Samedi 21 Novembre 2020 – point sur le Coronavirus le 20 Novembre au soir :
Le pic épidémique de la 2e vague de Covid-19 a sans doute été franchi en France, mais si les commerces ont bon espoir d'ouvrir au 1er décembre, la page du confinement n'est pas encore tournée. «Même si les indicateurs restent à des niveaux élevés, leur observation suggère que le pic épidémique de la seconde vague a été franchi», a souligné Santé publique France (SpF) dans un communiqué accompagnant son point épidémiologique hebdomadaire. Sur les dernières 24h, le nombre de décès enregistrés à l'hôpital est de 386, tandis que le nombre de patients en réanimation a légèrement baissé pour le 4e jour consécutif. Mais «on a encore une circulation du virus importante», observe dans un entretien au Monde Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, qui guide les choix du gouvernement. Au total, 48.265 malades du Covid-19 sont morts en France depuis le début de l'épidémie.
Parmi les principaux dossiers du gouvernement, avant Noël, la réouverture des commerces dits «non essentiels», envisageable «autour du 1er décembre», a annoncé le Premier ministre Jean Castex, en visite à Crozon (Finistère). Dans cette optique, la grande distribution, le commerce et le commerce en ligne ont annoncé avoir accepté de décaler d'une semaine le «Black Friday», la gigantesque opération de promotion venue des Etats-Unis, du 27 novembre au 4 décembre, «sous réserve d'une réouverture des commerces d'ici là». Reste à savoir si toutes les plateformes internet joueront le jeu et dans quelles conditions les boutiques pourront accueillir leurs clients. Les contours du confinement allégé seront dévoilés par Emmanuel Macron lors d'une allocution mardi à 20h.
Samedi 21 Novembre 2020 – Urgences : Olivier Véran sur le pied de guerre :
Le Ministre de la santé sillonne la France pour soutenir les services de réanimation, sur le point d’être débordés.
Le ministre de la Santé se rend souvent dans les réas de France – à Draguignan, Antony ou Corbeil-Essonnes dernièrement – pour, dit-il, «remonter le moral des troupes et apprendre de l’expertise Covid sur le terrain, plus éclairante que bien des réunions». Ce neurologue de 40 ans a quitté les blocs du CHU de Grenoble il y a peu de temps, et ça se voit. En quelques minutes, les soignants s’adressent à lui comme à un confrère, discutent posologies et pathologies dans un langage inaccessible aux non-initiés. Ils lui dressent un profil de leurs patients Covid: de 38 à 75 ans, en majorité des hommes, souvent en surpoids, souffrant de diabète ou d’hypertension. La semaine précédente, ils se sont occupés d’une femme de 28 ans, enceinte. Au ministre, ils disent leur préoccupation pour des malades qui mettent des mois à se remettre, comme cet homme qui a promis de revenir les voir quand il parviendra à remarcher seul. Ils détaillent leurs recherches, leurs progrès, mais aussi leurs interrogations persistantes. «Presque un an après l’identification du virus, la science mondiale a beau avancer vite, nous sommes encore dans une forte marge d’incertitude», acquiesce Olivier Véran. Ils lui racontent aussi la solidarité du printemps, cette orthophoniste et cette pneumologue libérales venues prêter main-forte, les dons de surblouses par un spa voisin; et cette impression de ruche qui a gagné le service quand sa capacité a été portée à 44 lits grâce aux renforts reçus de toute la France.
Samedi 21 Novembre 2020 – Daniel Cordier, Compagnon de la Libération, est décédé :
Résistant, secrétaire de Jean Moulin, Compagnon de la Libération, Daniel Cordier s’est éteint vendredi, à l'âge de 100 ans. Ce Bordelais, militant maurrassien et monarchiste, avait rallié la France Libre du général De Gaulle à Londres, dès la fin juin 1940.
A l'été 1941, il est nommé au service "Action" du Bureau central de Renseignements et d'Action (BCRA), les services secrets des Forces françaises libres (FFL). Parachuté en France en 1942, il est embauché comme secrétaire par Jean Moulin à Lyon et reste au service de cette figure de la Résistance jusqu'à l'arrestation de ce dernier en juin 1943. Pourchassé par la Gestapo, il retourne en Angleterre et continue de travailler pour le BCRA.
Marchand de tableaux d’art contemporain et galeriste réputé après la guerre, il a donné des centaines d’œuvres au Musée Georges-Pompidou. À la fin des années 1970, Daniel Cordier met de côté ses activités artistiques, pour s’attacher à l’écriture d’une biographie de Jean Moulin, alors objet de viles attaques. L’ouvrage publié en 1983, monumental et définitif, fait aujourd’hui référence, concernant le chef de la résistance.
Le jour de son 100e anniversaire, le 20 août dernier, Emmanuel Macron avait téléphoné à Daniel Cordier, le remerciant «pour l’exemple donné» durant la guerre et après. Un seul Compagnon de la Libération est encore vivant, Hubert Germain, lui aussi centenaire, sur les 1038 distingués par le général de Gaulle pour leur engagement au sein de la France libre pendant l'Occupation allemande. Il est prévu que le dernier des Compagnons qui décèdera soit inhumé au Mont-Valérien, le principal lieu d’exécution de résistants et d’otages par l’armée allemande durant la Seconde guerre mondiale.
Samedi 21 Novembre 2020 – "Black Friday" : accord sur un report d'une semaine, si les commerces rouvrent d'ici là :
La grande distribution, le commerce et le commerce en ligne ont accepté vendredi de décaler d'une semaine le "Black Friday" prévu le 27 novembre, "sous réserve d'une réouverture des commerces d'ici là", ont-ils annoncé dans un communiqué commun avec le ministère de l'Economie.
"Cet accord unanime a été conclu en vue de permettre une réouverture prochaine des commerces dans des conditions de sécurité sanitaire maximale", expliquent les signataires, à l'issue d'une réunion sur le sujet avec le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
Ce report, conditionné donc à une réouverture des commerces avant le 4 décembre, a précisé Bercy, doit permettre d'éviter des attroupements dans les magasins alors que l'épidémie de Covid-19 sévit toujours. "Merci à tous les acteurs de la grande distribution, du commerce et du commerce en ligne (...) C'est en étant tous solidaires et responsables que nous surmonterons cette crise économique et sanitaire", s'est félicité Bruno Le Maire sur Twitter.
Samedi 21 Novembre 2020 – Covid-19 : La mairie de Paris prête à vacciner 30 à 40% de la population à partir de janvier :
La mairie de Paris se tient prête à vacciner 30 à 40% de la population parisienne contre le Covid-19 à partir de janvier, en ciblant "les plus de 65 ans et les plus fragiles", a annoncé vendredi l'adjointe à la Santé Anne Souyris. Le scénario étudié par la mairie de Paris est celui d'une "vaccination de 30 à 40% de la population", celle qui est considérée comme prioritaire, dès "début janvier" voire même en décembre si un vaccin est disponible.
Suivra "une deuxième phase de vaccination" pour le reste des plus de deux millions de Parisiens, qui "se ferait en médecine de ville", a ajouté Anne Souyris lors d'une visioconférence avec la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, les maires d'arrondissement et le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, à laquelle l'AFP a pu participer.
Pour mener cette campagne, cinq sites de la Ville seront réquisitionnés, a précisé Mme Souyris sans les détailler. Cette "campagne de vaccination, beaucoup plus rapide" que d'autres scenarii envisagés dans un premier temps par l'Hôtel de Ville et la préfecture de police, permettrait au public prioritaire d'être vacciné sur "convocation de la CPAM", a-t-elle indiqué. "Les personnels soignants seront également prioritaires mais ne seraient pas pris en charge dans les centres dédiés", a ajouté l'élue écologiste. Anne Hidalgo, qui doit présenter la semaine prochaine sa stratégie sanitaire, a évoqué ce scenario jeudi matin lors d'une rencontre avec le Premier ministre Jean Castex. Lors de la réunion vendredi, le professeur Jean-François Delfraissy a insisté sur l'impératif de "continuer les mesures de santé publique pour limiter la circulation du virus".
Samedi 21 Novembre 2020 – Donald Trump Jr. testé positif au Covid-19 :
Donald Trump Jr., fils aîné du président américain Donald Trump, a été testé positif au Covid-19, a appris vendredi l'AFP auprès de son porte-parole. Très présent, et très virulent, pendant toute la campagne présidentielle, il a, à de nombreuses reprises, comme son père, minimisé l'impact de la pandémie, qui a fait à ce jour plus de 254.000 morts aux Etats-Unis. «Don a été testé positif au début de la semaine et est en quarantaine dans sa maison de campagne depuis qu'il a eu le résultat», a indiqué son porte-parole, précisant qu'il n'avait absolument aucun symptôme. Début juillet, sa petite amie, Kimberly Guilfoyle, ancienne présentatrice de la chaîne Fox News, avait elle aussi été testée positive au Covid-19.
Le président Donald Trump lui-même avait annoncé début octobre qu'il avait été testé positif, tout comme sa femme Melania. Il avait été hospitalisé pendant plusieurs jours à l'hôpital militaire de Walter Reed, dans la banlieue de Washington. Quelques jours plus tard, la Première dame avait annoncé que leur fils Barron avait lui aussi été infecté par le nouveau coronavirus.
Samedi 21 Novembre 2020 – "Nous n'accréditerons pas nos journalistes pour couvrir les manifestations" :
Les directions de nombreuses rédactions françaises réaffirment leur attachement à la loi de 1881 sur la liberté de la presse et leur vigilance quant à sa préservation.
Responsables de rédaction, nous nous inquiétons de la volonté du ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, de porter atteinte à la liberté de la presse dans le cadre des manifestations. La volonté exprimée d'assurer la protection des journalistes revient à encadrer et contrôler leur travail. Ce dispositif s'inscrit dans un contexte particulièrement inquiétant avec la proposition de loi sur la "sécurité globale" qui prévoit la restriction de la diffusion des images de policiers et de gendarmes.
Les journalistes n'ont pas à se rapprocher de la préfecture de police pour couvrir une manifestation. Il n'y a pas d'accréditation à avoir pour exercer librement notre métier sur la voie publique. Nous refuserons, pour cette raison, d'accréditer nos journalistes pour couvrir les manifestations.
Nous réaffirmons notre attachement à la loi de 1881 sur la liberté de la presse et serons vigilants pour qu'elle soit préservée.
Samedi 21 Novembre 2020 – Castex réitère l'horizon d'une réouverture des commerces "autour du 1er décembre" :
Le Premier ministre Jean Castex a confirmé samedi l'horizon d'une réouverture "autour du 1er décembre" des commerces, "mais pas des restaurants et des bars", en maintenant toutefois un élément de conditionnalité. "N'attendez pas ce matin de moi une date précise, parce que mon indicateur, ce sont les critères sanitaires", a expliqué le chef du gouvernement à une délégation de commerçants et d'artisans réunis à la préfecture de côte-d'Or à Dijon : "Ils sont orientés dans le bons sens. Mais on a dit (qu'en) début de semaine prochaine, on devrait avoir une vision consolidée".
"On sait ce qu'on ferait si. Nous avons des priorités. Effectivement nous rouvrirons les commerces qui ne sont pas de première nécessité autour du 1er décembre. Nous ne rouvrirons pas autour du 1er décembre les restaurants et les bars. On ne peut pas", mais le gouvernement poursuit "la discussion avec eux pour leur donner de la visibilité et les accompagner", a-t-il poursuivi. A cette même occasion, "on devrait rouvrir, parce que le conseil d’État nous y a invité, les lieux de cultes", a-t-il poursuivi, rappelant au passage que "la liberté de culte était aussi un principe constitutionnel."
Samedi 21 Novembre 2020 – "Une propagande d'Etat" : le syndicat pro-Blanquer "Avenir lycéen" provoque le scandale :
Les syndicats lycéens ont dénoncé samedi une "propagande d'Etat" et une tentative du ministère de l'Education "d'étouffer" la contestation des jeunes après de nouvelles accusations visant l'organisation pro-gouvernementale "Avenir Lycéen", déjà épinglée pour avoir dilapidé des subventions publiques. Dans une longue enquête publiée samedi, Libération assure que cette structure, créée en 2018, "a germé Rue de Grenelle, dans l’entourage proche de Jean-Michel Blanquer, pour servir la communication du ministre, et surtout rompre tout dialogue avec les syndicats lycéens" opposés à ses réformes, notamment celle du bac. Fondé sur de nombreux témoignages, l'article affirme que le numéro 2 du ministère à l'époque, Jean-Marc Huart, était lié aux responsables d'"Avenir lycéen" et que des rectorats participaient à l'écriture de communiqués du syndicat, systématiquement favorables aux réformes du ministère.
Des élus LFI et communistes ont réclamé dès vendredi soir une commission d'enquête parlementaire sur cette affaire. Début novembre, Mediapart avait déjà révélé qu'"Avenir lycéen" avait reçu 65.000 euros de subventions publiques en 2019 qui auraient été dépensées en frais de bouche et autres dépenses dans des hôtels. L'article de Libération a provoqué un nouveau tollé des syndicats lycéens, dont certains accusent directement Jean-Michel Blanquer.
Dans un communiqué, la Fidl a dénoncé un "dévoiement total de la cause syndicale et une insulte faite aux jeunes dont le ministère aurait organisé l’étouffement de la parole face à des réformes du bac et du lycée catastrophiques". Le syndicat MNL voit lui dans Avenir lycéen, "une entreprise politique n’ayant pas hésité à manipuler certains de nos jeunes camarades lycéens (...) afin de servir les intérêts du ministre". Quant à l'UNL, qui avait annoncé une plainte après les révélations de Mediapart, son président Mathieu Devlaminck a assuré sur Twitter qu'"Avenir Lycéen" était un "instrument de Blanquer" pour "faire taire" son syndicat. Après les révélations de Mediapart, le ministère avait diligenté une enquête administrative sur les subventions accordées à Avenir lycéen et s'était défendu, auprès de l'AFP, de tout favoritisme en assurant que ce syndicat faisait partie des organisations "représentatives". Contacté samedi par l'AFP, le ministère n'avait pas réagi dans l'immédiat.
Samedi 21 Novembre 2020 – "Sécurité globale" : l'Assemblée nationale vote l'article 24 controversé :
Le geste d'apaisement du gouvernement sera-t-il suffisant pour éteindre la polémique? Dans un climat tendu, l'Assemblée nationale a voté vendredi soir la mesure la plus controversée de la proposition de loi "sécurité globale" pénalisant la diffusion malveillante de l'image des forces de l'ordre, avec des garanties du gouvernement sur le "droit d'informer".
"L'équilibre est réaffirmé entre la liberté d'informer et la protection des forces de l'ordre", a affirmé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, lors d'un débat houleux. Face à la fronde des défenseurs des libertés publiques et des sociétés de journalistes, le gouvernement a précisé l'article litigieux qui pénalise d'un an de prison et 45.000 euros d'amende la diffusion de "l'image du visage ou tout autre élément d'identification" des forces de l'ordre en intervention quand elle porte "atteinte" à leur "intégrité physique ou psychique".
L'amendement gouvernemental réécrivant l'article, adopté par 146 voix contre 24, indique que la mesure ne peut porter "préjudice au droit d'informer", et souligne que l'intention malveillante contre les forces de l'ordre doit être "manifeste". Mais c'est peu de dire qu'il n'a pas suffi à désamorcer les craintes des opposants dans l'hémicycle, de l'opposition de gauche à certains élus du MoDem, pourtant alliés de la majorité.
L'insoumis Ugo Bernalicis a ainsi fustigé "une entreprise de dissuasion massive d'aller manifester et d'aller filmer ce qu'il se passe en manifestation. C'est une nouvelle forme d'entrave de manifester et d'informer". Au MoDem, Nicolas Turquois s'est dit "mal à l'aise" devant cet "article 24" et les difficultés "d'interprétation" de l'atteinte à "l'intégrité psychique".
Comme la gauche, des élus du groupe centriste avaient d'ailleurs proposé de supprimer l'article. A l'inverse, le patron des députés LREM et ex-ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a jugé que la "proposition du gouvernement nous permet d'y voir clair" et de "rassurer", après des "procès d'intention".
Samedi 21 Novembre 2020 – Valéry Giscard d'Estaing est sorti de l'hôpital :
L'ancien président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, est sorti vendredi du CHU Trousseau de Tours, où il était hospitalisé depuis dimanche soir, et a rejoint sa propriété d'Authon dans le Loir-et-Cher, a indiqué son entourage à l'AFP. Âgé de 94 ans, Valéry Giscard d'Estaing, qui séjournait depuis le début du confinement dans cette résidence de campagne, avait été admis dans le service de cardiologie de l'hôpital de Tours pour une "insuffisance cardiaque". L'ancien chef de l'Etat (1974-1981) était encore "un peu fatigué" pour sortir jeudi mais il a désormais "une bonne voix", a précisé son cabinet, qui lui a parlé au téléphone vendredi.
L'ancien président avait été évacué dimanche en hélicoptère par le Samu, mais "il n'y avait pas de critère de gravité" au moment de sa prise en charge, avait rapporté le président du Conseil départemental du Loir-et-Cher Nicolas Perruchot. Son épouse Anne-Aymone l'a vu à plusieurs reprises dans la semaine. Valéry Giscard d'Estaing avait été hospitalisé quelques jours mi-septembre à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris pour une légère infection aux poumons. Les médecins avaient toutefois écarté une infection au coronavirus.
Samedi 21 Novembre 2020 – Strasbourg : un policier condamné à de la prison ferme après des violences sur un jeune :
Un policier de 46 ans a été condamné vendredi à Strasbourg à deux ans de prison dont quinze mois ferme avec mandat de dépôt et interdiction d'exercer pour des violences commises sur un jeune homme de 18 ans, a appris l'AFP de sources concordantes. L'agent était poursuivi pour «violences par personne dépositaire de l'autorité publique».
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 18 au 19 mars, durant le premier confinement. Le fonctionnaire de police avait été appelé en renfort pour interpeller un jeune homme qui venait d'acheter de la résine de cannabis. Tandis que le fuyard était maîtrisé au sol par un autre agent, le policier lui avait asséné plusieurs coups de pied au visage. La scène avait été filmée par un habitant du quartier. Le jeune homme avait encore subi de nouveaux coups à l'hôtel de police: d'abord au niveau des côtes, puis, une fois au sol, au visage.
Il avait ensuite été emmené au CHRU de Strasbourg où il avait passé une IRM qui avait révélé une grosse fracture du nez avec un important œdème. Cinq jours plus tard, le temps que son visage puisse désenfler, il avait été opéré. Le procureur a blâmé des actes d'une «brutalité» rare, «sans aucune retenue», qui sont ceux d'un «voyou». Le prévenu, un ancien militaire décoré après des missions en Afghanistan et au Kosovo, a concédé avoir «merdé».
«C'est une violence courante, elle semble exceptionnelle, comme la peine qui a été infligée, mais elle est régulière, ça se passe dans les véhicules de police, dans les commissariats», a déclaré à l'AFP l'avocat de la victime, maître Renaud Bettcher. Il a précisé que son client, qui n'était pas connu des services de police ou de justice, a par ailleurs été condamné à trois mois de prison avec sursis suite à l'achat du cannabis.