Samedi 11 Septembre 2021 - Le point du coronavirus le 10 septembre au soir :
Passé sous la barre des 10.000, le nombre de contaminations au Covid-19 poursuit sa lente décrue, tandis que les hospitalisations liées à la maladie restent contenues, selon les chiffres de Santé publique France publiés vendredi. Au total, 9.966 cas de contamination ont été enregistrés en 24 heures, contre plus de 10.900 jeudi et plus de 12.800 mercredi. A titre de comparaison, on recensait plus de 13.400 nouveaux cas vendredi dernier. Le taux de positivité, qui mesure la proportion des cas positifs sur le nombre de personnes testées, restait stable vendredi par rapport à la veille, à 2,3%, contre 2,6% il y a une semaine.
Dans les hôpitaux, 10.115 patients atteints du Covid sont actuellement pris en charge (contre 10.323 jeudi), dont 2.151 dans les services de soins critiques (2.195 la veille), qui accueillent les cas les plus graves. Les données sur sept jours, qui lissent les variations quotidiennes, indiquent aussi une légère décrue, avec 3.651 hospitalisations, dont 986 admissions en soins critiques, contre respectivement 4.358 et 1.035 vendredi dernier.
Le Covid-19 a tué 81 personnes au cours des dernières 24h (104 jeudi), portant le bilan total à 115.442 depuis le début de l'épidémie.
Sur le front de la vaccination, 49.540.420 personnes ont reçu au moins une injection (soit 73,5% de la population totale) et 46.428.107 personnes ont désormais un "schéma vaccinal complet" (soit deux doses, soit une seule pour les personnes déjà infectées par le Covid ou ont reçu le vaccin Johnson), ce qui représente 68,9% de la population totale, selon la DGS.
Samedi 11 Septembre 2021 - La droite d’Edouard Philippe :
L’ancien Premier ministre Edouard Philippe se livre au journaliste de « Valeurs Atuelles » Tugdual Denis. Le maire du Havre a accepté de se confier dans un livre* au directeur adjoint de l’hebdomadaire sur sa relation avec Emmanuel Macron, ses valeurs, son parcours, son avenir et sa définition de la droite.
On sourira à la forfanterie du titre, « La vérité sur Edouard Philippe », qui en dit long sur l’ambition de son auteur, le journaliste et directeur adjoint de « Valeurs actuelles », Tugdual Denis, auteur l’an dernier d’un – déjà !- « La vérité sur le mystère Fillon ». De vérité, avec une majuscule, il y en a peu dans ce livre alerte, qu’on referme sans avoir levé les secrets, ni assoupli les raideurs, de l’ancien Premier ministre, aujourd’hui maire du Havre. Mais - et c’est l’intérêt de cette entreprise – voici qu’au fil des confidences, obtenues par l’empathique portraitiste, qu’Edouard Philippe s’y incarne et, à sa façon s’y livre.
Reconnaissant à la boxe de lui avoir enseigné à délier son corps, amoureux de la Sicile et de sa femme Edith, dévoreur de livres d’histoires et passionné par Alexandre Le Grand, l’ancien chef du Gouvernement, qui n’aura vu en trois ans qu’une dizaine de fois en tête à tête Emmanuel Macron, n’y fait par ailleurs guère mystère de ses ambitions : « Si un jour je suis élu, c’est moi qui fixerai le cap, croyez-moi», confiant en outre que ses enfants lui ont interdit de penser à candidater à la mairie de Paris, mais que nul veto familial ne s’opposerait à ce qu’il brigue l’Elysée. Au cœur de ce livre, peu féroce, un tacle. « Il n’y a qu’au suffrage censitaire qu’il pourrait être élu Président », dit de lui Camille Pascal, aujourd’hui plume de Jean Castex.
Samedi 11 Septembre 2021 - La Lanterne, jardin secret de la République :
Cette élégante gentilhommière, où Premiers ministres puis présidents oublient le protocole, doit son surnom de Lanterne aux 36 fenêtres qui y laissent pénétrer la lumière. Contrairement à l’Élysée ou à Brégançon, aucun photographe ne l’avait visité… jusqu’à Ambroise Tézenas, coauteur du livre «Résidences présidentielles», à paraître le 15 septembre. Bienvenue dans le domaine le plus secret de l’État.
L’Histoire est facétieuse. C’est au fond du parc de Versailles, lieu de tant de tumultes pour la royauté, que la République cache son jardin secret. Seul palais présidentiel qui n’ouvre jamais ses portes pour les Journées du patrimoine : la Lanterne. Le nom résonne comme un slogan révolutionnaire. Cet endroit a d’abord été alloué aux Premiers ministres avant que Nicolas Sarkozy ne se l’arroge. Depuis, ni François Hollande ni Emmanuel Macron ne sont revenus en arrière. Dans l’histoire de leurs trois présidences, pourtant si différentes, la Lanterne tient une place identique, celle de la maison de famille. Et, parfois, de ses secrets.
Le voyageur qui emprunte la route de Saint-Cyr, à moins d’une demi-heure de Paris, n’en aperçoit guère que le grand portail de fer, orné de majestueuses têtes de cerfs, au bout d’une allée de 200 mètres. Derrière, protégé par de hauts murs, le « pavillon des transparences », illuminé de soleil grâce à ses 36 portes-fenêtres. Edifié deux ans avant la Révolution par le prince de Poix, député aux états généraux, le pavillon de chasse est vendu comme bien national en 1794, avant d’être racheté par Louis XVIII. Un siècle et demi d’existence mouvementée plus tard, le général de Gaulle renonce à s’y installer, inquiet du symbole. Le parc de 4 hectares ouvre par une porte dérobée (mais surveillée par une caméra) sur celui du château. Une trace au sol rappelle que l’enclos de l’éléphant s’élevait ici, derrière la fameuse ménagerie de Louis XIV. Des éléphants, il y en a eu depuis. Comme des fauves, d’ailleurs. Tous ceux de la Ve République.
Les Macron s’y rendent presque chaque week-end et peuvent y recevoir en toute tranquillité enfants et petits-enfants
Samedi 11 Septembre 2021 - "Ce moment nous a transformés" : Jill Biden se souvient du 11-Septembre 2001 :
Dans un témoignage exclusif adressé à «People», la Première dame Jill Biden raconte comment elle a vécu le 11-Septembre 2001, dont on commémore ce samedi le tragique anniversaire.
Comme la majorité des gens dans le monde, Jill Biden se souvient parfaitement ce qu’elle faisait au moment des attentats du 11-Septembre. Professeure au Delaware Technical Community College, elle s’est levée ce jour-là pour aller courir, comme tous les matins. La journée commençait calmement pour elle, son mari, Joe Biden, alors sénateur dans le Deleware, était à Washington et leur fille Ashley étudiait loin à l’université. Elle se préparait à aller donner son cours d’anglais ce matin-là lorsqu’elle a vu les premières informations concernant un avion qui aurait percuté l’une des tours du World Trade Center. Jill Biden a immédiatement appelé son mari. «Oh mon dieu, oh mon dieu, oh mon dieu», a-t-elle dit au bout du fil, alors qu’elle venait de voir en direct le deuxième appareil percuter l’autre tour jumelle
Sous le choc, la future First Lady est quand même allée travailler. Mais comme elle pouvait s’y attendre, elle s’est retrouvée face à une classe dans le même état de détresse qu’elle. Aussitôt son cours terminé, elle a appelé sa petite sœur Bonnie, hôtesse de l’air qui connaissait plusieurs des victimes du vol 93, qui s’est écrasé en Pennsylvanie après que les passagers ont réussi à neutraliser les terroristes à bord. Après l’attaque du World Trade Center, celle du Pentagone, cet avion aurait dû s’écraser sur le Capitole.
«A 8 heures 46, le 11 septembre 2001, nos souvenirs ont été divisés en "avant" et "après". Ce moment nous a tous transformés d’une certaine manière», commente Jill Biden dans un témoignage exclusif adressé au magazine «People». «Il y a 20 ans, par notre expérience partagée de choc, de deuil, de résolution et ensuite d’unité, nous avons pu compter sur les uns et les autres, réalisant que nous sommes plus forts ensemble que séparés. Cela peut être difficile de démêler le sens de la perte et de la tragédie, lorsque rien ne semble clair et que nous voulons juste une minute de plus comme avant. Nos sentiments ne suivent jamais une ligne droite. Pourtant, alors que nous nous souvenons de ceux que nous avons perdu à cause des attentats du 11-Septembre, et contemplons notre monde changé depuis, puissions-nous honorer leurs vies et leur héritage en allant à nouveau l'un vers l'autre dans l'unité, reconnaissant que nos similitudes sont infinies et nos différences précieuses», ajoute-t-elle.
Samedi 11 Septembre 2021 - 11-Septembre : Dans un message vidéo, Joe Biden appelle à l'unité, "notre plus grande force" :
Joe Biden a appelé vendredi les Américains à l'unité, "notre plus grande force", dans un message vidéo publié vendredi, à la veille de la commémoration des vingt ans du 11-Septembre.
"C'est pour moi la leçon centrale du 11-Septembre. C'est que lorsque nous sommes les plus vulnérables (...), l'unité est notre plus grande force", déclare le président américain, filmé à la Maison Blanche, dans un message d'un peu plus de six minutes.
Joe Biden et son épouse Jill se rendent samedi sur les trois lieux emblématiques des attentats du 11 septembre 2001: à New York, sur le site du Pentagone et en Pennsylvanie, où s'est écrasé un avion détourné par des jihadistes il y a vingt ans. Mais il n'est pas prévu que le président, très critiqué pour sa gestion du retrait d'Afghanistan et qui peine à endiguer la pandémie de Covid-19, prenne la parole en public lors des cérémonies prévues.
"L'unité ne veut pas dire que nous devons tous croire la même chose, mais il est essentiel que nous nous respections, et que nous ayons foi les uns dans les autres", a encore dit Joe Biden dans son message vidéo à une Amérique profondément divisée.
Samedi 11 Septembre 2021 - Le "New York Times" révèle une bavure après la mort d'un Afghan tué par un tir américain :
Le «New York Times» révèle une bavure qui vient marquer encore un peu plus le départ chaotique des forces américaines d’Afghanistan. D’après le quotidien américain, un civil afghan aurait été tué par un tir américain, pris par erreur pour un combattant de l’Etat islamique. Selon le journal, Zemari Ahmadi était en fait employé depuis 14 ans comme ingénieur technicien en Afghanistan pour le groupe caritatif Nutrition and Education International basé à Pasadena, en Californie, qui apporte de la nourriture aux Afghans. Le groupe pour lequel il travaillait avait même déposé une demande officielle pour qu’il puisse être accueilli en tant que réfugié aux Etats-Unis. Le 29 août, lui et neuf membres de sa famille, dont sept enfants, ont été tués dans un bombardement, à la veille du dernier départ des soldats américains de Kaboul, a raconté son frère au «New York Times».
Sur les images de vidéosurveillances prises sur son lieu de travail et publiées par le journal, l’homme est filmé en train de remplir des bidons d’eau avant de rentrer chez lui. Il se trouve également avec des collègues qui transportent des ordinateurs, raison pour laquelle, selon le journal, l’armée a commencé à surveiller la Toyota Corolla dans laquelle se trouvaient, selon les autorités, des colis soigneusement emballés.
Pour l’armée, l’homme de 43 ans serait en fait allé dans un repère de Daech le matin de sa mort. Mais ses collègues ont affirmé au «New York Times» qu’il ne s’agissait que d’une journée des plus classiques pour lui et qu’aucun d’entre eux n’a mis d’explosifs dans le coffre de la voiture, contrairement à ce que soupçonne l’armée. Considérant cependant que l’homme représentait une «menace imminente», le Pentagone a tiré un missile Hellfire sur sa voiture.
Christoph Koettl, le journaliste qui a réalisé l’enquête, affirme que l’armée – qui n’avait que très peu d’informations sur Zemari Ahmadi – ne savait pas que le véhicule se trouvait près de son domicile, tuant le reste de ses proches. Le «New York Times» rapporte que les opérateurs de drones ne surveillaient en effet pas la maison de Zemari Ahmadi avant la frappe aérienne, mais ont suivi ce qu'ils pensaient être son véhicule pendant la journée. Le journal note qu'après la frappe américaine, des militants de l'Etat islamique ont utilisé une Toyota Corolla blanche – le même modèle que la voiture d'Ahmadi – pour lancer des missiles à l'aéroport de Kaboul.
Samedi 11 Septembre 2021 - Le télétravail rebat les cartes de l'immobilier :
Si la crise sanitaire a modifié durablement des comportements, c’est bien dans le rapport au travail. Parmi les salariés, le télétravail, souvent instauré dans l’improvisation lors du premier confinement, fait la quasi-unanimité. Ils sont en effet 98% à déclarer vouloir poursuivre ce mode d’organisation, d’après une large étude de l’UGICT-CGT menée avec l’appui de la Dares. Ce plébiscite survient alors que, dans son dernier protocole sanitaire, l’État a levé l’obligation faite aux entreprises de prévoir un nombre minimal de jours hors du bureau. Cet assouplissement ne signe pas la fin du travail à distance. Les accords négociés à ce sujet avec les partenaires sociaux, sur la base de l’accord national interprofessionnel de l’automne dernier, sont de plus en plus nombreux. Entre janvier et août, 1749 accords ont déjà été conclus après 1980 déposés en 2020, selon la Direction générale du travail. Et 22% des salariés travaillaient fin juillet dans une entreprise ayant mis en place au moins un jour hebdomadaire de télétravail, particulièrement dans les grandes structures, relève la Dares.
Ce changement conduit les entreprises à se réorganiser. Elles développent les bureaux partagés (flex office), tentant dans le même temps d’économiser des mètres carrés –l’immobilier est souvent leur deuxième poste de dépenses après la masse salariale. Chez Nexity, le directeur général délégué chargé des services, Jean-Claude Bassien, remarque : «Il y aura un avant et un après-Covid. Le nombre d’appels d’offres sur les réaménagements de bureaux et d’annonces de sous-locations augmente. Les entreprises, contraintes par leur bail, se laissent aussi le temps de mesurer l’impact des réorganisations sur leur productivité avant de revoir leur stratégie immobilière.»
Le marché de l’immobilier de bureaux continue à souffrir de la crise. Magali Marton, directrice des études de Cushman & Wakefield, acteur du conseil immobilier aux entreprises, analyse : «Nous sortons de la période noire de 2020. Mais avec 1 million de mètres carrés placés entre janvier et août en Île-de-France, c’est-à-dire loués ou acquis, il nous manque 30% du volume d’une année pré-Covid. Va-t-on les retrouver un jour?» Ce climat d’incertitude a aussi grippé les investissements, en recul de 35% au premier semestre par rapport à la même période en 2020, calcule ImmoStat. Avec ses grandes superficies –le segment le plus affecté– et une offre accrue par la livraison de nouvelles tours, la Défense devrait être confrontée à un taux de vacance de près de 20% fin 2021 contre 10% fin 2020, selon Cushman & Wakefield.
Samedi 11 Septembre 2021 - 11-Septembre : "Nous n'oublierons jamais", tweete Emmanuel Macron :
Pour les 20 ans des attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis, Emmanuel Macron a publié sur Twitter une vidéo d'un drapeau américain trônant sur le perron de l'Elysée. "Nous n'oublierons jamais. Nous combattrons toujours pour la liberté", a-t-il écrit.
"Nous n'oublierons jamais. Nous combattrons toujours pour la liberté", twitte samedi Emmanuel Macron pour les 20 ans des attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis, avec une vidéo d'un drapeau américain trônant sur le perron de l'Elysée. Le Président français ajoute la traduction en anglais: "We will never forget. We will always fight for freedom". La vidéo sans fond sonore débute avec un zoom sur le drapeau américain avant d'élargir sur les deux drapeaux français qui l'entourent et de monter vers le ciel où apparaissent les mots "Never forget 9.11.2001".
Les hommages se sont multipliés samedi en France, dont ceux des responsables politiques, pour les 20 ans des attentats d'Al-Qaïda du 11-Septembre qui ont fait quelque 3.000 morts, dans une ambiance alourdie par le retrait américain chaotique d'Afghanistan. "Chacun garde en mémoire les images bouleversantes du World Trade Center. En 20 ans, cette menace mortelle n’a pas faibli et doit être combattue avec une détermination totale", a tweeté la cheffe du RN et candidate à la présidentielle Marine Le Pen.
Autre candidat à la présidentielle de 2022, le président de droite de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand a estimé, dans un tweet: "La guerre contre l’islamisme, qui a aussi durement frappé notre pays, doit être menée sans relâche. Elle sera longue, mais nous la gagnerons".
Samedi 11 Septembre 2021 - Le jour du 20e anniversaire du 11-Septembre, Trump dénonce "l'incompétence" de Biden en Afghanistan :
L'ex-président républicain Donald Trump a dénoncé samedi "l'incompétence" de Joe Biden, dont la gestion du retrait des troupes américaines d'Afghanistan l'a "fait passer pour un idiot", dans un message vidéo enregistré pour le vingtième anniversaire du 11-Septembre.
Après avoir rendu hommage au "courage" des pompiers, policiers ou secouristes intervenus ce jour-là, Donald Trump a sévèrement critiqué l'action de son successeur démocrate à la Maison Blanche et la fin de la plus longue guerre de l'Amérique, déclenchée après les attaques d'Al-Qaïda le 11 septembre 2001 qui ont fait près de 3.000 morts. "C'est aussi un triste moment pour la façon dont notre guerre contre ceux qui ont fait tant de mal à notre pays s'est terminée la semaine dernière", a-t-il déclaré. "Le dirigeant de notre pays est passé pour un idiot."
"Nous aurons du mal à nous remettre de l'embarras que cette incompétence a causé", a poursuivi le milliardaire dans sa vidéo.
Regrettant la mort de 13 soldats, tués dans un attentat près de l'aéroport de Kaboul en août, Donald Trump a dénoncé la saisie par les talibans d'équipement militaire américain "sans qu'un seul coup de feu ne soit tiré". "Joe Biden et son administration incompétente ont capitulé", a-t-il dit.
Le président démocrate a été fragilisé par la fin chaotique de la guerre en Afghanistan, où les talibans ont repris le pouvoir en août. Donald Trump, qui ne participe à aucune des commémorations officielles, commentera samedi soir un match de boxe opposant l'ex-champion du monde des poids-lourds Evander Holyfield à la star brésilienne des arts martiaux mixtes Vitor Belfort.
Samedi 11 Septembre 2021 - Nouvelles manifestations contre le pass sanitaire en France :
Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus samedi, pour la neuvième semaine consécutive, dans les rues de nombreuses villes de France pour dénoncer le pass sanitaire, à quelques jours de l'entrée en vigueur de l'obligation vaccinale pour les professions de santé. Après trois week-ends de baisse, les autorités tablent sur un sursaut de la mobilisation, coalition hétéroclite d'antivax, de proches des "gilets jaunes", de militants d'extrême droite ou, plus généralement, d'adversaires politiques du gouvernement. Environ 170.000 protestataires sont attendus dans toute la France, dont 30.000 à Paris, a précisé une source policière à l'AFP. Le ministère de l'Intérieur avait compté 140.000 manifestants samedi dernier, 165.000 la semaine précédente et 175.000 sept jours plus tôt.
Dans la capitale, pas moins de quatre cortèges se sont formés. L'un d'entre eux s'est élancé en début d'après-midi de l'avenue de Breteuil, mélange de "gilets jaunes" ou de militants du syndicat Sud ou d'extrême gauche, aux cris de "Macron, ton pass, on n'en veut pas", "Macron démission" ou "Non à la dictature". Dans ses rangs, des personnels soignants, contraints à l'obligation vaccinale à partir du 15 septembre sous peine d'être suspendus. "On est au pied du mur. Le 15 septembre, des collègues et moi allons être suspendus sans salaire. Le système de santé n'avait pas besoin de ça", désespère Corinne, aide-soignante depuis 30 ans, venue de Franche-Comté pour manifester à Paris.
Ces manifestations interviennent au lendemain de la mise en examen pour "mise en danger de la vie d'autrui" de l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, dans le cadre de l'enquête ouverte par la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion gouvernementale de l'épidémie de Covid-19. "Agnès Buzyn n'est qu'un pantin. Elle obéit aux ordres", a commenté Rachel, une musicothérapeute qui manifestait à Rennes. "Je souhaite que tous les personnels politiques qui ont accepté la manipulation d'un pseudo-scientifisme mondial passent en jugement." "On peut tous les mettre avec elle !", a renchéri Pascale Guyot, aide-soignante et déléguée syndicale FO. "Il y en a pas un qui a bien géré la crise et ça a continué avec Véran", a-t-elle ajouté au milieu du cortège de Clermont-Ferrand.
Quelques incidents ont été signalés à Paris à la mi-journée autour des Champs-Elysées, où les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour en interdire l'accès à des manifestants. Plusieurs personnes ont été interpellées, selon une source policière. Le seuil symbolique des 50 millions de personnes ayant reçu une première dose de vaccin, prévu par le gouvernement pour fin août puis début septembre, n'est toujours pas atteint. Obligatoire depuis le 21 juillet dans les lieux accueillant plus de 50 personnes, le pass sanitaire a été étendu à l'accès aux hôpitaux, sauf urgences, aux bars, aux grands centres commerciaux et aux 1,8 million de salariés au contact du public.
Samedi 11 Septembre 2021 - L'homme qui a giflé le président Macron dit n'avoir "aucun regret" :
L'homme condamné à quatre mois de prison ferme pour avoir giflé le président français Emmanuel Macron, a dit n'avoir "aucun regret" à sa sortie de prison samedi. "J'exprime aucun regret au sujet de cet acte", a déclaré sur BFM TV Damien Tarel, 28 ans, sorti samedi matin de la prison de Valence (Sud-Est) où il a purgé une peine de trois mois. "Il s'agit juste d'un petit soufflet, je pense que Macron s'en est remis extrêmement bien", a-t-il ajouté pour qualifier son geste. En marge d'un déplacement d'Emmanuel Macron dans la Drôme (Sud-Est) le 8 juin, ce passionné du Moyen Age avait frappé le président de la République au visage au cri de "Montjoie Saint-Denis" (un cri de guerre royaliste, également popularisé par la comédie à succès "Les Visiteurs" en 1993) et "A bas la macronie". "On n'est pas sur un tabassage comme il a pu y en avoir dans les manifestations de gilets jaunes où il s'agit d'un peuple qui exprime son mécontentement", a poursuivi le jeune homme aux longs cheveux bruns, coiffé d'un béret noir.
Son acte avait provoqué une importante vague de protestations au sein de la classe politique française. Jugé en comparution immédiate deux jours, l'homme sans emploi et vivant des minima sociaux avait alors reconnu son ancrage à la droite du spectre politique. "Ce jour-là, j'étais venu contester le président Emmanuel Macron et ce que j'ai vu, ce sont des travailleurs gilets jaunes (du nom du mouvement de protestation né en France fin 2018, NDLR) qui étaient là pour manifester leur mécontentement, des gens qui travaillent très dur, souvent âgés, qui se sont fait exfiltrer par des forces de police payées par leurs impôts" et "ça m'a révolté", a poursuivi le jeune homme.
"Le peuple est muselé, comment voulez-vous qu'il passe ses idées aujourd'hui?", a-t-il questionné, regrettant que le référendum ne soit "plus appliqué". L'homme a par ailleurs assuré qu'il se rendrait aux manifestations anti-pass sanitaire prévues samedi: "c'est ma priorité en étant sorti de prison, au moins pour le symbole, de rejoindre ce mouvement qui conteste la décision du pass sanitaire".