Mardi 26 mai 2020 – point sur le Coronavirus le 25 mai au soir :
L'épidémie de coronavirus a fait au moins 28.457 morts en France depuis le début mars, avec 90 nouveaux décès enregistrés en 24 heures dans les hôpitaux, selon le bilan communiqué lundi soir par le gouvernement. L'épidémie a tué 18.112 personnes dans les hôpitaux. Le bilan dans les Ehpad et autres établissements, qui n'a pas été mis à jour depuis jeudi, reste établi à 10.345 depuis cette date, selon les données mises en ligne sur le site du gouvernement.
Le nombre de malades gravement touchés par le virus et hospitalisés en réanimation a lui continué à diminuer lundi, avec 1.609 patients recensés, 46 de moins en 24 heures, selon le bilan de la Direction générale de la santé.
Mardi 26 mai 2020 – Dans le Missouri, une pool-party rassemble des centaines de personnes en pleine pandémie :
Une vidéo de centaines de personnes en maillots de bain et coude-à-coude, buvant des cocktails sous le soleil dans une piscine du Missouri aux Etats-Unis, a été vue plus de 16 millions de fois depuis samedi, alimentant les craintes d'un relâchement précipité alors que le Covid-19 menace toujours.
La scène s'est passée samedi dans un bar-restaurant doté d'une piscine peu profonde au bord du lac des Ozarks, un grand réservoir créé dans les monts Ozarks, dans le centre du pays. "Pas d'inquiétude Covid au lac des Ozarks", a tweeté Scott Pasmore, un journaliste de télévision, en filmant l'effervescence depuis une terrasse du bar, des centaines de personnes, gobelets à la main, dans l'eau jusqu'à la taille.
L'Etat du Missouri a levé le 4 mai une partie des restrictions sur les rassemblements et les bars et les restaurants, mais les consignes obligatoires de distanciation physique n'étaient à l'évidence pas respectées. Le Missouri est parmi les Etats américains les moins touchés par le nouveau coronavirus, avec 12.000 cas et 681 décès, selon les chiffres de l'Etat. Le comté de Miller, où se situe le bar, n'a enregistré que quatre cas.
Mais l'inquiétude est vive aux Etats-Unis, où le déconfinement a commencé dans les 50 Etats mais où le virus reste actif dans plusieurs régions. Plus de 30.000 personnes sont mortes du Covid-19 depuis le 1er mai dans le pays, et plus de 600.000 contaminations ont été détectées. Les 100.000 décès au total devraient être atteints dans les prochains jours.
Mardi 26 mai 2020 – Première sortie publique depuis mars pour Joe Biden, masqué :
Alors que la campagne présidentielle devrait battre son plein, à un peu plus de cinq mois du scrutin, Joe Biden a effectué ce lundi sa première sortie publique depuis le 15 mars. Le candidat démocrate putatif était resté confiné chez lui depuis cette date au lieu d'enchaîner les meetings, interdits pendant cette crise sanitaire sans précédent. L'ancien vice-président s'est rendu à New Castle, dans le Delaware, déposer une gerbe de fleurs au pied d'un monument aux morts, en ce «Memorial Day», jour férié aux États-Unis pour rendre hommage aux soldats tombés au combat. Contrairement à Donald Trump, qui s'obstine toujours à refuser de porter un masque en public, Joe Biden était protégé. Son épouse Jill et les membres du Secret Service qui les entouraient portaient également un masque noir.
Donald Trump, d'ailleurs, s'était moqué du confinement dans lequel vivait Joe Biden jusqu'à présent et des meetings virtuels qu'il a tenus, estimant que le dispositif arrangeait le candidat qui a multiplié les gaffes. En mars dernier, il s'était moqué d'une des nombreuses bourdes du septuagénaire. «WOW! Joe l'Endormi ne sait pas où il est, ni ce qu'il fait. Sincèrement, je ne crois pas qu'il sache à quelle fonction il se présente!»
Face aux soupçons entourant sa santé, le démocrate avait publié, en décembre dernier, le bilan médical qu'il venait de passer et dans lequel le médecin le décrit comme un «homme de 77 ans en bonne santé, vigoureux, apte à remplir avec succès les fonctions de la présidence dont celles de chef de l'exécutif, chef de l'État et commandant en chef», rappelait NBC News. Les deux anévrismes qu'il a subis à la fin des années 1980 ne semblent pas lui avoir laissé de séquelle.
Mardi 26 mai 2020 – Coronavirus : Par sécurité, l'OMS suspend les essais cliniques avec l'hydroxychloroquine :
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé lundi avoir suspendu "temporairement" les essais cliniques avec l'hydroxychloroquine qu'elle mène avec ses partenaires dans plusieurs pays, par mesure de précaution.
Cette décision fait suite à la publication d'une étude vendredi dans la revue médicale The Lancet jugeant inefficace voire néfaste le recours à la chloroquine ou à ses dérivés comme l'hydroxychloroquine contre le Covid-19, a indiqué le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d'une conférence de presse virtuelle, précisant que la suspension avait été décidée samedi.
L'OMS a lancé il y a plus de deux mois des essais cliniques portant notamment sur l'hydroxychloroquine, baptisés "Solidarité", dans le but de trouver un traitement efficace contre le Covid-19. Actuellement, "plus de 400 hôpitaux dans 35 pays recrutent activement des patients et près de 3.500 patients ont été recrutés dans 17 pays", a expliqué le patron de l'OMS. Or, selon la vaste étude parue dans The Lancet, ni la chloroquine, ni son dérivé l'hydroxychloroquine ne se montrent efficaces contre le Covid-19 chez les malades hospitalisés, et ces molécules augmentent même le risque de décès et d'arythmie cardiaque.
L'étude a analysé des données d'environ 96.000 patients infectés par le virus SARS-CoV-2 admis dans 671 hôpitaux entre le 20 décembre 2019 et le 14 avril 2020, sortis ou décédés depuis. Environ 15.000 d'entre eux ont reçu l'une des quatre combinaisons (chloroquine seule ou associée à l'antibiotique, hydroxychloroquine seule ou associée à ce même antibiotique), puis ces quatre groupes ont été comparés aux 81.000 malades du groupe témoin n'ayant pas reçu ce traitement.
Mardi 26 mai 2020 – "Agir Ensemble" : un 10e groupe politique voit le jour à l'Assemblée :
Un dixième groupe politique, dénommé "Agir Ensemble", a été créé mardi à l'Assemblée nationale, constitué de députés Agir et LREM et se situant dans la majorité.
Un dixième groupe politique a été créé mardi à l'Assemblée nationale, constitué de députés Agir et LREM et se situant dans la majorité, a indiqué son président Olivier Becht (photo) à l'AFP.
Sept députés macronistes rejoignent cette nouvelle formation, ce qui fait tomber les effectifs du groupe LREM à 281 membres. Il y a une semaine, le groupe de Gilles Le Gendre avait perdu sept autres membres, qui avaient constitué un neuvième groupe autour de Matthieu Orphelin et Paula Forteza.
Le dixième groupe - nouveau record sous la Ve République - dénommé "Agir Ensemble", et dont l'esprit se veut "constructif", comprend 17 élus en tout. "Nous souhaitons soutenir l'action du président de la République et être un pilier de la majorité", explique M. Becht (Agir). Son groupe compte au total dix députés Agir, jusqu'alors membres du groupe UDI-Agir présidé par le centriste Jean-Christophe Lagarde. Le parti centriste Agir est présidé par le ministre de la Culture Franck Riester.
"La création du groupe Agir Ensemble vient incarner et donner une voix à une sensibilité politique libérale, humaniste, sociale et européenne qui doit pouvoir s’exprimer pleinement au sein de la majorité actuelle", explique le nouveau groupe dans un communiqué.
Mardi 26 mai 2020 – Possible reprise des spectacles dès juin et des cinémas en juillet :
Les salles de spectacle pourraient "rouvrir progressivement" dès juin, avant les cinémas en juillet, a indiqué mardi le ministre de la Culture Franck Riester, évoquant les scénarios étudiés par le gouvernement en vue de la nouvelle phase de déconfinement.
"Pour les salles de cinéma, on travaille sur une réouverture à partir du 1er juillet ou début juillet. Pour les salles de spectacle on essaie de se dire: peut-être pouvons nous commencer à rouvrir progressivement à partir de juin", a-t-il dit sur franceinfo. "Ce n'est pas décidé mais ce sont des scenarii sur lesquels nous travaillons", a-t-il poursuivi, ajoutant que des annonces sur ces sujets seraient faites jeudi à l'issue du Conseil de défense qui portera notamment sur la suite du déconfinement et la période estivale.
Il a rappelé que, d'après les exploitants de salles obscures, la réouverture devrait se faire en même temps sur l'ensemble du territoire, sans distinction de départements en zone rouge ou verte, pour amortir le coût de la distribution et de la promotion des films.
Franck Riester s'est par ailleurs défendu que le gouvernement ait réservé un traitement de faveur au parc d'attraction vendéen du Puy du Fou, qui a annoncé dès jeudi sa réouverture le 11 juin, affirmant avoir été informé d'une décision du président de la République de rouvrir les sites touristiques et parcs à thème en zone verte le 2 juin.
Mardi 26 mai 2020 – Touristes bloqués au Maroc et en Algérie : Paris augmente vols et liaisons maritimes :
Les pays d'Afrique du Nord, destination prisée des touristes français et de nombreux binationaux, ont fermé leur espace aérien depuis la mi-mars. Des milliers de ressortissants français sont ainsi toujours bloqués en dépit des vols spéciaux déjà affrétés.
La France va mettre en place trois vols quotidiens vers Alger et un "pont maritime" avec le Maroc pour rapatrier ses ressortissants toujours bloqués par la pandémie de Covid-19, a annoncé mardi le ministre français de Affaires étrangères. "Nous allons mettre en œuvre trois vols quotidiens sur Alger à partir du 27 mai (..) ce qui va permettre le triplement des capacités aériennes", a déclaré Jean-Yves Le Drian sur la radio France Inter. Seuls sept vols hebdomadaire relient actuellement Alger à Paris.
Concernant le Maroc, "nous allons organiser, pour les camping-caristes en particulier, mais pas uniquement pour eux, une dizaine de liaisons maritimes dans les quinze prochains jours, a-t-il ajouté en évoquant un "véritable pont maritime".
Un bateau partira mardi vers Sète, un autre mercredi vers Marseille, deux ports français sur la façade méditerranéenne, a-t-il précisé. Des traversées sont aussi prévues "la semaine prochaine" vers Malaga (Espagne), Sète et Marseille. Depuis Malaga, les camping-caristes seront autorisés par les autorités espagnoles à rentrer en France "s'ils restent sur l'autoroute", a ajouté le ministre.
L’Espagne, un des pays européens les plus touchés par la pandémie, a fermé ses frontières aux touristes étrangers jusqu'au 1er juillet et impose jusqu'à cette date une quarantaine de 14 jours à toute personne, espagnole ou étrangère, entrant sur son territoire.
Mardi 26 mai 2020 – Pour le Memorial Day, les hommages à Arlington de Donald et Melania Trump :
Une sortie solennelle en pleine crise sanitaire. Lundi, Donald et Melania Trump se sont rendus dans le Maryland, au cimetière national d'Arlington, à l'occasion du «Memorial Day», un jour férié en hommage à tous les soldats américains morts au combat à travers le monde. Le président américain a salué la mémoire des militaires tués mais aussi le travail de ceux qui se trouvent en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, «dans notre guerre contre ce virus terrible, s'occupent des patients, livrent des fournitures indispensables et travaillent nuit et jour pour la sécurité de nos citoyens» : «En tant que nation, nous faisons le deuil de chaque famille qui a perdu un être cher, dont les familles de nos grands vétérans», a déclaré le milliardaire, à qui ses opposants reprochent un manque d'empathie envers les plus de 100 000 victimes du Covid-19 et leurs proches. Donald Trump, qui avait vivement critiqué Barack Obama pour être allé jouer au golf alors que les États-Unis comptaient deux cas de virus Ebola en 2014, avait passé les deux jours précédents de ce week-end prolongé sur les terrains d'un club Trump en Virginie pour golfer
Le président américain a poursuivi son discours avec son optimisme caractéristique : «Ensemble, nous vaincrons ce virus et l'Amérique se relèvera de cette crise pour atteindre de nouveaux et encore plus hauts sommets. Comme nos courageux combattants nous l'ont montré dans les premiers jours de la nation. En Amérique, nous sommes les capitaines de notre propre destin. Aucun obstacle, aucun défi ni aucune menace ne peut atteindre la détermination du peuple américain.»
Mardi 26 mai 2020 – "Derrière" les études sur la chloroquine, on veut "flinguer" Raoult, dit le porte-parole du RN :
Le député et porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu a estimé mardi que "derrière" les études réalisées pour évaluer l'efficacité de la chloroquine et de ses dérivés sur les malades du Covid-19 "on a cherché à flinguer" l'infectiologue Didier Raoult. "Il y a probablement des cas dans lesquels la prescription de chloroquine au tout début et avant les hospitalisations peut avoir du sens. C'est ce que nous dit le professeur Raoult. Il n'y a pas de raison d'en douter", a affirmé sur la chaîne Public Sénat le représentant du RN, qui n'a "pas d'avis médical sur la chloroquine". "Je pense que derrière, on a cherché à flinguer ce grand scientifique pour des questions qui dépassent évidemment celles du Covid", a ajouté l'élu du Nord.
Pour lui, "les études qui sont faites, soit Discovery, cette fameuse étude européenne qui a du plomb dans l'aile, ou soit la dernière (parue dans la revue The Lancet vendredi, NDLR) qui est elle-même contestée par le professeur Raoult, ont fait naître des polémiques probablement inutiles".
Le député et président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a lui demandé une "étude impartiale, pas une étude qui veut tuer Raoult". "Ce que je demande dans cette affaire c'est que l’État soit impartial. Or on voit très bien la manœuvre. La manœuvre c'est qu'il y a des gros laboratoires pharmaceutiques. Si le traitement du professeur Raoult était à 100 euros la boite et pas à 3 euros la boite, je peux vous dire qu'il n'y aurait pas les mêmes études", a déclaré sur CNews l'ancien allié de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle en 2017.
Mardi 26 mai 2020 – Covid-19: une étude confirme la présence d’une immunité plusieurs semaines après avoir été malade :
Une nouvelle encourageante. Une étude réalisée par l’Institut Pasteur et le CHU de Strasbourg indique qu’un mois après avoir contracté le nouveau coronavirus, les patients montrent encore des anticorps et donc des signes d’immunité. Les tests ont été effectués sur 160 soignants de l’hôpital de Strasbourg qui ont été atteint par le covid-19 dans des formes légères, rapporte France Inter.
«On a retrouvé des anticorps chez la quasi-totalité d'entre eux : 159 sur 160», a commenté le professeur Arnaud Fontanet de l'Institut Pasteur, auprès de la radio. «Plus intéressant, on recherchait les anticorps neutralisants dont on sait qu'ils sont protecteurs contre, par exemple, une réinfection. Et là, à partir d'un mois, on en trouve chez 98% des personnes qui avaient été infectées par le SARS-CoV-2. Des résultats qui sont effectivement une bonne nouvelle», a-t-il ajouté. Ces résultats indiquent que les patients seraient donc protégés d’une éventuelle réinfection.
Cependant, un doute persiste sur la durée de l’immunité qui pourrait durer «de quelques semaines à quelques mois» selon les scientifiques. Pour en savoir plus, ils devront retester les patients. France Inter précise toutefois que la France est loin de l’immunité collective qui pourrait permettre à l’épidémie de ne pas repartir. Seuls 10% des habitants des zones rouges auraient été contaminés et 2% dans les zones vertes. Loin des 70% nécessaires. Mais cette nouvelle d’une immunité efficace grâce aux anticorps est également un bon indicateur à prendre en compte dans la recherche d’un vaccin contre le covid-19.
Mardi 26 mai 2020 – Déplacements : vers un "élargissement significatif" de la zone des 100 kilomètres :
La limitation des déplacements à plus de 100 kilomètres de son domicile devrait prochainement prendre fin, a fait savoir lundi Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'État chargé du Tourisme.
La seconde phase du déconfinement approche. D'ici le 2 juin prochain, le gouvernement doit notamment statuer sur la réouverture des lieux maintenus fermés depuis le confinement contre le coronavirus en mars, notamment les restaurants et cafés. C'est aussi jusqu'à cette date que court l'interdiction pour les Français de se déplacer à plus de 100 kilomètres de leur domicile. Cette zone devrait connaître un «élargissement significatif (...) parce qu'il y a des résultats qui sont enregistrés dans la lutte contre l'épidémie, contre ce virus», a fait savoir lundi sur LCI Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'État chargé du Tourisme.
Il a promis des annonces sur les vacances estivales d'«ici jeudi» alors que le gouvernement a donné le feu vert pour les réservations de juillet et août à la mi-mai. «C'est autour du 15 juin que nous pourrons avoir des éléments précis sur l'évolution des contrôles aux frontières au sein de l'Union européenne, je pense qu'on va pouvoir aller vers un allégement progressif aussi au fur et à mesure que l'épidémie reflue dans les autres pays», a précisé Jean-Baptiste Lemoyne qui indique par ailleurs qu'une «plateforme internet» qui synthétisera les décisions nationales de chaque pays de l'UE en terme de déplacement et d'accueil pour les voyageurs. Cette plateforme devrait être mise en ligne «d'ici 15 jours».
Mardi 26 mai 2020 – A Strasbourg, appel au dépistage après un possible "cluster" lors d'un match de foot :
Les autorités ont appelé mardi les personnes ayant participé à un rassemblement de plusieurs centaines de personnes lors d'un match de foot «sauvage» entre deux quartiers de Strasbourg dimanche à se faire rapidement et massivement dépister pour éviter un nouveau «cluster». «Il nous faut à tout prix éviter un nouveau cluster à Strasbourg et protéger les participants», ainsi que leurs proches, a indiqué au cours d'une visioconférence de presse la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier.
«Notre sujet numéro 1 est d'ordre sanitaire, ce n'est pas un piège» à l'encontre des participants à cet événement, a insisté la préfète, tout en dénonçant un «événement incompréhensible, irresponsable, gravissime», alors que la région Grand Est reste classée «rouge» face à l'épidémie de coronavirus.
Les participants à ce rassemblement, qui a réuni selon la procureure de la République de Strasbourg Yolande Renzi 400 à 500 personnes sans respect des gestes barrières, pourront se rendre à partir de jeudi au centre de dépistage installé au Parlement européen pour bénéficier anonymement d'un test virologique, sans rendez-vous ni consultation préalable.
« Il est important qu'ils comprennent que leur comportement dans les prochains jours est de nature à sauver des vies», a expliqué Adeline Jenner, déléguée territoriale de l'Agence Régionale de Santé, soulignant que «le test ne leur (porterait) nullement préjudice».
Mardi 26 mai 2020 – Poussé à la démission, Didier Gailhaguet réclame 300 000 euros à la ministre des Sports :
L'ancien patron du patinage français, Didier Gailhaguet, demande 300.000 euros d'indemnisation à la ministre des Sports, l'accusant de l'avoir traité en "bouc émissaire" pour le contraindre à démissionner en février à cause d'un scandale de violences sexuelles. Dans un recours administratif consulté mardi par l'AFP, Didier Gailhaguet dénonce les pressions et déclarations de la ministre Roxana Maracineanu jusqu'à sa démission, début février, de la tête de la Fédération française des sports de glace (FFSG).
En cas de refus ou de non réponse du ministère d'ici deux mois, il pourra saisir le tribunal administratif. Quinze jours avant sa démission, plusieurs anciennes patineuses, dont Sarah Abitbol dans son livre "Un si long silence", avaient accusé de viol et agressions sexuelles leurs anciens entraîneurs, notamment Gilles Beyer. Didier Gailhaguet, qui présidait la FFSG depuis 1998 - à l'exception d'une parenthèse entre 2004 et 2007 - a été accusé d'avoir maintenu ce dernier dans le circuit du patinage, malgré des soupçons en 2000, ce dont il se défend.
"Je n'ai bien sûr pas l'intention d'être la victime expiatoire des dysfonctionnements évidents de l'administration", insistait-il dans un courriel obtenu mi-mai par l'AFP, dans lequel il refusait aussi de quitter son poste au sein du comité olympique français. Dans son recours administratif, il rappelle avoir demandé au ministère des Sports de diligenter une enquête sur M. Beyer dès 1999 après le signalement par une patineuse de "comportements équivoques". Et que le ministère a accordé son agrément aux stages organisés par M. Beyer avec des mineurs de 2000 à 2019. Le recours dénonce aussi la menace du ministère de retirer son agrément à la fédération, qualifiée d'"arme atomique" pour le contraindre à partir.