Mardi 28 juillet – point sur le Coronavirus le 27 juillet au soir :
L'épidémie de coronavirus a fait dix-sept nouveaux morts depuis vendredi en France et la circulation du virus reste «soutenue», a indiqué lundi la Direction générale de la Santé (DGS), qui invite à rester «mobilisés» pour éviter «une reprise». «La circulation virale reste soutenue en France» mais «les dernières tendances épidémiologiques font toujours état d’une lente dégradation», explique la DGS. L'épidémie a fait 17 morts en trois jours dans les hôpitaux, portant le nombre total de décès à 30.209 personnes. Depuis le début de l'épidémie, 19.693 personnes sont décédées au sein des établissements hospitaliers et 10.516 en établissements sociaux et médico-sociaux (Ehpad). La prochaine actualisation des chiffres pour ces établissements aura lieu mardi. Au total, 5.655 personnes sont actuellement hospitalisées pour une infection Covid-19 dont 398 en réanimation, soit douze de moins que vendredi.
Depuis le 9 mai, 610 cas groupés (ou «clusters») ont été détectés mais 386 sont «clôturés», relève la DGS. 224 foyers sont donc encore actifs au 27 juillet, dont 7 nouveaux détectés. Un «cluster» est défini par la survenue d’au moins trois cas confirmés ou probables, dans une période de 7 jours, qui appartiennent à une même communauté ou ont participé à un même rassemblement. «Il nous appartient de reprendre certaines bonnes habitudes, certains gestes de bon sens et de ne pas nous relâcher, en restant vigilants et prudents», souligne la DGS. «La propagation du virus est lente et peu visible surtout chez des jeunes adultes peu symptomatiques».
Face à un risque de reprise épidémique, le préfet du Gard a décidé de rendre le port du masque obligatoire dans «l'hyper centre-ville» de Nîmes, où se déroule tous les jeudis soirs en été un événement festif. Depuis le début de l’épidémie, 106.861 personnes ont été hospitalisées et 81.082 personnes sont rentrées à domicile. La DGS appelle les Français à se faire dépister «au moindre doute ou si vous avez été en contact avec un porteur», même sans ordonnance et «même si vous êtes en vacances loin de votre domicile».
Mardi 28 juillet – A Quiberon, plages, parcs et jardins interdits le soir :
En raison de l'évolution rapide de la situation liée au coronavirus à Quiberon (Morbihan), le maire Patrick Leroux a pris un arrêté interdisant l'ouverture le soir des plages, parcs et jardins. L'interdiction est en vigueur depuis dimanche soir, a annoncé la préfecture.
Cet arrêté fait suite à un premier signalement d'un cas confirmé de Covid-19 à Quiberon le 21 juillet, et l'identification de 54 cas, selon les services de l'Etat dans le Morbihan. "54 cas sont à ce jour identifiés, constituant un cluster sanitaire à risque de fort potentiel de transmission. Les investigations des contacts à risque autour de ces nouveaux cas se poursuivent", souligne-t-on de même source.
"Des mesures ont été prises sans délai le (vendredi) 24 juillet par le préfet du Morbihan et le maire de Quiberon", rappelle la préfecture soulignant que jeudi le port du masque avait déjà été "rendu obligatoire sur les marchés de plein air et sur les axes très fortement fréquentés par la population". "Néanmoins, au vu de l'évolution rapide de la situation, le maire de Quiberon a pris un arrêté interdisant l'ouverture des plages, des parcs et les jardins publics de 21h à 7h entrant en vigueur dès (dimanche) soir, 26 juillet", ajoute la préfecture.
Mardi 28 juillet – Sarkozy sur la polémique Darmanin : "Sans la présomption d‘innocence, il n’y a pas de démocratie" :
"Sans la présomption d‘innocence, il n’y a pas de démocratie" : L'ex-président de la République a évoqué sur le plateau de TF1 lundi soir son «ami» Gérald Darmanin, nouveau ministre de l'Intérieur, et a appelé au respect de la présomption d'innocence. «Le respect de la présomption d’innocence, je ne le dis pas parce que Gérald est un ami, je le dis pour la démocratie française et pour l’Etat de droit», a-t-il déclaré.
«Gérald est un ami. J’ai pu compter sur sa fidélité et sa solidité. Je suis quelqu’un de fidèle, il peut compter sur mon amitié», confie l’ex-président de la République. «Quant au reste, la lutte pour le droit et le respect des Femmes (…) je vous demande de bien comprendre ça (… ) : sans la présomption d‘innocence, il n’y a pas de démocratie.». Et Nicolas Sarkozy de préciser sa mise au point : «Nous avons connu des périodes historiques, notamment celle de la Terreur où un homme qui s’appelait Saint Just - le bien mal nommé - expliquait : "prouvez votre vertu ou entrez dans la prison"... Le respect de la présomption d’innocence, je ne le dis pas parce que Gérald est un ami, je le dis pour la démocratie française et pour l’Etat de droit».
Mardi 28 juillet – Déboulonnage de statues en Martinique, Castex "condamne très fermement" :
Les statues de Joséphine de Beauharnais et de Pierre Belain d'Esnambuc ont été mises à terre dimanche à Fort-de-France par une poignée d'activistes anticolonialistes, a constaté une journaliste de l'AFP. Les représentations de ces personnages controversées ont été mises à bas à coups de massue et au moyen de cordes.
Celle de Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon 1er et native de Martinique où sa famille possédait une exploitation agricole, avait déjà été décapitée il y a près de 30 ans et laissée ainsi sur la place de la Savane à Fort-de-France. Dimanche, les manifestants l'ont ensuite placée sur un bûcher, a indiqué une source policière.
A quelques mètres de là, celle de Pierre Belain d'Esnambuc, qui a conduit l'installation de la colonie française en Martinique en 1635, a également été déboulonnée. Elle avait été érigée en 1935 à l'occasion du tricentenaire du début de la colonisation en Martinique.
"La violence, fut-elle symbolique, et la haine ne feront jamais progresser aucune cause", estime Castex. Depuis le milieu de semaine, les militants avaient déjà prévenu, dans une vidéo sur les réseaux sociaux, de leur intention de déboulonner la statue de Joséphine de Beauharnais si cela n’était pas fait par la municipalité avant dimanche.
Mardi 28 juillet – Aux États-Unis et au Mexique, les dégâts de Hanna, l’ouragan rétrogradé en tempête tropicale :
Alors que l’ouragan Douglas s’approche d’Hawaï, Hanna, premier ouragan de l'année 2020 sur la côte Atlantique, a fait des dégâts ce week-end. Rétrogradé dimanche 26 juillet en tempête tropicale, il a balayé le Texas, accompagné de fortes pluies et de bourrasques sur cet État du Sud des États-Unis, déjà très affecté par l'épidémie de Covid-19.
La tempête de catégorie 1 a assez rapidement été rétrogradée en tempête tropicale par le Centre national des ouragans des Etats-Unis. Des vents d'environ 55 kilomètres à l'heure soufflaient encore à 16h00 heure locale dimanche, après avoir traversé le Texas en direction du nord-est du Mexique. Le 27 juillet, la situation doit revenir à la normale petit à petit. Aucune victime humaine n’a été recensée. Pour autant, l’ouragan a fait des dégâts matériels et les météorologistes avertissent que les fortes pluies peuvent encore produire des « inondations présentant un danger de mort » dans le sud du Texas et des glissements de terrain dans le nord du Mexique.
Mardi 28 juillet – Nouvelle contamination à la Maison-Blanche : le conseiller à la sécurité nationale positif au Covid-19 :
Il présente des «symptômes légers», s'est placé à l'isolement et travaille «depuis un lieu sécurisé», a annoncé la présidence américaine. «Il n'y a pas de risque d'exposition du président ou du vice-président», a ajouté l'administration Trump, précisant que ses collaborateurs directs seront tous testés. Mi-juillet, Robert O'Brien s'est rendu à Paris, rencontrant ses homologues français, allemand, italien et britannique. Selon Bloomberg, qui a révélé l'information, il s'est rendu dans sa famille en fin de semaine dernière, où il aurait probablement contracté le virus -une de ses filles a elle aussi été diagnostiquée positive.
Il n'est pas le premier membre de l'administration Trump à être diagnostiqué positif au Covid-19 : en mai dernier, Katie Miller, porte-parole de Mike Pence et épouse d'un conseiller de Donald Trump (Stephen Miller), avait été diagnostiquée positive et placée à l'isolement. Il en a été de même pour Kimberly Guilfoyle, début juillet : la compagne de Donald Trump Jr et membre de la campagne de réélection du président américain, avait été annoncé son diagnostic quelques jours après avoir assisté au meeting de Tulsa, le premier et finalement dernier d'une tentative de reprise des grands rassemblements de campagne -il a même été contraint d'annuler l'événement de la convention républicaine prévu à Jacksonville, en Floride.
Les États-Unis sont toujours le pays le plus touché par la pandémie : plus de 146 000 personnes sont décédées et plus de 4,2 millions de contaminations ont été recensées.
Mardi 28 juillet – À Portland, devenue un symbole à travers les États-Unis, la situation toujours tendue :
Une situation tendue devenue un enjeu national. Ce week-end, de nouveaux affrontements ont eu lieu à Portland (Oregon) entre les forces de l'ordre et des manifestants anti-racisme, dont les mouvements de contestation n'ont pas cessé depuis la mort de George Floyd en mai dernier, qui protestent également contre l'envoi de troupes fédérales dans la ville. Ces dernières, envoyées pour mettre fin aux débordements causés par certains en marge de manifestations près du tribunal, inquiètent par leurs méthodes : des militants des droits humains ont dénoncé des interpellations réalisées par des agents en civil, qui ne s'identifient pas et ne se présentent pas en tant que membres des forces de l'ordre. Mais l'effet voulu a été inverse puisque des manifestations ont été organisées contre la présence des militaires. «Les gens sont littéralement arrachés des rues et plongés dans des vans banalisés, des voitures de location, apparemment. Ils sont détenus sans motif. Et on leur refuse le droit à une défense. Ils ne savent même pas qui les place dans ces vans. Les gens ne s'identifient pas. Et, d'après ce que je vois, c'est complètement anticonstitutionnel», a dénoncé le maire de Portland Ted Wheeler à l'antenne de CNN.
Le mouvement de colère s'est répandu à travers les États-Unis, puisque des mouvements ont été constatés en Californie et au Texas : à Austin, un homme de 28 ans a été tué par balle en marge d'une manifestation. Donald Trump s'est donc saisi du sujet, un exemple parfait pour sa volonté de se placer en garant de «la loi et l'ordre» face à des démocrates qu'il présente comme laxistes.
Mardi 28 juillet – États-Unis : un couple recueille 20 chiens malades et rénove sa maison pour les soigner :
Bienvenue chez Chris, Mariesa et leur 20 chiens ! L’homme est originaire de High Wycombe, Bucks, à l’ouest de Londres mais le couple vit désormais à Cleveland, aux États-Unis. Avec sa compagne, ils ont décidé de recueillir des animaux malades et handicapés. Après les avoir secourus, ils ont réalisé près de 50 000 euros de travaux (43 000£) pour apporter aux animaux les équipements dont ils avaient besoin. Ils ont notamment investi dans une piscine d’hydrothérapie à 30 000 euros installée dans leur sous-sol pour soigner les bêtes. Le mobilier de la maison a aussi été recouvert de tapis et de protections en plastique pour s’assurer de la sécurité des toutous. Le couple dort désormais dans un lit de 4,5 mètres (15 feet) pour y accueillir tous les chiens, même la nuit.
Les deux amoureux des chiens ne sont pas des novices en la matière. Aux États-Unis, ils se font connaître à travers une chaîne YouTube « Life in the Doghouse » où ils partagent leur quotidien de sauveur de chiens depuis l’Ohio avec le reste du pays. En 2018, un documentaire éponyme est tourné dans leur maison refuge.
Mardi 28 juillet – Coronavirus : le Maroc ferme huit villes, chaos sur les routes :
Embouteillages géants sur les routes et gares prises d'assaut : la décision éclair des autorités marocaines d'introduire de sévères restrictions de déplacements dimanche soir touchant huit villes, parmi lesquelles Marrakech et Tanger, face au risque de propagation du coronavirus, a provoqué des scènes de chaos.
L'annonce de ces restrictions aux déplacements via un communiqué conjoint des ministères de l'Intérieur et de la Santé cinq heures avant la prise d'effet dimanche à minuit (23H00 GMT) a même provoqué plusieurs accidents de la route, selon plusieurs médias locaux. La route de montagne menant de Marrakech à Ouarzazate restait encore bloquée lundi matin du fait de l'afflux de voitures, selon la même source. Les mesures de dernière minute ont aussi suscité des flots de réactions de déception sur les réseaux sociaux. "Je comprends que tout le monde soit en colère mais nous n'avons pas le choix: la situation épidémiologique au Maroc est inquiétante avec une hausse du nombre de décès et des cas graves", a déclaré lundi le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb.
Le pays a "enregistré en une semaine plus de cas de contamination qu'en quatre mois", a-t-il précisé au cours d'un point de presse. Ces derniers jours ont été marqués par un nombre record de contaminations: 811 samedi et 633 dimanche. Au total, 20.887 cas ont été officiellement enregistrés, dont 316 décès. La fermeture "jusqu'à nouvel ordre" des huit villes --qui réunissent plus de la moitié de la population du pays-- a été décidée en raison de la "hausse considérable" des cas de contamination à quelques jours de l'Aïd al-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice, prévue vendredi et traditionnellement marquée par des réunions familiales.
Mardi 28 juillet – Gironde : un incendie ravage 250 hectares :
Un incendie a ravagé 250 hectares en Gironde lundi avant d'être circonscrit à l'aide d'importants moyens sur terre et dans les airs.
Il s'agit du premier gros incendie de la saison en Gironde. Lundi aux alentours de 14 heures, un feu à l'origine indéterminée a démarré sur la commune de Le Turzan, au sud-est de la Gironde. Il a pris dans une zone forestière difficile d'accès avec des marécages, rendant le travail des pompiers compliqué. Les soldats du feu ont aussi dû faire face à des «conditions météorologiques défavorables avec un vent tournant», a fait savoir la Préfecture de la Nouvelle-Aquitaine et de la Gironde. Le feu a été «fixé» à 22h30 grâce à la mobilisation de 200 pompiers et du déploiement de quatre bombardiers d'eau et une centaine de véhicules. Quatre pompiers ont été blessés durant l'opération et deux véhicules ont été détruits par les flammes.
Cinquante personnes ont été évacuées à titre préventif en raison des fumées gênantes, a encore fait savoir la Préfecture. Dans la soirée, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a apporté son «soutien» sur les réseaux sociaux aux soldats du feu mobilisés en Gironde. «Leur courage et leur dévouement forcent notre respect», a-t-il notamment écrit. Mardi matin, une centaine de pompiers restaient engagés sur ce feu qui «n'évolue plus, mais il est toujours un peu actif», selon le Service départemental d'Incendie et de Secours de la Gironde, cité par l'AFP.
Mardi 28 juillet – Macron annonce une "indemnité spécifique" pour les policiers travaillant la nuit :
Emmanuel Macron a annoncé lundi soir qu'une "indemnité spécifique" pour les effectifs de police travaillant la nuit sera versée pour un montant de 10 millions d'euros, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur. Il s'agit d'une des revendications exprimées par les syndicats de police lors de leur rencontre avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin le 20 juillet. Cette annonce a été faite par le président de la République lors d'un déplacement surprise lundi soir dans un commissariat parisien où il a rencontré des unités de la brigade anticriminalité de nuit (Bac).
"Cette indemnité vise notamment à accompagner une pénibilité plus forte liée au travail de nuit et le passage à des cycles de travail augmentant la présence des policiers sur le terrain", précise le communiqué de presse. "Le coût de cette indemnité, de 10 millions d’euros, sera prévu dans le projet de loi de finances pour 2021", est-il ajouté.
Lors de leur rencontre avec Gérald Darmanin, les syndicats avaient aussi mis l'accent sur le manques de moyens, estimant que l'enveloppe de 75 millions d'euros de crédits supplémentaires pour renouveler et verdir la flotte de véhicules de la police et de la gendarmerie obtenue dans le cadre du projet de budget rectifié de 2020 n'était pas suffisante. Le ministre et les représentants syndicaux ont prévu de se revoir courant août.
Mardi 28 juillet – Masqué, Donald Trump espère un vaccin contre le Covid-19 "à la fin de l'année" :
À défaut de recevoir, en grande pompe, l'investiture du parti républicain, Donald Trump s'est rendu lundi en Caroline du Nord. Il a visité les laboratoires de Fujifilm Diosynth Biotechnologies, à Morrisville, où des scientifiques cherchent à mettre au point un vaccin contre le Covid-19. Le président américain s'est montré comme d'ordinaire très optimiste : «J'ai entendu des choses très positives, mais à la fin de l'année, je pense que nous serons en bonne position», a-t-il déclaré, évoquant l'espoir de pouvoir rapidement lancer des campagnes de vaccinations contre le nouveau coronavirus.
D'ici là, le milliardaire, masqué pour la sortie, a encouragé ses concitoyens à suivre les consignes des autorités sanitaires : «Je fais confiance aux Américains pour qu'ils fassent ce qu'il faut, mais nous conseillons fortement à tout le monde surtout, surtout de se concentrer sur le maintien de la distanciation physique, garder une hygiène rigoureuse, éviter les rassemblements bondés et les bars en intérieur, et porter un masque quand c'est approprié.» Un discours bien plus prudent que ces derniers mois, conséquence directe de sa chute dans les sondages à cause de la désapprobation de sa gestion de la crise sanitaire.
Que ce soit sa cote de popularité ou les sondages liés à l'élection de novembre, Donald Trump est distancé : en Caroline du Nord, un État qu'il avait remporté de justesse en 2016 (49,8% contre 46,2% pour Hillary Clinton), il est mené par Joe Biden selon les chiffres de FiveThirtyEight (48,8% contre 45,9% pour le président sortant).