Vendredi 24 juillet – point sur le Coronavirus le 23 juillet au soir :
10 personnes sont décédées du coronavirus dans les hôpitaux en France au cours des dernières 24 heures. D'après les chiffres quotidiens publiés par la direction générale de la Santé (DGS), le Covid-19 a fait 30.182 victimes sur le territoire depuis le début de l'épidémie. «5 957 personnes sont hospitalisées pour une infection COVID-19. 436 malades atteints d'une forme sévère sont hospitalisés en réanimation», précise la DGS dans son communiqué. Le nombre de personnes actuellement en soins intensifs a donc diminué de 9 par rapport à la veille.
Surtout, «la situation épidémiologique est marquée par une hausse du nombre de cas (plus de 1 000 ce jour). Les données hebdomadaires de Santé Publique France publiées ce soir confirment la tendance observée au cours des deux dernières semaines», alerte l'autorité sanitaire. Cette dernière justifie cette tendance de fond par le relâchement de l'«application des gestes barrières».
Dans son bilan hebdomadaire, Santé Publique France (SPF) relate l'augmentation de l'incidence des cas, comparativement à celle des dépistages effectués. En effet, sur les sept derniers jours le nombre de personnes détectées positives a bondi de 27%, contre une augmentation des tests de seulement 3%.
Selon SPF, la Mayenne, l'un des départements les plus touchés de France actuellement, est toujours dans un niveau de vulnérabilité élevé, même si l'autorité sanitaire note un taux de positivité en diminution. 2 clusters avec diffusion communautaire y sont toujours actifs. Au niveau national, «570 cas groupés en incluant ceux détectés en EHPAD depuis le 9 mai ; 10 nouveaux depuis hier, mais 361 clôturés» détaille la DGS. 209 sont donc toujours actifs.
Les Vosges, le Finistère et la Gironde ont été classés en «niveau de vulnérabilité modéré», et bénéficient d'une vigilance accrue de la part des autorités. En Guyane et à Mayotte, le pic épidémique a été franchi, mais la circulation du virus reste toujours élevée.
Vendredi 24 juillet – Nicolas Sarkozy, mémoires de tempêtes :
Dans «Le Temps des Tempêtes», premier tome de ses mémoires écrit durant le confinement, Nicolas Sarkozy raconte ses 18 premiers mois à l'Elysée, marqués par la crise financière. Bruno Jeudy, rédacteur en chef à Paris Match, a pu le lire avant sa sortie, le 24 juillet.
Les étés se suivent et se ressemblent pour Nicolas Sarkozy. Après le succès de «Passions» publié au début de l'été dernier qui retraçait trois décennies de vie politique, il récidive au cœur de l'été 2020 avec «Le Temps des Tempêtes». Un nouveau livre présenté sur la couverture comme le tome 1 de ses mémoires. Un tome 2 devrait, selon nos informations, suivre au début de l'année prochaine. L'ancien président de la République a profité de son confinement dans le Var pour raconter les dix-huit premiers mois de son quinquennat. Son essai s’ouvre sur son premier jour à l'Elysée, le 16 mai 2007. Une première journée qu'il raconte presque minute par minute. Le livre s'achève par les derniers mois de l'année 2008 avec la gestion de la crise financière et la tenue du premier G20, initié par Nicolas Sarkozy.
Ecrit d’une plume alerte, ce récit passionnant de 528 pages (!) se lit très facilement. La «patte» Sarkozy est désormais bien rodée à l'exercice. Un mélange de souvenirs extraordinairement précis sur ses relations avec ses homologues, les raisons de ses premières décisions, mais aussi de mini-portraits tantôt vachards (Jean-Louis Debré, Laurent Fabius, Daniel Cohn-Bendit, François Bayrou et, bien sûr, François Hollande), tantôt élogieux (ses ministres Christine Lagarde, Eric Woerth, Valérie Pécresse, Xavier Bertrand), parfois surprenants (George W. Bush, Barack Obama mais aussi les socialistes Jack Lang et Michel Rocard) et des moments plus personnels tels son divorce avec Cécilia ; son hospitalisation secrète à la veille d'un déplacement au Maroc pour soigner un flegmon et surtout son remariage avec Carla. Il consacre plusieurs jolies pages à son épouse, personnalité centrale dans la vie de Nicolas Sarkozy.
Vendredi 24 juillet – Sécurité sociale : le Parlement donne son feu vert à la création de la 5e branche "autonomie" :
Le Parlement a adopté définitivement jeudi, par un ultime vote de l'Assemblée, les projets de loi sur la dette sociale, qui creusent fortement le "trou de la Sécu" après le coronavirus et valident la création d'une 5e branche, consacrée à la perte d'autonomie.
Les deux textes - organique et ordinaire - ont été adoptés par 331 voix contre 56 et 43 abstentions pour le premier, et à main levée pour le second, avec le soutien de la majorité LREM, MoDem et Agir, les autres groupes votant majoritairement contre ou s'abstenant. La nouvelle ministre chargée de l'Autonomie Brigitte Bourguignon a vanté devant les députés un texte qui "guidera pour longtemps le système de protection sociale". Elle a vu dans la création d'une 5e branche "autonomie", inscrite formellement dans le texte par les députés, la "première pierre d'une grande réforme" du grand âge et de l'autonomie qu'elle aura "à coeur de porter".
La ministre a rappelé qu'une mission doit rendre ses conclusions en septembre pour "que toutes les conséquences en termes de financement et de gouvernance de la branche puissent être tirées dans le prochain" projet de budget de la Sécu. L'objectif est de dégager "au moins un milliard d'euros dès 2021", a-t-elle rappelé.
Vendredi 24 juillet – Un soldat français tué au Mali dans des combats contre des groupes armés :
Un militaire de la force française Barkhane au Sahel a été tué et deux soldats ont été blessés jeudi matin au Mali "lors de combats contre les groupes armés terroristes", ont annoncé l'Elysée et l'armée française. Le soldat du 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes Tojohasina Razafintsalama a trouvé la mort lorsque "son engin blindé a sauté au contact d'un véhicule suicide chargé d’explosifs", a précisé la ministre des Armées Florence Parly dans un communiqué.
Lors de l'explosion, deux autres soldats constituant l'équipage du véhicule blindé léger, qui était en mission de reconnaissance, ont également été blessés et évacués dans un état grave vers l'hôpital militaire de Gao avant d'être rapatriés dans la soirée, a indiqué l'état-major à l'AFP. L'accrochage s'est déroulé dans la région de Gossi, à 150 kilomètres de à l'ouest de Gao.
Vendredi 24 juillet – Jair Bolsonaro de nouveau testé positif au coronavirus :
Deux semaines après l'annonce de sa contamination, Jair Bolsonaro est toujours positif au coronavirus. La présidence brésilienne l'a annoncé mercredi, précisant que l'état de santé du sexagénaire «évolue bien». Depuis deux semaines, le président d'extrême droite vit confiné au palais d'Alvorada, la résidence officielle, mais sort régulièrement pour saluer ses partisans, estimant que sa propre quarantaine était «horrible», regrettant de devoir travailler par visioconférence. Dimanche, il avait retiré son masque pour leur parler, brandissant une boîte d'hydroxychloroquine, médicament dont l'utilisation dans la lutte contre le Covid-19 demeure controversée.
Depuis le début de la pandémie, Jair Bolsonaro n'a eu de cesse de minimiser la gravité de la maladie, qualifiée de «petite gripette». Fin mai, il avait pris un bain de foule, à dos de cheval, face à ses partisans à Brasilia. Ces derniers, qui refusent comme lui de croire à la sévérité de la situation sanitaire, criaient «mythe, mythe, mythe».
Vendredi 24 juillet – Jean Castex dévoile son plan à 6,5 milliards pour l'emploi des jeunes :
Le Premier ministre Jean Castex a présenté jeudi les éléments d'un plan de 6,5 milliards pour aider les jeunes face à la crise économique.
Face à l'arrivée de 750 000 jeunes sur un marché du travail dégradé à la rentrée, le gouvernement a présenté jeudi un plan à 6,5 milliards d'euros sur deux ans, «du jamais vu» selon Jean Castex, avec en mesure phare une aide de 4000 euros pour favoriser 450 000 embauches d'ici janvier. «Le gouvernement a décidé de mettre le paquet sur l'emploi des jeunes parce que nous savons qu'en temps de crise ce sont ceux qui "morflent" les premiers», a souligné le Premier ministre en présentant ce plan «un jeune, une solution» depuis Besançon.
Pour aider les entreprises qui hésitent à embaucher en ce moment, le gouvernement, comme annoncé par Emmanuel Macron le 14 juillet, instaure une prime pour tout jeune de moins de 25 ans recruté entre août et janvier sur un contrat d'au moins trois mois. Cette «compensation de cotisations» sera de 1000 euros chaque trimestre pendant un an maximum.
Si le patronat a obtenu que l'aide soit versée jusqu'à un salaire de 2 Smic, au lieu de 1,6 initialement, pour intégrer les plus diplômés, il a cependant répété que les embauches étaient d'abord liées à l'activité.
Vendredi 24 juillet – Gérard Larcher candidat à sa réélection et favorable à une primaire à droite pour 2022 :
Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) sera candidat à sa réélection après les sénatoriales de septembre et s'est dit vendredi favorable à des "primaires ou un départage" pour désigner le candidat de son parti à la présidentielle de 2022. "Je serai candidat", a répondu laconiquement la sénateur des Yvelines sur RMC et BFMTV à une question sur son souhait de postuler à un nouveau mandat.
"Je suis favorable à des primaires ou à un départage" pour choisir le candidat de la droite à la présidentielle de 2022, a également expliqué M. Larcher alors que le sujet taraude les Républicains qui veulent trancher la question à l'automne afin d'éviter de revivre les divisions de 2016 ou risquer une élimination au premier tour.
"C'est naturellement un sujet majeur pour cet automne, il faudra une méthode de départage, peu importe le nom, que ça s'appelle primaire ou autre chose", a-t-il précisé. "Je considère indispensable que nous ayons une procédure de choix dans le respect du gaullisme, le gaulliste que je suis dit : ça n'est pas automatiquement un parti qui va désigner" le candidat, a ajouté le président du Sénat qui ne veut pas se prononcer sur celui ou celle qu'il soutiendra.
Les statuts du parti prévoient toujours l'organisation d'une primaire ouverte pour désigner son candidat à la présidentielle.
Vendredi 24 juillet – Une fillette de 3 ans meurt du coronavirus en Belgique :
Une fillette de trois ans est morte des suites du Covid-19 il y a quelques jours en Belgique, ont annoncé vendredi les autorités sanitaires belges, précisant que l'enfant présentait plusieurs pathologies associées.
Il s'agit de la plus jeune victime connue dans le pays. "Cette nouvelle nous touche tous profondément, que ce soit en tant que scientifique ou en tant que parent", a déclaré Boudewijn Catry, un porte-parole des autorités sanitaires de ce pays, qui connaît une recrudescence récente des cas. "En moyenne, trois personnes décèdent chaque jour, y compris récemment une personne de 18 ans", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse, reconnaissant que les décès chez les jeunes étaient "rares".
Le nombre de nouvelles infections au cours de la période du 14 au 20 juillet a augmenté de 89% par rapport à la semaine précédente. L'augmentation est observée dans toutes les provinces, à l’exception du Brabant wallon. En moyenne au cours de la dernière semaine, 220,6 nouveaux cas par jour ont été diagnostiqués.
Vendredi 24 juillet – Donald Trump annule la convention républicaine en Floride :
Donald Trump a annoncé l'annulation du grand rassemblement prévu pour la convention républicaine, citant la situation sanitaire.
Ce devait être un grand rassemblement pour marquer la mobilisation derrière Donald Trump. Mais le président américain a annoncé jeudi l'annulation de la partie de la convention républicaine prévue à Jacksonville, en Floride : «Nous n'allons pas faire de grande convention pleine à craquer en tant que telle, ce n'est pas le bon moment pour ça», a reconnu le milliardaire lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche. L'organisation de la convention républicaine était, jusqu'à présent, l'exemple de la politisation de la crise sanitaire : face à la prudence des démocrates, dont il s'est moqué car ils ont rapidement annoncé que la convention d'investiture se déroulerait virtuellement, Donald Trump avait même déplacé l'événement initialement prévu à Charlotte, reprochant aux autorités de la Caroline du Nord de ne pas autoriser de grands rassemblements publics. Cette grande convention aurait également permis à Donald Trump de s'exprimer devant ses partisans de Floride, un Etat clé dans lequel il est actuellement mené par Joe Biden selon les sondages, mais la situation y est tendue : 10 239 contaminations ont été recensées en 24 heures jeudi, pour 173 décès.
Il s'agit d'un nouveau revers pour Donald Trump, qui n'a pas organisé de meeting depuis celui de Tulsa (Oklahoma), qui s'est soldé sur un échec : non seulement la salle, prévue pour accueillir 19 000 personnes, n'a compté qu'à peine plus de 6000 partisans, mais les autorités de l'État ont recensé une hausse des contaminations au Covid-19 dans les jours qui ont suivi l'événement. Une situation bancale pour un président friand de ces grands rassemblements et un raté qui a probablement coûté à Brad Parscale son poste de directeur de campagne -il a été remplacé par Bill Stepien, qui a travaillé pour les campagnes de George W. Bush et John McCain.
Vendredi 24 juillet – Une start-up israélienne développe un test capable de détecter le coronavirus en 30 secondes :
La strat-up NanoScent a mis au point un test de détection du coronavirus "portable" et à faible cout pouvant être utilisé à l'entrée de salles de spectacles, de stades, d'hôpitaux ou encore dans les aéroports par exemple.
Détecter le nouveau coronavirus en 30 secondes grâce aux odeurs, c'est l'objectif d'une start-up israélienne pour permettre un dépistage à grande échelle et assurer "un retour à la normale", au moment où Israël connait une seconde vague de contaminations. Il s'agit de déterminer la présence du virus, pas celle d'anticorps.
Spécialisée dans l'analyse des odeurs grâce à des algorithmes, la société NanoScent basée à Misgav, dans le nord d'Israël, a mis au point un test faisant penser aux éthylotests, à la différence qu'il faut expirer par le nez et non par la bouche. Il faut dans un premier temps inspirer par le nez, retenir son souffle, se boucher une narine et placer un tube dans l'autre narine. Puis expirer dans l'embout nasal, inséré à l'autre extrémité dans un sachet transparent. Le tube nasal est ensuite branché sur un petit appareil rectangulaire --connecté à un téléphone portable-- qui vrombit doucement en aspirant l'air hors du sachet. En quelques secondes, le résultat apparaît sur le téléphone: "COVID-19 négatif", indique-t-il lors d'une visite de l'AFP dans les laboratoires de NanoScent.
Lorsque le nouveau coronavirus a commencé à se répandre dans le monde, l'entreprise israélienne s'est demandée comment mettre ses innovations au service de la lutte contre la pandémie. Une grande partie de son activité est désormais liée à la crise sanitaire. Elle a analysé l'haleine d'un millier d'Israéliens contaminés puis a identifié des odeurs spécifiques aux porteurs du virus. "On peut détecter qui est, ou pourrait, être contaminé par le virus", a expliqué Oren Gavriely, directeur général de NanoScent. Les essais en cours en Israël ont donné des résultats avoisinant 85% de précision. La technologie, qui pourrait recevoir une autorisation de mise sur le marché d'ici quelques mois, est actuellement testée dans le cadre d'un projet pilote conduit en Europe, a-t-il indiqué à l'AFP.
Vendredi 24 juillet – Turquie : première prière à Sainte-Sophie reconvertie en mosquée avec Erdogan :
Des milliers de musulmans ont participé vendredi à la première prière en l'ex-basilique Sainte-Sophie, haut-lieu de l'orthodoxie reconverti en mosquée.
Plusieurs milliers de musulmans ont participé vendredi à Istanbul à la première prière organisée à l'ex-basilique Sainte-Sophie depuis sa reconversion controversée en mosquée, une cérémonie lors de laquelle le président Recep Tayyip Erdogan a récité un passage du Coran. Lors de cette prière retransmise en direct, Recep Tayyip Erdogan, qui portait pour l'occasion une calotte islamique, a lu la première sourate du livre sacré des musulmans. Puis les quatre minarets de Sainte-Sophie ont émis l'appel à la prière signalant le début du rite.
«Nous assistons à un moment historique (...) Une longue séparation prend fin», a déclaré le chef de l'Autorité religieuse Ali Erbas qui, pendant son prêche, tenait un cimeterre symbolisant la conquête de Constantinople par les Ottomans en 1453. Il s'agit de la première prière collective organisée depuis 86 ans à Sainte-Sophie, oeuvre architecturale majeure construite au VIe siècle qui a successivement été une basilique byzantine, une mosquée ottomane et un musée.
Le 10 juillet, Recep Tayyip Erdogan a décidé de rendre l'édifice au culte musulman après une décision de justice révoquant son statut de musée obtenu en 1934. Cette mesure a suscité la colère de certains pays, notamment la Grèce qui suit de près le devenir du patrimoine byzantin en Turquie. Le pape François s'est aussi dit «très affligé» par cette reconversion. Malgré l'épidémie de nouveau coronavirus, des foules compactes se sont formées dans la matinée autour de Sainte-Sophie, ont constaté des journalistes de l'AFP. Plusieurs fidèles ont même passé la nuit sur place. «C'est historique. Qu'Allah bénisse Recep Tayyip Erdogan. Il fait de si belles choses. Je suis très émue», a déclaré à l'AFP Aynur Saatçi, une femme au foyer de 49 ans qui a écourté ses vacances pour venir prier à Sainte-Sophie.