Dimanche 22 Novembre 2020 – point sur le Coronavirus le 21 Novembre au soir :
Le pic épidémique de la 2e vague de Covid-19 a sans doute été franchi en France, mais si les commerces ont bon espoir d'ouvrir au 1er décembre, la page du confinement n'est pas encore tournée. "Même si les indicateurs restent à des niveaux élevés, leur observation suggère que le pic épidémique de la seconde vague a été franchi", a souligné Santé publique France (SpF) dans un communiqué accompagnant son point épidémiologique hebdomadaire.
Près de 300 malades du Covid-19 sont décédés au cours des dernières 24 heures en France, soit 110 de moins que la veille, et le nombre de patients en réanimation poursuit sa décrue pour le 5e jour consécutif, selon les statistiques officielles publiées samedi. Les données de l'agence sanitaire Santé publique France (SpF) font état de 276 décès en l'espace de 24 heures dans les hôpitaux, contre 386 la veille, portant le nombre de décès liés au coronavirus à 48.518 depuis le début de l'épidémie en France.
Parmi les principaux dossiers du gouvernement, avant Noël, la réouverture des commerces dits "non essentiels". Le Premier ministre Jean Castex a en effet confirmé samedi l'horizon d'une réouverture "autour du 1er décembre" des commerces, "mais pas des restaurants et des bars", en maintenant toutefois un élément de conditionnalité. "N'attendez pas ce matin de moi une date précise, parce que mon indicateur, ce sont les critères sanitaires", a expliqué le chef du gouvernement à une délégation de commerçants et d'artisans réunis à la préfecture de côte-d'Or à Dijon : "Ils sont orientés dans le bons sens. Mais on a dit (qu'en) début de semaine prochaine, on devrait avoir une vision consolidée".
Dimanche 22 Novembre 2020 – Des milliers de manifestants protestent contre la loi "sécurité globale" :
Plusieurs milliers de personnes sont descendues dans la rue samedi à l'appel notamment des syndicats de journalistes contre le texte pénalisant la diffusion malveillante d'images des forces de l'ordre, adopté la veille par l'Assemblée nationale, jugé attentatoire à "la liberté d'expression" et à "l'Etat de droit". La première et la principale d'une vingtaine de manifestations prévues en France a débuté au Trocadéro à Paris en début d'après-midi, au milieu d'un important dispositif policier. Sur la place noire de monde, dont nombre de 'gilets jaunes', flottent des drapeaux du PCF, d'EELV, de FO, du NPA, une banderole d'"Extinction rébellion" et une autre de Médiapart: "La démocratie meurt dans l'obscurité". "Darmacron nous insécurisent", peut-on lire sur une pancarte. Parmi les slogans repris en boucle : "Tout le monde veut filmer la police " et "la rue elle est à nous."
L'Assemblée nationale a voté vendredi soir, après l'avoir amendée, la mesure la plus controversée de la proposition de loi "sécurité globale": l'article 24 pénalisant la diffusion malveillante d'images des forces de l'ordre, tout en l'assortissant de garanties sur le "droit d'informer". Cet article, mais aussi la possible utilisation de drônes lors des manifestations et la crainte de la reconnaissance faciale par les caméras de surveillance, ont suscisté une intense émotion dans les médias, qui y voient un risque d'entrave à la liberté d'informer. Un manifestant du Trocadéro, Manuel Furtado, est "outré": "On nous dit qu'il faut limiter nos libertés pour le bien de tous mais là ça va trop loin". "On bascule dans quelque chose qui n'est pas totalement la démocratie", s'inquiète une autre manifestante, Martine Wattoux, gilet jaune sur le dos.
Dimanche 22 Novembre 2020 – Anne Hidalgo s’en prend à "l’ambiguïté" des Verts et de Mélenchon sur la République :
La tension monte encore d’un cran entre Anne Hidalgo et Europe Écologie Les Verts. Invitée samedi sur BFM, la maire de Paris a eu des mots forts à l’encontre des écologistes, censés être ses alliés au Conseil de Paris. «Je ne suis pas quelqu’un qui pourrait être adhérente du parti des Verts alors que je suis profondément écologiste», a-t-elle lancé. Elle réagissait notamment au début de polémique lancé en début de semaine. Le Conseil de Paris a en effet voté mardi dernier pour qu'un lieu de la capitale porte le nom de l'enseignant Samuel Paty, décapité le 16 octobre lors d’une attaque terroriste. Cette séance a été marquée par de vives tensions. Le groupe écologiste, qui a cependant voté pour ce vœu, avait déploré avant le scrutin que la règle municipale consistant à attendre cinq années après le décès d'une personne avant de nommer en son honneur un lieu de la ville ne soit respectée «à aucun conseil». Pour Anne Hidalgo, «l’assassinat de Samuel Paty a été un choc pour tout le pays, on devrait tous être unanimes là-dessus et on ne l’a pas été».
La maire réélue a estimé sur BFM qu’il fallait sortir de cette «ambigüité» lorsqu’il est question de la République. «Il y a du travail à faire chez eux pour être beaucoup plus au clair. J’essaie d’avoir ce dialogue exigeant avec eux qui fait que je ne laisse pas passer. Quand ce rapport à la République n’est pas assez travaillé ou clarifié, je le dis», a-t-elle expliqué. «Ils nous ont fait progresser sur l’écologie, à nous de les faire progresser sur les questions de République», a-t-elle ajouté, s’attirant les foudres de David Belliard, chef de file des écologistes à Paris, qui a déclaré sur Twitter «n’avoir aucune leçon à recevoir». Le groupe EELV au Conseil de Paris a aussi qualifié de «fake news» les propos d'Anne Hidalgo, qui a jugé «choquant» que quelques élus Verts n'aient pas voté, alors qu'un incident technique avait comptabilisé 20 élus issus de tous les groupes parmi les non votants, et que les Verts avaient approuvé la délibération.
Dimanche 22 Novembre 2020 – Condamnation de Jonathann Daval : l'émotion de la famille d'Alexia à la sortie du tribunal :
La famille d'Alexia a salué samedi soir la condamnation de Jonathann Daval à 25 ans de prison pour le meurtre de la jeune femme en 2017 à la fin d'une semaine d'un procès mouvementé.
«C'était trois ans de combat et maintenant nous sommes arrivés à la fin du combat». Entre forte émotion et soulagement, les parents d'Alexia ont réagi samedi soir devant le palais de justice de Vesoul (Haute-Saône) au verdict du procès de leur ancien gendre, Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de leur fille en octobre 2017. «C'est une très bonne décision. C'est exactement ce que j'espérais, ce que j'escomptais. C'est à la hauteur de notre souffrance et ça va nous permettre de tourner une page», a déclaré Isabelle Fouillot face aux médias. «Maintenant on va essayer de se reconstruire, de tourner la page et de passer à autre chose», a-t-elle ajouté, partageant son espoir de retrouver «un peu de sérénité, de paix» après ces années d'enquête et cette semaine de procès très médiatisé.
Ce procès ne leur aura pas permis de répondre à une question qu'ils ne cesseront jamais de se poser. «Pourquoi?». Pourquoi Jonathann Daval est-il passé à l'acte dans cette nuit du 27 au 28 octobre 2017 après une énième dispute conjugale avec Alexia? «Nous ne saurons jamais pourquoi il a commis cet acte, a déclaré à Paris Match l'avocat de la famille Me Gilles-Jean Portejoie. Pour cela nous serons toujours insatisfaits.»
Dimanche 22 Novembre 2020 – Etats-Unis : un juge de Pennsylvanie rejette fermement les accusations de fraude électorale :
Un juge de l'Etat américain de Pennsylvanie a fermement rejeté samedi les allégations de fraude électorale portées par le président sortant Donald Trump, qui nie toujours sa défaite à l'élection présidentielle. La décision de ce magistrat - dont le jugement est cinglant - ouvre la voie à la certification de la victoire du démocrate Joe Biden en Pennsylvanie, ce qui doit se produire lundi. Alors que le temps presse pour l'investiture de Biden le 20 janvier, l'équipe de Trump s'est efforcée d'empêcher les Etats les plus disputés d'officialiser les résultats du scrutin, en plus de ses nombreux recours en justice qui ont jusqu'à présent échoué.
La certification des résultats par les Etats se fait normalement de manière routinière après chaque scrutin présidentiel. Mais le refus de Trump d'admettre sa défaite complique le processus. Le juge Matthew Brann a écrit dans son jugement que l'équipe de Trump avait présenté "des arguments juridiques sans fondement et des accusations hypothétiques" dans sa plainte concernant le vote par correspondance en Pennsylvanie. "Aux Etats-Unis d'Amérique, cela ne peut justifier la privation du droit de vote d'un seul électeur, et encore moins de tous les électeurs du sixième Etat le plus peuplé" du pays, écrit le magistrat, ajoutant: "Notre peuple, nos lois et nos institutions exigent plus" que cela.
Dimanche 22 Novembre 2020 – L'Amérique sous haute tension :
Avec ses immenses colonnades et son orgueilleuse façade en pierre de taille, le Herbert C. Hoover Building est un des plus beaux immeubles de Washington. Un des mieux placés, également, car il se trouve sur Constitution Avenue, tout près de la Maison-Blanche. Le bâtiment abrite le département du Commerce mais, à chaque changement de président, on l’appelle aussi « l’antichambre du pouvoir ». Car c’est dans une de ses ailes qu’a lieu le transfert des dossiers. « Les journées étaient longues dans les bureaux en open space, et nous étions très courtisés par les candidats voulant travailler dans la nouvelle administration », nous confie Tim Goeglein qui, en 2000, a travaillé sur la transition pour le compte de George W. Bush fraîchement élu.
En 2008, George W. Bush mit plusieurs étages à la disposition de Barack Obama pour permettre à ses équipes de gérer la transition. C’est là qu’aurait dû avoir lieu le passage de flambeau entre Donald Trump et Joe Biden. Sauf que, aujourd’hui, l’endroit est vide… Car cette fois, tout se passe différemment. En début de semaine dernière, Emily Murphy, l’administratrice en charge des services généraux du gouvernement (la GSA, General Services Administration, agence qui gère l’immense parc immobilier et logistique de l’Etat fédéral), aurait dû contacter l’équipe de Biden pour lui donner les clefs du Hoover Building. Elle n’en a rien fait.
Trois émissaires du président élu lui ont alors envoyé une lettre officielle pour s’en étonner et exiger des explications. Ils n’ont reçu aucune réponse. Emily Murphy se décrivait pourtant comme une fonctionnaire « fière de servir l’Etat » en 2017, quand elle fut nommée par Donald Trump. « Je ne suis pas là pour faire les gros titres », proclamait-elle alors. Raté : sa photo figure à présent dans les journaux, et elle passe pour être une des femmes les plus détestées de Washington, qui a voté à 93 % en faveur de Joe Biden. Elle ne fait pourtant qu’appliquer la consigne de son patron, qui ne veut « aucun contact » officiel avec son rival, dont il conteste la victoire. Dimanche dernier, Trump l’a ainsi félicitée par un Tweet (« Great Job, Emily ! ») sur un sujet totalement différent (les vétérans), mais que tout le monde a interprété comme un témoignage de soutien plus général.
Donald Trump n’arrive pas à digérer sa défaite, et Emily Murphy n’est pas la seule, au sein de l’administration Trump, à le « ménager ». Il y a le patron de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, qui estime qu’il a « tous les droits » de contester par voie de justice l’issue du scrutin présidentiel. Il y a aussi, à la Maison-Blanche, un certain Johnny McEntee, chargé de faire la chasse à ceux qui auraient le malheur de pactiser avec l’ennemi. Ce fidèle parmi les fidèles est puissant. Il travaille juste à côté du bureau Ovale et n’a qu’un petit défaut : il aime les jeux d’argent en ligne, ce qui lui a valu de se faire renvoyer en mars 2018 par le général Kelly, alors « chief of staff » de Trump, avant de réintégrer la Maison-Blanche après le départ de l’ombrageux militaire, avec une grosse promotion à la clé. Il est maintenant directeur du personnel présidentiel ce qui lui permet d’avoir la haute main sur les nominations politiques à seulement 30 ans ! De son propre aveu, ce garçon que l’on dit jovial n’a aucun problème pour virer les gens. Et c’est ce qu’il effectue depuis son retour en grâce, faisant passer des questionnaires pour tester la loyauté des fonctionnaires. Depuis la défaite de son patron, il a accéléré la cadence. C’est évidemment la débandade à la Maison-Blanche, mais le jeune Johnny a prévenu : quiconque est suspecté de chercher du boulot ailleurs est limogé sur-le-champ. Depuis le 3 novembre, il a lourdé ou rétrogradé deux personnes dans des agences fédérales suspectées d’être truffées d’anti-trumpistes à la solde de Joe Biden…
Dimanche 22 Novembre 2020 – Decathlon retire ses pubs de CNews : des politiques appellent au boycott de l'enseigne sportive :
Decathlon boycotte CNews, des politiques boycottent Decathlon. L'entreprise du Nord a décidé de retirer les publicités de ses articles de sport de l'antenne de la chaîne du groupe Canal jusqu'à la fin de l'année. Si elle n'a pas révélé les raisons de ce choix, Sleeping Giants, collectif de lutte contre le financement du discours de haine, a évoqué comme raison «l'orientation délétère de CNews ne peut plus être ignorée». La 16ème chaîne se retrouve souvent au coeur de polémiques pour des dérapages ou débats clivants sur son antenne, notamment dans «Face à l'info» dans laquelle intervient Eric Zemmour ou encore «L'Heure des pros» de Pascal Praud.
Cette décision de l'une des marques préférées des Français selon «Forbes», a été saluée ou décriée sur les réseaux sociaux, certains appelant à son boycott. Un appel relayé par certains politiques à droite et à l'extrême-droite, qui n'ont pas manqué de rappeler l'affaire du «Hijab de running», que Decathlon a renoncé à commercialiser en France après une intense polémique en 2019.
«Pas un cadeau Decathlon sous le sapin», a écrit Florian Philippot, président des Patriotes, estimant notamment que l'enseigne «se plie aux injonctions totalitaires des ennemis du débat».
«Vous n’avez pas honte Decathlon», a interpellé Nadine Morano, députée européenne, dénonçant une «entreprise partisane et sectaire» dont les valeurs «sont en contradictions avec celles du sport et les (siennes)». Elle conclut : «Je regarde CNews mais je quitte Decathlon».
«Decathlon entre à son tour dans le jeu malsain de la censure politique. Cette attitude délirante au service de la pensée unique est très inquiétante pour la liberté d'expression...», a lui réagi Robert Ménard, maire de Béziers tandis que son épouse et députée de l'Hérault, Emmanuelle Ménard, a écrit : «Decathlon fait beaucoup moins de morale avec ses nombreux magasins installés en Chine. Un ouïghour torturé, c'est sans doute moins important qu'une heure de Zemmour».
Dimanche 22 Novembre 2020 – Covid-19 : mardi, Macron veut mettre fin à "l'incertitude" liée au confinement :
Emmanuel Macron veut mettre fin à "l'incertitude" sur la crise sanitaire en apportant "de la clarté" et "un cap", selon des propos au Journal du Dimanche du président, dont l'allocution sur le Covid-19 est attendue mardi soir. L'exécutif n'envisage pas pour autant à ce stade la fin du confinement, selon le JDD qui cite dans le même article le ministre de la Santé Olivier Véran: "Aujourd’hui, le niveau de circulation du virus dans le pays est le même qu’au moment du couvre feu. Il n’est pas question de déconfiner".
"Rien n’est pire que l’incertitude et l’impression d’une morosité sans fin", assure Emmanuel Macron au JDD: "Il faut de la cohérence, de la clarté, un cap. Savoir ensemble où nous allons et comment y aller". "C’est difficile, car la pandémie est par essence imprévisible et mondiale", explique-t-il, "mais c’est la clé de la confiance, qui elle-même est la clé du succès."
Selon M. Macron, "il n’y a pas de fatalité. Les crises peuvent être, à la fin, des accélérateurs de progrès. Nous devons être au rendez-vous de l’Histoire. Et la France a tous les atouts pour l’être". Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal précise dans le même journal que le gouvernement que les "assouplissements" au confinement "se feront en trois étapes au regard de l'évolution sanitaire et des risques liés à certaines activités : d’abord autour du 1er décembre, puis avant les congés de fin d’année, puis à partir de janvier 2021".
Pour autant, "le confinement va se poursuivre et donc la limitation des déplacements aussi", explique M. Attal. Une attestation pour se déplacer sera toujours nécessaire au-delà du 1er décembre, avait déjà indiqué le Premier ministre Jean Castex. Il confirme l'horizon d'une réouverture des commerces "autour du 1er décembre", soulignant que "le président est conscient des efforts consentis et attaché à la valeur travail", mais que "certains établissements, comme les bars et restaurants, continueront à connaître des restrictions".
Dimanche 22 Novembre 2020 – Le gouvernement va créer un "délit d'écocide" pour punir les atteintes à l'environnement :
Un "délit d'écocide" visant à prévenir et sanctionner les atteintes graves à l'environnement, dérivé d'une proposition de la Convention citoyenne pour le climat, va être créé, ont annoncé dimanche la ministre de la Transition écologique et le garde des Sceaux. Dans une interview conjointe au JDD, Eric Dupont-Moretti et Barbara Pompili détaillent ce nouveau délit et non crime comme l'avaient souhaité les 150 citoyens de la Convention pour le climat. "A l'enthousiasme citoyen qui s'est exprimé doit succéder une traduction juridique dans le code pénal", justifie le garde des Sceaux, faisant valoir un problème de constitutionnalité à l'égard du mot "crime".
"Nous allons créer un délit général de pollution. Les pénalités seront modulées en fonction de l’intentionnalité de l’auteur. Les peines encourues vont de trois ans d’emprisonnement à dix ans d’emprisonnement selon qu’on est en présence d’une infraction d’imprudence, d’une violation manifestement délibérée d’une obligation et la plus lourde, d’une infraction intentionnelle", rapporte Eric Dupont-Moretti. Les amendes, qui se veulent dissuasives, iront de 375.000 à 4.5 millions d'euros. "Autrefois vous polluiez, vous gagniez, demain vous polluerez, vous paierez jusqu'à dix fois le bénéfice que vous auriez fait si vous aviez jeté vos déchets dans le fleuve", assure le garde des Sceaux.
Un deuxième délit de "mise en danger de l'environnement" devrait aussi voir le jour. Contrairement au premier, les sanctions pourront s'appliquer y compris quand la pollution n'a pas encore eu lieu, a précisé à l'AFP le ministère de la Transition écologique. "Le texte vise à pénaliser la mise en danger délibérée de l'environnement par des violations délibérées d'une obligation", souligne M. Dupond-Moretti dans le JDD. La peine encourue est d'un an de prison et 100.000 euros d'amende. "C’est en fait la traduction, en des termes juridiques précis, de ce que demandaient les promoteurs historiques de la reconnaissance de l’écocide", assure Mme Pompili.
Les deux ministres s'entretiendront virtuellement lundi avec des représentants des 150 citoyens de la Convention pour le climat. Parallèlement à ces annonces, le ministre de la Justice a précisé les contours, dessinés par son prédécesseur Nicole Belloubet, de la réorganisation de la justice, dont la créations de juridictions spécialisées de l'environnement, pour faire face à ces nouveaux délits. "Dans un chaque cour d'appel, il y aura un tribunal spécialisé compétent tant en matière civile, pour l'indemnisation des préjudices par exemple, qu'en matière pénale", précise-t-il.
Dimanche 22 Novembre 2020 – Macron comparé aux nazis par une ministre pakistanaise :
Paris condamne des propos "détestables" : Le ministère français des Affaires étrangères a fermement condamné samedi les propos «détestables et mensongers» d'une ministre pakistanaise au sujet du président Emmanuel Macron et de ses rapports avec la population musulmane en France, selon un communiqué de sa porte-parole. «Un membre du gouvernement pakistanais s'est exprimé aujourd'hui sur les réseaux sociaux dans des termes profondément choquants et injurieux à l'égard du président de la République et de notre pays», s'indigne la diplomatie française, en qualifiant ces propos "détestables" de "mensonges éhontés, empreints d'une idéologie de haine et de violence".
La ministre pakistanaise des droits de l'Homme, Shireen Mazari, affirmait plus tôt dans un tweet que «Macron fait aux musulmans ce que les nazis infligeaient aux Juifs», en prétendant que «les enfants musulmans devront avoir un numéro d'identification, comme les Juifs étaient forcés à porter l'étoile jaune sur leurs vêtements pour être identifiés». Une information formellement démentie par le gouvernement français.
Dimanche 22 Novembre 2020 – L'émouvante découverte et reconstitution de deux victimes de Pompéi :
Les restes de deux victimes de l'éruption de 79 après JC à Pompéi ont été découverts et leurs corps ont pu être reconstitués dans la position émouvante qu'ils avaient au moment de leur mort, a annoncé samedi le célèbre site archéologique italien dans un communiqué. Les deux squelettes ont été découverts au cours de recherches à environ 700 mètres au nord-ouest de Pompéi, dans une grande villa de la périphérie de la célèbre ville romaine.
Ils se trouvaient dans un couloir de 2,20 mètres de large qui donnait accès à l'étage supérieur de la villa, là où les archéologues avaient détecté des cavités dans les couches de cendre durcie. En faisant couler du plâtre dans ces anfractuosités, selon la célèbre technique inventée par Giuseppe Fiorelli en 1867, ils ont pu reconstituer les corps dans leur position originelle.
Les deux victimes ont probablement été surprises par l'éruption au moment où elles tentaient de fuir. La première, un jeune homme de 1,56 m portant une courte tunique qui devait avoir entre 18 et 25 ans, était probablement un esclave, comme le laissent penser plusieurs vertèbres tassées dues à des travaux physiques éprouvants. Sa tête penchée en arrière laisse voir ses dents et son crâne.
La seconde victime a en revanche le visage tourné vers la terre, à un niveau plus bas que le reste du corps. Ses bras sont repliés avec les mains sur le torse, une position similaire à celles d'autres victimes retrouvées à Pompéi. Il s'agit d'un homme de 1,62 m, âgé de 30 à 40 ans, vêtu d'une tunique et d'un manteau et probablement le propriétaire du jeune esclave retrouvé à ses côtés. Pompéi, ensevelie par l'éruption du Vésuve en 79 après JC, est le deuxième site le plus visité d'Italie après le Colisée de Rome, avec près de quatre millions de visiteurs en 2019. Seul un tiers du site, qui s'étend actuellement sur 44 hectares non loin de Naples, a été mis au jour par les archéologues.