Vendredi 3 juillet – point sur le Coronavirus le 2 juillet au soir :
La France a enregistré 14 nouveaux décès liés au Covid-19 en 24 heures dans les hôpitaux, portant à 29.875 le nombre total de morts depuis le début de l'épidémie, a annoncé jeudi la Direction générale de la Santé (DGS). Le bilan dans les Ehpad (arrêté actuellement à 10.497 décès, pour 19.378 morts en hôpital) sera actualisé le 7 juillet. Le nombre de patients atteints du Covid-19 en réanimation continue parallèlement de baisser avec 573 malades concernés, soit 9 de moins que mercredi. Quatre régions (Ile-de-France, Grand-Est, Hauts-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes) regroupent toujours 74% des patients hospitalisés en réanimation. Au total, 8.148 personnes sont hospitalisées pour cette infection (-188 en 24 heures).
Si "la circulation du virus en Guyane reste préoccupante", "sur le reste du territoire national, la situation épidémiologique est stable", indique dans son communiqué la DGS. Le virus continue toutefois de circuler sur le territoire, comme le montre le nombre de nouveaux "clusters" avec 307 cas groupés enregistrés depuis le 9 mai, dont 4 nouveaux ces dernières 24 heures, mais 181 clôturés. Depuis le début de l’épidémie, 104.791 personnes ont été hospitalisées, dont 18.403 en réanimation. 76.802 personnes sont rentrées à domicile.
Vendredi 3 juillet – Macron annonce ses priorités et salue le "travail remarquable" d'Edouard Philippe :
"La rentrée sera très dure, il faut nous y préparer", a averti jeudi Emmanuel Macron dans un entretien à la presse quotidienne régionale, en détaillant ses priorités pour "la reconstruction économique, sociale et environnementale" du pays. Dans cet interview, le chef de l'Etat dessine les grandes lignes de sa stratégie pour les deux dernières années de son quinquennat, mais sans dévoiler avec quelle "nouvelle équipe" il entend la mener. Il salue ainsi "une relation de confiance unique" avec le Premier ministre Edouard Philippe mais ne précise pas s'il entend le garder à Matignon.
"Depuis trois ans à mes côtés, il mène avec les gouvernements successifs un travail remarquable", souligne-t-il. Plusieurs journaux régionaux, parmi ceux ayant participé à l'entretien, indiquent qu'Emmanuel Macron a répondu "au contraire" à la question de savoir si, avec Edouard Philippe, c'était désormais "de l'histoire ancienne". Ces deux mots ne sont pas présents dans la version diffusée par d'autres quotidiens. Le chef de l'Etat confirme au passage un remaniement ministériel dans les prochains jours: "il y aura une nouvelle équipe", dit-il en évoquant "de nouveaux talents" et "des personnalités venues d'horizons différents".
Emmanuel Macron précise que la priorité pour la dernière partie du quinquennat "commence par le Ségur de la santé", "se poursuivra par un chantier sur le grand âge, puis sur l'accompagnement de notre jeunesse, qui a le plus souffert de la crise". "Il y aura des incitations financières à l'embauche et un ensemble de mesures pour ne laisser aucun jeune sans solution", explique-t-il. Le président confirme vouloir remettre en chantier la réforme des retraites, mais "transformée", et souhaite la reprise des négociations avec les partenaires sociaux dès cet été. Il se dit favorable à un allongement de la durée des cotisations, un paramètre jusqu'ici écarté.
Emmanuel Macron estime par ailleurs que "ce serait une erreur profonde" d'augmenter les impôts, alors que "nous sommes un des pays les plus fiscalisés du monde". Et il précise qu'il n'y aura pas de retour de la taxe carbone dans "les deux ans qui viennent". "Cela doit être un débat de la prochaine élection présidentielle", selon lui. Interrogée sur sa vision de la décentralisation, le chef de l'Etat se dit "favorable à ce qu'on ait plus de différenciation", se disant "prêt à faciliter les expérimentations". Mais, précise-t-il, "à court terme, il ne faut pas que nous nous perdions dans des grands débats. Il faut que nous soyons pragmatiques", ajoute-t-il.
Pour le chef de l'Etat, la question du report des élections départementales et régionales, qu'il a évoqué et auquel des présidents de région s'opposent, "est un faux débat". "Ce n'est pas au président de trancher, seul, cette question. Si on va vers un nouveau big-bang des collectivités territoriales et des transferts massifs de compétences, ça peut prendre des mois. Est-ce la priorité alors qu'on aura des élections au mois de mars et que le temps est à la reconstruction du pays ?", interroge-t-il. Les élections régionales doivent avoir lieu en mars 2021, mais l'Élysée a indiqué mi-juin que le chef de l'Etat avait "ouvert le débat" sur un possible report au-delà de la présidentielle de 2022, pour que tous les acteurs soient "mobilisés pour la relance du pays".
Vendredi 3 juillet – Nouveau record en Floride avec plus de 10.000 cas supplémentaires :
La Floride a encore une fois battu son record de nouveaux cas de Covid-19 enregistrés avec 10.000 tests positifs jeudi, pour un total de 169.106 cas recensés dans cet Etat du Sud-Est depuis le début de la pandémie. Devant l'ampleur de la crise sanitaire, le comté de Miami-Wade, le plus peuplé du pays avec près de 2,7 millions d'habitants, a annoncé le port du masque obligatoire en public, mis à part dans les lieux de culte. Le gouverneur républicain Ron DeSantis, qui avait tardé à décréter le confinement de son Etat lorsque l'épidémie se propageait aux Etats-Unis en mars, a attribué en partie ces mauvais chiffres à une campagne "rigoureuse" de tests. "Nous n'allons pas nous remettre à fermer" les commerces, a-t-il cependant prévenu mercredi. "Je ne pense pas que les gens qui vont dans les commerces sont ceux qui causent" ces nouvelles contaminations, a-t-il ajouté.
La Floride fait face à une vraie explosion de la maladie chez les jeunes qui, à la faveur du déconfinement opéré depuis début juin, ont renoué avec les plages et la vie nocturne. Face à ces chiffres inquiétants, M. DeSantis a annoncé suspendre la consommation d'alcool dans les bars. "Quand vous voyez les jeunes, je pense que c'est surtout les interactions sociales", qui relancent l'épidémie de coronavirus, a-t-il expliqué. Signe que la situation ne cesse de se détériorer depuis que la Floride a entamé son processus de déconfinement, le Jackson Health System, grand groupe hospitalier de Miami, a annoncé mercredi suspendre les opérations chirurgicales non-urgentes.
Vendredi 3 juillet – 9 heures 35 : Edouard Philippe présente sa démission au Président de la République :
Un ultime conseil des ministres aurait dû avoir lieu vendredi avec l'équipe du gouvernement d'Edouard Philippe avant un remaniement attendu, mais le calendrier s'est accéléré dans la matinée. L'Elysée a diffusé vers 9h30 un communiqué annonçant que le Premier ministre Edouard Philippe a remis sa démission au président de la République.
«M. Edouard Philippe a remis ce jour la démission du Gouvernement au président de la République, qui l’a acceptée. Il assure, avec les membres du Gouvernement, le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination du nouveau Gouvernement», indique le communique de la présidence.
Selon l'AFP, la composition du gouvernement devrait être connue avant mercredi, date du prochain conseil des ministres. L'annonce élyséenne a bouleversé l'agenda de tout le gouvernement. La séance a ainsi été suspendue à l'Assemblée nationale en plein examen du troisième projet de loi de finances rectificative. «Nous allons interrompre nos travaux», a déclaré le président de séance, Hugues Renson (LREM). Cedric O, secrétaire d'Etat au Numérique, était présent.
Les rumeurs de remaniement circulent depuis des semaines, alors que la crise sanitaire a vu la popularité du Premier ministre fortement augmenter. Cet engouement nouveau a compliqué les calculs du chef de l'Etat pour composer l'équipe qui mettra en œuvre le «nouveau chemin» qu'il prétend tracer. Dans un entretien à la presse régionale publié jeudi soir, Emmanuel Macron avait confirmé qu'il y aurait «une nouvelle équipe» dans les prochains jours. Il avait aussi rendu un hommage appuyé à Edouard Philippe. «Depuis trois ans à mes côtés, il mène avec les gouvernements successifs un travail remarquable», a déclaré le Président.
Vendredi 3 juillet – Jean Castex nommé Premier ministre :
Agé de 55 ans, Jean Castex, cet énarque et diplômé de droit public a été secrétaire général adjoint de l'Elysée lors de la présidence de Nicolas Sarkozy. Il était délégué interministériel aux grands événements sportifs depuis janvier 2018 et délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 depuis septembre 2017.
Il est également maire de Prades (Pyrénées-Orientales) depuis 2008.
Conseiller maître à la Cour des comptes jusqu'en 2017, il fut secrétaire général adjoint de l'Elysée en 2011-2012 après avoir été conseiller social du président de 2010 à 2011.
Il avait auparavant travaillé auprès du ministre Xavier Bertrand comme directeur de cabinet au ministère du Travail (2007-2008) et au ministère de la Santé (2006-2007), après avoir été notamment directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins et président de la chambre régionale des comptes d'Alsace.
Père de quatre enfants, il a notamment enseigné les finances publiques à l'Ena.
Vendredi 3 juillet – Affaire Traoré : les avocats livrent deux versions contradictoires d'une audition clé :
Les avocats de la famille d'Adama Traoré et de la défense ont livré jeudi à la presse deux versions contradictoires de l'audition d'un témoin clé dans la mort du jeune homme en 2016 pendant son interpellation.
Quatre ans après la mort d'Adama Traoré lors de son interpellation, les avocats de la famille et de la défense ont livré jeudi à la presse deux versions contradictoires de l'audition d'un témoin clé, chacun y voyant la démonstration de sa thèse dans ce dossier sensible, érigé en symbole des violences policières. Ce témoin, chez qui Adama Traoré s'était réfugié le 19 juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) juste avant son arrestation par les gendarmes, était entendu pour la première fois par les juges d'instructions, en présence des avocats.
Enjeu de l'interrogatoire ? Déterminer dans quel état de santé se trouvait Adama Traoré avant l'arrivée des gendarmes, alors que les derniers experts judiciaires, contesté par les médecins de la famille, ont estimé que son pronostic vital était «engagé de façon irréversible» avant l'arrestation. Mais à l'issue de cette audition de plus de quatre heures, chaque camp en a donné un récit diamétralement opposé. S'exprimant en premier, Me Yassine Bouzrou, l'avocat des parties civiles, a assuré que le témoin s'était «rétracté». «Il a affirmé que les éléments contenus dans son procès-verbal d'audition (du 1er août 2016, ndlr) étaient faux. (...) Il a dit qu'Adama Traoré ne souffrait pas de détresse respiratoire, ne respirait pas bruyamment avant l'interpellation», a-t-il déclaré.
Selon lui, de tels propos remettent en cause les expertises médicales judiciaires, qui ont exonéré les gendarmes dans la mort de ce jeune homme noir de 24 ans, en s'appuyant notamment sur le récit initial de ce témoin. Dix jours après les faits, il avait raconté aux enquêteurs qu'il avait trouvé Adama Traoré assis devant sa porte, «essoufflé» après une course-poursuite en pleine canicule. «La seule chose qu'il me dit, c'est: "tire-moi". Je ne l'ai jamais vu dans un état pareil. Il n'arrivait pas à parler. Il respirait bruyamment», avait-il déclaré selon le procès-verbal. Il avait ensuite refusé d'être réentendu, craignant «pour sa vie et celle de sa famille», avaient indiqué les enquêteurs.
Vendredi 3 juillet – La Corée du Nord affirme toujours ne compter aucun cas de Covid-19 :
Officiellement, la Corée du Nord ne compte toujours aucun cas de Covid-19 sur son sol. Kim Jong Un s'en est félicité ce vendredi, évoquant un «brillant succès» nord-coréen face à «la percée de ce virus pernicieux» et le maintien d'«une situation anti-épidémie stable malgré la crise sanitaire mondiale», a-t-il déclaré selon les propos rapportés par l'agence officielle KCNA. Il a également mis en garde contre tout «relâchement ou excès d'optimisme», sous-entendant que les frontières nord-coréennes, fermées avec la Chine dès janvier, ne rouvriraient pas dans un temps proche. «Il a répété à plusieurs reprises qu'une levée prématurée des mesures anti-épidémiques se traduirait par une crise inimaginable et irréparable», a écrit KCNA.
«Même s’il n’y a pas de cas officiel dans le pays, la Corée du Nord a dès janvier fermé toutes ses frontières y compris avec la Chine, or 80% du commerce de la Corée du Nord dépend de la Chine. Ils se sont eux-mêmes coupés d’une partie de leurs ressources. Actuellement, on parle de réduction des coupons de distribution alimentaire, on commence à voir des problèmes d’approvisionnement», nous expliquait le mois dernier Juliette Morillot, historienne, journaliste et auteure spécialiste de la Corée du Nord. Le régime de Pyongyang venait de procéder à la démolition d'une partie du bureau de liaison installé à la frontière avec le Sud, signe d’un coup d’arrêt dans le rapprochement entre les deux Corées.
Malgré un bilan officiel unique parmi les grands pays, les experts doutent des affirmations des autorités nord-coréennes. Dès la fin mars, révélait le «Financial Times», des responsables nord-coréens auraient contacté leurs homologues pour leur demander de l'aide, notamment des tests pour dépister le Covid-19. Sans faire état de cas, l'inquiétude était grande dans un pays où plus de 40% de la population était déjà considérée en insécurité alimentaire avant la crise sanitaire. La Corée du Nord s'était alors jointe à sept autres pays (l'Iran, la Russie, la Chine, le Venezuela, le Nicaragua, Cuba et la Syrie) pour demander la levée des sanctions économiques américaines afin de pouvoir lutter efficacement contre la pandémie, dans un courrier adressé au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.
Vendredi 3 juillet – Nouveau record aux Etats-Unis : plus 53 000 infections au coronavirus recensées en 24 heures :
Au moins 53 069 nouvelles infections au coronavirus ont été recensées aux Etats-Unis en 24 heures, selon le comptage jeudi à 20h30 locales de l'université Johns Hopkins, un niveau record depuis le début de la pandémie, à la veille du long week-end de la fête nationale américaine. Cela porte à plus de 2,7 millions le nombre total de cas détectés dans le pays.
Le niveau des cas nouvellement détectés aux Etats-Unis est plus élevé qu'à aucun moment depuis l'apparition du Sars-Cov-2, et les hospitalisations augmentent dans plusieurs foyers comme Houston (Texas) et Phoenix (Arizona).
649 personnes sont décédées du Covid-19 sur le sol américain lors des dernières 24 heures, 128 677 depuis le début de la crise sanitaire mondiale.
Au Texas, près de 8000 nouveaux cas ont été recensés depuis mercredi, forçant le gouverneur républicain du Texas Greg Abbott, un allié du président Donald Trump, à rendre le port du masque obligatoire dans les lieux publics de son grand Etat du Sud américain, à la veille des festivités du 4 juillet. Celles-ci sont traditionnellement marquées par des réunions familiales ou de grands rassemblements pour assister aux feux d'artifices. Les autorités craignent alors une propagation du virus, qu'elles admettent ne pas contrôler totalement.
Pour fêter l'indépendance des Etats-Unis, le président Donald Trump prévoit d'assister vendredi avec sa femme Melania Trump à des feux d'artifice au Mont Rushmore, haut lieu touristique du Dakota du Sud, où les têtes d'anciens présidents ont été taillées dans le granite.
Vendredi 3 juillet – Un coronavirus plus infectieux que la version originale :
La variante du SARS-CoV-2 qui domine aujourd'hui dans le monde infecte plus facilement les cellules que celle qui est apparue à l'origine en Chine, ce qui la rend probablement plus contagieuse entre humains bien que cela reste à confirmer, selon une étude publiée jeudi dans la revue Cell. «Nous ne savons pas encore si une personne s'en sort moins bien avec elle ou non», a commenté Anthony Fauci, directeur de l'Institut des maladies infectieuses américain, à la revue Jama. «Il semble que le virus se réplique mieux et puisse être plus transmissible, mais nous en sommes toujours au stade d’essayer de le confirmer. Mais il y a de très bons généticiens des virus qui travaillent là-dessus.»
Après sa sortie de Chine et son arrivée en Europe, une variante du nouveau coronavirus, qui mute en permanence comme tout virus, est devenue dominante, et c'est cette version européenne qui s'est ensuite installée aux Etats-Unis. La variante, nommée D614G, concerne une seule lettre de l'ADN du virus, à un endroit contrôlant la pointe avec laquelle il pénètre les cellules humaines. Les mutations génétiques du coronavirus sont traquées dans le monde entier par les chercheurs, qui séquencent le génome des virus qu'ils trouvent et les partagent sur une base de données internationale, GISAID, un trésor de plus de 30.000 séquences à ce jour.
Les chercheurs de la nouvelle étude, des universités de Sheffield et Duke et du laboratoire national de Los Alamos, ont établi en avril que D614G dominait désormais et ont alors affirmé, avec une certaine alarme, que la mutation rendait le virus «plus transmissible». Ils avaient mis leurs résultats en ligne sur un site de prépublications scientifiques. Mais cette assertion avait été critiquée car l'équipe n'avait pas prouvé que la mutation elle-même était la cause de la domination; peut-être qu'elle a bénéficié d'autres facteurs ou du hasard. Les scientifiques ont donc réalisé des travaux et des expériences supplémentaires, à la demande notamment des éditeurs de Cell.
Vendredi 3 juillet – Edouard Philippe à Jean Castex : "Soyez bon et bon vent" :
Ce vendredi avait lieu la passation de pouvoir entre l’ancien Premier ministre Edouard Philippe et son successeur Jean Castex.
Des applaudissements nourris, pas de larmes mais beaucoup d’émotion dans la voix. Vendredi, Edouard Philippe a quitté Matignon pour rejoindre sa ville, Le Havre. La passation de pouvoir entre lui et Jean Castex a été chaleureuse, même si, crise du Covid-19 explique, la poignée de mains a été impossible. «Notre pays qui a traversé cette crise sanitaire, qui a traversé d'autres crises, a besoin d'un esprit ouvert et d'une main ferme et je pense que vous avez cet esprit ouvert et cette main ferme», a expliqué le futur maire du Havre. «Connaissant votre sens politique comme votre rigueur intellectuelle, je n'ai aucun doute sur le fait que vous saurez, face à des décisions qui sont parfois difficiles, prendre les bonnes décisions».
Lors de son discours de passation, Edouard Philippe a ensuite rendu hommage à tous les collaborateurs avec qui il a travaillé à Matignon pendant trois ans. D’abord, bien sûr, il a évoqué sa collaboration avec le président de la République. «J’ai eu la très grande chance de pouvoir travailler dans des circonstances de confiance, de fluidité, trois années exceptionnelles, d’une incroyable richesse», a-t-il expliqué. Il a ensuite pris le temps d’évoquer «les mille visages» qu’il a rencontrés et écoutés pendant trois ans, dont ceux des «concitoyens du pacifique», notamment de la Nouvelle-Calédonie. «Le processus extraordinaire qui a été engagé en Nouvelle-Calédonie, bien avant ce gouvernement et poursuivi par beaucoup de Premiers ministres depuis Michel Rocard, est un processus fascinant, difficile, complexe, incertain encore, mais il faut rendre hommage à nos concitoyens du Pacifique qui oeuvrent pour essayer de trouver la bonne solution, les bonnes solutions, pour cette île incroyablement attachante». Edouard Philippe s’est ensuite adressé à Jean Castex, «soyez bon et bon vent.»
Vendredi 3 juillet – Le Japon veut fermer toutes ses vieilles centrales à charbon d’ici 2030 :
Le gouvernement japonais s'est engagé vendredi à étudier des mesures concrètes pour réduire sa dépendance énergétique au charbon d'ici 2030, alors que des médias ont annoncé qu'il prévoyait d'arrêter 100 vieilles centrales à charbon d'ici cette date. Le ministre de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie Hiroshi Kajiyama a déclaré vendredi avoir demandé à ses services d'élaborer des propositions pour "arrêter les centrales à charbon inefficaces et faire des énergies renouvelables une source d'électricité majeure".
Parmi les options envisagées figure un durcissement des réglementations pour faire en sorte que des anciennes centrales à charbon du pays soient arrêtées d'ici 2030, a-t-il ajouté. Le ministre a cependant refusé de donner un objectif chiffré. Le quotidien Yomiuri Shimbun avait annoncé jeudi que le gouvernement prévoyait, d'ici 2030, de fermer 100 des 114 centrales à charbon du pays construites avant le milieu des années 1990, les plus polluantes.
Au total, 140 centrales à charbon sont actuellement en activité dans l'archipel, générant près d'un tiers de l'électricité du pays, et la construction d'une dizaine de nouvelles est en projet. Les 26 centrales à charbon modernes du pays produisent à elles seules près de la moitié de l'électricité du pays obtenue à partir de ce minerai, que le Japon importe surtout d'Australie. Bien que moins polluantes que les anciennes, ces centrales émettent "plus de deux fois plus" de CO2 que les centrales à cycle combiné au gaz, selon Yukari Takamura, spécialiste des questions environnementales à l'université de Tokyo interrogée par l'AFP.
Vendredi 3 juillet – L'Ocean Viking se déclare en "état d'urgence" avec 180 migrants à bord :
Le navire humanitaire, qui a recueilli 180 migrants en Méditerranée, s'est déclaré vendredi en "état d'urgence".
Bagarres, tentatives de suicide, menaces physiques envers l'équipage: la tension est devenue telle à bord de l'Ocean Viking que le navire humanitaire, qui a recueilli 180 migrants en Méditerranée, s'est déclaré vendredi en "état d'urgence". Après les deux hommes qui se sont jetés par-dessus bord dans un geste désespéré la veille, la journée de vendredi a commencé avant la distribution du petit-déjeuner par une tentative de suicide et une bagarre impliquant plusieurs des migrants secourus par le navire de SOS Méditerranée lors de quatre opérations distinctes, les 25 et 30 juin.
Depuis, "la situation à bord s'est détériorée au point que la sécurité des 180 rescapés et de l'équipage ne puisse plus être garantie", a expliqué SOS Méditerranée, qui affrète le bateau-ambulance à bord duquel un journaliste de l'AFP est embarqué et pour lequel l'ONG réclame un débarquement "immédiat".
Etant donné la "tension extrême" qui y règne, l'Ocean Viking s'est donc déclaré "en état d'urgence, une première" pour un bateau de SOS Méditerranée, dont les opérations de secours en mer depuis 4 ans et demi avaient commencé avec l'Aquarius, a expliqué à l'AFP Laurence Bondard, porte-parole.
Vendredi 3 juillet – Brésil : l’armée distribue des masques aux peuples d’Amazonie pour les protéger du Covid-19 :
Des masques, drôle d’objets sur les visages peints des guerriers Yanomami, une population isolée d’Amazonie. Pourtant, les objets de protections ont bien été distribués aux autochtones par les forces armées à Alto Alegre, près de la frontière vénézuélienne. Ces dons font partie d’une opération de protection du Covid-19 des populations isolées menée par le Brésil.
Le photographe Adriano Machado, basé au Brésil, a capturé la rencontre de ses deux mondes dans un contexte sanitaire et politique tendus. « Tout est sous contrôle. Il n’y a pas de cas ici », a assuré le ministre de la défense Fernando Azevedo. Ce n'est pas vraiment ce qu'ont déclaré les Yanomamis. Pour la tribu, les chercheurs d'or de plus en plus nombreux dans la région apportent des maladies mortelles, dont le coronavirus, dans leurs forêts vierges.
Les familles yanomamis ont d'abord été effrayées par l'arrivée du personnel médical à Surucucu. Les médecins sont venus en hélicoptères militaires particulièrement bruyants pour apporter des équipements de protection et des médicaments. Les infirmières ont testé les membres de la tribu au Covid-19 et ont pris leur température. « Nous sommes venus ici pour demander de l'aide, voir si nous allons bien. Nous avons marché quatre heures pour arriver ici », a déclaré un aîné yanomami.