Mardi 10 Novembre 2020 – point sur le Coronavirus le 9 Novembre au soir :
Le directeur général de la Santé Jérôme Salomon a annoncé en conférence de presse que 551 personnes atteintes de la maladie de Covid-19 sont mortes à l'hôpital ces dernières 24 heures, un chiffre record pour la 2e vague. Le total des décès depuis le début de l'épidémie à 40.987. "Le pic de l'épidémie est devant nous, la 2e vague progresse toujours", a mis en garde Jérôme Salomon, tout en observant "une progression plus lente" de celle-ci "partout où ont été appliquées des mesures de freinage précoce en particulier le couvre-feu". "C'est encourageant et cela nous incite à continuer collectivement nos efforts", a déclaré le directeur général de la Santé.
Le directeur général de la santé a aussi annoncé que 1.807.479 cas de Covid-19 avaient été comptabilisés au total en France depuis le début de l'épidémie. 31.125 patients atteints de Covid-19 étaient hospitalisés en France, dont 4.690 dans des services de réanimation, soit 163 de plus que la veille pour la réa.
Ce week-end, le ministre de la Santé Olivier Véran a jugé qu'il y avait un «frémissement» et «une forme de ralentissement» dans la progression de l'épidémie mais qu'il était trop tôt pour tirer des conclusions sur l'efficacité du reconfinement. Le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal a quant à lui écarté l'idée d'un confinement imposé pour les personnes âgées afin de freiner la propagation de l'épidémie de coronavirus tout en souhaitant que les Français puissent fêter Noël «le plus normalement possible».
Mardi 10 Novembre 2020 – Le petit poucet BioNTech, grand espoir de la recherche contre le Covid-19 :
La société allemande de biotechnologie BioNTech n'a encore jamais produit de vaccin mais fait la course en tête dans la recherche d'un bouclier contre le Covid-19. C'est grâce à une technologie novatrice que la PME fondée en 2008 a décroché le partenariat avec le géant américain Pfizer. Les deux entreprises ont annoncé lundi des résultats prometteurs pour l'essai à grande échelle de phase 3 de leur vaccin en développement.
Basée à Mayence, capitale du Land de Rhénanie-Palatinat, cette société d'environ 1.500 employés a pour spécialité la recherche sur les immunothérapies pour le traitement du cancer et des maladies graves ou héréditaires. BioNTech a été fondé par un couple de chercheurs allemands d'origine turque, Ugur Sahin et Özlem Türeci, et s'est notamment spécialisé dans le développement de thérapies individuelles adaptées à chaque malade du cancer.
A ce titre, la PME travaille sur la technologie de l'ARN messager (ARNm), une molécule permettant au corps humain de créer des protéines virales qui vont déclencher une réponse immunitaire. C'est cette technologie, qui présente notamment l'avantage de pouvoir être développée rapidement, sans croissance cellulaire, qui est à l'oeuvre dans le candidat vaccin contre le Covid-19.
Mardi 10 Novembre 2020 – Emmanuel et Brigitte Macron en "pèlerinage" à Colombey pour les 50 ans de la mort du général de Gaulle :
Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte, s'est rendu lundi à Colombey-les-deux-Eglises pour les 50 ans de la mort du général de Gaulle.
Sous un beau soleil automnal, le chef de l'Etat a respecté toutes les étapes du "pèlerinage" de Colombey: la visite à la Boisserie, la résidence de la famille de Gaulle, le dépôt de gerbe sur la tombe du général et la cérémonie militaire au pied de l'immense Croix de Lorraine qui domine les vignes et les champs environnants. Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte, n'a pas prononcé de discours et ne s'est pas exprimé.
Avant son arrivée, il avait envoyé un tweet d'hommage à son plus illustre prédécesseur, décédé le 9 novembre 1970, quelques jours avant son 80e anniversaire. "Résilience et volonté. Cet esprit fut incarné par Charles de Gaulle, engagé pour la France dans les moments de douleurs comme dans ceux de gloires. Cet esprit est un héritage, celui de la France", y déclare-t-il. Dans la vidéo intégrée au tweet, Emmanuel Macron souligne en voix off que de Gaulle avait une "confiance inébranlable dans le destin de la France", "nous dit que la France est forte quand elle se tient unie", et a incarné "cette force d'agir, cet esprit français".
Aucun habitant du petit village n'a assisté aux cérémonies, à l'exception du maire et de quelques élus. Les boutiques de souvenirs et les restaurants, comme la Table du général, sont restés fermés, confinement oblige. Et la traditionnelle messe du souvenir a été annulée. "C'est évidemment dommage mais ce qui rassure c'est que, dans les moments difficiles que nous traversons, tout le monde, quelque soit les tendances politiques, trouve une raison de se raccrocher au général de Gaulle", a souligné son petits-fils Yves de Gaulle.
Mardi 10 Novembre 2020 – Caricatures : deux arrestations à Séoul après des menaces contre l'ambassade de France :
Deux personnes ont été arrêtées en Corée du Sud pour avoir placardé sur un mur de l'ambassade de France cinq tracts menaçants appelant au respect des musulmans, a annoncé lundi la police sud-coréenne.
Ces messages, ciblant notamment Emmanuel Macron, étaient apparus le 1er novembre, alors que le président français essuyait un flot de critiques de certains membres de la communauté musulmane pour avoir défendu la liberté de caricaturer le prophète de l'islam, lors d'un hommage national au professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste le 16 octobre en France pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe.
"Ne méprisez pas les musulmans", "Ne détruisez pas notre religion", "Ceux qui pointent un couteau vers nous seront tués par un couteau", indiquaient notamment les messages accrochés sur l'ambassade, selon la police sud-coréenne. Sur un des tracts, apparaissait une photo d'Emmanuel Macron barrée d'une grosse croix rouge, selon la police.
Les deux personnes âgées de 25 ans ont été interpellées après que le tribunal du district ouest de Séoul eut émis ce week-end un mandat d'arrêt à leur encontre. On ignore le nom et la nationalité des suspects, qui ont été placés en détention provisoire, le tribunal s'inquiétant d'un risque de fuite s'ils étaient laissés en liberté. La police "enquête sur la relation entre les deux suspects, les raisons de leurs actes et leur éventuel lien avec le terrorisme", a déclaré à l'agence Yonhap le chef de la police de Séoul, Jang Ha-yeon, qui a aussi précisé que les autorités réévaluaient les mesures de sécurité autour des missions diplomatiques dans la capitale. La Corée du Sud n'a jamais connu d'attentat islamiste.
Mardi 10 Novembre 2020 – Donald Trump annonce le limogeage de son ministre de la Défense Mark Esper :
Le président américain Donald Trump a annoncé lundi le limogeage de son ministre de la Défense Mark Esper, qui sera remplacé par le directeur du centre national de contre-terrorisme, Christopher Miller.
"Chris va faire un SUPER travail! Mark Esper est limogé. Je le remercie pour son service", a tweeté sans cérémonie le président américain, deux jours après l'annonce de sa défaite face à Joe Biden lors de la présidentielle américaine.
Les relations entre le bouillant président septuagénaire et le technocrate Mark Esper, 56 ans, étaient tendues depuis que le chef du Pentagone s'est opposé publiquement en juin au déploiement de l'armée pour réprimer les manifestations antiracistes dans le pays. Depuis cette date, la perte d'influence de Mark Esper était devenue palpable et il avait disparu des écrans, n'accordant plus d'entretiens et ne prononçant que des discours préparés à l'avance.
Christopher Miller devient ministre par intérim jusqu'au 20 janvier 2021. Il est techniquement le cinquième chef du Pentagone de Donald Trump, après l'ex-général des Marines Jim Mattis, l'ingénieur de Boeing Patrick Shanahan et le chef de la Navy Richard Spencer qui a dû prendre les rênes brièvement en attendant la confirmation par le Sénat de Mark Esper en juillet 2019.
Mardi 10 Novembre 2020 – Premier test réussi pour le train du futur de Virgin Hyperloop :
La start-up américaine Virgin Hyperloop a annoncé lundi avoir procédé avec succès dans le désert du Nevada au premier test de transport de passagers à bord d'un train futuriste supersonique. Le train a embarqué deux passagers, des salariés de Virgin Hyperloop, qui ont parcouru dimanche, sur une piste d'essai, 500 mètres à 15 secondes, atteignant 172 km/h, selon un communiqué de la société.
Le système Hyperloop, que Virgin n'est pas le seul à développer, fait léviter des capsules («pods» en anglais) pouvant aller de 1.000 à 1.200 km/h. Elles se succéderaient à grande cadence dans des tubes à basse pression posés sur des pylônes.
«Je ne peux pas vous dire combien de fois j'ai entendu, ‘est-ce que l'hyperloop est sûr’ ? Grâce à ce test avec des passagers, nous avons répondu avec succès à cette question», se félicite Jay Walder, directeur général de Virgin Hyperloop. Ce concept d'Hyperloop a été lancé en 2013 par le milliardaire Elon Musk, patron du fabricant de voitures électriques Tesla et de l'entreprise d'exploration spatiale SpaceX.
Mardi 10 Novembre 2020 – Covid-19: en Corse, un hypermarché installe des "tunnels de désinfection" :
Ressemblant à des portiques de détection de métaux, mais diffusant des ultrasons, des ultraviolets et une solution, deux tunnels de désinfection, visant à "casser la propagation" du Covid-19 ont été installés lundi à l'entrée d'un hypermarché de la périphérie d'Ajaccio. La majorité des clients passés lundi soir dans ces tunnels ont exprimé auprès de l'AFP leur satisfaction, jugeant le dispositif "rassurant" et "protecteur" pour faire face à l'épidémie.
"Ca m'intrigue parce que tout ce qui peut être contaminé ne sera pas décontaminé par ça, c'est peut-être plus pour rassurer la population", a déclaré, plus sceptique, Céline Mommen, une Belge en vacances en Corse. "On ne m'a pas expliqué la désinfection et quels principes actifs utilisés", note-t-elle, craignant que "des personnes profitent de ce qui se passe pour faire de l'argent et inventer des inventions qui n'en sont pas".
Vendus 9.500 euros hors taxe, ces portiques promettent une désinfection à trois niveaux de tout microbe, bactérie et virus: par ultrasons, par lumière ultraviolet et par brumisation d'une solution hypochloreux, a expliqué à l'AFP Paul-Antoine Lanfranchi, directeur de la société Cose Chimie Industrie qui commercialise en Corse ces équipements. Chaque client prend sa température en approchant la paume de sa main d'un thermomètre infrarouge intégré avant de passer dans ce sas métallique éclairé de bleu diffusant par des micro brumisateurs la solution désinfectante.
Mardi 10 Novembre 2020 – Vaccin Pfizer : l'UE finalisera "bientôt" son contrat pour acheter jusqu'à 300 millions de doses :
Le gendarme européen du médicament examine les données du vaccin de Pfizer et BioNTech contre le Covid-19, dont l'UE finalisera "bientôt" une commande pour acheter jusqu'à 300 millions de doses, selon la Commission européenne qui table toujours sur un premier vaccin disponible "début 2021".
L'Agence européenne des médicaments (EMA) a déjà reçu deux séries de données, en cours d'examen, de la part de l'alliance Pfizer/BioNTech mais pas encore les "données cliniques" dont les laboratoires faisaient état lundi, a souligné une porte-parole du régulateur, basé à Amsterdam. Après l'avis de l'EMA, c'est à la Commission européenne de trancher sur la mise sur le marché d'un vaccin dans l'UE.
L'exécutif européen a conclu en septembre un accord préliminaire avec l'allemand BioNTech et l'américain Pfizer pour précommander 200 millions de doses de leur vaccin en préparation, avec l'option d'en acquérir cent millions de doses supplémentaires. Ce contrat sera finalisé "bientôt", pour une commande allant "jusqu'à 300 millions de doses", a annoncé lundi la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qualifiant de "formidable nouvelle" l'annonce des deux groupes.
Mardi 10 Novembre 2020 – Après la soirée électorale, nouveau cluster à la Maison-Blanche :
Au moins six membres de l'administration Trump ont été diagnostiqués positifs au Covid-19 après avoir assisté à la soirée électorale à la Maison-Blanche.
Nouveau cluster à la Maison-Blanche. Lundi, le secrétaire au Logement et à l'Urbanisme Ben Carson a annoncé avoir contracté le Covid-19, mais se sentir bien. «Il se sent chanceux d'avoir accès à des médicament efficaces qui aident et accélèrent son rétablissement», a déclaré le directeur adjoint de cabinet, Coalter Baker, cité par CNBC. Ben Carson est au moins le sixième membre de l'administration Trump à être contaminé, quelques jours après l'organisation d'une soirée électorale à la Maison-Blanche. Vendredi, le «chief of staff» Mark Meadows a confirmé être lui aussi atteint, après que Bloomberg a révélé sa contamination -qu'il n'avait lui-même annoncée qu'à une petite poignée de collaborateurs. Nick Trainer, conseiller de la campagne Trump spécialiste des données, a lui aussi été contrôlé positif, comme trois de ses collègues.
Ce n'est pas la première fois qu'un événement organisé à la Maison-Blanche est soupçonné d'avoir été un foyer de contamination au Covid-19. Fin septembre, une cérémonie avait été organisée, dans le jardin puis en intérieur, pour célébrer la nomination d'Amy Coney Barrett à la Maison-Blanche, où aucun invité ne portait de masque et très peu respectaient les consignes de distanciation physique. Quelques jours plus tard, Donald Trump avait lui-même été diagnostiqué positif et hospitalisé.
Mardi 10 Novembre 2020 – Accusations de fraude électorale : la campagne Trump appelle aux témoignages et reçoit des canulars :
La campagne Trump a mis en place un numéro à appeler pour dénoncer des irrégularités dans l'élection présidentielle, contestant toujours la victoire de Joe Biden. Mais des plaisantins surchargent la ligne.
Depuis mardi et les premiers résultats positifs pour Joe Biden, la campagne Trump crie à la fraude électorale. À défaut d'apporter des preuves, elle a mis en place une ligne téléphonique pour que les citoyens dénoncent eux-mêmes «les irrégularités et la fraude» qu'ils auraient constatées sur le terrain. Mais ce moyen de communication risque d'être peu efficace pour le clan Trump : selon ABC News, il est inondé de faux appels de la part de plaisantins et d'opposants au président sortant, certains chantant, se moquant de la défaite de Donald Trump ou inventant de faux témoignages. Le comique Tony Atamanuik a ainsi imité le milliardaire : «J'aimerais dénoncer la plus grande fraude : on est en train de me voler l'élection.»
Ces faux appels sont devenus une tendance sur TikTok, le même réseau social sur lequel des milliers d'utilisateurs se sont coordonnés, en juin dernier, pour s'inscrire au premier meeting de Donald Trump à Tulsa (Oklahoma), faisant croire à une affluence record alors qu'à peine un tiers de la salle était rempli. «Le Parti démocrate pourrit notre ligne pour noyer les milliers de plaintes que nous recevons! Je me demande ce qu'ils ont à cacher», a tweeté Eric Trump, le fils du président américain.
Mardi 10 Novembre 2020 – Covid-19 : Jadot favorable à une vaccination obligatoire :
Le député européen écologiste Yannick Jadot s'est dit mardi favorable à rendre le vaccin contre le Covid-19 obligatoire, au lendemain de l'annonce par les laboratoires américain Pfizer et allemand BioNTech de l'efficacité de leur candidat-vaccin.
"Oui", a répondu l'élu EELV sur franceinfo à une question sur l'obligation d'une vaccination contre le virus. "A partir du moment où le vaccin sera là, j'espère que tout le monde ira se faire vacciner," a-t-il ajouté.
Certains membres du parti écologiste, comme la député européenne Michèle Rivasi, ont affiché leurs réserves voire leur opposition à une vaccination obligatoire. "Ok, il y a Michèle Rivasi, et puis il y 99,99% des autres," au sein du parti, a répondu Yannick Jadot, ajoutant rapidement que "Michèle Rivasi est pour la vaccination".
"Je ne doute pas" qu'EELV soit "favorable à la vaccination", a poursuivi M. Jadot. "On peut pas se permettre aujourd'hui d'allonger la période de confinement, la période d'affaissement culturel, social, économique de notre pays", a-t-il plaidé.
Mardi 10 Novembre 2020 – Le camp Trump tente toujours de nier la victoire de Biden :
Kayleigh McEnany, la porte-parole de la Maison-Blanche, s'est retrouvée au cœur d'un rare moment de télévision, lundi. Alors que la chaîne ultra-conservatrice Fox News diffusait en direct une conférence de presse à laquelle elle participait, la diffusion a été brutalement interrompue, le présentateur reprenant immédiatement l'antenne. La fidèle collaboratrice du président Trump accusait le parti démocrate d'empêcher la présence d'observateurs lors des opérations de dépouillement et d'«encourager la fraude» -ce que rien ne permet d'étayer- et le journaliste Neil Cavuto a repris la parole en lançant d'un ton affolé : «Ouhlà ouhlà ouhlà... Je crois qu'il faut qu'on soit clairs... Elle accuse le camp adverse d'encourager la fraude et d'encourager les votes illégaux... A moins qu'elle ait plus de détails pour appuyer ces affirmations, je ne peux sérieusement continuer à vous montrer ça, je veux être sûr...»
L'épisode illustre les difficultés grandissantes des médias à faire face à l'offensive lancée par Donald Trump et ses alliés depuis l'annonce de sa défaite samedi. Joe Biden, déclaré vainqueur par toutes les grandes chaînes de télévision et l'Associated Press, bénéficie dans les Etats-clés de dizaines de milliers de voix d'avance garantissant son emprise sur le collège des grands électeurs (en plus d'une confortable marge de 4,6 millions de voix au niveau national, en l'état du décompte mardi matin). La probabilité que les différentes actions engagées par la campagne Trump pour contester ici et là la validité de tel ou tel lot de bulletins ou exiger des recomptes puisse aboutir à un changement significatif des résultats est extrêmement faible, car les marges engrangées par Joe Biden sont tout simplement trop importantes.
Mardi 10 Novembre 2020 – Nagorny Karabakh: un accord de fin des hostilités entre Arménie et Azerbaïdjan :
L'Azerbaïdjan et l'Arménie ont signé sous l'égide de la Russie un accord de fin des hostilités dans le conflit du Nagorny Karabakh qui consacre des victoires militaires azerbaïdjanaises après six semaines de combats meurtriers. Depuis la fin septembre, les affrontements les plus sanglants depuis près de 30 ans opposaient séparatistes arméniens du Karabakh et armée azerbaïdjanaise. "Le 9 novembre, le président de l'Azerbaïdjan (Ilham) Aliev, le Premier ministre de l'Arménie (Nikol) Pachinian et le président de la fédération de Russie ont signé une déclaration annonçant un cessez-le-feu total et la fin de toutes les actions militaires dans la zone du conflit", a annoncé le président russe Vladimir Poutine, dans la nuit de lundi à mardi aux médias.
Selon lui, les belligérants gardent au terme de l'accord, qui est entré en vigueur à 21H00 GMT lundi, "les positions qu'ils occupent". La Russie est en train de déployer près de 2.000 soldats de la paix pour assurer le respect du texte, qui prévoit notamment que l'Azerbaïdjan reprenne le contrôle de plusieurs districts qui lui échappaient, et le maintien d'un corridor terrestre reliant les territoires encore sous contrôle séparatiste et l'Arménie. Le ministère russe de la défense a détaillé aux agences russes le déploiement de 1.960 hommes et 90 blindés.
M. Poutine a souhaité que cet accord puisse mener "à la création des conditions nécessaires pour un règlement durable" du conflit. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev s'est félicité d'une "capitulation" de l'Arménie. "J'avais dit qu'on chasserait (les Arméniens) de nos terres comme des chiens, et nous l'avons fait", a-t-il dit, traitant aussi le Premier ministre arménien de "lâche" pour ne pas avoir signé la déclaration commune devant des caméras. Dans un communiqué posté sur sa page Facebook, M. Pachinian a indiqué que sa décision avait été "incroyablement douloureuse pour moi et pour notre peuple". Peu après, une foule de milliers de manifestants en colère s'est rassemblée aux abords du siège du gouvernement arménien, des centaines d'entre eux pénétrant dans les locaux, brisant des vitres et saccageant des bureaux, notamment une salle de conseil des ministres, selon un journaliste de l'AFP présent sur place. Le siège du Parlement a subi le même sort.
Mardi 10 Novembre 2020 – Coronavirus : Après un nouveau Conseil de défense, Castex s'exprimera jeudi à 18h00 :
Jean Castex tiendra une conférence de presse jeudi à 18H00 afin de faire un point hebdomadaire sur l'évolution de la situation épidémique et le confinement, a annoncé mardi Matignon. Selon des sources concordantes au sein de la majorité, il sera cependant "trop tôt pour prendre des décisions" afin d'assouplir les restrictions, en dépit d'appels provenant notamment des petits commerçants.
Toujours de sources concordantes, ce point presse, devenu hebdomadaire mais animé parfois par le ministre de la Santé Olivier Véran, sera précédé, dans la matinée, par un Conseil de défense à l'Elysée dédié au Covid-19.
La conférence de presse du Premier ministre sera "surtout pédagogique", a indiqué un conseiller de l'exécutif à l'AFP. La liste des ministres y participant n'est pas encore arrêtée. "On ne s'oriente pas du tout vers un desserrage pour les commerces", a-t-il ajouté. "C'est un peu tôt. Il y a des premiers indicateurs qui ont été évoqués par Olivier Véran mais la baisse n'est pas suffisamment forte et on n'a pas suffisamment de recul pour savoir si ce n'est que conjoncturel ou tendanciel".
C'est le même message qu'a émis mardi matin sur France Inter Christophe Castaner, président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, pour qui il n'est pas encore temps de rouvrir les petits commerces. Selon un cadre de la majorité interrogé par l'AFP, "ce n'est pas trahir de grand secret que de dire qu'il est très peu probable que le 12 novembre la situation soit allégée" pour ces commerces. "L'objectif est que d'ici le 1er décembre on puisse alléger la contrainte pour que les courses de Noël puissent se dérouler normalement. D'ici là, il faut faire appel à la discipline des gens", a ajouté cette source.