Dimanche 7 Mars 2021 – point sur le Coronavirus le 6 mars au soir :
Le confinement dans le Pas-de-Calais, département du nord de la France, a débuté samedi et sera en vigueur pendant quatre week-ends, soit jusqu'au 28 mars, pour juguler une montée de l'épidémie.
Une opération de "vaccination de masse" est lancée tout le week-end à Paris et en région parisienne, car "le temps presse" dans la course contre la propagation de la pandémie, a déclaré samedi le préfet de police de Paris, Didier Lallement, en espérant que "50 000 personnes de plus" seraient vaccinées d'ici dimanche soir. Alors que la capitale et sa région font partie des zones où le virus circule le plus activement en France, la police a fait évacuer dans l'après-midi les quais de la Seine, où le soleil avait attiré en nombre des Parisiens qui souvent ne respectaient pas les gestes barrière.
Dimanche 7 Mars 2021 – Condamnation de Sarkozy : Hollande défend le parquet national financier :
L'ancien président de la République apporte son soutien aux magistrats qui ont enquêté sur Nicolas Sarkozy et exprime son désaccord avec le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti.
«Je mesure ce que représente pour Nicolas Sarkozy cette condamnation à la fois sur le plan humain et sur le plan politique. C'est aussi une question d'honneur compte tenu des fonctions qu'il a exercées», affirme l'ancien chef de l'Etat. «En revanche ce que je n'accepte pas, ce sont les attaques répétées contre la justice et son indépendance, avec des magistrats qui sont nommément pointés du doigt», ajoute François Hollande, déplorant que le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti n'ait pas défendu «immédiatement l'institution judiciaire».
Alors que la droite a concentré ses attaques sur le Parquet national financier (PNF), qu'elle accuse d'avoir joué un rôle politique dans le procès, l'ancien dirigeant socialiste rappelle que le jugement a été rendu «par un tribunal indépendant après une enquête menée par le PNF, puis une instruction confiée à d'autres magistrats». «Enfin les magistrats du PNF n'ont pas été choisis par moi, pas plus que par mon successeur. Ils l'ont été sur proposition du Garde des Sceaux après avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature», insiste François Hollande, qui a créé le PNF en 2013 après l'affaire Cahuzac.
Dimanche 7 Mars 2021 – Droits des femmes : plusieurs centaines de manifestants en France :
Plusieurs centaines de personnes, en grande majorité des femmes, ont manifesté samedi à Nice, Lille et Strasbourg, en préambule à la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A Nice, la mobilisation avait été autorisée malgré le confinement de la ville durant le weekend. Derrière une banderole "Contre les violences sexistes et sexuelles", le cortège s'est élancé en début d'après-midi du centre-ville, sous le soleil, au chant de "Nous sommes fortes, nous sommes fières, des féministes radicales et en colère". "On sera féministe tant que ce sera nécessaire et aujourd'hui c'est plus que jamais nécessaire", explique Kim, 38 ans qui ne souhaite pas donner son nom.
En 2020, 90 femmes ont été tuées par leurs conjoints et ex-conjoints, contre 146 féminicides comptabilisés par le gouvernement en 2019. "Nous nous battons pour qu'il y ait moins d'inégalités entre les hommes et les femmes dans le travail par exemple, mais aussi contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel ou dans la vie de tous les jours", explique Alexia Dominey, 26 ans, coordinatrice du collectif "Nous Toutes" des Alpes-Maritimes.
A Strasbourg, la manifestation était organisée par plusieurs collectifs, notamment le Witch Bloc et Super Momes, qui avaient appelé à une marche "en mixité choisie", fermée aux "hommes cisgenres" (nés et se définissant comme hommes). Plusieurs hommes ont d'ailleurs été écartés par le service d'ordre féminin de la mobilisation. "On ne naît pas femme, mais on en meurt", "Plus de meufs, moins de keufs", ou "Le Patricarcat au feu, Darmanin au milieu", proclamaient les pancartes brandies par les manifestantes, qui scandaient "Un violeur à l'Intérieur, un complice à la Justice".
Dimanche 7 Mars 2021 – Le président vénézuélien Nicolas Maduro reçoit une dose du vaccin russe Spoutnik :
Le président du Venezuela Nicolas Maduro a reçu samedi une première dose du vaccin russe Spoutnik V, tout comme son épouse Cilia Flores, a annoncé la télévision d'Etat. "J'ai été vacciné: je n'ai pas la fièvrasky", a plaisanté le président âgé de 58 ans, sur fond de rires, ajoutant: "Il paraît qu'ensuite on arrive à parler le russe".
Le Spoutnik V est "un vaccin puissant qui génère l'immunité", a fait valoir Nicolas Maduro, qui compte la Russie parmi ses principaux alliés, avec la Chine, Cuba ou la Turquie. "On n'a pas mal", a souligné son épouse. "Cilia est plus courageuse que moi, moi j'ai eu mal", a ajouté le président.
Le Venezuela, qui compte près de 30 millions d'habitants, a enregistré 139 934 cas de Covid-19 jusqu'à mardi, et 1353 décès, selon des chiffres officiels qui sont remis en cause par des ONG telles que Human Rights Watch.
Le pays sud-américain a lancé le 18 février une campagne de vaccination, en commençant par les agents de santé, après l'arrivée de 100 000 doses du vaccin russe Spoutnik V, sur les 10 millions que doit envoyer Moscou. Quelque 500 000 doses du vaccin chinois Sinopharm sont également arrivées au Venezuela le 1er mars.
Dimanche 7 Mars 2021 – Première messe publique en Irak pour le pape François :
Le pape François a célébré samedi à Bagdad la première messe publique de son voyage en Irak devant une assemblée de fidèles et d'officiels clairsemée en raison de la pandémie de coronavirus. Avec cette messe papale inédite en Irak en l'église Saint Joseph dans le centre de Bagdad, le souverain pontife de 84 ans a prononcé sa première messe de rite oriental entamée sous les youyous et traduite en arabe et en araméen.
Le matin-même, il s’était entretenu avec le grand ayatollah chiite Ali Sistani, qui lui a fait part de son engagement pour la «paix» et la «sécurité» des chrétiens d'Irak. Après cette rencontre au sommet dans la ville sainte chiite de Najaf, le pape avait entamé le point d'orgue spirituel de son voyage: le pèlerinage à Ur, ville natale d'Abraham, pour prier en faveur de la «liberté» et de l'«unité», afin de mettre fin aux guerres et au «terrorisme». C'est là déjà, dans la plaine désertique où est né le père des monothéismes que Jean-Paul II voulait venir en 2000, avant d'en être empêché par Saddam Hussein.
François, connu pour ses mains tendues tous azimuts aux autres religions, y a ajouté sa touche : il a tenu à prier avec des dignitaires yazidis -minorité d'Irak martyrisée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI)- mais aussi sabéens ou zoroastriens -communautés multimillénaires dans le pays- et musulmans, chiites et sunnites.
Dimanche 7 Mars 2021 – Pour les Français, il n'y a pas d'acharnement judiciaire contre Sarkozy :
Une majorité de Français (62%) pensent que les personnalités politiques sont traitées «moins sévèrement» par la justice que les simples citoyens et 50% que Nicolas Sarkozy, condamné récemment à de la prison ferme, l'est «mieux qu'un simple citoyen», selon un sondage de l'Ifop pour «le Journal du Dimanche».
En revanche, seules 12% des personnes interrogées considèrent que les personnalités politiques sont traitées «plus sévèrement» que les simples citoyens, et 26% «ni plus, ni moins sévèrement».
Chez les sympathisants des Républicains, le parti de Nicolas Sarkozy, ils ne sont que 19% à penser que les personnalités politiques sont traitées «moins sévèrement» que les simples citoyens, au lieu de 79% chez les Verts, 75% chez LFI, 73% au PS, 70% au RN, et 56% chez LREM.
En réponse à une autre question sur Nicolas Sarkozy, condamné la semaine dernière à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour «corruption» dans l'«affaire Bismuth», également dite «des écoutes», les Français sont 22% à estimer que Nicolas Sarkozy est traité par la justice «moins bien qu'un simple citoyen» et 28% «comme un simple citoyen».
Si 50% de Français considèrent que l'ancien président est traité par la justice «mieux qu'un simple citoyen», seuls 14% des Républicains le pensent. Pour 64% des sympathisants LR, en effet, Nicolas Sarkozy est «moins bien traité» qu'un autre par la justice.
Dimanche 7 Mars 2021 – La famille Trump vend une maison près de Mar-a-Lago pour 49 millions de dollars :
Pieds dans l’eau… et à deux pas de Mar-a-Lago. Une société appartenant à Donald Trump a mis en vente cette grande maison située à Palm Beach, en Floride. Prix affiché pour cette demeure de 970 mètres carrés sur deux niveaux, qui compte huit chambres : 49 millions de dollars. «The Beachouse» est vendue avec les frais d’entrée à Mar-a-Lago, un privilège à 200 000 dollars offert à tous les résidents de Woodbridge Road, la rue située juste à côté du club privé -mais qui ne les dispense pas des frais mensuels. Avant qu’elle ne soit mise en vente, la maison était proposée à la location pour 100 000 dollars par mois, selon le «Palm Beach Daily News».
Maryanne Trump, la sœur de l’ancien président, l’avait achetée en 2004 pour 11,5 millions de dollars, avant de la vendre en mai 2018 à la société appartenant à son frère, gérée par ses deux fils Eric et Donald Trump Jr, pour 18 millions de dollars. Eric Trump a d’ailleurs fait la promotion de cette maison à vendre sur Twitter :
Les futurs acquéreurs auront pour voisin Donald Trump, qui s’est installé à Mar-a-Lago depuis la fin de son mandat. Le milliardaire et son épouse Melania Trump ont engagé des travaux pour rénover leurs quartiers personnels de la propriété, qu’il avait surnommée la «Maison-Blanche d’hiver» et où il a passé beaucoup de temps durant sa présidence, en profitant pour jouer au golf sur le parcours non loin.
Dimanche 7 Mars 2021 – Roselyne Bachelot s'est rendue au théâtre de l'Odéon occupé :
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot s'est rendue samedi soir au théâtre de l'Odéon, occupé depuis jeudi par des acteurs de la culture qui réclament une réouverture des lieux culturels et des aides financières. "Je comprends les inquiétudes notamment sur les suites de l'année blanche: ils savent, mon objectif est de poursuivre la protection de l'emploi artistique autant que nécessaire. Nous poursuivrons nos échanges", a tweeté la ministre.
Le dispositif de "l'année blanche" pour les intermittents du spectacle, instauré en mai 2020, prolonge la durée d'indemnisation de l'ensemble des intermittents jusqu'au 31 août 2021. Une mission a été mise sur place par le ministère de la Culture pour voir les suites à donner à ce dispositif.
"Des paroles, on attend des actes", ont répondu les occupants du théâtre dans un communiqué. "Nous avons échangé (avec Roselyne Bachelot), posé nos revendications, en insistant sur le fait qu'elles portaient sur l'ensemble des travailleurs précaires et des chômeurs. Nous poursuivons l'occupation dans l'attente de réponses concrètes", disent-ils.
Le gouvernement, qui a fermé fin octobre les théâtres, musées et autres lieux culturels pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, n'a donné aucune date de réouverture, attendant le résultat de plusieurs "concerts-tests" ainsi qu'une expertise sur la situation des intermittents.
Dimanche 7 Mars 2021 – Vaccination des soignants : Véran exclut une obligation "pour l'instant" :
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a mis en avant dimanche un «engouement qui monte chez les soignants» pour se faire vacciner face au Covid-19, excluant dans l'immédiat toute obligation de vaccination pour ces professionnels.
Après une visite dans un centre de vaccination de Boulogne-sur-Mer, le ministre s'est dit «convaincu que le taux d'adhésion à la vaccination des soignants rejoindra le taux général des Français à la vaccination».
Dans une lettre diffusée vendredi, il avait appelé les soignants à se faire vacciner «rapidement» au nom de la «sécurité collective». Les sept ordres des professions de santé ont fait écho à cet appel dans un communiqué rendu public dimanche, appelant «d'une seule voix l'ensemble des soignants à se faire vacciner» contre le Covid-19, soulignant qu'il s'agit d'un «devoir déontologique» pour «freiner la propagation de l'épidémie».
Interrogé sur une proposition du député LREM du Pas-de-Calais, Jean-Pierre Pont, de rendre obligatoire la vaccination pour les soignants, le ministre a jugé cette démarche «légitime», mais indiqué privilégier «pour l'instant le dialogue et la conviction».
Il s'est félicité que l'«effort exceptionnel» consenti ce week-end pour accélérer les vaccinations sur tout le territoire français ait permis de réaliser samedi 220 000 injections «contre 80 000-85 000 habituellement les samedis». «J'espère qu'il y en aura au moins plus de 100 000 aujourd'hui», a-t-il ajouté. «Tous les élus demandent à ce qu'on ait plus de vaccins, moi-même je demande à ce qu'on ait plus de vaccins», a-t-il ajouté.
Dimanche 7 Mars 2021 – En Israël, un quasi-retour à la normale avec la réouverture des restaurants :
S'asseoir dans un café, manger au restaurant, retourner sur les bancs de l'école: Israël revenait presque à la normale dimanche à la faveur de nouvelles mesures de déconfinement à une quinzaine de jours de nouvelles élections nationales.
Ces mesures, validées samedi soir par le gouvernement, étaient très attendues par les Israéliens depuis la sortie progressive du pays de son troisième confinement mi-février, rendu possible par une campagne de vaccination massive.
"Retour presque normal à la normale", "Ouvert", "Retour à la normale, avec prudence", titraient en première page les principaux quotidiens nationaux, respectivement Yedioth Aharonot, titre le plus vendu au pays, Maariv et le gratuit Israel Hayom.
"C'est un jour formidable, nous ouvrons les restaurants avec le passeport vert, nous retournons à la vie", a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahou, dimanche matin, attablé en terrasse, par une matinée ensoleillée, dans un café de Jérusalem avec le maire israélien de la Ville sainte Moshé Leon.
Cette réouverture arrive d'ailleurs à point nommé pour M. Netanyahou qui joue à fond la carte de la "Vaccine Nation" ("le pays du vaccin"), d'un retour à la normal favorisé par une vaccination intensive pour tenter de remporter les élections législatives du 23 mars, les quatrièmes en moins de deux ans.
Dimanche 7 Mars 2021 – Mélenchon ne donnera pas de consigne de vote en cas de duel Macron-Le Pen :
Candidat à l'élection présidentielle de 2022, Jean-Luc Mélenchon a toutefois précisé que le président de la République et la candidate d'extrême droite n'étaient «pas la même chose».
Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a indiqué dimanche qu'il ne donnerait pas de consigne de vote en cas de duel Macron-Le Pen au second tour de la présidentielle de 2022, même si tous deux ne sont «clairement pas la même chose».
«L'un est d'extrême centre, c'est-à-dire libéral complètement échevelé, très autoritaire. Et l'autre on ne sait pas très bien ce qu'elle veut, car maintenant la voilà repeinte en Européenne très allante, elle dit que l'islam c'est une religion comme les autres, et ce pauvre Darmanin qui dit aussitôt "vous êtes trop molle"... C'est devenu un objet flou madame Le Pen, mais nous savons bien qui elle est, c'est l'extrême droite traditionnelle», a estimé Jean-Luc Mélenchon sur France 3.
Le chef de l'Etat et la présidente du Rassemblement national ne sont donc «pas pareils». «Pour autant je ne reprendrai jamais l'initiative de dire "faites ceci, faites cela"» en cas de duel Macron-Le Pen, a-t-il souligné, «parce que les consignes n'ont aucun poids aujourd'hui, il faut vivre avec son époque!», a ajouté Jean-Luc Mélenchon qui a déjà lancé, comme Marine Le Pen, sa candidature pour 2022.
Le leader insoumis a nié avoir mis «un signe égal» entre les deux candidats lors du second tour de la présidentielle de 2017, comme il lui est souvent reproché. Il avait alors refusé de donner une consigne à ses électeurs, indiquant simplement que, pour sa part, il irait voter, et pas pour le Front national.
Dimanche 7 Mars 2021 – Face à la Covid, Biden remporte une victoire à 1900 milliards :
Après des heures de débats, de négociations frénétiques et un vote marathon sur de nombreux amendements, le Sénat américain a finalement approuvé samedi le plan de 1900 milliards de dollars voulu par Joe Biden pour relancer la première économie mondiale, frappée par la pandémie. Le projet de loi a été adopté grâce aux seules voix des sénateurs démocrates, par 50 votes contre 49.
Le chef de file des démocrates à la Chambre des représentants, Steny Hoyer, a indiqué que le texte serait examiné mardi par la chambre basse, avant un dernier vote. Majoritaires, les démocrates devraient l'approuver rapidement pour que Joe Biden puisse le promulguer d'ici le 14 mars, avant la suspension prévue du versement d'allocations chômage.
Le président américain a salué le vote au Sénat d'un plan dont les Etats-Unis ont «désespérément besoin», selon lui, pour sortir de la crise née de la pandémie de coronavirus. «Nous avons fait un pas de géant» pour venir en aide aux Américains, a dit, depuis la Maison-blanche, le chef de l'Etat, qui avait fait de ce plan de soutien massif l'une de ses promesses de campagne.
«Cette loi va accorder plus d'aides à plus de gens que tout ce que le gouvernement fédéral a fait pendant des décennies», a affirmé le chef des démocrates, Chuck Schumer, juste avant le vote final.
Le chef de la minorité républicaine, Mitch McConnell, a rétorqué que jamais auparavant le Congrès n'avait dépensé autant d'argent «de façon aussi incohérente ou après un processus aussi peu rigoureux».
Dimanche 7 Mars 2021 – Soif de justice aux Etats-Unis avant le procès du policier qui a tué George Floyd :
Le procès de Derek Chauvin, le policier filmé appuyant son genou dans la nuque de George Floyd pendant huit minutes, démarre lundi. A Minneapolis et Houston, l’attente est grande.
Un procès très attendu, neuf mois après la mort de George Floyd. Lundi, Derek Chauvin sera jugé pour le meurtre du quadragénaire lors d’une arrestation survenue à Minneapolis, dans le Minnesota, pour des soupçons d’utilisation d’un faux billet de 20 dollars. Les images de cette interpellation violente avaient fait le tour du monde : on y voyait le policier appuyer, pendant plus de huit minutes, son genou dans la nuque de George Floyd qui, à plat ventre, suppliait Derek Chauvin et ses collègues, dont deux maintenaient ses jambes, de desserrer leur prise car il n’arrivait plus à respirer. L’homme de 46 ans est décédé quelques minutes plus tard, après avoir été évacué en ambulance.
Dès lundi, le juge devra décider s’il maintient les charges actuelles ou si Derek Chauvin sera jugé, comme le demandent les procureurs, avec l’ajout d’une charge de «meurtre au troisième degré». La personnalité du policier sera au cœur des audiences, notamment les accusations de violence qui ont émaillé sa carrière. Vingt-deux plaintes et enquêtes internes ont été versées à son dossier, dont une version expurgée a été publiée. Son avocat le défend en arguant que son attitude était «calme et professionnelle» face à George Floyd qui «résistait à son arrestation» -mais les images, aussi bien la vidéosurveillance du quartier que celles filmées par les témoins, risquent de lui être préjudiciables face aux jurés d’une affaire qui a bouleversé les Etats-Unis et rouvert un débat brûlant sur le racisme et les violences policières.
Derek Chauvin a été remis en liberté en octobre dernier, comme ses trois ex-collègues. Tou Thao, Thomas Lane et J. Alexander Kueng seront jugés séparément, lors d’un procès en août prochain.