Vendredi 10 Septembre 2021 - Le point du coronavirus le 9 septembre au soir :
Le chiffre des contaminations au coronavirus poursuivent une lente baisse jeudi, et les principaux indicateurs sanitaires du Covid-19 restent contenus, selon les données de Santé publique France. Au total, 10 969 cas de contamination ont été enregistrés sur 24 heures, contre plus de 12 800 mercredi et plus de 14 500 mardi. A titre de comparaison on comptait plus de 15 000 contaminations jeudi dernier. Le taux de positivité, qui mesure la proportion des cas positifs sur le nombre de personnes testées, s'inscrit lui aussi en baisse. Mesuré sur les sept derniers jours consolidés à J-3 il est de 2,3% jeudi, contre 2,4% mercredi et 2,6% il y a une semaine.
La pression reste aussi contenue sur les structures hospitalières, avec 10 323 personnes hospitalisées (10 438 mercredi), dont 2195 (2224 mercredi) sont traitées dans des unités de soins critiques, réservées aux formes les plus graves du Covid-19. Les données sur sept jours, qui lissent les variations quotidiennes, indiquent une légère décrue, avec 3777 hospitalisations, dont 1009 admissions en soins critiques, contre respectivement 4651 et 1067 jeudi dernier. "On est en bonne voie", a indiqué jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran sur France 2. Il a remarqué que "la pression sanitaire commence à baisser, ce n'est pas le moment de relâcher nos efforts".
Le Covid-19 a tué 115 362 personnes depuis le début de l'épidémie. A l'hôpital il a emporté 104 patients dans les dernières 24 heures.
Sur le front de la vaccination on compte désormais 49 448 505 personnes ayant reçu au moins une injection (soit 73,3% de la population totale) et 46 221 399 personnes ayant un "schéma vaccinal complet" (soit deux doses, soit une seule pour les personnes déjà infectées par le Covid ou ont reçu le vaccin Johnson), ce qui représente 68,6% de la population totale.
Vendredi 10 Septembre 2021 - La Suisse va étendre l'obligation de pass sanitaire :
La Suisse a décidé d'étendre largement l'obligation de pass sanitaire face à une pandémie qui continue de remplir les hôpitaux et les lits de soins intensifs et un taux de vaccination insuffisant.
A partir de lundi, il faudra montrer son certificat Covid pour entrer au restaurant ou dans un bar, mais aussi pour aller voir une exposition, un film ou un événement sportif en intérieur.
Vendredi 10 Septembre 2021 - Macron recevra lundi les médaillés de Tokyo :
Emmanuel Macron recevra lundi à l'Elysée les médaillés français olympiques et paralympiques aux Jeux de Tokyo pour une cérémonie en leur honneur, a annoncé vendredi la présidence de la République. Le chef de l'Etat souhaite rendre hommage à l'ensemble des médaillés, "pour leur engagement et leurs performances lors des Jeux de Tokyo", mais également "initier un temps de mobilisation des acteurs de la haute-performance sportive française à moins de trois ans des Jeux de Paris 2024", précise l'Elysée dans un communiqué.
Vendredi, plus de 150 médaillés - comme le handballeur Luc Abalo ou la judoka Clarisse Agbégnénou - ont été promus et se sont vu accorder la Légion d'honneur ou l'ordre national du Mérite.Il s'agit d'une promotion spéciale, traditionnellement attribuée après une édition olympique, et dont la liste a été publiée au Journal officiel vendredi.
Les médaillés se verront remettre leurs insignes lundi lors de cette cérémonie à partir de 18H00 en présence du Premier ministre Jean Castex, du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, de la secrétaire d'Etat en charge des Personnes handicapées Sophie Cluzel et de la ministre déléguée chargée des Sports Roxana Maracineanu. Outre les médaillés et leurs familles, sont également conviés des représentants de leurs entraîneurs, leurs directeurs techniques nationaux, les présidents des fédérations sportives, mais aussi l'ensemble des médaillés d'or français de l'histoire des Jeux olympiques et paralympiques.
Au total, 213 sportifs sont revenus médaillés des Jeux de Toyko, ce qui a généré la distribution totale de 9 millions d'euros de primes (6 millions pour les JO et 3 pour les paralympiques). Le gouvernement avait relevé un peu le niveau des primes avant les JO de Tokyo (65.000 euros pour l'or, 25.000 argent, 15.000 bronze). En 2016 pour les JO de Rio, 92 médaillés avaient été distingués par la Légion d'honneur ou l'ordre du Mérite. Cette fois-ci, si les résultats ont été moins bons qu'à Rio, la liste est plus longue en raison du succès des sports collectifs français: or au volley et hand masculins, or au hand féminin, argent pour le basket masculin et bronze pour le basket féminin.
Initiée sur le principe par le général de Gaulle pour les Jeux d'hiver d'Innsbruck en 1964, la décoration des médaillés olympiques répond à des critères très précis. Ne sont pas éligibles par exemple les sportifs ayant reçu une condamnation de la justice inscrite au casier judiciaire. Si le sportif ou la sportive participe pour la première fois aux Jeux, il est fait chevalier de la Légion d'honneur en cas de médaille d'or et chevalier de l'ordre national du Mérite pour l'argent ou le bronze.
Vendredi 10 Septembre 2021 - L'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn mise en examen :
L'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn a été mise en examen vendredi pour «mise en danger de la vie d'autrui» à l'issue de son audition par des magistrats de la Cour de justice de la République (CJR), qui enquête sur la gestion de l'épidémie de Covid-19, a-t-on appris du parquet général de la CJR.
Agnès Buzyn, première personnalité à être mise en cause dans ce vaste dossier, a par ailleurs été placée sous le statut plus favorable de témoin assisté pour «abstention volontaire de combattre un sinistre», a précisé la même source.
Manque d'équipements de protection pour les soignants et la population ou errements sur la nécessité ou non de porter des masques : neuf de ces plaintes ont été jugées recevables par la commission des requêtes de la CJR, qui fait office de filtre, et ont permis l'ouverture d'une enquête en juillet 2020.
Depuis, d'autres plaintes ont été jugées recevables et jointes à l'enquête, tandis que des perquisitions ont été menées mi-octobre 2020 aux domiciles et bureaux du ministre de la Santé Olivier Véran, de l'ex-Premier ministre Edouard Philippe, d'Agnès Buzyn et d'une autre ancienne membre du gouvernement, Sibeth Ndiaye.
La commission d'instruction de la CJR a ouvert son enquête sur l'infraction «d'abstention de combattre un sinistre». Ce développement majeur pourrait être suivi d'autres convocations visant des membres actuels ou passés de l'exécutif, dont Olivier Véran et Edouard Philippe, et avoir un impact politique pour la majorité alors qu'Emmanuel Macron pourrait briguer sa réélection au printemps 2022.
A son arrivée vendredi matin, l'ancienne ministre, devenue envoyée du directeur général de l'OMS pour les affaires multilatérales, avait déclaré : «Aujourd'hui c'est une excellente opportunité pour moi de m'expliquer et de rétablir la vérité des faits. Je ne laisserai pas salir l'action du gouvernement, mon action en tant que ministre, alors que nous avons fait tant pour préparer notre pays à une crise sanitaire mondiale qui, je le rappelle, dure encore.» Agnès Buzyn avait quitté le ministère de la Santé mi-février 2020, alors que s'accumulaient les inquiétudes face au virus repéré en Chine. Engagée dans la campagne municipale parisienne, elle avait été remplacée par Olivier Véran, toujours en poste.
Vendredi 10 Septembre 2021 - Au procès du 13-Novembre, l'esclandre d'Abdeslam et une multitude de nouvelles victimes :
Plusieurs centaines nouvelles demandes de victimes ont été adressées à la justice, jeudi, au deuxième jour du procès des attentats du 13-Novembre, perturbé par un nouvel esclandre du principal accusé, Salah Abdeslam.
Secouriste de la Croix-Rouge intervenu le premier aux abords du Bataclan le soir du 13 novembre 2015, membres du groupe de rock Eagles of Death Metal, agent de sécurité du Stade de France, ou proches de parties civiles déjà constituées... De nombreuses personnes ont sollicité auprès de la cour d'assises spéciale de Paris le statut de victime de ces attentats, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis. La plupart l'ont fait par l'intermédiaire de leur avocat.
La cour tranchera le 4 octobre sur leur recevabilité, lors d'une audience où seront également examinées les demandes des communes de Paris et Saint-Denis, du Bataclan et du bistrot La Belle équipe, auxquelles s'oppose aussi le ministère public. Comme la veille, la cour d'assises a consacré plusieurs heures à ce recensement, dans une ambiance parfois tendue alors que des avocats critiquaient la position du Pnat, le président Jean-Louis Périès ne cachant pas à certaines occasions son agacement.
Le début de cette audience, suspendue vers 19H00 et qui reprendra vendredi à 12H30 avec la lecture du résumé d'un dossier titanesque (542 tomes), a été marqué par les vitupérations de Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos du 13-Novembre.
Déjà très vindicatif mercredi au premier jour du procès, le Franco-Marocain de 31 ans s'est arrogé la parole pour dédouaner trois de ses coaccusés, Mohammed Amri, Hamza Attou et Ali Oulkadi. «Ils m'ont rendu des services alors qu'ils ne savaient rien du tout. (...) Ils n'ont rien fait», a-t-il clamé après une nouvelle diatribe contre la justice française, se faisant alors couper le micro par le président. «Vous avez eu cinq ans pour vous expliquer, vous n'avez pas souhaité faire de déclarations comme c'est votre droit. J'ai compris maintenant que vous vouliez le faire, et c'est très bien, mais ce n'est pas le moment», a souligné Jean-Louis Périès, martelant que ces déclarations étaient «hors débat». «Pourquoi voulez-vous qu'il (Abdeslam) se prive de cette tribune ? C'est un combattant de Daech (l'organisation Etat islamique). Mais ça heurte les victimes, c'est choquant l'impact de ces propos sur les victimes», a réagi en marge de l'audience Samia Maktouf, avocate de 40 parties civiles.
Vendredi 10 Septembre 2021 - Un nouveau gouvernement formé au Liban, après plus d'un an de tractations :
Le Liban s'est doté vendredi d'un nouveau gouvernement après 13 mois d'attente marqués par d'interminables tractations politiques ayant aggravé une crise économique inédite qui a fait sombrer des millions de Libanais dans la pauvreté. L'annonce a été faite à l'issue d'une rencontre entre le président Michel Aoun et le Premier ministre désigné, Najib Mikati.
La mise en place d'un nouveau gouvernement était une condition préalable à l'obtention de l'aide internationale dont le Liban a cruellement besoin, mais reste à savoir si cette équipe sera en mesure de mener à bien les réformes demandées et de sauver le pays de la faillite.
La nouvelle équipe, dont les membres ont été nommés par les partis au pouvoir, comporte plusieurs nouveaux visages. Parmi eux figurent des technocrates comme Firas Abiad, directeur de l'hôpital gouvernemental, Rafic-Hariri, fer de lance de la lutte contre le coronavirus, ou encore Nasser Yassine, professeur et directeur de l'Observatoire des crises à l'Université américaine de Beyrouth.
La formation d'un cabinet de spécialistes totalement indépendants du petit monde politique, accusé de corruption, a longtemps été réclamé par la rue ainsi que de certaines puissances étrangères, France en tête, impliquées dans le dossier libanais.
La nomination de George Kordahi, présentateur vedette de la télévision connu pour la version arabe de l'émission «Qui veut gagner des millions», au gouvernement de l'homme le plus riche du Liban, a suscité des moqueries sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement de 24 ministres, parmi lesquels une seule femme, devrait tenir sa première réunion lundi à 11 heures (8 heures GMT).
Vendredi 10 Septembre 2021 - Vendredi 10 Septembre 2021 - Joe Biden étend la vaccination obligatoire aux deux tiers des travailleurs américains. :
Joe Biden, confronté à une épidémie de Covid-19 qui n'en finit pas avec le variant Delta, a opté jeudi pour la manière forte en rendant obligatoire la vaccination pour les deux tiers des travailleurs américains afin de "tourner la page" du coronavirus.
Le président démocrate a signé un décret obligeant les fonctionnaires de l'exécutif à se faire vacciner, sans possibilité de recourir à des tests réguliers, sous peine de sanctions disciplinaires, selon la Maison-Blanche. Sont également concernés les salariés de sous-traitants d'agences fédérales, le personnel de maisons de retraite recevant des subventions fédérales (17 millions de personnes) et les écoles placées sous le contrôle fédéral (écoles militaires ou tribales).
Pour le secteur privé, le ministère du Travail va instaurer l'obligation de se faire vacciner ou d'effectuer un test de dépistage hebdomadaire pour les employés des entreprises de plus de 100 salariés, soit plus de 80 millions de personnes.
"Au total, les obligations de vaccins toucheront environ 100 millions d'Américains, soit deux tiers des travailleurs", a dit Joe Biden lors d'une allocution.
La Chambre de commerce américaine "veillera à ce que les employeurs disposent des ressources, des conseils et de la flexibilité nécessaires pour (...) se conformer aux exigences de santé publique", a réagi dans un email à l'AFP Neil Bradley, son vice-président exécutif.
La Maison-Blanche veut également faciliter les tests de dépistage et prolonger le port du masque (voyages, bâtiments fédéraux) pour juguler l'épidémie.
Des responsables républicains ont au contraire dénoncé une "folie" et un plan "inconstitutionnel", notamment sur le volet grandes entreprises. "Ça ressemble beaucoup à une dictature", a tweeté le groupe du parti républicain à la Chambre des représentants.
Le président démocrate doit absolument rebondir sur le volet sanitaire après avoir subi cet été plusieurs revers sur les fronts économique et politique, avec une avalanche de critiques sur sa gestion des évacuations de civils d'Afghanistan fin août.
Vendredi 10 Septembre 2021 - Face à l'éditeur de "Fortnite", un sérieux revers pour Apple :
Une juge a considéré qu'Apple avait adopté un «comportement anticompétitif» vis-à-vis d'Epic, éditeur du jeu à succès «Fortnite».
Apple ne peut plus imposer aux éditeurs d'utiliser son système de paiement au sein de leurs applications, et donc de payer une commission, a décidé vendredi la juge américaine en charge du contentieux avec Epic Games, qui pourrait redéfinir l'économie du secteur. Elle n'a en revanche pas donné raison à l'éditeur du jeu «Fortnite», qui soutenait que le fabricant de l'iPhone exerce un monopole illégal.
«Apple ne détient pas de monopole sur le marché des transactions dans les jeux mobiles», a tranché la juge Yvonne Rogers. Mais «le comportement d'Apple est anticompétitif» quand le géant californien empêche les développeurs de rediriger les consommateurs vers leurs propres sites web et moyens de paiement, a-t-elle ajouté.
Epic Games, comme de nombreux autres petits et grands éditeurs d'applications mobiles, accuse Apple d'abuser de sa position dominante en prélevant des commissions trop élevées sur les dépenses des clients et en leur imposant l'App Store comme intermédiaire obligatoire entre eux et leurs utilisateurs.
Les deux sociétés s'affrontent depuis un an, quand Epic a rompu son contrat avec Apple. Sa mise à jour de «Fortnite» offrait aux joueurs un moyen de contourner le système de paiement de l'App Store, et d'ainsi échapper au prélèvement automatique d'une commission de 30% sur tous leurs achats dans le jeu.
«Apple a "gagné" en n'étant pas considéré comme un monopole, mais Epic a "gagné" le droit de diriger les joueurs vers l'Epic Store (son propre magasin, ndlr) comme moyen de paiement alternatif. Au final : Epic a gagné», a tweeté Michael Pachter, analyste du cabinet Wedbush. La marque à la pomme perdait 2,8% en Bourse vers 16h30 GMT.
Vendredi 10 Septembre 2021 - Présidentielle : Valérie Pécresse juge Marine Le Pen "très fragile" et "prenable" au premier tour :
Valérie Pécresse, candidate à la présidentielle via une primaire de la droite, a assuré jeudi avoir "la gagne" pour doubler Marine Le Pen au premier tour, selon elle "très fragile et prenable", et battre Emmanuel Macron au second. "Si je suis choisie pour être votre chef d'équipe, je donnerai tout", a lancé la présidente de la région Île-de-France devant les députés LR réunis à Nîmes.
"Marine Le Pen est très fragile et très prenable, je pense qu'elle ne sera pas au deuxième tour si nous mettons en face une candidature extrêmement puissante et crédible sur le régalien", a-t-elle estimé. "Je me sens prête, et j'ai la gagne", a-t-elle ajouté, en s'affichant capable de faire mentir les sondages qui prédisent un nouveau duel entre le président sortant et la présidente du RN en 2022.
Valérie Pécresse a également étrillé le chef de l'Etat, un "communautariste à l'anglo-saxonne" qui "ne fera rien sur l'immigration", un "solitaire" qui a "cramé la caisse" sur le plan économique. Elle s'est largement appuyée sur sa victoire aux régionales, "qui m'a donné envie d'aller plus loin en 2022".
"Les gauchistes, les 'wokes' (personnes se revendiquant progressistes se disant conscientes des oppressions vécues par les minorités, NDLR), les écologistes, c'est mon quotidien ; et je suis dans la région la plus macroniste de France", a-t-elle déclaré, en rappelant avoir "renvoyé au paddock" Jordan Bardella, le "poulain" de Marine Le Pen.
Valérie Pécresse, qui a quitté LR pour fonder sa propre formation (Libres!), a pris soin de choyer ses anciens camarades de parti."Ca fait plaisir de revenir tous vous voir" a-t-elle dit, en rappelant "les très bons moments" passés avec ses anciens compagnons et en leur lançant un "grand merci" pour leur soutien aux régionales. Mais "c'est vous qui allez choisir le départage, venez pas pleurer si vous choisissez le mauvais" candidat, a-t-elle prévenu, en rappelant sa préférence pour une "primaire largement ouverte".
Vendredi 10 Septembre 2021 - La riposte de l'administration Biden contre le Texas et sa loi anti-IVG :
L'administration Biden avait promis une réponse. Jeudi, le département de la Justice a déposé plainte contre l'État du Texas, lui reprochant «l'inconstitutionnalité» de sa loi anti-IVG entrée en vigueur le 1er septembre et maintenue par la Cour suprême. «Ce texte est clairement inconstitutionnel selon le précédent de longue date de la Cour suprême. Ce procédé pour tenter d'invalider la Constitution des États-Unis devrait être craint par tous les Américains, peu importe leurs opinions politiques ou leur parti», a écrit Merrick Garland, ministre de la Justice à propos de la loi qui interdit tout avortement après la sixième semaine de grossesse -étape à laquelle de nombreuses femmes ne savent pas qu'elles sont enceintes. «Si cette loi perdure, elle peut devenir un modèle pour d'autres sujets dans d'autres États», a mis en garde celui que Barack Obama avait choisi pour intégrer la Cour suprême mais à qui les républicains avaient refusé une audition pendant huit mois.
La plainte du département de la Justice dénonce «une défiance ouverte à l'égard de la Constitution» : «Il n'y a pas besoin de beaucoup d'imagination pour comprendre le but du Texas : rendre trop risqué le fonctionnement d'une clinique dans l'État, empêchant ainsi aux femmes de tout le Texas d'exercer leurs droits constitutionnels, tout en contrecarrant le droit». La loi prévoit une récompense jusqu'à 10 000 dollars pour toute personne ayant dénoncé un avortement et remporté le procès intenté à la femme ou les personnes l'ayant aidée. Aucun frais de justice ne sera remboursé pour les personnes accusées même si elles sont déclarées non-coupables, contrairement à celles et ceux qui auront porté plainte et remporté un procès, permettant de fait la faillite de tout établissement hospitalier pratiquant des IVG.
Le gouverneur du Texas Greg Abbott a accusé l'administration Biden de «poursuivre tout individu au Texas» : «Biden devrait se concentrer sur une solution à la crise à la frontière, l'Afghanistan, l'économie et d'autres désastres au lieu de s'immiscer dans les droits souverains des États. J'utiliserai toute ressource disponible pour me battre pour la vie.» Interrogé cette semaine sur l'absence d'exception même en cas d'inceste ou de viol, l'élu républicain avait fait preuve de mauvaise foi en répondant que «le Texas travaillera sans relâche pour s'assurer d'éliminer tous les violeurs des rues du Texas». La porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki avait dénoncé cette réponse : «Si le gouverneur Abbott a un moyen de faire disparaître tous les violeurs ou les viols des États-Unis, il y aurait un soutien des deux partis. Mais il n'y a jamais eu dans l'histoire du pays ou du monde aucun dirigeant capable d'éliminer le viol, les violeurs de nos rues», avait-elle rappelé.
Vendredi 10 Septembre 2021 - Eric Zemmour accuse "le gouvernement" d'avoir fait pression sur le CSA :
Eric Zemmour, dont le temps de parole dans les médias audiovisuels est désormais décompté, a accusé jeudi "le gouvernement" d'avoir exercé une pression sur le Conseil supérieur de l'audiovisuel, à l'origine de cette décision.
"Les politiques sont tellement lâches qu'ils se cachent derrière (le CSA) soi-disant indépendant, qui n'est absolument pas indépendant et qui est soumis à toutes les pressions, de gens d'En marche, (du) gouvernement et (d')Emmanuel Macron", a lancé le chroniqueur sur CNews.
"Bien sûr que j'accuse sans preuve, oui, j'ai aucune preuve, mais c'est un fait. Je dis d'où ça sort. On voit bien d'où ça vient, donc oui, j'accuse, j'accuse ces gens de vouloir me faire taire", a-t-il poursuivi.
Les prises de parole d'Eric Zemmour portant sur "le débat politique national" feront donc l'objet d'un décompte, selon la décision publiée mercredi par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui désormais considère Eric Zemmour comme une personnalité politique.
Mais le chroniqueur est apparu jeudi à l'antenne dans son émission "Face à l'info" sur CNews, conformément à ce que la chaîne du groupe Canal+ avait indiqué plus tôt dans la journée. "Nous sommes très surpris par la décision du CSA, car à date, il ne s'est pas déclaré candidat à l'élection présidentielle. Nous nous laissons le droit de commenter la décision du CSA ultérieurement", avait-elle ajouté.
Vendredi 10 Septembre 2021 - Benoît Hamon quitte la vie politique :
L'ancien candidat socialiste à la présidentielle de 2017 Benoît Hamon a annoncé jeudi qu'il quittait la vie politique pour prendre des responsabilités dans Singa, une ONG travaillant sur l'accueil des réfugiés.
«C'est une page qui se tourne. Mais les livres ont plusieurs pages», a expliqué le fondateur du parti Génération.s dans un entretien au «Monde», tout en précisant qu'il «ne dénigre pas la politique» et «encourage les gens à s'engager».
Celui qui avait été élu conseiller régional d'Ile-de-France en juin sur la liste d'union de la gauche et des écologistes de Julien Bayou assure qu'il ne soutiendra aucun candidat pour la primaire écologiste et ne jouera aucun rôle dans la prochaine élection présidentielle.
Depuis 2017, il s'était déjà lancé «dans une transition hybride entre un engagement partisan et une vie personnelle, un métier, qui m'éloignaient de plus en plus de la politique», souligne-t-il.
Une autre ancienne ministre de François Hollande, Cécile Duflot, a elle aussi quitté la politique pour devenir directrice générale d'Oxfam France.
«Le plus grand échec de ma génération est l'état de délabrement intellectuel que l'on mesure aux discours sur le grand remplacement, la haine de l'étranger, de l'égalité, l'hostilité aux pauvres, aux femmes. C'est une société beaucoup moins paisible», regrette l'ex-député des Yvelines. «Le rôle de la gauche est d'être le camp du temps long, a fortiori sur le climat, le travail et l'éducation. Mais s'il y avait un sujet sur lequel il faut se remettre à travailler collectivement, c'est l'école, l'éducation», avertit l'ancien ministre de l'Education nationale.