Samedi 9 Janvier 2021 – point sur le Coronavirus le 8 janvier au soir :
Près de 20.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures en France, selon les données publiées vendredi par Santé publique France qui s'inquiète d'un possible rebond de l'épidémie. Le nombre de cas confirmés a été de 19.814 vendredi contre plus de 20.000 quotidiens les trois jours précédents. Cette donnée a énormément varié depuis la mi-décembre, oscillant entre quelque 3.000 et plus de 25.000. Mais toujours loin, en moyenne, de l'objectif gouvernemental de descendre à 5.000 cas par jour.
Le taux de positivité, qui mesure le pourcentage de personnes positives au Covid-19 sur l'ensemble des personnes testées, est toujours en hausse, à 6% (contre 5,7% jeudi et 3,8% vendredi dernier). Le nombre de patients hospitalisés s'élève à 24.377, soit 71 de moins que le total de la veille, avec 1.445 nouvelles hospitalisations en 24 heures.
Le nombre de malades en réanimation, où un lit sur deux est occupé par un malade du Covid selon le Premier ministre, est de 2.606, soit 33 de plus que la veille, avec 245 nouvelles admissions en 24 heures. Avec 281 nouveaux décès à l'hôpital en 24h et une mise à jour des décès en Ehpad (plus de 300 morts dans ces structures depuis mardi), la maladie a désormais tué 67.431 personnes, dont 46.815 à l'hôpital, depuis le début de l'épidémie.
Le vaccin développé par Moderna «peut être utilisé chez les personnes de 18 ans et plus, y compris les plus âgées du fait de son efficacité et de son profil de tolérance globalement satisfaisant», estime la Haute autorité de santé française. Il devient ainsi le deuxième à pouvoir être utilisé en France après celui de BioNTech/Pfizer. Aucun effet indésirable grave n'a par ailleurs été observé en France lors de cette deuxième semaine de vaccination avec ce dernier a indiqué vendredi l'Agence du médicament ANSM. «Un cas d'effet indésirable non grave a été enregistré dans la base nationale de pharmacovigilance. Il concerne une diminution temporaire de certaines cellules immunitaires (lymphocytes)», précise l'agence sanitaire dans un point d'information. Bien que déjà observé dans les essais cliniques, cet effet indésirable non grave n'a pas été retenu à ce jour pour figurer dans la notice du vaccin.
Samedi 9 Janvier 2021 – Plus de 1300 morts au Royaume-Uni en une journée :
Le Royaume-Uni a enregistré vendredi 1.325 morts supplémentaires de la maladie Covid-19, un record depuis le début de la pandémie, portant son bilan total à 79.833 décès dans les 28 jours suivant un test positif. Le nombre de cas recensés en 24 heures a aussi atteint un record à plus de 68.000 cas, portant le total des personnes testées positives au Royaume-Uni à 2.957.472, selon le ministère de la Santé.
Vendredi le maire de Londres Sadiq Khan a par ailleurs déclaré un état d'«incident majeur», impliquant une réponse coordonnée des services publics, dans la capitale britannique où le nouveau coronavirus est «hors de contrôle» et où les hôpitaux risquent d'être «submergés». Il y a plus de 7 034 patients atteints par le covid-19 à l'hôpital, soit une augmentation de «35% par rapport au pic d'avril dernier», a précisé le maire. «Il y a actuellement environ 830 admissions par jour dans les hôpitaux londoniens, contre environ 500 avant Noël, et elles pourraient continuer à augmenter au cours des deux prochaines semaines», est-il encore indiqué dans un communiqué de la mairie. A Londres, 1 habitant sur 50 est contaminé par le covid-19, et cela peut aller jusqu'à 1 habitant sur 30 dans certains quartiers de la ville.
Samedi 9 Janvier 2021 – Donald Trump annonce qu'il n'assistera pas à l'investiture de Joe Biden :
Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi, d'un tweet laconique, qu'il n'assisterait pas à la prestation de serment de son successeur Joe Biden. «A tous ceux qui ont demandé, je n'assisterai pas à la prestation de serment le 20 janvier», a-t-il écrit.
Deux jours après les violences qui ont endeuillé le Capitole, ébranlé l'Amérique et sidéré le monde, la présidence Trump était vendredi au bord de l'implosion. Appels à la démission, projets de procédure de destitution, feu de critiques contre un président accusé d'avoir sapé les institutions et jeté de l'huile sur le feu : à 12 jours de la fin de son mandat, Donald Trump, reclus dans la Maison Blanche, est extraordinairement seul. Dans un message vidéo diffusé jeudi soir, le tempétueux milliardaire a enfin reconnu sa défaite, même s'il n'a aucun moment cité - encore moins félicité - son successeur démocrate Joe Biden. Dans cet exercice destiné à tenter de sauver la fin de son mandat, il a également dénoncé «une attaque odieuse» sur le Capitole, sans jamais évoquer sa responsabilité dans ce drame qui a durablement terni l'image de l'Amérique à travers le monde.
Certains de ses détracteurs estiment que le plus simple serait que le 45e président se taise et laisse de facto le vice-président Mike Pence aux commandes jusqu'au 20 janvier, date à laquelle Joe Biden prêtera serment. Les ténors démocrates ont exhorté Mike Pence à déclarer, avec une majorité du gouvernement, que Donald Trump était «inapte» à remplir ses fonctions, sur la base du 25e amendement de la Constitution. Mike Pence n'y est toutefois pas favorable parce qu'il craint d'aggraver les tensions, selon un de ses proches cité dans le «New York Times».
Le Congrès pourrait par ailleurs lancer une procédure de destitution. Un groupe d'élus démocrates à la Chambre des représentants, contrôlée par leur parti, se préparaient à présenter des articles d'«impeachment». «Ce qui s'est produit au Capitole était une insurrection contre les Etats-Unis, incitée par le président »
Samedi 9 Janvier 2021 – Covid-19 : Nice en état d'alerte :
A Nice, les hospitalisations sont reparties à la hausse. D’astreinte le soir du réveillon, le professeur Michel Carles, infectiologue à l’Archet, explique avoir reçu une dizaine d’appels. « Il a fallu orienter les patients vers des hospitalisations d’urgence, à commencer par cette jeune fille de 26 ans, atteinte d’une pneumopathie grave. Cinq ont été admis en infectiologie, trois transférés vers d’autres établissements. »
Le 4 janvier, dans le département, on comptait 173 patients hospitalisés et 57 autres en réanimation. Derrière son ordinateur, le professeur, les traits tirés, est préoccupé : « On est face à un pic plus élevé que lors de la première vague et face à une absence de décroissance pour les hospitalisations. » Avec un taux d’incidence parmi les plus élevés de France (presque le double de la moyenne nationale), la métropole niçoise est passée en tête du peloton des 22 métropoles françaises pour les contaminations.
Samedi 9 Janvier 2021 – Brigitte Macron a contracté le Covid-19 pendant les vacances de Noël :
Brigitte Macron, l'épouse du président de la République, a été testée positive au Covid-19 le 24 décembre, sans présenter de symptômes lourds, avant d'être testée négative six jours plus tard, a indiqué son cabinet samedi, confirmant des informations de presse. Mme Macron, 67 ans, a été testée positive à la veille de Noël pendant les vacances du couple à Brégançon dans le Var, une semaine après son mari qui s'était placé à l'isolement après avoir contracté la maladie.
Le cabinet de Mme Macron, aujourd'hui totalement rétablie, a indiqué à l'AFP que l'information n'avait pas été dévoilée puisque cela n'a pas eu d'impact sur son agenda public. Souffrant de symptômes légers, elle a ensuite été testée négative le 30 décembre puis encore le 31, ce qui lui a permis de revenir à Paris et de reprendre ses activités le 4 janvier.
Testé positif au Covid-19 le 17 décembre, Emmanuel Macron était resté une semaine à l'isolement à la résidence officielle de La Lanterne, pendant que son épouse restait à l'Elysée. Le chef de l'Etat, dont l'Elysée a quotidiennement donné des nouvelles, a souffert de toux, de fièvre et de courbatures. Lui-même avait fait une vidéo pour faire part aux Français de son état de santé. L'annonce de sa maladie avait entraîné la mise à l'isolement, comme cas contacts, d'une série de personnalités politiques, dont le Premier ministre Jean Castex et le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand.
Samedi 9 Janvier 2021 – Covid-19 : des couvre-feux à 18H00, gronde des élus locaux :
Confronté à la menace de variants plus contagieux du Covid-19, le gouvernement souhaite avancer le couvre-feu dans une dizaine de nouveaux départements, mais des élus locaux grondent contre ce tour de vis supplémentaire dont ils contestent l'efficacité. Après le Bas-Rhin, le couvre-feu est avancé à 18H00 à partir de dimanche dans le Cher, l'Allier, en Côte-d'Or ainsi que dans le Haut-Rhin, ont annoncé samedi les préfectures concernées. Ces départements rejoignent les quinze, principalement de l'est de la France, qui sont déjà soumis à cette mesure depuis une semaine tandis que le reste du territoire connaît un couvre-feu à 20H00.
"La décision était inéluctable à Dijon, la 3e ville la plus impactée de France par la Covid-19, après Nice et Nancy. Mais je regrette que ce couvre-feu renforcé s’applique à tout le département de la Côte d'Or car les territoires ruraux sont beaucoup moins touchés par le virus", a déclaré sur Twitter le président du conseil départemental, François Sauvadet. D'autres départements devraient basculer vers un couvre-feu avancé. Parmi eux, les Bouches-du-Rhône, où les élus locaux sont vent debout contre cette mesure, le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence. Tous dépassent ou frôlent un taux d'incidence de 200 cas pour 100.000 habitants. La Haute-Savoie l'a, elle, maintenu à 20H00.
A Marseille, faisant fi des clivages politiques, la mairie, à gauche, et la région, à droite, ont dénoncé d'une même voix la mesure, qui, selon eux, n'a pas prouvé son efficacité. Vendredi, "il y a eu une réunion de concertation avec les élus locaux et le préfet est toujours en phase de concertation. Il a fait des remontées au Premier ministre", a indiqué à l'AFP la préfecture.
Samedi 9 Janvier 2021 – Une tempête de neige sème le chaos en Espagne :
Une tempête de neige paralysait samedi une partie de l'Espagne dont Madrid, où le pire restait à venir en raison des fortes chutes encore prévues dans la journée.
Automobilistes bloqués, aéroport fermé, skieurs ou traîneau dans les rues et l'armée à la rescousse: une tempête de neige paralysait samedi une partie de l'Espagne dont Madrid, où le pire restait à venir en raison des fortes chutes encore prévues dans la journée. "Evitons les déplacements et suivons les indications des services d'urgence. Faisons preuve de la plus grande vigilance face à la tempête Filomena", a tweeté le Premier ministre Pedro Sanchez, saluant le travail des "professionnels qui tentent de venir en aide aux personnes coincées par la neige".
A Madrid, recouverte par un manteau neigeux inédit depuis un demi-siècle, des habitants ont sorti leurs skis comme sur la célèbre place de la Puerta del Sol à Madrid ou même un traîneau tiré par cinq chiens, selon les images prises par l'AFP ou mises en ligne sur les réseaux sociaux. En raison de ces chutes de neige historiques, les plus importantes depuis 1971 en Espagne, cinq régions du centre du pays, dont celle de Madrid, ont été placées en alerte rouge samedi matin.
Dans la capitale, "la situation est d'une extrême gravité", a mis en garde son maire José Luis Martinez-Almeida sur Twitter, en appelant les habitants à ne pas sortir de chez eux alors que des bourrasques chargées de flocons continuaient de s'abattre sur la ville sans discontinuer depuis vendredi soir. "Nous travaillons à dégager les accès aux hôpitaux le plus rapidement possible mais cela est franchement compliqué tant qu'il neige", a déclaré à la chaîne de télévision La Sexta l'édile qui avait obtenu le renfort de l'armée dès vendredi.
Samedi 9 Janvier 2021 – La Corée du Nord veut un sous-marin nucléaire face aux Etats-Unis, son "plus grand ennemi" :
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a affirmé que les Etats-Unis sont le "plus grand ennemi" de son pays, une déclaration provocatrice à l'adresse de la première puissance mondiale à l'aube du début de mandat du président élu Joe Biden. Kim Jong Un a également assuré que son pays allait se doter d'un sous-marin nucléaire, a rapporté samedi l'agence officielle KCNA, reçue à Séoul. Pyongyang "devrait se concentrer et se développer en vue de subvertir les Etats-Unis, le plus grand obstacle à notre révolution et notre plus grand ennemi", a-t-il déclaré lors du 8e congrès du parti au pouvoir selon l'agence.
Sa déclaration intervient moins de deux semaines avant la prise de fonctions de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis et alors que les relations entre Kim et le président sortant Donald Trump ont été tumultueuses. Après avoir échangé insultes et menaces de guerre nucléaire, Kim Jong Un et le président américain Donald Trump ont opéré un extraordinaire rapprochement, marqué par des rencontres aussi historiques que symboliques. Mais aucun progrès n'a été réalisé sur l'épineux dossier des programmes nucléaire et balistique de Pyongyang. Et les négociations sont au point mort depuis l'échec retentissant du deuxième sommet entre les deux hommes fin février 2019 à Hanoi.
Une des raisons de cette impasse a été l'absence de consensus sur les concessions que la Corée du Nord devrait faire en échange d'une levée des sanctions internationales pesant sur elle. Mais Trump n'a jamais inspiré à la Corée du Nord la haine qu'elle voue à Joe Biden, un "chien enragé" qu'il faudrait "battre à mort". De son côté, le président élu a qualifié Kim Jong Un de "voyou". "Quelle que soit la personne au pouvoir (ndlr, aux Etats-Unis), la vraie nature de sa politique contre la Corée du Nord ne va jamais changer", a déclaré Kim Jong Un sans nommer Joe Biden, selon KCNA.
Samedi 9 Janvier 2021 – Le compte Twitter de Donald Trump définitivement fermé :
Twitter, principal outil de communication de Donald Trump, a suspendu son compte de façon permanente vendredi, deux jours après les émeutes de ses partisans qui ont envahi le Capitole pendant plusieurs heures.
L'étau se resserre sur Donald Trump, évincé des réseaux sociaux les uns après les autres: Twitter, son principal outil de communication, a suspendu son compte de façon permanente vendredi, deux jours après les émeutes de ses partisans qui ont envahi le Capitole pendant plusieurs heures. "Après examen approfondi des tweets récents de @realDonaldTrump et du contexte actuel - notamment comment ils sont interprétés (...) - nous avons suspendu le compte indéfiniment à cause du risque de nouvelles incitations à la violence" de la part du président américain sortant, a expliqué l'entreprise dans un communiqué.
Jeudi, Facebook et d'autres services comme Snapchat ou Twitch ont aussi suspendu le profil du locataire de la Maison Blanche pour une durée indéterminée. Mais avec plus de 88 millions d'abonnées, Twitter est la plateforme de prédilection de Donald Trump, celle qui lui sert à faire des annonces politiques, fulminer contre les médias ou insulter ses adversaires au quotidien.
"Nous ne serons pas réduits au silence", a protesté l'intéressé via le compte officiel POTUS (Président des Etats-Unis), à l'attention des "75 millions de patriotes" qui ont voté pour lui. Il a évoqué des représailles contre le réseau qui "interdit la liberté d'expression" et le possible lancement de sa propre plateforme dans un futur proche, à travers une série de messages immédiatement retirés par Twitter. "Utiliser un autre compte pour éviter la suspension est contre nos règles", a expliqué un porte-parole de la société, qui va aussi prendre des mesures "pour l'imiter l'utilisation" des comptes gouvernementaux comme @POTUS et @WhiteHouse.
Samedi 9 Janvier 2021 – Pelosi dit avoir évoqué des moyens d'empêcher Trump d'utiliser les codes nucléaires :
La présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a discuté avec le chef d'état-major pour empêcher Donald Trump d'utiliser les codes nucléaires.
Vendredi, Nancy Pelosi a assuré considérer des mesures pour s'assurer que Donald Trump ne puisse pas utiliser les codes nucléaires, à quelques jours de la fin de son mandat. «Ce matin, j'ai parlé avec le chef d'état-major américain Mark Milley pour discuter des précautions disponibles afin d'éviter q'un président instable ne lance des hostilités militaires ou accède aux codes de lancement et ordonne une frappe nucléaire», a-t-elle déclaré. «La situation avec ce président déséquilibré ne pourrait être plus dangereuse», a-t-elle ajouté, deux jours après l'invasion du Capitole par des partisans du milliardaire. Le porte-parole du général, le colonel Dave Butler, a confirmé à l'AFP que cet entretien avait eu lieu : Nancy Pelosi était «à l'origine de cet appel», le général a «répondu à ses questions sur la chaîne de commande nucléaire». Donald Trump, en tant que comandant en chef des armées, a le pouvoir d'activer le code nucléaire au chef du commandement stratégique, qui l'envoie à son tour aux sites nucléaires.
Nancy Pelosi a accusé jeudi Donald Trump d'avoir «incité une insurrection armée contre l'Amérique» et a exhorté son vice-président Mike Pence à invoquer le 25ème amendement de la Constitution pour écarter le président républicain du pouvoir. Sinon, le Congrès «pourrait être prêt à avancer vers une procédure de destitution», avait ajouté la présidente de la Chambre qui a, en cette qualité, le pouvoir d'ouvrir une telle procédure. «Nous espérons encore qu'il nous donne aussi vite que possible une réponse positive», a-t-elle expliqué vendredi dans sa lettre. «Si le président ne quitte pas ses fonctions de façon imminente et volontairement, le Congrès agira», a-t-elle tonné.
Les violences au Capitole, qui ont fait cinq morts dont un policier, semblent avoir eu un impact profond sur Donald Trump. Il a fini par admettre, deux mois après l'annonce, que Joe Biden serait le prochain président américain -tout en perpétuant ses accusations de fraude électorale qui lui aurait «volé» cette élection. Vendredi, il a confirmé qu'il n'assisterait pas à l'investiture du démocrate, le 20 janvier prochain : «A tous ceux qui ont demandé, je n'assisterai pas à la prestation de serment le 20 janvier», a-t-il écrit sur Twitter, refusant d'écrire le nom de son successeur.