Vendredi 31 juillet – point sur le Coronavirus le 30 juillet au soir :
L'épidémie de Covid-19 a fait 15 nouveaux morts en 24 heures dans les hôpitaux en France, a annoncé mercredi la Direction générale de la Santé (DGS) qui alerte sur une hausse des tests positifs notamment chez les jeunes adultes. Le bilan total du nombre de décès depuis le début de l'épidémie s'élève à 30.238, dont 19.723 dans les hôpitaux et 10.515 dans les établissements sociaux et médico-sociaux (Ehpad), précise la DGS dans un communiqué. Le nombre de patients atteints d'une forme sévère du Covid-19 hospitalisés en réanimation poursuit sa décrue, avec 380 malades concernés, soit cinq de moins que mardi.
Les jeunes gens ne "sont pas invincibles" face au Covid-19 et doivent prendre "les mêmes précautions que le reste de la population pour se protéger et protéger les autres", a lancé jeudi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Nous l'avons dit et nous le redisons encore: les jeunes peuvent être contaminés, les jeunes peuvent mourir, et les jeunes peuvent transmettre le virus", a martelé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'une conférence de presse. "Il semble que les rebonds de cas dans certains pays sont en partie dus à des jeunes qui baissent la garde pendant l'été dans l'hémisphère nord", a-t-il souligné.
Des flambées de cas de coronavirus ont été observées dans des pays européens notamment, où les jeunes en vacances vont dans les bars ou organisent des soirées sur les plages. Au Canada, les moins de 39 ans constituent une nette majorité des nouveaux cas de Covid-19, ont averti le week-end dernier les autorités sanitaires du pays. La pandémie a fait près de 670.000 morts dans le monde et plus de 17 millions de cas ont été diagnostiqués depuis fin décembre.
Vendredi 31 juillet – Coronavirus : dans les centres-villes de Bayonne et Biarritz, le masque désormais obligatoire :
La maire (LR) de Biarritz Maider Arostéguy a affirmé lors d'une conférence de presse que le masque serait obligatoire dans les rues du centre de sa ville dès lundi. Elle a ajouté que son voisin, le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, adoptait la mesure lui aussi, "et comme il est cohérent de réfléchir à ces problématiques sur un plan intercommunal, peut-être d’autres villes de la côte basque vont suivre", a-t-elle dit. A Biarritz, cela inclura la zone hyper-touristique de l’Hôtel du Palais et de la plage de Port-Vieux.
De plus, à partir de mardi, les plages de Biarritz seront fermées de 22H00 à 06H00, heures auxquelles elles sont actuellement très fréquentées par des jeunes venus y faire la fête: "Si je comprends bien les aspirations festives de la jeunesse face à la fermeture des discothèques, il convient de protéger ces jeunes et aussi les parents ou grand-parents qui les hébergent pendant leurs vacances", a fait valoir Maider Arostéguy. La mairie par ailleurs ne s’interdit pas de fermer la plage ponctuellement en journée, en cas de marée haute qui limiterait la place sur le sable et conduirait à une trop forte densité de baigneurs.
Vendredi 31 juillet – Une Américaine filme un énorme ours qui se baigne dans sa piscine :
Le 19 juillet dernier, Regina Keller, une Américaine, a reçu une drôle de visite dans son jardin de Fort Valley, en Virginie. Dans sa piscine habituellement utilisée pour ses petits-enfants, se trouvait un gros ours brun en train de faire un somme. Surprise, la mère de famille s’est empressée de prendre l’animal en photo et en vidéo pour amuser ses amis sur Facebook. «Il a erré dans la cour arrière...puis il est allé près de la piscine et il a plongé sa grosse patte dans l'eau...puis il est monté directement et s'est allongé. Il semblait si content et rafraîchi», a-t-elle déclaré à CNN. Le thermomètre frôle les 35 degrés dans cette ville située au milieu des bois.
L'ours est resté dans la piscine à se détendre et à faire la sieste pendant environ une heure avant d'être chassé par les bruits de ses petits-enfants, qui arrivaient dans l’allée avec leurs chiens. Sa maison est isolée et accolée à la forêt nationale de George Washington et de Jefferson. Elle est donc habituée à recevoir des visiteurs poilus, notamment des cerfs, des ours, des renards et des écureuils.
Vendredi 31 juillet – Spectaculaire incendie à Anglet :
Un spectaculaire incendie qui a pris jeudi soir dans une forêt en plein centre d'Anglet (Pyrénées-Atlantiques) était vendredi matin «maîtrisé», après avoir détruit 165 hectares de végétation, a indiqué à l'AFP le maire d'Anglet, Claude Olive. «Le feu est maîtrisé, il y a une amélioration par rapport à la nuit, mais il y a encore deux ou trois points durs, tout risque de reprise n'est pas écarté», a précisé l'élu. «Cent hectares de forêt ont été détruits d'un seul tenant, 165 hectares avec les sautes de feu».
Seize personnes ont été intoxiquées sans gravité, par les fumées -six habitants du secteur, neuf policiers et un pompier-, selon un bilan actualisé de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Le feu a également touché onze maisons, dont cinq rendues inhabitables.
Quelque 130 pompiers, restaient vendredi en début de matinée engagés sur le feu, en protection et en surveillance. Ils étaient 150 au plus fort du dispositif jeudi soir. Ils s'attachaient en particulier à «noyer» le terrain, encore dangereux avec des braises, des souches, qui constituent autant de risques de reprises de feu, a précisé Claude Olive. Le maire a exhorté les Angloys (habitants d'Anglet) à ne pas se rendre sur les lieux par curiosité, et à laisser travailler les pompiers. Il a estimé que la centaine d'habitants évacués jeudi soir, ne devraient pas pouvoir rentrer chez eux «avant la fin de l'après-midi».
Vendredi 31 juillet – Larcher, en route vers un quatrième mandat :
Sa candidature à la présidence du Sénat n’est pas une surprise. Sa réélection à l’automne devrait être une formalité. Gérard Larcher, 70 ans, dont quarante et un de vie politique, fera néanmoins campagne une bonne partie de l’été, après quelques jours de repos et de pêche dans l’île de Batz, en Bretagne. Elu à la présidence de la Haute Assemblée la première fois en 2008, il fut battu trois ans plus tard par un socialiste.
Tenace, l’ancien maire de Rambouillet reviendra par la grande porte en 2014 et sera réélu haut la main en 2017. Depuis, le troisième personnage de l’Etat incarne l’opposition institutionnelle à Macron. Une opposition tout en rondeur, à la fois ferme et feutrée. Car l’ancien vétérinaire, figure haute en couleur du Sénat, occupe le rôle d’opposant tout en redonnant ses lettres de noblesse à la deuxième chambre du Parlement. De la commission d’enquête sur l’affaire Benalla à la bataille sur la réforme constitutionnelle, les sénateurs ont donné du fil à retordre à l’exécutif.
Vendredi 31 juillet – Pas de secrétaire d'Etat de la cause animale :
Brigitte Bardot épingle Emmanuel Macron : C'est devenu une habitude pour Brigitte Bardot. Dès que l'ancienne actrice a un message à faire passer à Emmanuel Macron, elle le fait par écrit et sans mâcher ses mots. Cette fois-ci, l'activiste de 85 ans a exprimé son mécontentement quant à la nomination de 12 secrétaires d'Etat au gouvernement, regrettant l'absence parmi eux d'un défenseur des animaux. «Voilà un nouveau gouvernement de grande envergure afin de pallier, peut-être, vos déficiences mais au milieu duquel je ne vois aucun représentant de la protection animale», a-t-elle écrit dans un message publié sur les réseaux sociaux.
«Pourtant en cette poussée de retour à la nature, les animaux auraient eu droit à un petit "secrétariat d'état" dont vous avez distribué en veux-tu en voilà les titres ronflants», a-t-elle ajouté, estimant avoir «surestimé» le président de la République dont elle a «pu apprécier (les) incompétences».
Vendredi 31 juillet – Il dépose ses déchets de manière sauvage dans la commune voisine, le maire lui rapporte :
«Retour à l'envoyeur». Un dépôt sauvage de déchets a été découvert mardi 28 juillet sur la commune de Saubens, en Haute-Garonne. «Un agriculteur m’a appelé pour me signaler qu’il y avait un dépôt sauvage au bout d’un chemin rural», a expliqué le maire de la commune, Jean-Marc Bergia à Actu Toulouse.
Décidé à retrouver le responsable, l'édile a mené sa petite enquête. Une fiche retrouvée dans les 300 kilos de gravats lui a permis de remonter la trace du propriétaire. Il s'agissait d'un artisan d'une commune voisine. Jean-Marc Bergia a alors chargé les déchets dans un camion avant d'en vider le contenu dans l'allée de l'artisan et de sonner chez lui. «Nous avons benné dans son allée. J’ai sonné chez lui, je me suis présenté en sortant ma carte de maire et je lui ai expliqué ce que nous faisions devant chez lui». L'homme a d'abord nié les faits, avant de s'excuser. «J’ai accepté ses excuses, mais je l’ai prévenu que je ne voulais pas revoir cela sur ma commune», complète l'élu qui explique que l'artisan a écopé d'une amende de 68 euros.
Vendredi 31 juillet – Barack Obama rend hommage à John Lewis et attaque Donald Trump :
À trois mois de l'élection présidentielle, une attaque en règle d'un président à l'autre. Jeudi, Barack Obama prononçait l'éloge funèbre pour John Lewis, l'élu démocrate décédé des suites d'un cancer du pancréas à l'âge de 80 ans. Sans jamais citer le nom de son successeur, le 44ème président américain s'est attaqué à sa politique : «Alors que nous sommes assis ici, ceux au pouvoir font tout leur possible pour décourager les gens d'aller voter», a-t-il déclaré, citant «la fermeture de bureaux de vote», «les lois restrictives» qui compliquent l'inscription «des minorités et des étudiants» sur les listes électorales et «l'affaiblissement des services postaux» qui acheminent les votes par correspondance. «Peu d'élections ont été aussi importantes que celle-ci à de nombreux niveaux», a-t-il poursuivi, quelques heures après que Donald Trump a émis l'hypothèse de décaler l'élection de novembre prochain. Le président sortant assure sans preuve, depuis des mois, que le vote par correspondance, que les démocrates veulent étendre pour permettre à tous les électeurs de voter sans crainte de la pandémie de coronavirus, était un terreau pour la fraude électorale. «Comme John [...], il va falloir que nous nous battions encore plus pour défendre l'outil le plus puissant dont nous disposions: le droit de vote», a lancé, sous les applaudissements, le démocrate, qui soutient son ancien vice-président Joe Biden, candidat démocrate putatif à l'élection de novembre prochain.
«Nous pouvons encore voir notre gouvernement fédéral envoyer des agents utiliser du gaz lacrymogène et des matraques contre des manifestants pacifiques», a ajouté Barack Obama, comparant la répression violente des manifestations en faveur des droits civiques dans les années 60, au cours desquelles John Lewis a été battu et arrêté à plusieurs reprises, avec les protestations contre les violences policières et le racisme qui ont, notamment à Portland, été violemment réprimées.
Vendredi 31 juillet – Méditerranée : Le mystérieux poisson mordeur de baigneurs identifié :
Depuis quelques semaines, des baigneurs de la mer Méditerranée ont été victimes d'attaques d'une espèce de poissons jusque-là non identifiée. La majorité des personnes mordues l'ont été à Saint-Raphaël, sur la Côte d'Azur, mais aussi à Leucate, dans l'Aude. Plusieurs hypothèses avaient été évoquées quant à l'identité de l'animal responsable de ces morsures sanglantes, dont plusieurs journaux locaux comme «Nice-Matin» ou encore «La Dépêche du Midi» ont fait écho.
«Midi Libre» a rapporté jeudi que le poisson avait finalement été identifié par Pascal Romans, responsable du service mutualisé d’aquariologie de l’Observatoire océanologique de Banyuls, grâce à des photos envoyées par une des victimes. Il a reconnu un baliste commun, un poisson qui mesure entre 30 et 60 centimètres, «curieux qui n'a peur de rien», «intelligent» et qui peut «devenir agressif pour défendre son territoire», selon l'expert cité par le journal.
Pour les plus audacieux qui se retrouveraient face au baliste, Pascal Romans propose de capturer ce poisson «caractériel» à l'aide d'une épuisette pour le relâcher plus loin du rivage. Mais attention, l'animal est muni de dents capables de briser des coquilles.
Vendredi 31 juillet – Coronavirus : Eric Ciotti pointe du doigt le gouvernement :
Le rapporteur de la mission d'information sur le coronavirus multiplie les critiques contre la gestion de la crise par le gouvernement.
Avant la pause estivale, Eric Ciotti a pris soin de présenter dans les médias les premiers éléments qui, selon lui, émergent des 75 heures d'audition menées par la mission d'information «sur l’impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l’épidémie de coronavirus» dont le député de droite est le rapporteur. Dans «Le Monde» mercredi, puis ce vendredi sur France Inter, l'élu Les Républicains a mis en cause le gouvernement. «Une vision commence à se dessiner assez clairement de la gestion de cette crise», a-t-il affirmé sur France Inter. «On a baissé la garde sur les politiques de santé publique, sur les politiques de prévention. On est passé d'un stock de masques d'un milliard et demi au moment de l'épisode de grippe H1N1 à à peine 100 millions de masques en janvier et toujours 100 millions au mois de mars. Ça veut dire qu'alors qu'il y avait des informations très précises, l'appareil d'Etat n'a pas fonctionné», a-t-il ajouté.
Dans «Le Monde», il avait déjà directement pointé du doigt l'inaction des services de l'Etat ces dernières années, d'abord par un changement de doctrine concernant les stocks de masques en 2013, puis, cinq ans plus tard. «La faute la plus lourde intervient à l’automne 2018 quand Santé publique France (SPF) reçoit enfin l’évaluation du stock de masques demandée par la direction générale de la santé (DGS) au cabinet belge Centexbel», a expliqué Eric Ciotti au «Monde». Pour lui, il y a eu «un défaut d'anticipation majeur». «Les décisions opportunes n'ont pas été prises, donc c'est naturellement une faute», a-t-il insisté à la radio vendredi.
Autre point soulevé par le député, le traitement des personnes âgées qui ont, selon lui, «eu accès beaucoup plus faiblement aux services de réanimation». «Oui, l'hôpital s'est adapté, mais à quel prix? Il y a eu d'abord une déprogrammation massive des soins hors Covid, dont on mesurera plus tard les conséquences. Il y a eu, ensuite, une forme de régulation qui, sans le dire, a privé d'accès à l'hôpital des personnes âgées, notamment les résidents des Ehpad. La commission a réclamé des données chiffrées auprès de la DGS. Nous venons de les recevoir, ces chiffres sont éloquents. Au pic de la crise, début avril, le nombre des personnes âgées de plus de 75 ans admises en service de réanimation chute brutalement», a-t-il expliqué dans «Le Monde». Le ministère de la Santé a récusé cette analyse auprès de l'AFP mercredi, répondant que «les patients qui nécessitaient une hospitalisation en réanimation ont été pris en charge» et déplorant une «utilisation fallacieuse des données fournies». «Moi j'ai publié les chiffres, d'ailleurs je note que le ministère conteste l'utilisation des chiffres, mais ne conteste pas les chiffres», a répliqué Eric Ciotti vendredi.
Vendredi 31 juillet – Le Kremlin réclame la libération des Russes accusés de complot au Bélarus :
Le Kremlin a réclamé vendredi la libération des 33 Russes arrêtés au Bélarus et accusés d'avoir voulu y orchestrer des "émeutes de masse" à quelques jours d'une présidentielle difficile pour l'autoritaire président Alexandre Loukachenko.
Selon Minsk, les suspects sont des hommes de l'entreprise paramilitaire privée Wagner, un groupe accusé de longue date d'être proche du Kremlin et de déployer ses mercenaires sur des terrains d'opération étrangers. "Nous espérons que nos alliés bélarusses vont expliquer cet incident dans les plus brefs délais et que nos citoyens seront libérés", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Il a jugé "sans fondement" les arrestations de ces ressortissants, dont certains ont combattu dans la guerre en Ukraine, si bien que Kiev a demandé leur extradition. M. Peskov a confirmé vendredi que ces Russes travaillaient pour une société de sécurité privée, sans toutefois la nommer, et qu'ils transitaient au Bélarus pour se rendre en Turquie vers une destination non précisée.
Vendredi 31 juillet – Faute d'alcool, des Indiens boivent du gel hydroalcoolique et meurent :
Neuf personnes sont mortes dans le sud-est de l'Inde après avoir bu du gel hydroalcoolique à la place de leur boisson habituelle, les magasins de spiritueux étant fermés dans le cadre des mesures prises contre la pandémie, a annoncé vendredi la police.
Ils ont perdu connaissance après avoir consommé «une grande quantité» de désinfectant pour mains mélangé à de l'eau ou du soda, a précisé à l'AFP Siddharth Kaushal, commissaire de police de la ville de Kurichedu, dans l'Etat d'Andhra Pradesh. Transportés d'urgence à l'hôpital, ils ont été déclarés morts à leur arrivée, a-t-il ajouté.
Le groupe s'était tourné vers le gel hydroalcoolique en tant que «substitut» de boisson alcoolisée, l'approvisionnement ayant cessé lorsque les autorités ont imposé le confinement dans la ville pour combattre l'épidémie de Covid-19. Des centaines de pauvres meurent chaque année en Inde après avoir consommé de l'alcool frelaté.
Les trafiquants ajoutent souvent du méthanol, un produit hautement toxique utilisé généralement comme antigel ou carburant, à leurs boissons alcoolisées de contrebande afin d'en augmenter le taux en alcool. Vendredi, le bilan des morts dues au Covid-19 s'établissait à plus de 35.740 décès en Inde.
Vendredi 31 juillet – Elections reportées à Hong Kong, où la répression contre les prodémocratie s'intensifie :
La mouvance prodémocratie à Hong Kong a encaissé vendredi une nouvelle gifle avec le report d'un an des législatives pour cause de coronavirus, au terme d'un mois marqué par la disqualification de leurs candidats, des arrestations d'étudiants et le départ en exil de figures de l'opposition.
Un an après des manifestations sans précédent dans l'ex-colonie britannique depuis sa rétrocession en 1997, le pouvoir central chinois a engagé une reprise en main musclée de son territoire semi-autonome au travers d'une loi draconienne sur la sécurité nationale imposée fin juin. Beaucoup d'opposants l'avaient présentée comme le dernier clou sur le cercueil du principe "Un pays, deux systèmes", qui était censé garantir jusqu'en 2047 des libertés inconnues ailleurs en Chine continentale.
Les semaines qui ont suivi son adoption on confirmé la crispation brutale, avec une répression contre les prodémocratie. Vendredi soir, la cheffe de l'exécutif local Carrie Lam (photo), qui est nommée par Pékin, a annoncé le report des élections qui devaient permettre en septembre de renouveller le Conseil législatif (Legco, le Parlement).
Elle a parlé de "la décision la plus difficile" à prendre depuis l'arrivée en janvier de la pandémie dans la ville -qui connait depuis le début du mois une nette recrudescence de cas- en ajoutant que Pékin soutenait cette initiative. Cette décision alimentera la colère du camp prodémocratie, qui avait enjoint Mme Lam de ne pas instrumentaliser la pandémie pour se protéger d'une déroute dans les urnes.