Dimanche 30 août – point sur le Coronavirus le 29 août au soir :
Plus de 5.400 nouveaux cas d'infection par le coronavirus ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, a annoncé samedi Santé publique France, un chiffre en baisse après trois jours de progression "exponentielle". 5.453 nouveaux diagnostics positifs ont été comptabilisés, contre 7.379 vendredi, 6.111 jeudi et 5.429 mercredi, qui constituaient de nouveaux records depuis que les tests se déroulent à grande échelle. Le taux de positivité des tests (nombre de personnes testées positives divisé par le nombre de personnes testées) a en revanche poursuivi sa progression, s'établissant à 4% sur les sept derniers jours, contre 3,9% annoncés vendredi, 3,8% jeudi et 3,6% mercredi.
Depuis le début de l'épidémie 30.602 personnes sont décédées en France, soit 6 de plus en 24 heures, dont 20.095 au sein des établissements hospitaliers et 10.507 (données de jeudi) en établissements sociaux et médico-sociaux. 4.530 personnes étaient hospitalisées en raison du Covid-19, soit cinq de moins que jeudi, dont 400 patients dans un service de réanimation, soit 13 de plus en 24 heures. 17 départements sont désormais considérés en situation de "vulnérabilité élevée", un classement réalisé par Santé publique France à partir de l'ensemble des indicateurs de suivi de l'épidémie.
Cinq se trouvent en Ile-de-France (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val d'Oise) et quatre dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse). Les autres territoires concernés sont la Gironde, l'Hérault, le Loiret, le Rhône, la Sarthe et, Outremer, la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe. 36 autres départements sont pour leur part en situation de "vulnérabilité modérée".
Dimanche 30 août – Dans "Le JDD", Blanquer promet une année scolaire "aussi normale que possible" :
Alors que la France fait face à une reprise de l'épidémie de coronavirus, Jean-Michel Blanquer promet une année scolaire «aussi normale que possible». Le ministre de l'Education nationale s'exprime longuement dans les colonnes du «Journal du Dimanche». Fidèle à sa ligne depuis plusieurs mois, le ministre estime que «tout ne doit pas être écrasé par la réalité sanitaire». «Il faut être vigilant, mais ne pas oublier les impératifs éducatifs et sociaux, ni dévier de nos deux objectifs : améliorer le niveau scolaire de chaque enfant et réduire les inégalités», ajoute-t-il dans «Le JDD».
Le ministre assure que des mesures plus fortes, qui ne sont pas d'actualité pour la rentrée, pourraient entrer en vigueur par la suite «dans certains territoires». «Obligation –et plus seulement incitation– de non-brassage entre les groupes d’âge, réduction de taille des classes, fermeture d’établissements...», liste Jean-Michel Blanquer.
Jean-Michel Blanquer évoque aussi dans l'hebdomadaire un prochain «Grenelle des professeurs», qui se focalisera sur «la revalorisation du métier sur le plan financier, mais plus généralement pour améliorer le bien-être au travail». Il annonce qu'une «hausse des rémunérations» sera discutée «d'ici à octobre» et «pour 2021».
Mardi 1er septembre, 12,4 millions d'élèves devraient retrouver leurs classes. Jean-Michel Blanquer reconnaît qu'il y aura des classes ou des écoles fermées en raison de la situation sanitaire, «mais le moins possible», promet-il.
Dimanche 30 août – En Allemagne, des anti-masques s'en prennent au Parlement :
La radicalisation en Allemagne du mouvement «anti-masques» face à la pandémie de Covid-19, avec samedi une tentative spectaculaire de siège du Parlement et 300 interpellations notamment de sympathisants d'extrême droite, scandalise et inquiète le gouvernement.
Les images montrant plusieurs centaines de protestataires forcer des barrières et un barrage de police pour monter sur les marches du célèbre bâtiment du Reichstag à Berlin et tenter d'y pénétrer, ont créé un choc en Allemagne. Le siège de la chambre des députés est un «centre symbolique de notre démocratie libérale» et ce type de dérapage est «inacceptable», a prévenu dimanche le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer, dans l'édition dominicale du quotidien «Bild».
Les manifestants ont été empêchés de justesse de pénétrer dans l'enceinte du bâtiment par les forces de l'ordre, qui ont utilisé des sprays pour disperser la foule et interpellé plusieurs personnes. La police a paru un moment débordée à l'entrée du Reichstag, avec seulement une poignée d'agents tentant de bloquer la foule.
«Nous ne pouvons pas être partout présents et c'est précisément ces faiblesses dans le dispositif qui sont utilisées, dans ce cas pour franchir les barrières de sécurité afin de parvenir aux marches du Reichstag», s'est justifié un porte-parole de la police locale, Thilo Cablitz.
Dimanche 30 août – Nuit de violences à Portland : un mort :
Une personne a été tuée par un tir samedi à Portland (Oregon, nord-ouest des Etats-Unis) au moment où des heurts opposaient des manifestants antiracistes et des partisans de Donald Trump, a indiqué dimanche la police locale. Portland a été l'épicentre des fréquentes manifestations contre les violences policières aux Etats-Unis depuis la mort de George Floyd, un quadragénaire noir mort asphyxié sous le genou d'un policier blanc, en mai dernier. Ce mouvement a été ravivé quand Jacob Blake, un autre Afro-Américain, a été grièvement blessé par des tirs de la police à Kenosha (Wisconsin).
Selon des medias locaux, une «caravane de plusieurs centaines de voitures» conduites par des partisans du président Donald Trump s'était également rassemblée dans le centre ville de Portland. La police locale a signalé sur Twitter «des violences entre manifestants et contre-manifestants» et indiqué que «des policiers sont intervenus et ont procédé dans certains cas à des arrestations».
La police n'a cependant pas précisé si les tirs qui ont fait une victime étaient directement liés aux manifestations. Les tirs ont eu lieu à 20h45 locales environ dans le centre-ville, a indiqué ensuite la police dans un communiqué, ajoutant qu'une enquête pour homicide était en cours. Des policiers «ont entendu des tirs venant du quartier (..) et ont trouvé sur place une victime touchée par balle à la poitrine», indique le communiqué. Selon le «New York Times», l'homme qui a été abattu portait une casquette arborant l'insigne d'un groupe d'extrême droite, Patriot Prayer, qui a par le passé eu maille à partir avec les manifestants antiracistes.
Dimanche 30 août – Apiculture : parrainer des ruches pour sauver les abeilles :
Voilà quatre ans que cet ancien réparateur de moteurs dans l’aéronautique est devenu apiculteur. Son intérêt pour les abeilles date de son enfance, passée en Loir-et-Cher, au sein d’une famille propriétaire de ruches depuis des générations. Lionel Potron a fait le choix d’une apiculture urbaine. Il a installé une majorité de ses 400 ruches sur les toits de la capitale, pour éviter les vols et les dégradations. Il récolte 6 tonnes par an d’un miel labellisé Fabriqué à Paris, issu principalement des tilleuls, marronniers ou acacias parisiens, et garanti sans pesticides. «Depuis l’introduction des néonicotinoïdes, dans les années 1990, la mortalité annuelle des abeilles est passée de 5% à plus de 30%, constate Zakia Abarou, porte-parole du réseau Un toit pour les abeilles. Mais ces pesticides ne sont pas seuls en cause. La monoculture ne permet plus aux abeilles d’avoir une subsistance tout au long de l’année. Et elles doivent faire face aux attaques du frelon asiatique et du varroa, un parasite.»
Pour aider les apiculteurs à faire face à ces aléas, Régis Lippinois, installé en Charente-Maritime, a créé il y a dix ans Un toit pour les abeilles, qui emploie 10 personnes. «Un particulier peut parrainer une partie d’une ruche à partir de 4,50 euros par mois; c’est 90 euros pour une entreprise, détaille Zakia. En échange, l’apiculteur leur réserve des pots de miel. Le prix –entre 25 et 30 euros le kilo– est plus élevé que celui du marché afin de les aider à financer de nouvelles ruches et à faire face aux difficultés.» Depuis sa création, près de 68 000 particuliers et 2400 entreprises ont subventionné plus de 10 000 ruches.
Dimanche 30 août – Record d'infections en Inde :
L'Inde a annoncé dimanche avoir recensé 78.761 nouveaux cas de coronavirus en 24 heures, soit un nouveau record mondial. Le précédent record avait été établi le 17 juillet par les Etats-Unis qui avaient alors enregistré 77.638 nouvelles contaminations, selon des données compilées par l'AFP. Ce triste record est annoncé au lendemain d'un nouvel assouplissement, par le gouvernement indien, des restrictions en vigueur depuis mars pour lutter contre l'épidémie. Cette décision a été prise pour tenter de relancer l'économie, alors que des millions d'Indiens ont perdu leur travail. Le ministère indien des Affaires intérieures a indiqué qu'à partir de septembre, les rassemblements allant jusqu'à 100 personnes seront de nouveau autorisés pour les événements culturels, sportifs et politiques.
Dimanche 30 août – Rachida Dati tire à boulets rouges sur Gérald Darmanin :
Issu des rangs de la droite, Gérald Darmanin est devenu une des cibles préférées de ses anciens camarades. Dans «Le Parisien» ce dimanche, c'est Rachida Dati qui se livre à une critique sans détour du ministre de l'Intérieur, qui vient par ailleurs de se marier. Alors qu'un séminaire gouvernemental sur la sécurité est prévu pour le 9 septembre, elle ironise : «Après le tour de France de monsieur Darmanin, les tweets et les indignations sans effet, maintenant le séminaire. Et après, ça sera quoi, un colloque? Il fallait prendre des mesures beaucoup plus tôt.» Elle pointe encore «la surenchère lexicale» du ministre, affirmant que Gérald Darmanin «n'a pas de politique de sécurité».
Très actif depuis sa nomination il y a un mois et demi, Gérald Darmanin a déjà effectué de nombreux déplacements. Il se montre notamment très réactif sur les affaires et faits divers qui font l'actualité. «C’est de la com! Par exemple, à Grenoble, il donne une instruction par tweet au préfet. Pour quel résultat? Aucune interpellation et aucun réseau démantelé», balaie la maire du VIIe arrondissement de Paris. Après la diffusion de plusieurs vidéos montrant des hommes supposément armés ou en train de manipuler des stupéfiants, une opération de police avait été conduite mercredi soir dans le quartier du Mistral, à Grenoble. Aucune saisie ni aucune arrestation n'avait suivi.
«Recruter les ex-collaborateurs de Nicolas Sarkozy, ce n’est pas avoir Nicolas Sarkozy. Ils n’ont pas l’expérience, ils n’ont pas la vision, ils n’ont pas les résultats», cingle également Rachida Dati dans «Le Parisien», qui l'interrogeait sur l'omniprésence des sarkozystes dans le gouvernement, notamment à Matignon et Beauvau.
Dimanche 30 août – Un militaire français soupçonné d'espionnage au profit des Russes :
Un officier français en poste sur une base de l'Otan en Italie est soupçonné d'avoir espionné pour le compte de la Russie et a été écroué fin août à Paris, a révélé dimanche la radio Europe 1, des informations partiellement confirmées par le gouvernement français et une source judiciaire. Selon Europe 1, cet officier est soupçonné d'avoir fourni des documents ultra-sensibles aux services secrets russes. "Ce que je peux confirmer, c'est qu'un officier supérieur est sous le coup d'une procédure judiciaire pour atteinte à la sécurité", a déclaré dimanche la ministre française des Armées Florence Parly dans l'émission "Le Grand Rendez-vous" de la radio Europe 1, la chaîne CNews et du quotidien Les Echos, sans entrer dans les détails de l'affaire.
Une source judiciaire a confirmé à l'AFP qu'un officier français en poste à l'étranger avait été mis en examen (inculpé, ndlr) et écroué le 21 août à Paris, notamment pour "intelligence avec une puissance étrangère portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation". Il est aussi poursuivi pour "livraison d'informations à une puissance étrangère", "collecte d'informations portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation en vue de les livrer à une puissance étrangère" et "compromission du secret de la défense nationale par une personne dépositaire de ce secret", selon cette source.
L'homme a été arrêté par les services de contre-espionnage, la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), alors qu'il s'apprêtait à repartir en Italie à la fin de ses vacances en France, et placé en détention provisoire à la prison de la Santé à Paris, a détaillé Europe 1. "C'est la France qui a pris l'initiative de cette procédure judiciaire", a souligné Florence Parly, précisant que son ministère avait saisi le procureur de la République en vertu de l'article 40 du Code de procédure pénale, qui impose à toute autorité publique de signaler à la justice un crime ou délit dont elle a connaissance. Ce signalement, daté du 22 juillet, a donné lieu à l'ouverture d'une information judiciaire par le parquet le 29 juillet pour "trahison par intelligence avec une puissance étrangère et collecte d'infomations pour les livrer à une puissance étrangère", selon la source judiciaire. "Nous avons pris toutes les mesures de sauvegarde qui étaient nécessaires et maintenant il faut que la justice puisse faire son travail dans le respect du secret de l'instruction", a assuré la ministre, sans plus de précisions.
Dimanche 30 août – Coronavirus : la France a franchi "la barre historique" des 900.000 tests par semaine :
La France a franchi cette semaine "la barre historique" des 900.000 tests Covid hebdomadaires, a indiqué dimanche le porte-parole du gouvernement, annonçant également la mise en place de "barnums" à Paris pour augmenter la capacité de tests. "On a franchi hier (samedi) la barre historique des 900.000 tests réalisés en une semaine, ce qui est énorme", a déclaré M. Attal au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. L'objectif du gouvernement est d'atteindre un million de tests par semaine "à court terme", selon le ministre de la Santé Olivier Véran.
"On va continuer à développer les capacités de tests sans prescription, sans ordonnance, dans l'espace public", a poursuivi M. Attal. Il a cité un exemple à Paris: à partir de lundi des "barnums de tests, devant des mairies d'arrondissement vont permette aux Parisiens qui le souhaitent d'aller se faire tester sans prescription, sans ordonnance". "On a aujourd'hui en moyenne 30.000 nouveaux cas (de nouveau coronavirus) par semaine. Il y a un effet loupe parce qu'on teste beaucoup plus et c'est heureux (...), mais il n'y a pas qu'un effet loupe", a-t-il souligné, invitant à "être extrêmement vigilants". "Le message du gouvernement, c'est que tout est entre nos mains et entre nos masques".
Interrogé sur les tests salivaires, M. Attal a estimé que "c'est un enjeu de recherche qui est très fort", parce qu'il faut s'assurer de leur fiabilité. "Le président de la République, dans le dernier Conseil de défense, a demandé qu'on aille beaucoup plus vite et qu'on intensifie la recherche sur ces sujets-là". Concernant la rentrée scolaire, le porte-parole a assuré que "tout est fait pour réduire les risques". Interrogé sur la demande de certains médecins d'imposer le port du masque dès six ans, alors qu'il ne sera obligatoire qu'à partir du collège, M. Attal a dit ne rien exclure "par principe pour l'avenir": "Notamment pour les classes de CM1, CM2, je ne suis pas devin, et il peut y avoir des évolutions si l'on constate qu'il y a des transmissions à cet âge-là".
Dimanche 30 août – Jean-Luc Mélenchon se voit en "candidat commun" :
A moins de deux ans de la prochaine présidentielle, Jean-Luc Mélenchon ne fait pas de mystère de la stratégie des insoumis. «L'antienne d'après laquelle (...) s'il n'y a pas une candidature commune, il est impossible de gagner, n'est pas vérifiée», a-t-il déclaré dimanche lors d'une émission en partenariat entre France Inter, franceinfo et «Le Monde». «Ce qui importe, ce n'est pas l'unité pour l'unité. Ce qui importe, c'est de proposer des thèmes aux Français qui rassemblent une majorité le député», a déclaré le député. Il estime qu'une coopération est possible avec certains partis de gauche, lors d'élections locales. En revanche, «pour ce qui est des grandes orientations, c'est le peuple français qui doit trancher», a-t-il déclaré, citant notamment la question européenne ou la planification écologique, sujets sur lesquels les désaccords avec les écologistes et les socialistes abondent.
Jean-Luc Mélenchon assume également de tenir un discours moins radical. «Je veux aider à se serrer les coudes, ça ne veut pas dire renoncer à la conflictualité (...) mais toujours chercher des solutions qui nous permettent de sortir tous par le haut», a-t-il déclaré, qualifiant cette approche de «stratégie des causes communes». «Je me sens une vocation de candidat commun parce que je l'ai déjà été pour les communistes et pour des milliers de socialistes qui ont voté pour moi à l'élection présidentielle», a-t-il encore noté, quelques jours après avoir indiqué que sa décision quant à une troisième candidature à la présidentielle serait prise à l'automne.
Alors que François Hollande, qui s'est exprimé dans «Ouest France» et sera l'invité du «20 heures» de France 2 dimanche soir, plaide pour un Parti socialiste central à gauche, Jean-Luc Mélenchon a étonnamment volé à son secours. Tout en rappelant ce qui le sépare de l'ancien patron du PS et en dénonçant son bilan de président de la République, Jean-Luc Mélenchon a souligné la légitimité de l'expression de François Hollande. C'est aux socialistes que l'insoumis adresse ses reproches. «C'est pas correct, comme ils le traitent», a-t-il déclaré dimanche. «Je demande au Parti socialiste d'être au clair sur leur bilan politique. Oui ou non ils le désavouent?»
Dimanche 30 août – Bélarus: des dizaines de milliers de manifestants défilent encore contre Loukachenko :
Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Minsk dimanche, pour le troisième weekend consécutif et malgré une présence policière massive, pour dénoncer la réélection controversée du président Alexandre Loukachenko. La mobilisation semblait aussi forte que lors des deux dimanche précédents, lorsque quelque 100.000 personnes ont défilé dans la capitale bélarusse. M. Loukachenko, 66 ans dont 26 à la tête du Bélarus, fait face à des protestations quotidiennes depuis la présidentielle contestée du 9 août, qu'il clame avoir remporté avec 80% des voix tandis que ses détracteurs dénoncent des fraudes.
Le dimanche est devenu désormais le jour de ralliement le plus important, avec des foules importantes signalées aussi dans de nombreuses villes de provinces. Dimanche, les manifestants étaient au rendez-vous, malgré les efforts pour les empêcher de se rassembler et les cortèges de se rejoindre. La police antiémeute était présente en masse aux côtés de militaires masqués et armés, en nombres plus importants que le weekend précédent, selon des journalistes de l'AFP. La police a bloqué plusieurs artères de la capitale à l'aide de blindés et barrières, face à des manifestants scandant des slogans comme "Loukachenko en fourgon cellulaire" ou "Pars!", habillés aux couleurs rouge et blanche de l'opposition.
En fin d'après-midi, les manifestants ont pris la direction de la résidence officielle d'Alexandre Loukachenko, le Palais de l'Indépendance, où le président s'était affiché la semaine dernière arme à la main. Les forces de l'ordre sont intervenues en début de manifestation arrêtant 125 personnes, selon le ministère de l'Intérieur cité par les agences russes. Mais elles n'ont pas fait usage de gaz lacrymogènes, de grenades sonores ou de balles en caoutchouc, comme elles l'avaient fait contre les premiers rassemblements après le scrutin contesté du 9 août.