Samedi 16 Janvier 2021 – point sur le Coronavirus le 15 janvier au soir :
Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 reste élevé en France, avec plus de 21.000 contaminations en 24 heures, et la pression hospitalière ne faiblit pas, selon les données de Santé publique France publiées vendredi soir. Les laboratoires ont enregistré 21.217 cas confirmés en 24 heures, contre 21.228 la veille. Environ 20.000 nouveaux cas sont comptabilisés chaque jour depuis le début de l'année, bien loin des 5.000 espérés à la mi-décembre par le gouvernement.
Le nombre de malades du Covid hospitalisés à travers le pays s'élève à 25.009 (contre 24.983 jeudi, 24.735 mercredi, 24.703 mardi, 24.812 lundi), dont 1.634 arrivées en 24 heures. Les services de réanimation, qui accueillent les patients gravement atteints, ne désemplissent pas, avec 249 admissions sur une journée, et un total de 2.730 malades occupant les lits. (2.716 malades jeudi) En 24 heures, la maladie a tué 288 personnes (contre 283 la veille), portant le bilan total des décès à 69.601 depuis le début de l'épidémie. Le taux de positivité, qui mesure le pourcentage de personnes positives au nouveau coronavirus parmi les personnes testées, reste stable, à 6,5%.
Le Premier ministre a estimé jeudi que la situation épidémique était «maîtrisée» mais «fragile» en France, en s'inquiétant de «l'émergence de nouvelles souches plus contagieuses» du coronavirus. Un couvre-feu à 18h00 sera mis en place à partir de samedi «pour au moins 15 jours» sur l'ensemble du territoire métropolitain français. Du côté de la vaccination, et après un démarrage poussif et critiqué, plus 318.000 personnes avaient reçu la première injection à la date de vendredi, alors que la France disposait cette semaine de 1,5 million de doses.
Samedi 16 Janvier 2021 – Vaccins : Paris contraint de revoir la cadence en raison des retards de Pfizer :
La France devra "ajuster le rythme des vaccinations" contre le coronavirus en raison de la "forte baisse" attendue des livraisons du vaccin Pfizer/BioNTech dans les semaines à venir, a indiqué une source au sein de l'exécutif. Ces retards, dûs à des travaux temporaires sur une chaîne de production en Belgique et qui touchent toute l'Europe, ne remettent toutefois pas en cause "le déploiement global de la campagne vaccinale" en France, assure-t-on de même source.
La France, qui a déjà reçu 1,5 million de doses de vaccin Pfizer, en attendait 520.000 autres la semaine prochaine. A date de jeudi soir, 318.000 personnes avaient reçu une première injection du sérum, avec un objectif d'un million d'ici à fin janvier. La révision de ce programme interviendra "dès que la France connaîtra exactement le niveau des futures livraisons", a précisé ce même source, en affirmant toutefois que la France avait "anticipé d'éventuels retards" dans sa gestion des livraisons.
Le stock devrait ainsi permettre de continuer de vacciner, mais à une cadence plus mesurée qu'escomptée, alors que le pays est la cible, comme d'autres voisins européens, de critiques sur la lenteur de la campagne. Le laboratoire américain Pfizer a confirmé vendredi que ses livraisons de vaccins anti-Covid en dehors des Etats-Unis allaient ralentir fin janvier-début février, le temps de modifier le processus de fabrication et ainsi augmenter la cadence pour les semaines suivantes. Au final, en dépit de ce ralentissement des livraisons, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a assuré avoir eu la garantie de Pfizer que l'intégralité des doses attendues par l'UE au 1er trimestre seraient bien reçues.
Samedi 16 Janvier 2021 – "Cher Tayyip": Macron et Erdogan s'écrivent pour apaiser les tensions :
Les présidents français Emmanuel Macron et turc Recep Tayyip Erdogan sont convenus, dans un échange épistolaire, de reprendre le dialogue afin de surmonter les vives tensions entre Ankara et Paris, a indiqué vendredi le chef de la diplomatie turque.
Cité vendredi par plusieurs journaux, le ministre turc Mevlüt Cavusoglu a déclaré que M. Erdogan avait pris l'initiative d'écrire le premier à M. Macron afin de lui souhaiter une bonne année et de lui présenter ses condoléances après plusieurs attentats ayant visé la France l'automne dernier. "Cette semaine, nous avons reçu la réponse de Macron (...) C'est une lettre très positive dans laquelle il dit vouloir s'entretenir avec notre président et qui d'ailleurs débute en turc par +Cher Tayyip+", a poursuivi M. Cavusoglu. Selon le ministre turc, les deux dirigeants devraient avoir prochainement un entretien téléphonique ou par visioconférence, avant une éventuelle rencontre physique.
Ankara et Paris ont en outre décidé d'approfondir les échanges dans certains domaines comme la lutte antiterroriste ou encore la Syrie et la Libye, deux dossiers sur lesquels la Turquie et la France ont d'importantes divergences, d'après M. Cavusoglu. Contactée par l'AFP, la présidence française a confirmé l'échange, sans toutefois donner d'indications sur le contenu des lettres. "Il faut maintenant des gestes tangibles" d'Ankara, a indiqué l'Elysée.
Tendues depuis plusieurs années, les relations entre la Turquie et la France se sont brutalement dégradées ces derniers mois, M. Erdogan allant jusqu'à accuser M. Macron d'"islamophobie" et mettre en cause sa "santé mentale". Le mois dernier, le président turc a qualifié M. Macron de "problème pour la France", appelant le pays à "se débarrasser" de lui. Le revirement de M. Erdogan intervient alors que la Turquie tente d'apaiser ses relations avec l'Europe, en raison de difficultés économiques et avant la prise de fonction du président élu Joe Biden, qui risque d'être moins conciliant avec Ankara que Donald Trump.
Samedi 16 Janvier 2021 – 20 000 Chinois en quarantaine forcée :
La Chine a placé en quarantaine forcée plus de 20.000 habitants de zones rurales dans un foyer de Covid-19, selon un média d'Etat.
Le pays, qui a largement enrayé l'épidémie depuis le printemps, a enregistré vendredi son plus grand nombre de contaminations depuis début mars, 144 nouveaux malades, un chiffre qui reste cependant extrêmement bas comparé à l'Europe ou aux Etats-Unis. La plupart des nouveaux cas sont enregistrés dans le Hebei (nord), la province qui entoure Pékin et où 22 millions de personnes sont déjà soumises à une forme ou à une autre de confinement.
Samedi 16 Janvier 2021 – "Il va falloir encore tenir" : la réponse de Macron à une étudiante en détresse :
"Il va falloir encore tenir": Emmanuel Macron a répondu vendredi à une étudiante qui l'avait interpellé sur sa détresse face à la crise du Covid-19, en lui disant comprendre sa "colère" mais en lui demandant "encore un effort pour quelques semaines".
Heïdi Soupault, étudiante à Sciences-Po Strasbourg, avait écrit au président une lettre relayée dans les médias et sur les réseaux sociaux, pour lui dire son "impression d'être morte" et de n'avoir "plus de rêves" avec la solitude imposée aux jeunes privés de cours en amphi, de vie estudiantine normale et à l'horizon professionnel rendu plus incertain.
"Je comprends la difficulté du travail qui est le vôtre" mais "tous mes projets s'écroulent les uns après les autres" et "pour une fois je dis merde à la solidarité", écrit-elle dans ce courrier. "Cette épidémie vous vole beaucoup", reconnaît le chef de l'Etat dans sa réponse obtenue par l'AFP. "Envolée l'année d'études dont vous rêviez, les expériences que vous imaginiez, les amitiés et les amours que vous espériez. Obscurci votre avenir qui, déjà incertain, est soudain devenu un épais brouillard", poursuit-il.
"C'est dur d'avoir 20 ans en 2020: ce n'était pas une simple formule", ajoute M. Macron, qui assure que la situation de la jeune femme et celle décrite par de nombreux autres messages le "touche" et le "préoccupe". "Mais je vous le dis en franchise: il va falloir encore tenir", affirme-t-il, en rappelant que la situation épidémique ne permettait pas de rouvrir pour l'instant les universités, même si quelques assouplissements sont prévus pour les travaux dirigés. "Les choses vont bouger dans le bon sens, mais en tenant compte des contraintes", promet-il.
"Alors, si je comprends votre colère, chère Heïdi, ce +ras le bol+ qui vous pousse à dire stop à la solidarité, je vous demande encore un effort. Pour quelques semaines", écrit M. Macron.
Samedi 16 Janvier 2021 – Furieux des échecs de ses recours, Donald Trump refuse de payer Rudy Giuliani :
Mécontent de son avocat personnel, qui n'a pas réussi à inverser sa défaite à l'élection présidentielle, Donald Trump refuse de verser les honoraires facturés par Rudy Giuliani.
Durant les derniers jours de son mandat, Donald Trump est plus isolé que jamais. De nombreux membres de son administration ont démissionné après l'invasion du Capitole par certains de ses protestants, le parti républicain ne montre plus une loyauté totale au président sous lequel la Chambre et le Sénat ont basculé démocrates. Et le président sortant se retrouve face à des échecs : ceux, nombreux, de son équipe légale qui a tenté d'inverser le résultat de l'élection présidentielle. Avec plus de 60 défaites devant plusieurs juridictions, dont la Cour suprême, des scènes ridicules (comme confondre l'hôtel de luxe Four Seasons avec le paysagiste Four Seasons Total Landscaping pour y organiser une conférence de presse ou un incident de teinture pour cheveux) et une stratégie incapable de prouver les accusations de fraude électorale massive, Donald Trump a trouvé une personne à accuser : Rudy Giuliani. L'ancien maire de New York est son avocat personnel, fidèle parmi les fidèles qui a soutenu sa conviction, sans fondement, de fraude et lui a fait croire qu'un espoir existait toujours. Selon le «Washington Post», la colère du milliardaire passe par le chéquier : il a donné l'ordre de ne pas payer les 20 000 dollars d'honoraires quotidiens facturés par Rudy Giuliani et refuser le remboursement de ses frais de déplacement à travers le pays.
Samedi 16 Janvier 2021 – En images. Au Royaume-Uni, une cathédrale transformée en centre de vaccination :
Se faire vacciner à la lumière des vitraux. La cathédrale de Lichfield a été transformée en centre de vaccination à grande échelle. Elle fait partie d'une série de bâtiments majeurs qui ont été convertis pour la vaccination, comme l'hippodrome d'Epsom à Surrey, l’Ashton Gate Stadium à Bristol ou le centre de congrès ExCeL London, précise le Dailymail.
Au Royaume-Uni, la campagne de vaccination a débuté le 8 décembre. Elle a déjà permis d'immuniser près de 3 millions de personnes à l'aide de deux vaccins, le Pfizer/BioNTech et l'AstraZeneca/Oxford, a souligné l'exécutif dans un communiqué. Un troisième vaccin, celui du laboratoire américain Moderna, a été approuvé et sera disponible au printemps.
Réconfiné pour la troisième fois depuis début janvier, le Royaume-Uni est le pays d’Europe le plus endeuillé par la pandémie de coronavirus, avec plus de 86 000 morts. Il est depuis quelques semaines confronté à un nouveau variant du virus considéré comme beaucoup plus contagieux. Pour sortir de la crise, le gouvernement compte vacciner d'ici mi-février quelque 15 millions de personnes de plus de 70 ans ou vulnérables, les soignants et les résidents des maisons de retraite, soit un peu moins du quart de la population.
Vendredi, Boris Johnson a exhorté les Britanniques à respecter strictement le confinement en vigueur pour enrayer la flambée des contaminations au nouveau coronavirus, les appelant à «réfléchir à deux fois» avant de sortir de chez eux. Malgré une tendance à la baisse depuis plusieurs jours, le Royaume- Uni enregistre près de 50.000 nouveaux cas par jour. «Nous avons déjà vacciné des centaines de milliers de personnes de plus que dans tout autre pays d'Europe, et cet extraordinaire effort national ne va faire que s'accélérer. Mais jusqu'à ce que ce travail soit terminé, nous devons garder ce virus sous contrôle», a-t-il déclaré dans une vidéo postée sur Twitter.
Samedi 16 Janvier 2021 – En Inde, lancement d'une campagne géante de vaccination :
L'Inde commence samedi la vaccination de 1,3 milliard d'habitants contre le Covid-19, un défi phénoménal compliqué par des contraintes de sûreté, des infrastructures incertaines et la méfiance du public. La deuxième nation la plus peuplée de la planète compte vacciner 300 millions de personnes, soit presque l'équivalent de la population américaine, d'ici juillet, dans le cadre de l'une des plus grandes campagnes de vaccination au monde.
L'Inde est le deuxième pays le plus touché -après les Etats-Unis- par le Covid-19, avec plus de 10 millions de cas déclarés, même si le taux de mortalité y est l'un des plus faibles du monde. Les 30 millions de personnels soignants et les plus exposés à la maladie seront les premiers à être vaccinés, suivis par environ 270 millions de personnes de plus de 50 ans ou présentant un état de grande vulnérabilité face au coronavirus.
Samedi 16 Janvier 2021 – Armin Laschet, un modéré à la tête du parti d'Angela Merkel :
Le choix de la continuité avec l'ère centriste d'Angela Merkel : le parti conservateur allemand CDU a élu samedi comme président le modéré Armin Laschet face au libéral Friedrich Merz, favorable à un coup de barre à droite.
Avec une majorité de 521 voix des 1001 délégués appelés à voter, Armin Laschet a devancé Friedrich Merz (466 voix) au second tour d'un scrutin interne. Il est ainsi en bonne position pour mener le camp conservateur aux élections générales en septembre, mais n'en a pas encore la garantie.
«Je veux que nous réussissions ensemble et que nous fassions en sorte que l'Union» chrétienne-démocrate (CDU) soit portée à la chancellerie en septembre, a réagi Armin Laschet à sa victoire.
Armin Laschet, arrivé derrière Friedrich Merz au premier tour, a bénéficié d'un report de voix des partisans d'un troisième candidat, Norbert Röttgen, lui aussi partisan d'une ligne modérée et éliminé au premier tour. Le résultat du scrutin en ligne, pour cause de pandémie, doit encore être formellement confirmé par courrier par les délégués du mouvement.
La veille, Armin Laschet, qui dirige la Rhénanie du nord-Westphalie, la région la plus peuplée du pays, avait déjà reçu le soutien à peine voilé d'Angela Merkel, prônant la poursuite d'un cap «centriste» et le rejet de la polarisation. Cette élection est décisive pour l'avenir de l'Allemagne avec les élections législatives de fin septembre et la fin programmée de l'ère Merkel, au pouvoir depuis 2005.
Samedi 16 Janvier 2021 – Donald Trump a battu les records d'exécutions fédérales :
Les autorités fédérales américaines ont procédé samedi à leur 13e et dernière exécution en six mois, selon des médias, une série inédite qui, là encore, distinguera Donald Trump de ses prédécesseurs dans les livres d'Histoire. Dustin Higgs, un homme noir de 48 ans, a reçu une injection létale dans le pénitencier fédéral de Terre-Haute dans l'Indiana, a indiqué le «New York Times». Il a été déclaré mort à 01h23 (06h23 GMT), a indiqué le journal, citant une déclaration du Bureau fédéral des prisons.
L'administration républicaine a renoué en juillet avec une pratique suspendue depuis 17 ans, alors qu'au même moment les Etats reportaient toutes les exécutions pour éviter de propager le virus.
Depuis, douze Américains ont reçu des injections létales à Terre-Haute, dont, pour la première fois en près de 70 ans, une femme, exécutée malgré les doutes sur sa santé mentale. «Il n'y a jamais eu autant d'exécutions fédérales en un laps de temps aussi court», relève Richard Dunham, le directeur du Centre d'information sur la peine de mort : «Le maximum de civils exécutés par les autorités fédérales était de 16 en 1896», contre, là, 13 exécutions en six mois.
Avec l'exécution de Dustin Higgs, six ont eu lieu depuis la victoire de Joe Biden à la présidentielle du 3 novembre, là encore du jamais-vu, ajoute-t-il.
«Historiquement, les présidents en fin de mandat se concentrent sur les pardons et la commutations de peines», rappelle Richard Dunham. Avant Donald Trump, aucun président sortant «n'a exercé son pouvoir discrétionnaire pour tuer des gens plutôt que pour les épargner».
Si le rythme est inédit, le profil des condamnés reflète, selon l'expert, des problèmes récurrents dans l'application de la peine capitale aux Etats-Unis, avec une surreprésentation des personnes de couleurs (sept des 13), deux personnes ayant de lourdes déficiences intellectuelles, deux souffrant de troubles mentaux et deux tout juste majeures au moment de leur crime.
Samedi 16 Janvier 2021 – La Tunisie risque de perdre des millions de dollars du clan Ben Ali gelés en Suisse :
La Tunisie risque de perdre des dizaines de millions de dollars détournés par le clan de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali et bloqués en Suisse, en raison de l'expiration mardi à minuit du gel de ces avoirs, a indiqué un responsable tunisien.
"Le Conseil fédéral Suisse a annoncé que le gel administratif d'une partie des avoirs du clan Ben Ali prendrait fin le 19 janvier à minuit, cela nous a été notifié via les canaux diplomatiques", a précisé samedi à l'AFP ce responsable de la présidence tunisienne ayant requis l'anonymat.
Le 19 janvier 2011, cinq jours après la fuite du président chassé par un soulèvement populaire, le Conseil fédéral suisse avait ordonné le blocage à titre préventif des avoirs en Suisse de Ben Ali et de son entourage, un gel dont le délai légal peut aller jusqu'à dix ans. Selon l'ONG suisse Public Eye, le clan Ben Ali aurait fait transiter 320 millions de dollars (265 millions d'euros) par la place financière de Genève durant les années 2000.
Conséquence du dégel de ces avoirs mardi à minuit: de 30 à 50 personnes du clan Ben Ali, notamment son épouse Leila Trabelsi et son frère Belhassen Trabelsi, "pourraient récupérer l'argent", a estimé le responsable de la présidence tunisienne. "Nous sommes en contact quotidien avec les autorités suisses mais, malgré leur compréhension, il sera difficile de faire quelque chose d'ici mardi", a affirmé cette source. Pour permettre à la Tunisie de récupérer ces fonds, a-t-elle ajouté, les autorités suisses demandent des jugements définitifs. Or les poursuites judiciaires sont toujours en cours.
Samedi 16 Janvier 2021 – Venue à Washington en avion privé, une émeutière demande la grâce de Donald Trump :
Bonnet Trump sur la tête, écharpe au motif du drapeau américain, Jenna Ryan a fièrement posé sur les marches du Capitole et à l'intérieur du bâtiment. Le 6 janvier dernier, cette Texane et ses amis ont embarqué à bord d'un avion privé pour se rendre à Washington, assister à la manifestation «Stop the steal», au cours de laquelle Donald Trump a appelé ses partisans à se battre «comme des diables» pour faire annuler la victoire pourtant légale de Joe Biden. Quelques heures plus tard, elle faisait partie des militants les plus remontés qui ont fait irruption dans le Capitole, provoquant l'évacuation en urgence du vice-président Mike Pence et des élus du Congrès, interrompant la certification des résultats de l'élection. Interpellée plus tard par le FBI après avoir été identifiée notamment grâce à ses propres publications sur les réseaux sociaux, Jenna Ryan ne veut pas subir les conséquences de cet événement historique : «Je veux juste que les gens sachent que je suis une personne normale. Que j'écoute mon président quand il m'a dit d'aller jusqu'au Capitole. Que je faisais preuve de patriotisme quand j'y étais, je ne faisais que manifester, je n'essayais pas de me montrer violente et je n'ai même pas réalisé qu'il y avait vraiment de la violence», a-t-elle déclaré à CBS11.
Selon le «Washington Post», les autorités ont arrêté un homme ayant raconté que certains manifestants cherchaient à s'en prendre au vice-président, qui allait suivre la Constitution et certifier le résultat de l'élection qualifiée de «plus sûre de l'histoire» par les autorités : «Quand nous avons appris que Pence s'était retourné contre nous et qu'ils avaient volé l'élection, officiellement, les gens sont devenus fous. C'est devenu une foule.» Preuve de l'influence majeure des fausses informations et accusations sans fondement de fraude électorale massive largement répandues par Donald Trump et son entourage.
«Je voudrais présenter mes excuses à toutes les familles qui sont touchées par tout le négatif et je voudrais juste dire que j'aime vraiment les gens, je ne suis pas la méchante que beaucoup de gens aimeraient que je sois, ou que les gens pensent que je suis, car j'étais une partisane de Trump au Capitole», s'est plaint Jenna Ryan. «Je n'ai pas l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. À vrai dire, j'ai fait quelque chose de noble et je suis fière d'avoir été là», a-t-elle complété auprès de Fox4. «J'accomplissais mon devoir, ok? J'accomplissais mon devoir auprès de mon président. J'étais genre : "OK, on va faire irruption dans le Capitole", mais je ne pensais pas à des armes et des couteaux. Pour moi, c'était une manifestation. Je ne savais pas que des gens se faisaient tuer. Je ne savais pas que des gens mouraient.»
Samedi 16 Janvier 2021 – Coronavirus : 10 000 manifestants antimasques à Vienne :
Une dizaine de milliers de personnes s'est rassemblée à Vienne, en Autriche, pour protester contre les mesures sanitaires contre le coronavirus.
"Gouvernement démission", "La presse est une menteuse": des manifestations d'opposants aux mesures sanitaires contre le coronavirus ont rassemblé environ 10 000 personnes samedi après-midi à Vienne, selon les estimations de la police autrichienne.
Plusieurs cortèges bariolés ont été formés pour dénoncer les restrictions imposées depuis le mois de mars par le chancelier Sebastian Kurz à la population pour tenter d'endiguer l'épidémie de coronavirus, a constaté une journaliste de l'AFP.
Fin décembre, le gouvernement autrichien a décrété un troisième confinement pour ralentir la propagation de la pandémie. Les magasins non essentiels, les lieux culturels, les salles de sport, les écoles et les facultés sont fermés.
"Les chiffres qu'on nous sort concernant les morts, c'est de la foutaise. Je n'ai pas envie de finir comme en Chine où on a rien le droit de faire", a réagi une femme se prénommant Gabi, près d'une banderole "Vous êtes la maladie, nous sommes le remède". "On est des adultes! Depuis un an, je sors tout le temps et je l'ai pas attrapé, le coronavirus. Pas question que je me fasse vacciner", a-t-elle ajouté, interrogée par l'AFP.
Brandissant de nombreux drapeaux autrichiens, la plupart des participants ne portaient pas de masques et ne respectaient pas la distance réglementaire imposée par la loi. Les forces de l'ordre ont procédé à des verbalisations.
L'ex-vice-chancelier d'extrême droite Heinz-Christian Strache a participé à ce rassemblement, sans présenter lui non plus de protection buccale contre le coronavirus. "Jetez enfin ce chiffon sale", a intimé l'une des intervenantes, qui s'exprimait par le biais d'un haut-parleur.
Sur certaines pancartes était dénoncé un "grand remplacement" de la population par le biais de la pandémie, une théorie conspirationniste.
Samedi 16 Janvier 2021 – Nouvelle journée de manifestations contre la loi "sécurité globale" :
Ils ne désarment pas : les opposants à la proposition de loi "sécurité globale", qui pénalise notamment la diffusion malveillante d'images de policiers, manifestent de nouveau samedi à Paris et dans plusieurs villes du pays.
Dans la capitale, un cortège de quelques milliers de personnes a défilé sous une pluie neigeuse en direction de la place de la Bastille, derrière une banderole réclamant le retrait de ce texte, scandant "police partout justice nulle part" et "état d'urgence Etat policier, on nous empêchera pas de manifester!"
Les forces de l'ordre sont intervenues pour empêcher la tenue d'une rave party non déclarée à proximité de la manifestation, selon la préfecture de police de Paris, qui a déployé un important dispositif pour encadrer très strictement la manifestation. Des organisateurs ont été verbalisés et se sont vu confisquer du matériel sono, selon la même source.
Dans plusieurs villes les "teufeurs" de la mouvance des "free parties" ont en effet décidé de rejoindre le mouvement "pour le droit à la culture" et contre la "répression disproportionnée" lancée après la rave de Lieuron (Ille-et-Vilaine) qui a réuni 2400 personnes au Nouvel an.
Ils étaient nombreux notamment au départ de la manifestation de Nantes derrière des banderoles comme "nous sommes tous des organisateurs de raves" ou "L'Etat assassin: vies, cultures, libertés".
Thimotée Carpentier, éducateur, se plaint qu'il y ait "un contrôle de plus en plus accru des gens, pas seulement des délinquants, tout le monde peut être fiché". "Je manifeste contre ce régime qui se montre de plus en plus radical. C'est une drôle de dictature, on se demande où on va avec cette loi de sécurité... Si c'est ça le pays des droits de l'Homme et de la liberté j'ai honte d'être Français!", rapporte de son côté François, gilet jaune sur le dos, dans la manifestation parisienne.