Mercredi 27 mai 2020 – point sur le Coronavirus le 26 mai au soir :
L'épidémie de coronavirus a fait 83 nouveaux décès en 24 heures dans les hôpitaux, où le nombre de patients en réanimation continue à baisser, selon le bilan communiqué mardi par la Direction générale de la santé. Mardi, 1.555 malades gravement touchés par le coronavirus étaient soignés en réanimation, soit 54 de moins que lundi. Depuis début mars, le Covid-19 a tué 28.530 personnes, dont 18.195 dans les hôpitaux. Le bilan des décès dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux s'établit à 10.335. Un chiffre inférieur au dernier publié, jeudi, qui faisait état de 10 morts supplémentaires mais a été corrigé.
Mercredi 27 mai 2020 – Brésil: plus de 1000 morts en 24 heures :
Le Brésil a enregistré 1.039 morts du coronavirus en 24 heures, a annoncé mardi le ministère de la Santé, un bilan qui dépasse le millier de victimes pour la 4e fois depuis l'accélération de la pandémie la semaine dernière. Le plus grand pays d'Amérique latine, nouvel épicentre de la pandémie, déplore désormais 24.512 morts, selon les chiffres du ministère qui sont, d'après la commmunauté scientifique, très largement sous-évalués. Durant des quatre derniers jours jusqu'à lundi, le Brésil a été le pays au monde à déplorer le plus grand nombre de morts quotidiens du Covid-19, dépassant pour la première fois dans ce bilan les Etats-Unis, pays le plus touché (près de 100.000 morts). Le bilan quotidien américain n'avait pas encore été publié mardi quand sont tombés les chiffres brésiliens. Le Brésil cumule 391.222 cas confirmés de contamination, pour une population de 210 millions d'habitants.
Les deux Etats brésiliens les plus sinistrés sont ceux de Sao Paulo et de Rio de Janeiro, où les services hospitaliers de soins intensifs sont très proches de la saturation, de même que dans plusieurs Etats du Nord et du Nord-Est. Sao Paulo déplorait mardi soir 6.423 morts et plus de 86.000 cas de contamination, et Rio, où la progression est très vive depuis une semaine, 4.361 décès et plus de 40.000 cas.
Ces deux Etats ont décrété depuis la fin mars un confinement de leur population, malgré la farouche opposition du président Jair Bolsonaro. Mais cette mesure n'est assortie d'aucune coercition et ne suffit pas à endiguer la propagation de la pandémie. Lundi, le ministère brésilien de la Santé a annoncé qu'il maintiendrait sa recommandation d'utiliser l'hydroxychloroquine pour traiter le nouveau coronavirus, malgré la décision de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de suspendre temporairement les essais cliniques avec ce médicament par mesure de précaution.
Mercredi 27 mai 2020 – Patrick et Isabelle Balkany condamnés en appel à 5 et 4 ans de prison, sans incarcération immédiate :
Pour une "fraude persistante" et un "enrichissement au détriment de la collectivité", la cour d'appel de Paris a alourdi la peine de Patrick et Isabelle Balkany, anciennes figures de la droite française, condamnés en appel mercredi respectivement à 5 et 4 ans de prison ferme.
Pas d'incarcération immédiate mais des peines supérieures aux réquisitions et, surtout, la condamnation pour la première fois de l'ancien maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) pour "prise illégale d'intérêt": la cour a jugé qu'il avait bénéficié "d'avantages personnels" en nature de la part d'un promoteur immobilier (millions d'euros et voyages en jet privés) dans le cadre d'un gros contrat négocié avec la ville.
Condamnés pour un "blanchiment commis de façon habituelle", chacun des époux devra payer une amende de 100.000 euros. Le couple se voit infliger dix ans d'inéligibilité (avec exécution provisoire) et, pour Patrick Balkany seulement, une interdiction définitive d'exercer une fonction dans un organisme gérant des fonds publics. La confiscation de leurs biens est confirmée, avec une disposition particulière pour leur résidence du moulin de Giverny (Eure) dont une quote-part devra être restituée à leurs enfants, nus-propriétaires.
La cour d'appel a également confirmé que les Balkany auraient à payer, solidairement avec les autres acteurs de ce dossier de blanchiment - qui n'avaient pas fait appel - un million d'euros de dommages et intérêts à l'Etat, partie civile.
Mercredi 27 mai 2020 – Le gouvernement travaille à un "dispositif alternatif" au chômage partiel :
Le gouvernement travaille à la création d'un "dispositif alternatif" au chômage partiel "permettant d'accompagner les entreprises connaissant une baisse durable d'activité, en contrepartie d'engagements notamment de maintien dans l'emploi", selon un amendement déposé au Sénat.
Cet amendement au projet de loi relatif à diverses dispositions liées à la crise sanitaire n'a pas été adopté mardi par le Sénat, les sénateurs jugeant sa rédaction "trop vague". Selon son exposé des motifs, il vise à "autoriser le gouvernement à prévoir par ordonnance un nouveau dispositif alternatif à l'activité partielle afin d'accompagner les entreprises subissant une baisse durable d'activité, potentiellement au-delà de la fin de l'année 2020". "En effet, dans certains secteurs d'activité, les entreprises seront durablement affectées par la crise et le dispositif d'activité partielle, prévu pour répondre à une situation d'urgence, n'a pas été conçu pour un tel accompagnement", explique le gouvernement.
Le ministère du Travail n'a pas voulu donner davantage de précisions, indiquant qu'elles seraient apportées la semaine prochaine.
Mercredi 27 mai 2020 – A Paris, la vie reprend son cours :
Pendant ce week-end de l'ascension, les Parisiens ont profité ciel ensoleillé pour se prélasser sur les bords de Seine et se promener dans la Ville Lumière.
Dans ce contexte de prudence et de déconfinement progressif, les Français se sont organisés pour passer ce long week-end dans un rayon de 100 km autour de leur domicile, avec un accès restreint aux loisirs, maintien des gestes barrière et port du masque. Si les plages et plans d'eau ont rouvert, c'est le plus souvent en «mode dynamique», c'est-à-dire sans l'autorisation de s'asseoir ou de faire des châteaux de sable, encore moins de s'allonger pour bronzer.
Des hommes et des femmes de savoir-faire, engagés au quotidien pour offrir au consommateur tous les bienfaits du poisson.
A Paris, les parcs et jardins sont restés fermés malgré les demandes réitérées de la maire socialiste Anne Hidalgo. Edouard Philippe l'a redit dans un courrier à l'élue: l'Ile-de-France étant en zone rouge «il n'est pas envisageable, à ce stade, d'y autoriser l'ouverture des parcs et jardins». Pour autant, de nombreux Parisiens ont profité du soleil pour se prélasser aux bords de Seine ou du Canal Saint-Martin et du Canal de l’Ourcq. D'autres ont préféré faire les boutiques, à nouveau ouvertes depuis le 11 mai.
Les restaurants et les bars étaient également toujours fermés. Hôteliers et restaurateurs vont déposer devant leurs établissements, mercredi matin partout en France, un objet symbole de leur activité, corbeille de pain, toque de chef ou tasse à café, pour crier leur besoin de rouvrir leurs établissements et se remettre «#ATable». «Depuis le 11 mai, un certain nombre de commerces ont rouvert, mais pas les nôtres, et nous avons envie de prendre part au redémarrage de notre société», a alors expliqué à l'AFP Aurore Bégué, gérante de trois restaurants à Paris et à Nantes, employant une centaine de salariés.
Mercredi 27 mai 2020 – Twitter ajoute une mention "fact checking" sous un tweet de Trump, colère du président :
Donald Trump n'a pas du tout apprécié que Twitter ajoute une mention «fact checking» sous un de ses tweets dans lesquels il clame à tort que le vote par correspondance est synonyme de fraude électorale.
Le moyen de communication préféré du président américain va-t-il perdre sa faveur ? Mardi, pour la première fois, Twitter a ajouté une mention «fact checking» sous un tweet de Donald Trump, incitant les internautes à se renseigner auprès d'une source fiable. Les deux tweets mis en doute par Twitter concernent le vote par correspondance, contre lequel Donald Trump est parti en croisade, assurant qu'il est synonyme de fraude électorale -et ce alors que ce moyen est déjà en place dans de nombreux États américains, qui n'ont jamais déploré de soucis à cet égard. Le milliardaire n'a pas du tout apprécié que la plateforme remette sa parole en doute, surtout en renvoyant vers deux médias qu'il ne supporte pas : «@Twitter interfère désormais dans l'Élection Présidentielle 2020. Ils disent que ma déclaration sur les Votes Par Correspondance, qui mèneront à une corruption et une fraude de masse, est incorrecte, selon les fact checking par Fake News CNN et l'Amazon Washington Post. Twitter étouffe complètement la LIBERTÉ DE PAROLE et moi, en tant que Président, ne laisserai pas faire!»
Brad Parscale, directeur de la campagne de réélection de Donald Trump, a placé le milliardaire en victime de Twitter : «Nous avons toujours su que la Silicon Valley ferait tout pour obstruer et interférer avec la transmission du message du Président Trump envers les électeurs».
Mercredi 27 mai 2020 – Hong Kong: la police se déploie contre les manifestants :
La police anti-émeute hongkongaise s'est déployée mercredi matin autour du Parlement local pour réprimer toute manifestation avant l'examen d'un projet de loi criminalisant tout outrage à l'hymne national chinois ce qui, pour les militants pro-démocratie, porterait atteinte à leur liberté d'expression. Ce débat devant le Conseil législatif (LegCo) intervient moins d'une semaine après la décision de la Chine d'imposer au territoire semi-autonome un texte sur la sécurité nationale. Cette annonce est intervenue après des mois de manifestations monstres et parfois violentes de l'opposition.
Mardi, le président américain Donald Trump a mis en garde Pékin, menaçant de faire perdre à Hong Kong son statut économique spécial. La Chine s'était engagée en 1984, dans la Déclaration commune sino-britannique, à respecter l'autonomie de Hong Kong jusqu'en 2047, à la suite de la rétrocession britannique du territoire en 1997. L'autonomie et les libertés fondamentales dont bénéficie le territoire ont contribué à en faire une place financière internationale majeure qui offre à la Chine une porte d'entrée économique sur le monde. Mais Pékin semble plus que jamais déterminé à mettre fin à l'agitation politique qui secoue Hong Kong depuis quelques années.
L'an dernier, au début du mouvement de contestation contre le projet de loi sur les extraditions vers la Chine, depuis abandonné, des manifestants avaient pénétré dans l'hémicycle du Parlement local et saccagé ses locaux. Mercredi, la police a pris un maximum de disposition pour éviter que cet événement ne se reproduise. Une source au sein des forces de l'ordre a indiqué à l'AFP que des "milliers" d'hommes étaient en état d'alerte.
Mercredi 27 mai 2020 – Coronavirus : L'hydroxychloroquine ne sera plus prescrite en France hors essais cliniques :
Le gouvernement a abrogé mercredi les dispositions dérogatoires autorisant la prescription de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19 à l'hôpital en France, hors essais cliniques, à la suite d'un avis défavorable du Haut conseil de la santé publique, selon un décret au Journal officiel. "Que ce soit en ville ou à l'hôpital, cette molécule ne doit pas être prescrite pour les patients atteints de Covid-19", a réagi le ministère de la Santé dans un communiqué.
Depuis fin mars, hors essais cliniques, l'hydroxychloroquine - médicament dérivé de l'anti-paludéen chloroquine - pouvait être prescrite contre le Covid-19 à titre dérogatoire, seulement à l'hôpital et uniquement pour les patients gravement atteints, sur décision collégiale des médecins. Le médicament, commercialisé en France sous le nom de Plaquénil, était déjà interdit en ville pour traiter le virus.
Le décret paru au JO "tire les conclusions de l'avis du Haut conseil de la santé publique", lui-même saisi par le ministre de la Santé Olivier Véran, explique le ministère, en soulignant que "la France a été marquée par des drames sanitaires liés au mésusage de certains médicaments".
Mardi, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) avait recommandé de "ne pas utiliser l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19" hors essais cliniques, que ce soit seule ou associée à un antibiotique.
Mercredi 27 mai 2020 – Coronavirus : des masques jetables polluent la mer Méditerranée :
Le port conseillé du masque chirurgical dans l'espace public contre le coronavirus a eu une conséquence néfaste. Depuis le début de la crise sanitaire, des masques jetables sont abandonnés dans les caniveaux ou sur les trottoirs en ville. D'autres sont retrouvés dans les fonds marins. L'alerte a été lancée par Laurent Lombard, fondateur de l'association Opération Mer Propre. Lors d'une plongée filmée dans les eaux de la baie de Golfe Juan, le 23 mai, l'activiste a déploré la présence la présence de masques et des gants en latex parmi les déchets remontés à la surface.
Parmi les 200 litres de détritus trouvés durant cette plongée, se trouvaient 5 masques chirurgicaux et quatre gants en latex, explique France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur. «Ça vous dit cet été de vous baigner avec le COVID 19...? Sachant que plus de 2 milliards de masques jetables ont été commandés, bientôt il risque d'y avoir plus de masques que de méduses dans les eaux de la Méditerranée», a déploré Laurent Lombard en commentaire de la vidéo de cette plongée dans la mer la plus polluée d'Europe. «Ça va devenir un vrai désastre écologique. Il y a une semaine, je ne voyais qu'un gant de temps en temps, ensuite, j'ai commencé à en voir de plus en plus», s'est-il encore ému auprès de la chaîne. Ce n'est que le début. Quand il va y avoir un gros orage, tous les masques et les gants jetés sur les trottoirs ou dans les égouts vont se retrouver en mer».
En plus du risque sanitaire provoqué par le jet de masques utilisés dans lieux publics, s'ajoute le risque environnemental. Les masques chirurgicaux sont confectionnés à base de polypropylène, matière thermoplastique non biodégradable et non recyclable. Ils mettraient plus de 400 ans à se désintégrer dans la nature. Pour lutter contre leur abandon sauvage, Eric Pauget, député LR des Alpes-Maritimes, propose de le sanctionner d'une amende de 300 euros.
Mercredi 27 mai 2020 – Coronavirus : le masque restera obligatoire dans les transports "tant qu'on n'a pas de traitement" :
Le port du masque restera obligatoire dans les transports en commun "tant qu'on n'a pas un traitement", a indiqué mercredi la ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne. "Je n'ai pas de doute qu'il faudra maintenir le port du masque obligatoire dans les transports en commun (...) tant qu'on n'a pas un traitement ou un vaccin", a-t-elle déclaré sur BFMTV.
"On a règles qui sont très strictes, il y a beaucoup de distribution de gel hydroalcoolique dans les transports en commun. Il y a des marquages au sol pour que les gens se tiennent à distance et puis il y a des masques (...)", a développé la ministre, précisant que cette question allait "être abordée en conseil de Défense demain".
Depuis le 11 mai, date du déconfinement, le port du masque est obligatoire dans les transports en commun pour les passagers à partir de 11 ans et les contrevenants sont passibles d'une amende de 135 euros.
Interrogée sur une éventuelle réouverture de l'aéroport d'Orly, mis en sommeil depuis le 1er avril en raison de la baisse du trafic aérien, Elisabeth Borne a répondu qu'elle pourrait intervenir "peut-être avant l'été", sans préciser de date, soulignant que les "conseils scientifiques" étaient consultés sur le sujet. Le 10 mai, le secrétaire d'Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari avait indiqué qu'Orly pourrait rouvrir le 26 juin si la situation sanitaire s'améliorait et que le secteur y était bien préparé, notamment avec une concertation des mesures sanitaires entre "voisins européens et méditerranéens" et "un programme de vol solide".
Mercredi 27 mai 2020 – L’Inde envahie par des millions de criquets pèlerins :
Après l'Afrique de l'Est, l’Afrique de l’Ouest puis la péninsule arabique, au tour de l’Asie du Sud-Ouest d’être touchée par l'invasion des criquets ravageurs. Les criquets pèlerins ont fait leur apparition en Inde, dans la moitié des 33 districts de l’Etat du Rajasthan (nord-ouest du pays).
D’après les médias indiens, le pays pourrait subir sa «pire invasion» de criquets depuis 27 ans. Les insectes ont d’ores-et-déjà survolé les quartiers résidentiels de Jaipur. S’ils sont inoffensifs pour l’homme, les criquets sont une véritable plaie pour les agriculteurs. Sur leur passage, ils dévorent feuilles, fleurs, fruits, graines, bourgeons et brisent également des branches d’arbres lorsqu’ils sont trop nombreux. «Un petit essaim de criquets pèlerins mange en moyenne autant de nourriture en une journée qu'environ 10 éléphants, 25 chameaux ou 2 500 personnes», explique «India Today». Les essaims peuvent atteindre des tailles gigantesques. Au Kenya, l'un d'entre eux a été estimé à 2.400 km², soit presque l'équivalent d'une ville comme Moscou. Ce qui signifie qu'il pouvait contenir jusqu'à 200 milliards de criquets.
La reproduction printanière des criquets pèlerins se poursuit dans le sud de l'Iran et le sud-ouest du Pakistan, où des opérations de lutte sont en cours contre des groupes et des bandes larvaires, ainsi que contre un nombre croissant de groupes d'ailés. «Avec le dessèchement de la végétation, davantage de groupes et d'essaims se formeront et, à partir de ces zones, se déplaceront vers les zones de reproduction estivale le long des deux côtés de la frontière indo-pakistanaise, en plusieurs vagues jusqu’à début juillet au moins», affirme l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
En revanche, la situation actuelle reste extrêmement alarmante en Afrique de l’Est, où le Kenya, l’Ethiopie et la Somalie continuent à faire face à une menace sans précédent pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance. Issus de la reproduction en cours, de nouveaux essaims se formeront à partir de la mi-juin, coïncidant avec le début des récoltes.
Mercredi 27 mai 2020 – Deuil d'un enfant : feu vert unanime du Parlement à un congé de 15 jours :
Le Parlement a définitivement adopté mardi la proposition de loi centriste qui prévoit de porter le congé pour deuil d'enfants à 15 jours ouvrés, un thème qui avait donné lieu à une vive polémique en janvier.
Oubliée la polémique retentissante du début d'année: le Parlement a définitivement adopté mardi, par un ultime vote à l'unanimité de l'Assemblée, la proposition de loi centriste qui prévoit de porter le congé pour deuil d'enfants à 15 jours ouvrés.
Le texte a été adopté à main levée avec l'appui de l'ensemble des groupes, dans une atmosphère teintée d'émotion, et avec quelques larmes. Un vote ponctué par des applaudissements debout. La mort d'un enfant est "une tragédie sans équivalent" et il faut accompagner "le mieux possible" les familles, même si "ça ne sera jamais à la taille du drame qui est vécu", a affirmé la ministre du Travail Muriel Pénicaud, ajoutant que le sujet "prend une résonance nouvelle" dans un contexte d'épidémie. Elle a rappelé l'"émotion" en première lecture fin janvier autour de ce texte, défendant une proposition "considérablement enrichie" depuis, grâce à un travail de "co-construction" qui va permettre de créer "rapidement" des droits nouveaux.
"Ce texte est né dans le fracas", mais les familles et associations ont compris que c'était "l'occasion de faire mieux" et de prévoir "un accompagnement global" a abondé Adrien Taquet (Protection de l'enfance).
La proposition de loi de Guy Bricout (UDI-Agir) a de fait connu un parcours tumultueux. En janvier, les "marcheurs" avaient provoqué une vague d'indignation en amputant, suivant la ministre du Travail, le texte de sa mesure phare: l'allongement du congé de deuil à 12 jours, contre cinq jusqu'à présent.