Mercredi 8 Septembre 2021 - Le point du coronavirus le 7 septembre au soir :
Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés reste stable, autour de 10.500 (dont plus d'un sur cinq dans les services de réanimation) et celui des cas positifs poursuit sa lente décrue, selon les chiffres officiels de mardi. Il y a actuellement 10.646 personnes hospitalisées à cause du Covid en France, contre un peu plus de 11.000 une semaine auparavant. Ce total reste sous la barre des 11.000 depuis jeudi. Après avoir continuellement baissé depuis la fin avril pour passer sous la barre des 7.000, le nombre de malades du Covid hospitalisés a commencé à réaugmenter fin juillet, du fait de la reprise épidémique attribuée au variant Delta, plus contagieux.
De même, le nombre de malades en soins critiques (les cas les plus graves) est de 2.259, contre 2.292 une semaine auparavant. Il était passé sous la barre des 900 fin juillet avant de remonter. Au plus fort de la première vague, en avril 2020, il a culminé à plus de 7.000.
Depuis une dizaine de jours, le nombre de patients hospitalisés dans les unités de soins intensifs oscille entre 2.200 et près de 2.300. En outre, 14.534 cas positifs ont été détectés lors des dernières 24 heures. La moyenne quotidienne de nouveaux cas positifs est de 12.600 sur les sept derniers jours, contre plus de 22.000 un mois auparavant
Lors des dernières 24 heures, 120 morts du Covid ont été enregistrées (pour un total de 115.159 depuis le début de l'épidémie). Enfin, la campagne de vaccination se poursuit: plus de 49,2 millions de personnes ont reçu au moins une injection (soit 73,1% de la population), dont 45,8 millions ont été complètement vaccinées (soit deux doses, soit une seule pour les gens qui ont déjà eu le Covid ou ont reçu le vaccin Janssen), ce qui représente 68% de la population totale. Mais si la campagne a été massivement relancée au début de l'été, notamment par le pass sanitaire, elle ralentit désormais depuis plusieurs semaines. Symbole de ce ralentissement, le seuil symbolique des 50 millions de premières doses, prévu par le gouvernement pour la fin août, puis le tout début septembre, n'est toujours pas atteint.
Mercredi 8 Septembre 2021 - Sondage Ifop : Pécresse, Bertrand, Barnier... duels dans l'opinion :
La tenue d'une primaire de la droite est toujours incertaine, et les conclusions de la vaste enquête lancée pour évaluer les préférences des sympathisants des Républicains restent en suspens. Plusieurs indices, toutefois, permettent d'esquisser le paysage politique de la droite en cette rentrée : aucun «candidat naturel» ne s'y distingue, alors que certains au sein du parti en espéraient l'émergence pour éviter l'agitation d'une primaire. La première victime de ce tableau brouillé est Xavier Bertrand, qui a refusé de se prêter au jeu de la primaire. Dans les intentions de vote, telles que présentées dans un sondage Ifop-Fiducial pour «Le Figaro» et LCI lundi, le président de la région Hauts-de-France obtient certes le meilleur score à droite (17%) mais il ne se qualifie pas pour le second tour (dans cette hypothèse, Macron et Le Pen obtiennent tous deux 24% des intentions de vote) ni ne creuse l'écart avec Valérie Pécresse (14%) de manière significative. Troisième meilleur candidat de la droite, selon ce même sondage, Michel Barnier est un cran en dessous (11%) mais il n'est pas largué. Le tableau de bord des personnalités Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, qui ne porte pas sur les intentions de vote, mais sur l'image des personnalités dans l'opinion, confirme qu'entre ces trois candidats de droite, le match est loin d'être plié.
L'Ifop a testé des «duels», demandant aux personnes interrogées laquelle de deux personnalités elles préféraient. Face à Valérie Pécresse et Michel Barnier, Xavier Bertrand l'emporte auprès de l'ensemble des Français. Mais les marges qu'il obtient sont faibles (1 point de mieux que Valérie Pécresse, 4 points sur Michel Barnier). Pis pour l'ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy : les sympathisants LR lui préfèrent Valérie Pécresse (44% contre 40%).
Les résultats détaillés de l'enquête Ifop éclairent les ressorts de la popularité des trois candidats, qui présentent des taux de «bonnes opinions» proches : 43% pour Xavier Bertrand, 42% pour Valérie Pécresse et 39% pour Michel Barnier. Ce dernier est le moins connu du trio, avec 36% de sondés qui indiquent ne «pas le connaître suffisamment» pour donner leur opinion. Cette part est de 22% pour Xavier Bertrand et 21% pour Valérie Pécresse.
Mercredi 8 Septembre 2021 - Présidentielle 2022 : Anne Hidalgo déclarera sa candidature dimanche à Rouen :
La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo déclarera sa candidature à l'élection présidentielle dimanche matin, lors d'un déplacement à Rouen, a appris l'AFP auprès de plusieurs élus socialistes. Cette candidature faisait l'objet d'un faux suspense, Anne Hidalgo ayant affirmé mardi lors des journées parlementaires du PS à Montpellier que plus "rien" ne l'empêchait de se déclarer.
Ce déplacement à Rouen, dont le maire Nicolas Mayer-Rossignol est un proche de l'édile parisienne, devrait être suivi par une interview dans un journal télévisé.
Anne Hidalgo rajoute son nom à la longue liste de candidats déclarés ou putatifs à gauche, dont l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, l'ex-socialiste Arnaud Montebourg, qui s'est lancé samedi dernier, le communiste Fabien Roussel ou encore le candidat qui sera issu de la primaire écologiste. Un vote interne des militants socialistes, promis par le premier secrétaire Olivier Faure, interviendra après le congrès du PS fin septembre et permettra de la départager de ses potentiels concurrents, dont le maire du Mans Stéphane Le Foll.
Mais elle a déjà le soutien d'une large part des élus socialistes, dont Olivier Faure. Anne Hidalgo n'est pour l'instant créditée que de 7 à 9% des voix selon les sondages, mais ses soutiens affirme que "le match n'est pas joué".Anne Hidalgo se préparait depuis plusieurs mois, avec un tour de France, puis un rassemblement en juillet dernier à Villeurbanne de son "équipe de France des maires et élus locaux", avec lesquels elle compte bâtir son programme. En août, elle avait rencontré les militants socialistes à Blois lors des journées d'été du PS en août, avant les journées parlementaires des socialistes à Montpellier.
Mercredi 8 Septembre 2021 - Eric Zemmour relaxé en appel pour des propos anti-islam et anti-immigration tenus en 2019 :
La cour d'appel de Paris a relaxé mercredi le polémiste Eric Zemmour, qui était poursuivi pour injure et provocation à la haine; après une violente diatribe contre l'islam et l'immigration, prononcée en 2019 lors d'une réunion politique, à la stupéfaction des parties civiles. En première instance, le chroniqueur de 63 ans, à qui certains prêtent l'intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2022, avait été condamné pour ces mêmes propos à 10.000 euros d'amende.
Lors d'une "convention de la droite" organisée par des proches de l'ex-députée du Front national (devenu RN) Marion Maréchal le 28 septembre 2019, Eric Zemmour avait prononcé un discours fustigeant des immigrés "colonisateurs" et une "islamisation de la rue". Le journaliste y avait également décrit le voile et la djellaba comme "les uniformes d'une armée d'occupation".
Dans les motivations de son arrêt, dont l'AFP a obtenu lecture, la cour d'appel a jugé que "aucun des propos poursuivis ne visent l'ensemble des Africains, des immigrés ou des musulmans mais uniquement des fractions de ces groupes". "Il n'est nullement justifié de propos visant un groupe de personnes dans son ensemble en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée", ajoute la cour, "d'où il suit que les infractions poursuivies ne sont pas constituées".
Cette décision a estomaqué les associations antiracistes qui s'étaient constituées parties civiles. "Je suis sidérée, c'est une grosse déception", a réagi auprès de l'AFP une des avocates de la Maison des potes, Me Ambre Benitez. "C'est une décision catastrophique pour le débat public, cela autorise tous les excès racistes", a renchéri un autre, Me Jérôme Karsenti, ajoutant que sa cliente envisageait de se pourvoir en cassation. "J'attends de voir les motivations, mais pour le moment, je ne comprends pas", a renchéri Me Marianne Ansart, au nom de la Ligue des droits de l'Homme (LDH).
Mercredi 8 Septembre 2021 - "Il n'y a pas de divinité à part Allah", déclare Salah Abdeslam dans ses premiers mots à la cour :
Le principal accusé des attentats du 13-Novembre, Salah Abdeslam, a déclaré mercredi dans ses premiers mots à la cour qu'il n'y "a pas de divinité à part Allah", citant la profession de foi musulmane, et a dit être devenu "combattant de l'Etat islamique". Alors qu'il était invité à décliner son identité à l'ouverture de l'audience, le seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris, a déclaré que : "tout d'abord, je tiens à témoigner qu'il n'y a pas de divinité à part Allah et que Mohamed est son messager".
Interrogé ensuite sur sa profession, il a répondu : "j'ai délaissé toute profession pour devenir un combattant de l'Etat islamique".
Mercredi 8 Septembre 2021 - Sortie des pesticides: Hulot prend acte des annonces de Macron :
Parrain du Congrès, Nicolas Hulot réagissait à l'annonce d'Emmanuel Macron vendredi à Marseille de s'engager à porter "une initiative forte (...) de sortie accélérée des pesticides" quand la France assurera la présidence tournante de l'Union européenne.
Nicolas Hulot a déclaré mardi "prendre acte" de l'annonce d'Emmanuel Macron d'accélérer la sortie des pesticides, y voyant "la première chose efficace" à faire pour la France pour préserver la biodiversité. "Le président a annoncé (vouloir) accélérer la sortie des pesticides. Il n'était pas à un stade où il pouvait donner des détails sur le calendrier sur les moyens etc. Mais à ce stade on prend acte", a déclaré Nicolas Hulot en marge de l'inauguration du Congrès mondial de la bio à Rennes.
Parrain du Congrès, Nicolas Hulot réagissait à l'annonce d'Emmanuel Macron vendredi à Marseille de s'engager à porter "une initiative forte (...) de sortie accélérée des pesticides" quand la France assurera la présidence tournante de l'Union européenne, alors que l'agriculture française peine à réduire sa dépendance aux pesticides de synthèse. Paris prendra la présidence tournante de l'UE au premier semestre 2022.
Cette annonce du président Macron "c'est très important parce que ce que nous disent les scientifiques, c'est que sous nos latitudes, les pesticides sont l'une des premières causes de l'érosion de la biodiversité", a rappelé le président de la Fondation Nicolas Hulot. "Si la France veut faire quelque chose, la première chose qu'elle peut faire d'efficace c'est effectivement d'accélérer le calendrier", a souligné l'ancien ministre.
Selon Nicolas Hulot, l'accélération du calendrier doit être "assortie d'une deuxième condition, sur laquelle (le président) s'est engagé et nous en prenons acte: c'est se battre pendant la présidence française de l'UE pour la mise en place de clauses miroirs" aux frontières de l'Union contre la concurrence déloyale. Invitée au Congrès, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a notamment plaidé pour "un ou une ministre de la Transition écologique dans tous les pays". "Et ce ministère devrait inclure l'Agriculture, j'en suis persuadée", a-t-elle déclaré.
Mercredi 8 Septembre 2021 - Deux victimes du 11-Septembre identifiées, 20 ans après :
Elle s’appelait Dorothy Morgan. Le 11 septembre 2001, cette employée d’une compagnie d’assurance située dans la tour Nord du World Trade Center a perdu la vie dans les attentats. Mais ce n’est que le mois dernier que sa famille, qui avait dû attendre la fin des recherches de survivants pour réaliser qu'elle était décédée, a reçu la confirmation formelle qu’elle faisait bien partie des 2977 victimes, dont 2753 à New York. «Je ne savais même pas qu’ils essayaient toujours après toutes ces années, que c’était toujours en cours. A ce niveau, qu’étudiaient-ils?», s’est demandée auprès du «New York Times» Nykiah Morgan, la fille de Dorothy Morgan. Il s’agissait d’un fragment d’os que les scientifiques ont pu analyser grâce à une nouvelle technique. Selon CBS News, les restes de sa mère avaient été recueillis dès 2001. La quadragénaire ne sait pas encore si elle va récupérer les ossements -le choix est laissé à toutes les familles : «C’est comme la réouverture de blessures anciennes. Avec le temps, vous avez l’impression d’aller mieux puis cela arrive 20 ans plus tard et vous êtes à nouveau confrontés à cela.»
Quelques jours plus tard, la famille d’un homme a reçu une nouvelle similaire, à partir de l’analyse d’éléments découverts en 2001, 2006 et 2008, mais n’a pas souhaité révéler son identité. Ces deux victimes sont les 1646e et 1647e formellement identifiées.
Peu après les attentats, les proches de victimes ont fourni aux autorités des objets pouvant contenir l’ADN de disparus, dans l’espoir de retrouver leur trace parmi les 22 000 parties du corps retrouvées sur place. Une mission qui se poursuit encore aujourd’hui : «Il y a 20 ans, nous avons promis aux familles des victimes du World Trade Center de faire tout ce qui était possible pour essayer d’identifier leurs proches et avec ces deux nouvelles identifications, nous poursuivons cette obligation sacrée», a déclaré Barbara A. Sampson, le médecin légiste en chef de New York.
Mercredi 8 Septembre 2021 - Lafarge en Syrie: la Cour de cassation rouvre le débat sur la "complicité de crimes contre l'humanité" :
Revers pour Lafarge dans une affaire hors norme: la Cour de cassation a renvoyé mardi devant la justice le débat sur la mise en examen du cimentier pour "complicité de crimes contre l'humanité" en Syrie, annulée en novembre 2019 par la cour d'appel de Paris.
Dans un arrêt très attendu, la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire a invalidé la décision d'annuler ces poursuites très lourdes, prononcées dans le cadre de l'enquête sur les activités du groupe en Syrie jusqu'en 2014.
Elle a aussi cassé la décision de la cour d'appel de maintenir la mise en examen du groupe pour "mise en danger de la vie d'autrui", et renvoyé ces deux questions devant la chambre de l'instruction, dans une composition différente, afin qu'elle se prononce à nouveau.
Les magistrats de cette chambre pourront ainsi décider de maintenir ou d'annuler ces poursuites contre le groupe. La Cour a en revanche confirmé la mise en examen du cimentier pour "financement du terrorisme". "La décision prise aujourd'hui par la Cour de Cassation ne présume en aucun cas d'une éventuelle culpabilité de Lafarge SA", a réagi le groupe dans une déclaration adressée à l'AFP, assurant qu'il continuait "de coopérer pleinement avec la justice". "Nous avons pris des mesures immédiates et fermes pour nous assurer que des événements similaires ne puissent plus se reproduire", a-t-il assuré, précisant que Lafarge n'exerçait "plus aucune activité en Syrie depuis plus de six ans".
Dans cette information judiciaire ouverte en juin 2017, Lafarge SA est soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale Lafarge Cement Syria (LCS), près de 13 millions d'euros à des groupes terroristes, dont l'organisation Etat islamique (EI), et à des intermédiaires afin de maintenir l'activité d'une cimenterie en Syrie alors que le pays s'enfonçait dans la guerre.
Mercredi 8 Septembre 2021 - Covid-19 : Une semaine après la rentrée, 545 classes fermées en France :
Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a indiqué mardi que 545 classes étaient fermées actuellement en France à cause de l'épidémie de Covid-19, soit "un peu au-dessus de 0,1%" d'entre elles. "Aujourd'hui, nous avons 545 classes fermées en France. On est donc un peu au-dessus de 0,1%. C'est une donnée importante, qui montre que pour l'instant, on est dans une gestion de la situation qui ressemble à celle de l'année dernière", a déclaré Jean-Michel Blanquer, interrogé sur la rentrée scolaire lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Le 2 juillet dernier, 374 classes étaient fermées sur 528.400, soit 0,07%, selon les chiffres du ministère de l'Education nationale. Revenant sur le bilan de la rentrée, Jean-Michel Blanquer a souligné que "sur l'ensemble du territoire, on peut considérer qu'aujourd'hui elle s'est bien passée, au sens où les élèves étaient au rendez-vous, les professeurs étaient là et où nous n'avons pas de remontée de problèmes trop importants".
Près de 12,3 millions d'élèves ont fait leur rentrée jeudi sous la menace du variant Delta du Covid-19, qui suscite de nombreuses interrogations chez les parents et enseignants.
Pour cette rentrée, le ministère a retenu le protocole sanitaire de "niveau 2" (sur 4) qui autorise tous les élèves à être accueillis en présentiel et leur impose le port du masque en intérieur, sauf en maternelle. Un cas de Covid-19 dans une classe en primaire entraîne une fermeture, comme en juin. En cas de contamination au collège ou au lycée, seuls les élèves cas contacts qui ne sont pas vaccinés doivent s'isoler une semaine.
Mercredi 8 Septembre 2021 - Depuis les attentats de Paris, Sonia n'a "plus de nom, plus de liberté" :
Son coup de fil à la police avait permis de localiser Abdelhamid Abaaoud, l'un des coordinateurs des attentats de Paris. Placée depuis sous statut de "témoin protégé", Sonia mène une vie fantôme.
Sonia a obtenu l’autorisation de témoigner au procès devant la cour d’assises spéciale de Paris. Sonia n’est pas son vrai prénom, il a été modifié, car elle a été contrainte de changer d’identité. Elle est devenue une personne menacée, en danger de mort. Affronter ceux qui la jugent responsable de leur incarcération et de la mort de leurs complices n’a pas entamé sa volonté : « Je veux dire à ces terroristes que je n’ai pas peur d’eux. » Sonia a rendu possible le raid de Saint-Denis aboutissant à l’élimination de l’un des coordinateurs des attentats, le Belge Abdelhamid Abaaoud.
Six ans après, Sonia n’en finit pas de déchanter. Elle est devenue une personne menacée, en danger de mort. Fin 2016, pour assurer sa protection, les autorités françaises ont dû créer le statut spécial de « témoin protégé », calqué sur celui de « repenti ». Elle a changé de nom et d’adresse, ainsi que son compagnon et ses enfants, et plongé dans la clandestinité. Sonia n’est plus qu’un fantôme. Elle ne peut communiquer avec l’extérieur que par l’entremise de son avocate, Me Samia Maktouf. Elle accuse : « Ils vous promettent monts et merveilles, une prise en charge financière et une sécurité sans faille. Je n’ai plus de nom, plus de liberté. On m’impose une vie, sans me donner le choix. »
Ces « on » et « ils » désignent ses référents auprès des autorités chargées de son dossier au sein du Service interministériel d’assistance technique (Siat). « On » la déplace d’un appartement à un autre : « On m’a proposé la province. J’ai accepté à condition qu’on paye mes allers-retours à Paris chez mon avocate et mon psy, les deux seules personnes que je suis autorisée à voir. Ils n’ont rien fait, j’ai fini en dépression », jure-t-elle. Sonia, interdite d’entrer en contact avec sa famille, ne voit plus sa mère ni ses proches. Diplômée, elle ne peut aspirer à un travail qui correspondrait à ses compétences, car comment les prouver ? « On » lui a demandé d’apprendre sa nouvelle identité par cœur, sa « légende », telle une espionne de série télévisée, mais les documents administratifs ne suivent pas. Pour un employeur potentiel, Sonia ne peut afficher aucun CV. Lorsqu’elle a réussi à décrocher un boulot afin d’arrondir ses fins de mois, elle n’avait pas les bons papiers pour régulariser sa situation, transformer un CDD en CDI : « Quand je demande à mes référents d’intervenir, ils tergiversent. » Pour pallier les manques, Sonia perçoit une allocation de 1 700 euros, avec laquelle elle doit payer son loyer (900 euros), ses charges, les factures et la nourriture.
Mercredi 8 Septembre 2021 - Les députés marcheurs dans le flou pour 2022 :
Originaires pour beaucoup de la société civile, les 270 élus de la République en marche ont presque tous envie de rempiler en 2022. Mais ils devront attendre le soir du premier tour de la présidentielle pour savoir s’ils seront investis.
Sur la terrasse ensoleillée du Centre de congrès d’Angers, où les parlementaires du parti présidentiel font leur rentrée, Richard Ferrand n’ose pas fredonner la chanson de Sheila mais il y fait référence en souriant : «C’est notre dernière rencontre avant le renouvellement, notre dernière surprise-partie…» Pourtant la majorité de la majorité a bien l’intention de rempiler. «J’en connais qui disent qu’ils réfléchissent… Ça ne dure jamais très longtemps», plaisante le président de l’Assemblée.
Seuls 15 à 30 députés pourraient décider de ne pas se lancer. Parmi eux, le turbulent Bruno Bonnell, à Villeurbanne, qui veut tenir sa promesse de ne faire qu’un mandat et estime que les députés de la société civile devraient faire de la place à d’autres, «pour qu’il y ait en 2022 la même fraîcheur qu’en 2017». Mais les novices en politique –En marche avait investi 52% de candidats issus de la société civile– ont pris goût à la chose publique. Et sont déjà en campagne. À l’instar de la présidente de la commission des lois, Yaël Braun-Pivet, qui va distribuer dès la semaine prochaine dans toutes les boîtes aux lettres de sa circonscription «un flyer de six pages» présentant ses actions concrètes –ainsi que celles de l’exécutif. Et, début octobre, l’élue des Yvelines a prévu une semaine de réunions publiques «pour renouer le dialogue».
Comme elle, tous vont intensifier leur présence sur le terrain. Mais s’ils en ont envie, les députés n’ont pas la certitude qu’ils seront bien réinvestis. «La majorité présidentielle se déterminera le soir du premier tour, confirme le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, le MoDem Marc Fesneau. Si Macron est face à Le Pen, ça ne sera pas la même chose que si c’est Bertrand ou Pécresse…» Et d’ajouter, comme pour rassurer les intéressés : «Il serait inaudible de ne pas reconduire un sortant qui n’a pas démérité. Il est la meilleure chance de pouvoir regagner.» Alors, bien sûr, il faudra faire de la place aux ministres qui n’ont pas encore de circonscription, aux ultimes ralliés…
Mercredi 8 Septembre 2021 - Covid-19: des médecins dénoncent des menaces de mort :
Un collectif de médecins et scientifiques ont donné une conférence de presse au cours de laquelle ont été diffusés plusieurs exemples de menaces de mort, proférés sur les réseaux sociaux ou par téléphone.
"Cela fait des mois que nous recevons des menaces de mort tous les jours", a affirmé Jérôme Marty, médecin et président du syndicat professionnel UFMLS lors d'une conférence de presse au cours de laquelle ont été diffusés plusieurs exemples, proférés sur les réseaux sociaux ou par téléphone.
"Nous lançons un appel avant qu'il ne se passe quelque chose de grave", a-t-il poursuivi. Parmi les autres professionnels présents, les médecins Karine Lacombe (photo), François Morel et Damien Barraud ou encore le vulgarisateur scientifique Thomas Durand.
Ils ont comme point commun d'avoir publiquement expliqué l'intérêt du masque ou des vaccins et/ou d'avoir critiqué les études de Didier Raoult sur l'hydroxychloroquine. Ils dénoncent aujourd'hui des menaces croissantes, encore exacerbées avec le pass sanitaire et la vaccination. "J'ai porté plainte en avril 2020, rien n'a changé, tout s'amplifie", a témoigné Damien Barraud tandis que Karine Lacombe a regretté "l'impunité des gens qui allument la mèche à dessein" et le fait que "le monde politique ne s'implique pas".
Le mois dernier, un article du site France Soir - actif pourvoyeur de désinformation autour du Covid- les a désignés comme des responsables de la crise, un texte se finissant par une allusion à la "Veuve", surnom de la guillotine. Un texte très relayé sur internet, notamment par Didier Raoult sur Twitter. "Un appel clair au meurtre", selon Jérôme Marty, accusation rejetée par France Soir.