Jeudi 30 juillet – point sur le Coronavirus le 29 juillet au soir :
Dans un communiqué diffusé mercredi soir, la Direction générale de la santé livre un nouvel avertissement. «En dehors du taux d’occupation des lits de réanimation qui baisse lentement, les indicateurs de suivi de la pandémie COVID-19 montrent une augmentation de la circulation virale. Nous constatons une hausse globale du taux hebdomadaire d’incidence (le nombre de cas observé au cours de 7 jours pour 100 000 habitants). Quant au R ou taux de reproduction, il est supérieur à 1 dans 10 régions; au niveau national, il est supérieur à 1,3, en augmentation constante depuis le 1er juillet», indique la DGS dans ce texte.
«La proportion de tests positifs augmente à 1,4% et on constate une hausse sensiblement plus marquée chez les jeunes adultes. S’ils ont peu de risque de développer une forme grave de la maladie, les jeunes peuvent contribuer à diffuser le virus s’ils ne respectent pas les mesures barrière et contaminer leurs proches, parents, grands-parents et les personnes fragiles, pour lesquelles les conséquences peuvent être graves», précise encore le communiqué.
La DGS appelle aussi à une vigilance particulière autour des «rassemblement amicaux et familiaux». Elle appelle à «organiser ces évènements en plein air plutôt que dans des lieux clos, limiter le nombre de participants, porter systématiquement le masque quand les personnes ne font pas partie du cercle familial habituel ou en présence de personnes à risque et surtout garder les distances entre personnes».
Jeudi 30 juillet – Dupond-Moretti, priorité à la prison :
En visite ministérielle à Nice le 25 juillet avec Jean Castex et Gérald Darmanin, le garde des Sceaux s’est rendu seul dans le quartier pour femmes de la maison d’arrêt. Il souhaitait évaluer les conditions de détention de ces dernières ainsi que les conditions de travail du personnel de l’administration pénitentiaire.
Eric Dupond-Moretti, qui avait effectué son premier déplacement de ministre à la prison de Fresnes, a échangé avec des détenues dans cet établissement niçois connu pour sa vétusté et pour être parmi les plus surpeuplés de France. Alors que la construction d’une prison est en discussion depuis vingt-cinq ans, le ministre a annoncé que la création d’un établissement pénitentiaire de 650 places serait «priorisé» et a indiqué qu’il se rendrait sur place prochainement pour trouver, en concertation avec les élus, le terrain le plus adapté à ce projet.
La question de la surpopulation carcérale connaît un tournant ces derniers mois, en raison de la crise sanitaire provoquée par le Covid-19. Le nombre de détenus a brutalement chuté, passant de 72 500 à la mi-mars à 58 695 au 1er juillet. Les entrées en détention ont diminué durant le confinement en raison de la baisse de la délinquance. Autre facteur : 6600 personnes ont été libérées pour des raisons sanitaires, enfin de contrer la propagation de l'épidémie dans les établissements pénitentiaires.
Début juin, l'Observatoire international des prisons avait adressé à Emmanuel Macron une lettre ouverte appelant le président à se saisir de l'opportunité présentée par la crise. «Pour la première fois depuis près de vingt ans, il y a en France moins de prisonniers que de places de prison. Conséquence d’une crise sanitaire sans précédent, ce qui était hier impossible est devenu réalité : en deux mois, le nombre de personnes détenues a été réduit de plus de 13 500. Cette situation fait naître un fol espoir. Car si elle résulte de circonstances exceptionnelles, elle impose une évidence incontestable : réduire la population carcérale, prendre en charge en milieu libre ceux qui peuvent ou doivent l’être, n’est ni déraisonnable, ni dangereux. C’est, au contraire, une mesure de salut public», exposait notamment le texte. Eric Dupond-Moretti, alors avocat, comptait parmi les signataires.
Jeudi 30 juillet – Le président bélarusse, qui recommandait la vodka contre le Covid, a été contaminé :
Mardi, le président bélarusse Alexandre Loukachenko a révélé avoir été contaminé par le coronavirus. «J'ai eu le coronavirus sans le savoir car je n'ai eu aucun symptôme», a-t-il assuré mardi lors d'une rencontre avec les responsables des agences de sécurité nationale, selon l'agence officielle Belta. «Vous rencontrez un homme qui a réussi à survivre au coronavirus mais qui a continué à travailler. C'est la conclusion à laquelle sont parvenus les médecins hier. J'étais un cas asymptomatique», a-t-il poursuivi. «Comme je l'ai déjà dit, 97% des Bélarusses qui ont contracté le virus s'en remettent sans symptômes. Dieu merci, j'étais un des asymptomatiques», a-t-il répété, sans préciser l'origine de ces chiffres. Selon les données de l'université américaine Johns Hopkins, plus de 67 000 contaminations ont été recensées dans le pays, pour 543 décès.
En mars dernier, Alexandre Loukachenko avait qualifié la pandémie de «psychose», donnant quelques pistes à ses concitoyens pour éviter d'être contaminés. «Je ne bois pas, mais ces derniers temps j'ai dit que les gens devraient non seulement se laver les mains à la vodka, mais aussi empoisonner le virus avec. Vous devriez boire l'équivalent de 40 ou 50 millilitres d'alcool rectifié par jour. Mais pas au travail.» Autre conseil présidentiel étonnant : «Allez au sauna. Deux ou trois fois par semaines, cela vous fera du bien. Quand vous sortez du sauna, lavez-vous les mains, mais aussi l'intérieur avec 100 grammes de vodka.» Il avait poursuivi ses activités, jouant notamment au hockey sur glace : «M'arrêter ? Mais pourquoi ? C'est possible, mais pourquoi ? Je ne comprends pas. Il n'y a pas de virus ici. En avez-vous vu voler ? Je ne les vois pas non plus. C'est un frigo, c'est le meilleur pour la santé. C'est meilleur que le sport et ce frigo est le véritable remède antiviral ! [...] C'est mieux de mourir debout que de vivre à genoux», avait alors conclu celui qui est au pouvoir depuis 1994 et candidat à un sixième mandat.
Jeudi 30 juillet – Dernière ligne droite pour le choix de la vice-présidente de Joe Biden :
Joe Biden a déclaré qu'il annoncerait sa colistière la semaine prochaine. Si quelques noms circulent, le mystère est encore entier.
Quelques indices, des analyses... mais toujours pas de nom. Joe Biden, candidat démocrate putatif à l'élection présidentielle, doit annoncer la semaine prochaine son choix de colistier. La seule information est qu'il s'agira d'une femme : l'ancien vice-président s'y est lui-même engagé dès le mois de mars. Mais pour l'identité de la potentielle future vice-présidente, le mystère demeure. Certains noms reviennent, comme celui de Kamala Harris -que Politico a même annoncée officiellement ce mercredi avant de se rétracter. Si la sénatrice de Californie a un inconvénient important -ses attaques envers Joe Biden durant les débats des primaires-, elle reste une des plus expérimentées parmi les potentielles colistières. Mardi, Joe Biden a été photographié tenant entre ses mains des notes manuscrites à propos d'elle : «ne suis pas rancunier, elle a fait campagne avec Jill et moi, talentueuse, grande aide pour la campagne, grand respect pour elle».
Susan Rice, l'ancienne conseillère à la sécurité nationale de Barack Obama, est aussi une potentielle colistière. L'ancienne ambassadrice aux Nations unies ne s'est jamais présentée à une élection, mais le «New York Times» rappelle qu'elle a, pendant quelques semaines, envisagé de se présenter aux sénatoriales de 2020 dans le Maine, pour s'emparer du siège de Susan Collins. Citant des «raisons familiales», elle a finalement abandonné la candidature, mais cela laisse présager d'une ambition politique qui irait au-delà des postes de cabinet. Si elle venait à se présenter aux côtés de Joe Biden, Susan Rice serait une cible privilégiée des partisans du président, qui l'accusent depuis 2017 d'avoir contribué à la prétendue mise sur écoute de la campagne Trump en 2016. En mai dernier, le directeur du renseignement national par intérim Richard Grenell a déclassifié un de ses emails, dans lequel elle résumait une rencontre à la Maison-Blanche avec James Comey à propos de Michael Flynn. Aux yeux de l'administration Trump, il s'agissait de la preuve que l'administration Obama avait demandé au FBI d'enquêter sur Michael Flynn.
Jeudi 30 juillet – Très bon départ pour le dernier livre de Nicolas Sarkozy :
Nicolas Sarkozy prend goût aux succès en librairie. Son dernier ouvrage «Le temps des tempêtes», paru le 24 juillet aux éditions de l’Observatoire, s’est écoulé à 40 000 exemplaires en quatre jours, indique à Paris Match l'éditrice Muriel Beyer. Long de 807 pages, écrites à la main par l’ex-chef de l’Etat pendant le confinement, il est tiré à 170 000 exemplaires.
Nicolas Sarkozy revient sur les deux premières années de son quinquennat, en 2007 et 2008. «C’est d’abord l’histoire d’une vie partagée avec les Français. C’est ensuite celle du pouvoir et c’est enfin la mienne. C’est mon dixième livre, mais c’est la première fois que j’ai trouvé le titre avant de commencer à écrire», confie Nicolas Sarkozy à Paris Match, rencontré en vacances en Corse. «Les tempêtes ont été le fil conducteur de ma vie : j’ai connu des drames, des échecs, des affrontements, des crises, et puis parfois des succès… de la prise d’otages à la maternelle de Neuilly jusqu’à l’Elysée. L’existence de chacun est une succession de hauts et de bas : la maladie, les divorces, les ruptures professionnelles, les problèmes avec les enfants… Celle d’un président aussi, à bien des égards, avec sans doute l’intensité en plus, et des responsabilités écrasantes. Au fond, si on n’aime pas les tempêtes, il vaut mieux ne pas vouloir le pouvoir».
Avant «Le temps des tempêtes», «Passions», publié en juin 2019, s’est lui vendu à plus de 300.000 exemplaires.
Jeudi 30 juillet – Retrait de 12 000 soldats : Trump veut faire payer l'Allemagne :
Le gouvernement des Etats-Unis a fait savoir mercredi que près de 12 000 de ses soldats quitteraient dès que possible l'Allemagne, où ils sont actuellement stationnés.
C'est un vestige d'une époque où les Etats-Unis entendaient contrer l'Union soviétique en Europe en cas de troisième guerre mondiale : encore aujourd'hui, environ 36 000 soldats des Etats-Unis sont stationnés en Allemagne. Près de 12 000 d'entre eux vont prochainement quitter le pays, a fait savoir le ministère de la Défense ce mercredi. Selon le secrétaire à la Défense Mark Esper, cité par le «Washington Post», il s'agit d'aligner le déploiement de forces sur la stratégie de l'Otan. «Comme chacun peut le constater, la réorganisation de nos forces en Europe constitue un changement important et positif, (...) en cohérence avec les ajustements internes à l'Otan en d'autres temps», a déclaré le ministre. Pour le président des Etats-Unis, toutefois, les raisons qui motivent ce changement sont toutes autres : faire payer Berlin.
«L'Allemagne est en défaut de paiement! Ils n'ont pas payé les frais ! Ils n'ont pas payé les frais pour l'Otan ! Ils en sont très loin et ça fait des années. Ils n'ont pas l'intention de payer. Les Etats-Unis se font avoir sur le commerce, sur l'armée et sur tout le reste. Je suis là et je règle tout ça. Mais l'Allemagne nous doit des milliards et des milliards de dollars pour l'Otan. Et pourquoi on garderait tous ces soldats là-bas ? Et maintenant l'Allemagne dit que c'est mauvais pour leur économie. Eh bien, c'est bon pour notre économie ! L'Allemagne est en défaut de paiement ! Ils sont à 1%, ils devraient être à 2% et en fait, tout le monde devrait être à 4%, parce que 2% c'est pas assez», a tenté d'expliquer Donald Trump aux journalistes qui l'interpelaient mercredi matin sur la décision du retrait.
Jeudi 30 juillet – Renault annonce une perte record de 7,3 milliards d'euros :
Le constructeur automobile français Renault a subi au premier semestre la perte nette la plus lourde de son histoire, à 7,3 milliards d'euros, plombé par son partenaire japonais Nissan et la crise sanitaire, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué. Le groupe, déjà en difficulté avant la pandémie de coronavirus, et qui avait annoncé fin mai 15.000 suppressions d'emplois dans le monde (dont 4.600 en France), a indiqué qu'il renonçait à toute prévision de résultat financier pour 2020 face aux incertitudes liées à la pandémie de Covid-19.
"La situation est sans précédent, elle n'est pas sans appel", a commenté le nouveau directeur général, Luca de Meo, qui a pris ses fonctions au début du mois. "J'ai toute confiance en la capacité du groupe à rebondir", a-t-il ajouté, cité dans le communiqué. "La crise sanitaire que nous vivons actuellement a fortement impacté les résultats du groupe sur le premier semestre et est venue s'ajouter à nos difficultés préexistantes", a expliqué la directrice générale adjointe Clotilde Delbos. La perte historique s'explique principalement par la contribution du constructeur automobile Nissan, dont Renault possède 43% du capital. Cette participation a pénalisé le groupe au losange à hauteur de 4,8 milliards d'euros.
Ces chiffres contrastent avec ceux du rival français PSA (Peugeot, Citroën) qui a réussi à gagner de l'argent au premier semestre malgré la crise, avec un bénéfice net de 595 millions d'euros. Mais Renault (qui regroupe aussi les marques Dacia, Lada, Alpine et Samsung Motors) souffre de surcapacités de production au niveau mondial. Il a été particulièrement frappé par la chute du marché liée à la crise sanitaire. Le chiffre d'affaires a plongé de 34,3% sur les six premiers mois de l'année, à 18,4 milliards d'euros.
Jeudi 30 juillet – L'assemblage du réacteur Iter, le "soleil artificiel", a débuté dans les Bouches-du-Rhône :
Un gigantesque puzzle a officiellement débuté mardi 28 juillet dans le sud de la France, avec le lancement de l'assemblage du réacteur du projet Iter, un programme international visant à maîtriser la production d'énergie à partir de la fusion de l'hydrogène, comme au coeur du soleil.
"Avec la fusion, le nucléaire peut être une promesse d'avenir" en nous offrant "une énergie non polluante, décarbonée, sûre et pratiquement sans déchets", a estimé le président Emmanuel Macron, dans une vidéo pré-enregistrée diffusée lors de la cérémonie organisée sur le site d'Iter, à Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône). Commentant ce projet international lancé par un traité de 2006 et réunissant 35 pays, soit toute l'Union européenne (avec le Royaume-Uni), la Suisse, la Russie, la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis, le chef de l'Etat sud-coréen Moon Jae-In a également salué dans un message vidéo "le plus grand projet scientifique de l'histoire de l'humanité" et ce "rêve partagé de créer une énergie propre et sûre d'ici à 2050".
Alternative rêvée aux énergies fossiles comme le pétrole, le gaz ou le charbon, émettrices de CO2, la fusion de l'hydrogène pourrait également remplacer l'énergie nucléaire: si la fission de l'atome produit des déchets radioactifs pendant des dizaines de milliers d'années, la fusion de l'hydrogène ne génère pas de déchets de longue vie, a insisté Bernard Bigot, le directeur général d'Iter. La fusion produira bien des déchets radioactifs "mais de bien plus faible activité que dans une centrale nucléaire", a confirmé à l'AFP Igor Le Bars, expert à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), vigie française du risque radiologique. Autre avantage: les combustibles nécessaires à cette fusion, extraits de l'eau et du lithium, sont disponibles et, selon M. Bigot, à même "d'assurer l'approvisionnement d'un parc de réacteurs pendant des millions d'années, un gramme de combustible libérant autant d'énergie que huit tonnes de pétrole".
Jeudi 30 juillet – Ségolène Royal réagit à la gaffe de Jean-Yves Le Drian :
Le remaniement et Ségolène Royal, épisode 3. L'ex-ministre socialiste Ségolène Royal avait affirmé le 5 juillet avoir été contactée par Jean-Yves Le Drian pour une éventuelle entrée au gouvernement de Jean Castex. «Le Canard enchaîné» fait la lumière sur leurs échanges la veille.
Lors des consultations pour la composition du nouveau gouvernement, Jean-Yves Le Drian est, lui, sollicité par Emmanuel Macron pour savoir si il a «des idées de femmes de gauche qui pourraient rejoindre le gouvernement». Le ministre des Affaires étrangères appelle Ségolène Royal pour «tâter le terrain». Au cours de cet échange, l’ex-ministre de l’Ecologie assure que son arrivée au gouvernement «n’aurait de sens que pour une politique plus sociale, plus écologiste, plus démocratique».
Jean-Yves Le Drian en informe Emmanuel Macron qui rejette l’hypothèse Royal et évoque Barbara Pompili. Croyant répondre au président de la République, Jean-Yves Le Drian écrit : «Pompili très bien, c’est quand même mieux que l’autre folle de Ségo». Mais il envoie par erreur le SMS à Ségolène Royal.
Auprès du «Parisien » jeudi , Ségolène Royal confirme la bourde de Jean-Yves Le Drian mais précise que ce dernier ne l'a pas qualifié de folle. «Ce n’est pas moi qui ai transmis cela au Canard, précise-t-elle. Est-ce que j’en avais parlé à quelqu’un qui l’aurait répété, je ne sais pas» Au sujet du terme «folle» employé pour la qualifier elle répond : «Dès que les femmes dérangent ou quand on ne les maîtrise pas, on dit qu’elles sont folles. Jamais on ne dit cela pour un homme!»
Et l’ex-candidate à la présidentielle de rire de cette affaire : «Le grand chef de la diplomatie française mélange ses SMS : s’il fait la même chose au niveau diplomatique, vous vous rendez compte».
Jeudi 30 juillet – Donald Trump évoque un possible report de l'élection présidentielle :
Dans un tweet publié jeudi, Donald Trump a de nouveau accusé le vote par correspondance d'être un terreau pour les fraudes, une affirmation qu'il répète depuis des mois sans avancer la moindre preuve. Mais il est allé cette fois-ci plus loin, émettant l'hypothèse de décaler l'élection présidentielle de novembre prochain. «Avec le Vote Par Correspondance Universel (pas le Vote par Procuration, qui est bien), 2020 sera l'Élection la plus FAUSSE et FRAUDULEUSE de l'histoire. Cela sera une grande honte pour les États-Unis. Faut-il retarder l'Élection jusqu'à ce que les gens puissent voter correctement, en sécurité et prudemment???» Il a publié ce tweet quelques minutes après la publication de données sur l'économie américaine : avec un PIB en recul historique de 32,9% au deuxième trimestre, le pays est entré en récession.
En distinguant le «mail-in voting» et l'«absentee voting», Donald Trump établit une différence entre deux méthodes au fond semblables : dans le premier cas, les autorités locales envoient à tous les électeurs un bulletin qu'ils peuvent poster ou déposer dans un bureau de vote alors que dans le second, c'est aux électeurs de demander un bulletin -certains États demandent une raison valable pour voter par correspondance, d'autres non. Mais pour le président américain, il est important de les séparer car il a lui-même eu recours, à plusieurs reprises, à l'«absentee voting» : pour les élections de mi-mandat de 2018 (il était alors inscrit sur les listes électorales de New York) et pour la primaire républicaine de Floride (son État officiel de résidence), en mars dernier.
Seulement, comme le rappelle le «Washington Post», constitutionnellement parlant, le choix de «la date, le lieu et la manière» des élections revient à la Chambre des représentants et au Sénat, nullement au président américain. Il serait très douteux que les démocrates, majoritaires à la Chambre, cèdent à la proposition de Donald Trump. Et un report est d'autant plus improbable que, toujours selon la Constitution américaine, le mandat présidentiel prend fin le 20 janvier suivant l'élection présidentielle.
Jeudi 30 juillet – Alain Soral interpellé et placé en garde à vue à Paris :
L'essayiste d'extrême droite Alain Soral a été interpellé et placé en garde à vue mardi pour «provocation publique non suivie d'effet à la commission d'atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation», a indiqué mercredi le parquet de Paris. Il a été interpellé mardi après-midi à Paris par la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP), selon le parquet et une source proche de l'enquête.
Il s'agirait de propos tenus sur son site Egalité et réconciliation, selon cette source proche de l'enquête
Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, 61 ans, est un habitué des tribunaux. Il a été condamné plusieurs fois par la justice. La dernière condamnation date de la fin juin en appel: 5.000 euros d'amende, avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement, pour contestation de l'existence de la Shoah.
Le 6 juillet dernier, ses deux chaînes Youtube ont été supprimées par la plateforme américaine de vidéos en ligne, pour «enfreintes répétées aux conditions d'utilisation» de la plateforme.
Jeudi 30 juillet – Coronavirus : dans les centres-villes de Bayonne et Biarritz, le masque désormais obligatoire :
Le port du masque pour lutter contre l'épidémie de coronavirus sera obligatoire la semaine prochaine dans le centre-ville de Bayonne et de Biarritz, ville dont les plages seront interdites la nuit pour limiter les réunions festives, ont annoncé les autorités jeudi.
La maire (LR) de Biarritz Maider Arostéguy a affirmé lors d'une conférence de presse que le masque serait obligatoire dans les rues du centre de sa ville dès lundi. Elle a ajouté que son voisin, le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, adoptait la mesure lui aussi, "et comme il est cohérent de réfléchir à ces problématiques sur un plan intercommunal, peut-être d’autres villes de la côte basque vont suivre", a-t-elle dit. A Biarritz, cela inclura la zone hyper-touristique de l’Hôtel du Palais et de la plage de Port-Vieux.
De plus, à partir de mardi, les plages de Biarritz seront fermées de 22H00 à 06H00, heures auxquelles elles sont actuellement très fréquentées par des jeunes venus y faire la fête: "Si je comprends bien les aspirations festives de la jeunesse face à la fermeture des discothèques, il convient de protéger ces jeunes et aussi les parents ou grand-parents qui les hébergent pendant leurs vacances", a fait valoir Maider Arostéguy. La mairie par ailleurs ne s’interdit pas de fermer la plage ponctuellement en journée, en cas de marée haute qui limiterait la place sur le sable et conduirait à une trop forte densité de baigneurs.
Le préfet des Pyrénées-Atlantiques Eric Spitz a de son côté annoncé qu’il n’y avait plus aucun patient Covid-19 en réanimation ou hospitalisé dans le département. Il a aussi rappelé avoir déjà ordonné des mesures de fermeture administrative à l’encontre de 12 bars ou restaurants au Pays Basque, dont 6 pour la seule ville de Biarritz. "On doit pouvoir garantir à la population la conjugaison des vacances, de la fête et la sécurité sanitaire", a-t-il dit.