Jeudi 29 avril 2021 - Le point du coronavirus le 28 avril au soir :
En France, pays d'Europe le plus touché en nombre total de contaminations détectées (5.565.852 cas), une timide décrue du nombre de nouvelles infections semble enclenchée. Le pays est passé en début de semaine sous la barre, encore élevée, des 30.000 nouveaux cas quotidiens, et envisage une ouverture par étapes en mai et juin. Le président Emmmanuel Macron en présentera les grandes lignes dans la presse régionale vendredi.
Le président français présentera vendredi "les perspectives" de "sortie progressive" des mesures de restrictions imposées contre le Covid-19. Le Premier ministre Jean Castex a confirmé que les restrictions de circulation seront levées dès le 3 mai et que le couvre-feu devrait prendre fin le 2 juin, comme le prévoit le projet de loi sur l'état d'urgence examiné en Conseil des ministres.
Jeudi 29 avril 2021 - Une aide d’urgence envoyée à l’Inde :
Les Etats-Unis ont annoncé mercredi l'envoi en urgence de plus de 100 millions de dollars d'équipements de lutte contre le Covid-19 en Inde, où la pandémie fait des ravages. Parmi ces fournitures aéroportées figurent près d'un million de tests rapides de dépistage, qui permettent de détecter une infection au Covid-19 en 15 minutes.
Le premier avion militaire transportant ces matériels arrivera jeudi à New Delhi, a indiqué la Maison Blanche. Cette cargaison inclura également 100.000 masques de protection N95, destinés aux travailleurs indispensables, en première ligne de la pandémie. L'Inde voit son système de santé craquer sous le flot des malades, qui font face à un manque de lits d'hôpitaux, de réserves d'oxygène et de médicaments vitaux.
D'autres vols planifiés par Washington suivront, qui permettront justement d'apporter du matériel d'oxygénothérapie et des fournitures permettant de produire plus de 20 millions de doses vaccinales. L'explosion des cas en Inde est imputée notamment à un nouveau variant et à des rassemblements politiques et religieux de grande ampleur. Le nombre de morts du coronavirus y a dépassé les 200.000 mercredi, avec plus de 3.000 décès signalés en 24 heures pour la première fois, selon les données officielles.
Jeudi 29 avril 2021 - Covid-19 : Le maire de Cannes, David Lisnard, ouvre la vaccination dès 40 ans :
Il avait déjà fâché le gouvernement en mars en ouvrant les centres de vaccination aux 50 ans et plus, sans comorbidité. David Lisnard, le maire de Cannes persiste et signe en ne suivant pas le calendrier vaccinal. Cette fois, l’élu LR a assuré mercredi qu'il ouvrait la vaccination aux Cannois dès 40 ans.
A l’heure actuelle, seuls les 60 ans et plus sont aujourd'hui éligibles aux vaccins Pfizer et Moderna, la barre descendant à 55 ans pour AstraZeneca et Janssen. Font exception certaines personnes à risque et les femmes enceintes. Mardi, Olivier Véran expliquait que « si on se fixe une cible de 80% d'une tranche d'âge qui doit être vaccinée pour être protégée, il y a encore 4,3 millions de Français qui relèvent de la vaccination qui n'ont pas encore été vaccinés». Le ministre de la Santé ajoutait également que «ce n'est pas parce qu'une commune aurait vacciné 70% ou 80% de ses personnes âgées, qu'elle doit commencer à proposer la vaccination à des gens qui ont des risques beaucoup plus faibles de faire des formes graves». Il invitait ces communes à faire venir les personnes éligibles des environs.
En mars, au moment où David Lisnard ouvrait aux 50 ans et plus la vaccination, il répondait : «Imaginez une seconde qu'une dame âgée de 86 ans à Antibes attende encore son rendez-vous de vaccination quand son fils âgé de 50 ans, lui, peut se faire vacciner parce qu'il aurait réussi à trouver un créneau?» «Ce n'est pas comme ça qu'il faut fonctionner», reprochait-il. L'élu LR considérait pour sa part «répondre à l'injonction du président de la République qui martèle qu'il faut vacciner "matin, midi et soir". C'est le cas à Cannes (...)» et «nous ne nous laisserons pas ralentir».
Depuis quelques jours, plusieurs médecins et élus réclament d'élargir la campagne de vaccination contre le Covid-19 aux tranches d'âge plus jeunes, alors que le gouvernement défend pour l'instant son calendrier. Jeudi matin, Valérie Pécresse y a ajouté sa voix, attendant «un élargissement de la vaccination» qui est «dans une course contre la montre contre les variants», a-t-elle estimé sur RTL. Il faut «élargir les publics, les tranches d'âge, pour créer un effet d'entraînement vers la vaccination», a-t-elle plaidé, en jugeant par ailleurs «indispensable» la mise en place d'un passeport sanitaire.
Jeudi 29 avril 2021 - Régionales en Ile-de-France : Pécresse veut rassembler "très large", y compris au-delà du centre :
Valérie Pécresse (ex-LR), qui a annoncé mercredi sa candidature à sa réélection à la tête de la région Ile-de-France, veut créer "une équipe de très large rassemblement" à droite, au centre, voire au-delà, a-t-elle fait valoir jeudi. "LREM a une liste contre moi, je ne sais pas ce qu'ils ont à dire de différent de mon projet", a-t-elle ajouté sur RTL.
Interrogée pour savoir si elle pourrait tendre la main à la liste emmenée par le député de la majorité Laurent Saint-Martin, elle a dit vouloir "faire une équipe de très large rassemblement autour d('elle), autour des valeurs républicaines d'autorité, des valeurs d'écologie, d'égalité des chances". "Il y aura des gens qui croient à la République, sont de droite, du centre et seront peut-être d'ailleurs", "par-delà les clivages partisans", a-t-elle assuré, tout en notant qu'elle "ne fait pas de bidouillage d'appareil" car "les Franciliens veulent de l'authenticité".
Alors que le résultat des régionales pourrait conditionner son avenir politique notamment pour la présidentielle de 2022 où elle fait figure de potentielle candidate de la droite, elle a assuré qu'"aujourd'hui le 100% région Ile-de-France, c'est (elle)", pas ses "adversaires qui cumulent à la fois les mandats et responsabilités nationales".
Sera-t-elle candidate en 2022 quoi qu'il arrive ? "J'ai des choses à dire sur l'état de la France, mais cette question ne se pose pas tant que les Franciliens ne m'ont pas renouvelé leur confiance", a-t-elle confirmé, en redisant que si elle n'était pas réélue, elle "arrêtera la politique".
Jeudi 29 avril 2021 - De l'Himalaya à l'Arctique, la fonte des glaciers s'accélère, selon une étude :
La fonte des glaciers de la planète, provoquée par le réchauffement climatique, s'est encore accélérée ces 20 dernières années, contribuant désormais à plus de 20% de la hausse du niveau de la mer, selon une étude publiée mercredi. Alors que la Terre a déjà gagné plus de 1°C depuis le début de l'ère pré-industrielle, les glaciers, de l'Himalaya aux Andes en passant par les Alpes, sont déjà au régime minceur depuis le milieu du XXe siècle. Mais quelques centaines seulement des 220.000 glaciers de la planète --hors calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique-- sont surveillées in situ. "Il y a beaucoup de régions où on ne savait pas comment les glaciers évoluaient", explique à l'AFP Romain Hugonnet, auteur principal de l'étude publiée dans Nature.
Grâce à un demi million d'images satellite, "la première cartographie complète de l'amincissement des glaciers dans le monde" conclut que "tous les glaciers fondent", à quelques exceptions près, poursuit le chercheur de l'université ETH de Zurich et de l'université de Toulouse. Les glaciers de la planète ont perdu 267 milliards de tonnes de glace en moyenne par an entre 2000 et 2019, selon l'étude. De quoi submerger entièrement la Suisse sous six mètres d'eau chaque année, commente l'ETH Zurich dans un communiqué. Et la fonte s'est largement accélérée: d'une moyenne de 227 milliards de tonnes par an entre 2000 et 2004 à une moyenne de 298 milliards de tonnes par an entre 2015 et 2019.
"En excluant les zones en périphérie du Groenland et de l’Antarctique, donc en gardant 70% des glaciers de la planète, on passe en 20 ans d’un amincissement moyen d’à peu près un tiers de mètre par an, à deux-tiers de mètre par an", souligne Romain Hugonnet. "En 20 ans, on a doublé cette vitesse d’amincissement. C’est très inquiétant". Les glaciers de l'Alaska, des Alpes et d'Islande font partie de ceux qui ont rétréci le plus vite.
Jeudi 29 avril 2021 - Perquisition du FBI chez Rudy Giuliani, l’avocat de Donald Trump :
L’appartement de Rudy Giuliani, l’avocat personnel de Donald Trump, a été perquisitionné mercredi dans le cadre de l’enquête sur ses déplacements en Ukraine.
Il y a deux ans, Rudy Giuliani pensait trouver en Ukraine la clé d’un scandale ravageur pour Joe Biden. Mais ses recherches en Europe ont piqué l’intérêt de la justice : son appartement de New York a été perquisitionné par le FBI mercredi, dans le cadre d’une enquête criminelle sur ses déplacements et affaires en Ukraine. Selon le «New York Times», les agents fédéraux sont arrivés chez l’ancien maire de New York à six heures du matin et en sont repartis avec des appareils électroniques, sur lesquels ils recherchaient des échanges entre lui et Petro Porochenko, l’ancien président ukrainien, et deux anciens procureurs du pays. «Ce qu’ils ont fait aujourd’hui était de la brutalité légale», a dénoncé Robert Costello, l’avocat de Rudy Giuliani. Une perquisition similaire a eu lieu dans le même temps chez Victoria Toensing, avocate et une de ses proches.
Les soupçons des autorités portent sur Rudy Giuliani, ses clients et la Maison-Blanche : les enquêteurs cherchent à déterminer si l’ancien maire de New York aurait promis à des oligarques ou proches du pouvoir ukrainien la clémence de la justice américaine, en faisant pression sur l’administration Trump, en échange d’informations compromettantes sur Hunter Biden, le fils de Joe Biden.
En 2019 et 2020, Rudy Giuliani n’a cessé de marteler sa théorie selon laquelle un pays étranger a tenté d'influencer l'élection de 2016, mais pas la Russie contrairement aux affirmations des services américains de renseignement : il est persuadé que l'Ukraine est à l'origine d'une politique de déstabilisation des États-Unis. Il est convaincu que Joe Biden a influencé la diplomatie américaine, lorsqu’il était vice-président, pour favoriser les intérêts de la société pour laquelle travaillait son fils cadet : ce dernier a été membre du conseil d'administration de l'entreprise de gaz naturel de l'ancien ministre Mykola Slotschewskyj, Burisma Holdings, qui a été dans le viseur de l'ancien procureur général ukrainien Wiktor Schokin. Accusé d'avoir fermé les yeux sur de nombreux cas de corruption en Ukraine, ce dernier a été démis de ses fonctions par le Parlement ukrainien en 2016 après, notamment, une pression accrue des Etats-Unis qui menaçaient d'annuler un prêt d'un milliard de dollars. Une preuve de l'ingérence des affaires de Hunter Biden dans la diplomatie américaine, selon les pro-Trump, oubliant que les critiques virulentes envers le magistrat émanaient également de l'Union européenne.
Jeudi 29 avril 2021 - "Les 100 premiers jours du mandat de Joe Biden ont été ambitieux et réparateurs" :
Chercheur invitée à la Brooking Institution et auteure de «Des démocrates en Amérique, l’heure des choix face à Trump» (édition Fayard/Fondation Jean-Jaurès), Célia Belin revient pour Paris Match sur les 100 premiers jours du mandat de Joe Biden.
Comment qualifieriez-vous en quelques mots les 100 premiers jours de la présidence de Joe Biden ? « Ambitieux et réparateur. Il a lancé une série de programmes de transformations en profondeur de l’économie américaine mais aussi des rapports de la société aux minorités, aux femmes, à l’éducation, à l’action climatique. C’est aussi un moment réparateur car on est sortis de l’hystérisation de la politique qu’on a pu connaître pendant les années de Donald Trump, de l’opposition permanente politique, médiatique, et pratiquement sociétale, pour retourner vers un moment politique plus classique avec des débats de fond sur ce qu’il faut faire de l’Amérique. On a un peu fait diminuer le champ des guerres culturelles : les oppositions entre Américains sont toujours là, mais elles ont perdu de leur vivacité. On le ressent surtout à ce moment où l’Amérique se vaccine massivement, se réouvre : on est dans un moment apaisé et plus optimiste. »
Autant l’administration Trump était obtuse et pratiquement obscurantiste sur la gestion quotidienne de la pandémie et n’a pas réussi à freiner ou peu l’évolution de la pandémie, autant elle a eu l’instinct qu’il fallait au niveau des vaccins. On se retrouve avec un Joe Biden qui en 100 jours avait promis 100 millions de doses, une promesse doublée car la vaccination a été très rapide avec un très grand nombre de doses et de personnes qui voulaient se faire vacciner. On arrive maintenant à un moment délicat car les Américains, après avoir surmonté leur crise intérieure, doivent absolument commencer à ouvrir et à aider le reste du monde, comme l’Inde et tous les pays en développement qui n’ont pas un accès facile aux vaccins, et on arrive à un moment où il va y avoir des publics plus réticents à se faire vacciner et qui sont, on le voit, un frein dans les efforts de vaccination.
Jeudi 29 avril 2021 - La Chine lance le premier élément de sa future station spatiale :
La Chine a lancé jeudi le premier des trois éléments de sa station spatiale, la "CSS", dont la construction nécessitera jusqu'à fin 2022 une dizaine de missions. Le module central Tianhe ("Harmonie céleste"), futur lieu de vie des astronautes, a été propulsé par une fusée Longue-Marche 5B depuis le centre de lancement de Wenchang, sur l'île tropicale de Hainan (sud), selon la télévision publique CCTV.
Des centaines de passionnés s'étaient rassemblés sur les plages aux alentours pour prendre des photos du lanceur s'élevant dans les airs dans un panache de fumée blanche. Le président Xi Jinping a adressé dans un télégramme ses "chaleureuses félicitations" aux équipes techniques, la station spatiale étant un "projet de premier plan pour faire du pays une puissance des sciences, des technologies et de l'espace". La station sera effectivement "une avancée majeure" pour la Chine, déclare à l'AFP Jonathan McDowell, astronome au Centre Harvard-Smithsonian pour l'astrophysique, aux Etats-Unis. "Cela devrait lui permettre d'avoir une présence humaine permanente dans l'espace et donc d'accroître de manière significative l'expérience de ses astronautes".
Nommée en anglais CSS (pour "Station spatiale chinoise") et en chinois Tiangong ("Palais céleste"), elle évoluera en orbite terrestre basse entre 340 et 450 km d'altitude. Semblable à l'ex-station russo-soviétique "Mir" (1986-2001), sa durée de vie prévue sera de 10 à 15 ans. "Elle servira de base à des opérations de plus grande envergure: missions habitées vers la Lune, tourisme spatial, sciences spatiales ou encore applications concrètes pour les humains", note Chen Lan, analyste du site GoTaikonauts.com, spécialisé dans le programme spatial chinois.
Une fois terminée, la CSS devrait peser près de 100 tonnes. A titre de comparaison, elle sera environ trois fois plus petite (en taille) que la Station spatiale internationale (ISS). Le module Tianhe lancé jeudi sera l'élément central de la future station et en sera également le poste de contrôle. Pour finaliser la construction de la CSS, la Chine devrait lancer jusqu'à fin 2022 une dizaine de missions, dont certaines habitées. Aucun calendrier précis n'a été publié.
Jeudi 29 avril 2021 - Voyageurs en quarantaine : plus de 700 personnes contrôlées, 62 verbalisations :
Un total de 708 personnes ont été contrôlées et 62 verbalisées depuis l'entrée en vigueur de la quarantaine pour tous les voyageurs revenant de cinq pays à risques, face à la menace des nouveaux variants du Covid-19, a appris jeudi l'AFP auprès du ministère de l'Intérieur.
Depuis samedi, tous les passagers en provenance du Brésil, de l'Inde, du Chili, d'Afrique du Sud, d'Argentine, mais aussi de Guyane, font l'objet d'une mise en quarantaine de 10 jours décidée par arrêté préfectoral, et quel que soit le résultat de leur test, positif ou négatif à l'arrivée en France.
Ces derniers doivent justifier à leur arrivée d'un test PCR de moins de 36 heures et sont systématiquement testés à nouveau par un test antigénique.
Selon les chiffres de Beauvau, arrêtés à mardi soir, 1.888 personnes se sont vu remettre un arrêté de quarantaine, tous aéroports confondus, dont 26 ont été testées positives au Covid-19.
Hormis une permission de sortie entre 10h et 12h, les personnes concernées peuvent faire l'objet d'un contrôle inopiné par les policiers et les gendarmes. En cas d'absence, l'amende encourue est de 1.000 à 1.500 euros contre 135 euros actuellement pour les autres passagers en provenance de pays extérieurs à l'Union européenne qui ne resteraient pas confinés sept jours à leur arrivée sur le sol français.
Jeudi 29 avril 2021 - Bic toujours à la pointe :
Même corps transparent hexagonal, afin de ne pas rouler sur les pupitres inclinés, même capuchon opaque, même bille métallique. Le premier Cristal mis au point en 1950 à Clichy par le baron Bich et celui d’aujourd’hui se ressemblent à s’y méprendre. En apparence seulement, car le poids du corps en plastique s’est allégé, passant de 4,4 à 3,1 grammes. Le capuchon a depuis trente ans un petit trou, par mesure de sécurité. Le corps aussi a été perforé, afin de créer un appel d’air pour faciliter l’écoulement de l’encre. La composition de la couleur bleue a changé, détail grâce auquel le geste de frotter le stylo grippé sur sa semelle de chaussure est plus rare. Quant aux cartouches, elles sont devenues rechargeables. Thomas Brette, directeur de l’innovation du groupe Bic, recense: «Nous en sommes à la 25e version, et nous continuons à travailler par exemple sur l’utilisation de matières recyclées… Il est facile de développer un nouveau stylo, moins d’en fabriquer en grand nombre avec toujours la même qualité.»
À cette période de l’année, l’usine de Montévrain en Seine-et-Marne tourne à plein régime. Ses quelque 200 salariés se relaient en trois-huit, week-end compris, pour préparer la prochaine rentrée des classes. De ce site industrie construit à deux pas d’Eurodisney il y a vingt ans, l’un des 25 que compte le groupe français dans le monde, sortent chaque jour 3 millions de stylos, avant tout des Cristal et des quatre-couleurs. Au fil des ans, Bic a revu sa manière de fabriquer ses classiques de la papeterie. Le directeur de l’usine, Benoît Bemer, confirme : «Le défi industriel est d’innover sans que cela soit visible. » Tout commence par la fabrication des billes, formées à partir de pellets en carbure de tungstène, qui ont été polies pour ne pas abîmer la pointe en écrivant, tout en restant suffisamment rugueuses pour emmener l’encre sur la feuille. La qualité des pointes et leur capacité à tenir les 3 kilomètres d’écriture promis sont scrutées dans le laboratoire de contrôle logé au sein de leur atelier de fabrication. Là, une machine trace des milliers de cercles sur de longues bandes de papier, la moindre irrégularité est signe de défaut. Un seul stylo peut subir jusqu’à 70 contrôles. Il s’agit par exemple de vérifier le niveau d’encre dans la cartouche, d’utiliser des capteurs visuels pour sortir de la chaîne toute pièce défectueuse.
Jeudi 29 avril 2021 - Les militaires signataires de la tribune controversée vont être sanctionnés :
Les militaires français signataires d'une tribune controversée dénonçant le "délitement" de la France encourent la radiation ou des sanctions disciplinaires, a annoncé mercredi soir le chef d'état-major des Armées. La vingtaine de généraux en "deuxième section" signataires - proches de la retraite mais qui peuvent toujours être rappelés - risquent "la radiation, donc la mise à la retraite d'office", a déclaré le général François Lecointre au quotidien Le Parisien. "Ces officiers généraux vont passer chacun devant un conseil supérieur militaire. Au terme de cette procédure, c’est le président de la République qui signe un décret de radiation", a précisé le général Lecointre. "Je souhaite que leur mise à la retraite d'office soit décidée", a-t-il relevé.
Les 18 soldats d'active identifiés - dont quatre officiers - parmi les centaines de signataires recevront pour leur part "des sanctions disciplinaires militaires", a précisé le général, en évoquant des sanctions "plus fortes pour les plus gradés".
La ministre de la Défense Florence Parly a demandé lundi des sanctions à l'encontre des signataires, jugeant leurs "actions inacceptables" et "irresponsables". "Je leur conteste à tous (...) le droit de prendre des engagements politiciens en mettant en avant leur grade", a ajouté le général Lecointre. Il a réfuté toutefois toute radicalisation d'extrême droite au sein des armées. "L’armée est républicaine, elle n’est pas politisée (...) Elle est à l’image de la société française", a-t-il assuré, en dénonçant "une tentative de manipulation inacceptable" de l'institution militaire par les généraux signataires.
La tribune, publiée par le magazine Valeurs Actuelles le 21 avril, appelle le président Emmanuel Macron à défendre le patriotisme. Les signataires dénoncent le "délitement" qui frappe selon eux le pays et se disent "disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation".