Lundi 13 Septembre 2021 - Le point du coronavirus le 12 septembre au soir :
La lente décrue du nombre de malades du Covid-19 hospitalisés et de ceux en soins critiques s'est poursuivie samedi, selon les chiffres publiés par Santé Publique France. 10.018 malades du Covid-19 sont actuellement hospitalisés, dont 322 nouvelles hospitalisations en 24 heures, contre 10.115 vendredi et 10.654 il y a une semaine. Les services de soins critiques qui accueillent les cas les plus graves comptent 2.131 malades du Covid, dont 91 nouveaux admis en 24 heures, contre 2.151 vendredi et 2.223 samedi dernier.
Les données sur sept jours, qui lissent les variations quotidiennes, sont également en baisse à 3.558 hospitalisations, dont 958 en soins critiques, contre respectivement 4.320 et 1.035 il y a une semaine. Côté contaminations, pour la deuxième journée consécutive, moins de 10.000 nouveaux cas ont été enregistrés en 24 heures, avec 9.601, contre 9.966 cas vendredi et 13.336 samedi dernier. Le taux de positivité, qui mesure la proportion des cas positifs sur le nombre de personnes testées, est en baisse à 2,2%.
Le Covid-19 a tué 47 personnes à l'hôpital au cours des dernières 24h, portant le bilan total à 115.488 depuis le début de l'épidémie. Sur le front de la vaccination, 49.620.948 personnes ont reçu au moins une injection (soit 73,6% de la population totale) et 46.630.044 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 69,2% de la population totale), selon la DGS.
Lundi 13 Septembre 2021 - "Un peu plus de 3000" classes fermées à cause du covid, annonce Jean-Michel Blanquer :
Au total, "un peu plus de 3.000" classes sont fermées en France à cause de l'épidémie de Covid-19, un chiffre qui représente à peine 0,5% des 540.000 classes du pays mais progresse de façon exponentielle, a annoncé Jean-Michel Blanquer lundi. Le ministre de l'Education nationale avait en effet indiqué mardi dernier devant l'Assemblée nationale que 545 classes étaient fermées. "Nous nous attendons à ce que cela augmente ces prochains jours puis se stabilise, avant de redescendre, si cela suit la courbe que nous avons eue à chaque retour de vacances", a souligné M. Blanquer dans un entretien accordé au Parisien-Aujourd'hui en France.
Le ministre a par ailleurs annoncé que "67% des 12-17 ans ont eu une dose et 54% sont complètement vaccinés" contre le Covid-19. "D'ici la fin du mois, tous les élèves auront eu une proposition via leur établissement, et l'on espère dépasser les trois-quarts de vaccinés très vite", a-t-il ajouté, dix jours après la rentrée des classes. Pour celle-ci, le ministère a retenu le protocole sanitaire de "niveau 2" (sur 4) qui autorise tous les élèves à être accueillis en présentiel et leur impose le port du masque en intérieur, sauf en maternelle.
Un cas de Covid dans une classe en primaire entraîne une fermeture, comme en juin. En cas de contamination au collège ou au lycée, seuls les élèves cas contacts non vaccinés doivent s'isoler une semaine. En poste depuis quatre ans, trois mois et vingt-sept jours, Jean-Michel Blanquer a battu le record de longévité pour un ministre de l'Education nationale sous la Ve République, désormais devant Christian Fouchet (décembre 1962-avril 1967). "C’est une date symbolique. Elle a du sens dans la mesure où elle signifie que cette fonction peut être stable", a-t-il commenté.
Lundi 13 Septembre 2021 - Plus d'émission sur CNews pour Eric Zemmour :
CNews a finalement cédé devant la consigne du Conseil supérieur de l'audiovisuel. La chaîne du Groupe Canal+ a annoncé lundi qu'Eric Zemmour ne sera plus à l'antenne dans «Face l'info». En cause : la récente décision du CSA imposant aux médias de décompter le temps de parole du polémiste d'extrême droite. Elle empêche Zemmour de «continuer l'émission» dont il était chaque jour la star, indique un communiqué de la chaîne cité par l'AFP. «Bien qu'Eric Zemmour ne se soit pas déclaré candidat à l'élection présidentielle qui aura lieu dans 7 mois, le CSA» a contraint CNews à l'écarter de l'antenne, est-il déploré dans ce communiqué.
«J'en suis fort triste. Je pense que c'était inévitable. Je pense que le CSA l'a fait exprès, l'a fait volontairement», a affirmé Eric Zemmour lundi sur CNews. «Et après mûre réflexion (...) on a bien compris que c'était la seule solution raisonnable. Quand on ne peut pas résister, il faut rompre et résister ailleurs», a-t-il ajouté.
Mercredi dernier, le CSA «a décidé de demander aux médias audiovisuels de décompter les interventions de Monsieur Eric Zemmour portant sur le débat politique national». «Au regard des récents développements, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a considéré que monsieur Zemmour pouvait être regardé dorénavant, tant par ses prises de position et ses actions, que par les commentaires auxquels elles donnent lieu, comme un acteur du débat politique national», indiquait le communiqué de l'autorité.
Début septembre, «Le Figaro» avait annoncé la suspension des chroniques que signait Eric Zemmour dans le quotidien et dans «Le Figaro Magazine». Eric Zemmour, était-il expliqué, devait prendre du champ afin de se consacrer à la promotion de son nouveau livre. CNews, de son côté, n'avait pas réagi, alors que le polémiste est très régulièrement à l'antenne de la chaîne, avec l'émission «Face l'info», où il est le principal intervenant, du lundi au vendredi à 19 heures pendant une heure. Equilibrer le temps de parole d'Eric Zemmour aurait été extrêmement compliqué pour la chaîne, qui aurait dû ouvrir largement ses plateaux à des intervenants d'autres bords politiques.
La décision du CSA intervient alors que des critiques s'élèvent quant au statut ambigu d'Eric Zemmour. Ainsi que le racontait dès juillet Paris Match, la candidature du polémiste s'organise. Il a l'appui de Charles Gave, un financier qui n'hésite pas à sortir son carnet de chèque pour soutenir la droite radicale. Une association de financement politique a été créée. Des affiches «Zemmour président» ont été collées. Sur les réseaux sociaux, les soutiens du potentiel candidat s'activent depuis des mois. La chasse aux parrainages d'élus, indispensables pour être candidat à la présidentielle, est déjà lancée : en juillet, déjà, des maires avaient été sollicités, avec des arguments censés attester du sérieux de la candidature Zemmour : «Des équipes solides sont déjà à pied d'œuvre pour épauler sa candidature et développer son projet.»
Lundi 13 Septembre 2021 - Gérald Darmanin annonce la dissolution en France de la Ligue de défense noire africaine :
La Ligue de défense noire africaine (LDNA) va être dissoute en France, a annoncé lundi le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin qualifiant l'organisation de "raciste". "J'ai décidé de lancer la procédure engageant la dissolution de la Ligue de Défense Noire Africaine. Les discours de cette structure raciste appellent à la haine et à la discrimination", a écrit le ministre sur son compte Twitter.
La LDNA se définit sur les réseaux sociaux comme un "mouvement révolutionnaire pour la défense des droits des Afrodescendants et des Africains". Près de 300.000 personnes sont abonnées à sa page Facebook. Son président et fondateur se présente sur son compte Twitter comme un "activiste politique, résistant Pan-Africain, combattant de la liberté, révolutionnaire".
Plusieurs politiques dont des membres du Rassemblement national (extrême droite) demandaient la dissolution de l'association, notamment depuis une manifestation organisée contre les violences policières en juin 2020 devant l'ambassade des Etats-Unis. "Ses actions causent des troubles à l'ordre public, comme ce week-end à Val-de-Reuil" (100 km au nord-ouest de Paris), a ajouté M. Darmanin.
Samedi, "trente individus racistes et violents" ont "envahi la mairie", a tweeté le maire de cette commune, Marc-Antoine Jamet (socialiste). "Rejoints par 70 autres", ils "arrachent la porte de la salle du conseil" et "bousculent une élue courageuse portant l'écharpe tricolore", a-t-il ajouté le maire, lui-même enfariné par les manifestants. La procureure d'Evreux Dominique Puechmaille a indiqué à l'AFP que des poursuites seraient "bien sûr" engagées une fois l'enquête terminée.
Lundi 13 Septembre 2021 - Donald Trump prononce un discours lors d'une conférence de la secte Moon :
Donald Trump a prononcé un discours enregistré lors d'un événement de l'Église de l'Unification, le nom officiel de la secte Moon.
Un 11 septembre loin des commémorations officielles. Samedi, l'ancien président américain Donald Trump n'a pas participé, comme ses prédécesseurs Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama, aux commémorations des 20 ans des attentats du 11-Septembre. Il s'est rendu dans une caserne de pompiers et un commissariat de New York, tout en critiquant vertement son successeur Joe Biden. Avant de commenter en direct un combat de boxe, il a également donné un discours enregistré, diffusé lors d'une conférence de l'Église de l'Unification, le nom officiel de la secte Moon. «Je veux remercier l'Universal Peace Federation et en particulier le Dr Hak Ja Han Moon, une personne formidable, pour son travail incroyable en faveur de la paix à travers le monde», a-t-il déclaré devant un fond bleu brillant, pour rendre hommage à la veuve de Sun Myung Moon, le fondateur du mouvement sectaire et «son histoire d'évasion de la Corée du Nord à l'âge de 5 ans, à la sortie de la guerre de Corée, [...] un témoignage génial de la foi en Dieu tout-puissant».
Il a profité de ce discours pour remercier le révérend Moon «pour avoir créé le Washington Times, une organisation pour laquelle [il a] des formidables respect et admiration» -il s'agit d'un quotidien conservateur qui a qualifié cette intervention d'«une de ses apparitions publiques les plus médiatisées». En 1991, pourtant, le révérend Moon avait exigé des excuses de la part du milliardaire, qui avait à l'époque menacé les autorités municipales de lui vendre Mar-a-Lago si elles refusaient une subdivision de la demeure qu'il avait achetée six ans auparavant : «Que diront-ils quand un millier de Moonies [surnom donné aux adeptes, qu'eux-mêmes désapprouvent, Ndlr] débarqueront à Palm Beach tous les week-ends?», avait fait savoir dans la presse un associé de Donald Trump. Une instrumentalisation qui n'avait donc guère plu à celui qui était notamment connu pour ses organisations de mariages collectifs entre fidèles.
Lundi 13 Septembre 2021 - La Corée du Nord lance des tirs d'essai d'un nouveau missile de croisière longue portée :
La Corée du Nord a annoncé lundi avoir effectué avec succès des tirs d'essai d'un nouveau "missile de croisière longue portée" durant le week-end, suscitant l'inquiétude de Washington quant aux "menaces" que cela fait peser sur ses voisins.
"Cette activité souligne le développement continu par la Corée du Nord de son programme nucléaire et les menaces que cela fait peser sur ses voisins et la communauté internationale", a réagi le Pentagone dans un communiqué. Les tirs d'essai se sont produits samedi et dimanche, selon l'agence officielle KCNA.
Les précédents tirs nord-coréens, en mars en mer du Japon, avaient déjà été interprétés comme un signe de défi à l'égard de l'administration du président américain Joe Biden.
Les missiles, dont KCNA a publié des photos, ont parcouru une trajectoire de 1500 kilomètres, avant d'atteindre leur cible, non spécifiée par l'agence, qui évoque des "armes stratégiques de grande importance".
"L'efficacité de ce système d'armement a confirmé son excellence", a affirmé l'agence officielle nord-coréenne, célébrant une "arme de dissuasion" destinée à "contrer les manœuvres militaires des forces hostiles". Ces missiles de croisière longue portée, s'il est confirmé que le pays les possède, représenteraient une avancée technologique pour la Corée du Nord, selon les analystes.
L'armée sud-coréenne, qui est habituellement la première source d'information sur les tirs nord-coréens, n'a pas confirmé ce tir dans un premier temps. "Nos militaires mènent une analyse détaillée, en coopération étroite avec le renseignement sud-coréen et américain", a prudemment réagi l'armée sud-coréenne.
La reprise des tirs d'essai est une réponse aux exercices conjoints des armées sud-coréenne et américaine le mois dernier, estime M. Park.
Lundi 13 Septembre 2021 - Birmanie : Aung San Suu Kyi absente à la reprise de son procès pour raison de santé :
Jugée pour violation des restrictions sanitaires liées au coronavirus et pour importation illégale de talkies-walkies, Aung San Suu Kyi ne s'est pas présentée à la réouverture de son procès.
A la tête d'un gouvernement civil, Aung San Suu Kyi a été destituée en février dernier lors d'un coup d'Etat de l'armée, ce qui a plongé le pays dans le chaos. La junte a lancé une répression brutale contre les manifestations prodémocratie, et ses forces ont tué plus de 1000 civils à ce jour, selon une ONG de surveillance des droits humains.
En résidence surveillée avec peu de contacts avec l'extérieur, Mme Suu Kyi, 76 ans, doit faire face à une série d'accusations qui pourraient la conduire en prison pour plus de 10 ans.
Son procès pour violation des restrictions sanitaires liées au coronavirus et pour importation illégale de talkies-walkies devait reprendre lundi après une pause de deux mois. Mais Mme Suu Kyi est rentrée chez elle après une réunion préalable à l'audience avec son équipe juridique car elle souffrait du "mal des transports", a déclaré à l'AFP son avocate Min Min Soe. "Elle n'a pas pris la voiture depuis deux mois. C'est pourquoi elle a eu le mal des transports aujourd'hui (...) Elle a dit qu'elle devait rentrer chez elle pour se reposer correctement".
"Nous sommes vraiment inquiets pour sa santé", a ajouté Min Min Soe, selon qui Aung San Suu Kyi est suivie en permanence par un médecin et une infirmière sur son lieu de résidence.
En juillet, deux témoins de l'accusation ne s'étaient pas présentés à la dernière audience en date après avoir été infectés par le coronavirus, en pleine troisième vague d'épidémie dans le pays.
L'ancienne dirigeante et son personnel ont été entièrement vaccinés contre le Covid-19 depuis qu'ils ont été placés en détention par l'armée, a déclaré son avocat à l'AFP en juillet.
Les journalistes n'ont pas le droit d'assister à la procédure engagée contre Mme Suu Kyi, qui est également accusée de sédition, d'avoir accepté des paiements illégaux en or et d'avoir violé une loi sur le secret datant de l'époque coloniale.
Elle a également été frappée par de nouvelles accusations de corruption, a déclaré Min Min Soe lundi, bien que les dates du procès n'aient pas encore été fixées.
La junte a justifié sa prise de pouvoir comme un moyen de protéger la démocratie, alléguant des fraudes électorales lors des élection législatives de novembre, remportée par le parti de Aung San Suu Kyi.
Lundi 13 Septembre 2021 - Alexandre Benalla jugé à partir de ce lundi :
Un ancien proche collaborateur d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, est jugé lundi à Paris, trois ans après la tempête politique que les révélations sur ses agissements avaient déclenchée. Costume sombre et cravate à pois, masque chirurgical et lunettes rondes, l'ex-proche collaborateur d'Emmanuel Macron, aujourd'hui âgé de 30 ans et reconverti dans le privé, est arrivé au tribunal peu avant 13H00, passant devant un mur de caméras sans faire de déclaration.
Dans la salle d'audience, il s'est assis sur l'une des chaises réservées aux prévenus, aux côtés de trois autres hommes: son ami et ex-employé d'En Marche Vincent Crase et deux policiers.
A l'origine d'une tempête politique qui a secoué le pouvoir pendant plusieurs mois, Alexandre Benalla doit comparaître jusqu'au 1er octobre. "Le tribunal impose (sa) présence" et celle de ces coprévenus tous les jours, a déclaré la présidente Isabelle Prévost-Desprez.
En juillet 2018, M. Benalla avait été identifié par le journal Le Monde sur une vidéo où il apparaissait avec un casque des forces de l'ordre, brutalisant une femme et un homme place de la Contrescarpe à Paris, à l'issue d'une journée de manifestation émaillée de heurts.
Alors au cœur du dispositif de sécurité du Président Macron, il devait ce jour-là n'avoir qu'un rôle d'observateur. Sanctionné d'une suspension de 15 jours, il avait gardé un bureau à l'Elysée, avait révélé le quotidien. Dès le lendemain, l'opposition dénonçait une "affaire d'Etat" et une enquête judiciaire était ouverte. L'affaire a empoisonné l'exécutif pendant des mois, au fil de révélations dans la presse et des auditions de commissions d'enquête parlementaires.
Visé par six enquêtes judiciaires, dont une classée sans suite, M. Benalla a été renvoyé devant la justice notamment pour des violences en réunion et pour avoir usurpé la fonction de policier.
Avec son coprévenu Vincent Crase, ancien gendarme de 48 ans, il devra s'expliquer sur ses agissements contre un couple place de la Contrescarpe, mais aussi au Jardin des plantes, où ils sont soupçonnés d'avoir violenté trois manifestants deux heures plus tôt. Des "gestes nécessaires" et non un "tabassage", a toujours affirmé Alexandre Benalla, qui soutient avoir eu un "réflexe citoyen" en "interpellant" des "agresseurs de policiers".
"Des erreurs ont été commises évidemment, par moi, c'est certain, mais il semble malgré tout que j'aie le dos bien large. Et je suis loin d'être le seul responsable de ce naufrage. Je suis le fusible utile du pouvoir", écrivait-il dans un livre paru fin 2019.
M. Benalla devra par ailleurs répondre de l'utilisation de deux passeports diplomatiques après son limogeage de l'Elysée, lors de voyages en Afrique et en Israël, dans le cadre de sa reconversion dans la sécurité privée et les affaires. Il est aussi soupçonné d'avoir obtenu un passeport de service en produisant un faux, ce qu'il conteste.
Il comparaîtra en outre pour port d'arme non autorisé, en avril 2017 à Poitiers, pendant la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron. Probablement un "pistolet à eau", selon l'intéressé. Il encourt jusqu'à sept ans de prison et 100.000 euros d'amende. Deux fonctionnaires de la préfecture de police de Paris seront quant à eux jugés pour avoir transmis, juste après l'explosion de l'affaire, des images de vidéosurveillance à Alexandre Benalla.
Lundi 13 Septembre 2021 - Le prince Andrew notifié de la plainte pour abus sexuels déposée contre lui :
Le prince Andrew a été récemment notifié à son domicile près de Londres de la plainte déposée à New York par une Américaine qui l'accuse d'abus sexuels avec l'aide du financier mort en prison Jeffrey Epstein, quand elle était mineure, selon des documents judiciaires américains. Selon ces documents, la plainte lui été remise le 27 août, en son absence, au domicile royal de Windsor où réside le deuxième fils de la reine Elizabeth. D'après d'autres documents consultés par l'AFP, une première audience procédurale, à laquelle le prince Andrew n'est pas tenu d'assister, est prévue lundi dans cette affaire embarrassante pour la famille royale britannique.
Contactés par l'AFP, les services du prince Andrew, réputé comme le "fils préféré" d'Elizabeth II, n'ont pas souhaité faire de commentaire. Virginia Giuffre, qui avait déjà accusé publiquement le duc d'York, avait déposé plainte le 9 août devant le tribunal fédéral de Manhattan. Selon cette plainte, le duc d'York est "l'un des hommes puissants" à qui elle a été "remise dans un but sexuel" quand elle a été la victime entre 2000 et 2002, à partir de l'âge de 16 ans, du vaste trafic sexuel pour lequel le financier Jeffrey Epstein a été inculpé et incarcéré, avant de se donner la mort dans une prison de Manhattan, à l'été 2019. Le prince Andrew, qui avait déjà rejeté ces allégations, est accusé dans la plainte d'avoir "agressé sexuellement" Mme Giuffre, alors mineure, à trois reprises: à Londres chez une très proche d'Epstein, Ghislaine Maxwell, et dans les propriétés de l'homme d'affaires à New York et dans les îles Vierges.
Agé de 61 ans, le prince Andrew avait déjà "catégoriquement" démenti de telles accusations dans une interview jugée calamiteuse à la BBC en novembre 2019, où il n'exprimait pas un seul regret pour son amitié avec Epstein ni la moindre empathie pour ses victimes. Il avait notamment émis des doutes sur l'authenticité d'une photo très médiatisée le montrant avec Virginia Giuffre et, à l'arrière plan, Ghislaine Maxwell, laquelle reste incarcérée et dont le procès doit commencer le 29 novembre à New York. Malgré ses dénégations, sa fréquentation de l'homme d'affaires américain l'avait plongé dans la tourmente et contraint à se retirer de la vie publique.
Lundi 13 Septembre 2021 - Macron veut "un contrôle indépendant" de l'action des forces de l'ordre :
Emmanuel Macron doit annoncer mardi à Roubaix un "contrôle indépendant" de "l'action des forces de l'ordre", en réponse aux critiques récurrentes qui visent l'IGPN ("la police des polices"), a-t-on appris lundi auprès de l'Elysée. Les modalités de ce "contrôle indépendant" n'ont pas été précisées mais en avril dernier, le chef de l’État avait évoqué dans un entretien au Figaro la création d'une "délégation parlementaire chargée du contrôle (des) forces de l'ordre", à l'image de la délégation pour le renseignement.
Ce contrôle sera "externe" à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a-t-on précisé de même source. S'agissant du fonctionnement de cette institution, l'Elysée a affirmé qu'il y aurait "plus de transparence" et une "plus grande effectivité de (ses) préconisations".
Emmanuel Macron doit clôturer mardi à l'école de police de Roubaix, devant un parterre d'élus de cette région dirigée par Xavier Bertrand, candidat à l'élection présidentielle, le Beauvau de la sécurité, vaste concertation destinée à améliorer les conditions d'exercice du métier de policier. Son discours sera l'occasion d'une série d'annonces "substantielles", a-t-on ajouté à la présidence.
"L'Etat et la nation vont investir massivement mais en contrepartie, il y aura des changements radicaux dans la conduite de la mission sécurité", a-t-on fait valoir. Le président insistera sur "les liens entre forces de sécurité et justice pour plus d'efficacité et de rapidité" ainsi que sur le "lien police/population, avec la volonté de voir" les mesures "rapidement". "Il y aura des décisions rapides avec une traduction budgétaire dès 2022", a-t-on promis, sans détails chiffrés.
Parmi les mesures annoncées devraient figurer des dispositions sur la vidéosurveillance, la formation des forces de l'ordre, l'encadrement et "l'attractivité" des fonctions d'agent de police judiciaire. Les mesures seront d'ordre "législatif et réglementaire" et pour le "court et le moyen terme".
Les annonces présidentielles seront "reprises par le ministre de l'Intérieur", qui doit les traduire en textes de loi et les présenter au Parlement "le moment venu", selon l'Elysée. Gérald Darmanin a expliqué que les conclusions du Beauvau de la sécurité devaient servir de fondement à une loi de programmation et d'orientation de la sécurité intérieure (Lopsi) lors du prochain quinquennat.
Lundi 13 Septembre 2021 - Macron décore les médaillés de Tokyo et leur demande de "faire beaucoup plus" aux JO de Paris 2024 :
Emmanuel Macron a reçu lundi soir les médaillés olympiques et paralympiques de Tokyo pour les "célébrer" et "préparer" les JO de Paris 2024. Devant plus d'une centaine de médaillés, certains ne pouvant pas être là comme les volleyeurs français, champions olympiques, actuellement en train de disputer un 8eme de finale de l'Euro, le président de la République a passé en revue les meilleurs moments des Jeux de Tokyo devant les yeux de la candidate à la présidentielle et maire PS de Paris, Anne Hidalgo, et d'une autre candidate, la présidente de région Valérie Pécresse. Mais, a-t-il reconnu,"le bilan n'est pas tout à fait celui que nous attendions", a-t-il lancé, à moins de trois ans des Jeux de Paris.
"Le succès des Jeux ce sera le succès de nos sportifs car ça marche comme ça", a-t-il insisté lundi soir devant les sportifs et les dirigeants du sport français, avant de décorer les sportifs de la Légion d'honneur ou de l'ordre national du mérite. "On doit faire beaucoup plus, parce que ce sont nos Jeux, à la maison, on est attendu", plaçant l'objectif d'intégrer "le top 5" mais sans donner d'autre chiffre. Il a promis que l'Etat ne ferait pas défaut pour soutenir les sportifs français, rappelant la philosophie actuelle de "concentrer nos efforts sur les disciplines à fort potentiel".
Triple champion olympique, le judoka Teddy Riner, habitué des lieux - il vient pour la "quatrième fois" - a expliqué en arrivant à la cérémonie que c'était toujours un "grand honneur" et "une grande fierté".
Interrogé sur la promesse d'Emmanuel Macron de faire de la France une "nation sportive" pour les JO de Paris 2024, le judoka a répondu: "La France est une grande nation de sport mais se dire qu'on va faire 90 médailles à Paris 2024, non. Faut faire beaucoup plus de choses pour prétendre à 90 médaillés dans 3 ans".
Lundi 13 Septembre 2021 - Steeve Briois jugé pour "complicité" de "provocation publique à la discrimination" :
Un des vice-présidents du RN, Steeve Briois, devra répondre devant la justice de "complicité de provocation publique à la discrimination" pour avoir préfacé un guide qui recommandait aux élus de son parti d'appliquer la "préférence nationale" en matière de logement.
Initialement placé sous le statut de témoin assisté dans ce dossier, Steeve Briois, maire d'Hénin-Beaumont, a été mis en examen en novembre dernier et renvoyé devant le tribunal de Nanterre avec l'eurodéputé RN Jean-François Jalkh, poursuivi lui pour "provocation à la discrimination", a appris lundi l'AFP de source judiciaire. L'affaire a débuté en 2014 par une plainte de l'association Maison des Potes contre les responsables de la publication du "Guide pratique de l'élu municipal Front national".
Dans ce document édité avant les municipales de mars 2014, le Front national (devenu Rassemblement national) exhortait ses futurs élus à réclamer, notamment, l'application de la "priorité nationale dans l'accès aux logements sociaux". "Le candidat-tête de liste pourra s'exprimer publiquement et rappeler dans son discours les points suivants: défendre la priorité nationale, ex: dans l'attribution des logements sociaux", écrivait le texte.
Dans ce dossier, l'ex-eurodéputée Sophie Montel, qui a depuis quitté le parti frontiste, est également renvoyée pour "complicité de provocation publique à la discrimination", selon l'ordonnance de renvoi consultée par l'AFP.
Jean-François Jalkh était alors directeur des publications du FN, Sophie Montel chargée de la coordination des élus au sein du secrétariat général et M. Briois, alors secrétaire général, avait préfacé le guide. Le Parlement européen avait levé l'immunité de Jean-François Jalkh en novembre 2016, celles de Steeve Briois et Sophie Montel en octobre 2018. "De manière délirante, il est reproché à ce guide, dont je ne suis ni l'éditeur, ni l'auteur, de vanter les mérites de la préférence nationale", a réagi auprès de l'AFP Steeve Briois. "Sur le fond comme sur la forme, il n'y a évidemment aucune complicité ou d'incitation à la discrimination de ma part", a-t-il ajouté.