Dimanche 12 Septembre 2021 - Le point du coronavirus le 11 septembre au soir :
La lente décrue du nombre de malades du Covid-19 hospitalisés et de ceux en soins critiques s'est poursuivie samedi, selon les chiffres publiés par Santé Publique France. 10.018 malades du Covid-19 sont actuellement hospitalisés, dont 322 nouvelles hospitalisations en 24 heures, contre 10.115 vendredi et 10.654 il y a une semaine. Les services de soins critiques qui accueillent les cas les plus graves comptent 2.131 malades du Covid, dont 91 nouveaux admis en 24 heures, contre 2.151 vendredi et 2.223 samedi dernier.
Les données sur sept jours, qui lissent les variations quotidiennes, sont également en baisse à 3.558 hospitalisations, dont 958 en soins critiques, contre respectivement 4.320 et 1.035 il y a une semaine. Côté contaminations, pour la deuxième journée consécutive, moins de 10.000 nouveaux cas ont été enregistrés en 24 heures, avec 9.601, contre 9.966 cas vendredi et 13.336 samedi dernier. Le taux de positivité, qui mesure la proportion des cas positifs sur le nombre de personnes testées, est en baisse à 2,2%
Le Covid-19 a tué 47 personnes à l'hôpital au cours des dernières 24h, portant le bilan total à 115.488 depuis le début de l'épidémie. Sur le front de la vaccination, 49.620.948 personnes ont reçu au moins une injection (soit 73,6% de la population totale) et 46.630.044 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 69,2% de la population totale), selon la DGS.
Dimanche 12 Septembre 2021 - Darmanin et les syndicats dénoncent la haine de la police après des propos injurieux à la Fête de l'Huma :
Gérald Darmanin et l'ensemble des syndicats de police ont dénoncé ce week-end les propos hostiles aux forces de l'ordre proférés lors d'un concert à la Fête de l'Humanité, qualifiés pèle-mêle de "honteux", "pitoyables" et "indécents".
Vendredi soir, des spectateurs qui assistaient à un concert du rappeur marseillais Soso Maness, ont repris en chœur avec lui "tout le monde, tout le monde déteste la police".
Le ministre de l'Intérieur s'en est offusqué dès le lendemain sur Twitter en disant "attendre" des "partis dits de gauche présents à la fête de l'Humanité une condamnation ferme des propos injurieux contre la police de la République". "La police est composée des enfants du peuple qui protègent au péril de leur vie nos concitoyens les plus modestes", a-t-il ajouté.
L'ensemble des syndicats de policiers, Alternative police (CFDT), Alliance, Synergies ou Unité SGP (FO) ont fustigé à l'unisson "la haine contre la police nationale". "Vous n'avez pas droit au silence quand l'extrémisme fait main basse sur la gauche"
Tous ont relevé la concomitance des propos et l'ouverture du procès des attentats du 13 novembre 2015 pour dénoncer, à l'instar de Synergie Officiers, leur "indécence" et leur côté "pitoyable". "Triste spectacle honteux et antirépublicain dans une fête où l'idée de respect et les valeurs de la République devraient prévaloir", a tweeté Alternative. "Détester la police, c'est salir ceux qui luttent contre le terrorisme aussi", a renchéri Alliance.
Dimanche 12 Septembre 2021 - Coronavirus: le gouvernement britannique renonce au passeport vaccinal :
Le gouvernement britannique a annoncé dimanche avoir renoncé à son projet d'introduire un passeport vaccinal pour accéder aux discothèques et autres endroits très fréquentés en Angleterre, le jugeant superflu en raison du succès de la campagne de vaccination contre le Covid-19. "Je n'ai jamais aimé l'idée de dire aux gens de devoir montrer leurs papiers (...) pour faire ce qui est simplement une activité courante", a déclaré le ministre de la Santé, Sajid Javid, sur la BBC. "Nous l'avons considéré comme il se doit, et tandis que nous devrions le garder en réserve comme une option potentielle, je suis ravi de dire que nous n'allons pas poursuivre avec notre projet de passeport vaccinal", a-t-il ajouté.
Ce revirement intervient alors que l'exécutif avait encore répété cette semaine son intention d'introduire fin septembre un certificat de vaccination pour entrer dans les stades ou discothèques, s'attirant de vives critiques du secteur de la nuit et de députés de la majorité conservatrice comme de l'opposition. Sajid Javid a estimé qu'une telle mesure n'était finalement pas nécessaire, malgré un nombre de cas quotidiens positifs autour de 40.000 ces derniers jours, compte tenu d'un taux élevé de vaccination au Royaume-Uni. Près de 81% de la population de plus de 16 ans a reçu deux doses. Chaque nation constitutive du pays étant compétente pour les restrictions anti-Covid, l'Ecosse a elle décidé d'introduire, dès le 1er octobre, un certificat de vaccination pour accéder aux discothèques et à certains événements, afin de freiner la hausse des cas attribuée à la rentrée scolaire.
Le Premier ministre Boris Johnson doit détailler, dans les prochains jours, son plan de bataille en matière de lutte contre le coronavirus pour la période hivernale. Selon la presse britannique, la vaccination de masse devrait en rester l'axe principal, avec le déploiement d'un programme de rappel et une décision sur l'éventuelle administration de vaccins aux jeunes âgés de 12 à 15 ans. Sajid Javid a également fait part de son intention de supprimer "dès que possible" l'obligation pour les voyageurs doublement vaccinés en provenance de certains pays de se soumettre à un coûteux test PCR de dépistage deux jours au plus tard après leur arrivée en Angleterre.
Dimanche 12 Septembre 2021 - Anne Hidalgo se déclare officiellement candidate à la présidentielle
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a officiellement annoncé dimanche à Rouen, en Seine-Maritime, sa candidature à la présidentielle. «Je veux que tous les enfants de France aient la même chance que celle qui m’a été donnée. Je suis candidate pour offrir un avenir à nos enfants, à tous nos enfants», a-t-elle déclaré.
C'est sur les quais de Seine à Rouen, ville dirigée par l'un de ses proches, le jeune maire socialiste Nicolas Mayer-Rossignol, qu'Anne Hidalgo a décidé de se lancer dans la course à l'Elysée. S'exprimant à côté des drapeaux français et européen, avec en fond la Seine et le 106, ancien hangar transformé en salle de concert, et ses deux grues jaunes, la maire de Paris a pris la parole dimanche à 10h45. «Chers Françaises, chers Français, dans cette belle cité de Rouen, ville d'histoire et de labeur, ville d'invention, de commerce et de culture, je viens vous parler de la France», a-t-elle introduit.
Après quelques mots de présentation de la ville qui l'accueille, son histoire, sa culture mais aussi le «terrible accident de l'usine Lubrizol» en 2019, elle a résumé son parcours personnel. «Moi une femme française, née en Espagne, arrivée dans notre pays à l'âge de 2 ans, élevée à Lyon dans un quartier attachant, un quartier populaire et aujourd'hui sur ce port de Rouen, je pense à mon père qui fut ouvrier sur le chantier naval de Cadix (Espagne), je pense aussi à ma mère couturière. Ils ont fait le choix de la France pour offrir une éducation et un avenir à ma soeur et à moi».
Elle a évoqué aussi son grand-père paternel «républicain espagnol condamné à mort par un tribunal militaire franquiste». «Il a connu la douleur de l'exil puis de la prison et il a transmis à mon père l'amour de la France pays des libertés, de la République et de Victor Hugo», a-t-elle poursuivi. Devenue française «par choix à l'âge de 14 ans», elle a également confié à l'assistance «garder toujours près d'(elle) , (son) décret de naturalisation comme ce symbole de (son) adhésion à notre République française. Liberté, égalité, fraternité, quelle devise magnifique, quelle belle promesse».
Dimanche 12 Septembre 2021 - Marine Le Pen affirme que la présidentielle sera "un choix de civilisation" :
L'élection présidentielle sera "un choix de civilisation", a affirmé dimanche Marine Le Pen, à Fréjus (Var), dans un discours de rentrée aux accents identitaires, allusion au polémiste et potentiel candidat Eric Zemmour, en se faisant l'avocate des "libertés" à vivre "comme des Français".
La présidentielle en 2022 "ne sera pas seulement un choix de société, comme ont pu l'être les précédents scrutins, ce sera un choix de civilisation", a déclaré la candidate à l'Elysée et présidente du RN, devant quelque 900 militants réunis dans le théâtre romain de la ville, qui scandaient régulièrement "Marine présidente".
"Il n'y aura que deux alternatives" en 2022, "soit la dilution de la France par déconstruction et submersion (migratoire), soit le sursaut salutaire qui fera entrer la France dans le troisième millénaire autour de l'idée de Nation", a ajouté Marine Le Pen, dans une allusion à la théorie du "grand remplacement" (de la population européenne par une population immigrée) vantée par Eric Zemmour mais dont elle ne partage pas l'aspect complotiste. "Nous arrivons à un carrefour dont une voie conduit à l'abîme et l'autre au sommet", a dit la candidate qui est en désaccord avec le "pessimisme" d'Eric Zemmour.
"En France, les Français ont le droit de vivre comme des Français. Les délinquants seront mis hors d'état de nuire, les délinquants français en prison, les étrangers dans l'avion", a-t-elle dit, en promettant aussi un projet de loi sur l'immigration, qu'elle présentera début octobre, qui sera soumis à référendum si elle est élue à l'Elysée. Se présentant comme la "présidente des libertés françaises", elle a proposé "la gratuité des trains", pour les étudiants et les jeunes travailleurs, en dehors de heures de pointe.
Marine Le Pen s'est attaquée au pass sanitaire, qui représente une "atteinte disproportionnée à la liberté", même si nous "ne sommes pas contre la vaccination" contre le Covid-19. Elle a aussi fustigé la "dictature" de l'Union européenne en promettant de "graver" dans la Constitution, après référendum, la supériorité du droit français sur le droit international. "Les décisions internationales contraires à un principe constitutionnel resteront simplement inappliquées".
Dimanche 12 Septembre 2021 - Présidentielle : Eric Zemmour "n'a pas peur" d'être éventuellement candidat à l'Elysée :
Eric Zemmour a affirmé samedi soir sur France qu'il "n'avait pas peur" d'être éventuellement candidat à la présidentielle et qu'il en avait "envie", mais qu'il voulait "choisir son moment" pour annoncer sa décision. "Je n'ai pas peur (d'être candidat). Simplement je veux choisir mon moment", a déclaré face à Laurent Ruquier et Lea Salamé le polémiste, qui multiplie les signaux d'une candidature et va prochainement "échanger avec les Français" autour de la promotion d'un nouvel essai politique.
"Pour l'instant je ne suis pas candidat, (...) quand je déciderai d'être candidat je viendrai et je dirai 'je suis candidat'", a-t-il ajouté. "Je réfléchis". Mais "j'ai envie parce que je pense que la France est dans un état absolument lamentable, que la France que j'aime, que j'ai aimée, est en train de disparaitre, et je n'ai pas du tout envie de cela", a poursuivi l'éditorialiste, qui soutient la théorie complotiste du "grand remplacement" (de la population européenne par une population immigrée, ndlr) et estime qu'"appeler son enfant Mohamed, c'est coloniser la France".
"Si j'y vais, ce n'est pas un chien dans un jeu de quille que je veux être. C'est imposer mes thèmes. Je pense que la présidentielle se joue autour d'une idée, d'une question, et qu'il faut imposer sa question et avoir la réponse", a-t-il encore expliqué.
Mais s'il ne se présente pas, Eric Zemmour a dit qu'il ne "soutiendrai personne". "Mon camp c'est le RPR, c'est-à-dire le gaullisme. LR n'est plus le RPR, LR s'est vendu aux centristes", a-t-il affirmé.
Quant à Marine Le Pen, "elle ne gagnera jamais" après son échec aux régionales, et "je ne trouve pas qu'elle ait progressé" depuis la dernière présidentielle, marquée par son débat raté face à Emmanuel Macron, a ajouté le polémiste. "Voter Marine Le Pen, c'est voter Emmanuel Macron".
Dimanche 12 Septembre 2021 - Le producteur Gérard Louvin et son mari visés par une nouvelle enquête pour "viols sur mineurs" :
Déjà visés par une enquête pour "viols sur mineurs", le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari Daniel Moyne font l'objet de nouvelles investigations après un témoignage indirect les accusant de tourisme sexuel au Brésil en 2004, ce qu'ils contestent. Cette nouvelle enquête a été ouverte début août, également pour "viols sur mineurs", et les investigations ont été confiées à la Brigade de protection des mineurs (BPM), a indiqué samedi le parquet de Paris, confirmant une information du Parisien. Me Céline Bekerman, qui défend M. Moyne, a qualifié d'"abracadabrante" l'ouverture de l'enquête. "Il ne s'agit plus de justice mais d'un acharnement qu'aucun élément ne justifie", a-t-elle estimé.
L'avocat de M. Louvin, Me Christophe Ayela, a pour sa part annoncé qu'il déposerait dès lundi une plainte pour dénonciation calomnieuse contre ce couple, ainsi qu'une autre pour violation du secret de l'enquête contre le Parisien. "On ne salit pas les gens comme ça", a-t-il déclaré, affirmant que "la tentative d'extorsion", selon lui, d'Olivier A., le neveu de M. Louvin qui a accusé d'inceste son oncle et son compagnon dans une plainte et qui fait lui-même l'objet d'une enquête pour "chantage", avait déclenché "moults convoitises et calomnies".
"Au printemps, un couple ayant résidé à Rio de Janeiro entre 1999 et 2009 a communiqué à la justice une attestation dans laquelle il affirme avoir eu connaissance de l'organisation par les deux hommes de 'parties sexuelles payantes' avec des mineurs des favelas", raconte le Parisien. "Les deux témoins font essentiellement référence à une soirée qui aurait été organisée lors du réveillon de fin 2004. Une 'partie sexuelle payante' à laquelle ils n'ont pas assisté mais qui, selon leurs dires, leur aurait été rapportée par l'animateur vedette Julien Courbet et son épouse", poursuit-il.
Selon le couple ayant dénoncé les faits, Julien Courbet, qui était venu dîner chez eux le lendemain des faits, se serait dit "choqué" de l'ambiance à cette soirée, organisée dans un hôtel de luxe de Copacabana. "C'est complètement faux, M. Courbet n'a jamais été témoin de quoi que ce soit", a déclaré à l'AFP son avocate, Me Sylvie Noachovitch. Si ça avait été le cas, "il l'aurait immédiatement dénoncé au procureur de Paris", a-t-elle assuré, indiquant qu'elle déposerait une plainte pour diffamation contre le couple. Ce couple a été auditionné le 12 août "par visioconférence par une policière de la brigade de protection des mineurs" et a "confirmé ses accusations écrites", selon le Parisien.
Dimanche 12 Septembre 2021 - Michelle Obama, son triste souvenir du 11-Septembre avec ses filles Malia et Sasha :
Michelle Obama était présente samedi aux commémorations du 11-Septembre à New York. Entourée de son mari Barack Obama, de l’ancien président Bill Clinton et son épouse Hillary Clinton, et de Joe et Jill Biden, elle a honoré la mémoire des victimes tuées tragiquement lors des attaques qui ont changé le monde. Sur Instagram, l’ancienne Première dame a partagé son souvenir de ce jour funeste, passé avec ses filles Malia et Sasha depuis Chicago. «J’ai passé la matinée du 11 septembre 2001 avec mes filles à Chicago. C’était le premier jour d’école maternelle pour Malia, je me souviens avec pris une photo d’elle, l’avoir laissée pour la toute première fois, et avoir ressenti ce chagrin dans ma poitrine de devoir me séparer de mon bébé. J’ai attaché Sasha, qui venait de naître, à son siège auto et je me dirigeais vers la maison lorsque j’ai entendu la nouvelle à la radio», a-t-elle écrit. Elle se rappelle de ce sentiment «incertain, d’angoisse immédiate», «que se passait-il ? Le monde venait-il de changer ? Quel future est-ce que nos petites filles allaient connaître ?»
«Chacun de nous, si nous étions assez vieux à l'époque, a vécu sa propre histoire ce jour-là. C'est un instantané - une capsule temporelle. Pour ceux qui ont perdu des êtres chers, c'est particulièrement douloureux à revivre. Mon cœur va à tous ceux pour qui ce n'était pas seulement une tragédie nationale, mais une tragédie personnelle», a encore commenté Michelle Obama. Elle conclut : «Alors aujourd'hui, j'espère que vous prendrez un moment supplémentaire pour faire votre deuil, pour réfléchir et surtout, pour vous souvenir. C'est à nous tous de nous assurer que nous honorons tous ces souvenirs qui reviennent précipitamment en vivant des vies qui reflètent non seulement le traumatisme de cette journée, mais aussi le meilleur qui a été exposé : notre gentillesse et notre compassion, notre courage et résilience. Ce sont les valeurs qui nous ont portés il y a vingt ans. Et j'espère qu'elles pourront tous nous guider, pas seulement lors d'un anniversaire comme celui-ci, mais chaque jour.»
Dimanche 12 Septembre 2021 - Une note déclassifiée du FBI évoque une implication saoudienne dans le 11-Septembre :
Le gouvernement américain a déclassifié samedi une note du FBI qui renforce les soupçons d'implication de Ryad dans les attentats du 11 septembre 2001 commis par Al-Qaïda, sans toutefois fournir les preuves qu'espéraient les familles des victimes poursuivant l'Arabie saoudite en justice. Parmi les 19 pirates de l'air qui ont détourné quatre avions de ligne, dont deux ont été projetés dans les tours jumelles du World Trade Center faisant près de 3.000 morts, 15 étaient des ressortissants saoudiens.
La note qui vient d'être déclassifiée à l'occasion du vingtième anniversaire du 11-Septembre, datée du 4 avril 2016, insiste sur les liens entre Omar al-Bayoumi, un agent saoudien présumé qui était installé en Californie, et deux hommes qui feront partie des pirates de l'air, Nawaf al-Hazmi et Khalid al-Mihdhar, auxquels il a été soupçonné d'apporter une aide logistique. Le document, qui se fonde sur des entretiens réalisés en 2009 et 2015 avec une source dont l'identité est classée, détaille les contacts et les rencontres d'Omar al-Bayoumi avec Nawafal-Hazmi et Khalid al-Mihdhar, tous deux arrivés en Californie en 2000 avant les attentats.
Il montre également des liens encore plus forts que ceux déjà connus entre ces deux hommes et Fahad al-Thumairy, imam conservateur d'une mosquée de Los Angeles et diplomate accrédité au consulat saoudien à la fin des années 1990. Selon le document, des numéros de téléphone associés avec la source montrent des contacts avec un certain nombre de personnes qui ont aidé Nawaf al-Hazmi et Khalid al-Mihdhar, dont Omar al-Bayoumi et Fahad al-Thumairy et y compris la source elle-même. La source a indiqué au FBI que al-Bayoumi, par delà son statut officiel d'étudiant, occupait "un rang très élevé" au consulat saoudien. "L'aide de Bayoumi à Hamzi et Midha comprenait des traductions, des voyages, du logement et du financement", selon la note.
L'épouse de la source a déclaré que al-Bayoumi parlait souvent de "jihad", poursuit le document. La note établit également d'autres liens, via des rencontres, conversations téléphoniques ou autres communications, entre al-Bayoumi et Thumairy avec l'Américano-yéménite Anouar al-Aulaqi, propagandiste d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) tué par des drones américains au Yémen en septembre 2011. Toutefois, le document publié a été copieusement expurgé et n'offre pas de lien direct entre le gouvernement saoudien et les pirates de l'air. Il a été déclassifié après des pressions exercées sur le président américain Joe Biden par des familles de victimes qui poursuivent l'Arabie saoudite pour complicité dans l'organisation des attentats.
Trois administrations successives ont refusé de déclassifier et publier des documents sur les attentats et ont été accusées de vouloir protéger l'alliance historique entre Washington et Ryad. La monarchie pétrolière sunnite a toujours nié la moindre implication dans les attentats du 11 septembre 2001 et elle a été lavée de tout soupçon par une commission d'enquête américaine en 2004. Jim Kreindler, l'un des principaux avocats impliqué dans les poursuites des familles de victimes contre l'Arabie saoudite, a estimé que la note déclassifiée en validait l'argument-clef portant sur le soutien du gouvernement saoudien aux pirates de l'air.
Dimanche 12 Septembre 2021 - Edouard Philippe apporte son "soutien complet" à Emmanuel Macron pour la présidentielle 2022 :
L'ex-Premier ministre a officialisé dimanche ses choix pour la présidentielle de 2022. Il soutiendra Emmanuel Macron, qui est «fait d’un métal dont (il) ne voit pas beaucoup la trace dans tous ceux qui sont candidats aujourd’hui».
«Je vais dire les choses le plus clairement possible : pour l’élection présidentielle de 2022 je soutiendrai le président de la République». Ni esquive, ni ambiguïté comme en avril dernier sur le plateau de Laurent Delahousse. Edouard Philippe a officialisé dimanche ses choix pour la présidentielle 2022. «Je pense, j’espère, qu’il sera candidat», a-t-il poursuivi avant de détailler les trois raisons qui ont guidé son choix.
La première raison est «la loyauté et la cohérence», a avancé la personnalité politique préférée des Français, interviewée par Audrey Crespo-Mara, dans «Sept à huit». «La loyauté à l’homme, ça compte, en tous cas pour moi ça compte». Quant à la cohérence, il a développé : «Pendant trois ans, j’ai été son Premier ministre je me suis démené pour essayer de mettre en œuvre les engagements qu’il avait pris devant les Français, je ne vois pas comment aujourd’hui je pourrais - d’ailleurs j’en ai aucune envie - dire "ce n’est pas comme ça qu’il fallait faire", "ah si on avait fait autrement"».
La deuxième raison réside dans la personnalité d’Emmanuel Macron. «Pendant trois ans à Matignon j’ai approché - beaucoup plus que ça n’avait été le cas dans tout le reste de ma vie - la présidence de la République et le président de la République. J’ai vu combien cette mission, ce mandat était incroyablement difficile. Je pense qu’Emmanuel Macron est fait d’un métal dont je ne vois pas beaucoup la trace dans tous ceux qui sont candidats aujourd’hui à l’élection présidentielle». Enfin, le maire du Havre est séduit par «les engagements, la philosophie qui était celle du président de la République en 2017, de réformes, de dépassement, d’audace, de transformation de la France pour raffermir sa puissance, pour essayer d’éviter les faiblesses de demain et corriger celles d’aujourd'hui. Des réformes qui allaient dans le bons sens qu’il faut accentuer, les reprendre à bien des égards, si on veut raffermir la puissance de notre pays». Pour ces trois raisons, il promet un «soutien complet».
L’ex-chef du gouvernement - qui a retrouvé pour sa rentrée fin août à Fontainebleau une quarantaine de maires de droite et centre droit et devrait lancer début octobre au Havre avec eux un mouvement politique- vise-t-il l’échéance 2027? « Parler de 2027 est à la fois déplacé et absurde», a-t-il d’abord balayé. «Si, comme je l’espère, le président de la République demain est élu, il aura besoin d’une nouvelle majorité et moi je veux participer à la constitution de cette nouvelle majorité, de cette nouvelle offre politique. Je ne demande pas une place (…) Ce qui m’intéresserait c’est qu’on essaye de réfléchir à la France qu’on veut construire à l’horizon 2025/ 2050».
Il n’exclut pas de revenir un jour dans la politique nationale, il en serait d'ailleurs «heureux». Il ne se définit pas comme «impatient» et médite une leçon apprise : «Quand on veut servir son pays, il n’est pas inutile de s’y préparer, intellectuellement, politiquement, avant d’essayer de donner le meilleur de soi-même. Cela me paraît indispensable.»