Jeudi 2 juillet – point sur le Coronavirus le 1er juillet au soir :
La France a enregistré 18 nouveaux décès liés au Covid-19 en 24 heures dans les hôpitaux, ce qui porte à 29.861 le nombre total de morts depuis le début de l'épidémie, a annoncé mercredi la Direction générale de la Santé (DGS). Le prochain bilan dans les Ehpad sera connu le 7 juillet. Le nombre de patients atteints du Covid-19 en réanimation continue parallèlement de baisser avec 582 malades concernés, soit 20 de moins que mardi. Au total, 8.336 personnes sont hospitalisées pour cette infection (-200 en 24 heures). Quatre régions (Ile-de-France, Grand-Est, Hauts-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes) regroupent toujours 74% des patients hospitalisés en réanimation.
Si la situation en Guyane reste «préoccupante», sur le reste du territoire national «la situation épidémiologique est stable», résume dans son communiqué la DGS, qui relève par exemple que les interventions de SOS Médecins pour suspicion de Covid n'ont concerné pour la journée de mardi que 3% de son activité. «Les services d'urgence ont noté 166 passages pour ce même motif (également mardi, NDLR), soit 0,5% de l'activité totale», relève encore la DGS. Le virus continue toutefois de circuler sur le territoire, poursuit la Direction générale de la Santé, en notant que 304 «clusters» (cas groupés) ont été enregistrés depuis le 9 mai, dont 3 nouveaux ces dernières 24 heures. Depuis le début de l’épidémie, 104.713 personnes ont été hospitalisées, dont 18.391 en réanimation. 76.549 personnes sont rentrées à domicile.
Jeudi 2 juillet – Covid-19 : Bachelot et Touraine ne veulent pas donner pas de "leçons" au gouvernement :
Les deux ex-ministres de la Santé Marisol Touraine et Roselyne Bachelot se sont refusé mercredi, devant l'Assemblée nationale, à «donner des leçons» à leurs successeurs sur la gestion de la crise du coronavirus, tout en soulignant leurs divergences d'appréciation sur plusieurs points.
«Je me garderais bien de donner la moindre leçon», a déclaré d'emblée Marisol Touraine, ministre de 2012 à 2017, devant la commission d'enquête sur la gestion de la crise sanitaire, jugeant que c'était «trop facile, de l'extérieur».
Lui succédant devant les députés, Roselyne Bachelot, au même poste entre 2007 et 2010, a ensuite assuré, dans un style très différent mais presque dans les mêmes termes : «Je me garderai bien de donner des leçons à mes successeurs et de juger leurs actions tant je connais la difficulté de leurs tâches.»
Cela ne les a pas empêché de souligner en creux leurs différences sur la question des stocks de masques de protection, au coeur des questions de députés. Alors qu'en avril 2010, il atteignait 1 milliard de masques chirurgicaux et 700 millions de masques FFP2, plus protecteurs, début 2020, lorsque l'épidémie de Covid-19 est arrivée en France, ce stock était en effet réduit à 117 millions de masques chirurgicaux pour adultes, 40 millions de masques pédiatriques, et plus aucune réserve de FFP2. Agnès Buzyn, sur le grill mardi, a assuré que le sujet de la surveillance des stocks de masques de protection ne remontait pas spécialement à son niveau.
«Est-il concevable que pendant trois ans, Agnès Buzyn n'ait eu aucune information sur les stocks de masques?», a interrogé le rapporteur de la commission Eric Ciotti (LR). «Chaque ministre a son organisation et son fonctionnement», a répondu Marisol Touraine, avant d'ajouter : «Si ça s'était passé avec moi, je me serais fâchée très très fort.» Elle affirme pour sa part avoir «maintenu l'idée qu'il fallait des stocks importants» et n'avoir «jamais accepté» la doctrine consistant à passer à des «stocks tampon» renouvelés au fur et à mesure, évoquée notamment par Jérôme Salomon, directeur général de la Santé depuis janvier 2018.
«Je suis une tenante de la politique des masques. Ce n'est pas au moment où la pandémie se déclare qu'il faut constituer des stocks», a renchéri Roselyne Bachelot, qui a eu à gérer le risque de pandémie de grippe A(H1N1) en 2009. Ironie du sort, l'épidémie de Covid-19 a signé le retour en grâce de l'ancienne ministre, vue comme l'incarnation d'un principe de précaution oublié par ses successeurs, alors qu'à l'époque elle avait été très critiquée pour avoir commandé trop de vaccins (94 millions de doses, dont seulement six millions avaient été utilisées) face à une pandémie finalement moins grave que redoutée.
«Les procès dont j'ai fait l'objet, les moqueries, les mises en cause (ont été) d'une telle violence et d'une telle injustice que je peux comprendre les craintes suscitées chez certains de mes successeurs. On s'est dit qu'il y avait plus de risques à en faire trop qu'à en faire pas assez», a-t-elle analysé.
Jeudi 2 juillet – 197 heures d'antenne en deux ans : Le Pen, reine des plateaux :
La présidente du Rassemblement national est la championne incontestée des passages télé et radio, selon un rapport de Projet Arcadie, organe indépendant de contrôle des parlementaires.
Une omniprésence inversement proportionnelle à son poids politique à l’Assemblée nationale. Parmi les 577 députés, Marine Le Pen est celle qui «squatte» le plus les antennes de radio et de télévision, d’après un «Rapport sur la communication des parlementaires» mis en ligne ce mercredi 1er juillet. En épluchant les données diffusées par le CSA pour la période de juillet 2017 à juillet 2019, Tris Acatrinei (fondatrice de Projet Arcadie) a calculé que la députée RN du Pas-de-Calais a bénéficié d’un temps de parole de 197 heures.
Une performance qui la classe nettement en tête du top 10 des élus du Palais-Bourbon les plus présents sur les plateaux. Suivent Jean-Luc Mélenchon, avec 162 heures de temps parole et Nicolas Dupont-Aignan, 96 heures. A noter que tous trois sont chefs de partis, en plus de leurs fonctions électives. Olivier Faure, le patron du PS, ferme la marche de ce mini-classement de «l’élite» des micros (74 heures), au côté de deux élus de la République en marche, Aurore Bergé (69 heures) et Gilles Le Gendre (68 heures).
Jeudi 2 juillet – Présidentielle 2022 : Ségolène Royal se dit prête "à mener la bataille" :
Ségolène Royal s'est déclarée prête mercredi auprès de l'AFP "à mener la bataille" pour "une gauche rassemblée" lors de la prochaine présidentielle de 2022, en mettant en avant son "expérience" et son "identité écologiste". "Si je peux être utile et si la gauche a la capacité de se rassembler, je mènerai cette bataille", affirme Ségolène Royal, ex-candidate PS à la présidentielle de 2007 et première femme à accéder au second tour, qu'elle a perdu face à Nicolas Sarkozy.
Selon elle, "le bon signal des municipales, c'est que l'écologie s'ancre à gauche. Les écologistes connaissent mon travail, je suis une candidate difficilement dénonçable par eux". Plusieurs fois ministre de l'Environnement ou de l'Ecologie (des gouvernements Bérégovoy puis Valls et Cazeneuve), Ségolène Royal, 66 ans, insiste sur le travail effectué par elle à la région Poitou-Charentes, qu'elle a dirigée de 2004 à 2014, "avec les socialistes, les écologistes, les centristes". "J'ai démontré que ça pouvait fonctionner", dit-elle.
"On nous annonce comme un fait incontournable le face-à-face Macron/Le Pen au second tour en 2022. Ce n'est pas possible de ne pas bouger! Le vote barrage ne fonctionne plus. Je ne veux pas voir arriver Marine Le Pen première présidente de la République et me dire à ce moment-là que je n'aurais rien fait pour empêcher ça", explique-t-elle. Mais "je ne suis pas dans un itinéraire personnel. Si quelqu'un est mieux placé que moi, je le soutiendrai", affirme-t-elle également.
Jeudi 2 juillet – Le mirage des relocalisations :
Derrière les récentes annonces de relocalisation, les créations d'emploi reculent nettement et les plans sociaux se succèdent.
Sanofi n’a rien dit de sa volonté de procéder à un millier de suppressions de postes en France quand, dix jours plus tôt, il a promis 610 millions d’euros d’investissements sur les vaccins, 200 emplois créés et une nouvelle usine sur le territoire. Des annonces faites, sur son site de Marcy-l’Etoile, devant le président de la République. Dans la foulée, le gouvernement a annoncé la participation de Sanofi et d’autres à la relocalisation de la production de paracétamol. A Bercy, plutôt que de critiquer le groupe pharmaceutique, on insiste sur la suite de ses investissements dans des secteurs clés.
A chaque récession, alors que les emplois disparaissent, le pouvoir politique appelle les relocalisations de ses vœux. La crise du Covid-19, qui a mis en évidence une perte de souveraineté, ne fait pas exception. Depuis la fin du confinement, les plans se succèdent. Selon les données de l’observatoire Trendeo, 41000 suppressions ont été annoncées cette année au 26 juin, contre 27 000 en 2019 à la même date, soit une hausse de 53%. Dans le même temps, les créations d’emploi reculent de 39 %. Résultat, la semaine dernière, le solde est devenu négatif, avec une perte nette de 1500 emplois sur 2020. Et ce n’est que le début, la diminution du soutien public risquant de provoquer, à l’automne, des vagues de licenciements.
Jeudi 2 juillet – Inde : une centaine de cas de Covid-19 après un mariage suivi de funérailles du mari :
Une centaine de personnes ont attrapé le coronavirus après avoir participé à un mariage puis aux funérailles du mari deux jours plus tard.
Une centaine de personnes ont été testées positives au nouveau coronavirus en Inde après avoir participé, à quelques jours d'intervalle, au mariage puis aux funérailles d'un jeune homme ayant possiblement contracté la maladie Covid-19, a rapporté mercredi un responsable médical local. Plus de 400 personnes au total ont participé dans l'État du Bihar (nord) au mariage le 15 juin d'un jeune homme de 26 ans présentant des symptômes identiques à ceux du nouveau coronavirus, et à ses obsèques conséquentes à son décès deux jours plus tard.
«Jusqu'ici 111 personnes, qui ont soit participé au mariage soit aux funérailles, ont été testées positives. Toutes les autres ont été identifiées et mises à l'isolement», a déclaré à l'AFP Raj Kishor Chaudhary, responsable médical en chef de Patna, la capitale régionale du Bihar. Les autorités ont établi un camp spécial pour tester les personnes présentes à ces deux rassemblements après une flambée de cas dans le village concerné. Une enquête a été ouverte contre la famille du marié.
Jeudi 2 juillet – L'AP-HP accuse Didier Raoult de "faux témoignage" :
Des déclarations de Didier Raoult devant les députés de la commission d'enquête sur le Covid-19 "semblent s'apparenter à un faux témoignage", accuse l'AP-HP dans un courrier au président de l'Assemblée nationale dont l'AFP a obtenu copie mercredi. "Il me semble essentiel (...) que les travaux de la commission ne puissent être fondés sur des éléments factuellement faux, et que les suites qui s'imposent puissent être données", écrit le directeur général de l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris), Martin Hirsch, dans cette lettre à Richard Ferrand.
Martin Hirsch conteste deux passages de l'audition du Pr Didier Raoult par la commission d'enquête le 24 juin: d'une part, une estimation des taux de décès de malades en réanimation, et de l'autre, des propos sur un patient chinois de 80 ans hospitalisé à Paris fin janvier et qui était décédé mi-février (c'était la première mort du Covid-19 officiellement enregistrée hors d'Asie). "Ces déclarations, qui mettent gravement en cause l'AP-HP, faites sous serment, me semblent s'apparenter à un faux témoignage", accuse Martin Hirsch dans ce courrier daté du 26 juin.
Deux jours avant, devant la commission, le Pr Raoult, fervent autant que controversé défenseur de l'hydroxychloroquine, avait évoqué la question de la mortalité, en disant s'appuyer sur "un travail" disponible en ligne. "La mortalité dans les réanimations ici, dans ce travail toujours, est de 43%. Chez nous, elle est de 16% ", avait-il dit, sans préciser exactement d'où il tirait ces chiffres. "Le soin est passé au second plan", avait poursuivi le Pr Raoult, directeur de l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée-Infection de Marseille.
Dans sa lettre, Martin Hirsch assure que "nous n'avons aucune donnée qui place à 43% la mortalité dans les réanimations de l'AP-HP", sans préciser à combien se monte ce taux. "D'autre part, il n'y a à ce jour aucune étude publiée qui analyse comparativement les taux de mortalité en réanimation, évaluées dans des conditions contrôlées, entre les hôpitaux parisiens et marseillais", ajoute-t-il.
Jeudi 2 juillet – Les gratte-ciels de Hô Chi Minh-Ville transpercent le brouillard matinal :
Le photographe Trung Anh a capturé à l’aide d’un drone les plus grands gratte-ciels de la ville du Vietnam, Hô Chi Minh-Ville. Le résultat est spectaculaire.
Du haut de ses 461 mètres, le Landmark 81, plus haut bâtiment de l’Asie du sud est, transperce l’épais brouillard de Hô Chi Minh-Ville, au Vietnam. Avec son drone, la photographe Trung Anh, basé dans la ville, a capturé la rencontre entre ce géant d’acier et de verre et le phénomène météorologique. Le seul autre building capable de dépasser les nuages dans la ville est la Bitexco Financial Tower qui culmine à 263 mètres d’altitude.
Si ces gratte-ciels font partie des plus hauts du monde, ils sont bien loin des 828 mètres du Burj Khalifa à Dubaï. Le Landmark 81 est le dix-septième plus haut building au monde dans un classement largement dominé par l’Asie et particulièrement par la Chine (Tour Shanghaï à 632 mètres, ou le Ping An Finance Centre à Shenzhen, qui culmine à 599 mètres).
Avec son drone, Trung Anh capture la skyline de Hô Chi Minh-Ville mais aussi les champs agricoles et les marchés vietnamiens. La hauteur donne à ses photos une géométrie et une profondeur impressionnantes.
Jeudi 2 juillet – Airbus : 3378 suppressions de postes concernent le site de Toulouse :
«On est sur un plan structurel». Les représentants syndicaux des salariés d'Airbus se sont exprimés ce jeudi matin après que la direction leur a dévoilé les détails du plan social qui est envisagé.
Le site de Toulouse-Blagnac paiera, selon le plan présenté aux syndicats, le plus lourd tribut: 3 378 suppressions de postes y sont envisagées. Dans le détail, cela concerne 2398 postes du côté d'Airbus Operations, c'est-à-dire la chaîne de production, et 980 emplois au siège, dans une proportion «deux tiers de cols blancs, un tiers de cols-bleus», précisent les syndicats.
Le plan social concerne en outre 484 postes sur le site d'Airbus Operations à Nantes, et 386 sur le site de Saint-Nazaire.
Enfin, la branche aéronautique et aérospatiale d'Airbus, Stelia, ferait l'objet de coupes nettes dans ses effectifs. 36 postes sur 491 sont menacés sur le site de Toulouse, 82 sur 203 sur le site de Mérignac, 290 sur 1168 sur le site Méaulte, ainsi que 95 sur 813 sur le site de Rochefort, où se situe le siège de Stelia.
Les syndicats ont exprimé leur vive inquiétude face à ces chiffres et débuteront, lundi, un cycle de quatre mois de négociations avec la direction afin de limiter la «casse sociale». Ils ont annoncé un appel à la manifestation dans «les jours prochains» pour se retrouver «face à la direction et montrer que l'on sait se mobiliser en France».
Jeudi 2 juillet – Le gouvernement va demander aux entreprises d'avoir 10 semaines de stocks de masques :
Face aux risques d’une deuxième vague de coronavirus, le gouvernement va demander aux entreprises de prévoir des stocks de masques pour leurs salariés, a fait savoir mercredi la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher.
«Nous préparons la rentrée et il y a un risque de recirculation du virus (...), et nous demanderons aux entreprises de prévoir 10 semaines de stocks de masques, avec un petit rappel du fait que nous avons désormais des producteurs français », a-t-elle déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'une audition par la délégation aux entreprises du Sénat. Elle a expliqué avoir signé «une note» en ce sens, qui doit également être paraphée prochainement par la ministre du Travail Muriel Pénicaud et le ministre de la Santé Olivier Véran.
Jeudi 2 juillet – Le Kremlin se félicite d'un "triomphe" après le référendum constitutionnel :
Le Kremlin s'est félicité jeudi d'un "triomphe" après la validation dans les urnes de la révision constitutionnelle autorisant notamment Vladimir Poutine à rester au pouvoir jusqu'en 2036, un scrutin qualifié de "mensonge" par l'opposition, alors qu'une seule région de Russie s'est opposée à la réforme.b"Il s'est produit un référendum triomphal de confiance envers le président Poutine", a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, après ce vote étalé sur une semaine qui s'est conclu officiellement sur une victoire du "oui" à 77,92%.
Le vote "contre" recueille 21,27%, selon les résultats finaux diffusés jeudi par la Commission électorale. La participation s'est établie autour de 65%.
Dmitri Peskov a salué un "niveau de participation et de soutien extrêmement élévé" et estimé que ces changements constitutionnels seront "la base d'un avenir meilleur" pour la Russie.
Le vote, prévu à l'origine pour avril, a été repoussé à cause de la pandémie de Covid-19. Pour éviter une trop forte affluence dans les bureaux de vote, il s'est déroulé sur une semaine, jusqu'à mercredi, et les électeurs devaient se munir de masques de protection et de gants.
Le district autonome de Nénétsie, dans l'Arctique, est la seule région de Russie où le "non" l'a emporté avec 55,25% des voix, selon le décompte officiel. Ce territoire isolé et peu habité, connu pour ses éleveurs de rennes, pourrait être rattaché prochainement à la région d'Arkhangelsk, ce qui a suscité un mouvement d'opposition local.
Jeudi 2 juillet – Pour le deuxième mois de suite, Joe Biden lève plus d'argent que Donald Trump :
À quatre mois de l'élection présidentielle, la campagne de Joe Biden a levé, pour le deuxième mois consécutif, plus d'argent que celle de Donald Trump.
Pour les élections américaines, l'argent est le nerf de la guerre. Pour le deuxième mois consécutif, la campagne de Joe Biden a levé davantage d'argent que celle de Donald Trump : en juin, le parti démocrate a annoncé avoir recueilli plus de 141 millions de dollars de dons, contre 131 millions par le parti républicain. «Il est clair que les électeurs cherchent un leadership stable, avec de l'expérience, de l'empathie, de la compassion et incarné -et ils trouveront ces qualités chez le vice-président Biden», s'est félicitée Jen O'Malley Dillon, la directrice de campagne du démocrate. Selon elle, le montant moyen du don est de 34 dollars par personne et 2,6 millions de nouveaux donateurs ont été ajoutés. Brad Parscale, le directeur de campagne de Donald Trump, s'est lui aussi félicité des résultats financiers du mois : «La levée de fonds monumentale de la campagne Trump en juin démontre que les gens votent avec leur portefeuille et que l'enthousiasme derrière la réélection du président Trump ne fait que grandir».
Du côté de Joe Biden, ces chiffres sont un véritable soulagement. En janvier dernier, alors que la primaire était encore en cours, la campagne de l'ancien vice-président n'avait levé que 8,9 millions de dollars, signe d'un début bancal. Mais depuis sa victoire en Caroline du Sud, qui a enclenché une véritable dynamique en faveur de Joe Biden. Depuis la suspension de la campagne de Bernie Sanders, il est le candidat putatif à la présidentielle, et devrait être nommé sans trop de surprise lors de la convention démocrate qui doit avoir lieu en août dans le Wisconsin, pour l'instant avec un public... virtuel. Les démocrates, prudents en cette période de crise sanitaire, n'ont pour l'instant pas encore repris les meetings à travers les États-Unis et privilégient, comme les républicains, les levées de fonds virtuelles.
Jeudi 2 juillet – Polémique sur les masques : Xavier Bertrand se défend :
L'ex-ministre de la Santé Xavier Bertrand a refusé jeudi d'endosser la responsabilité du «changement de doctrine» qui a abouti à l'évaporation des stocks stratégiques de masques, au coeur des questions de la commission parlementaire sur la gestion de la crise du coronavirus.
L'avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) de juillet 2011, souvent évoqué depuis que la pénurie des masques de protection a surgi dans le débat public, «ne nous amène pas en quoi que ce soit à revoir notre doctrine par rapport au nombre de masques à commander», a-t-il affirmé devant les députés. Xavier Bertrand a daté le vrai changement de stratégie à mai 2013, après son départ du ministère, par le SGDSN, un service dépendant du Premier ministre. «Le moment où il est établi que c'est à chacun de payer ses masques, c'est en mai 2013. (...) A partir de cette date, vous avez un délitement de responsabilité et le ver est dans le fruit», a-t-il estimé.
Xavier Bertrand a occupé une première fois le poste de ministre de la Santé entre 2005 et 2007, période pendant laquelle il élabore le premier plan de préparation du pays au risque de pandémie grippale, demande la constitution de stocks de masques et crée l'Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus), aujourd'hui absorbé par Santé publique France.
Lorsqu'il reprend le portefeuille en 2010, succédant à Roselyne Bachelot qui avait eu à gérer la crise de la grippe A(H1N1), le «sentiment» dominant était «qu'on en avait fait trop», «que tout ça coûtait trop cher» et qu'il était «peut-être le moment de faire des économies», a-t-il rappelé.