Vendredi 25 Décembre 2020 – point sur le Coronavirus le 24 Décembre au soir :
Alors que les Français profitent ce soir d'une levée du couvre-feu pour fêter le réveillon, l'épidémie de Covid-19 circule toujours de manière active en France. Le virus a fait 292 victimes en 24 heures à l'hôpital ce jeudi 24 décembre, contre 278 la veille et 386 mardi, selon Santé Publique France. Cela porte à 62.268 le nombre total de décès depuis le début de l'épidémie.
21.634 nouveaux cas de Covid-19 ont également été reportés ce jeudi, un chiffre considérablement en hausse par rapport aux 14.929 de la veille. La semaine dernière, le nombre de nouveaux cas positifs enregistrés chaque jour a oscillé entre 12.000 et 18.000. Le nombre de cas détectés est élevé ces derniers jours, en raison notamment d'une ruée sur les tests avant les retrouvailles familiales des fêtes de fin d'années.
La semaine dernière (dernières données disponibles), quelque 2,35 millions de tests ont été effectués, en hausse de plus de 50% par rapport à la semaine précédente, a indiqué jeudi la Drees, le service statistique des ministères sociaux.
Le taux de positivité (proportion des tests positifs par rapport au nombre total de tests) continue cependant sa décrue : il est passé à 3,8% ce jeudi contre 4,3% la veille et 5,2% dimanche. Cet indicateur clé s'élevait à 6,4% le 8 décembre, date à laquelle un nouveau mode de comptabilisation a été introduit.
En France, les premiers vaccins contre le Covid-19 seront administrés dimanche. La stratégie française prévoit de vacciner en priorité les personnes âgées en Ehpad et les travailleurs de ces résidences présentant des facteurs de risque, soit environ 1 million de personnes.
Vendredi 25 Décembre 2020 – Brexit: le Royaume-Uni et l'Union européenne trouvent un accord historique :
Après dix mois de négociations harassantes, l'Union européenne et le Royaume-Uni ont conclu jeudi un accord historique sur leur future relation commerciale, qui leur permettra d'éviter in extremis un "no deal" dévastateur pour leurs économies en fin d'année. Deux sources européennes ont confirmé à l'AFP que les négociateurs des deux camps, lancés depuis mercredi dans d'ultimes tractations, avaient trouvé un terrain d'entente. "Un accord est conclu", a indiqué une source du gouvernement britannique.
La présidente de la Commisison européenne Ursula von der Leyen et le négociateur européen Michel Barnier devaient donner une conférence de presse, a indiqué un porte-parole de l'exécutif européen.
L'aboutissement de ces laborieuses discussions, débutées en mars, permettra aux deux parties de s'épargner un "no deal" aussi embarrassant sur le plan politique que dommageable au niveau économique.
Les négociations étaient depuis lundi entre les mains d'Ursula von der Leyen et du Premier ministre britannique Boris Johnson, qui ont échangé à plusieurs reprises pour tenter de sortir de l'impasse sur la pêche, ultime point d'achoppement des discussions.
Malgré son faible poids économique, le secteur de la pêche revêt une importance politique et sociale pour plusieurs Etat membres, dont la France, les Pays-Bas, le Danemark ou l'Irlande. Mais les Britanniques veulent reprendre le contrôle de leurs eaux et en ont fait le symbole de leur souveraineté retrouvée après le divorce.
Vendredi 25 Décembre 2020 – Accord du Brexit: Theresa May, Angela Merkel, Emmanuel Macron...les réactions politiques
Boris Johnson
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a confirmé jeudi la conclusion d'un accord commercial post-Brexit avec l'Union européenne, tweetant: "L'accord a été trouvé", accompagné d'une photo de lui exultant, bras écartés et pouces levés. Le Royaume-Uni restera l'"ami", "l'allié" et "le premier marché" de l'Union européenne malgré le Brexit, a-t-il assuré. "Je le dis directement à nos amis et partenaires de l'UE: je pense que cet accord signifie une nouvelle stabilité et une nouvelle certitude dans ce qui était une relation parfois acrimonieuse et difficile", a déclaré M. Johnson lors d'une conférence de presse. "Nous serons votre ami, votre allié, votre soutien et ne l'oublions pas, votre premier marché parce que, même si nous avons quitté l'UE, ce pays reste culturellement, émotionnellement, historiquement, stratégiquement et géopolitiquement attaché à l'Europe", a-t-il poursuivi.
Angela Merkel
La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite "confiante" dans le fait que l'accord obtenu jeudi à l'arrachée entre l'Union européenne et le Royaume-Uni sur leur future relation commerciale constituait "un bon résultat". "Je suis très confiante dans le fait que nous avons ici un bon résultat", a affirmé la dirigeante dans un bref communiqué. "Avec cet accord, nous jetons les bases d'un nouveau chapitre dans nos relations. Le Royaume-Uni continuera d'être un partenaire important pour l'Allemagne et pour l'Union européenne en dehors de l'Union européenne". De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, a souligné que l'Allemagne qui assure jusqu'à la fin du mois la présidence semestrielle de l'Union européenne voulait "tout faire" pour qu'une ratification intervienne avant le 1er janvier 2021. "Ce sera un grand défi et nécessitera beaucoup de flexibilité de la part de toutes les parties. Toutefois, je suis convaincu que cela peut être réalisé", a-t-il affirmé dans un communiqué.
Theresa May et David Cameron
Les anciens Premiers ministres britanniques Theresa May et David Cameron, qui avaient joué un rôle dans le Brexit au Royaume-Uni, ont salué jeudi un accord commercial "vraiment bienvenu" entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. "L'accord commercial est vraiment bienvenu", constituant "une étape indispensable pour construire une nouvelle relation avec l'UE comme amis, voisins et partenaires", a tweeté David Cameron, qui avait convoqué le référendum sur le Brexit en 2016. Theresa May, qui lui avait succédé et avait démissionné faute d'avoir fait adopter par le Parlement l'accord de sortie qu'elle avait négocié avec les Européens, a de son côté souligné que l'accord apportait "de la confiance aux entreprises" et contribuait à "maintenir le flux des échanges".
Nicola Sturgeon (Ecosse)
La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon (indépendantiste) a estimé jeudi qu'il était temps pour la province britannique de devenir une "nation européenne indépendante", après la conclusion de l'accord. "Le Brexit arrive contre la volonté du peuple d’Ecosse", qui a voté à 62% contre la sortie de l'UE, a tweeté Nicola Sturgeon, soulignant qu'"aucun accord ne pourra jamais compenser ce que le Brexit nous enlève". "Il est temps de tracer notre propre avenir en tant que nation européenne indépendante", a-t-elle affirmé, alors que Londres refuse à l'Ecosse un nouveau référendum sur l'indépendance.
Micheal Martin (Irande)
Le Premier ministre irlandais, Micheal Martin, a salué jeudi la conclusion d'un accord commercial post-Brexit entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, son chef de la diplomatie se réjouissant que soit évité le retour d'une frontière physique sur l'île d'Irlande. "Un accord de Brexit est vraiment le bienvenu après quatre longues années de négociations", a réagi M. Martin, estimant qu'il permettra de se concentrer désormais sur "notre gestion d'une bonne relation dans les années à venir".
Emmanuel Macron
"L’unité et la fermeté européennes ont payé", s'est félicité jeudi Emmanuel Macron après la conclusion de l'accord. "L’accord avec le Royaume-Uni est essentiel pour protéger nos citoyens, nos pêcheurs, nos producteurs. Nous nous assurerons que c’est bien le cas", a averti cependant le président français sur Twitter, ajoutant que "l’Europe avance et peut regarder vers l’avenir, unie, souveraine et forte".
Ursula von der Leyen (Commission européenne)
L'accord commercial conclu entre Londres et l'UE est un "bon accord, équilibré" et "juste" pour chaque partie, a déclaré jeudi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, lors d'une conférence de presse. Le Royaume-Uni restera "un partenaire digne de confiance" de l'UE, a assuré Mme von der Leyen, ajoutant que l'accord "nous permettra de nous assurer que nous pouvons finalement laisser le Brexit derrière nous", a-t-elle ajouté.
Vendredi 25 Décembre 2020 – Derniers vœux de Noël très religieux pour Donald et Melania Trump :
Le couple présidentiel a partagé jeudi ses derniers vœux depuis la Maison Blanche, dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux. Ils remercient tout particulièrement les Américains durant cette période difficile de pandémie, notamment les soignants en première ligne pour lutter contre le covid-19. «Le président et moi voulons souhaiter à tout le monde un très joyeux Noël», débute la First Lady. «Durant cette saison sacrée, les Chrétiens célèbrent le plus grand miracle de l’Histoire. Il y a plus de 2000 ans, Dieu a envoyé son seul fils pour être avec nous. Un ange a annoncé la naissance de notre seigneur et sauver, l’humble berger», poursuit Donald Trump, qui sera bientôt remplacé par le nouveau président élu, Joe Biden. «Il a dit: "Je vous apporte une grande nouvelle qui causera une grande joie à tout le peuple. Aujourd'hui, dans la ville de David, un sauveur est né pour vous. Il est le messie, le seigneur. Vous trouverez un bébé, enveloppé de vêtements et couché dans une mangeoire. A Noël, nous remercions Dieu de nous avoir envoyé son fils pour apporter la paix dans nos âmes et la joie dans le monde», dit le président.
Melania Trump explique ensuite : «Nous luttons contre une pandémie mondiale qui nous a tous touchés. Pourtant, grâce à ce grand défi, nous avons été inspirés par la gentillesse et le courage des citoyens de tout le pays. Les enseignants ont travaillé extrêmement dur pour que nos enfants continuent d'apprendre. Les communautés ont trouvé de nouvelles façons de rester en contact les unes avec les autres. Des premiers intervenants courageux, des médecins et des infirmières ont tout donné pour sauver des vies. Des scientifiques brillants ont développé des traitements et des vaccins».
Ces vaccins sont d'ailleurs qualifiés de miracle de Noël par le président Trump. «En cette saison sainte, continue-t-il, nous remercions Dieu pour son amour infini et nous prions pour que la lumière de sa gloire brille à jamais sur cette magnifique terre. Au nom de Melania et de toute la famille Trump, nous vous souhaitons une très joyeux Noël et une bonne année».
Vendredi 25 Décembre 2020 – A Douvres, les chauffeurs bloqués passent Noël dans leur camion :
Des milliers de routiers, bloqués loin de leur famille à Douvres, attendaient toujours vendredi d'être testés pour rentrer chez eux.
A part parfois un sapin miniature suspendu dans leur cabine, il n'y a pas grand chose pour rappeler Noël sur la piste de l'ancien aéroport du sud de l'Angleterre où des milliers de routiers, bloqués loin de leur famille, attendent d'être testés pour rentrer chez eux. "C'est impossible", soupire Pawel, un chauffeur polonais de 34 ans qui fait partie des heureux élus à avoir pu être testé, interrogé par l'AFP. "Je n'ai pas les mots pour décrire ce que nous ressentons. Toutes nos familles nous attendent, cela nous brise le coeur."
Testé, il compte rejoindre Folkestone, où se trouve le terminal permettant de prendre le tunnel sous la Manche et "rentrer en Pologne". Comme lui, des milliers de chauffeurs se sont retrouvés bloqués lorsque la France, inquiète d'une nouvelle souche de nouveau coronavirus potentiellement plus contagieuse identifiée dans le sud-est de l'Angleterre, a fermé ses frontières aux arrivées du Royaume-Uni. Y compris Douvres, le principal port transmanche, et le tunnel voisin, par où circulent des milliers de poids lourds tous les jours. En plus des bas côtés de l'autoroute M20, les camions se sont retrouvés parqués sur la piste de l'ancien aéroport de Manston, formant d'impressionnantes files qui donnent l'ampleur de la tâche à accomplir pour pouvoir tester tous les conducteurs.
Car si la France a autorisé le trafic à reprendre mercredi matin, elle exige un test négatif, nécessitant des jours de travail pour contrôler le statut positif ou négatif au Covid, malgré la mobilisation de l'armée et d'une équipe de pompiers français. Et malgré les fêtes de Noël. Selon Pawel, les chauffeurs sont furieux envers la France. Et lors de son trajet retour, il ne compte d'ailleurs pas si arrêter, "ni pour manger, ni pour faire le plein, ni pour quoi que ce soit d'autre". "90% des gens ici ne vont pas s'arrêter en France", tonne-t-il.
Vendredi 25 Décembre 2020 – Colombus: un policier tue un homme noir non armé, toute la scène filmée :
A Colombus (Ohio), un homme est décédé des tirs d'un policier alors qu'il se trouvait seul et non armé dans son garage. Il est la 96e victime noire d'un policier depuis George Floyd.
Andre Maurice Hill, 47 ans, se trouvait dans le garage d'une maison dans la nuit de lundi à mardi quand il a été touché de plusieurs balles par un policier. Un homme noir a été tué par un policier blanc à Columbus, dans l'Ohio, le deuxième en quelques semaines dans cette ville du nord des Etats-Unis, provoquant l'indignation dans un pays traversé depuis le printemps par un mouvement historique contre les violences policières. Andre Maurice Hill, 47 ans, se trouvait dans le garage d'une maison dans la nuit de lundi à mardi quand il a été touché de plusieurs balles par le policier. Les forces de l'ordre avaient été appelées sur place pour un incident sans gravité.
Les images de la caméra-piéton de l'agent montrent Andre Maurice Hill s'avancer vers le policier en tenant un téléphone portable dans la main gauche, son autre main restant invisible. Quelques secondes plus tard, l'agent fait feu et Hill s'écroule. Aucun son ne vient expliquer les circonstances des tirs.
L'agent, Adam Coy, et son collègue, attendront plusieurs minutes avant de s'approcher de la victime, encore vivante, et qui décèdera plus tard. Adam Coy a été suspendu. Selon les médias locaux, il a déjà été visé par des plaintes pour usage excessif de la force. Hill, qui n'était pas armé, est le second Afro-Américain tué par la police en moins de trois semaines à Columbus. Casey Goodson Jr., 23 ans, avait été atteint de plusieurs balles le 4 décembre alors qu'il rentrait chez lui après avoir acheté des sandwiches.
"Encore une fois, des agents voient un homme noir et concluent que c'est un criminel dangereux", s'est indigné mercredi l'avocat Ben Crump, qui défend plusieurs familles de victimes dont celle de George Floyd. Le décès de ce dernier fin mai a provoqué une vague de manifestations contre le racisme et les violences policières dans le pays.
Vendredi 25 Décembre 2020 – Le célèbre ranch Neverland de Michael Jackson vendu à un milliardaire :
Le vaste ranch de Michael Jackson, Neverland, en Californie, a été acquis par le milliardaire américain Ron Burkle, à un prix d'environ 22 millions de dollars, soit nettement en deçà du prix initial de vente, a annoncé jeudi son porte-parole. Homme d'affaires installé dans le Montana, Ron Burkle a des investissements allant des supermarchés à l'industrie de la musique. Il a acquis la propriété pour son "opportunité bancaire foncière", a dit à l'AFP le porte-parole. Burkle avait également été conseiller d'affaires de Michael Jackson, l'aidant notamment à régler d'importantes dettes accumulées en raison de son style de vie dans les années précédant sa mort.
Annoncé par le Wall Street Journal, le prix de 22 millions de dollars a été confirmé comme "à peu près correct" par une source au courant de l'affaire. Ce montant représente une chute spectaculaire par rapport à l'évaluation de 100 millions de dollars remontant à 2015. L'année dernière, le prix était déjà descendu à 31 millions de dollars, mais la propriété n'avait toutefois pas trouvé acheteur.
Selon la presse, Michael Jackson aurait acquis cette propriété pour 19,5 millions de dollars dans les années 1980. Très endettée, juste avant sa mort en 2009, la star avait vendu cette propriété à Thomas Barrack Jr.'s Colony Capital investment pour 22,5 millions de dollars. Situé sur un terrain de 1.100 hectares, à 65 km de Santa Barbara, le ranch dispose d'une maison principale avec six chambres à coucher, trois maisons d'hôtes, un lac avec une chute d'eau, des terrains de tennis, plusieurs granges et abris pour des animaux.
Vendredi 25 Décembre 2020 – Le monde célèbre Noël avec précaution :
Dindes, marrons et… gel hydroalcoolique. Le réveillon de Noël, tout comme la journée du 25 décembre, se déroulent cette année dans des circonstances particulières. Alors que le monde souffre depuis pratiquement un an de la pandémie de covid-19, les pays ont mis en place différentes pour tenter d’éviter un nouveau pic des contaminations après les Fêtes. Certains, comme l’Italie ou le Royaume-Uni ont choisi de limiter au maximum les déplacements. En France, le couvre-feu a été suspendu pour la soirée du 24 mais les familles ont été invitées à ne se rassembler qu’en petit comité.
Les messes elles aussi, ont dû s’adapter afin de protéger au maximum les fidèles venus prier. Partout, le masque a été rendu obligatoire pour assister aux offices religieux et la distance entre les personnes était de mise.
Le pape a lui aussi suivi toutes les recommandations, célébrant la messe de Noël dans la gigantesque basilique Saint-Pierre en présence de moins de 200 fidèles portant un masque de protection, essentiellement des employés du Vatican. L'horaire avait été avancé de deux heures, à 19h30 heure locale, pour s'adapter au couvre-feu en vigueur en l'Italie qui commence à 22h00. Il a rappelé ce vendredi, lors de son traditionnel message de Noël, que cette année «nous avons plus que jamais besoin de fraternité». Il a appelé à une fraternité concrète, dépassant la famille, l'ethnie, la religion, la langue ou la culture. «Et cela est vrai aussi dans les relations entre les peuples et les nations», a-t-il insisté. Le coronavirus a fait plus de 1,7 million de morts sur la planète.