Dimanche 7 JUIN 2020 – point sur le Coronavirus le 6 Juin au soir :
L’optimisme est de mise en Europe, où la vie reprend ses droits. Avant l'Irlande lundi, la levée des restrictions imposées par le coronavirus se poursuit samedi en France, où l'épidémie est désormais "contrôlée", selon les autorités sanitaires.
Le nombre de morts liés au Covid-19 a augmenté de 31 dans les hôpitaux sur les dernières 24h en France, selon le site internet du gouvernement samedi, portant le total, avec les Ehpad, à 29.142 depuis le début de l'épidémie. Le nombre de décès dans les Ehpad n'a en revanche pas été mis à jour. Selon les dernières données disponibles, datant du 2 juin, ils se montaient à 10.350. Le nombre de personnes hospitalisées en réanimation à cause de cette maladie a continué à refluer, avec 35 malades en moins en 24 heures, à 1.059, selon ce bilan basé sur les données de Santé publique France. C'est le chiffre le plus bas depuis le 18 mars.
Samedi, le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O a indiqué sur RMC que l'application française de traçage de contacts contre le coronavirus StopCovid «a passé le cap du million d'utilisateurs». Le secrétariat d'Etat au numérique a précisé à l'AFP que le chiffre d'un million correspondait à des «activations» de l'application, et non à de simples téléchargements. La barre a été franchie «à 07h30 ce matin», a-t-on précisé de même source. L'efficacité de l'application pour smartphone dépend du nombre de personnes qui l'utilisent, même si le gouvernement estime qu'elle est utile «dès les premiers téléchargements». «Nous n'avons pas d'objectif précis» en termes de nombre d'utilisateurs, a affirmé Cédric O samedi matin. Mais l'application est «particulièrement utile» pour les personnes vivant en milieu urbain, «qui prennent les transports en commun et vont dans les bars et restaurants», a-t-il souligné.
StopCovid permet à ses utilisateurs d'être prévenus s'ils ont croisé dans les deux semaines précédentes un autre utilisateur contaminé au coronavirus. L'alerte est déclenchée si les smartphones des deux personnes se sont croisés à moins d'un mètre, pendant plus de 15 minutes.
Dimanche 7 JUIN 2020 – Municipales à Paris : Anne Hidalgo largement en tête :
La liste d'Anne Hidalgo et des écologistes de David Belliard arrive largement en tête des intentions de vote (44%) au second tour des municipales à Paris, devant celles de Rachida Dati (33%) et d'Agnès Buzyn (20%), selon un sondage Ifop-Fiducial publié dans le JDD.
Il s'agit du premier sondage pour Paris depuis le dépôt des listes le 2 juin en vue du second tour le 28 juin. Quelque 3% des Parisiens interrogés choisissent de voter pour une "autre liste", que ce soit celle de Cédric Villani (ex-LREM) ou celle de Danielle Simonnet (LFI), selon cette enquête.
Une enquête Ifop menée avant le premier tour du 15 mars attribuait 41% d'intentions de vote à une liste commune de la maire socialiste sortante Anne Hidalgo avec celle de David Belliard (EELV), 33% à celle de Rachida Dati et 26% à une éventuelle alliance entre Agnès Buzyn et Cédric Villani, qui n'a finalement jamais été scellée.
Enquête réalisée en ligne du 2 au 5 juin auprès de 974 personnes inscrites sur les listes électorales à Paris, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.
Dimanche 7 JUIN 2020 – Violences policières : A Paris, Concorde barricadée et manifestants indignés :
La place de la Concorde semble avoir revêtu ses atours du 14 juillet : pas une voiture sur le pavé de l’emblématique esplanade parisienne, de nombreux cars de police et de gendarmerie à ses abords… Mais ce n’est pas au nom de la réconciliation nationale que des manifestants sont rassemblés face aux Champs-Elysées cet après-midi du 6 juin, bravant l’interdiction opposée par la préfecture de police au nom de l’état d’urgence sanitaire (d’autres mobilisations se tenaient en parallèle, au Champ-de-Mars et dans la plupart des grandes villes françaises). C’est en hommage à George Floyd, cet Afro-américain tué aux mains de la police américaine le 25 mai, qu’ils battent le bitume du quartier de la Madeleine. Et pour dénoncer les violences policières.
Un petit millier de personnes a répondu à l’appel de la Ligue de défense noire africaine (LDNA), l’association à l’initiative du rassemblement. Mais impossible pour les manifestants, souvent très jeunes, de rejoindre l’ambassade américaine, le point de ralliement prévu à l’origine. Des barrières anti-émeutes bloquent les accès vers la mission diplomatique (par ailleurs située à deux pas de l’Elysée) comme vers la rive gauche. Au sein de la foule, les slogans en français alternent avec ceux en anglais : « No justice, no peace ! » (« Pas de justice, pas de paix »), « I can’t breathe ! » (« Je ne peux pas respirer »), ou « Black lives matter ! » (« Les vies des noirs comptent »).
D’autres scandent « Justice pour Adama ! » en s’agenouillant. Pour les manifestants, le jeune homme de 24 ans mort lors de son arrestation dans le Val d’Oise en juillet 2016 est un symbole au même titre que George Floyd. L’un comme l’autre seraient les victimes d’un racisme institutionnalisé des deux côtés de l’Atlantique. Alors que d’aucuns appellent à distinguer les réalités des sociétés américaines et françaises, Bokar Ture s’inscrit en faux.
Dimanche 7 JUIN 2020 – "C’est un mensonge" : Pour Christian Jacob les violences policières "n’existent pas" :
Alors que le monde manifeste contre les violences policières, Christian Jacob a affirmé dimanche sur Europe 1 qu’en France, celles-ci «n’existent pas». Le président des Républicains a déclaré qu’il s’agissait «d’un mensonge», ajoutant avoir «vu des violences de manifestants, mais jamais des violences policières en France». Prenant la défense de la police, il s’est dit «fier» d’elle et «choqué» par les slogans aperçus lors de différents rassemblent dernièrement. «La police rassure, elle ne fait pas peur. Je voudrais apporter tout mon soutien à nos forces de sécurité», a-t-il lancé.
Depuis la mort de George Floyd aux Etats-Unis, un homme noir mort lors de son arrestation par des policiers blancs, la question des brutalités policières est revenue sur le devant de la scène en France. Un grand rassemblement organisé afin de réclamer justice pour Adama Traoré, un jeune homme noir décédé en 2016 lors d'une arrestation, a eu lieu mardi à Paris. A Bondy, un adolescent de 14 ans affirme avoir lui aussi été frappé violemment par plusieurs policiers alors qu’il essayait de voler un scooter. Les violences policières avaient aussi été largement dénoncées lors des manifestations des Gilets Jaunes, avec l’utilisation notamment de flashball ou LBD.
Dimanche 7 JUIN 2020 – Coronavirus : Delfraissy favorable à des règles moins strictes à l'école :
Les règles sanitaires pour les enfants à l'école pourraient être allégées d'ici fin juin, notamment pour «les repas, les récréations ou le sport», estime dans le «Journal du dimanche» le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy. Ce conseil d'experts chargé d'éclairer le gouvernement doit aussi se pencher, «courant juin», sur la question de la rentrée de septembre pour voir comment le lourd protocole actuel «pourrait être un peu simplifié, fluidifié, à la lumière des connaissances actuelles», ajoute son président.
Contrairement à une idée répandue au début de l'épidémie de Covid-19, les enfants ne semblent pas être les principaux propagateurs du virus et semblent moins contagieux que les adultes, selon les conclusions de chercheurs français. «Même en continuant à respecter des règles un peu lourdes, on pourrait les simplifier en périscolaire d’ici la fin juin: pendant les repas, les récréations ou le sport», suggère Jean-François Delfraissy. Jeudi, le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer avait dit espérer que le protocole sanitaire pourrait être assoupli «bientôt».
Concernant l'épidémie, qui a fait près de 30 000 morts en France, principalement chez les plus âgés, «la situation est sous contrôle», redit Jean-François Delfraissy. Et en cas de deuxième vague, «il faudra probablement laisser tourner le Covid dans la population jeune et essayer de protéger, avec leur accord, les plus fragiles, malades, précaires, ou âgés», indique le professeur. «On est dans un changement de paradigme, une stratégie nouvelle pour nous. Il s’agira de gérer le risque, plus important chez les populations fragiles. Sans coercition mais en faisant appel à la responsabilité individuelle», poursuit-il. «Nous proposons un plan Ehpad» et «aussi un plan pour les populations précaires : SDF, migrants, personnes vivant sous le seuil de pauvreté, assez largement touchées», indique-t-il, reconnaissant que le confinement de toute la population appliquée à partir de la mi-mars «n’était pas une bonne décision mais la moins mauvaise». «Le conseil souhaiterait arrêter ses travaux à partir de début juillet», fait par ailleurs savoir son président.
Dimanche 7 JUIN 2020 – Coronavirus : Après la pénurie, la difficulté à écouler les tests :
Leurs réfrigérateurs débordent de réactifs. «A la demande de l’Etat, nous nous sommes équipés et aujourd’hui on ne sait pas quoi faire de tous ces tests virologiques», explique François Blanchecotte, président du syndicat national des biologistes. Alors que la chasse au cluster se poursuit, les laboratoires de biologie médicale font le même constat pour ces tests dits PCR, le dépistage nasopharyngé au moment où le patient présente les symptômes et risque donc d’être contagieux. Loin de l’objectif de 700 000 tests par semaine du gouvernement, près de 217 000 ont été effectués du 18 au 24 mai sur 4700 sites privés et publics (avec 4119 cas positifs). Heureuse nouvelle, cet écart tient plus à la moindre circulation du virus qu’à des pénuries persistantes.
La France est enfin en capacité de tester massivement et rapidement les cas suspects de Covid-19, un outil indispensable pour la levée progressive du confinement. Même le grand flou sur les tests sérologiques, qui permettent, au moins quatorze jours après les signes, de détecter les anticorps dans le sang vient de se dissiper : 46 ont été approuvés depuis le 20 mai et sont pris en charge sous conditions par la Sécurité sociale depuis le 28 mai. Dans l’état des connaissances, ils ne valent pas passeport immunitaire. «Pour l’instant, les demandes ne se bousculent pas, mais peut-être cela va-t-il changer avec le remboursement», observe, depuis Montpellier, le docteur Thomas Hottier, membre du comité de direction d’Inovie.
Dimanche 7 JUIN 2020 – Masques, mégots par terre: vers une amende portée à 135 euros :
Jeter des déchets sur la voie publique, un masque ou encore un mégot pourra être sanctionné d'une amende de 135 euros, contre 68 euros actuellement, selon un projet de décret, a annoncé dimanche la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson. Ce projet de décret, qui concerne aussi bien les masques, les gants, les mégots ou encore les dépôts sauvages d'ordures, devrait être présenté mi-juin. L'amende pourrait même monter à 375 euros, voire 750 euros si la police établit un procès-verbal et le transmet au tribunal, selon le ministère.
Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la feuille de route pour l'économie circulaire lancée en 2018 et "trouve avec le Covid-19 un nouvel écho, avec la multiplication du nombre de nouveaux déchets abandonnés liés à la crise sanitaire" au lieu d'être jetés à la poubelle, souligne le ministère. "Il faut que chacun comprenne que tout déchet jeté par terre finit souvent sa route dans l'océan" a souligné Brune Poirson, dans une déclaration transmise à l'AFP. "Si on veut des mers et des océans propres, ça commence par des trottoirs propres", poursuit la secrétaire d'Etat, qui se rend dimanche à Lège-Cap-Ferret, en Gironde, à la veille de la journée mondiale des océans, pour une collecte de déchets plastiques. Le ministère prévoit également d'intensifier ses campagnes de communication pour inciter les gens à ne pas jeter les déchets n'importe où.
Dimanche 7 JUIN 2020 – Situation tendue en Amérique latine :
La pandémie de coronavirus s'approche des 400.000 morts dans le monde. Le Brésil est depuis jeudi le troisième pays le plus endeuillé au monde avec 35.930 morts. Malgré cela, le gouverneur de Rio de Janeiro a annoncé l'assouplissement à partir de samedi des mesures de confinement. «Le Covid-19 est une chose terrible, beaucoup de gens sont morts, mais je crois qu'il y a eu assez de contaminations pour que la courbe retombe. Donc c'est le moment de tout ouvrir», disait à l'AFP un Carioca de 62 ans, Rodolfo Pereira.
La situation politique est toujours tendue au Brésil. Les autorités régionales de santé ont accusé samedi le gouvernement de Jair Bolsonaro de «rendre invisibles» les morts du coronavirus, après qu'un responsable du ministère de la Santé a mis en doute le bilan officiel.
Au Pérou, qui compte plus de 5.000 morts officiellement, le site du Machu Picchu met au point des protocoles pour rouvrir le 1er juillet la cité inca, joyau touristique du pays. Le Pérou, second pays le plus touché d'Amérique latine par la pandémie de coronavirus derrière le Brésil, fait dans le même temps face à une pénurie d'oxygène médical.
Et au Panama, le gouvernement a ordonné samedi le retour au confinement dans la capitale et dans une province voisine après une flambée de cas de nouveau coronavirus, après une semaine d'assouplissement des mesures.
Dimanche 7 JUIN 2020 – Notre-Dame de Paris: début lundi du démontage de l'échafaudage :
La dernière phase de la délicate opération de démontage de l'échafaudage de la flèche de Notre-Dame de Paris, déformé par la chaleur de l'incendie, commencera lundi, a annoncé dimanche l'établissement public chargé de la restauration de la cathédrale. "La flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris était en restauration lors de l’incendie du 15 avril 2019. L’échafaudage installé pour cette opération a résisté à l’effondrement de la flèche mais il a été déformé par la chaleur de l’incendie", rappelle l'établissement public dans un communiqué. Cet échafaudage, constitué de 40.000 pièces, de 200 tonnes "dont la moitié se trouve à plus de 40 mètres de haut", a dans un premier temps été "consolidé puis ceinturé de poutres métalliques sur trois niveaux afin de le stabiliser et d’empêcher tout risque d’écroulement".
Dimanche 7 JUIN 2020 – Dans la nuit chaotique de Louisville, un policier isolé protégé par des manifestants :
Dans le chaos et la violence survient parfois la lumière. A Louisville, dans le Kentucky, un policier a été protégé par plusieurs manifestants alors qu’il était esseulé, loin de son équipe. Le «Courrier Journal» raconte l’histoire d’une photo devenue virale. Le 28 mai dernier, l’agent Galen Hinshaw se trouvait au cœur d’une manifestation contre les violences policières et le racisme. Cette nuit-là, l’homme s’est retrouvé seul, loin de ses collègues. Lorsqu’il a reçu un appel radio expliquant que l’un d’eux était dans une situation délicate, il a compris qu’il devait aller le rejoindre. Mais comment fendre la foule, lorsque l’on est isolé, vêtu de l’uniforme qui provoque justement en ce moment la colère de millions de personnes à travers le pays. Pour retrouver le reste de son équipe piégée dans une voiture contre laquelle certains ont commencé à taper, Galen Hinshaw a dû se mettre en route, à pied, seul. Pour ne pas se faire attaquer par derrière, il a gardé le dos face au mur, au niveau d’une pizzeria, tout en essayant d’avancer.
Mais il a rapidement été pris à partie par plusieurs manifestants. «Est-ce que vous faites partie des bons flics ?», «Comment pensez-vous que nous nous sentons ?», lui a-t-on demandé. «Je suis désolé que vous ressentiez ça», a alors répondu le policier, essayant de se faire entendre. «Si les manifestants essayaient de l’attaquer, ils étaient trop nombreux pour lui», écrit «Courrier Journal». «C’est bon, je suis prêt à me faire frapper», s’est-il dit selon le quotidien américain.
Pris au piège, l’agent Hinshaw, âgé de 32 ans, savait qu’il n’avait aucune chance de s’en sortir si la foule décidait de se jeter contre lui. Mais le trentenaire a été le témoin d’une magnifique scène de paix. Plusieurs hommes – dont l’un portant un masque rouge aux couleurs de l’Université de Louisville et l’autre entrepreneur dans la ville – ont commencé à se donner la main. «Quand j’ai vu le type avec son masque rouge, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose. J’ai juste réagi», a expliqué Darrin Lee Jr., l’entrepreneur. «Je me suis vraiment dit à ce moment-là, "il faut le protéger, ce n’est pas réellement sa faute"».
Dimanche 7 JUIN 2020 – "Trump ment tout le temps" : Colin Powell votera pour Joe Biden à la présidentielle :
L'ancien secrétaire d'Etat de George W. Bush, Colin Powell, a annoncé dimanche qu'il voterait pour le démocrate Joe Biden lors de la présidentielle de novembre, dénonçant les "mensonges" de Donald Trump. Premier afro-américain à avoir occupé le poste de chef d’état-major des armées, avant de devenir chef de la diplomatie américaine sous la présidence républicaine de George W. Bush, Colin Powell a toujours été très critique envers Donald Trump. En 2016, il avait annoncé qu'il voterait Hillary Clinton.
"Je ne pouvais voter pour lui (en 2016) et je ne peux certainement pas soutenir le président Trump cette année", a-t-il déclaré sur CNN, indiquant explicitement qu'il voterait pour Joe Biden. "Nous avons une constitution, devons respecter la constitution. Et le président s'en est éloigné", a-t-il déploré. "Je n'aurais jamais utilisé ce mot pour aucun des quatre présidents pour lesquels j'ai travaillé: il ment", a-t-il poursuivi, déplorant le silence du parti républicain vis-à-vis du milliardaire. "Il ment tout le temps", a-t-il encore dit, appelant tous les Américains à réfléchir à son impact sur la société et sur la place des Etats-Unis dans le monde. "Réfléchissez, faites appel à votre bon sens, posez-vous la question: est-ce bon pour mon pays"?.
Interrogé sur le sévère réquisitoire de Jim Mattis, ex-ministre de la Défense de Donald Trump qui a accusé ce dernier de vouloir "diviser" l'Amérique, Collin Powell a estimé que le diagnostic était indiscutable. "Regardez tout ce qu'il a fait pour nous diviser", a-t-il expliqué, évoquant la question des tensions raciales mais aussi la place des Etats-Unis dans le monde.
Dimanche 7 JUIN 2020 – Mélenchon appelle Macron à "prendre la parole" sur les violences policières :
"Il vaudrait mieux que le président prenne la parole" sur le racisme présumé dans la police plutôt que "pour vendre des voitures" en se rendant chez Renault, a attaqué le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon dimanche. Emmanuel Macron "devrait dire: "Nous sommes une nation métisse, très mélangée, notre force est d'être capable de trouver une sortie où nous sommes tous unis quelle que soit notre couleur de peau et notre religion"", a-t-il affirmé. "Il vaudrait mieux qu'il prenne la parole là-dessus que pour vendre des voitures", a taclé Jean-Luc Mélenchon en référence au déplacement d'Emmanuel Macron il y a quelques jours sur un site de Renault afin d'annoncer le plan du gouvernement pour sauver des emplois dans la filière automobile. "Il ne s'agit pas de dire que nous avons une police ou un Etat raciste, je ne dirais pas ça", a déclaré le patron des députés LFI sur BFMTV. "Mais par une forme d'emballement et de surenchère, une fraction significative de la police (...) a glissé vers ces attitudes" de violence sur des populations noires ou arabes, a-t-il ajouté.
Selon lui, "il y a un problème de formation" dans la police et c'est "d'abord la hiérarchie qui doit être mise en cause, en premier lieu le ministre" de l'Intérieur Christophe Castaner. Dans les cas de violences policières, faisant notamment référence à la mort d'Adama Traoré, "sa responsabilité est totale, c'est lui la tête de la pyramide" dont l'attitude peut "encourager ou réprimer ces comportements".