Jeudi 29 octobre 2020 – point sur le Coronavirus le 28 octobre au soir :
Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en réanimation a dépassé mercredi la barre des 3.000, un niveau inédit depuis début mai, selon les derniers chiffres officiels. 372 nouvelles admissions en réa (ou en soins intensifs) ont été enregistrées depuis mardi, selon la base de données de Santé publique France. En tenant compte des sorties, le nombre de patients du Covid-19 actuellement en réanimation a augmenté de 127 ces dernières 24H, portant leur total à 3.036.
Depuis mardi, plus de la moitié de la capacité actuelle des services de réanimation -- qui n'accueillent pas que des malades du Covid -- est occupée par des malades du Covid-19. La France compte quelque 5.800 lits en réa au total, un niveau que les pouvoirs publics comptent faire monter en puissance ces prochains jours.
Plus largement, 2.821 personnes supplémentaires ont été hospitalisées pour Covid-19 depuis mardi. Les hôpitaux français accueillent désormais plus de 20.000 personnes admises en raison du coronavirus (20.184 précisément).
Par ailleurs, le nombre des décès liés au Covid-19 a atteint 35.785, soit 244 de plus que le bilan de la veille, selon les données diffusées mercredi soir par Santé Publique France, et 36.437 nouveaux cas positifs confirmés ont été enregistrés depuis mardi, d'après la même source. Le taux de positivité des tests est de 18,6%, contre 4,5% début septembre.
Jeudi 29 octobre 2020 – Les partis d'opposition fustigent "l'échec" de Macron mais appellent au respect du reconfinement :
Les partis d'opposition ont critiqué durement la politique de l'exécutif face au Covid-19, même s'ils appellent au respect du confinement annoncé mercredi par Emmanuel Macron.
Un "oui mais de colère", "pilotage incohérent", "échec cinglant": avant même le débat prévu jeudi au parlement, les partis d'opposition ont fusillé la politique de l'exécutif face au Covid-19, même s'ils appellent au respect du confinement annoncé mercredi par Emmanuel Macron. "Nous respecterons bien sûr les consignes", a affirmé la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen. Mais "la gestion erratique de la crise et l’absence d’anticipation de cette 2è vague sont la raison de décisions qui seront très dures à surmonter pour beaucoup de nos compatriotes et de nos entreprises", a-t-elle mis en garde.
Les Républicains aussi ont dénoncé un "échec cinglant" de la gestion de la crise par M. Macron, à l'instar de Bruno Retailleau, président des sénateurs Les Républicains. Le président a pris "des mesures sous la contrainte, en prenant en compte très partiellement une partie des conséquences désastreuses sur le plan économique du confinement du printemps. Sur le plan de la santé il a tenté de justifier l’injustifiable car rien n'a été fait pendant huit mois", a affirmé à l'AFP Christian Jacob, président de LR.
"Emmanuel Macron confine les Français chez eux mais laisse nos frontières ouvertes au sein de l'Union européenne... Incompréhensible !", s'est exclamé Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France.
A gauche, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a affirmé à l'AFP appeler à "une rigueur absolue pour respecter le confinement". Et "je voterai demain (jeudi) les mesures proposées". "Mais c'est un +oui+ de colère!. Ce qui est demandé aujourd'hui aurait dû être fait il y a plusieurs semaines", a-t-il ajouté, en regrettant les "incertitudes" qui demeurent, notamment sur le télétravail. "Qui décide qui est en télétravail?". "Il va falloir lever ces incertitudes très rapidement".
En des termes cinglants, Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a dénoncé sur Twitter "l'échec" du déconfinement de l'été. "L'épidémie est hors de contrôle. Le président aussi. Aucune leçon tirée. Tous les foyers de contamination restent ouverts. Mais que reste-t-il de nos vies ? Nous respecterons la discipline sanitaire. Mais sans cautionner ce pilotage incohérent".
Jeudi 29 octobre 2020 – Covid-19 : Les écoles françaises resteront ouvertes mais pas les universités :
Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir que toutes les écoles de France resteraient ouvertes pendant la nouvelle période de confinement décrétée à partir de jeudi minuit jusqu'au 1er décembre, pour tenter d'endiguer la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19.
Crèches, écoles, collèges et lycées vont rester ouverts pendant la nouvelle période de confinement décrétée pour tenter d'endiguer la deuxième vague de Covid-19, mais l'enseignement supérieur n'assurera plus que des cours en ligne, a annoncé mercredi soir Emmanuel Macron, suscitant encore des doutes et questions.
"Nos enfants ne sauraient être durablement privés d'instruction, d'éducation, de contact avec le système scolaire", a-t-il dit lors d'une allocution télévisée. Selon lui, la fermeture des établissements scolaires pendant près de deux mois lors du premier confinement a eu "trop de conséquences, de dégâts, en particulier pour les plus modestes".
Jeudi 29 octobre 2020 – En images : Nice sous le choc d’une nouvelle attaque mortelle :
Une attaque au couteau d’ores et déjà qualifiée par Christian Estrosi d’attentat terroriste a eu lieu jeudi matin à Nice. Plusieurs personnes ont été tuées et d’autres blessées près de l'église Notre-Dame. L’auteur des faits a été interpellé et le parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour «assassinat» et «tentative d'assassinat». Christian Estrosi, maire de la ville, a expliqué que les «deux personnes décédées à l’intérieur de l’église» ont été tuées de «manière horrible, qui correspond aux mêmes moyens que pour Samuel Paty». Il a ajouté qu’en plus de ces deux personnes, une troisième avait un pronostic vital «très engagé». L’AFP, citant des sources policières, a indiqué que cette troisième victime était morte elle aussi. Elle s'était réfugiée dans un bar proche mais a succombé à ses blessures. Au moins l'une d'elles a été égorgée.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur Twitter la tenue d'une «réunion de crise», place Beauvau tandis que l'Assemblée nationale a décidé d'observer une minute de silence en solidarité à l'égard de la ou des victimes évidemment de l'ensemble de ses proches. Le président Emmanuel Macron doit rejoindre la cellule de crise à 10H30. Le Premier ministre Jean Castex a quitté précipitamment l'Assemblée nationale pour s'y rendre également.
Nice a déjà été endeuillée par un attentat le 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais qui avait fait 86 morts. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, avait fauché au volant d'un camion de location enfants, familles nombreuses et touristes étrangers, en 4 minutes, avant d'être abattu par les forces de l'ordre.
Jeudi 29 octobre 2020 – Confinement : "Nous devons faire corps", lance Jean Castex :
Dans un discours d'un peu moins de 30 minutes devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre a défendu sa gestion de la crise sanitaire, précisé les mesures qui vont être prises et appelé à la solidarité.
Masqué, le ton grave, Jean Castex a pris la parole jeudi matin devant les députés pour leur exposer les décisions du gouvernement après l'annonce mercredi soir d'un nouveau confinement par Emmanuel Macron. Dès ses premiers mots, le Premier ministre a insisté sur la gravité de la situation : «Jamais depuis un siècle et les vagues épidémiques de la grippe espagnole, la France, l’Europe et le monde n’avaient été confrontés à une crise sanitaire aussi grave et aussi dévastatrice que celle que nous traversons.»
Défendant sa gestion de la crise ces derniers mois, le chef du gouvernement a estimé que «ce virus doit appeler chacune et chacun à la plus grande humilité». «Nous savions qu’une deuxième vague était possible et même probable, et nous l’avions anticipée», a-t-il assuré, déclenchant un brouhaha réprobateur sur les bancs de l'opposition. «Aucun pays n’avait prévu qu’elle s’accélérerait de manière aussi soudaine et aussi brutale!», a-t-il encore justifié. «Je n'ai cessé d'appeler à la vigilance», s'est encore défendu Jean Castex. Il a également affirmé que la rentrée avait été «réussie» et dénoncé «ceux qui prétendaient à l’époque que nous en faisions trop» et qui aujourd'hui accusent le gouvernement d'en faire trop peu.
Jeudi 29 octobre 2020 – Un garde de l’ambassade de France en Arabie saoudite attaqué au couteau :
Le consulat général de France a été visé par une attaque jeudi en Arabie saoudite. Un garde a été blessé au couteau par un suspect qui a été arrêté. La victime, transportée à l’hôpital, devrait s’en sortir. «L’ambassade de France condamne fermement cette attaque contre une emprise diplomatique que rien ne saurait justifier. Elle assure la victime de son plein soutien et exprime sa confiance dans les autorités saoudiennes pour faire la lumière sur cette attaque et assurer la sécurité des emprises et de la communauté française dans le pays», peut-on lire dans un communiqué.
Cette attaque intervient alors que la tension est au plus fort entre la France et les pays du Moyen-Orient, qui reprochent à Emmanuel Macron ses propos sur la liberté de caricaturer le prophète Mahomet. De nombreux pays, dont la Turquie menée par le président Erdogan, ont appelé au boycott des produits français ces derniers jours.
Jeudi 29 octobre 2020 – À Avignon, un homme armé d'une arme de poing tué par la police :
Deux heures après l'attaque à Nice, un homme abattu à Avignon. Selon les informations d'Europe 1, les policiers ont tué un homme armé d'une arme de poing, qui menaçait les passants dans la rue et criait «Allah Akbar». Les faits se sont déroulés aux alentours de 11h15, selon «Midi Libre». D'après «La Provence», le procureur de la République d'Avignon Philippe Guémas doit se rendre sur les lieux.
«L'homme a foncé sur eux avec son arme et a été tué par les forces de l'ordre», a déclaré le porte-parole de la police d'Avignon, qui a précisé qu'aucun blessé n'était à déplorer. «Toutes les pistes sont envisagées, mais pour l'instant nous n'avons pas de caractère islamiste», ont indiqué plusieurs sources policières à l'AFP. L'enquête a été confiée à la police judiciaire.
Cette affaire survient dans un contexte tendu : jeudi matin, un homme a tué trois personnes dans l'église Notre-Dame de Nice, clamant lui aussi «Allah Akbar» auprès des secours intervenus après que les policiers l'ont blessé.
Jeudi 29 octobre 2020 – Confinement : Le professeur Delfraissy expose le scénario du mois de décembre :
Jean-François Delfraissy ne court pas les plateaux médiatiques. Le président du conseil scientifique était longtemps resté discret après la fin du premier confinement. Lorsqu'il a pris la parole, il l'a fait pour alerter sur les dangers imminents d'une deuxième vague, notamment début septembre et début octobre. Ce jeudi matin sur France Inter, il a précisé l'objectif fixé mercredi soir par le président de la République d'atteindre 5000 contaminations par jour d'ici quatre semaines.
Lors de son allocution, Emmanuel Macron avait annoncé : «Notre objectif à terme est simple : réduire très fortement les contaminations –de 40 0000 contaminations par jour à 5000, ralentir significativement le rythme des entrées à l’hôpital et en réanimation.» Jean-François Delfraissy a indiqué que cet horizon est encore lointain. «Les données que nous avons dans nos modélisations montrent qu'au 1er décembre, nous ne serons pas à 5000 contaminations par jour, ça je peux vous le dire d'emblée aujourd'hui. Il va falloir plus de temps. Le scénario est plutôt d’avoir un confinement pendant une période d’un mois, de regarder les différents marqueurs, et puis ensuite de sortir de ce confinement via, par exemple, un couvre-feu qui pourrait se poursuivre pendant le mois de décembre, éventuellement couvrir Noël et le Jour de l’An, et sortir du couvre-feu uniquement début janvier. Je pense que le chiffre inférieur à 5000 ou 8000 nouvelles contaminations est atteignable à ce moment», a exposé le scientifique. «Pourquoi ce chiffre? Je comprends très bien que vos auditeurs se disent "mais d'où ils sortent ces chiffres?" On sort ces chiffres parce que c'est la quantité de personnes contaminées chaque jour et avec ce niveau-là, la seule stratégie que nous ayons contre le virus, qui est tester, tracer, isoler, elle est atteignable», a-t-il ajouté.
Les fêtes de fin d'année se dérouleront dans des circonstances très particulières, a averti Jean-François Delfraissy. «Les fêtes de fin d'année seront différentes cette année. Elles se feront en petit comité, probablement sous le couvre-feu», a-t-il indiqué.
Jeudi 29 octobre 2020 – Attentat de Nice : Castex annonce le passage en vigipirate "urgence attentat" :
Revenu au Palais-Bourbon à la mi-journée après une réunion de la cellule interministérielle de crise au ministère de l'Intérieur, Jean Castex a esquissé devant les députés les premières actions du gouvernement suite à l'attentat de Nice. «La réponse du gouvernement sera ferme, implacable et immédiate», a-t-il lancé. «J’ai d’ors et déjà décidé de porter le plan vigipirate au niveau urgence attentat sur l’ensemble du territoire national.» Un conseil de défense et de sécurité nationale est convoqué à l'Elysée vendredi matin.
«Un attentat ignoble a été commis ce matin en la basilique Notre-Dame à Nice aux alentours de 9 heures», a d'abord déclaré Jean Castex. «Trois de nos compatriotes ont été assassinés à l’arme blanche dans des circonstances abjectes. Nos premières pensées vont à leurs familles, à leurs proches, aux paroissiens de Nice mais plus largement, à toute la communauté catholique. (...) La Nation partage leur douleur et leur immense émotion. Cette attaque aussi lâche que barbare endeuille le pays tout entier», a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a été abondamment applaudi lorsqu'il a salué «l'intervention immédiate de nos forces de sécurité». Il a évoqué «la police nationale, le RAID et tout particulièrement les policiers municipaux de Nice qui ont procédé à la neutralisation très rapide de l’assaillant». «Je salue leur courage exemplaire, leur sang-froid et leur très grand professionnalisme», a-t-il ajouté.
Jeudi 29 octobre 2020 – Confinement : les fleuristes autorisés à ouvrir jusqu'à dimanche 1er novembre au soir :
Le nouveau confinement prend effet lors d’un week-end particulier, celui de la Toussaint, où les Français ont l’habitude d’aller dans les cimetières fleurir les tombes de leurs proches. Cela sera-t-il possible malgré les mesures de restrictions annoncées mercredi soir par Emmanuel Macron? Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a donné jeudi matin sur RTL quelques précisions sur le sujet.
«Le Président a dit hier qu’il souhaitait que les Français puissent se recueillir sur les tombes de leurs proches à l’occasion de la Toussaint. Pour cette raison les fleuristes ne fermeront pas comme les autres commerces ce (jeudi) soir mais pourront rester ouverts jusqu’à dimanche soir et donc les Français pourront fleurir les tombes de leurs proches évidemment», a-t-il déclaré.
En attendant la conférence de presse du Premier ministre en fin de journée, Gabriel Attal a déjà donné quelques indications sur des sujets qui avaient crée beaucoup de tensions et d’interrogations lors du confinement en mars. Ainsi, les parcs et jardins resteront ouvert, tout comme les marchés, couverts et en plein air. «Il pourra y avoir une décision préfectorale au cas où cela ne se passerait pas bien, mais dans le principe les marchés restent ouverts», a-t-il précisé
Quant aux lieux de culte, au cœur d’un échange entre Gérald Darmanin et les responsables des lieux de culte, la décision sera «annoncée dans la journée», a-t-il encore précisé.
Jeudi 29 octobre 2020 – Emmanuel Macron a été suivi par 32,7 millions de téléspectateurs toutes chaînes confondues, mercredi soir :
Ce niveau est extrêmement élevé mais n'atteint pas les sommets d'audience pour des déclarations officielles établis par les interventions présidentielles en mars-avril, durant la première vague de Covid-19.
Dans le détail, l'allocution de mercredi soir, qui était retransmise sur de nombreuses chaînes, a récolté une part d'audience (PDA) globale de 93,6%, selon Médiamétrie. TF1 s'est taillée la part du lion avec cette allocution, qui était suivie sur la première chaîne par 13,7 millions de téléspectateurs, soit une PDA de 39,1%. France 2 a récolté 11,6 millions de téléspectateurs et 33% de PDA, tandis que M6 a enregistré 3 millions de téléspectateurs et une PDA de 8,4%, selon les chiffres de Médiamétrie.
Jeudi 29 octobre 2020 – La Turquie a "fermement" condamné jeudi l'attaque "sauvage" au couteau qui a fait au moins trois morts à Nice. :
La Turquie a "fermement" condamné jeudi l'attaque "sauvage" au couteau qui a fait au moins trois morts à Nice, dans le sud-est de la France, mettant de côté les vives tensions entre Ankara et Paris pour exprimer sa "solidarité". "Nous condamnons fermement l'attaque qui a été commise aujourd'hui à l'intérieur de l'église Notre-Dame de Nice (...) et présentons nos condoléances aux proches des victimes", a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. "Il est clair que ceux qui ont commis une telle attaque sauvage dans un lieu de culte sacré ne peuvent s'inspirer de quelque valeur religieuse, humaine ou morale que ce soit", a ajouté le ministère, exprimant sa "solidarité avec le peuple français face au terrorisme et à la violence". A quelques jours de la fête catholique de la Toussaint, trois personnes ont été tuées, une au moins égorgée, jeudi à Nice, lors d'une attaque au couteau dans l'église Notre-Dame.
L'auteur de l'attaque, qui est traitée comme un acte terroriste par les enquêteurs français, a été interpellé. Il a crié "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand", en arabe) en accomplissant son geste, selon une source proche de l'enquête. L'attaque survient presque deux semaines jour pour jour après l'assassinat en France d'un enseignant pris pour cible parce qu'il avait montré en classe des caricatures du prophète Mahomet dans un cours sur la liberté d'expression.
Jeudi 29 octobre 2020 – Pour l’ex-Premier ministre malaisien, les Musulmans ont "le droit de tuer des millions de Français" :
C’est un texte qui provoque l’effroi, quelques heures seulement après une nouvelle attaque terroriste en France. L’ancien Premier ministre malaisien, Mahathir Mohamad, a pris la plume ce jeudi matin pour s’exprimer sur la liberté ou non, de caricaturer le prophète Mahomet. Comme d’autres chefs d’Etats avant lui, dont le président turc Erdogan, il s’oppose vivement à ces dessins et aux propos d’Emmanuel Macron à ce sujet. «Macron montre qu’il n’est pas civilisé. Il blâme l’Islam et les Musulmans pour le meurtre d’un professeur insultant», écrit-il sur son blog et sur Twitter en référence à Samuel Paty, décapité pour avoir montré ces caricatures lors d’un cours sur la liberté d’expression au collège.
D’après Mahathir Mohamad, toutes les religions doivent accepter le respect des uns et des autres. «Cela ne va pas avec l’enseignement de l’Islam, mais si vous manquez de respect à une religion, alors des gens en colère vont tuer. Les Français, au cours de leur histoire, ont tué des millions de gens. Beaucoup étaient des Musulmans», dit-il. L’homme de 95 ans, qui a été Premier ministre à deux reprises de 1981 à 2003 et de 2018 à 2020, va encore plus loin et lance : «Les Musulmans ont le droit d’être en colère et de tuer des millions de Français pour les massacres du passé». Il continue en expliquant cependant «que la majorité des Musulmans ne suivent pas la loi de l’"œil pour œil"». «Les Français ne devraient pas le faire non plus. Les Français devraient apprendre à respecter les sentiments des autres. Puisque vous blâmez tous les Musulmans et la religion Musulmane pour ce qu’une seule personne en colère à fait, les Musulmans ont le droit de punir les Français. Le boycott ne peut pas compenser toutes les fautes commises par la France toutes ces années». «Tuer n’est pas un acte que j’approuve en tant que Musulman. Mais, alors que je crois en la liberté d’expression, je ne pense pas qu’elle signifie insulter les autres».