs plaintes ont été déposées en France par des personnes se disant victimes du logiciel. Le Maroc a notamment été accusé d'avoir eu recours au logiciel, ce que Rabat a démenti, parlant d'"allégations mensongères et infondées" et enclenchant plusieurs procédures judiciaires en France, en Espagne et en Allemagne.
Vendredi 24 Septembre 2021 - Crack à Paris : les toxicomanes du quartier des jardins d'Eole ont été évacués :
Les toxicomanes du secteur des jardins d’Éole à Paris, actuel point de fixation des usagers du crack du nord-est parisien, ont été évacués vendredi matin par la police pour être regroupés un peu plus loin. Plusieurs cars ont été mobilisés pour emmener la cinquantaine de toxicomanes présents en bordure nord des jardins d'Eole, vers la place Auguste-Baron, a constaté un journaliste de l'AFP. Encadrée par un important dispositif policier, l'évacuation s'est déroulée dans le calme et achevée vers 11h30. "Une opération a lieu, visant à regrouper ces personnes aux abords de la place Auguste Baron, porte de la Villette, dans un secteur sans riverains aux abords immédiats", a indiqué dans un communiqué la préfecture de police.
"Sur mon instruction, la préfecture de police évacue ce matin les toxicomanes des secteurs des Jardins d’Éole et de Stalingrad. Le combat contre la drogue est un combat quotidien et j’ai entendu la colère des riverains", a aussi commenté sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "La fermeture des jardins d’Éole aux usagers de crack décidée par la mairie de Paris entraîne depuis début juillet des nuisances particulièrement élevées pour les riverains des rues Riquet et d'Aubervilliers, dans une configuration urbaine particulièrement inadaptée : rue étroite et passante, proximité immédiate d'habitations et d’écoles", a argumenté la préfecture de police.
Mi-mai, préfecture et mairie s'étaient accordées pour regrouper les toxicomanes dans le nord des jardins d'Eole, site historique de consommation, afin de soulager les riverains du secteur voisin de Stalingrad.
Mais fin juin, Anne Hidalgo avait décidé de mettre fin à cette situation provisoire en interdisant aux consommateurs de crack l'accès au parc, afin que les habitants en reprennent possession. La mairie avait promis l'ouverture d'un premier lieu de prise en charge spécialisé dans le crack avant l'automne et s'opposait à la solution temporaire, proposée par la préfecture de police (PP), de déplacer les toxicomanes vers la place Auguste-Baron.
Engagée dans une passe d'armes depuis plusieurs mois avec la PP, elle dit n'avoir pas été prévenue de l'évacuation de vendredi matin. "Je suis soulagé que ce quartier qui en a assez bavé puisse respirer un peu (...) Je ne suis pas totalement rassuré sur la suite des événements. On reconstitue de fait une nouvelle colline de crack un peu plus loin", a déclaré, sur place, le maire (PS) du XIXe arrondissement, François Dagnaud.
Vendredi 24 Septembre 2021 - Éruption du volcan aux Canaries : un nuage chargé de dioxyde de soufre survole la France :
D'après l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP), un nuage chargé de dioxyde de soufre survole le sud de la France après l'éruption du Cumbre Vieja, aux Canaries.
Le Cumbre Vieja continue de gronder sur l’île de Palma, en Espagne. Des colonnes de fumées noires de plusieurs centaines de mètres de haut continuaient de s'élever de ce volcan des Canaries, en éruption depuis près d’une semaine. Et cela devrait se poursuivre. Selon l'Institut volcanologique des Canaries (Involcan), l'éruption du Cumbre Vieja pourrait durer «entre 24 et 84 jours», avec à la clé d'importantes émanations de gaz et de fumées.
Résultat : un nuage chargé en dioxyde de soufre a atteint les côtes françaises selon Patrick Allard, directeur de recherche CNRS émérite à l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) et président de l’association internationale de volcanologie, qui s’est expliqué auprès du «Parisien». Ce gaz peut entraîner des irritations respiratoires ou aux yeux. «Mais dans le cas présent, vu la faible densité des particules et l’altitude du nuage, les risques pour la santé des Français sont quasi inexistants», affirme le quotidien.
Le nuage avait déjà atteint les côtes marocaines et la péninsule ibérique le 22 septembre dernier. D'après l'Institut, entre 6.000 et 11.500 tonnes de dioxyde de soufre sont recrachées quotidiennement dans l'atmosphère.
Vendredi 24 Septembre 2021 - Violences conjugales: La justice expérimente la réalité virtuelle contre la récidive :
La réalité virtuelle, pour "se mettre à la place de la victime": le ministère de la Justice lance une expérimentation pour lutter contre la récidive chez les hommes condamnés pour violence conjugale, a appris l'AFP vendredi auprès de la Chancellerie. Le dispositif, déjà testé en Espagne, prévoit une "immersion totale" grâce à un casque de réalité virtuelle dans l'histoire d'une famille, divisée en sept séquences, sur plusieurs années. Le spectateur se met tour à tour dans la peau de l'homme, de la femme, puis de leur enfant, dans différentes scènes de vie quotidienne.
Le scénario a été élaboré en lien avec des experts spécialisés en violence conjugale pour aborder différentes thématiques: emprise, violence psychologique, violence physique... "C'est une sorte de machine à empathie", qui permet de faire vivre les émotions ressenties par les victimes, et notamment "de faire comprendre la peur" à des hommes qui sont souvent dans le déni, explique Guillaume Clere, fondateur de la star-up Reverto, qui a collaboré avec le ministère pour ce projet. L’expérimentation doit commencer début octobre et durer un an à Lyon, Meaux (avec des personnes condamnées et suivies en milieu ouvert) et Villepinte (avec des détenus). "C'est un outil, un moyen d'ouvrir le dialogue", qui sera utilisé dans le cadre du travail fait avec les services d'insertion pénitentiaire qui suivent ces personnes, précise la Chancellerie.
Les hommes choisis, six à Villepinte, dix à Lyon et douze à Meaux, sont volontaires. "On a privilégié les profils qui ont le plus de chance de récidiver", précise la Chancellerie. Le projet sera évalué de manière indépendante, avant son éventuelle pérennisation. Il pourra également être utilisé comme outil pour former notamment magistrats et policiers à mieux appréhender les violences conjugales. Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti présentera ce projet dans la matinée à la cour d'appel de Poitiers, où il se rend à l'occasion du premier anniversaire du déploiement des bracelets anti-rapprochements en France.
Vendredi 24 Septembre 2021 - Recomptage des voix dans l'Arizona : l'avance de Joe Biden creusée face à Donald Trump :
Un nouveau recomptage des bulletins de vote demandé par Donald Trump a confirmé que Joe Biden avait bien remporté l'élection présidentielle dans l'Arizona, par une marge un peu plus grande qu'annoncée précédemment.
Dans un communiqué envoyé avant les résultats, Donald Trump fustigeait encore mercredi le «crime du siècle». Mais le recomptage des bulletins de vote dans le comté de Maricopa, le plus peuplé de l'Arizona, a bien confirmé la victoire de Joe Biden dans l'État jadis bastion républicain : Donald Trump a récolté 45 469 voix de moins que Joe Biden dans le secteur, soit... davantage que le résultat officiel avant ce recomptage, qui était de 45 109 (1 040 873 pour le démocrate contre 995 404 pour le président sortant). Les chiffres officiels doivent être publiés ce vendredi mais une première version a été publiée dans la presse américaine, locale comme nationale.
Depuis l'annonce des résultats, en novembre dernier, le milliardaire n'a cessé de crier à la fraude électorale, seule explication plausible selon lui de sa défaite. Le retard dans le rendu de cet audit, justifié par la pandémie de Covid-19, n'avait que fait accroître l'agacement de Donald Trump, dont certains proches et anciens collaborateurs ont été assignés à comparaître devant la commission d'enquête parlementaire sur l'invasion du Capitole du 6 janvier dernier, commise par certains de ses partisans. Les élus cherchent à obtenir des documents et les témoignages de Mark Meadows, l'ancien «chief of staff» de la Maison-Blanche, de son adjoint Dan Scavino ou encore de l'ancien conseiller et voix de l'extrême droite Steve Bannon. Ils espèrent également pouvoir reconstituer avec précision l'emploi du temps de Donald Trump le jour de l'invasion du Capitole, notamment car il avait donné un discours devant ses partisans quelques heures avant l'attaque. Certains soupçonnent une coordination entre des élus républicains, les organisateurs de cette manifestation et les émeutiers.
Vendredi 24 Septembre 2021 - Covid: nouveau record de décès quotidiens en Russie :
La Russie a enregistré vendredi un nouveau record de morts quotidiennes dues au Covid-19, la vaccination restant poussive et les mesures de confinement absentes malgré la vague du variant Delta qui frappe le pays depuis juin. Selon le bilan quotidien fourni par le centre de crise du gouvernement russe, 828 personnes sont mortes du nouveau coronavirus ces 24 dernières heures. Le précédent record de 820 morts avaient été atteint deux fois, les 23 septembre et 26 août 2021. La Russie est le pays le plus endeuillé d'Europe.
Au total, 202.273 personne ont péri des suites du Covid-19 depuis le début de la pandémie, selon une définition restrictive, donnée par le gouvernement, des décès dus au Covid-19. L'agence russe des statistiques Rosstat, qui a une définition plus large, faisait état de plus de 350.000 morts à la fin juillet 2021. Depuis juin, la Russie est frappée de plein fouet par le variant Delta du coronavirus, réputé plus contagieux, et ne parvient pas à enrayer sa progression. Le nombre de nouveaux cas atteignait vendredi 21.379. La vaccination, sur fond de défiance à l'égard des autorités, piétine depuis des mois malgré la conception de plusieurs vaccins nationaux. D'après un décompte du site Gogov seulement 28,4% de la population russe est totalement vaccinée à ce jour.
Les pouvoirs publics, pour préserver une économie atone depuis des années, refusent d'adopter des mesures sanitaires restrictives ou de confinement. Le port du masque, pourtant obligatoire, est très aléatoires dans les lieux publics et les consignes de distanciation rarement respectées. La ville de Moscou a admis cette semaine être confrontée à une deuxième flambée du variant Delta, après une première durant l'été. Les contaminations y ont bondi de 24% sur une semaine, et les hospitalisations de 15%. La présidence russe a une nouvelle fois exclu jeudi toute restriction d'ampleur, alors que depuis un confinement au printemps 2020 aucune mesure stricte n'a été imposée afin de protéger l'économie. Le président Vladimir Poutine, cas contact après l'apparition d'un important foyer épidémique de dizaines de malades au Kremlin, est à l'isolement depuis le début de la semaine dernière.
Vendredi 24 Septembre 2021 - Claude Chirac se souvient avec émotion de l'adieu du public à son père Jacques :
Voilà deux ans que Jacques Chirac s’est éteint. Dimanche, deux ans jour pour jour après son décès, France 2 va rediffuser un «Vivement dimanche» de novembre 2009 consacré à l’ex-chef de l’Etat. L’émission avait été diffusée une première fois le 29 novembre 2009, jour de l’anniversaire de Jacques Chirac qui fêtait ses 77 ans. Il s'agit de l’une de ses dernières apparitions télévisées.
A l’occasion de cette rediffusion, sa fille Claude s’est exprimée face à Michel Drucker. Très discrète, elle est revenue sur les obsèques de son père, marquées par un hommage aux Invalides où le public avait pu durant une journée et une nuit - les 29 et 30 septembre 2019- se recueillir sur son cercueil. Claude Chirac avait d’ailleurs fait une apparition dans la soirée, en compagnie de son époux Frédéric Salat-Barroux, pour aller remercier les badauds qui avaient fait des heures et des heures de queue pour faire leurs adieux à Jacques Chirac. Sur le canapé rouge de Michel Drucker, elle s'est souvenue de ce «moment tout à fait fondamental pour nous, pour ma mère, mon mari,mon fils, moi». «Chacune de ces personnes qui est venue, qui a fait la démarche de venir pour lui dire au revoir, nous a apporté une petite part de réconfort qui nous a vraiment aidé tous à surmonter ce moment (…) difficile, de souffrance», a déclaré Claude Chirac dans un extrait de l’émission diffusée par «C à Vous» jeudi.
«Grâce à toutes ces personnes qui sont venues spontanément, ça a été un moment moins difficile à surmonter et pour ma mère en particulier», a-t-elle ajouté. Elle a également donné des nouvelles de la santé de Bernadette Chirac qui, selon les mots de Michel Drucker, «va comme ça peut aller».
Durant cette interview Claude Chirac tient sur ses genoux un bichon frisé, baptisé Sumette, que le présentateur avait offert à Jacques Chirac lors du «Vivement dimanche» il y a douze ans. C'est un «chien qui a fait le bonheur de toutes ses dernières années, a expliqué Claude Chirac, qui l'a vraiment accompagné jusqu’à son dernier souffle et il a vraiment fait son bonheur».
Vendredi 24 Septembre 2021 - Figure des années Mitterrand, l'ex-ministre Paul Quilès est mort :
L'ex-ministre socialiste et figure des années Mitterrand est décédé vendredi matin à Paris à l'âge de 79 ans, a annoncé à l'AFP une de ses filles Emmanuelle Quilès. "Mon père s'est éteint ce (vendredi) matin à Paris. Il s'est battu jusqu'au bout comme il l'avait toujours fait dans sa vie pour les autres", a-t-elle ajouté.
Sa mort avait été annoncée par erreur mardi par le président du Conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond, et relayée par plusieurs médias, dont l'AFP.
Son ascension politique avait pris un véritable essor en 1981, quand il était devenu le directeur de la campagne présidentielle de François Mitterrand qui, en mai, accédait à l'Elysée. Il a notamment été ministre de l'Intérieur et de la Défense dans les années 1980 et 1990. Et il fut élu en 1997 président de la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, avant de présider l'année suivante la mission d'information parlementaire sur le rôle de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda. Il a été également pendant un quart de siècle maire de Cordes-sur-Ciel (Tarn), de 1995 à 2020, élu au premier tour lors de quatre mandats consécutifs. Il fut aussi député à plusieurs reprises, à Paris puis dans le Tarn, terre de Jean Jaurès, figure tutélaire de la gauche française.
Paul Quilès "était un homme engagé", a souligné l'ancien président François Hollande. "Il a servi l’Etat avec une grande compétence. Il défendait avec courage ses convictions, quitte à bousculer les idées reçues. Il avait une passion pour Cordes-sur-Ciel et pour le département de Jaurès", a-t-il ajouté. Il était un "infatigable républicain, fidèle compagnon du Président Mitterrand", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand.
"Paul Quilès était un ami. Socialiste avec des convictions profondes et un tempérament", a ajouté l'ancien Premier ministre et ex-ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. "Nous avions travaillé ensemble sur le Rwanda. Il demeurera un symbole de sincérité et de courage". "Toute sa vie, Paul Quilès aura servi la République, notamment à la tête du ministère de l’intérieur", a souligné le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Christophe Castaner, président du groupe La République En Marche à l'Assemblée nationale et ancien ministre de l'Intérieur a rendu hommage a un "grand serviteur de l’Etat, homme de gauche". "Ministre des Transports, il fit de la sécurité routière son combat. Les vies qu’il a sauvées se comptent par milliers. Il avait voué la sienne à la France", a indiqué le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. Paul Quilès fut "un brillant et dévoué homme d’Etat. Le Tarn et Cordes-sur-Ciel perdent un élu, un militant, pleinement engagé pour les territoires ruraux et la justice sociale", a réagi la présidente PS de la Région Occitanie Carole Delga.
Vendredi 24 Septembre 2021 - Carton d'audience pour Mélenchon et Zemmour sur BFMTV :
Le duel organisé par la chaîne d'information en continu a rassemblé 3,81 millions de téléspectateurs, la meilleure audience de la soirée, très loin devant France 2, qui consacrait une émission à Valérie Pécresse.
Le coup médiatique orchestré par BFMTV a payé : jeudi soir, le débat opposant Jean-Luc Mélenchon à Eric Zemmour a réuni 3,81 millions de téléspectateurs, soit 18,7% de part d'audience (PDA). C'est le plus grand succès de la soirée, devant la série «Fugueuse» sur TF1 et surtout, très au dessus de «Elysée 2022» sur France 2, consacré à Valérie Pécresse. L'émission, qui comportait une séance de débat face à Gérald Darmanin, n'a rassemblé que 1,05 million de personnes. Selon l'AFP, BFMTV réalise ainsi la deuxième meilleure audience de son histoire, derrière le débat organisé en avril 2017 entre les onze candidat à l'élection présidentielle, qui avait alors réuni 5,5 millions de téléspectateurs. Le débat de jeudi a en outre été regardé par 500 000 jeunes de 15 à 34 ans, a précisé BFMTV à l'AFP vendredi.
Ainsi que l'écrivait Paris Match avant le débat, c'est le patron de BFMTV, Marc-Olivier Fogiel, qui a eu l'idée de proposer le débat au député insoumis et au polémiste d'extrême droite, après un tweet de Mélenchon interpellant Marine Le Pen et Eric Zemmour. «On a topé le lundi. Mélenchon voulait une heure trente d’émission et Zemmour était prêt à débattre trois heures», avait confié le patron de BFMTV, ravi de son coup médiatique. Finalement, la joute verbale a duré 2 heures et 11 minutes.
Eric Zemmour, qui a de nouveau refusé jeudi soir de dire si il était candidat à l'élection présidentielle, sature l'espace médiatique depuis la rentrée. Bien que privé de ses émissions quotidiennes sur CNews suite à une décision du Conseil supérieur de l'audiovisuel, le journaliste est omniprésent, notamment pour promouvoir son dernier ouvrage, «La France n'a pas dit son dernier mot», qui profite largement de l'exposition de son auteur. En une semaine, près de 80 000 exemplaires ont été vendus.