Jeudi 25 juin – point sur le Coronavirus le 24 Juin au soir :
La France a enregistré 11 décès supplémentaires liés au Covid-19 au cours des dernières 24 heures, portant le nombre total de décès depuis le début de l'épidémie à 29.731, selon le bilan publié mercredi par la Direction générale de la santé (DGS). Le nombre de patients du Covid-19 en réanimation continue parallèlement de baisser avec 658 malades, soit 24 de moins que mardi, selon un communiqué de la DGS.
Quatre régions (Ile de France, Grand-Est, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Hauts-de-France) regroupent 74% des patients hospitalisés en réanimation. Les onze nouveaux décès annoncés mercredi portent le total des morts liés au Covid-19 à 19.243 dans les hôpitaux. Les chiffres de mortalité relatifs aux établissements sociaux et médico-sociaux seront actualisés le 30 juin.
Au total, 9.299 personnes sont hospitalisées pour une infection au Covid-19 et 97 nouvelles admissions ont été enregistrées en 24 heures. "La situation épidémique est stable en métropole", souligne la DGS, qui pointe cependant que "la circulation du virus reste particulièrement active en Guyane".
Jeudi 25 juin – Le FMI prévoit une récession en France plus importante que le gouvernement :
L'économie française devrait connaître l'une des pires récessions au monde en 2020, selon les nouvelles prévisions du Fonds monétaire international, qui table sur un scénario plus sombre que celui du gouvernement.
Le PIB français devrait chuter en 2020 de 12,5%, au lieu de 7,2%, a estimé mercredi le FMI, qui a actualisé ses prévisions mondiales. La France, qui a enregistré près de 30.000 décès liés au Covid-19 et où le confinement a été particulièrement strict jusqu'au 11 mai, devrait connaître ainsi cette année l'une des pires récessions de la planète, aux côtés de l'Italie (-12,8%) et de l'Espagne (-12,8%).
Dans l'Hexagone comme ailleurs, "la reprise devrait être plus progressive que prévu", explique le FMI, tout en soulignant l'incertitude qui entoure ses nouvelles prévisions. En cause: les mesures de distanciation physique qui persisteront au second semestre et l'impact négatif des mesures de précaution sanitaire sur la productivité dans les entreprises.
Avec ce chiffre de -12,5%, l'institution se montre plus pessimiste que le gouvernement, qui table sur un recul du PIB de 11%, soit la plus forte récession de la France depuis 1945. Cette prévision, qui repose sur une hypothèse de réouverture des frontières en Europe le 15 juin et à la fin de l'été avec le reste du monde, tient compte du redémarrage seulement progressif de l'économie, avait précisé Bercy plus tôt dans le mois. Le Haut Conseil des finances publiques l'avait jugé "prudente".
Jeudi 25 juin – Election américaine : Biden largement en tête dans un sondage... comme Clinton en 2016 :
Joe Biden (50%) bénéficie d'une avance confortable sur son rival républicain Donald Trump (36%), selon ce sondage réalisé par le New York Times et le Siena College. L'ancien vice-président de Barack Obama mène largement les intentions de vote chez les femmes, les jeunes entre 18 et 34 ans et les minorités, notamment les Américains noirs et hispaniques.
Le sondage note aussi que Joe Biden a rattrapé son retard face à Donald Trump chez les électeurs masculins, blancs et les seniors, qui avaient permis au candidat républicain de remporter la présidentielle en 2016.
Donald Trump a perdu de nombreux soutiens chez cet électorat qui lui reproche sa gestion de la pandémie de Covid-19, la crise économique et sa réponse sécuritaire face aux manifestations contre le racisme et les violences policières qui secouent le pays depuis la mort de George Floyd.
Donald Trump reste toutefois en tête chez les électeurs blancs sans diplôme, qui auront une forte influence sur l'issue de l'élection, prévue le 3 novembre.
Ces résultats sont toutefois à prendre avec prudence, le New York Times rappelant qu'en 2016, Hillary Clinton devançait Donald Trump dans les sondages nationaux, ce qui ne l'a pas empêché de perdre face à lui. Le sondage a été effectué entre le 17 et 22 juin sur un échantillon de 1.337 électeurs inscrits sur les listes électorales. La marge d'erreur est de plus ou moins 3 points.
Jeudi 25 juin – A l'Assemblée nationale, Didier Raoult dénonce les conflits d'intérêt et le lobbying de Gilead :
Directeur de l'IHU Méditerranée Infection de Marseille, Didier Raoult a été longuement questionné par la commission d'enquête sur la gestion de la crise du coronavirus.
Son audition était particulièrement attendu. Directeur de l'IHU Méditerranée Infection de Marseille, devenu un personnage médiatique, «malgré lui», a-t-il soutenu, Didier Raoult a pendant plus de trois heures distribué les bons et surtout les mauvais points dans la gestion de la crise du coronavirus. Après avoir expliqué qu'il n'était pas «devin», il a regretté avoir focalisé sur sa personne la guerre autour de l'hydroxychloroquine. «Je ne connais pas Trump, je ne connais pas Bolsonaro», a-t-il souligné avec ironie, expliquant «ne jamais avoir supporté une tension pareille». A plusieurs reprises, il a fustigé le conseil scientifique dont les avis ont beaucoup pesé sur les mesures prises par le gouvernement. «Je n'étais pas d’accord avec l’idée de ne pas généraliser les tests», a-t-il déclaré. «On ne peut pas étudier» une maladie nouvelle «si on ne teste pas». «La PCR est un examen simple, banal», a-t-il ajouté sur le sujet.
«La manière dont ça s'est organisé est totalement archaïque», a-t-il encore estimé, critiquant le principe du système des centres nationaux de référence. Le test de diagnostic moléculaire du Covid-19 a été mis en place dès le 17 janvier par l'Institut Pasteur, centre national de référence (CNR) pour les virus respiratoires avec les Hospices Civils de Lyon. «L'idée qu'on ne pouvait pas faire les tests n'était pas vraie», a jugé Didier Raoult.Ce système de «petits CNR» a conduit leurs responsables à «considérer que la maladie est leur territoire», comme des «blaireaux dans leur terrier qui mordent si on s'en approche», a-t-il fustigé. Parmi le conseil scientifique, qui,pour lui, n'est pas composé d'experts sur le coronavirus et est une «faillite totale», «j'étais un ovni, un extraterrestre», a-t-il ajouté. «Je ne suis pas un homme de réunion, je suis un homme de données» et il n'avait pas d'avis à donner sur le confinement.
Devant la commission d'enquête, le scientifique a aussi suggéré aux députés d'enquêter sur le niveau d'influence du laboratoire Gilead, fabricant du remdesivir, autre molécule dont l'efficacité est testée dans le traitement du Covid-19. Face aux demandes de précision des députés, le microbiologiste les a notamment renvoyés à la consultation de la base de données Transparence Santé, qui recense les liens d'intérêt entre les entreprises et les acteurs du secteur de la santé.
Assurant avoir observé une «obsession de vouloir traiter les gens avec le remdesivir», notamment chez Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Bichat et membre du conseil scientifique , il a déclaré y voir un résultat de la stratégie d'«influence» de ce laboratoire, au service d'un «pur jeu boursier» et a défendu l'emploi de l'hydroxychloroquine. «Les malades ont été transformés en objet d’essais thérapeutiques», a-t-il encore fustigé.
Jeudi 25 juin – Corona virus : Poussée alarmante aux Etats-Unis :
Le rythme des contaminations s'est accéléré de manière alarmante jeudi aux Etats-Unis, notamment au Texas et en Floride. Très durement frappés par le Covid-19 au début de l'épidémie aux Etats-Unis, New York et le New Jersey ainsi que le Connecticut voisin ont décrété mercredi une quarantaine pour les personnes venant de certains autres Etats où la pandémie accélère.
Le nombre de nouvelles infections quotidiennes aux Etats-Unis se rapproche des niveaux record selon le dernier comptage, à 20h30 locales mercredi (0h30 GMT jeudi), de l'université Johns Hopkins, qui fait référence. Le bilan de l'épidémie dans la première puissance économique mondiale, de loin le pays le plus endeuillé de la planète, est désormais de 120.100 morts. Le seuil des dix millions de cas de Covid-19 dans le monde devrait être atteint la semaine prochaine alors que l'épidémie n'a pas encore atteint son pic dans la région des Amériques, a averti mercredi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Jeudi 25 juin – Véran annonce une campagne de tests virologiques "de très grande ampleur" :
Une campagne de tests virologiques "de très grande ampleur" va être lancée pour "identifier les éventuels clusters dormants", notamment dans trente communes d’Ile-de-France, a annoncé Olivier Véran, ministre de la Santé, jeudi dans "Le Monde". Cette "campagne de très grande ampleur qui s'adresse à tous les habitants" va cibler "des territoires à proximité de clusters identifiés où (...) il y a du réservoir viral, avec des personnes asymptomatiques, qui peuvent transmettre le virus sans le savoir", expose le responsable.
"Près de 1,3 million de personnes vivant dans trente communes d’Ile de France vont ainsi recevoir des 'bons' de l'Assurance maladie leur proposant d’aller faire un test virologique dans n'importe quel laboratoire public ou privé, même s'ils n’ont pas de symptômes", détaille-t-il. L'objectif est "d'identifier les éventuels clusters dormants". "On est pour l'instant au stade de l’expérimentation pour regarder si cela correspond à un souhait des Français. Cette expérimentation pourra ensuite être étendue à d'autres régions", ajoute encore Olivier Véran.
Quatre régions (Ile de France, Grand-Est, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Hauts-de-France) regroupent 74% des patients hospitalisés en réanimation en raison du Covid-19. Seuls 11 décès supplémentaires ont été rapportés mercredi par la Direction générale de la santé (DGS).
Le ministre de la Santé estime que "le pic de mars-avril est derrière nous mais nous n'en avons pas terminé avec le virus". "Il faut éviter les grands rassemblements et les comportements à risque", insiste-t-il, alors que la Fête de la musique, dimanche, a été marquée par des scènes de liesse collective sans gestes barrière ni masque.
Jeudi 25 juin – En images : La Tour Eiffel retrouve ses visiteurs, après trois mois de fermeture :
La Dame de fer reprend vie peu à peu. Jeudi matin, la Tour Eiffel a rouvert partiellement ses portes aux touristes. Elle a été fermée 104 jours au total à cause de la pandémie de coronavirus.
Une cinquantaine de visiteurs, masqués, étaient présent jeudi matin pour cette réouverture partielle, un événement suivi également par une foule de journalistes du monde entier. Dans une ambiance festive, grâce notamment à une petite fanfare de touristes brésiliens au pied de l'édifice, les premiers visiteurs ont pu entrer vers 8 heures pour gravir le célèbre monument par les escaliers jusqu'au 2e étage (sur les trois), ont constaté des journalistes de l’AFP.
En effet, pour l'heure les visiteurs ne peuvent accéder qu'aux deux premiers étages du célèbre monument, uniquement par les 700 marches des escaliers. Les ascenseurs ne seront remis en service que le 1er juillet et le sommet qui culmine à 324 mètres, rouvert le 15. Parmi les nouvelles contraintes, le parcours est fleché, le port du masque obligatoire et la distanciation physique doit être respectée.
Alors que la Tour Eiffel compte parmi les monuments les plus visités au monde – 7 millions de visiteurs à l’année – la foule des grands jours n'était pas encore de retour jeudi matin. «On attendait beaucoup plus de monde. Comme les frontières sont fermées il n'y a pas beaucoup d'étrangers », concède à l’AFP Yacine Gueblaoui qui contrôle le port des masques à l'entrée du monument.
Au programme cet été pour attirer les visiteurs, l'édifice qui scintille chaque soir pendant cinq minutes, au début de chaque heure nocturne, s'est doté d'une grande terrasse estivale au 1er étage avec burgers et glaces. A partir du 9 juillet des DJ sets seront organisés tous les jeudis et vendredis.
Jeudi 25 juin – 110 km/h sur autoroute, une polémique à toute vitesse :
Limiter la vitesse sur autoroute à 110 km/h au lieu de 130 km/h est l'une des propositions les plus polémiques de la Convention citoyenne pour le climat.
Les membres de la Convention citoyenne pour le climat, tirés au sort pour débattre de solutions contre le changement climatique, ont fait preuve d'unité au moment du vote sur les 149 propositions issues de leurs discussions, y compris pour des choix lourds de conséquences. Interdire la construction de nouveaux aéroports? C'est «oui» à 88,1% pour les participants, qui se prononçaient sur des «objectifs» comprenant chacun plusieurs mesures. Bannir la publicité pour les produits les plus émetteurs de gaz à effet de serre? «Oui» à 89,6%. Rendre obligatoire la rénovation thermique des bâtiments? «Oui» à 87,3%. Ils n'ont en revanche été que 59,7% à voter «oui» à la limitation de la vitesse sur autoroute à 110 km/h, preuve sans doute du caractère sensible de toute réforme touchant à la voiture. Sur les réseaux sociaux, cette mesure a été abondamment commentée : le nombre de tweets mentionnant l'expression «110 km/h» est passé de quelques-uns à peine mercredi dernier à environ 2700 par jour lundi et mardi, selon les données d'analyse de Digimind.
L'association 40 millions d'automobilistes s'est mobilisée avant même que la mesure ne soit formellement adoptée par la Convention citoyenne, publiant dès vendredi dernier une pétition en ligne, qui proclame : «La baisse de la vitesse sur les autoroutes ne permettrait ni une amélioration de la sécurité des usagers, ni une réduction des émissions polluantes. En revanche, elle aurait un coût économique très important pour les automobilistes et l’ensemble de la société française. Ensemble, arrêtons la manipulation idéologique.» L'association espère mobiliser largement contre cette proposition, rappelant que l'abaissement de la vitesse à 80 km/h sur route avait déjà suscité de vives polémiques.
Jeudi 25 juin – L'administration Trump cesse le financement de centres de dépistage du Covid-19 :
Lors de son meeting de Tulsa, Donald Trump a choqué en racontant qu'il avait demandé aux autorités de ralentir le rythme des dépistages au Covid-19, se plaignant du grand nombre de contaminations. Pendant deux jours, la Maison-Blanche a assuré qu'il plaisantait... Mais à partir du 30 juin, 13 centres de dépistage situés dans cinq États (Illinois, New Jersey, Colorado, Pennsylvanie et Texas) fermeront car privés de financements fédéraux par l'administration Trump. Le département de la Santé a confirmé l'information à NBC News, expliquant que ces centres fédéraux, où les patients étaient testés depuis leur véhicule, seront remplacés par des systèmes locaux avec «le soutien continu de commerces et pharmacies dans plus de 600 lieux» qu'ils allaient «offrir des tests au Covid-19 à plus de 1300 centres fédéraux qualifiés à l'échelle nationale».
Cette annonce survient alors que, dans plusieurs États américains, la pandémie est encore vive. La courbe des données rassemblées par le «New York Times» montre bien une augmentation depuis la mi-juin, après un mois de mai plutôt stagnant en nombre de contaminations. Mardi, 34 700 contaminations ont été décomptées à travers le pays. Sept de ces 13 centres se trouvent au Texas, où l'augmentation des contaminations est exponentielle. Cela provoque l'inquiétude du sénateur républicain du Texas John Cornyn, qui demande le maintien de ces dépistages : «C'est assez clair à mes yeux, et je pense que ça l'est pour la plupart d'entre nous, qu'avec cette augmentation des cas, ce n'est pas le moment de lever notre vigilance au niveau des tests. Je pense qu'ils ont besoin d'étendre le soutien fédéral au Texas, au moins jusqu'à ce que cette récente augmentation soit calmée.»
Mais la question des tests et du nombre de contaminations est cruciale pour le président américain. À moins de cinq mois de l'élection présidentielle, Donald Trump n'apprécie pas que le nombre de contaminations au Covid-19, dont il n'a cessé de minimiser la gravité jusqu'à son refus toujours actuel de porter un masque, puisse donner l'impression que son administration a mal géré la crise. «Je pense que nous nous sommes mis dans une mauvaise situation, je l'ai dit à mes équipes. J'ai dit : "Nous sommes devenus tellement bons en tests... Nous testons bien plus que n'importe quelle autre nation», a-t-il déclaré dans une interview diffusée lundi sur la chaîne de télévision chrétienne CBN. «Donc au lieu de 25 millions de tests, disons que nous allons faire 10 millions de tests. On aurait l'air de s'en sortir bien mieux car nous aurions bien moins de cas. Vous le comprenez? Je ne le ferais pas mais je vais vous dire : nous faisons bien plus que d'autres pays ce qui nous donne l'apparence de nous en sortir mal alors que nous faisons ce qui est bien.»
Jeudi 25 juin – Municipales à Lille : Aubry estime être la seule candidate d'expérience face à la "récession" :
Pour être maire, "il faut de la compétence, du travail" et "il en faudra encore plus dans la crise qui s'annonce", a déclaré Martine Aubry lors d'un point presse, mentionnant également les défis de la "transition écologique" et de la "lutte contre les inégalités". "Il va falloir être là, avoir l'oreille des chefs d’entreprise, pour passer cette récession le moins mal possible et en même temps faire cette transition écologique, sans laisser de côté un seul instant la lutte contre les inégalités", a fait valoir l'ex-patronne du PS.
Contrairement aux candidats concurrents, Stéphane Baly (EELV) qui l'a talonnée au premier tour (24,5% contre 29,8%) et Violette Spillebout (LREM, 17,5%), "nous n’avons pas eu besoin de changer notre projet au regard de la crise", a-t-elle lancé. "Avant le premier tour, nous étions les seuls, avec LFI, à parler d’emploi, de santé" ou à placer comme "priorité" la lutte contre les inégalités, a insisté Martine Aubry.
L'édile de 69 ans, qui brigue un 4e mandat, a également souligné le "travail immense" accompli par son équipe au cours de la crise sanitaire, auprès des "Lillois, restaurateurs, commerçants, associations", des SDF ou des seniors. "Aujourd’hui, il faut relancer l’économie" mais "pas comme avant: une économie soutenable". Et "moi, j’ai des compétences, des réseaux, des idées pour essayer d’être à la hauteur", a-t-elle martelé.
Jeudi 25 juin – Véran prêt à injecter six milliards pour augmenter les salaires à l'hôpital :
Un mois après le lancement du "Ségur de la santé", Olivier Véran a dévoilé mercredi l'enveloppe prévue pour les hausses de salaires des soignants: six milliards d'euros, à partager entre hôpitaux et Ehpad publics, mais aussi pour partie avec le secteur privé. Fin du suspense: après des semaines de concertation sans chiffre, les syndicats savent enfin combien le gouvernement est prêt à dépenser pour améliorer la rémunération des personnels hospitalier - hors médecins, qui font l'objet d'une négociation parallèle.
Lors d'une réunion sur ce sujet, le ministre de la Santé a avancé le chiffre de six milliards d'euros "pour les hôpitaux, les établissements médico-sociaux (publics, ndlr) et les établissements privés", a indiqué à l'AFP un des participants. Cette somme inclut une augmentation générale des salaires des agents de la fonction publique hospitalière (hôpitaux, Ehpad...), une refonte des primes, ainsi que des hausses ciblées sur certaines professions, qui pourraient être étendues aux établissements privés, ont précisé trois autres sources.
Selon un projet d'accord présenté lors d'une précédente réunion, vendredi, ces hausses ciblées concerneraient notamment les catégories soignantes (infirmiers, aides-soignants) et médico-techniques (techniciens de laboratoire, manipulateurs radio). Ce document, remis aux syndicats, prévoyait que l'augmentation générale des salaires dans le secteur public entre en vigueur "à compter du 1er juillet" pour le million d'agents du secteur public, qu'ils soient titulaires ou contractuels.
Pour un responsable syndical, la négociation salariale peut désormais commencer car "on connaît enfin le bas de la fourchette". A deux semaines de la conclusion du "Ségur", "on entre dans le 'money-time'", a insisté ce syndicaliste. Six milliards, c'est "une somme importante", a souligné de son côté une responsable de la Fédération hospitalière de France (FHF), qui avait évalué les besoins à 5,5 milliards d'euros, mais pour le seul secteur public. Il "reste à travailler, négocier et s'accorder sur le périmètre et la répartition", a-t-elle insisté.
Jeudi 25 juin – Le Bélarus accuse la Russie d'ingérence dans sa présidentielle :
Le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko, a accusé jeudi à la fois la Russie et la Pologne d'ingérence dans la présidentielle du 9 août, en pleine campagne de répression dénoncée par l'opposition, des affirmations rejetées par le Kremlin.
Les ingérences proviennent "d'un côté comme de l'autre, de ceux en Pologne et de ceux en Russie. On va en parler avec le président (Vladimir) Poutine très bientôt lors d'une rencontre, mais la situation est très difficile", a dit le chef d'Etat bélarusse, selon l'agence publique Belta. Il a dénoncé le recours aux "technologies de falsifications les plus modernes" et dénoncé des "fake" news diffusés sur internet depuis la Russie pour discréditer son régime.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a balayé ces accusations, mais indiqué que les deux présidents se sont rencontrés mercredi en marge du défilé marquant la fin de la Seconde guerre mondiale et que les deux pays travaillent à une nouvelle rencontre le 30 juin, à l'occasion de l'inauguration en Russie d'un monument aux morts du conflit. "La fédération de Russie ne s'est pas ingérée, ne s'ingère pas et ne s'ingèrera jamais dans les processus électoraux des autres, en particulier les processus électoraux chez notre allié le Bélarus", a-t-il dit, selon l'agence Tass.
Les accusations d'ingérence électorale visant des pays occidentaux sont chose courante au Bélarus, dirigé par Alexandre Loukachenko depuis 1994, mais c'est la première fois qu'il vise de manière aussi virulente la Russie.