Mardi 11 mai 2021 - Le point du coronavirus le 10 mai au soir :
Le nombre de malades du Covid-19 recensés dans les services de réanimation continue de reculer, passant sous la barre des 4.900, selon les chiffres de Santé publique France publiés lundi. Au total, on comptait 4.870 personnes dans les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue) contre 4.971 malades la veille. En 24 heures, 265 nouveaux patients atteints de formes graves du Covid ont été admis dans les services de réanimation, contre 124 la veille. Cet indicateur, surveillé de très près par les autorités sanitaires, s'éloigne doucement de la barre des 6.000 malades dépassée le 26 avril, et du pic de la première vague du printemps 2020 (environ 7.000 patients).
Sur le plan des contaminations, 3.292 nouveaux cas ont été répertoriés contre 9.128 la veille. Des niveaux extrêmement bas s'expliquant notamment par la fermeture des laboratoires le week-end. Le taux de positivité - pourcentage de personnes contaminées parmi celles qui sont testées - poursuit son reflux, à 5,4% (sur les sept derniers jours, consolidé à J-3). Le nombre total de malades du Covid-19 hospitalisés est en légère baisse à 25.666 contre 25.797 dimanche. 1.125 personnes ont été hospitalisées ces dernières 24 heures contre 527 la veille.
Concernant les décès, 293 personnes sont mortes du Covid-19 dans les dernières 24 heures, pour un total de 106.713 depuis le début de l'épidémie (dont 80.421 à l'hôpital).
Enfin, sur le plan de la vaccination, 18.107.426 personnes ont reçu au moins une injection de vaccin et 7.984.274 personnes ont reçu les deux doses, selon la Direction générale de la santé (DGS).
Mardi 11 mai 2021 - Nouvelle tribune de "militaires" : Le Pen soutient, la majorité dénonce une "manœuvre" pro-RN
Après la publication par "Valeurs Actuelles" d'une nouvelle tribune de militaires en activité mais anonymes, la majorité crie à la "manoeuvre" électorale pro-RN et la gauche s'indigne.
Crainte d'une "guerre civile" en France, appel à "la survie" du pays: la majorité crie à la "manoeuvre" électorale pro-RN et la gauche s'indigne après la publication par Valeurs Actuelles d'une nouvelle tribune de militaires en activité mais anonymes, soutenue par une partie de la droite et Marine Le Pen.
Ce texte, publié dimanche soir sous forme de pétition, paraît moins de trois semaines après la publication controversée d'une première tribune de généraux, dont certains sont menacés de sanctions. Ils dénonçaient le "délitement" de la France et se disaient prêts à "soutenir les politiques" qui œuvreraient contre. Cette fois, ceux qui se présentent comme des militaires "récemment entrés dans la carrière" et dont certains ont "connu le feu ennemi" au Mali, en Afghanistan ou en Centrafrique, dénoncent ce qu'ils perçoivent comme "la guerre civile (qui) couve". Mais on ne connaît ni le nombre ni l'identité de ces militaires.
Il y a un "risque de guerre civile" qui "couve" dans le pays, a estimé pour sa part la candidate à l'Elysée et cheffe du Rassemblement national Marine Le Pen, en reprenant les mêmes termes que la deuxième tribune, et en invitant ses signataires à la rejoindre dans son combat électoral, comme pour la première tribune.
Ces textes, assez proches de l'argumentaire développé par le RN, ont été accueillies froidement au sein de l'état-major des armées, qui tient à se démarquer de ces propos. "Un rappel ferme sera fait par le commandement sur le respect du devoir de réserve" car "l'apolitisme fait notre crédibilité et la cohésion est ce qui fait notre force", a déclaré lundi à l'AFP un haut gradé de l'état-major. "On peut avoir des convictions personnelles mais les armées sont apolitiques et d'une fidélité absolue au Président élu, elles sont subordonnées au chef des armées. Si on a des états d'âme, il faut quitter l'armée en conscience".
Pour le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la majorité, aucun doute: C'est une "grossière manœuvre" à l'approche des élections régionales et présidentielle, accusant les auteurs de "faire de la politique". "Il s'agit de gens anonymes. C'est ça le courage ? D’être anonymes ?", a raillé le ministre sur RMC/BFMTV.
Mardi 11 mai 2021 - Covid : état d'urgence en Seine-Saint-Denis :
Des piqûres à la chaîne et peut-être, enfin, le bout du tunnel. Le département le plus pauvre de France est aussi celui qui paye le plus lourd tribut au Covid. En tête des contaminations et à la traîne pour les vaccinations, alors que près d’un quart des Français de plus de 18 ans ont reçu une première dose. Ici, personne ne parle de troisième vague : depuis octobre, les hôpitaux de Seine-Saint-Denis n’ont connu aucun répit. La misère, la promiscuité sociale et un sous-équipement chronique exacerbent la fragilité de ce territoire de 1,6 million d’habitants.
Drancy, au lycée Eugène-Delacroix, sur 2 400 élèves, vingt ont perdu un de leurs parents, décédé du Covid. Vingt orphelins en un an. Dans une classe, deux adolescents ont enterré leurs pères. Les enseignants ont dénoncé « une situation sanitaire alarmante » dans une lettre adressée au président Macron. Une colère passée presque inaperçue… Au moment où le pays se prépare au déconfinement, la Seine-Saint-Denis accuse toujours le coup de la troisième vague. Le plus gros cluster de France paye un lourd tribut de décennies d’inégalités. Selon l’Institut national d’études démographiques, le département détient le pire bilan de mortalité imputable au Covid – 134 % de hausse entre le 1er mars et le 19 avril 2020 – et a, en un an, accumulé un quart de décès supplémentaires – jusqu’à 53 % à Villetaneuse contre 9 % en moyenne sur le territoire !
Certains pointent le comportement de ses habitants, fantasment des cohortes de jeunes qui se fichent des masques, se regroupent, ignorent la pandémie, multiplient les fêtes clandestines… Hypothèse balayée par les élus, les acteurs sociaux et les autorités. Les gestes barrières ont été plutôt respectés. « Une grande majorité a suivi les mesures, quand des groupes, par négligence ou provocation, ont fait l’inverse, relate Nicolas, policier dans le 93 depuis quinze ans. Il y a des accrochages depuis quelques semaines, précise-t-il. La situation se tend. La faute au ras-le-bol général et à la fatigue qui nous accable ! On est sur le fil du rasoir, mais, jusqu’ici, on s’en est très bien sortis. »
Mardi 11 mai 2021 - Affaire de l'arbitrage: interrompu cet automne, le procès en appel de Tapie a repris :
Le procès en appel de Bernard Tapie pour des soupçons d'escroquerie dans l'affaire de l'arbitrage controversé de 2008, interrompu cet automne à cause de l'état de santé de l'homme d'affaires, a repris en sa présence lundi à Paris. Ouvert en octobre, le procès avait été rapidement interrompu à la suite d'une demande de la défense et d'une expertise ayant conclu que l'ancien ministre, qui souffre d'un cancer, n'était pas en état de comparaître.
Victime début avril d'un violent cambriolage à son domicile, l'ex-président de l'Olympique de Marseille, 78 ans, est arrivé en début d'après-midi dans la salle d'audience par une porte secondaire, évitant les nombreux médias présents.
Assis près de ses avocats en costume sombre, il est apparu les joues creusées sous son masque mais le geste vif, échangeant régulièrement à voix basse avec ses conseils.
Après avoir énuméré les parties, la présidente a poursuivi l'examen de ce dossier, dans lequel Bernard Tapie et ses cinq coprévenus, dont le patron d'Orange Stéphane Richard, ont été relaxés en juillet 2019 par le tribunal correctionnel de Paris. Le parquet a fait appel. Au coeur de cette affaire: un arbitrage censé mettre un point final au vieux litige de l'homme d'affaires avec le Crédit Lyonnais autour de la vente de l'équipementier Adidas dans les années 1990.
En juillet 2008, un tribunal arbitral avaient conclu à une "faute" de l'ex-banque publique, accordant à l'entrepreneur 403 millions d'euros, dont 45 millions au seul titre de son préjudice moral. Cette sentence controversée a finalement été annulée au civil pour "fraude" en 2015, Bernard Tapie étant définitivement condamné à rembourser les sommes perçues.
Le procès qui a repris lundi est celui du volet pénal : le patron du groupe de médias La Provence est soupçonné d'avoir oeuvré à la mise en place d'un "simulacre" d'arbitrage pour obtenir ces millions, avec l'aide de plusieurs affidés. Renvoyé devant la justice pour escroquerie et détournement de fonds publics, Bernard Tapie a toujours vigoureusement clamé son innocence. Cinq hommes sont rejugés à son côté: Maurice Lantourne, ancien avocat de M. Tapie, Pierre Estoup, l'un des trois membres du tribunal arbitral, Stéphane Richard, alors directeur de cabinet de la ministre de l’Économie Christine Lagarde et enfin Jean-François Rocchi et Bernard Scemama, ex-dirigeants des entités chargées de gérer le passif du Crédit Lyonnais.
Mardi 11 mai 2021 - Escalade meurtrière entre le Hamas et Israël sur fond de heurts à Jérusalem-Est :
L'armée israélienne a indiqué mardi avoir tué 15 membres de groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza, où elle a mené 130 frappes en riposte à des tirs de roquettes sur l'Etat hébreu.
Le mouvement islamiste Hamas et Israël ont échangé des centaines de tirs dans la nuit de lundi à mardi, tuant plus de 20 Palestiniens à Gaza, dans la pire escalade depuis des années déclenchée par des violences à Jérusalem-Est occupée. Les autorités du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans l'enclave palestinienne, ont fait état de 22 morts, dont neuf enfants, dans les frappes israéliennes menées en riposte à des salves de roquettes tirées depuis l'enclave palestinienne, en plus de 106 blessés.
"Nous sommes dans la phase initiale de notre riposte contre des cibles militaires à Gaza", a prévenu mardi matin le porte-parole de l'armée Jonathan Conricus, faisant état de la mort de 15 membres du Hamas et du Jihad islamique, un autre groupe armé. L'armée israélienne a frappé 130 cibles militaires, appartenant pour la plupart au Hamas, a précisé M. Conricus.
Les salves de roquettes tirées depuis la bande de Gaza constituent "une agression grave à l'encontre d'Israël, à laquelle nous ne pouvons pas ne pas répliquer", a-t-il estimé. Le Hamas avait menacé lundi après-midi l'Etat hébreu d'une nouvelle escalade militaire si ses forces ne se retiraient pas de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, où des heurts quotidiens opposant des Palestiniens à la police israélienne ont fait des centaines de blessés depuis vendredi. Fait rare, les sirènes d'alarme des autorités israéliennes ont retenti lundi à Jérusalem même.
Mardi 11 mai 2021 - Tensions à LREM autour d'une candidate voilée sur une affiche de campagne :
Sur l'affiche de campagne pour les départementales, dans un canton de Montpellier, une candidate pose voilée aux côtés de trois colistiers. Une affiche qui divise LREM, alors que le délégué général Stanislas Guérini a demandé aux candidats de changer la photo sous peine de se voir retirer le soutien du parti.
Le port d'un voile sur une affiche électorale par une candidate LREM aux élections départementales dans l’Hérault a provoqué mardi des tensions au sein de la formation politique au pouvoir, entre condamnation par son patron Stanislas Guérini et soutien de plusieurs députés.
Le numéro deux du Rassemblement national Jordan Bardella a allumé la mèche dès lundi en tweetant la photo de l'affiche où l'on voit Sara Zemmahi, candidate remplaçante aux côtés de trois colistiers dans un canton de Montpellier. "C’est cela la lutte contre le séparatisme?" demandait-il à la ministre LREM Marlène Schiappa.
"Porter un voile sur une affiche électorale c’est en faire un étendard militant et politique. En Marche accompagne le séparatisme", a-t-il ajouté mardi dans un nouveau tweet.
Le délégué général de LREM Stanislas Guérini lui a répondu, toujours sur Twitter, en adressant un "ultimatum" à sa candidate: “Les valeurs portées par LREM ne sont pas compatibles avec le port ostentatoire de signes religieux sur un document de campagne électorale. Soit ces candidats changent leur photo, soit LREM leur retirera leur soutien.”
Une position approuvée mardi sur France Inter par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, même s'il a précisé que "juridiquement, rien n'empêche une personne de se présenter à une élection avec un signe religieux, en l'occurrence un voile". "Ce qu'a dit Stanislas Guérini c'est que pour la République en marche, effectivement, on ne souhaite pas présenter de candidats qui s'affichent sur des documents officiels de campagne avec un signe ostensible religieux, c'est une question de choix politique", a plaidé le secrétaire d'Etat.
Mardi 11 mai 2021 - Régionales en Normandie : L'ancien patron de la DST, Yves Bonnet, rallie le RN :
L'ancien directeur général de la DST, ancien préfet et ancien député UDF de la Manche, Yves Bonnet, rallie le RN aux élections régionales en Normandie, où il sera candidat en Seine-Maritime, a annoncé à l'AFP la tête de liste du parti pour cette région Nicolas Bay.
Âgé de 85 ans, Yves Bonnet a dirigé la Direction de la surveillance du territoire (DST, intégrée depuis à la DGSI), soit les services de contre-espionnage, de 1982 à 1985, avant d'être plusieurs fois préfet, et élu député UDF de la Manche de 1993 à 1997. Yves Bonnet, qui sera candidat en cinquième position sur la liste du RN en Seine-Maritime pour le scrutin de juin, et qui est par ailleurs président d'une association de défense du patrimoine et des paysages normands, est présenté comme "opposé à l'installation d'éoliennes saccageant les littoraux et le bocage normand", selon le communiqué de M. Bay annonçant ce ralliement, transmis à l'AFP.
Cité dans le communiqué, l'ancien patron de la DST estime que "seul Nicolas Bay peut mettre fin au mirage éolien qui menace notre indépendance énergétique" et fustige le président sortant de la région (Les Centristes) "Hervé Morin et ses alliés macronistes (qui) détruisent nos paysages au nom d'une idéologie. Il est temps que cela cesse".
L'eurodéputé et tête de liste Nicolas Bay salue pour sa part "l'arrivée d'un homme d'expérience et de talent" qui "démontre une fois de plus la dynamique de la campagne menée par le Rassemblement national et ses alliés". Le RN a rendu publics ces dernières semaines plusieurs ralliements de candidats extérieurs au parti, dans une stratégie "d'ouverture" à d'autres électorats, comme l'ancien secrétaire général de LR au conseil régional en Occitanie Cédric Delapierre, l'homme d'affaires breton Florent de Kersauson en Bretagne, ou encore l'ancien présentateur de LCI Philippe Ballard en Ile-de-France.
Mardi 11 mai 2021 - Covid-19: les anticorps restent dans le sang au moins 8 mois :
Les anticorps neutralisant le Covid restent dans le sang pendant au moins huit mois après une infection, selon une étude italienne publiée mardi. Ce constat est valable "indépendamment de la gravité de la maladie, de l'âge des patients ou de la présence d'autres pathologies", selon cette étude réalisée par le prestigieux hôpital San Raffaele de Milan en collaboration avec l'Institut supérieur de la Santé (ISS), l'organisme conseillant le gouvernement en matière de santé publique.
"La présence des anticorps, bien qu'elle se réduise dans le temps, s'avère très persistante: huit mois après le diagnostic, seulement trois patients" sur les 162 suivis (dont 29 sont décédés) n'étaient plus positifs au test de détection de ces anticorps, ont expliqué dans un communiqué conjoint le San Raffaele et l'ISS.
En outre, la présence précoce de ces anticorps est "fondamentale pour combattre l'infection avec succès: ceux qui ne réussissent pas à les produire dans les premiers quinze jours après la contagion risquent davantage de développer des formes graves de Covid-19".
Cette étude a été menée par l'Unité d'Evolution et de Transmission virale de l'hôpital San Raffaele, en collaboration avec les chercheurs de l'Institut de recherche sur le diabète du même établissement, qui ont développé un test particulier pour les anticorps en recourant à des techniques déjà utilisées pour l'étude des anticorps impliqués dans la réponse auto-immunitaire à la base du diabète de type 1.
Mardi 11 mai 2021 - Joe Biden : la force tranquille :
Pour la première fois, on le voit en maître des lieux. Nouveau décor, nouveau style : celui que Trump surnommait « Joe l’endormi » a mené tambour battant les cent premiers jours de son mandat. Gestion réussie de la pandémie, plan de relance de 1 900 milliards de dollars, projets d’envergure pour l’action sociale, retour des États-Unis au cœur de la scène internationale… : le plus âgé des présidents américains s’affiche comme l’un des plus audacieux.
« Oui, je suis une machine à gaffes. Mais le plus qualifié pour diriger ce pays, c’est moi. » C’était le 3 décembre 2018, autant dire il y a un siècle. Joe Biden répondait à un journaliste qui l’interrogeait sur ses aptitudes à présider l’Amérique. Il ne s’était pas encore lancé dans la course, mais sa candidature était déjà dans toutes les têtes. On lui accordait alors bien peu de chances de l’emporter face à un Trump triomphant, dopé par une économie en plein boom et un taux de chômage au plus bas. Joe Biden a eu raison de croire en sa bonne étoile. Sans le Covid, il aurait sans doute eu beaucoup de mal à gagner. Mais cent jours après son entrée à la Maison-Blanche, il bénéficie d’un état de grâce que personne n’avait prévu. Sa cote de popularité flambe à 54 % d’opinions favorables, un niveau jamais atteint par son prédécesseur. C’est surtout dans son propre camp qu’il fait le plein : 95 % des démocrates se disent aujourd’hui « satisfaits » de ses cent premiers jours, du jamais-vu dans les annales des États-Unis… Même la frange progressiste et radicale semble séduite. Autant le candidat « Sleepy Joe » peinait à se faire aimer, autant le président Biden suscite l’adhésion, y compris auprès des jeunes !
D’où vient cette Bidenmania ? D’abord du simple fait qu’il a chassé Donald Trump du pouvoir. Ses électeurs se pincent encore pour y croire. Grâce à lui, tout a changé à la Maison-Blanche. C’est vrai, le nouveau président est ennuyeux à mourir. Il le sait, il en joue. « Quand je suis entré au Sénat, il y a cent vingt ans… », plaisantait-il le 25 mars dernier lors de sa première conférence de presse présidentielle. Ce qui est tout aussi exact, c’est qu’il accuse son âge, physiquement du moins. Son triple gadin en montant les marches d’« Air Force One », le 19 mars, n’a rien fait pour dissiper les inquiétudes. Du « New York Post » à Fox News, tous les médias de droite en ont fait leurs gros titres. Mais pour les électeurs de gauche, là n’est pas l’essentiel. Ce qui compte pour eux, c’est de ne plus se réveiller le matin avec un Tweet présidentiel enragé qui va dominer l’actualité du jour.
Mardi 11 mai 2021 - L'incroyable spectacle des geysers de lave en Islande :
Des périodes de calme, et soudain de grands geysers de lave pouvant atteindre des centaines de mètres de haut: l'éruption volcanique en cours depuis plus de cinquante jours près de Reykjavik offre un nouveau spectacle, visible même depuis la capitale islandaise.
Si un périmètre de sécurité a été décrété pour protéger les curieux des redoutables éclats de roche chaude retombant au sol, ils sont toujours nombreux à venir marcher jusqu'aux abords du volcan, situé dans la vallée de Geldingadalir, près du mont Fagradalsfjall, à une quarantaine de kilomètres de Reykjavik. "C’est incroyable à voir", confie à l'AFP Henrike Wappler, une Allemande d’origine qui vit en Islande et en est à sa quatrième visite. "Le pouvoir de la Terre, je me sens toute petite face à lui.. Mais je n’ai pas peur !", ajoute-t-elle au côté de sa fille.
Jusque là continue et plutôt paisible, l'éruption - qui doit bientôt être officiellement baptisée "Fagradalshraun" - a changé de rythme depuis une semaine, alternant des périodes de pauses et des jets furieux.
Un vrombissement intense prévient que l’explosion est imminente, dans ce secteur inhabité de la péninsule de Reykjanes, à la pointe sud-ouest de l'Islande.
Mardi 11 mai 2021 - Sondage: Valérie Pécresse à son sommet, Xavier Bertrand à la relance :
Elle se rêve en Merkel de la droite française. Les Français, eux, commencent à la repérer. La présidente de la région Île-deFrance est l’élue de droite préférée dans notre dernier tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio. Valérie Pécresse gagne 5 points (48 %) et s’installe à la 7e place de ce palmarès. Elle figurait encore à la 16e place en mars et à la 12e en avril.
Candidate à sa réélection, elle déploie ses idées et son programme dans une relative discrétion. Méthodique, elle a décidé d’attendre l’été prochain pour se lancer officiellement dans la course à la présidentielle. Avec 86 % de soutien chez LR, elle fait mieux que Nicolas Sarkozy (84 %) et surtout Xavier Bertrand (76 %). En première ligne dans les médias et face à Emmanuel Macron, le président des Hauts-de-France tient le choc 4 points derrière sa rivale parisienne. Il progresse lui aussi de 5 points. Le match entre les deux principaux « présidentiables » de droite, aux profils si opposés, est lancé. Dans leurs duels respectifs face à Marine Le Pen testés par l’Ifop, les deux anciens ministres de Nicolas Sarkozy font mieux qu’Emmanuel Macron. Xavier Bertrand est préféré par 60 % des Français à la présidente du RN, 57 % pour Valérie Pécresse, tandis que le chef de l’État réunit tout juste 50 %.
Mardi 11 mai 2021 - Le président sortant se retrouve derrière ses deux concurrents potentiels. Il est en effet l’une des rares personnalités à perdre du terrain (– 2) dans cette dernière enquête avant le déconfinement du 19 mai. Emmanuel Macron conserve 43 % de « bonnes opinions ». Mais il baisse chez les personnes âgées (– 14) et dans l’électorat de François Fillon (– 9). Ses clins d’œil à l’électorat de droite ne semblent pas fonctionner autant qu’il l’espère.
Son chef de gouvernement et ses ministres vont mieux : Jean Castex monte de 2 points ; Jean-Michel Blanquer, + 6 ; Gérald Darmanin, + 5 ; Bruno Le Maire, + 4 ; Roselyne Bachelot, + 3 ; Marlène Schiappa, + 3 ; Olivier Véran, + 2. À gauche, ça bouge aussi. Anne Hidalgo (45 %, + 5) repasse devant Jean-Luc Mélenchon (38 %, + 5) et l’écologiste Yannick Jadot (27 %, – 1). La maire de Paris, qui tente de tracer sa route vers 2022, reprend des couleurs. Elle bénéficie à la fois du soutien de 6 sympathisants de gauche sur 10, autant chez les écologistes, et d’un marcheur sur deux.