Jeudi 13 mai 2020 - Le point du coronavirus le 12 mai au soir :
Hôpitaux encore "très saturés", "mois à venir difficiles" : Rémi Salomon met en garde face au covid : Le président de la commission médicale des Hôpitaux de Paris, Rémi Salomon, a estimé jeudi qu'on abordait "une période de trois ou quatre mois difficiles à passer" en raison du relâchement progressif des mesures de restriction.
"On rentre dans une période de risques": le président de la commission médicale des Hôpitaux de Paris, Rémi Salomon, a estimé jeudi qu'on abordait "une période de trois ou quatre mois difficiles à passer" en raison du relâchement progressif des mesures de restriction. "On n'est pas à l'abri" d'un rebond de l'épidémie de Covid-19, a insisté Rémi Salomon, invité de BFMTV et RMC. "Le relâchement des mesures de restriction va avoir pour conséquence une recirculation du virus, tout va dépendre de l'ampleur de cette recirculation", a-t-il ajouté. "Si on vaccine beaucoup, on peut passer l'été sans quatrième vague", veut croire le médecin, qui s'exprimait pour la première fois sans masque sur un plateau de télévision.
Rémi Salomon a rappelé que "les hôpitaux sont encore très saturés de patients Covid" malgré la baisse du nombre de cas positifs enregistrée quotidiennement en France. "En Île-de-France, on est à 120% d'occupation des lits de réanimation", a-t-il précisé.
La réouverture des terrasses prévues le 19 mai sera "finalement bénéfique", a espéré le médecin, car "on se contamine très peu à l'extérieur". "Je fais une suggestion, c'est qu'à partir du soir on rende piétonnes les rues où il y a beaucoup de cafés", a proposé le Pr Salomon, afin de pouvoir mettre une certaine distance entre les tables. Il a également recommandé de conserver le masque même en extérieur et de le tomber seulement "pour boire ou manger".
"Compte tenu de ce que je vous ai dit, le couvre-feu à 21h00 n'est pas un problème si on est dehors", a-t-il indiqué, souhaitant même le voir passer à 23h00 dès que possible - c'est prévu à partir du 9 juin - pour inciter les gens "à être dehors au maximum". Enfin, le pass sanitaire "permettra de sécuriser un peu quand les foules se retrouveront", a estimé le président de la commission médicale de l'AP-HP, qui juge "assez logique" de le rendre obligatoire lors des rassemblements importants.
Jeudi 13 mai 2020 - Record en vue pour Jean-Michel Blanquer : Jean-Michel Blanquer cumulera bientôt quatre années au ministère de l'Education nationale.
Dans quelques jours, le ministre de l’Éducation nationale dépassera Jules Ferry. Jean-Michel Blanquer s’apprête à franchir le cap des quatre années à la tête de la première administration de France. Cela fera de lui le quatrième ministre à durer le plus longtemps à ce poste réputé si difficile, où la longévité moyenne excède à peine dix-huit mois. « Mon but n’est pas de figurer dans le “Guinness des records”, mais je ne suis pas fatigué du sujet », confie-t-il, révélant qu’il travaille sur des propositions éducatives en cas de second mandat d’Emmanuel Macron.
En attendant, Jean-Michel Blanquer se rapproche d’un autre record : dépasser deux de ses illustres prédécesseurs : François Bayrou, resté 4 ans, 2 mois et 3 jours (entre 1993 et 1997), et Christian Fouchet, 4 ans, 3 mois et 26 jours (entre 1962 et 1967). Tous sont cependant à bonne distance de l’indétrônable Victor Duruy, ministre de l’Instruction publique six ans durant sous Napoléon III.
Jeudi 13 mai 2020 - 17 enfants tués à Gaza, lynchage en direct en Israël : situation de chaos au Proche-Orient :
Israël a des airs jeudi de pays plongé dans un double conflit, à l'heure d'affrontements sanglants avec les islamistes du Hamas établis dans la bande de Gaza, et d'émeutes dans ses villes judéo-arabes.
Peu après minuit, les alertes à la roquette ont repris dans le sud d'Israël, mais aussi dans la métropole de Tel-Aviv et, pour la première fois depuis le début de l'escalade lundi, jusque dans le nord. Dans la nuit de mercredi à jeudi, cinq personnes ont été blessées quand une roquette s'est abattue dans un complexe résidentiel de Petah Tikva, près de Tel-Aviv, selon les secouristes.
Pendant ce temps, l'aviation israélienne frappait des positions du Hamas dans la bande de Gaza, micro-territoire palestinien peuplé de deux millions d'habitants et sous blocus israélien, ciblant entre autres des locaux liés aux opérations de "contre-renseignement" du Hamas et la résidence d'Iyad Tayeb, un commandant du mouvement. Le mouvement islamiste avait annoncé mercredi le décès du chef de sa branche militaire pour la ville de Gaza, la principale du territoire palestinien, tandis que les services de renseignement intérieurs israéliens ont annoncé le décès de plusieurs autres ténors de l'organisation.
L'aviation israélienne a pulvérisé une tour de plus de dix étages abritant des bureaux de la chaîne palestinienne Al-Aqsa, créée il y a quelques années par le Hamas. Le dernier bilan fait état de 67 morts à Gaza, dont 17 enfants, et près de 400 blessés.
Jeudi 13 mai 2020 - Régionales en Ile-de-France : le maire PS de Pantin se retire la campagne d'Audrey Pulvar :
Tête de liste de la Seine-Saint-Denis pour les régionales en Ile-de-France, le maire PS Bertrand Kern a annoncé se retirer de la campagne d'Audrey Pulvar.
Bertrand Kern, maire PS de Pantin et tête de liste de la Seine-Saint-Denis pour les régionales en Ile-de-France, a annoncé mercredi qu'il se retirait de la campagne d'Audrey Pulvar, «les conditions du rassemblement» de la gauche n'étant «pas réunies», confirmant une information du «Figaro». «Les conditions du rassemblement» de la gauche ne sont «pas réunies» pour les régionales, a affirmé Bertrand Kern à l'AFP, ajoutant que «la confiance (était) rompue avec Mme Pulvar», qui n'a pas su, selon lui, créer ces conditions.
Il y a actuellement trois listes de gauche en Ile-de-France pour le scrutin de juin prochain : les Écologistes autour de Julien Bayou, les Insoumis autour de Clémentine Autain, et Ile-de-France en commun, la liste soutenue par le PS, autour d'Audrey Pulvar. Selon les sondages, chacune est créditée de «10% à 12%» environ, rappelle Bertrand Kern. «Dans ces conditions, si on reste chacun dans son couloir, on court à la catastrophe. Le risque est immense alors qu'à la présidentielle, le second tour pourrait se jouer entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen», affirme Bertrand Kern. «Je ne veux pas participer à cette catastrophe», ajoute-t-il.
Jeudi 13 mai 2020 - L’EU appelle à limiter les voyages depuis l’Inde :
La Commission européenne a appelé mercredi les États membres de l'UE à se coordonner pour limiter les voyages depuis l'Inde afin de lutter contre la propagation du variant indien du coronavirus. Il est important de "limiter au strict minimum les catégories de voyageurs qui peuvent voyager depuis l'Inde pour des raisons essentielles et de les soumettre à des dispositions strictes en matière de tests et de quarantaine", a expliqué la Commission dans un communiqué.
L'Inde a franchi mercredi la barre des 250.000 décès dus au Covid-19 depuis le début de la pandémie, selon les données officielles, mais les chiffres collectés à travers le pays suggèrent un bilan beaucoup plus lourd. De nombreux experts estiment que le bilan réel est bien supérieur, d'autant que l'épidémie s'est propagée au-delà des grandes villes, dans les zones rurales où les hôpitaux sont rares et les registres mal tenus.
Jeudi 13 mai 2020 - Inquiétude au Royaume-Uni en raison d'une poussée du variant indien :
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a exprimé jeudi son inquiétude face à des poussées localisées en Angleterre du variant du coronavirus apparu en Inde, «n'écartant rien» pour le combattre tout en se montrant confiant quant à la poursuite du déconfinement. «C'est un variant préoccupant, il nous inquiète», a déclaré le chef du gouvernement conservateur, en marge d'une visite dans une école. «Il y a un éventail très large de points de vues scientifiques au sujet de ce qui pourrait se produire», a-t-il ajouté, alors que le groupe de scientifiques qui conseille le gouvernement doit se réunir jeudi, «il y a une gamme de choses que nous pourrions faire, nous n'écartons rien».
Si les dernières données d'une vaste étude publiée jeudi estime que le nombre de cas a été divisé par deux depuis le mois dernier en Angleterre, avec désormais un cas pour 1.000 habitants, les médias britanniques évoquent des poussées localisées du variant, notamment à Bolton, près de Manchester (nord). Pour autant, Boris Johnson s'est voulu rassurant sur les prochaines étapes du déconfinement prévues en Angleterre les 17 mai (avec notamment la reprise du service à l'intérieur pour les pubs et restaurants) et le 21 juin, où la levée de la plupart des dernières restrictions est envisagée.
«Pour le moment, je ne vois rien qui me dissuade de penser que nous pourrons continuer lundi et le 21 juin partout» à déconfiner, «mais nous aurons peut-être des choses à faire localement et nous n'hésiterons pas si c'est le conseil qui nous est donné», a-t-il ajouté.
Durement frappé par la pandémie avec près de 128.000 morts, le Royaume-Uni a déployé une vaste campagne de vaccination dans laquelle plus de 35 millions de personnes ont reçu une première dose, et plus de 18 millions une deuxième. Le gouvernement s'est fixé pour objectif d'avoir proposé au moins une première dose à tous les adultes d'ici au 31 juillet.
Jeudi 13 mai 2020 - Emmanuel Macron condamne "fermement" les tirs revendiqués par le Hamas :
Emmanuel Macron, qui s'est entretenu jeudi avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a «fermement condamné les tirs revendiqués par le Hamas et d'autres groupes terroristes» qui mettent «en grave danger la population de Tel Aviv» et nuisent «à la sécurité de l'État d'Israël», a indiqué la présidence française dans un communiqué.
Tout en lui présentant «ses condoléances» pour les «nombreuses pertes de civils palestiniens résultant des opérations militaires et des affrontements en cours avec Israël», le chef de l'Etat français a demandé à Mahmoud Abbas «d’user de tous les moyens de son influence pour que le calme soit rétabli au plus vite». «Préoccupé par l’escalade des violences au Proche-Orient, le président de la République est déterminé à œuvrer avec l’ensemble des parties pour y mettre un terme au plus vite. Le retour au calme, la paix sont nos priorités», ajoute le communiqué.
Emmanuel Macron va s'entretenir avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, «indisponible ce jour pour une conversation téléphonique», et il sera en contact «avec les principaux partenaires de la France au Proche-Orient», notamment le président égyptien, Abdelfattah Sissi, «à la médiation duquel il apporte son plein soutien», ajoute le communiqué.
«A tous, le président de la République dira l’urgence d'un retour à la paix, d’une relance décisive des négociations nécessaires à l’établissement d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens et la volonté de la France d’y contribuer dans le respect des aspirations légitimes de chacun», souligne la présidence.
En quatre jours, les violences ont fait au moins 83 morts dans la bande de Gaza, bombardée par les forces israéliennes, et sept morts en Israël, où le Hamas a multiplié les tirs de roquettes. L'Etat hébreu a déployé jeudi des blindés le long de la frontière avec Gaza, tandis qu'il fait face à une autre éruption de violence entre ses habitants juifs et arabes.
Jeudi 13 mai 2020 - Le préfet de police interdit la manifestation pour la Palestine prévue à Paris samedi :
Le préfet de police de Paris a pris un arrêté d'interdiction de la manifestation en soutien au peuple palestinien prévue samedi à Paris, «conformément» à la demande du ministre de l'Intérieur, a indiqué jeudi dans un tweet la préfecture.
Quelques heures plus tôt, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé au préfet de police de Paris d'interdire la manifestation de soutien au peuple palestinien prévue samedi dans la capitale, en raison des «graves troubles à l'ordre public constatés en 2014». «J'ai demandé au Préfet de police d'interdire les manifestations de samedi en lien avec les récentes tensions au Proche-Orient», a tweeté le ministre de l'Intérieur, en référence à la manifestation prévue samedi à 15h00 à Barbès (XVIIIe arrondissement).
Ailleurs en France, «consigne a été donnée aux préfets d'être particulièrement vigilants et fermes», poursuit Gérald Darmanin. «De graves troubles à l'ordre public furent constatés en 2014», ajoute-t-il.
Dans un télégramme envoyé à l'ensemble des préfets et consulté par l'AFP, le ministre rappelle «le précédent du 19 juillet 2014 à Paris». Il demande aux préfets de «mobiliser les services de renseignement» pour «assurer le suivi» des rassemblements et «anticiper les risques de débordement». Et de «ne pas hésiter» à «interdire» les manifestations si leurs déclarations sont «hors délai», représentent un risque de «troubles à l'ordre public» ou ne «respectent pas les règles de l'état d'urgence sanitaire». Il appelle également les préfets à assurer la «protection des lieux de culte, écoles, centres cultures et commerces de la communauté juive».
En juillet 2014, plusieurs manifestations avaient été organisées en France, pour dénoncer l'offensive israélienne dans la bande de Gaza. Le 19 juillet notamment, plusieurs milliers de manifestants avaient bravé l'interdiction de manifester à Barbès. Le rassemblement avait dégénéré rapidement, laissant place à des heures d'émeutes urbaines. Mercredi, Bertrand Heilbronn, le président de l'Association France Palestine Solidarité a été placé en garde à vue quelques heures, après un rassemblement à proximité du ministère des Affaires étrangères préalablement interdit par la préfecture de police de Paris. Son arrestation a suscité l'indignation de plusieurs personnalités politiques à gauche, dont Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise.
Jeudi 13 mai 2020 - La mairie de Paris veut interdire le trafic de transit dans le centre de la capitale dès 2022 :
La mairie de Paris veut faire plus de place aux piétons, vélos et transports en commun dès 2022 dans le centre de la capitale en "réduisant drastiquement" le trafic des véhicules traversant la zone sans s'y arrêter, explique l'adjoint à la voirie David Belliard au lancement d'une concertation sur le sujet. La "Zone apaisée Paris Centre et Saint-Germain" concernera l'ensemble du secteur de Paris Centre, qui regroupe depuis 2020 les 4 premiers arrondissements de la capitale, et la partie de la rive gauche située au nord du boulevard Saint-Germain dans les Ve, VIe et VIIe arrondissements.
Cette "zone à trafic limité" (ZTL) a "pour ambition de réduire drastiquement le trafic de transit pour faire la part belle aux piétons, aux vélos et aux transports en commun", a expliqué sur Twitter David Belliard, adjoint (EELV) de la maire PS Anne Hidalgo chargé de la transformation de l'espace public. Lancée mercredi soir, la consultation, qui doit aboutir en octobre au bouclage du projet avant une mise en place de la ZTL au cours du premier semestre 2022, doit notamment permettre de "préciser les catégories de véhicules autorisés à entrer dans le centre", explique la mairie sur son site. La question des deux-roues y sera posée.
Jeudi 13 mai 2020 - Le télétravail assoupli au 9 juin restera "fortement recommandé", explique Elisabeth Borne :
A partir du 9 juin prochain, le télétravail – jusque-là obligatoire à 100% - sera assoupli. La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a expliqué sur France Info mercredi matin que «la main» sera «redonnée aux entreprises». «Aujourd’hui, il reste la règle et c’est très important parce qu’il permet de lutter contre l’épidémie. A partir 9 juin, on va assouplir ces règles et redonner la main aux entreprises, ça sera entre la direction et les représentants des salariés», a-t-elle indiqué, ajoutant qu’à partir de cette date-là, un nombre minimum de jour de télétravail par semaine sera fixé.
La ministre a toutefois précisé qu’il n’était évidemment pas préférable qu’une entreprise décide de faire revenir tous ses salariés dans les locaux en même temps : «On continue à recommander le télétravail mais par contre, il ne sera plus systématique, parce qu’il y a aussi beaucoup de lassitude parmi les salariés qui sont à 100% en télétravail depuis des mois». «Le télétravail est fortement recommandé, cela reste une bonne mesure pour limiter la propagation du virus et on demande aux entreprises de trouver le bon équilibre dans le dialogue social». A propos des cantines d’entreprise, «où aujourd’hui on doit manger seul à sa table», les règles sont là aussi très strictes mais devraient être assouplies à partir du 9 juin. «On aura au même moment la réouverture des salles dans les restaurants, donc on se met sur le même calendrier», a commenté Elisabeth Borne.