Mercredi 12 mai 2020 - Le point du coronavirus le 11 mai au soir :
La Polynésie française n’a détecté aucun nouveau cas de Covid-19 entre lundi et mardi, et l’épidémie est en net recul depuis janvier, a annoncé la direction de la Santé mardi soir (mercredi matin pour Paris). C’est la première fois depuis juillet 2020 que la Polynésie ne recense aucun nouveau cas en 24 heures. Un seul patient souffrant de Covid est hospitalisé en réanimation. La Polynésie française déplore 141 morts liés au Covid, mais aucun depuis le 6 mars.
En Métropole, depuis 24 heures, 285 nouveaux patients atteints de formes graves du Covid ont été admis dans les services de réanimation en France, contre 265 la veille. Cet indicateur surveillé de très près par les autorités sanitaires, s'éloigne toujours plus de la barre des 6.000 malades dépassée le 26 avril et du pic de la première vague du printemps 2020 (environ 7.000 patients).
Le nombre total de malades du Covid-19 hospitalisés est en légère baisse à 25.028 contre 25.666 lundi. Ce sont 1.239 personnes qui ont été hospitalisées ces dernières 24 heures contre 1.125 la veille. En 24 heures, 236 personnes ont été emportées par la maladie, contre 293 la veille.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a détecté le variant à l'origine de l'explosion du nombre de cas de covid-19 en Inde dans des dizaines d'autres pays du monde, a-t-elle annoncé mercredi. Le variant B.1.617, apparu pour la première fois en Inde en octobre, a été détecté dans des séquences versées dans la base de données GISAID "depuis 44 pays dans l'ensemble des six régions de l'OMS", indique l'organisation, ajoutant qu'elle a reçu "des notifications de détection dans cinq autres pays".
Ce variant a été classé cette semaine par l'OMS comme "préoccupant". Il est l'une des raisons -mais pas la seule- qui explique l'explosion de la pandémie en Inde et le pire foyer de la pandémie dans le monde à l'heure actuel. Il a rejoint la liste de trois autres variants, ceux apparus d'abord en Grande-Bretagne, Brésil et Afrique du Sud, qui sont considérés comme plus dangereux que la version originale du coronavirus, soit parce qu'ils sont plus contagieux, meurtriers ou résistants à certains vaccins.
Mercredi 12 mai 2020 - Benjamin Griveaux démissionne de son poste de député :
L'ex-porte-parole du gouvernement et éphémère candidat à la mairie de Paris Benjamin Griveaux (LREM) a annoncé mercredi sa démission de son poste de député pour se consacrer à un "projet entrepreneurial". M. Griveaux avait dû renoncer à la course à l'hôtel de ville de Paris après la diffusion d'images intimes du candidat dont la révélation, sur fond de motivations troubles, avait suscité un énorme scandale. Dans un message publié sur le réseau social Facebook, il indique avoir présenté mardi soir sa démission au président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand. La rumeur de son départ du Palais Bourbon courait de longue dat
M. Griveaux affirme "créer un cabinet qui conseillera et accompagnera les dirigeants d'entreprise dans leurs choix stratégiques". Dans un message adressé à ses collègues "marcheurs" que l'AFP a pu consulter, le quadragénaire assure qu'il continuera à soutenir les "combats" des députés LREM et à rester "fidèle au président de la République, ainsi qu'au projet de transformation de notre pays que nous avons collectivement porté depuis 2017". "Je serai toujours à vos côtés, mais différemment, dans les batailles qui s'annoncent", a-t-il écrit.
Son siège de député de Paris devrait rester vacant jusqu'à la fin de la mandature. C'est le deuxième ex-ministre de la Macronie redevenu député à quitter la vie politique, après le départ début avril de Brune Poirson, ex-secrétaire d'Etat à la Transition écologique, pour le géant hôtelier Accor. Pour éviter une élection partielle, le gouvernement avait prolongé la mission qu'il lui avait confiée sur l'éducation au développement durable. Son suppléant lui a succédé à l'Assemblée.
Mercredi 12 mai 2020 - Le superyacht laboratoire du futur :
En 2025, il pourrait être le navire le plus perfectionné sur le marché. Mais à visée écologique. Des chercheurs y travailleront sur le climat, financés par de riches passagers qui y séjourneront pour 2,5 millions d'euros pendant dix jours.
Au début, on n’y croit pas. Encore un projet fou mais utopiste. Et puis on regarde d’un peu plus près. Son concepteur, Aaron Olivera, a été président d’une vraie compagnie du secteur, Royal Falcon Fleet, et a investi 4,15 millions d’euros sur six ans pour étudier la faisabilité de son projet. Il s’est entouré de partenaires crédibles (Iddes Yachts, NED-Project, IBM, Ivan Salas Jefferson pour le design…) et mise sur une technologie de propulsion révolutionnaire, et propre, dans laquelle Bill Gates a investi via TerraPower : un réacteur nucléaire à sel fondu. Si cette technologie se révélait indisponible à la date du lancement, le navire, baptisé « Earth 300 », débuterait sa navigation en utilisant un carburant synthétique à zéro émission.
Ce bateau est destiné à devenir un laboratoire flottant pour scientifiques, chargés d’étudier les conséquences du réchauffement climatique dans les zones polaires. Ils seraient 160 à travailler en permanence dans 22 laboratoires situés au cœur de la sphère de 13 étages, sur le pont avant. À cela s’ajouteraient 165 membres d’équipage et 40 « touristes » déposés en hélicoptère et déboursant une fortune pour s’offrir une croisière scientifique, ce qui permettrait d’engranger les revenus nécessaires au fonctionnement annuel du bateau. Le pari paraît audacieux : 166 000 euros pour aller dans l’espace, pourquoi pas ? 2,5 millions d’euros pour sillonner les glaces, fût-ce à bord d’un navire futuriste ?
Mercredi 12 mai 2020 - Généraux: les coulisses de la fronde :
C’est l’ancien capitaine Fabre-Bernadac qui a orchestré la lettre ouverte publiée par « Valeurs actuelles ». Secoué par cet acte de défiance, l’exécutif s’inquiète de la parution d’une nouvelle tribune.
Le capitaine Fabre-Bernadac, rédacteur de la tribune des généraux, n’est pas aux commandes de la nouvelle lettre ouverte, celle que publient des militaires d’active, mais elle réjouit ce septuagénaire, père d’un fils « travaillant dans les discothèques à Londres ». Accaparé par le succès de son brûlot, l’homme, qui quitta l’uniforme à 36 ans, se déploie. Dépôts de gerbe cette semaine devant les préfectures, puis un rassemblement à l’Élysée et même une « manifestation nationale des Français autochtones », et cet article que lui a commandé la revue souverainiste « Front populaire », de Michel Onfray. Un intellectuel qu’il salue, tout comme il espère la candidature d’Éric Zemmour à la présidentielle. Car Fabre-Bernadac pense comme il écrit : avec outrance et dans le désordre.
Dans son texte, louant tout à la fois les gilets jaunes et le cardinal Mercier, prélat belge mort en 1926 et ennemi de la théorie de l’évolution, il vitupère « la guerre raciale » voulue par « les hordes de banlieue » et menace : « Si rien n’est entrepris, [il faudra envisager] l’intervention de nos camarades d’active [...]. » Sa tribune, il l’a écrite seul. L’ex-responsable de la sécurité du FN se pique de savoir-faire, étant l’auteur de neuf livres, dont « Les strings de l’Armée rouge », un hommage affligeant aux charmes des « femmes russes ». Pour donner de l’écho à son courrier, il épluche, aidé de « deux, trois sous-officiers », l’annuaire de la Saint-Cyrienne, le listing des anciens élèves de l’école d’officiers, et les contacte par mail. Ayant obtenu 500 signatures, il se fait inviter sur l’antenne de Sud Radio. Puis, le 17 avril, il appelle Geoffroy Lejeune, directeur de l’hebdomadaire « Valeurs actuelles ». La lettre est mise en ligne le 21 avril. « Une date choisie au hasard, on ne pensait pas du tout au putsch d’Alger », assure le journaliste. Il aura suffi de dix jours, quatre tweets de Jean-Luc Mélenchon et le soutien de Marine Le Pen pour propulser l’obscure missive sur le devant de la scène. Trente mille militaires l’ont paraphée. Si les 1 500 premiers ont affiché leurs noms, Fabre-Bernadac cache les autres, dont il affirme s’apprêter à confier la liste à un cabinet d’huissiers.
Qui sont ces signataires ? La Direction du renseignement et de la sécurité de la défense, la DRSD, a compté dix-huit militaires d’active, dont quatre officiers, qui feront l’objet de sanctions pour avoir enfreint leur devoir de réserve, défini par le Code de la défense. Pour le reste, une palanquée d’officiers, essentiellement de l’armée de terre. Laetitia Saint-Paul, vice-présidente LREM de l’Assemblée nationale et première militaire d’active élue depuis 1918, relève l’écrasante présence d’anciens saint-cyriens. « Dans cette école, j’ai entendu des élèves-officiers scander Dieu, le roi, la France, mais ces anciens ont connu une armée qui n’existe plus. Mes amis dans les rangs sont scandalisés par la forme de ce texte. » Outre la présence de deux anciens de la DRSD, également deux candidats à la présidentielle – Tauzin en 2017, Martinez en 2022 – et vingt-cinq généraux, dont aucun cinq-étoiles, « n’ayant connu que les tranchées des cabinets ministériels », selon un expert.
Mercredi 12 mai 2020 - Sortie de l'état d'urgence sanitaire : texte modifié à l'Assemblée :
Un couac qui fait désordre : après la fronde du MoDem, l'Assemblée nationale a finalement adopté dans la nuit de mardi à mercredi le projet de loi de sortie progressive de l'état d'urgence modifié et son controversé «pass sanitaire». Le gouvernement a été contraint de revoir l'article premier du texte, rejeté en fin de journée par l'Assemblée, y compris par le MoDem, pourtant membre de la majorité.
En guise de gage aux alliés centristes, l'exécutif a accepté d'écourter la période de transition pendant laquelle des restrictions de libertés restent à sa disposition face à la pandémie, du 2 juin à fin septembre, plutôt que fin octobre. Ainsi réécrits, l'article premier et le projet de loi, voté par 208 voix contre 85, ont été adoptés en première lecture. Le Sénat s'en emparera en séance le 18 mai. «Le gouvernement n'est pas sourd au message qu'a envoyé la représentation nationale cet après-midi» a lancé le ministre de la Santé Olivier Véran, dans un brouhaha interrompu par des suspensions de séance successives. «La majorité a volé en éclats» durant ces débats, a tonné l'UDI Pascal Brindeau.
Les discussions de la journée avaient tourné au camouflet pour le gouvernement, contraint de demander cette seconde délibération nocturne. «Il n'y a pas eu de dialogue et d'écoute» sur «les lignes rouges» du texte, au sein de la majorité, avait déploré Philippe Latombe (MoDem). Des négociations ont eu lieu en soirée pour «trouver un accord» et «régler ce problème», comme l'avait annoncé le Premier ministre sur France 2.
Mercredi 12 mai 2020 - Covid-19 : la Fête de la musique aura bien lieu et sans pass sanitaire :
Le Fête de la musique aura bien lieu cette année le 21 juin, a annoncé mercredi Roselyne Bachelot.
Une Fête de la musique sans pass sanitaire. Roselyne Bachelot a annoncé mercredi matin sur France Inter que la Fête de la musique se déroulerait bien le 21 juin, malgré le contexte de pandémie de Covid-19. «On est en train de travailler avec le ministère de l'Intérieur, pour voir comment on va déployer des mesures de sécurité», a ajouté la ministre de la Culture, précisant qu'il ne «sera pas utile de présenter un pass sanitaire» pour cet événement parce que «c'est logistiquement impossible».
A partir du 1er juillet, les festivals de musique debout sont autorisés sans jauge avec 4m2 par festivalier. L'accès à ces événements seront soumis à la présentation d'un pass sanitaire, qui a fait l'objet d'un vote houleux à l'Assemblée nationale mardi. «Il ne s’agit pas d’un pass vaccinal, il faut le voir comme une procédure qui nous permet de raccourcir la progressivité de l’ouverture complète, et d’élargir les jauges, en particulier pour les spectacles debout. Il y a trois possibilités pour ce pass sanitaire : la vaccination, les tests, mais aussi si vous avez eu la maladie covidaire et que vous avez bien une immunité acquise», a détaillé la ministre, qui a elle-même souffert du Covid-19. «Les personnels, les bénévoles, les gestionnaires des festivals ne seront pas concernés par cette obligation du pass sanitaire», a-t-elle ajouté.
«Les pass seront vérifiés avec des lecteurs de QR codes, sur l’application TousAntiCovid ou sur un pass papier. Seuls seront visibles le fait que vous avez un pass sanitaire valide ou non, et les nom et prénom de la personne : il n’y aura aucun autre élément», a-t-elle complété, affirmant qu'une réflexion était menée pour faire la «jonction entre le pass sanitaire et la billetterie».
Mercredi 12 mai 2020 - La demande de faillite de la NRA, jugée "de mauvaise foi", refusée :
La NRA, le puissant lobby américain pro-armes, a vu sa demande de faillite être rejetée par la justice, estimant qu’elle avait été déposée «de mauvaise foi». L'enquête ouverte à New York a toujours cours.
La NRA pensait échapper à un procès en se déclarant en faillite. Mais le juge fédéral Harlin Hale a refusé la demande : il a estimé mardi que la demande avait été déposée «de mauvaise foi», afin de «bénéficier d’un avantage injuste pour éviter une procédure légale», déplorant au passage «le secret» entourant cette demande de faillite de la puissante organisation pro-armes, déposée par son PDG Wayne LaPierre sans avertir le conseil de direction. Il faut rappeler qu’en janvier dernier, lorsque la NRA s’est déclarée en faillite, le lobby -qui finance depuis des années les campagnes électorales d'élus se battant contre toute régulation de vente d'armes- se vantait auprès de ses adhérents d’être dans sa «plus solide position financière depuis des années».
Le juge Hale a par ailleurs mis en garde l’organisation : en cas de nouveau dépôt d’une demande similaire devant une autre cour, il se saisirait immédiatement pour enquêter sur «la transparence, le secret, les conflits d’intérêts» et irait jusqu’à nommer un administrateur pour éplucher les finances de la NRA. «La NRA continuera à défendre les intérêts de l’association à New York. Notre client fait confiance à sa direction et son engagement à prouver qu’elle dirige bien», a déclaré à CNN William A. Brewer, l’avocat du lobby, ne précisant pas la suite donnée à cette décision de justice.
La NRA est visée par plusieurs plaintes, soupçonnée de corruption en raison des styles de vie luxueux de certains de ses dirigeants, qui seraient financés par le lobby, selon Letitia James, la procureure générale de New York -dans l’Etat, la NRA est enregistrée sous le statut d’organisation à but non lucratif. «Il y a des problèmes de dissimulation et de manque de transparence, depuis de longues années et qui se poursuivent», a-t-elle déclaré, assurant que son enquête n’avait «rien à avoir avec le Deuxième amendement», brandi par la NRA comme protection contre toute dissolution.
Mercredi 12 mai 2020 - A Colombey-les-Deux-Eglises, le stade Charles-de-Gaulle sera inauguré en juin :
Le stade municipal de Colombey-les-Deux-Eglises va porter le nom de Charles-de-Gaulle et sera inauguré le 6 juin, avec un match de gala du Variétés Club de France.
La pandémie a quelque peu bousculé le programme, mais le Stade Charles de Gaulle, à Colombey-les-Deux-Eglises, sera bien inauguré. Rendez-vous le dimanche 6 juin.
La commune de Haute-Marne, où il s’est installé en 1934 et où il s’est éteint, avait rendu hommage au général de Gaulle, en votant à l’unanimité, en septembre dernier, la résolution rebaptisant le stade municipal. Une décision prise en accord avec Yves de Gaulle, l’un des petits fils du général. L’inauguration était initialement prévue le mercredi 11 novembre 2020, l’année de Gaulle, mais le deuxième confinement a joué les perturbateurs.
Le nouveau nom du stade sera donc inauguré le 6 juin, avec un match de gala du Variétés Club de France – qui réuni anciens joueurs de football et personnalités - géré par Jacques Vendroux, consultant football et petit-neveu du général. A quelques jours de l’Euro 2021, rechausserons les crampons pour cette occasion : Laurent Blanc, Alain Giresse, Bixente Lizarazu, Claude Puel, Laure Boulleau, Arsène Wenger, Dominique Rocheteau et Michel Platini -une première- , Christian Karembeu ... Une vente aux enchères sera organisée avec des maillots de Ligue 1 et de Ligue 2, de l’équipe de France de football, mais aussi la raquette de Richard Gasquet ou le maillot jaune de Julian Alaphilippe…. Les recettes seront reversées à la Fondation Anne-de-Gaulle.
C'est la première fois en France que le nom de l’ex-président de la République est associé à un stade. Il faut aller au Bénin pour trouver le «Stade Charles-de-Gaulle», à Porto-Novo. Le général «était fan de sport collectif» et «adorait le journaliste sportif Roger Couderc», confie à Paris Match Jacques Vendroux qui souligne que le nom de Gaulle est associé à 3903 endroits, mais il n’y avait pas encore de stade.
Mercredi 12 mai 2020 - Les républicains cèdent face à Trump :
Liz Cheney privée de ses fonctions de direction : Les élus républicains ont voté pour priver Liz Cheney de ses fonctions de direction au sein du groupe à la Chambre. Elle paie ainsi son opposition à Donald Trump.
«Si vous voulez des dirigeants qui vont valider et répandre ses mensonges destructeurs, je ne suis pas cette personne, vous en avez plein d’autres parmi lesquels choisir. Cela sera leur héritage.» Devant ses collègues qui allaient voter pour la priver de ses fonctions de direction, Liz Cheney n’a pas fait machine arrière. L’élue du Wyoming a martelé son opposition à Donald Trump, qui lui a valu de perdre son poste de numéro 3 du groupe républicain à la Chambre des représentants, ce mercredi. «Je vous promets qu’après cela, après aujourd’hui, je mènerai la lutte pour restaurer notre pays et notre nation vers des principes conservateurs, pour vaincre le socialisme, défendre notre république et faire en sorte que le GOP (Grand Old Party) soit à nouveau digne d’être le parti de Lincoln», a-t-elle poursuivi, selon le «Washington Post».
L’élue du Wyoming, qui défend une ligne conservatrice éloignée de celle populiste défendue par Donald Trump, a réaffirmé après le vote son intention de s’opposer à l’ancien président : «Je ferai tout ce que je peux pour m’assurer que l’ancien président ne s’approche plus jamais du Bureau ovale. Nous avons vu le danger qu’il continue à poser avec ses mots, nous avons vu son manque d’implication et de dévouement à la Constitution et je pense qu’il est très important que, peu importe qui nous élisons, ce soit quelqu’un qui sera fidèle à la Constitution.» Elle devrait être remplacée par la trumpiste Elise Stefanik, élue de New York.
Mercredi 12 mai 2020 - Interpellé à Dubai, un des plus gros trafiquants de drogue français est arrivé à Paris :
Un des plus importants trafiquants de drogue français, Moufide Bouchibi, interpellé en mars à Dubaï, a été extradé mardi vers la France où il est arrivé mercredi, a-t-on appris de source proche du dossier.
Surnommé "Mouf", cet homme, âgé de 41 ans, originaire de la région parisienne, était en fuite depuis plus de dix ans. Il était visé par un mandat d'arrêt international depuis qu'il avait été condamné, en son absence, en 2015 à Bordeaux (sud-ouest), à 20 ans de prison.
Arrivé dans la matinée à l'aéroport de Roissy, près de Paris, il devrait être présenté dans la journée à un juge de Bobigny, dans la banlieue de la capitale. "Sa comparution aujourd’hui correspond à la notification de son mandat d’arrêt par le juge des libertés et de la détention et non à une suite judiciaire en tant que telle", a-t-on précisé au parquet de cette ville.
Moufide Bouchibi était entré dans le trafic de stupéfiants à grande échelle en s'associant au début des années 2000 avec un autre Français, Sophiane Hambli, dit "la Chimère", connu pour avoir été un informateur de la police.
Moufide Bouchibi commence par assurer les livraisons de cannabis par des go-fast qui transportent la marchandise du sud de l'Espagne vers la région parisienne et devient, selon le journal Le Parisien, "un trafiquant de premier ordre, un homme qui compte dans le business du cannabis".
Il est interpellé en 2002 avec 240 kilos de cannabis. Une fois sa peine purgée, il retourne en 2008 en Espagne où il retrouve Sofiane Hambli avec qui il se brouille violemment. S'ensuivent des règlements de comptes sanglants entre les équipes des deux hommes.
En 2009, selon le Parisien, Moufide Bouchibi est enlevé au Maroc et torturé. Il est libéré contre le paiement d'une rançon de plusieurs centaines de milliers d'euros. Recherché par les policiers spécialistes de la lutte contre les trafics de stupéfiants (Ofast), il a réussi à plusieurs reprises à passer au travers des mailles du filet.
Mercredi 12 mai 2020 - Renaud Muselier: "Cette semaine, on est entré dans l’hystérie et la psychiatrie !" :
Il a osé proposer l’impensable : faire liste commune avec les macronistes pour barrer la route au Rassemblement national pour les élections régionales. Le pari est risqué ; le tabou, levé. À droite, beaucoup redoutent que ce genre d'accord soit avant tout fatal aux Républicains. L’envisager, c’est déjà, pour eux, abdiquer. Le président LR de la région Paca, lui, ne regrette rien. Il veut rassembler… et gagner.
« La politique, assure le docteur Muselier, c’est comme la médecine. Quand un patient vient vous voir avec un problème personnel, il vous parle, vous l’examinez et vous lui proposez un traitement. S’il va mieux, il revient chez vous. En politique, le corps social remplace l’individu… » Au dernier étage du conseil régional, dans son bureau tout en lambris, le directeur de deux cliniques réputées en neurologie, où sont traités des traumatisés crâniens et des paralysés, livre son diagnostic dans un éclat de rire : « Cette semaine, on est entré dans l’hystérie et la psychiatrie ! »
Un psychodrame en trois actes : annonce d’un accord Macron-LR en Paca, zizanie à droite, puis annonce de la candidature Cluzel, la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées. « Tout est parti en biberine », résume Renaud Muselier en recourant à une expression typiquement marseillaise, clin d’œil à une confiserie locale ancienne. (…) Pour éviter d’arriver derrière le candidat d’extrême droite, Thierry Mariani, le 20 juin au soir, il voulait créer une dynamique en rassemblant large dès le premier tour. « Des verts raisonnables, qui sont pour les arbres de Noël et le Tour de France, jusqu’aux repentis du RN », rappelle-t-il.
« Moi qui n’ai jamais trahi personne, je me suis pris des procès en sorcellerie par des gens qui ont trahi tout le monde », s’emporte Muselier en faisant de grands gestes avec les mains et en feignant de ne pas comprendre combien cet accord a pu ébranler son lignage politique. Pendant les deux premiers jours de tempête, ce marin aguerri baisse les voiles, sidéré. « Je suis un vieux de la vieille, mais même à la pire des époques, pendant la guerre Chirac-Balladur, je n’avais pas connu ça. » (…) « Aujourd’hui, dans le parti, il y a toute une génération de gens qui n’ont jamais eu de patron ; ils sont comme des canards sans tête », persifle-t-il.
« J’ai résisté aux pires des voyous, les Guérini, au système mafieux et aux menaces personnelles. Mon grand-père fut le premier officier général à rallier de Gaulle en 1940, mon père a été déporté à Dachau. Et on croit me faire peur comme ça ! » Il réclame désormais que les Parisiens le laissent travailler...