Vendredi 26 juin – point sur le Coronavirus le 25 Juin au soir :
La France a enregistré 21 décès supplémentaires liés au Covid-19 au cours des dernières 24 heures, portant le nombre total de décès depuis le début de l'épidémie à 29.752, selon le bilan jeudi de la Direction générale de la santé (DGS). Le virus circule de manière "particulièrement active" en Guyane, où les autorités sanitaires "sont mobilisées pour ralentir la propagation de l’épidémie, briser les chaînes de contamination et freiner l’engorgement des services de soin", souligne la DGS dans son communiqué. Des évacuations sanitaires vers les Antilles sont en cours de planification. Il continue de circuler sur le reste du territoire où l'on dénombre 276 cas groupés ("clusters") depuis le 9 mai, dont 5 nouveaux.
Depuis le début de l'épidémie, 19.264 personnes sont décédées au sein des établissements hospitaliers. Les chiffres de la mortalité relatifs aux établissements sociaux et médico-sociaux, dont les Ehpad, seront actualisés par Santé publique France le 30 juin. Le nombre de patients du Covid-19 en réanimation continue parallèlement de baisser avec 651 malades, soit 7 de moins que mercredi, selon le communiqué de la DGS. Quatre régions (Ile de France, Grand-Est, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France) regroupent 74% des patients en réanimation. En Outremer (Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Martinique, Mayotte), on relève 199 hospitalisations, dont 34 en réanimation, précise la DGS.
Vendredi 26 juin – Google va rémunérer des éditeurs de presse pour leur contenu, un tournant :
Google va rémunérer plusieurs médias pour alimenter une nouvelle plateforme d'information, une étape dans la relation entre le géant d'internet et les éditeurs de presse, même si beaucoup voient là une façon pour le moteur de recherche de dicter ses conditions. Cette annonce, qui concerne l'Allemagne, l'Australie et le Brésil, intervient alors que la pression législative et réglementaire s'accroit sur Google, qui refusait jusqu'ici de payer pour les contenus des éditeurs de presse.
Dans chacun des trois pays, seuls quelques éditeurs seront partenaires du groupe californien, notamment le groupe Spiegel en Allemagne, selon un billet de blog signé du vice-président de Google en charge des contenus d'information, Brad Bender, publié jeudi. Il s'agit d'un "programme de licence pour rémunérer les éditeurs pour un contenu de haute qualité via une nouvelle expérience de l'information", a expliqué le dirigeant, annonçant une prochaine extension à d'autres pays. Il n'a rien dit des paramètres financiers de cette collaboration.
"Google propose en outre de financer l'accès gratuit des utilisateurs à des articles payants sur le site d'un éditeur", indique le géant américain, sans donner plus de détails. "Cette opportunité va nous donner accès à de nouveaux marchés et offrir des revenus commerciaux supplémentaires", a commenté, dans le billet de blog, Paul Hamra, directeur de Solstice Media, groupe de presse australien qui contrôle notamment le site d'information InDaily.
Vendredi 26 juin – Tensions avant une possible annexion par Israël d'une partie de la Cisjordanie :
En mai dernier, Benyamin Netanyahou avait prévenu : le moment est venu pour Israël «d'écrire un nouveau chapitre glorieux dans l'histoire du sionisme». Le Premier ministre israélien a l'intention de procéder à l'annexion d'une vaste partie de la Cisjordanie, selon les termes du plan américain pour la paix, qui prévoit l'«incorporation» des colonies israéliennes, considérées comme illégales par la communauté internationale, et de la vallée du Jourdain. Ce plan de l'administration Trump, rejeté par les Palestiniens, indiquait fin janvier qu'Israël «n'aurait pas à retirer d'implantation, et incorporera la grande majorité des implantations dans le territoire d'Israël. Les enclaves israéliennes à l'intérieur du territoire palestinien feront partie de l'Etat d'Israël et y seront connectées avec un système de transport efficace». Le 1er juillet, les éléments concrets de cette politique devraient être annoncés. Mais les ambitions du gouvernement israélien suscitent déjà une vive polémique et l'hostilité d'une bonne partie de la communauté internationale.
La zone qui pourrait être annexée par Israël est déjà sous son contrôle de fait mais, selon un accord qui a suivi en 1995 les accords d'Oslo, elle avait vocation a être transférée à un futur Etat palestinien. Le plan américain prévoit au contraire un partage à 50/50 de cette zone, qui représente en tout environ 60% de la superficie de la Cisjordanie. Israël y a fortement développé sa politique de colonisation ces dernières années : selon des données publiées par l'ONG La Paix maintenant, une organisation israélienne classée à gauche qui défend une solution à deux Etats, la Cisjordanie comptait près de 430 000 colons en 2018, contre seulement 178 000 en 1998.
Ce qu'en disent les Palestiniens : «un crime». «L'annexion n'est pas seulement illégale. C'est un crime», a dit mercredi Riad Al-Malki, le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne. «Israël semble déterminé à ignorer ce gros feu rouge que la communauté internationale a érigé pour sauver des vies», a insisté le patron de la diplomatie palestinienne. «Un tel régime ne peut prévaloir» et ses actions «conduiront uniquement à de l'instabilité et de l'insécurité comme cela s'est déjà produit souvent», a-t-il aussi déclaré. Le Hamas, pour sa part, a qualifié l'éventuelle annexion de «déclaration de guerre».
Vendredi 26 juin – Face au rebond des contaminations, le Texas suspend son déconfinement :
Depuis des semaines, le Texas se déconfinait peu à peu. Le processus a été mis en suspens ce jeudi par le gouverneur républicain de l'État, Greg Abbott, face à un important rebond des contaminations ces derniers jours : «Cette pause temporaire va aider notre Etat à contenir la propagation jusqu'à ce que nous puissions entrer dans la nouvelle phase de réouverture pour les commerces», a-t-il déclaré, appelant ses concitoyens à porter un masque dans les lieux publics et à respecter les consignes de distanciation physique. «La dernière chose que nous voulons est de revenir en arrière et de fermer des commerces», a-t-il ajouté, précisant que les entreprises qui avaient déjà rouvert leurs portes ne fermeraient pas. Comme le rappelle CNBC, «restaurants, salles de sport, petits commerçants, bars» ont rouvert dès le mois dernier, avec des capacités d'accueil réduites.
Les hôpitaux de quatre comtés texans ont reçu l'ordre de décaler toute opération chirurgicale non urgente afin de préserver les lits et matériels aux éventuels cas de Covid-19 qui nécessiteraient une hospitalisation. «Ces comtés ont vu une augmentation majeure d'hospitalisations causées par le Covid-19 et la décision d'aujourd'hui est une étape de précaution pour nous assurer que les hôpitaux de ces comtés pourront avoir assez de lits pour traiter les patients atteints de Covid-19», a écrit le gouverneur dans son décret paru jeudi.
Vendredi 26 juin – Vague de chaleur en Angleterre : des plages débordées, la police intervient :
La vague de chaleur qui s'est abattue sur l'Europe a poussé les Britanniques en masse sur les plages jeudi, incitant les autorités locales à faire intervenir la police pour les disperser en pleine pandémie de nouveau coronavirus.
La température a atteint 33,3 degrés Celsius à l'aéroport de Heathrow à Londres, faisant de jeudi la journée la plus chaude de l'année selon les services météorologiques, qui s'attendaient à voir le thermomètre approcher des records au Pays de Galles.
Face à la foule massée sur les plages en dépit de ses recommandations, le conseil municipal de la station balnéaire de Bournemouth, dans le sud, a déclaré un "incident majeur", déclenchant une intervention coordonnée des services de police et de secours. Dans un communiqué, le conseil municipal a déploré une attitude "irresponsable" et "choquante". Selon lui, les services locaux ont dû émettre plus de 500 amendes pour stationnement illégal et ont été confrontés à des violations de l'interdiction de camper ainsi qu'à des violences verbales de la part du public.
"Nous ne sommes pas en position d'accueillir autant de visiteurs actuellement (...). S'IL VOUS PLAIT, ne venez pas, nous ne sommes pas prêts à vous accueillir", a plaidé la présidente du conseil municipal, Vikki Slade, dans ce communiqué.
Vendredi 26 juin – En Russie, une semaine de vote sur la réforme de la Constitution voulue par Poutine :
La Russie vote à partir de jeudi et jusqu'au 1er juillet pour un référendum devant permettre à Vladimir Poutine de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2036 et d'inscrire ses idéaux conservateurs dans la Constitution.
La date formelle de la "consultation populaire" est le 1er juillet, mais les autorités ont ouvert les bureaux de vote dès le 25 juin afin d'éviter une trop forte affluence, en raison de la pandémie. Masques et gel désinfectant sont mis à disposition des quelque 110 millions d'électeurs répartis sur les 11 fuseaux horaires que compte la Russie. De Vladivostok, en Extrême-Orient, à Moscou des électeurs ont glissé les premiers bulletins masqués et gantés.
Dans l'ancienne capitale Saint-Pétersbourg, Sergueï Papov, 45 ans, a voté contre la réforme. "C'est tout ce que je peux faire pour garder une conscience propre", a-t-il affirmé à l'AFP. Tatiana Khrolenko, 79 ans, a de son côté voté pour ces "amendements nécessaires" et soutient la possibilité pour Vladimir Poutine de "candidater à un nouveau mandat."
Le vote était initialement prévu le 22 avril mais a été repoussé à cause du Covid-19. Cette première réforme de la Constitution de 1993 a été initiée par Vladimir Poutine en janvier, puis adoptée au pas de course par le Parlement.
Pour l'opposant numéro 1 au Kremlin, Alexei Navalny, le seul but du vote est de "remettre le compteur des mandats de Poutine à zéro, lui donner droit à une présidence à vie". "C'est une violation de la Constitution, un coup d'Etat", a-t-il proclamé en juin, sur les réseaux sociaux.
Vendredi 26 juin – Branle-bas sanitaire pour tenter de contenir le Coronavirus en Guyane :
La Guyane comptait jeudi 3.033 cas confirmés (+206 en 24 heures), 103 hospitalisations, 17 patients en réanimation et 10 décès. "On double le nombre de cas chaque semaine", a averti la ministre des Outre-mer Annick Girardin, qui a promis des renforts en hommes et en matériel.
Face à une épidémie de Covid-19 galopante en Guyane, qui devrait atteindre son pic mi-juillet, le branle-bas de combat sanitaire s'organise pour tenter d'éviter la saturation du système hospitalier de ce territoire français d'Amérique du sud, sur lequel plane la menace d'un reconfinement. Le ministère des Armées a annoncé jeudi l'envoi, dès vendredi, d'un Airbus A400M pour évacuer des malades du coronavirus vers des hôpitaux de Guadeloupe et Martinique. Depuis lundi, six évacuations sanitaires ont déjà eu lieu vers les Antilles, en avion de transport militaire Casa.
La ministre des Outre-mer Annick Girardin, qui a achevé mercredi soir un déplacement de 48 heures sur place, a promis des renforts en hommes et en matériel. Le gouvernement prévoit aussi de procéder "à des évacuations sanitaires vers l'Hexagone de cas non-Covid pour soulager les hôpitaux guyanais", a-t-elle précisé à Cayenne. La Guyane comptait jeudi 3.033 cas confirmés (+206 en 24 heures), 103 hospitalisations, 17 patients en réanimation et 10 décès. "On double le nombre de cas chaque semaine", a averti Annick Girardin lors de sa visite. Et le pic de l'épidémie, dans ce territoire ultramarin de 300.000 habitants sous état d'urgence sanitaire jusqu'à fin octobre, est prévu pour "la mi-juillet".
Matignon a clairement évoqué dimanche un possible reconfinement de la Guyane, mais la ministre a émis des réserves sur cette option, sans toutefois l'exclure. Le "reconfinement est la mesure qui nous permettrait de freiner le plus fortement la progression du virus, à condition que la population l'accepte et le mette en œuvre, ce qui n'est pas certain", a-t-elle fait valoir, relevant les difficultés d'une telle contrainte pour la population précaire qui vit dans les nombreux "habitats informels". "C'est aussi une mesure lourde de sens, qui pourrait empêcher de nombreux Guyanais de travailler et d'assurer la subsistance de leurs familles. Le coût social de cette mesure ne doit pas être sous-estimé", a ajouté la ministre, mentionnant aussi les réticences des "élus, professionnels de santé et socio-professionnels".
Vendredi 26 juin – Le cardinal Barbarin va devenir aumônier pour le diocèse de Rennes :
Le cardinal Barbarin a annoncé jeudi au micro de la radio RCF Lyon son départ pour le diocèse de Rennes comme aûmonier de la maison-mère des Petites Soeurs des pauvres à Saint-Pern. "Ma vraie vocation, c'est d'être prêtre", a déclaré Mgr Philippe Barbarin, s'estimant "très heureux" et assurant accueillir "avec joie" un "retour au calme après la tempête". Il a également évoqué pour le futur de possibles missions à l'étranger, notamment au Proche-Orient, confiées par le pape François.
Le prélat de 69 ans a été condamné lors d'un retentisssant procès en 2019 pour ses silences sur les agissements d'un ancien prêtre de son diocèse, Bernard Preynat, lui-même condamné pour agressions sexuelles sur mineurs. Mais il a ensuite été relaxé en appel en janvier dernier avant de démissionner de ses fonctions d'archevêque en mars.
L'homme d'Eglise fera ses adieux aux fidèles lyonnais dimanche en célèbrant sa dernière messe à la cathédrale Saint-Jean.
Vendredi 26 juin – "Je ne laisserai pas salir la science" :
Agacé, Olivier Véran répond aux critiques de Didier Raoult : Invité sur Europe 1 vendredi matin, le ministre de la Santé Olivier Véran a répondu aux accusations portées contre lui par le professeur Didier Raoult lors de son audition mercredi devant l’Assemblée nationale.
La tension monte encore d’un cran entre Olivier Véran et Didier Raoult. Le ministre de la Santé et le professeur marseillais sont depuis le début de la pandémie de coronavirus au cœur de l’actualité et ne cachent pas leurs idées opposées. Mercredi, Didier Raoult était auditionné devant l’Assemblée nationale par la commission d'enquête parlementaire. L’occasion pour lui de s’en prendre une nouvelle fois au ministre, à ses décisions et à ce qu’il considère comme un traitement injuste de son protocole à l’hydroxycholoroquine. D’après lui, certains détracteurs de ce médicament utilisé initialement contre le paludisme ou en rhumatologie, seraient aux ordres d’un lobby pharmaceutique et auraient des liens financiers avec le laboratoire Gilead, fabricant du remdesivir, lui-même utilisé dans la lutte contre le covid-19.
Sur Europe 1, Olivier Véran a formellement démenti ces accusations. «Je n’ai pas d’amitié particulière pour un laboratoire ou pour un autre. (…) Il n'y a eu aucune intention cachée ou directe d'aucun membre du Conseil scientifique pour nous pousser à prescrire quelque traitement que ce soit, y compris le remdesivir», a-t-il affirmé. «Je ne laisserai pas salir la science par tel ou tel au prétexte que l'on veut faire valoir ses arguments», a-t-il poursuivi sans citer le nom du professeur Raoult. «A l’heure où je vous parle, aucun médicament n’a reçu le blanc-seing des autorités sanitaires et aucun des médicaments qui peuvent avoir des liens d’intérêt et non pas des conflits d’intérêt n’est recommandé ou prescrit», a encore fait valoir le ministre. Il a d’ailleurs dit attendre «l’avis de la commission européenne, puis des agences françaises du médicament» pour généraliser l’utilisation du remdesivir, comme il «l’a fait pour tous les autres médicaments». «Ce traitement a pu montrer une efficacité qui reste extrêmement relative. A date, hélas, nous n’avons toujours pas un médicament qui fait montre d’efficacité dans la lutte contre le coronavirus à l’exception d’un très vieux médicament qui est une forme de cortisone qui marche dans les formes très sévères hospitalières».
Directement interrogé sur Didier Raoult, Olivier Véran, irrité a d’abord glissé qu’il n’était pas obligatoire de parler de lui. Mais il a fini par répondre à celui qui l'a accusé mercredi d’être «mal entouré», notamment par le directeur de l’Agence nationale de sécurité du médicament, et celui de la Haute autorité de santé. «Est-ce que j'ai l'air d'être sous influence ? Je vous réponds très tranquillement que non», a lancé Olivier Véran.
Vendredi 26 juin – En Chine, la Fête de la viande de chien a bien lieu malgré la pandémie :
Si la consommation du chien n'est toujours pas explicitement interdite, deux métropoles du sud, Shenzhen et Zhuhai, ont pris en avril des arrêtés en ce sens. Elles sont les premières villes de Chine à le faire. Brigitte Bardot a adressé une lettre ouverte à Xi Jinping, le président chinois.
D'ordinaire, des milliers de quadrupèdes sont sacrifiés fin juin à Yulin, bourgade du sud de la Chine célèbre pour sa "Fête de la viande de chien". Mais cette année, le coronavirus pourrait en avoir sauvé quelques-uns. L'épidémie, qui a fait plus de 460.000 morts chez les humains, est apparue fin 2019 dans un marché de Wuhan (centre de la Chine), où étaient vendus des animaux vivants. Depuis lors, le pays a renforcé sa législation sur le commerce des animaux.
Toujours ça de pris pour Jeffrey Beri, un Américain dont le refuge accueille près de Pékin quelque 200 chiens arrachés au sort funeste qui les attendait à des milliers de kilomètres au sud. La fête de Yulin est "inhumaine et barbare", affirme cet ami des animaux, qui s'efforce de trouver des familles d'accueil pour ses pensionnaires. Les militants de la cause animale sauvent chaque année des centaines de chiens lors de raids dans des abattoirs ou d'interceptions de camions qui se dirigent vers le sud du pays, là où survit la consommation des canidés. Ils accusent les trafiquants de non seulement capturer des chiens perdus mais aussi de voler des animaux domestiques, afin de les vendre pour leur viande. "On a un sentiment de réussite lorsque l'on est arrivé à changer le sort d'un chien", se félicite Mlle Ling, une volontaire qui travaille dans le refuge baptisé "No Dog Left Behind" (Aucun chien abandonné).
Si la consommation du chien n'est toujours pas explicitement interdite, deux métropoles du sud, Shenzhen et Zhuhai, ont pris en avril des arrêtés en ce sens. Elles sont les premières villes de Chine à le faire. A Yulin, où la fête annuelle a démarré dimanche avec le solstice d'été pour une semaine de gastronomie canine, des dizaines de chiens s'entassent dans d'étroites cages, selon des vidéos consultées par l'AFP. Des carcasses s'entassent comme chaque année sur les étals des bouchers. Mais des restaurateurs contactés par téléphone depuis Pékin confient que les affaires battent de l'aile.
Vendredi 26 juin – Russie : le 75e anniversaire du Victory day célébré malgré la pandémie :
Le 75e anniversaire du Victory day a finalement pu être célébré le 24 juin à Moscou. Les Russes célèbrent habituellement la victoire de l’URSS sur l’ennemi nazi le 9 mai. Cette année, les commémorations ont été reportées à cause de l'épidémie de coronavirus.
Chars, avions, hélicoptères et patrouilles ont – enfin – défilé hier sur la place rouge à Moscou. Le 9 mai commémore en Russie la victoire de l’URSS durant la seconde guerre mondiale. La date correspond à la signature de la capitulation de l’Allemagne nazie à Berlin face aux troupes alliées (États-Unis, URSS, Royaume-Uni, France libre…) et la fin de la guerre patriotique pour les pays communistes.
Si Emmanuel Macron a choisi de maintenir les commémorations du 8-Mai en format restreint à cause du coronavirus, son homologue russe a préféré reporter la cérémonie. Vladimir Poutine avait d’ailleurs invité le chef de l’état français pour cet anniversaire, tout comme Xi Jinping, le président chinois. Là encore, Covid-19 oblige, ces invités de marque n’ont pas fait le déplacement. En revanche, Alexander Lukashenko, président de la Biélorussie et sceptique quant au coronavirus, était bien présent lors des défilés militaires ainsi que d'autres personnalités politiques des ex-républiques socialistes.
Le report de la cérémonie avait été annoncé par Vladimir Poutine alors que des associations de vétérans avaient émis des doutes quant à la sécurité sanitaire lors de la tenue d’un tel événement. Finalement, quelques soldats portaient des masques mais la plupart des bataillons ont défilé visage découvert, malgré la promiscuité.
La Russie dénombre plus de 560 000 personnes touchées par le coronavirus, en faisant le pays avec le plus de personnes touchées dans le monde derrière les États-Unis et le Brésil. Les Russes ne devraient d’ailleurs pas pouvoir voyager à nouveau dans l’Union Européenne après le 1er juillet, selon une décisions prise à Bruxelles.
Vendredi 26 juin – Les contagions s’accélèrent aux Etats-Unis :
Après un long "plateau" la pandémie de Covid-19 gagne en ampleur dans une immense partie des Etats-Unis et s'accroît également en Amérique latine, notamment au Mexique et au Brésil où les bilans des décès quotidiens continuent de grimper. En Europe, la situation est loin d'être aussi grave mais des villes et quartiers sont de nouveau confinés face à l'apparition de foyers, notamment dans des entreprises.
Le Texas, épris de libertés et Etat américain le plus grand du pays, avait commencé à rouvrir le 1er mai, mais le chef de l'exécutif local, le gouverneur Greg Abbott, a décidé jeudi de ne pas passer aux étapes suivantes de déconfinement en raison de la hausse des hospitalisations liées au coronavirus. Ce grand Etat a rapporté jeudi 5.996 nouveaux cas de coronavirus, un nouveau record. A 20h00 GMT, le pays comptait plus de 37.000 nouveaux cas diagnostiqués et 692 décès supplémentaires pour la journée de jeudi, selon les chiffres des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Les experts ont averti que les plus de trois dizaines de milliers de nouveaux cas désormais dépistés chaque jour sont l'avant-garde d'une explosion exponentielle des contagions. Une deuxième vague était redoutée pour l'automne et l'hiver, en conjonction avec la grippe saisonnière, mais c'est une vague estivale qui s'ébauche. Alors que seulement 5 à 8% de la population a été contaminée depuis le début de la pandémie, estiment les autorités sanitaires américaines.
Vendredi 26 juin – Les fans de Liverpool bravent les recommandations pour célébrer le titre historique :
Des centaines de supporters de Liverpool ont bravé les recommandations des autorités et de l'entraîneur du club Jürgen Klopp, jeudi, pour aller fêter le premier titre de champion d'Angleterre du club depuis 30 ans devant le stade d'Anfield Road. Le titre s'est décidé à Londres, avec la victoire de Chelsea (2-1) sur Manchester City qui a placé les Reds hors de portée de ces derniers, doubles champions en titre. Mais dès le coup de sifflet final des centaines de supporters rouges ont oublié toute prudence, malgré l'appel de l'entraîneur Jürgen Klopp qui leur avait enjoint de se montrer prudents. "J'espère que vous resterez chez vous, ou sortirez devant votre maison si vous voulez, mais pas plus", avait-il recommandé au micro de la chaîne de télévision Sky Sports, après avoir dédié le titre aux fans.
Fumigènes, feux d'artifices, drapeaux, écharpes, toute la panoplie rouge écarlate du supporter du LFC était là alors que les gens s'étreignaient et s'embrassaient avec allégresse dans la rue. De nombreux toasts étaient portés aux 30 années de malheur, constellées de désillusions, depuis 1990 et la dernière fois où Liverpool a régné sur le football anglais. Les voitures défilaient aussi sur les rues autour du stade, klaxons enfoncés. "C'est incroyable, surtout pour eux. Ça fait 30 ans qu'on attend ça", a commenté à l'AFP Marilyn Nesbitt, en désignant son mari et ses deux fils de six ans et six mois, dont l'aîné agitait une figurine en carton de l'ailier Sadio Mané. La famille, qui habite tout près du stade, était au Stanley Park pendant le match, un très grand espace vert qui sépare les stades de Liverpool et de son rival local, Everton.