Mercredi 29 juillet – point sur le Coronavirus le 28 juillet au soir :
L'épidémie de Covid-19 a fait quatorze nouveaux morts en 24 heures dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux en France, où la circulation du virus reste «soutenue», tandis que le nombre de patients en réanimation continue de baisser, a annoncé mardi la Direction générale de la Santé (DGS). Le bilan total du nombre de décès depuis le début de l'épidémie s'élève à 30.223, dont 19.708 dans les hôpitaux, et 10.515 dans les établissements sociaux et médico-sociaux (Ehpad), précise la DGS dans un communiqué. Le nombre de patients atteints d'une forme sévère du Covid-19 hospitalisés en réanimation poursuit sa décrue, avec 385 malades concernés, soit 13 de moins que lundi. L'Ile-de-France, le Grand-Est, les Hauts-de-France et la Guyane continuent de regrouper 70% des personnes hospitalisées en réanimation.
Le préfet de la Mayenne a appelé mardi à la vigilance alors que de nouveaux foyers de Covid-19 ont été identifiés dans le département, touchant principalement des entreprises et des personnes vulnérables ou précaires dans des structures sociales ou médico-sociales. Selon le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays-de-Loire, Jean-Jacques Coiplet, 15 clusters (ou foyers) ont à ce jour été identifiés en Mayenne, dont «9 sont en cours d'investigation», a indiqué le responsable lors d'une visioconférence de presse. Ces clusters «concernent essentiellement le monde de l'entreprise» et des «structures sociales», en particulier des «lieux sociaux qui accueillent des personnes en précarité ou qui sont vulnérables», a indiqué le préfet Jean-Francis Treffel appelant à la «vigilance». Les clusters ont été découverts, à Laval notamment dans une structure de demande d'asile, une structure sociale d'hébergement, une communauté religieuse, également dans un foyer pour personnes handicapées à Pontmain et Evron, et une entreprise à Azé. Par ailleurs, le préfet a interdit, depuis lundi, les «rassemblements de plus de 10 personnes». «On sait combien les rassemblements peuvent être propagateurs», a-t-il noté.
En Bretagne, 75 nouveaux cas ont été enregistrés en 24 heures, essentiellement en Ille-et-Vilaine (+37), 6 dans le Morbihan, 5 dans les Côtes-d'Armor et 3 dans le Finistère, selon un communiqué de l'ARS et de préfecture de la région Bretagne.
Mercredi 29 juillet – Thomas Pesquet va retourner dans l’espace en 2021 avec...SpaceX :
L'astronaute français Thomas Pesquet s'envolera vers la Station spatiale internationale (ISS) au printemps 2021, à bord de la nouvelle capsule américaine Crew Dragon de Space X, pour sa seconde mission de six mois baptisée "Alpha", a annoncé mardi l'Agence spatiale européenne (ESA).
"J'aurai la chance d'être le premier Européen à voler sur ce véhicule", a déclaré à l'AFP l'astronaute de l'ESA, qui devrait décoller "fin mars" depuis Cap Canaveral en Floride, avec trois autres membres d'équipage: les Américains Shane Kimbrough et Megan McArthur, ainsi que le Japonais Haki Kohoshide, tous vétérans comme Thomas Pesquet. "C'est nouveau, on est très enthousiastes de voler sur un véhicule différent !", a commenté Thomas Pesquet, qui avait piloté une fusée russe Soyouz pour sa première mission vers l'ISS (2016-2017).
Le lancement de la première capsule du groupe privé américain Space X, en mai, a marqué la fin du monopole spatial russe pour les vols habités. Depuis l'arrêt, en 2011, des vols de navettes américaines, les pensionnaires de la Station partaient tous du cosmodrome de Baïkonour.
Mercredi 29 juillet – Emmanuel Macron face à des Français à distance du débat politique :
Présents sur tous les fronts, de la sécurité à la recrudescence du Covid en passant par la scène européenne, Emmanuel Macron et Jean Castex peinent à enclencher des séquences de communication positives dans l’opinion.
La juxtaposition des débats médiatico-politiques et des conversations des Français est souvent assez édifiante. Une fois que l’on ne leur suggère plus les réponses – ce qui les pousse généralement à dire qu’ils ont retenu ou parlé de ce dont la télévision a le plus parlé -, on se rend souvent compte que ce qui a véritablement frappé les gens, créé le débat ou suscité des interrogations, n’est pas nécessairement ce qui a occupé l’antenne 24h/24…
Depuis le déconfinement, le fossé entre les deux est très grand. Bien que le gouvernement Castex se soit recentré sur les sujets fondamentaux pour les Français – sanitaire, économique, sécuritaire -, la distance marquée par l’opinion vis-à-vis de l’actualité, déjà grande, s’est encore accentuée ces derniers jours. De «positif» dans l’actualité, les Français interrogés retiennent spontanément des derniers jours relativement peu de choses : Ceci ne veut évidemment pas dire qu’ils soient en état de dépression avancée. Mais le positif, dans leur vie, vient pour le moment de leur jardin personnel – et certains le disent : les vacances, les amis, le beau temps… autant d’éléments qui tranchent avec une actualité politique nationale rébarbative ou inquiétante. Car en négatif, la mémorisation spontanée s’avère un peu plus fournie, avec évidemment des problématiques économique et sanitaire qui dominent.
Mercredi 29 juillet – "Ce virus aime toutes les saisons" :
Pour l'OMS, pas de signe que le coronavirus soit saisonnier : Les saisons ne semblent pas avoir d'impact sur le développement de la pandémie de coronavirus, a indiqué mardi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), mettant en garde contre l'illusion d'être protégé en été. "La saison ne semble pas avoir de répercussion sur la transmission du virus", qui a fait plus de 650.000 morts dans le monde et plus de 16 millions de cas, a déclaré une porte-parole de l'organisation, Margaret Harris, lors d'un briefing virtuel.
Elle en veut pour preuve que parmi les pays les plus touchés du monde, l'un, les Etats-Unis, est en été, et l'autre, le Brésil, traverse l'hiver. "Il semble qu'il y a une idée persistante selon laquelle le virus est saisonnier (...) mais nous devons tous avoir en tête que c'est un nouveau virus, et même s'il s'agit d'un virus respiratoire, qui sont historiquement saisonniers, celui-ci se comporte de façon différente", a-t-elle insisté. Evoquant la "croyance" selon laquelle le risque d'infection est moindre en été, elle a répété: "l'été est un problème. Ce virus aime toutes les saisons".
Elle a cependant reconnu que la conjonction du virus de la grippe -qui lui est saisonnier et frappe l'hiver- et du nouveau coronavirus était un sujet d'inquiétude et risquait d'augmenter la pression sur les systèmes de santé. "Donc nous encourageons chacun à se faire vacciner contre la grippe", a-t-elle conseillé.
Mercredi 29 juillet – L'avocate et figure féministe Gisèle Halimi est morte :
Avocate, femme politique et écrivain, Gisèle Halimi, décédée mardi à 93 ans, a fait de sa vie un combat pour le droit des femmes, marqué par le procès de Bobigny en 1972, qui a ouvert la voie à la légalisation de l'avortement.
Née Gisèle Taïeb le 27 juillet 1927 dans une famille modeste à La Goulette, en Tunisie, elle est très bonne élève et ne manque pas de caractère. "J'aimais l'école (...) je me suis mise à lire beaucoup (...). Pendant ce temps, mes frères, qui étaient cancres, rentraient avec de très mauvaises notes. C'était alors un drame familial", a-t-elle raconté.
Licenciée en droit et en philosophie à Paris, élève de Sciences-Po, la jeune femme s'inscrit au barreau de Tunis en 1949 et défend des syndicalistes et des indépendantistes tunisiens. C'est là le premier volet de sa carrière professionnelle, poursuivi à Paris et en Algérie où elle devient l'un des principaux avocats des militants du Front de libération nationale (FLN).
Elle dénonce l'usage de la torture par les militaires français, ce qui lui vaudra une arrestation et une brève détention. "L'injustice m'est physiquement intolérable", disait-elle souvent. "Toute ma vie peut se résumer à ça. Tout a commencé par l'Arabe qu'on méprise, puis le juif, puis le colonisé, puis la femme", confiait-elle au JDD en 1988.
Mercredi 29 juillet – Twitter suspend le compte de Donald Trump Jr pour partage de fausse information sur le Covid-19 :
Une suspension de 12 heures pour le fils du président. Le compte Twitter de Donald Trump Jr a en effet été temporairement bloqué par le site : on peut toujours voir ses tweets mais il ne peut en publier de nouveau durant cette période. La raison ? Avoir partagé une vidéo donnant de fausses informations sur le Covid-19, dans laquelle il est dit que les masques et les mesures de confinement ne servent pas à endiguer la propagation du virus et que l'hydroxychloroquine est un médicament efficace contre la maladie -ce qui ne fait pas encore l'unanimité au sein de la communauté scientifique. Parmi les personnes que l'on voit dans la vidéo figure Stella Immanuel, qui assure : «Vous n'avez pas besoin de masque. [...] Vous n'avez pas besoin d'être confiné. Amérique, il y a un remède au Covid.» Trois affirmations qui vont à l'encontre des consignes des autorités américaines, mais qui n'ont pas empêché Donald Trump de retweeter lui aussi le média devenu viral, et qui a été retiré du site. La vidéo a également été effacée de Facebook, dont un porte-parole a expliqué qu'elle «partageait de fausses informations à propos des remèdes et traitements pour le Covid-19».
Comme le rappelle le «Daily Beast», le profil de Stella Immanuel n'est pas sans polémique. Pédiatre de formation, ce médecin du Texas est également pasteur et a déjà partagé certaines idées farfelues, notamment que certaines maladies gynécologiques étaient causées par des relations sexuelles que les patientes auraient eues avec des démons. En 2015, elle avait assuré que de l'ADN d'extraterrestre était utilisé pour soigner les gens, que des reptiliens gouvernaient les États-Unis mais aussi que des micropuces étaient injectées lors de vaccins : «Ils ont trouvé le gène qui rend quelqu'un croyant, donc ils peuvent vacciner contre lui».
Mercredi 29 juillet – Jill et Joe Biden rendent un dernier hommage à John Lewis :
Joe Biden et son épouse Jill se sont rendus à Washington, pour rendre un dernier hommage à John Lewis. L'élu démocrate de Géorgie, compagnon de lutte de Martin Luther King en faveur des droits civiques, est décédé d'un cancer du pancréas à l'âge de 80 ans. D'ici son enterrement jeudi en Géorgie, son cercueil a été installé au Capitole, après avoir été placé au Sénat de l'Alabama. Masqués, vêtus de couleurs sombres, Jill et Joe Biden ont apposé leurs mains sur le cercueil de John Lewis, avant de s'entretenir avec Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants.
Depuis l'arrivée de la pandémie aux États-Unis, Joe Biden mise sur la prudence et a suspendu tous ses événements de campagne, n'organisant que des rassemblements virtuels et limitant un maximum ses déplacements, ce dont Donald Trump s'est moqué. En juin dernier, l'ancien vice-président s'est rendu au Texas pour s'entretenir avec la famille de George Floyd, le quadragénaire noir mort lors de son interpellation par des policiers de Minneapolis fin mai. Le déplacement de lundi montre l'importance de John Lewis, élu de longue date à la Chambre des représentants, dans la mémoire des électeurs démocrates.
Le vice-président Mike Pence lui a aussi rendu hommage lundi, mais Donald Trump, qui avait mis près de 24 heures à publier un tweet en mémoire de John Lewis, a confirmé qu'il ne s'y rendrait pas.
Mercredi 29 juillet – La reprise de l'épidémie en Espagne inquiète ses voisins européens :
Après la France et le Royaume-Uni, la reprise de l'épidémie de coronavirus en Espagne inquiétait mardi l'Allemagne qui a déconseillé à ses ressortissants de partir en vacances dans les régions les plus touchées de ce pays. Le gouvernement allemand a ainsi appelé à éviter les voyages "non essentiels" et touristiques vers l'Aragon, la Navarre et la Catalogne, une région côtière prisée des touristes internationaux.
Cette mise en garde intervient après celle de la France vendredi, qui a recommandé d'éviter la Catalogne, et surtout celle du Royaume-Uni qui a réimposé dimanche une quarantaine de deux semaines pour les voyageurs de retour d'Espagne. Une mesure lourde de conséquences pour la deuxième destination touristique mondiale où les Britanniques représentent le premier contingent de touristes.
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez l'a critiquée lundi soir, la qualifiant d'"inadaptée" et soulignant que certaines régions espagnoles très touristiques comme les Baléares et les Canaries sont "plus sûres que le Royaume-Uni". "Nous voulons adresser un message clair de confiance", a pour sa part déclaré mardi la porte-parole du gouvernement Maria Jesus Montero, l'Espagne est "une destination sûre qui s'est préparée et s'est renforcée pour faire face au virus et aux nouveaux foyers". Mais le Premier ministre britannique Boris Johnson a défendu mardi la décision de son gouvernement face aux "signes d'une deuxième vague" de nouveau coronavirus en Europe.
Mercredi 29 juillet – Photo de famille en mode Covid pour le gouvernement Castex :
Le gouvernement de Jean Castex est enfin au complet. Les secrétaires d'Etat, nommés dimanche soir après trois semaines d'attente, ont participé mercredi au Conseil des ministres, le dernier avant la trêve estivale. Il s'agissait là de la toute première réunion au complet du nouveau gouvernement, qui compte au total 43 membres.
Pour l'occasion, tous ont posé pour la traditionnelle photo de famille à l'issue du Conseil des ministres, réalisée mercredi matin dans les jardins de l'Elysée. Coronavirus oblige, les 43 membres du gouvernement - 30 ministres et 12 secrétaires d'Etat- et Emmanuel Macron étaient à distance.
Au lieu de l'habituelle grappe massée sur le perron du palais présidentiel, les clichés montrent une disposition inédite, tous étant séparés d'un mètre de distance, sans masque. Une première rangée comprenant le Premier ministre Jean Castex, Barbara Pompili ainsi que Jean-Yves Le Drian, Bruno Le Maire ou encore Gérald Darmanin est alignée sur la pelouse. Derrière eux trois autres rangs de ministres et secrétaires d'Etat sont installés sur des gradins posés sur l'herbe, avec Emmanuel Macron au deuxième rang au milieu du groupe, et les grands arbres du parc comme décor de fond.
Place désormais à la trêve estivale. Le prochain Conseil des ministres se tiendra le 25 août, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Il sera suivi le 2 septembre d'un séminaire gouvernemental.
Mercredi 29 juillet – La police évacue le vaste campement de migrants d'Aubervilliers :
Les forces de l'ordre évacuaient mercredi matin le vaste campement de migrants situé au bord du Canal de Saint-Denis à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) où plus de 1.500 personnes s'étaient progressivement installées ces dernières semaines, a annoncé la préfecture de police. L'opération d'évacuation et de mise à l'abri des migrants vers différents centres d'hébergement et gymnases d'Ile-de-France a débuté peu après 6H00 et devrait s'achever à 8H00, a indiqué la préfecture qui a invoqué notamment le risque sanitaire pour justifier l'évacuation.
"Cette opération est la suite logique de toutes celles que nous avons conduites déjà depuis plusieurs mois", a déclaré à la presse le préfet de police de Paris Didier Lallement, présent sur place. "Je souhaitais évacuer les campements qui étaient en périphérie de Paris et faire en sorte que sur l'ensemble du secteur de la police de Paris et des trois départements limitrophes ne se regroupent pas dans des camps" les migrants, a-t-il ajouté.
Au bord du canal de Saint-Denis de nombreuses personnes attendaient d'être prises en charge par des bus, a constaté une journaliste de l'AFP. Le campement de fortune, où plus de 800 tentes étaient installées, est majoritairement constitué d'hommes seuls, originaires de la Corne de l'Afrique ou d'Afghanistan. Beaucoup sont auparavant passés par d'autres campements à Paris, successivement démantelés, mais qui se recréent un peu plus loin, en banlieue nord.
Mercredi 29 juillet – Donald Trump s'apitoie sur son sort : "Personne ne m'aime" :
En pleine conférence de presse, Donald Trump s'est plaint que «personne ne [l']aimait». Un exercice d'apitoiement sur lui-même signe d'une certaine fébrilité, alors que les sondages inquiètent à trois mois de l'élection.
À trois mois de l'élection présidentielle, la fébrilité de Donald Trump se fait sentir à la Maison-Blanche. Mardi, le président américain donnait une conférence de presse pour évoquer la crise sanitaire qui a fait 150 000 morts aux États-Unis. Il a été interrogé sur la popularité du Dr Anthony Fauci, le directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses, cible des attaques de la Maison-Blanche ces dernières semaines en raison de contradiction avec l'optimisme du président américain sur le Covid-19. «C'est intéressant. Il a une très bonne cote de popularité, j'apprécie ça. C'est bien. Parce que, n'oubliez pas, il travaille pour cette administration. Il travaille avec nous. Nous aurions pu prendre d'autres gens. Nous aurions pu prendre quelqu'un d'autre. Ça n'avait pas à être le Dr Fauci. Il travaille avec notre administration et, pour la plupart du temps, nous avons plutôt fait ce que lui et d'autres recommandaient», a-t-il assuré. Avant de ramener la situation à lui : «Il a cette cote de popularité élevée, donc pourquoi n'ai-je pas une haute cote de popularité... à propos du virus ? C'est assez curieux. Un homme qui travaille pour nous, avec nous, très étroitement, le Dr Fauci et le Dr Birx, qui est aussi très estimée, on a une haute estime d'eux, mais personne ne m'aime. Ça ne peut être que ma personnalité. C'est tout.»
Ces dernières semaines, Donald Trump a vu sa cote de popularité chuter à mesure que le bilan des décès causés par le Covid-19 augmentait aux États-Unis. Le graphique réalisé par FiveThirtyEight montre bien comment, à partir du moment où la crise économique a commencé à frapper le pays et la barre des 10 000 morts a été franchie, l'approbation de la gestion de la crise par Donald Trump a progressivement chuté : au 28 juillet, 59,1% des sondés désapprouvaient la politique de l'administration contre 37,4% d'approbation.
Mercredi 29 juillet – Début du grand pèlerinage de La Mecque, avec moult restrictions sanitaires :
Les fidèles musulmans sélectionnés pour le hajj ont commencé mercredi le grand pèlerinage de La Mecque, qui se tient cette année en format très restreint et dans le respect de nombreuses précautions sanitaires pour cause de pandémie de coronavirus.
Par petits groupes, mené chacun par un guide, les fidèles ont entamé les rites du pèlerinage en procédant à sept circonvolutions autour de la «Kabaa», au coeur de la Grande mosquée de La Mecque, selon des images en direct des télévisions saoudiennes.
Portant un masque et se tenant à distance les uns des autres, ces pèlerins ont tourné en file indienne autour de la construction cubique vers laquelle se tournent les musulmans du monde entier pour leurs prières, sous l'oeil vigilant de policiers et autres officiels.
Le contraste était saisissant entre ces petits groupes, perdus au milieu de l'immense mosquée et la foule habituelle de pèlerins qui remplissent d'un flot incessant la Grande mosquée tous les ans à la même occasion. La presse étrangère n'a pas été autorisée cette année à couvrir ce qui est généralement un événement médiatique mondial.
Ryad a indiqué que seulement un millier de pèlerins résidant dans le royaume seraient autorisés cette année, les médias locaux faisant état de quelque 10.000, soit une infime fraction des 2,5 millions de fidèles ayant accompli les rites en 2019. Le hajj est l'un des cinq piliers de l'islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie, s'il en a les moyens. «On n'a pas de préoccupations liées à la sécurité cette année et il s'agit de protéger les pèlerins des dangers de la pandémie», a déclaré aux journalistes Khaled ben Qarar al-Harbi, directeur de la Sécurité publique. Les pèlerins ont été soumis à des contrôles de santé et placés en quarantaine à leur arrivée à La Mecque ce week-end. Leurs bagages ont été désinfectés, selon des images des médias officiels.