Samedi 29 août – point sur le Coronavirus le 28 août au soir :
Dans le pays, plus de 7.000 nouveaux cas ont été détectés en 24 heures, a annoncé vendredi la Direction générale de la Santé. "La dynamique de progression de l'épidémie est exponentielle" en France métropolitaine, avertit la DGS dans un communiqué, avec 7.379 nouveaux diagnostics positifs enregistrés ces dernières 24 heures, contre 6.111 jeudi et 5.429 mercredi.
C'est le chiffre le plus élevé depuis que les tests se déroulent à grande échelle. Le seuil des 4.000 a été plusieurs fois franchi ces derniers jours. Les cas positifs détectés augmentent du fait de la circulation du virus et parce que le nombre des personnes testées augmente chaque jour (893.146 test réalisés sur la dernière semaine "glissante").
Depuis le début de l'épidémie 30.596 personnes sont décédées en France, soit 20 de plus en 24 heures, dont 20.089 au sein des établissements hospitaliers et 10.507 (données de jeudi) en établissements sociaux et médico-sociaux, notamment Ehpad.
Les Parisiens sortent masqués depuis vendredi: devant la recrudescence du Covid -19, la France rend le masque obligatoire partout dans sa capitale. Dès 08h00 vendredi, le port du masque - jusqu'à présent limité à quelques secteurs très fréquentés - sera de rigueur à tout moment dans toutes les rues de Paris sous peine d'une amende de 135 euros, ont annoncé les autorités jeudi. La mesure concerne tous les piétons, de même que les motards. A la demande de la mairie, les cyclistes et les adeptes du footing en ont été exemptés, contrairement à ce qui avait été d'abord annoncé.
Il s'agit "d'apprendre à vivre avec le virus", a commenté le président Emmanuel Macron. Dans l'est, le masque est aussi désormais obligatoire à Strasbourg et dans les communes de plus de 10.000 habitants.
Samedi 29 août – SNCF : la CGT dépose un préavis de grève pour la journée d'action du 17 septembre :
La CGT-Cheminots, premier syndicat de la SNCF, a déposé vendredi un préavis de grève pour la journée nationale d'action du 17 septembre, lancée par la CGT, rejointe par la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse. Ce préavis, publié sur le compte Twitter de la CGT-Cheminots, s'étend du 16 septembre à 20H00 au 18 septembre à 07H55.
La CGT, la FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et UNL appellent à «une première journée d'action» le 17 septembre, «selon des modalités à définir dans les secteurs professionnels et les territoires (grèves, manifestations, rassemblements, etc.)».
«La question de l'emploi est centrale: lutte contre la précarité et la pauvreté, hausse des salaires, développement des services publics, abandon définitif de la réforme des retraites», ont écrit ces sept organisations, jeudi, dans un communiqué commun. Face à l'épidémie du coronavirus, elles exigent notamment une réduction du temps de travail «sans perte de salaire», ainsi que la gratuité des masques pour les collégiens, les lycéens et les étudiants.
Samedi 29 août – Bas-Rhin: masque obligatoire à Strasbourg et dans les villes de plus de 10.000 habitants :
La préfète du Bas-Rhin a décidé de rendre le port du masque obligatoire dès samedi 08H00 et "jusqu'au 30 septembre au moins" à Strasbourg et dans les 12 autres villes du département de plus de 10.000 habitants, a annoncé la préfecture vendredi dans un communiqué. Cette obligation s'imposera aux "personnes de plus de 11 ans", mais "les personnes pratiquant des activités physiques, sportives et artistiques" en seront exemptées, tout comme celles "en situation de handicap présentant un certificat médical", a précisé la préfète, Josiane Chevalier.
Assurant que ces décisions ont été prises "en lien étroit avec les autorités sanitaires et après échange avec les élus", la préfecture invoque "une accélération inquiétante" de l'épidémie de Covid-19, "en particulier chez les jeunes" avec un "taux d'incidence (qui) continue en effet de doubler chaque semaine".
Samedi 29 août – Le bateau de Banksy appelle à l'aide après un sauvetage de migrants :
Un navire humanitaire affrété dans le plus grand secret en Méditerranée par le street artiste Banksy a lancé un appel à l'aide dans la nuit de vendredi à samedi après un sauvetage massif de migrants, affirmant déplorer au moins un mort à bord et se trouver dans une situation désespérée. Le bateau, le Louise Michel, a récupéré vendredi 130 migrants à la dérive à bord d'un canot pneumatique qui prenait l'eau, ont tweeté les organisateurs de la campagne sur le compte @MVLouiseMichel, ouvert pour l'occasion.
Après un premier sauvetage jeudi, le navire compte désormais 219 naufragés survivants à son bord pour seulement dix membres d'équipage, ont-ils précisé. Il est, du fait de sa surpopulation, incapable d'avancer, et 33 personnes sont par ailleurs restées sur un radeau de sauvetage amarré au bateau, ont-ils ajouté. "Nous avons besoin d'assistance immédiate", a imploré l'équipage du bateau, affirmant avoir passé plusieurs appels de détresse aux autorités italiennes et maltaises, sans recevoir de réponse. "Il y a déjà une personne morte sur le bateau. Les autres présentent des brûlures au carburant, ils sont restés pendant des jours en mer et maintenant ils sont laissés pour compte dans une zone de recherche et de sauvetage de l'UE", ont-ils déploré.
Samedi 29 août – Donald Trump repart en campagne et insulte à tout-va :
Donald Trump a participé à un meeting de campagne vendredi soir dans le New Hampshire, durant lequel il a multiplié les insultes contre Joe Biden et s'est déchaîné contre les manifestants qui s'opposent à lui.
Une pandémie, quelle pandémie? Donald Trump, au lendemain de son discours de clôture à la convention républicaine a repris la route pour un meeting de campagne organisé presque comme si le coronavirus n'existait pas. Sur le tarmac de l'aéroport de Londonderry dans le New Hampshire, une foule en délire, comme Trump les aime, a applaudi l'atterrissage de l'avion présidentiel Air Force One, qui s'est arrêté juste devant le podium du président, pour un spectacle maximum. Les fans de Donald Trump, gonflés à bloc par une bande-son de classiques du rock, de Phil Collins aux Animals, brandissaient des pancartes en phase avec l'actualité et le discours anti-Black Lives Matter du président : «Manifestants pacifiques», «Les flics avec Trump». Une gigantesque bannière portant le slogan «Make America Great Again», le même qu'il y a quatre ans, témoignait toutefois du contexte particulier auquel est confronté le milliardaire : une crise sanitaire mortelle qui a tué plus de 1000 personnes sur la seule journée du 28 août et plus de 181 000 au total; un désastre économique qui prive Trump d'un de ses arguments favoris et un mouvement anti-raciste qu'il rejette.
Ces temps de crise n'ont rien changé à la méthode de Donald Trump. Accusé d'avoir grossièrement abusé des moyens du gouvernement pour organiser la convention républicaine, en particulier l'ultime soirée sur la pelouse sud de la Maison-Blanche, le président semble se réjouir des réactions qu'il suscite. Selon le «New York Times», ses conseillers ont rapporté qu'il se félicitait de l'indignation de ses détracteurs, ravi de constater qu'ils n'ont rien pu faire pour l'empêcher de piétiner la loi. Dans le New Hampshire, Donald Trump a renoué avec un format qu'il adore : un meeting durant lequel il peut haranguer la foule en improvisant et en s'éloignant de son téléprompteur. La pandémie l'avait privé de cet espace de liberté auprès de ses partisans. Il avait même connu un fiasco avec son meeting de Tulsa dans l'Oklahoma, le 20 juin dernier : la salle était très peu remplie et une vague de contaminations au coronavirus avait suivi.
Samedi 29 août – Reprise de la pandémie : Blanquer juge "très faible" le risque d'un arrêt du tour de France :
Le ministre de l'Education nationale, qui chapeaute également le portefeuille des sports, est à Nice, samedi, pour le départ de la Grande boucle, dans un contexte de reprise de l'épidémie de coronavirus en France.
L'«hypothèse» d'un arrêt du Tour de France avant son arrivée à Paris en raison de la situation sanitaire est «très faible», a estimé samedi le ministre de l’Education, également en charge des Sports, Jean-Michel Blanquer, lors de sa visite du village départ de la Grande boucle qui s'élance de Nice. «Il y a une telle préparation, de telles précautions qui ont été prises que l'hypothèse est très faible», a déclaré Jean-Michel Blanquer, interrogé sur le risque pour le Tour de ne pas aller au terme de ses trois semaines de course alors que la pandémie a repris une progression «exponentielle» en France.
«Ce genre de choses peut arriver», a concédé le ministre après l'annonce de plus de 7000 nouveaux cas d'infection détectés vendredi en 24 heures. «Mais, bien sûr, j'espère que ça ne va pas se passer et je pense que ça ne va pas se passer parce qu'il y a vraiment un travail extraordinaire qui a été fait par les organisateurs du Tour.»
«On ne doit rien s'interdire, tout est toujours possible. Quand des choses comme ça arrivent, il ne faut pas les considérer comme des problèmes ou des scandales», a ajouté Jean-Michel Blanquer aux cotés de la ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu.
L'exclusion d'une équipe du Tour de France sera prononcée si deux de ses membres, encadrement inclus, sont positifs au Covid-19, a par ailleurs annoncé samedi à l'AFP le directeur du Tour Christian Prudhomme. L'Union cycliste internationale (UCI) avait proposé vendredi qu'une telle exclusion n'intervienne que si deux des huit coureurs étaient positifs. «On en reste à deux cas sur 30 personnes d'une même équipe sur une période de sept jours», a déclaré Christian Prudhomme, ajoutant que la décision «avait été prise par la cellule interministérielle de crise». Cette décision renforce les doutes sur cette édition 2020 de la plus grande course cycliste du monde, déjà reportée de deux mois en raison de la crise sanitaire.
Samedi 29 août – Le PS pour le "rassemblement" avec les écolos mais l'union est "compliquée" :
Réunis à Blois pour leur rentrée politique, les socialistes ont plaidé pour le "rassemblement" avec les écologistes pour une victoire en 2022, mais cette "union compliquée" à mettre en œuvre se heurte à des résistances jusqu'en interne. "Rassemblement", "programme commun", "candidat commun": Olivier Faure a répété les mots-clés de sa doctrine politique pour les deux années à venir, espérant réitérer aux départementales et régionales en 2021, puis à la présidentielle, une stratégie qui s'est avérée gagnante aux municipales. "L'union est compliquée et se construit pas à pas", affirme Corinne Narassiguin, numéro deux du PS.
Lors des dernières élections locales, le PS, allié à EELV et d'autres partis de gauche (PCF, Générations...) avait fait plus que conforter ses positions, en engrangeant 14 villes de plus de 100.000 habitants et 84 de plus de 20.000. L'union s'était également révélée gagnante pour les Verts (9 villes de plus de 100.000 habitants). Pour les échéances suivantes, le Premier secrétaire veut dérouler le même scénario car "sans le rassemblement, il n'y a pas de victoire" possible. Il se dit prêt à se ranger, y compris en 2022, derrière "celle ou celui qui est le mieux placé".
"Nous sommes à l'heure de vérité. Voulons-nous ou non le rassemblement?", se demandait-il samedi devant la presse, en allusion aux Verts, dont deux dirigeants, le député européen Yannick Jadot et le maire de Grenoble Eric Piolle, ont déjà manifesté leur appétence pour la présidentielle. Le premier, qui semble avoir rayé de son vocabulaire le mot "gauche", a demandé à son parti de choisir son candidat "avant janvier prochain". Le second s'affichait le week-end dernier aux côtés du patron des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon.
Samedi 29 août – "Valeurs Actuelles" présente la députée Obono en esclave et suscite le dégoût :
Une députée de la République, transformée en esclave sous la plume d'un auteur anonyme : telle est la teneur du texte de huit pages publié cette semaine par «Valeurs Actuelles». Danièle Obono, élue de la France insoumise, est l'«héroïne» de ce «roman de l'été» qui fantasme sa réduction en esclavage. L'article est accompagné d'illustrations, dont l'une représente la parlementaire enchaînée.
«Il paraît 'Qu'on-Peut-Pu-Rien-Dire' #BienPensance. Heureusement on peut encore écrire de la merde raciste dans un torchon, illustrée par les images d'une députée française noire africaine repeinte en esclave... L'extrême-droite, odieuse, bête et cruelle. Bref, égale à elle-même», a écrit Danièle Obono sur Twitter vendredi.
Plusieurs politiques, y compris des adversaires de la France insoumise, ont fait part de leur dégoût. «Cette publication révoltante appelle une condamnation sans ambiguïté», a tweeté le Premier ministre Jean Castex, qui «partage l'indignation de la députée» et «l'assure du soutien de l'ensemble du gouvernement». «La lutte contre le racisme transcendera, toujours, tous nos clivages», a ajouté le chef du gouvernement.
«Le racisme est un mal nocif. Il détruit. Il est un délit», a aussi rappelé la ministre déléguée à la Ville Nadia Hai sur le réseau social. «On est libre d’écrire un roman nauséabond, dans les limites fixées par la loi. On est libre aussi de le détester. Moi je le déteste et suis (aux) côtés» de la parlementaire, a tweeté pour sa part le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti.
Samedi 29 août – Mali: premier raté pour la transition promise par la junte :
La transition promise par la junte qui a pris le pouvoir au Mali a tourné court avant même d'être lancée, les relations virant à l'aigre entre les militaires et un acteur majeur de la crise. Les colonels qui ont déposé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août ont promis de rendre les clés aux civils au terme d'une transition d'une durée non fixée, mais qui devrait durer plusieurs mois. Ils avaient convié les partis, les organisations de la société civile et d'anciens groupes rebelles à de premiers échanges samedi matin. Mais ils n'avaient pas invité en tant que tel le mouvement dit du 5-Juin. Or, c'est cette coalition de chefs religieux et de membres de l'opposition et de la société civile qui a mené pendant des mois la contestation contre M. Keïta. La mise à l'écart du M5 a provoqué la colère de ses leaders, qui ont accusé la junte de chercher à "confisquer" le changement.
La junte a annoncé à la dernière minute le report de la rencontre. Elle a invoqué "des raisons d'ordre organisationnel". Les militaires passent pour avoir bénéficié après leur putsch d'un accueil plutôt favorable des Maliens, las de la grave crise sécuritaire, économique et politique dans laquelle s'enfonce leur pays depuis des années. Mais la transition qu'ils ont promise se fait attendre. Ils se retrouvent à présent sous la double pression d'un mouvement populaire (le M5) qui revendique d'avoir préparé la chute d'un gouvernement accusé d'inaptitude et de corruption, et des pays ouest-africains voisins.
Samedi 29 août – Tour de France: un Norvégien en jaune et des chutes en série :
Un Norvégien en jaune sur la Promenade des Anglais: Alexander Kristoff a gagné samedi à Nice l'étape d'ouverture du Tour de France marquée par une succession de chutes sous la pluie dont celle de Thibaut Pinot. Recensé parmi les nombreux coureurs blessés dans leur chair, la principale chance française pour le classement général a mal entamé cette 107e édition sous tension. S'il n'a pas perdu de temps sur ses rivaux, le Franc-Comtois a rallié l'arrivée contusionné et le regard sombre. "Avec une bonne nuit de récupération, ça devrait rentrer dans l'ordre", a toutefois réagi son patron de l'équipe Groupama-FDJ, Marc Madiot, à la veille des premiers cols de la course.
Sur le podium, Kristoff, vainqueur pour la quatrième fois dans le Tour à l'âge de 33 ans, a endossé le premier maillot jaune de cette édition qui a commencé dans un contexte sanitaire pesant, avec masque obligatoire et strictes restriction d'accès pour le public. Mais, très vite, l'attention s'est tournée vers les conditions de course. A cause de la pluie qui a transformé la route en patinoire, sur une chaussée rendue très grasse par les intempéries survenant après la longue période sèche de l'été sur la Côte d'Azur.
Samedi 29 août – Dans l'Essonne, Pécresse lance un appel à "relever" la République :
L'ex-LR Valérie Pécresse, citée comme possible candidate à la présidentielle en 2022, a souhaité samedi à la rentrée de son mouvement Libres! «relever la République» et «la France», qui est à ses yeux «menacée» dans sa «souveraineté» et son «autorité».
«Notre République est aujourd'hui menacée, dans sa souveraineté économique, dans son autorité, dans sa cohésion. Et notre ardente obligation, c'est désormais de la relever», a lancé la présidente de la région Ile-de-France devant quelque 2000 militants réunis à Mennecy (Essonne), le même jour que la traditionnelle réunion des Républicains à La Baule.
«Nous voulons relever la République, nous voulons relever la France», a déclaré l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, confiant ressentir «comme jamais l'impérieuse nécessité de construire avec (ses militants) un avenir qui n'est pas écrit d'avance».
«Le temps est peut-être venu de faire entendre la voix d'une femme libre», a-t-elle aussitôt ajouté, sans dire encore si elle serait candidate à l'Elysée. «J'aspire à une France qui rassemble ses différences dans le vaste drapeau tricolore, et pour cela il faut que ce drapeau soit fermement tenu», a-t-elle encore dit en mettant l'accent la sécurité, à l'instar de toute la droite.