Lundi 3 mai 2021 - Le point du coronavirus le 2 mai au soir :
Une semaine après la rentrée des écoliers, collégiens et lycéens français ont commencé à retrouver eux aussi leurs salles de classe lundi, qui voit également la fin des restrictions de déplacement, première étape dans le déconfinement progressif du pays.
Le nombre de malades du Covid-19 dans les services de réanimation, qui avait lentement diminué plusieurs jours d'affilée, a augmenté à nouveau lundi, repassant au-dessus de 5.600, selon les chiffres de Santé publique France. Les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue) comptaient 5.630 patients lundi, dont 386 admis ces dernières 24 heures, contre 5.585 dimanche. Scruté à la loupe, ce chiffre avait reculé lentement la semaine dernière, s'éloignant un peu de la barre des 6.000 dépassée le 26 avril. Cette barre, sous laquelle le nombre des malades hospitalisés dans ces services oscillait depuis mi-avril, est en-deçà du pic de la première vague en avril 2020 (autour de 7.000) mais supérieure à celui de la deuxième vague à l'automne (4.900).
Le total des patients Covid à l'hôpital est également en légère hausse, à 28.950, contre 28.818 la veille, avec 1.495 nouvelles hospitalisations dans les dernières 24 heures. Il y a une semaine, les hôpitaux accueillaient plus de 30.000 patients Covid.
Un total de 311 personnes sont mortes du coronavirus à l'hôpital dans les dernières 24 heures, contre 113 la veille, portant le nombre de décès à au moins 105.159 depuis le début de l'épidémie au printemps 2020, dont 78.906 à l'hôpital. En 24 heures, le nombre de nouveaux cas positifs confirmés est de 3.760, un chiffre toujours plus bas le lundi après le week-end où moins de tests sont réalisés. Le taux de positivité, qui correspond au pourcentage de personnes contaminées parmi celles qui sont testées, est descendu à 7,6% sur les sept derniers jours (taux consolidé à J-3).
Côté vaccination, 16.133.547 personnes ont reçu au moins une injection, dont 6.688.302 ont été complètement vaccinées avec deux doses de vaccin (soit 10% de la population totale et 12,7% de la population majeure), indique la Direction générale de la santé (DGS).
Lundi 3 mai 2021 - Covid-19 et baccalauréat : Blanquer "ouvert" à des "aménagements" supplémentaires :
Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a indiqué lundi qu'il restait "ouvert" à de nouveaux "aménagements" pour la session 2021 du baccalauréat, à l'heure où des syndicats réclament l'annulation de l'écrit de philosophie et du grand oral.
"Je reste ouvert sur les aménagements possibles mais je tiens quand même à ce qu'on ne passe pas au contrôle continu intégral", a déclaré Jean-Michel Blanquer sur Europe 1, rappelant que les épreuves d'enseignements de spécialités avaient déjà été annulées en mars et remplacées par un contrôle continu. Dans ces conditions, le contrôle continu va représenter 82% de la note finale de l'examen, l'épreuve écrite de philosophie et celle du grand oral correspondant aux 18% restants, selon le ministre.
Possibilité pour les élèves de "signaler les parties du programme qui n'ont pas été vues"
"Sur les modalités, on va encore évoluer pour que ce soit le plus favorable possible pour les élèves", a affirmé Jean-Michel Blanquer, évoquant la possibilité que les élèves transmettent un message de leur professeur au jury de l'oral "pour signaler les parties du programme qui n'ont pas été vues" en raison des perturbations provoquées par la crise sanitaire. "Il y aura aussi d'autres mesures", a-t-il promis, précisant qu'il allait recevoir "cette semaine" les organisations syndicales et lycéennes pour en discuter.
Depuis plusieurs semaines, de plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer l'annulation de ces deux épreuves. L'Union nationale des lycéens (UNL) et le Mouvement national lycéen (MNL) ont appelé à des blocus dans les lycées depuis lundi pour demander un bac entièrement validé via le contrôle continu. De son côté, la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, a appelé à un rassemblement mercredi devant l'Assemblée nationale pour "soutenir" la "jeunesse" et a réclamé une évaluation en contrôle continu uniquement. Les syndicats d'enseignants ont également fait part de leur inquiétude ces dernières semaines quant au maintien de ces épreuves.
Lundi 3 mai 2021 - Aéroport de Roissy : des Indiens en transit illégal en France installés dans un terminal :
Un terminal de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle a été aménagé pour accueillir plusieurs dizaines d'Indiens en transit illégal sur le territoire français et faire baisser le nombre de personnes maintenues dans la zone d'attente de l'aéroport, a appris lundi de sources aéroportuaires. Par crainte de la formation d'un cluster de contamination au Covid-19, la Croix-Rouge et l'Anafé (association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers) avaient décidé fin juin de retirer leurs salariés de la plus grande zone d'attente aéroportuaire de France, où sont maintenus les étrangers qui ne sont pas autorisés à entrer sur le territoire.
Vendredi, les autorités, avec le soutien logistique d'Aéroports de Paris (ADP), ont donc installé une annexe temporaire à la zone d'attente pour personnes en instance (Zapi) dans le terminal 2A de l'aéroport, une information dévoilée par le quotidien «Le Parisien». «Nous avons mis à disposition des lits de camp dans un terminal fermé depuis l'été et permis un accès aux sanitaires. Quatre-vingts à 90 personnes en transit avec des problèmes administratifs de visa s'y trouvent actuellement», a indiqué lundi ADP à l'AFP.
Le nombre d'étrangers maintenus dans la zone d'attente principale est ainsi redescendu à «35», selon une source aéroportuaire. Tous les étrangers installés dans l'annexe temporaire sont des ressortissants indiens, en grande majorité des hommes, a précisé cette source à l'AFP. Ils ont tous refusé de subir des tests, «mais certains sont arrivés avec des PCR négatifs et sont là depuis 17 jours».
Pour la plupart, ces Indiens sont en transit entre Moscou et Mexico, avec l'espoir d'immigrer en Amérique du Nord. Mais ils ne disposent pas de visa et doivent donc être réacheminés vers Moscou.
En première ligne face à la pandémie avec le Brésil, l'Inde a enregistré 3.400 décès supplémentaires et 370.000 nouvelles contaminations en 24 heures. Le bilan total provisoire culmine à plus de 219.000 morts pour près de 20 millions de contaminations.
Lundi 3 mai 2021 - Dijon: une "free-party" de 400 personnes interrompue par les gendarmes :
Près de 400 personnes ont participé samedi soir à une "free-party" près de Dijon (centre-est) de la France, avant l'intervention des gendarmes, au lendemain d'une fête illégale organisée dans l'ouest du pays malgré les mesures de confinement.
La "free-party" qui s'est déroulée dans un hangar désaffecté de la petite commune de Couchey, à une dizaine de kilomètres de Dijon, a pris fin dans la nuit avec l'intervention des gendarmes et l'interpellation de l'organisateur présumé, a-t-on appris dimanche auprès de la préfecture.
"Je condamne fermement cet événement qui est complètement irresponsable dans le cadre de la situation sanitaire du pays. Le moment n'est pas venu de baisser la garde", a déclaré à l'AFP le préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, Fabien Sudry.
C'est autour de 20H00 que les autorités ont eu vent de la fête illégale, et ont mis en place un dispositif avec le déploiement de quelque 140 gendarmes et policiers, a précisé le préfet. Un hélicoptère de la gendarmerie a également permis la surveillance des alentours. Ce déploiement a permis d'éviter que des groupes de "100 à 150 jeunes" supplémentaires ne se rendent sur les lieux, la majorité d'entre eux ayant rebroussé chemin à la vue des forces de l'ordre. D'autres ont tenté d'entrer sur le site avant d'être repoussés par "l'utilisation modérée de moyens lacrymogènes", selon la même source.
La musique a été coupée dans la nuit vers 02H00 avec la saisie du matériel de sonorisation qui a été suivie de l'évacuation progressive du site. Deux personnes ont été interpellées à l'issue de la soirée, dont l'organisateur présumé. Les forces de l'ordre ont également procédé à 205 verbalisations pour "non respect du couvre-feu".
Lundi 3 mai 2021 - Les habitants de Sydney confinés…à cause de la pollution :
Les autorités ont invité les habitants de Sydney à rester chez eux à cause des niveaux de pollution atmosphérique élevés.
Sydney était prise lundi dans les fumées dégagées par des brûlis réalisés en périphérie de la première ville d'Australie, forçant les autorités à réduire ces brûlis et à recommander aux habitants de rester chez eux. "Un vent faible et une inversion (thermique) pendant la nuit ont entraîné de la fumée résiduelle dans la partie basse de la ville", ont annoncé les pompiers. Les rotations de ferry ont également été annulées, alors que le niveau de pollution de l'air a augmenté significativement, à plus de 190, selon le niveau de pollution aux particules fines PM2,5 (inférieures à 2,5 micromètres).
Les pompiers australiens ont recours à la technique du brûlis pour dégager le sol des forêts, dans le but d'empêcher des incendies. Mais lundi, face au niveau de pollution, ils ont dû revoir leurs plans à la baisse. Lors des feux de forêts qui ont ravagé pendant des mois en 2019 et 2020 la région de Sydney, les quelque cinq millions d'habitants de la ville ont été enveloppés durant plusieurs semaines par un nuage de fumée et de cendres.
Lundi 3 mai 2021 - Une baleine grise égarée observée pour la première fois en Méditerranée française :
Egarée loin du Pacifique, une baleine grise a été observée pour la première fois ces derniers jours le long des côtes de la Méditerranée française, a-t-on appris dimanche auprès du Réseau national échouages de mammifères marins. Il s'agit d'un baleineau âgé d'une quinzaine de mois environ et mesurant 8 mètres, qui avait déjà été observé au Maroc début mars et en Italie ces dernières semaines, à Naples, puis Rome et Gênes. Selon toute vraisemblance, il s'est égaré en Méditerranée, une mer dont il tente de ressortir pour regagner son habitat naturel situé dans le Pacifique nord.
"Un spécimen avait déjà été observé en 2010 en Méditerranée, à deux reprises, mais en Israël et en Espagne, c'est une première pour nos côtes françaises", a indiqué Adrien Gannier, vétérinaire et membre de ce réseau, qui a lui-même observé cette jeune baleine vendredi au large de Bormes-les-Mimosas (sud-est de la France). La présence de cette espèce de baleine dans de telles eaux est tout à fait inhabituelle car sa population vit en grande majorité entre la Basse-Californie l'hiver et l'Alaska l'été.
"Il est possible que cette baleine, née en Californie, se soit perdue en mer de Beaufort lors de sa première saison de nourrissage et qu'au lieu de redescendre vers le Pacifique, elle ait emprunté l'Atlantique avant de se retrouver piégée en Méditerranée", explique Adrien Gannier, qui fait également partie du Groupe de recherches sur les cétacés (Grec), une association basée à Antibes. Observée d'abord à Antibes puis à Mandelieu-La Napoule jeudi, dans les Alpes-Maritimes, elle avait ensuite été vue dans le port de Bormes-les-Mimosas vendredi, d'où les autorités portuaires ont réussi à la faire repartir vers le large.
Lundi 3 mai 2021 - Un alligator de 3 mètres se prend pour un piéton en Floride :
Barrage surprenant en Floride. Un alligator a bloqué dimanche après-midi la circulation routière de Tampa. Sur des vidéos publiées sur Facebook, on pouvait voir l’énorme reptile marcher lentement avant de se poser sur le bitume, au milieu de la route. L’animal, qui faisait trois mètres de long, se trouvait sur l’Interstate 75.
D’après la presse américaine, l’incident n’aurait duré que cinq minutes. Le temps pour les passants d’immortaliser l’événement. «Il faisait cinq pas, une pause, cinq autres pas et une pause. Les klaxons et les voitures ne semblaient pas le déranger», a déclaré un automobiliste. «Il faisait son truc et nous empiétions sur son territoire. Je vis en Floride depuis 1975 et j'ai vu des alligators sur des terrains de golf, mais pas comme ça, au milieu de la circulation», a déclaré un autre.
M. Wheaton, l’adjoint du shérif du comté de Hillsboroug, a guidé l’alligator hors de la route jusqu’à un lac voisin. Le même jour, celui-ci a sauvé un second alligator «qui était étrangement très similaire», peut-on lire dans une publication du bureau du shérif, sur Facebook. Les images ont beaucoup fait rire les internautes. «Nous voulons vous rappeler que c'est cette période de l'année! C'est la saison des amours et en général, les alligators deviennent plus visibles et actifs au printemps et en été», a précisé le bureau.
Lundi 3 mai 2021 - Régionales : Renaud Muselier assure qu'il n'y aura "pas de ministre" sur sa liste :
Au lendemain de l'annonce par le Premier ministre d'une alliance pour les régionales en PACA entre Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées (LREM), et le LR Renaud Muselier, ce dernier s'est expliqué face à la presse lundi.
La candidat LR a notamment évoqué des «fake news sur la composition des listes», des «listes pas faites», a-t-il rappelé, qui seront «déposées le 17 mai» . Il a assuré que «la priorité» sera donnée «aux candidats qui s'engagent à se consacrer de toutes leurs forces à des enjeux locaux et non nationaux», excluant « les détenteurs de mandats nationaux, que ce soit les ministres et les députés, les sénateurs et les députés européens». «Que les choses soient bien claires», a-t-il martelé,«cette liste sera d'abord celle de la majorité régionale actuelle, dont chacun reconnait le bilan».
Renaud Muselier, qui s'exprimait aux côtés de Christian Estrosi, à Nice, insisté sur sa «loyauté, (sa) fidélité à l'égard de (sa) famille politique», rappelant que «le gaullisme, c'est le dépassement des clivages au profit des intérêts du pays».
Critiqué au sein de sa famille politique depuis dimanche et privé par LR de son investiture pour les régionales qui se dérouleront fin juin, il a assuré qu'il n'avait «jamais demandé» cette investiture, mais «le soutien» de son parti. Mardi, le parti doit tenir un comité stratégique largement consacré à la question de l'éventuelle présentation d'une liste LR en face.
Lundi 3 mai 2021 - Aux assises de Chambéry, Nordahl Lelandais dément encore avoir voulu tuer Arthur Noyer :
Au premier jour de son procès pour le meurtre du caporal Arthur Noyer devant la cour d'assises de Chambéry, Nordahl Lelandais a réfuté toute volonté de tuer.
«Je n'ai jamais voulu lui donner la mort». Au premier jour de son procès pour le meurtre du caporal Arthur Noyer devant la cour d'assises de Chambéry, Nordahl Lelandais a réfuté toute volonté de tuer, comme dans l'affaire de la petite Maëlys. «Oui j'ai donné la mort à Arthur Noyer, mais je n'ai jamais voulu lui donner la mort», a-t-il brièvement affirmé au président de la cour d'assises qui résumait l'enquête sur la mort du jeune militaire.
L'ancien maître-chien de 38 ans, cheveux courts, barbe fine poivre et sel et chemise bleu pâle, maintient la ligne de défense qu'il avait adoptée le 29 mars 2018. Après des mois de dénégations, il avait reconnu devant les juges avoir «été très violent», et s'en était depuis tenu au récit d'une bagarre qui avait mal tourné. Face à lui en salle d'audience, les parents du caporal Noyer tenaient à leurs pieds un grand portrait de la victime, âgée de 23 ans lors de sa mort en 2017. «Tu avais un droit Arthur, un droit essentiel: celui de vivre», a glissé Bernard Boulloud, l'avocat de la famille, à ce portrait. Se tournant vers l'accusé, il a ajouté: «Il avait le droit de vivre, Monsieur Lelandais». Dans le box, l'accusé acquiesce d'un signe de tête.
A l'ouverture des débats, son avocat Alain Jakubowicz a demandé l'annulation d'une expertise psychiatrique, dont l'auteur avait participé à une émission de télévision avant le procès. Après des échanges parfois tendus entre l'avocat général et l'avocat, la cour a accédé à la requête et prononcé la nullité de l'expertise. Son auteur ne sera donc pas entendu la semaine prochaine. Me Boulloud s'est dit «indifférent» à cette décision, estimant que la personnalité de l'accusé, «c'est lui qui nous la dévoilera tout seul, sans besoin d'expertise».
Lundi 3 mai 2021 - Enlevé en Haïti, le Père Michel confie: "J'ai parlé de Gandhi à mes ravisseurs" :
A Port-au-Prince, on compte une dizaine d’enlèvements tous les jours. Les gangs pullulent. L’insécurité touche tout le monde, riches, pauvres, laïcs, religieux. Les dimanches, les rues sont vides et les risques de kidnappings beaucoup plus élevés qu’en semaine pour ceux qui s’y aventurent. Les proies ne peuvent plus se dissimuler dans la foule. Il faut rouler à moto et à tombeaux ouverts pour retrouver le Père Michel Briand, 67 ans, missionnaire de la Société des prêtres de Saint-Jacques, libéré vendredi avec la religieuse française Agnès Bordeau et quatre autres pères haïtiens après 20 jours de captivité aux mains du gang des 400 Mawozo. Ce breton natif de Rennes vit depuis 36 ans en Haïti. Il nous accueille avec un sourire doux dans une cour, près d’un flamboyant en fleurs. Il vient de sortir de l’hôpital après une visite de contrôle. « Tout va bien. Je manque juste de vitamine B9 et B12 ». Silhouette longiligne, visage émacié (il a perdu 6 kilos pendant sa captivité), barbe et cheveux longs, jeans, sandales et sac-banane autour des hanches, il raconte sa mésaventure d’une voix égale, précise. Chaque détail compte.
Le 11 avril dernier, à 7h30 du matin, le père Michel accompagne un jeune prêtre qui vient d’être nommé à la tête d’une paroisse dans l’est du pays, près de la frontière avec la République Dominicaine. Dans un Land Cruiser ont pris place le nouveau prêtre, sa sœur, sa mère, son parrain et cinq religieux dont Michel et Agnès, tous venus pour l’épauler. Soudain, près de la commune de Ganthier, une camionnette devant eux roule en marche arrière à toute vitesse. « Il est dingue celui-là », crie le père Evans au volant du Land Cruiser. « On n’a pas compris ce que cela signifiait », commente le père Michel. Quelques secondes plus tard, une vingtaine d’hommes armés bloquent la route. Le Land Cruiser se fige dans cette toile d’araignée, tout comme une dizaine d’autres véhicules déjà tombés dans le piège. « Si vous avez des armes, donnez-les ! », hurlent les hommes en brandissant leurs pétoires avant de monter sur les marches-pieds des 4x4 en menaçant les conducteurs et en les guidant vers un chemin de boue. La voiture du père Michel s’embourbe, les roues patinent. Les ravisseurs s’énervent, accusent le chauffeur de faire exprès de ralentir la colonne. « Si dans une minute, tu ne sors pas de là, tu es à terre », lâche un homme. « Les jambes de notre conducteur tremblaient. Heureusement, une camionnette derrière nous a poussé le Land Cruiser. » Plus tard, les kidnappeurs font descendre tous les Haïtiens de leurs véhicules. Le chef du gang ouvre une mallette : « Donnez tout, téléphone, argent, ne laissez rien de côté ! » Les gangsters dévalisent leurs proies puis les laissent s’enfuir.
Lundi 3 mai 2021 - Régionales : Xavier Bertrand certain de l'emporter sur le RN au second tour :
Le président ex-LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, s'est affirmé certain de l'emporter sur le RN au deuxième tour en dépit de son refus réitéré de toute alliance avec le LREM, en lançant lundi sa campagne pour sa réélection aux régionales. "Je ne sais pas qui sera en tête au premier tour", "mais en restant nous-mêmes, nous l'emporterons au soir du deuxième tour, j'en suis absolument convaincu", a déclaré l'actuel patron de la Région, également candidat à la présidentielle, partant en bataille régionale sous le slogan "Se battre pour vous".
"Voila cinq ans, nous étions 16 points derrière le FN au premier tour, aujourd’hui d'après les sondages nous avons progressé de neuf points", a souligné, lors d'une conférence de presse à Maubeuge, celui qui avait emporté la région en 2015 face à Marine Le Pen grâce au désistement de la liste socialiste. Selon une enquête BVA pour Orange et RTL publiée lundi, Xavier Bertrand devancerait légèrement son rival RN Sébastien Chenu au premier tour (avec 33% des voix contre 31%), et l'emporterait largement en cas de triangulaire avec la gauche. Mais il serait talonné de près par le RN (36% des voix contre 34%) si la tête de liste en Marche, Laurent Pietraszewski, se maintenait au second tour.
"Pas d'alliances au premier tour, pas d'alliances au deuxième, la même liste le même projet", a martelé Xavier Bertrand, qualifiant à nouveau "de tragique erreur" l'accord conclu dans la région Paca pour le retrait de la liste LREM au profit du président sortant LR Renaud Muselier.
"J'assume le fait que c'est la même campagne, les régionales et la présidentielle, parce que c'est la même conception que j'ai, il faut redresser notre pays, les Hauts-de-France iront mieux si la France va mieux", a aussi souligné le double candidat. Selon l'enquête BVA, son ambition présidentielle ne dissuaderait pas les électeurs de le soutenir aux régionales.