Dimanche 2 mai 2021 - Le point du coronavirus le 1er mai au soir :
Le nombre de malades du Covid-19 dans les services de réanimation a poursuivi sa décrue, pour le cinquième jour consécutif, avec moins de 5.600 patients enregistrés, selon les chiffres de Santé publique France.
Les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue) comptaient samedi 5.581 patients, dont 310 admis ces dernières 24 heures, contre 5.675 la veille. Il y a sept jours, les services de réa comptaient 5.958 patients Covid-19.
Depuis la mi-avril, le nombre de malades Covid-19 hospitalisés dans ces services a oscillé autour des 6.000 patients. Un chiffre en-deçà du pic de la première vague en avril 2020 (autour de 7.000) mais supérieur à celui de la deuxième vague à l'automne (4.900).
195 malades du Covid sont morts à l'hôpital ces dernières 24 heures contre 271 la veille, portant le nombre total de décès à plus de 104.735 depuis le début de l'épidémie au printemps 2020.
Dimanche 2 mai 2021 - Régionales: Jean Castex confirme le retrait de LREM en Paca derrière Renaud Muselier :
C’est confirmé sans détour. Dans «Le Journal du Dimanche», le Premier ministre Jean Castex confirme que la liste LREM va s'allier avec Renaud Muselier pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le 28 avril dernier, lors de sa première conférence de presse de campagne, le président LR de la Région avait tendu la main à La République en Marche. «C’est à la majorité présidentielle de décider si elle souhaite maintenir cette liste ou m'apporter son soutien», avait-t-il lancé ajoutant que «le bon sens», selon lui, «voudrait que la majorité présidentielle (lui) apporte son soutien».
«Je suis LR et je me retrouve politiquement dans la droite et le centre. Mais je vais sortir politiquement du carcan des appareils politiques. Donc, il n'y aura pas d'accord d'appareil. Compte tenu de l'enjeu, je veux fabriquer la meilleure équipe possible pour la région et nous choisirons les meilleurs d'où qu'ils viennent», a précisé M. Muselier. Et LREM de répondre «très favorablement», pour reprendre les termes du Premier ministre dans «LeJDD». « Sophie Cluzel et des représentants de la majorité parlementaire vont intégrer le dispositif conduit par Renaud Muselier », continue Castex, qui précise que Cluzel sera en lice dans le Var. Pour le chef du gouvernement, ancien membre de l’UMP puis du parti LR jusqu’en 2020,«cette union va bien au- delà d’accords d’appareils, c’est un exemple de la recomposition politique. »
Pour le député Thierry Solère (ex LR), qui a beaucoup oeuvré en coulisses pour cette alliance, « C’est un grand moment de clarification politique ». Il est possible que LREM conclut des alliances dans d’autres régions, mais pas toujours avec Les Républicains. «Le JDD» avance ainsi la piste de la Bourgogne-Franche-Comté, avec un accord dès le premier tour entre Marie-Guite Dufay (PS) et le candidat LREM, le maire de Nevers, Denis Thuriot.
Dimanche 2 mai 2021 - A Berlin, la nuit s'est embrasée pour le 1er-Mai :
La police de Berlin a procédé à environ 240 interpellations lors des divers rassemblements du 1er mai marqués en soirée par des échauffourées, a indiqué sa responsable dans la nuit de samedi à dimanche aux médias. "Les violences lors de rassemblements sont absolument inacceptables", a déclaré Barbara Slowik, parlant d'au moins 20 policiers légèrement blessés.
Au total, environ 30.000 personnes ont défilé lors de la journée de la Fête du travail dans plusieurs cortèges tout au long de la journée dans la capitale allemande, dont la plupart se sont déroulés de manière pacifique.
C'est dans la soirée que la situation s'est tendue lorsque, selon la police, les forces de l'ordre ont dispersé un cortège de l'extrême gauche violente, les "Black Block", dont les membres ne respectaient pas les restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. Des "échauffourées violentes" se sont alors produites, des manifestants jetant notamment des bouteilles ou pierres sur les forces de l'ordre et allumant des conteneurs à ordures ou des palettes de bois sur la chaussée, a indiqué la responsable de la police berlinoise.
Les forces de l'ordre avaient déployé samedi quelque 5.600 personnes dans la crainte d'incidents lors du 1er mai.
Plus de vingt rassemblements ont été organisés au total pour le 1er mai dans la capitale allemande, avec des mots d'ordre divers allant de la hausse des loyers, à la politique migratoire en passant par l'opposition aux mesures de restrictions liées à la pandémie.
Dimanche 2 mai 2021 - L’aide de la France arrive à New Delhi toujours confinée :
L'Inde a ouvert samedi sa campagne de vaccination contre le coronavirus à l'ensemble de sa population adulte, malgré la pénurie de vaccins, et prolongé d'une semaine le confinement de la capitale New Delhi, pour freiner l'explosion des contaminations, avec un nouveau record mondial.
En première ligne face à la pandémie avec le Brésil, l'Inde a répertorié samedi 401.993 nouvelles contaminations sur les dernières 24 heures, une première mondiale, a annoncé le ministère de la Santé. Au total, plus de 151 millions de personnes ont été contaminées dans le monde depuis fin 2019, dont plus de 3,18 millions sont décédées, selon un bilan de l'AFP samedi.
Sur le seul mois d'avril, l'Inde a détecté environ sept millions de nouvelles infections. Quelque 3.523 morts ont été enregistrées samedi sur la journée écoulée, portant le total à 211.853 décès. Nombre d'experts estiment toutefois que les chiffres réels sont beaucoup plus élevés.
Dimanche 2 mai 2021 - Xavier Bertrand: "Renaud Muselier fait une erreur, une terrible erreur" en Paca :
Le retrait de la liste LREM en Paca au profit du président de la Région Renaud Muselier (Les Républicains) provoque bien des remous. Après le communiqué du chef du parti LR Christian Jacob qui a annoncé que Renaud Muselier ne pourra pas bénéficier de l'investiture LR pour les prochaines élections régionales, c'est Xavier Bertrand, qui pourtant ne figure plus au sein des Républicains, qui est monté au créneau dimanche.
Invité de l'émission politique de BFMTV, ce dernier a déclaré que «Renaud Muselier fait une erreur, une terrible erreur, car seul il pouvait gagner». Pour Xavier Bertrand, «cet accord est irresponsable, car il fait du Rassemblement national le seul opposant». «Les Républicains n’ont pas vocation d’être les supplétifs d’En Marche», a-t-il ajouté. En propos liminaire, en campagne lui aussi pour les Régionales (dans la région Hauts-de-Fra,ce) et pour les prochaines présidentielles, il a expliqué que «l’accord Macron-Muselier est un terrible aveu d’échec de la part d’Emmanuel Macron.» «Le président de la République a tout fait, tout essayer pour que (les élections régionales) n’aient pas lieu», a-t-il ajouté.
Dimanche 2 mai 2021 - Militants CGT blessés le 1er-Mai par les black blocs: condamnations syndicales et politiques :
"Indigne", "inacceptable", "scandaleux": les violences samedi à la fin de la manifestation parisienne du 1er-Mai qui ont fait plusieurs blessés dans les rangs de la CGT, ont suscité dimanche des condamnations syndicales et politiques.
A l'arrivée de la manifestation parisienne place de la Nation vers 18H00, des militants CGT ont été victimes d'une "extrême violence" commise par "un important groupe d'individus dont certains se revendiquant gilets jaunes", selon le syndicat, qui a déploré samedi soir "21 blessés dont quatre graves".
Les quatre blessés qui avaient été hospitalisés sont depuis sortis de l'hôpital, a-t-on appris auprès de la CGT. "Insultes homophobes, sexistes, racistes ont précédé des actes de vandalisations des véhicules des organisations", énumère la centrale dans un communiqué, évoquant "un déchaînement de coups et de jets de projectiles" dont les militants CGT étaient selon le syndicat la "cible" privilégiée.
Sur LCI, le secrétaire général de la centrale de Montreuil, Philippe Martinez, a dénoncé un moment "scandaleux" et mis en cause samedi soir "la sécurisation de la manifestation puisque les camions ont été empêchés de dégager de la place de la Nation".
Des responsables syndicaux et politiques ont condamné ces actes, à l'instar du numéro un de la CFDT, Laurent Berger, qui a dit sa "solidarité" et jugé "indigne de s’attaquer à une organisation syndicale et à ses militants", sur Twitter.
Dimanche 2 mai 2021 - Présidentielle 2022: Anne Hidalgo prendra sa décision "à l'automne" :
La maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), s'est déclarée "pas favorable à une primaire" pour désigner un candidat de gauche à l'élection présidentielle de 2022, en rappelant qu'elle prendrait sa "décision" quant à une candidature "à l'automne", dans un entretien au JDD.
"Je ne suis pas favorable à une primaire. Une primaire à l'américaine s'adresse à tout le corps électoral. En France, ce n'est pas la même logique: elle mobilise surtout les militants ou les sympathisants", fait valoir Mme Hidalgo. Quant à ses propres ambitions, "à l'automne, ce sera le moment de prendre une décision", considère-t-elle, alors que les dernières études d'opinion ne la créditent - au mieux - que de 10% des intentions de vote, sans qualification pour le deuxième tour.
"Nous avons beaucoup de travail devant nous. J'y prendrai toute ma part. Pour cela, je m'appuie sur un réseau de maires, par la plateforme +Idées en commun+, afin de faire germer des propositions", a encore expliqué la maire de Paris.
De là à s'allier avec l'ensemble de la gauche, Jean-Luc Mélenchon compris? "L'aile gauche du parti démocrate américain a bien fait corps pour permettre à Joe Biden de gagner ", répond la leader socialiste, qui témoigne par ailleurs de son "respect pour Yannick Jadot" (EELV) qui, selon elle "travaille, avance, participe à l'enrichissement du débat". Mais, fait-elle observer, "je fais de même". Parmi ses propositions, la candidate putative à l'Elysée entend mettre l'accent sur l'apprentissage, "révolution indispensable" qu'elle appelle à "développer très massivement" pour les jeunes après le bac.
Dimanche 2 mai 2021 - Israël pleure les victimes de la tragédie de Meron :
Les drapeaux sont en berne dimanche en Israël pour une journée de deuil national à la suite de la mort de 45 personnes, incluant des enfants, dans une cohue géante lors d'un pèlerinage réunissant des dizaines de milliers de juifs orthodoxes.
"Désastre", "tragédie", "échec gouvernemental": les Unes de la presse étaient toutes barrées de noir dimanche pour les premiers journaux publiés en Israël depuis la bousculade survenue tôt vendredi matin au Mont Meron, dans le nord du pays, la presse ne publiant pas le samedi, jour de shabbat (repos).
Des premières funérailles avaient eu lieu dès vendredi après-midi dans ce que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié "d'une des plus grandes catastrophes" de l'histoire de l'Etat hébreu depuis sa création en 1948.
Après une pause pour le shabbat, les enterrements ont repris samedi soir. Et les autorités ont annoncé dimanche avoir fini l'identification des morts, incluant notamment quatre Américains et deux Canadiens.
"Autour de minuit, l'identification de l'ensemble des 45 victimes (...) a été terminée. Quarante-quatre dépouilles ont été remises (aux familles) pour les enterrements et une dernière le sera au cours de la journée", a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué. "Un désastre d'une telle magnitude exige un travail d'analyse complexe (...) Nous comprenons les demandes des familles pour des analyses rapides, et nous avons agi en ce sens sans toutefois compromettre le professionnalisme", a déclaré le Dr. Chen Kugel, directeur de l'Institut national de médecine légale d'Abou Kabir à Tel-Aviv.
Les drapeaux bleus et blancs sertis de l'étoile de David étaient en berne dimanche devant les édifices gouvernementaux à l'occasion d'un deuil national, tandis que les funérailles se multipliaient, principalement à Bnei Brak près de Tel-Aviv et Jérusalem, et que les familles traversaient la Shiv'ah, période de deuil de sept jours.
Samedi soir, des citoyens de Tel-Aviv, métropole sur la côte méditerranéenne, avaient organisé une première cérémonie en allumant des chandelles en hommage aux victimes.
Dimanche 2 mai 2021 - Elizabeth : le dernier combat :
L’image est frappante. La reine Elizabeth, de noir vêtue, isolée dans le chœur de la chapelle Saint-Georges de Windsor, voûtée par les années et la perte du compagnon de toute une vie, le prince Philip, devant lequel elle s’incline, tête baissée, en prières.
À 95 ans, la souveraine britannique semble si seule, murée dans sa douleur et dans sa dignité… La mort du prince constitue une première étape vers ce que les Britanniques considèrent comme la fin d’une ère. La Reine a perdu son roc, celui qui avait confié à son secrétaire particulier, Michael Parker, après son mariage en 1947 : « Mon premier, deuxième et ultime emploi est de ne jamais laisser tomber la Reine. »
La tâche incombe désormais à sa famille. Les Windsor ont resserré les rangs autour de la souveraine. Les quatre enfants du couple ont multiplié les visites pour la soutenir. La sincère émotion de chacun semble même avoir, un temps, éloigné les nuages amoncelés depuis l’entretien télévisé dévastateur accordé à Oprah Winfrey par les jeunes Sussex. Les princes William et Harry ont d’ailleurs paru renouer leurs liens distendus ; ils ont pu se parler franchement, dissiper quelques malentendus. La consigne semblait claire : l’heure est à l’apaisement pour la Reine, pour la mémoire du duc, pour redorer l’image ternie des Windsor. Il se murmure que le prince de Galles, profondément ému par la mort de son père, a trouvé du réconfort auprès de ses deux fils réunis. Il n’avait pas vu Harry depuis plus d’un an.
De nombreuses questions restent cependant en suspens. Si les obligations du prince Philip avaient déjà été réparties entre les membres de la famille royale depuis sa retraite en 2017, chacun se repositionne dans le cercle intime de la Reine pour accompagner les dernières années de son règne. Ceux qui escomptent une abdication prochaine en seront pour leurs frais, et le prince Charles, 72 ans, est encore prié d’attendre aux marches du trône. Il s’est fait une raison, après un demi-siècle de patience, continuant de défendre les causes chères à son cœur tout en assumant les responsabilités dont sa mère s’est déchargée, notamment les voyages officiels. Ainsi représentait-il, avec son épouse Camilla, le Royaume-Uni aux cérémonies du bicentenaire de l’indépendance de la Grèce, pays si cher au poète lord Byron.
L’éternel héritier incarne une sorte de prince régent au nom de la Reine. Ne jamais oublier le modèle absolu d’Elizabeth II : son aïeule Victoria, dont elle connaît chaque passage du journal intime, elle qui note également tous les soirs ses impressions. La reine Victoria avait délégué au prince de Galles, futur Edouard VII, le soin de la représenter dans la plupart des événements officiels. Malgré le deuil, la reine Elizabeth a pourtant continué d’assumer sa mission et a repris le cours ralenti de son « travail ».
Dimanche 2 mai 2021 - Covid-19: le monde au chevet de l'Inde :
Près de 400 000 nouveaux cas samedi, un nouveau record de morts et un bilan officiel qui cache une réalité plus sombre encore: l'Inde, au bord du chaos, a reçu avec soulagement 'aide médicale en provenance de l'étranger dimanche.
L'Inde, qui déplore près de 400.000 nouveaux cas de Covid-19 et un record de morts en 24 heures, continuait à recevoir de l'aide médicale en provenance de l'étranger dimanche, destinée à soulager les hôpitaux saturés de malades en manque d'oxygène.
Un avion cargo affrété par la France a atterri à New Delhi dimanche matin avec 28 tonnes d'équipement médical à son bord, dont huit générateurs d'oxygène de grande capacité, destinés à produire de l'oxygène médical à partir de l'air ambiant pour des hôpitaux, a constaté l'AFP.
Ces équipements peuvent également remplir des bouteilles avec un débit de 20.000 litres par heure, chaque centrale pouvant alimenter en continu un hôpital indien de 250 lits sans interruption pendant une dizaine d'années, ont indiqué les autorités françaises. Ces usines à oxygène devaient être livrées dimanche à huit hôpitaux indiens, six à Delhi, un dans l'Etat de l'Haryana (nord) et un dans l'Etat de Telangana (centre). "Un appareil comme celui-ci, qui produit 24h/24h en interne, va être d'une grande aide pour accroître l'alimentation (en oxygène)", a déclaré Sanjay Gupta, le chef de l'hôpital BLK-Max à Delhi, où l'un de ces générateurs a été livré.
"L'Inde nous a aidés l'année dernière dans les hôpitaux français, quand les besoins en médicaments étaient énormes. Le peuple français s'en souvient", a déclaré dimanche Emmanuel Lenain, l'ambassadeur de France en Inde.