Samedi 23 Janvier 2021 – point sur le Coronavirus le 22 janvier au soir :
Les hospitalisations, y compris en service de réanimation, pour cause de Covid-19 ont continué de progresser vendredi, des chiffres scrutés par les autorités sanitaires et le gouvernement, qui n'exclut pas un troisième confinement.
Santé publique France annonce 2.902 patients en réanimation (+36 par rapport à jeudi), dont 270 entrées dans ces services qui accueillent les cas les plus graves, lors des dernières 24 heures. Ce chiffre est au plus haut depuis le 10 décembre.
Le nombre de malades hospitalisés s'élève au total à 25.872 (+173 par rapport à la veille), dont 1.861 ces dernières 24 heures.
Avec 323 nouveaux décès à l'hôpital en 24h, le Covid-19 a désormais causé la mort de 72.674 personnes en France (hôpital et Ehpad) depuis le début de l'épidémie, selon les données de Santé publique France. Le taux de positivité des personnes testées était de 7% vendredi, contre 6,9% jeudi, au plus haut depuis début décembre.
"L'hypothèse du confinement est de plus en plus probable", a déclaré vendredi à l'AFP une source gouvernementale, en citant des projections rendues publiques par l'Inserm et l'Institut Pasteur qui prévoient une hausse exponentielle de l'épidémie à cause de son variant anglais, plus contagieux. "Si on voit dans les jours à venir des effets positifs du couvre-feu à 18H00, on se dira peut être qu'on a encore une ou deux semaines de marge de manoeuvre. Mais ça nous semble peu probable que cela soit suffisant", a ajouté cette même source. Jeudi soir, sur le plateau de TF1, le ministre de la Santé Olivier Véran avait déclaré vouloir "donner sa chance" au couvre-feu.
La France exigera, à partir de dimanche à 00h00, un test PCR négatif réalisé 72 heures avant le départ pour la plupart des voyageurs européens voulant entrer sur son territoire, a annoncé le président Emmanuel Macron au Conseil européen, a rapporté l'Elysée tard jeudi soir. Cette obligation s'appliquera «hors voyages essentiels», a précisé l'Elysée : «Les travailleurs frontaliers et le transport terrestre seront en particulier exemptés».
Samedi 23 Janvier 2021 – Cinq ou six doses? Controverse autour des livraisons du vaccin de Pfizer :
Le laboratoire américain Pfizer, qui a développé avec l'allemand BioNtech l'un des deux premiers vaccins contre le Covid-19 autorisés en Europe, considère désormais que chaque flacon contient six doses, contre cinq auparavant. Le point sur cette décision qui fait polémique chez le personnel soignant.
Jusqu'à récemment, chaque flacon du vaccin "Comirnaty" de Pfizer-BioNtech contenait officiellement cinq doses. Dans le détail, le site dédié à Comirnaty précise que le vaccin décongelé doit être dilué à l'aide de 1,8 ml de solution injectable de chlorure de sodium. "Après dilution, le flacon contient 2,25 ml", indiquent les laboratoires. A raison de 0,3 ml par dose, ce serait donc 7 doses qu'il serait, en théorie, possible d'extraire. Les soignants ont réalisé qu'ils pouvaient - dans des conditions précises - obtenir au moins une sixième dose dans chaque flacon, nourrissant l'espoir de pouvoir vacciner davantage.
L'Agence européenne du médicament (EMA) a mis à jour l'étiquetage européen de Cominarty, le 8 janvier, pour indiquer que les flacons contiennent six doses. Cette autorisation est valable pour les Etats-membres de l'Union européenne. La FDA, agence américaine du médicament, a aussi approuvé l'utilisation de cette sixième dose, précise Pfizer.
Le laboratoire met en avant la forte demande pour son vaccin. "Notre objectif initial de 1,3 milliard de doses de vaccin a été revu à la hausse pour atteindre 2 milliards de doses d'ici la fin de 2021", indique-t-il désormais. Ces prévisions sont notamment basées sur la mise à jour de l'étiquetage européen, mais aussi sur "l'amélioration continue des processus de production, l'expansion de nos installations actuelles".
Dans tous les cas, le groupe souligne qu'il va tenir ses engagements de livraison "conformément aux commandes qui ont été passées". Or, "celles-ci ont toujours été basées sur un nombre total de doses et non de flacons". Concrètement, cela signifie que Pfizer-BioNtech livreront moins de flacons à leurs clients pour le même prix.
En Europe, 600 millions de doses leur ont été commandées. Si le détail des accords commerciaux est confidentiel, une indiscrétion de la secrétaire d'Etat belge Eva De Bleeker a ainsi révélé que le prix de la dose du vaccin Pfizer s’élèverait potentiellement à 12 euros.
Samedi 23 Janvier 2021 – Jusqu'à un an de prison ferme pour avoir organisé des soirées malgré les restrictions sanitaires :
Des peines allant jusqu'à un an de prison ferme ont été prononcées vendredi par le tribunal judiciaire de Vienne (Isère) contre les responsables d'une discothèque pour avoir organisé des soirées clandestines au mépris des restrictions sanitaires. Considéré comme l'organisateur principal des soirées au César Palace et déjà connu de la justice, Lenny Romero, 20 ans, a été condamné à un an de prison ferme et 500 euros d'amende, notamment pour mise en danger de la vie d'autrui.
A la barre du tribunal, le 8 janvier, le fils du fondateur de la boîte de nuit familiale, située à Grenay, avait minimisé ces événements, évoquant des "réunions entre amis" au printemps. Sa soeur, gérante de l'établissement, qui avait assuré devant les juges n'être au courant de rien, a écopé de 8 mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende.
Le frère et la soeur ont bénéficié d'une relaxe s'agissant des poursuites pour fraude au chômage partiel. L'entreprise avait distribué quelque 12.000 euros reçus de l’État sur la période, alors que les soirées auraient rapporté 1.500 euros chacune. La société a été condamnée à 20.000 euros d'amende et le matériel de sonorisation et de lumières saisi a été confisqué. Ces soirées se déroulaient dans la plus grande discrétion. La vidéosurveillance avait été désactivée, les photos étaient interdites, les paiements s'effectuaient exclusivement en liquide et les véhicules étaient garés à l'abri des regards.
Samedi 23 Janvier 2021 – Pour sa première sortie officielle de First Lady, Jill Biden apporte son soutien aux soldats :
Jill Biden, la nouvelle Première dame des Etats-Unis, a visité vendredi un centre de santé communautaire à but non lucratif de Washington. Après avoir échangé avec les soignants, notamment sur la pandémie de covid-19, la First Lady a décidé de faire un arrêt près du Capitole, où sont mobilisés des milliers de soldats.
L’épouse de Joe Biden a distribué des cookies aux pépites de chocolat préparés à la Maison Blanche. «Je sais que vous êtes loin de chez vous. La Garde nationale aura toujours une place spéciale dans le cœur des Biden», a-t-elle déclaré, faisant référence à Beau Biden, qui a servi auprès de cette unité, rappelle CNN. «Je suis la mère d’un soldat de la Garde nationale», a-t-elle ajouté. Beau Biden, né de l'union entre Joe Biden et son ancienne épouse Neilia Hunter Biden - morte en 1972 - a succombé à un cancer en 2015. «Je voulais venir ici pour vous dire merci, à tous, de nous garder, ma famille et moi, en sécurité».
Cette rencontre impromptue a eu lieu au lendemain de la diffusion d’images polémiques montrant les militaires relégués dans le parking du Capitole, dormant au sol, après avoir passé près de deux semaines à surveiller le bâtiment envahi le 6 janvier par des partisans pro-Trump et militants d’extrême droite. Après cet évènement, plus de 25 000 soldats venus de tout le pays avaient été appelés à Washington afin de protéger l’investiture de Joe Biden. Si celle-ci s’est bien passée, des milliers de soldats sont malgré tout encore mobilisés sur place, jusqu’en mars, face aux craintes de nouvelles violences dans la capitale du pays.
Samedi 23 Janvier 2021 – La fin des masques en tissu artisanaux ?
L'Académie de médecine n'est pas d'accord : Sur le type du masque à porter pour se protéger contre le covid-19, le gouvernement et l'Académie nationale de médecine ne sont pas d'accord. Alors que le ministère de la Santé s'est aligné sur un avis du Haut conseil de la santé publique qui préconise l'abandon des masques en tissu faits à la maison et ceux de catégorie 2 en normes Afnor (Association française de normalisation), l'Académie nationale de médecine a rejeté cette idée vendredi.
Dans un communiqué, la société savante note que la préconisation du Haut conseil de la santé publique, qui souhaite privilégier les masques en tissu industriels de catégorie 1 et les masques chirurgicaux pour lutter efficacement contre les variants plus contagieux du covid-19, «manque de preuve scientifique». «Variant ou non, le SARS-CoV-2 utilise les mêmes voies de transmission, avec la même aptitude à franchir les masques faciaux. L’efficacité des masques "grand public" n’a jamais été prise en défaut dès lors qu’ils sont correctement portés», est-il indiqué. Cet avis est le même que celui de l'Organisation mondiale de la santé pour qui les masques en tissu sont toujours aussi efficaces, même face aux nouvelles souches du virus, car le mode de transmission est le même.
L'Académie de médecine estime que cette marche arrière sur les masques moins filtrants (de catégorie 2) «remet en question le principe du masque protégeant l’entourage de celui qui le porte et induit l’exigence supplémentaire de protéger le porteur du masque». Elle s'inquiète que ce «changement des recommandations concernant une pratique» devenue familière pour la population «suscite de l’incompréhension et de ravive les doutes sur le bien-fondé des préconisations officielles».
Samedi 23 Janvier 2021 – La police russe multiplie les interpellations de manifestants pro-Navalny à Moscou :
La police de Moscou multipliait samedi les interpellations de personnes venues place Pouchkine, dans le centre de la capitale russe, avant une manifestation à l'appel de l'opposant incarcéré Alexeï Navalny. Une heure avant le rassemblement prévu à 14H00 (11H00 GMT), les policiers anti-émeutes, présents en grand nombre, interpellaient une par une les personnes qu'ils suspectent de vouloir rejoindre la manifestation, les enfermant dans des fourgons cellulaires, selon des journalistes de l'AFP.
Au moins une vingtaine de personnes ont été arrêtées, sans heurts, sous les yeux d'une foule de journalistes. Les forces de l'ordre moscovites avaient prévenu qu'elles disperseraient "sans délai" tout rassemblement illégal. Ailleurs en Russie, au moins 200 personnes ont été interpellées lors de manifestations qui ont réuni dans de nombreuses villes des centaines de personnes et ont été brutalement dispersées.
La police russe avait déjà interpellé cette semaine, en amont des mobilisations, des alliés de premier plan d'Alexeï Navalny dont deux ont été condamnés vendredi à de courtes peines de prison. Placé en détention jusqu'au 15 février au moins et visé par plusieurs procédures judiciaires, Alexeï Navalny, 44 ans, a été appréhendé le 17 janvier, dès son retour d'Allemagne, après cinq mois de convalescence suite à un empoisonnement présumé dont il accuse le Kremlin.
Samedi 23 Janvier 2021 – Covid-19 : les autorités de santé recommandent d'espacer de 6 semaines la 2e injection du vaccin :
Espacer de six semaines l'injection de deux doses de vaccins, au lieu de trois à quatre semaines actuellement, constitue une option «raisonnable», assure la Haute autorité de santé (HAS), pour protéger les plus vulnérables et faire face à la «flambée épidémique». «Dans un contexte de limitation en nombre de doses de vaccin et afin de permettre une augmentation de la couverture vaccinale des personnes les plus vulnérables à court terme, l'allongement du délai entre deux doses vaccinales est une option à considérer», indique la HAS dans un rapport publié samedi. Le schéma de vaccination suivi jusqu'ici est l'administration de deux doses espacée d'au moins 21 jours pour le vaccin Pfizer-BioNTech et de 28 jours pour celui produit par Moderna.
L'allongement du délai d'injection des deux doses permettra d'«accélérer l'administration de la première dose aux personnes les plus vulnérables», soit, selon les projections de la HAS, au moins 700.000 personnes supplémentaires «qui seraient protégées par le vaccin» sur le premier mois d'application de cette mesure. A l'échelle individuelle, «le risque de perte d'efficacité» du vaccin entre deux doses «paraît limité», indique la HAS.
Samedi 23 Janvier 2021 – Projet d'attaque contre Macron en 2018: 3 nouvelles mises en examen :
Trois nouveaux suspects ont été mis en examen vendredi à Paris dans l'enquête sur les "Barjols", un groupe proche de l'extrême-droite identitaire soupçonné d'avoir envisagé une action violente contre Emmanuel Macron en 2018, a appris l'AFP samedi auprès du parquet antiterroriste. Ces trois personnes ont été mises en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle", et laissées libres sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), a précisé ce dernier.
Les suspects, ainsi qu'une quatrième personne relâchée sans poursuite à ce stade, avaient été interpellés mercredi en Haute-Saône, en Meurthe-et-Moselle et dans le Morbihan par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à la demande du juge antiterroriste chargé de l'enquête. "Au moins un d'entre eux est ancré dans la mouvance d'ultradroite, voire nazie", a expliqué jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête. "Pas mal d'armes (...), certaines détenues légalement, d'autres a priori pas" ont également été retrouvées lors de ces interpellations, avait ajouté cette source.
Au total, au moins 12 personnes sont désormais mises en examen dans ce dossier, selon un décompte de l'AFP. L'information judiciaire avait été ouverte peu après l'arrestation le 6 novembre 2018 de six sympathisants de l'extrême droite radicale, en contact pour la plupart via une page Facebook identitaire intitulée "Les Barjols".
Samedi 23 Janvier 2021 – Il y a un an, Wuhan était la première ville confinée au monde à cause du covid-19 :
Elle a été la première ville coupée du monde à cause du covid-19 le 23 janvier 2020. Il y a un an jour pour jour, Wuhan, considérée comme le berceau de l'épidémie, était confinée à cause de ce que l'on appelait encore le nouveau coronavirus. Douze mois plus tard, le covid-19 a provoqué la fermeture des frontières, mis l'économie mondiale à terre et fait plus de 2 millions de morts à travers le globe.
Le premier décès officiel recensé en Chine est un homme de 61 ans qui avait pour habitude de faire ses courses dans un marché où sont vendus des animaux sauvages, à Wuhan. Très vite, le lieu avait été mis en quarantaine et désinfecté. Sur les 4.635 décès liés au coronavirus officiellement recensés en Chine, l'immense majorité l'a été dans cette ville de 11 millions d'habitants.
Après 76 jours de confinement, elle a repris progressivement vie en avril dernier et a officiellement vaincu le virus. Des images d'une fête géante organisée dans la ville ont fait grincer des dents la communauté internationale en août dernier alors que le reste du monde se débat toujours pour maîtriser la course folle du virus. Si ce dernier demeure en tête et que plusieurs variants plus contagieux -voire plus mortelle pour la version mutante anglaise- inquiètent, les vaccins élaborés en un temps record -Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca par exemple- distribués dans 63 pays dans le monde sont une promesse d'espoir.
Samedi 23 Janvier 2021 – Le procès en destitution de Trump au Sénat commencera la deuxième semaine de février :
Le procès en destitution de Donald Trump commencera la deuxième semaine de février au Sénat, après la transmission à la chambre haute de l'acte de mise en accusation de l'ancien président en début de semaine prochaine, ont annoncé vendredi les leaders démocrates au Congrès. Ce délai de deux semaines entre la remise de l'acte d'accusation et le début des débats permettra que le procès ne monopolise pas les sessions à la chambre haute pour le début du mandat de Joe Biden. Le Sénat pourra ainsi notamment confirmer les membres de son gouvernement. «Une fois les dossiers rédigés, l'exposé par les parties commencera la semaine du 8 février», a déclaré vendredi soir Chuck Schumer, le chef démocrate du Sénat, où Donald Trump doit être jugé pour «incitation à l'insurrection».
Chuck Schumer avait auparavant précisé devant ses collègues que l'acte d'accusation «serait transmis au Sénat lundi». «Nos procureurs sont prêts à défendre leur dossier devant les 100 sénateurs qui serviront de juges pendant le procès», avait ensuite confirmé Mme Pelosi dans un communiqué. Concrètement, ces «procureurs» - des élus démocrates de la Chambre menés par Jamie Raskin - traverseront lundi les couloirs du Congrès pour apporter l'acte d'accusation dans l'hémicycle du Sénat, où ils le liront aux sénateurs. Cette étape marque l'ouverture formelle du procès, mais les débats sur le fond ne commenceront donc que deux semaines plus tard.
Chuck Schumer avait précisé dans la matinée avoir discuté avec le chef de la majorité républicaine Mitch McConnell «du calendrier et de la durée» des audiences. Ce dernier avait précisément suggéré d'attendre la mi-février pour entamer les débats. «La mise en accusation par la Chambre a été plus rapide et minimaliste que jamais, l'étape suivante ne peut pas être un procès insuffisant au Sénat», avait-il déclaré.
Samedi 23 Janvier 2021 – Amazonie : le chef Raoni dénonce Bolsonaro pour "crimes contre l'humanité" :
Le défenseur de la forêt amazonienne Raoni Matuktire a demandé à la Cour pénale internationale d'enquêter contre le président brésilien Jair Bolsonaro pour «crimes contre l'humanité».
Le cacique Raoni Matuktire, défenseur emblématique de la forêt amazonienne, demande à la Cour pénale internationale d'enquêter pour «crimes contre l'humanité» contre le président brésilien Jair Bolsonaro, accusé de «persécuter» les peuples autochtones en détruisant leur habitat et bafouant leurs droits fondamentaux. «Depuis son investiture (en janvier 2019, ndlr), la destruction de la forêt amazonienne s’est accélérée sans commune mesure : augmentation de la déforestation de 34,5% en un an, taux d’assassinat de leaders autochtones le plus élevé depuis ces onze dernières années, effondrement et menaces des agences environnementales...», résume la plainte du chef du peuple Kayapo et du cacique Almi Surui, dévoilée samedi par «Le Monde» et consultée par l'AFP.
«Cette situation, la plus dramatique sur ces dix dernières années, résulte directement de la politique d’Etat développée par le gouvernement de Jair Bolsonaro», qui vise à «lever tous les obstacles pour piller les richesses de l’Amazonie», poursuit la plainte qui cible aussi plusieurs ministres.
Les plaignants estiment que cette politique d'Etat mène à des «meurtres», des «transferts forcés de population» et des «persécutions», constitutifs de «crimes contre l'humanité» tels que définis par le Statut de Rome de la CPI.
Samedi 23 Janvier 2021 – Plusieurs milliers de manifestants à Moscou en soutien à l'opposant Navalny :
Des milliers de manifestants ont défié l'interdiction de se rassembler des autorités samedi après-midi à Moscou ainsi qu'à Saint-Pétersbourg, en soutien à l'opposant russe incarcéré Alexeï Navalny. «La Russie sera libre», «Poutine est un assassin», scande une foule compacte réunie place Pouchkine, au centre de la capitale russe, à l'appel du détracteur numéro 1 du Kremlin. Selon un communiqué des forces de l'ordre, quelque 4.000 personnes y étaient rassemblées. L'opposition n'a elle pas annoncé d'estimation.
La police y a procédé à des dizaines d'arrestations, tout en diffusant en boucle un message appelant les participants «à quitter cet évènement illégal», selon les journalistes de l'AFP sur place. Des manifestants ayant jeté des boules de neige sur des policiers, ont eux essuyé des coups de matraque. D'autres tenaient dans le calme des pancartes barrés de slogans tels que «Je n'ai pas peur» ou «Non à la dictature».
A Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays et patrie du président Vladimir Poutine, au moins 2.000 manifestants étaient également réunis dans le centre, reprenant également des slogans anti-Poutine. Là-bas aussi, les interpellations se comptent par dizaines.
Ailleurs en Russie, en Extrême-Orient, en Sibérie ou encore dans l'Oural, des manifestations ont réuni suivant les villes des centaines voire des milliers de personnes.
Placé en détention jusqu'au 15 février au moins et visé par plusieurs procédures judiciaires, Alexeï Navalny, 44 ans, a été appréhendé le 17 janvier, dès son retour d'Allemagne, après cinq mois de convalescence suite à un empoisonnement présumé dont il accuse le Kremlin.
Après son incarcération, il a lancé un appel à manifester ce samedi à travers tout le pays et publié dans la foulée une enquête vidéo de deux heures dans laquelle il accuse Vladimir Poutine de s'être fait bâtir pour un milliard d'euros une fastueuse demeure sur une immense propriété sur les rives de la mer Noire. Elle a été visionnée près de 68 millions de fois depuis mardi.
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