Mercredi 26 février 2020 - Le pape exprime sa proximité avec les malades du coronavirus :
Le pape a exprimé mercredi sa proximité avec les personnes contaminées dans le monde par le nouveau coronavirus ainsi qu'avec le personnel soignant et les employés des services de protection civile.
«Je désire exprimer de nouveau ma proximité aux malades du Coronavirus et aux opérateurs sanitaires qui les soignent, ainsi qu'aux autorités civiles engagées dans leur assistance et l'arrêt de la contagion», a dit le pape François sur la place Saint-Pierre à Rome, devant une foule où se distinguaient très peu de fidèles munis de masques chirurgicaux.
Dans son homélie du Mercredi des Cendres marquant le début du Carême, Jorge Bergoglio a demandé aux catholiques du monde entier "d'éteindre la télévision et d'ouvrir la Bible». «C'est le temps de se détacher de son téléphone portable et de se connecter à l’Evangile», ou encore de «renoncer aux paroles inutiles, aux bavardages, aux rumeurs, aux commérages», a plaidé le pape.
Mercredi 26 février 2020 - En Espagne, le carnaval de Campo de Criptana banalise l'Holocauste :
Pour avoir banalisé l'Holocauste, le carnaval de Campo de Criptana en Espagne a été accusé d'antisémitisme.
Sur une musique rythmée et commerciale, des hommes, habillés d’un uniforme nazi ou d’un pyjama rayé, rappelant celui porté par les déportés dans les camps de la mort, ont défilé mardi au carnaval de Campo de Criptana, dans la province de Ciudad Real en Espagne. Un porte-parole de l’ambassade d’Israël en Espagne a condamné, sur Twitter, «la vile et répugnante représentation» banalisant l'Holocauste au carnaval de Campo de Criptana, «se moquant de six millions de Juifs tués par les nazis». «Les pays européens doivent lutter activement contre l’antisémitisme», a conclu Yoav Katz.
Dans un communiqué, la ville de Campo de Criptana a rappelé que l'association souhaitait «rendre hommage aux millions de personnes exterminées injustement pendant la Seconde Guerre mondiale», mais elle affirme que «si l'objectif initial était de commérer les victimes», il est «évident» que cela n’a pas été atteint. En conclusion la ville «condamne fermement toute moquerie ou banalisation» à ce sujet.
Mercredi 26 février 2020 - Le coronavirus se répand dans le monde mais tue moins en Chine :
Plus d'un millier de cas en Corée du Sud et toujours plus de pays touchés: la pneumonie virale se répand dans le monde entier pendant que les bilans diminuent en Chine, à l'épicentre de l'épidémie. Le nouveau coronavirus a fait son apparition mardi dans quatre nouveaux pays: Autriche, Suisse, Croatie, Algérie. La maladie Covid-19 concerne désormais, Chine mise à part, trois douzaines d'Etats où elle a fait plus de 40 morts et 2.700 contaminations. Mais l'épidémie, apparue en décembre dans le centre de la Chine, semble avoir atteint un pic dans ce pays: les autorités ont fait état mercredi matin de 52 nouveaux décès en l'espace de 24 heures contre 71 la veille, soit le chiffre le plus bas depuis plus de trois semaines.
Evénements culturels ou sportifs annulés, économie en berne et dégringolade continue des marchés financiers: au niveau planétaire, l'épidémie et ses conséquences inquiète particulièrement l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le monde n'est "tout simplement pas prêt" à y faire face, a averti mardi Bruce Aylward, l'expert qui dirige la mission conjointe OMS/Chine, de retour de Pékin. "Vous devez être prêt à gérer cela à une plus grande échelle, et cela doit être fait rapidement", a-t-il ajouté.
Mercredi 26 février 2020 - Emeutes intercommunautaires à New Delhi : au moins 20 morts :
Les violences intercommunautaires à New Delhi ont déjà coûté la vie à 20 personnes et fait près de 200 blessés, selon un bilan actualisé mercredi, marquant un des pires embrasements de la capitale indienne depuis des décennies.
Des émeutiers armés de pierres, de sabres et parfois même de pistolets, sèment le chaos et la terreur depuis dimanche dans des zones périphériques à majorité musulmane du nord-est de la mégapole, éloignées d'une dizaine de kilomètres du centre. De nombreux travailleurs migrants pauvres y résident. Lors de multiples incidents rapportés par la presse indienne, des groupes armés hindous s'en sont pris à des lieux et à des personnes identifiés comme musulmans. Des témoignages concordants font état de bandes criant «Jai Shri Ram» («Vive le dieu Ram»).
Un drapeau hindou, avec l'image du dieu-singe Hanuman, flottait mercredi matin au sommet d'une mosquée de quartier brûlée, a constaté une équipe de l'AFP. Des vidéos tournées la veille et circulant sur les réseaux sociaux, que l'AFP a vérifiées, montrent des hommes grimpant au minaret pour y arracher le haut-parleur et y planter le drapeau, sous les vivats.
Mercredi 26 février 2020 - Coronavirus : Matignon convie chefs de partis et présidents de groupes parlementaires
Les chefs de partis représentés au Parlement, les présidents de groupes parlementaires et les présidents d'assemblées sont conviés jeudi à 08h30 autour d'Edouard Philippe afin de faire un point sur la situation liée à l'épidémie de nouveau coronavirus, a indiqué mercredi Matignon.
Cette réunion fait écho à une demande formulée mardi par le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, qui avait exhorté Edouard Philippe à faire "toute la transparence sur la gestion de cette épidémie". "Ca démontre une chose: le gouvernement prend au sérieux aujourd'hui cette épidémie dont on pense qu'elle va devenir une pandémie dans les heures qui viennent", a réagi mercredi la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, en marge d'une conférence de presse. "Je lui poserai des questions sur les chaînes d'approvisionnement de médicaments et de masques" et "proposerai les mesures que je considère comme nécessaires en termes de réduction de la circulation en provenance des régions qui sont des foyers d'épidémie du coronavirus", a-t-elle ajouté.
Mercredi 26 février 2020 - Coronavirus : inquiétudes et polémiques avant la venue des supporters de la Juventus à Lyon :
Alors que le coronavirus continue à se répandre dans le monde, la venue des supporters italiens à Lyon pour le match opposant la Juventus à l'OL ce mercredi soir fait polémique.
De Marine Le Pen à Ségolène Royal, plusieurs figures de l'opposition ont critiqué mercredi l'autorisation donnée aux supporteurs de la Juventus de se rendre à Lyon en pleine crise du coronavirus, autorisation toujours défendue par le gouvernement et la majorité. "Je crois qu'il n'est pas raisonnable de les accueillir et que nous sommes encore confrontés là à une incohérence de la part du gouvernement", a dénoncé la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen sur France Inter. "Partisan d’un principe de précaution", le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a jugé sur Cnews qu’il aurait fallu au moins "interdire" leur arrivée, dénonçant une gestion "totalement irresponsable" et "une forme d’incohérence": les enfants rentrant d’Italie sont mis en quarantaine mais on "fait venir au moins 3.000 personnes" d'"une zone à très hauts risques".
A gauche, Ségolène Royal a estimé sur France 2 que cette décision "paraît incohérente" et que "l'opinion ne la comprend pas". "Peut-être que le gouvernement a des informations qu'en tout cas le public n'a pas, mais je pense que pour éviter le déclenchement de panique, il faut considérer que le peuple français est mature, qu'il a la capacité de comprendre, à condition qu'il ait le sentiment qu'on lui dit" les choses, a insisté l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007.
Mercredi 26 février 2020 - Le procès Fillon est lancé, premières explications jeudi :
Le procès de l'ex-Premier ministre François Fillon et de son épouse Penelope pour des soupçons d'emplois fictifs a débuté mercredi à Paris par l'examen d'arides points de procédure soulevés par la défense, qui seront tranchés jeudi. L'audience a été suspendue peu après 15H00 jusqu'à jeudi, pour que le tribunal correctionnel délibère sur deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) plaidées par la défense, portant sur les délais de prescription et le délit de détournement de fonds publics.
Penelope Fillon, 64 ans, avait pris place entre ses deux anciens employeurs, soupçonnés de l'avoir rémunérée pour des prestations fictives d'assistante parlementaire: François Fillon, 65 ans, et son ancien suppléant à l'Assemblée, Marc Joulaud, 52 ans, maire de Sablé-sur-Sarthe.
S'agissant de la prescription, l'accusation affirme que les soupçons d'emplois fictifs de Penelope Fillon sont des infractions "dissimulées" puisque "tout a été fait pour qu'un minimum de personnes ait connaissance" de ces emplois. Elle considère que ces délits ne sont connus que depuis les premières révélations du Canard Enchaîné, le 25 janvier 2017, et qu'ils ne sont donc pas prescrits.
Mercredi 26 février 2020 - Philippe Poutou, désormais chômeur, candidat à Bordeaux pour "faire entendre la colère sociale" :
Figure de proue du combat - perdu - contre la fermeture de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde), Philippe Poutou est désormais chômeur mais toujours candidat : après deux présidentielles pour le NPA, le militant d'extrême gauche s'attaque à la mairie de Bordeaux.
"Quelqu'un de connu, ça peut aider à rendre visible une liste, rendre visible un combat", assure le candidat de la liste "anticapitaliste" de Bordeaux en Luttes, qui veut "faire entendre la colère sociale". "On va voir que Bordeaux n'est pas qu'une ville de riches, qu'il existe des quartiers populaires qui osent s'exprimer pour la première fois", assure le militant. De fait, le scrutin, dominé depuis 1947 par les figures emblématiques de Jacques Chaban-Delmas et Alain Juppé, promet cette fois d'être disputé.
Légère barbe et cheveu grisonnants, lunettes sur le front, perpétuel blue jeans, l'ex-ouvrier et délégué CGT aura 53 ans le 14 mars, à la veille du premier tour des municipales. Né en Seine-Saint-Denis, au hasard des premières affectations d'un père postier, il a "vécu toute sa vie adulte à Bordeaux", dit-il avec son accent chantant du sud-ouest.
Mercredi 26 février 2020 - Obsèques de l'ancien ministre socialiste Michel Charasse :
Elles se sont déroulées mercredi à l'hôtel de ville de Puy-Guillaume (Puy-de-Dôme), dont il a été maire 33 ans, en présence d'Emmanuel Macron qui a salué un "amoureux de la République".
Environ 200 personnes, dont de nombreuses personnalités politiques, ont assisté à la cérémonie dans la salle des fêtes de la mairie où avait été installé le cercueil de l'ancien ministre surmonté d'une gerbe de fleurs rouges, devant son portrait. A l'extérieur, entre giboulées de neige et rayons de soleil, près de 500 personnes, en majorité des habitants de Puy-Guillaume, ont suivi l'hommage retransmis sur deux écrans géants. "On l'estimait beaucoup. Il s'occupait très bien de la ville. On est venu par respect", a témoigné auprès de l'AFP Geneviève Guillebert, une habitante de 70 ans. "Michel, c'était une histoire française, auvergnate, celle d'un enfant du pays, celle aussi d'un maire, d'un élu, qui n'a jamais compté son temps et son engagement", a déclaré Emmanuel Macron, qui le consultait de temps à autre et lui avait rendu visite en octobre 2019 à l'hôpital où il était soigné.
Jeudi 27 février 2020 - Roman Polanski renonce à se rendre aux César vendredi :
Le réalisateur franco-polonais Roman Polanski ne viendra pas à la 45e cérémonie des César vendredi, alors que des féministes ont prévu de manifester contre les 12 nominations de son film «J'accuse», a-t-il annoncé jeudi dans un texte transmis à l'AFP.
«Depuis plusieurs jours, on me pose cette question: viendrai-je ou ne viendrai-je pas à la cérémonie des César. La question que je pose est plutôt la suivante: comment le pourrais-je?», demande-t-il dans cette déclaration. «Le déroulé de cette soirée, on le connaît à l'avance. Des activistes me menacent déjà d'un lynchage public. Certains annoncent des démonstrations devant la salle Pleyel. D'autres comptent en faire une tribune de combat contre une gouvernance décriée. Cela promet de ressembler davantage à un symposium qu'à une fête du cinéma censée récompenser ses plus grands talents», poursuit-il.
Expliquant notamment qu'il doit «protéger sa famille, sa femme et ses enfants, à qui on fait subir injures et affronts», il affirme que c'est «avec regret qu'(il) prend cette décision, celle de ne pas affronter un tribunal d'opinion autoproclamé prêt à fouler au pied les principes de l'Etat de droit pour que l'irrationnel triomphe à nouveau sans partage».
Jeudi 27 février 2020 - Coronavirus : "On a devant nous une épidémie", Macron en visite à la Pitié-Salpêtrière :
Emmanuel Macron effectuait jeudi matin une visite à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris où est décédé la veille le premier Français victime du coronavirus, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le président de la République doit ensuite s'envoler pour Naples où il rencontrera le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, à l'occasion d'un sommet franco-italien perturbé par la crise du coronavirus. Le chef de l'Etat était accompagné par le ministre de la Santé Olivier Véran, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon et le directeur général de l'AP-HP Martin Hirsch. "On a devant nous une crise, une épidémie qui arrive... On va devoir l'affronter au mieux", a-t-il déclaré lors d'un échange jeudi matin avec les médecins de l'hôpital. "On va devoir l'affronter au mieux, avec la vie qui continue. On sait que nous ne sommes qu'au début... On va tâcher avec l'ensemble des soignants de prendre les bonnes décisions", a affirmé le chef de l'Etat.
Le chef de l'Etat devait notamment visiter le bâtiment Eole, inauguré en septembre 2019, qui s'occupe des maladies respiratoires et qui pourrait accueillir des patients atteints du coronavirus.
Jeudi 27 février 2020 - Coronavirus : Edouard Philippe reçoit les chefs de file de l'opposition :
L'opposition réunie par Edouard Philippe jeudi pour évoquer les moyens de lutter contre la propagation du coronavirus s'est montrée "solidaire" du gouvernement, hormis Marine Le Pen qui a de nouveau pointé des "incohérences" dans la gestion de la crise.
"Pas question d'utiliser ce risque-là pour faire de la politique politicienne, on a besoin d'unité nationale", a exhorté le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau devant la presse, à la sortie de la réunion avec le Premier ministre, tandis que le patron des députés LR Damien Abad appelait à ce que "tout le monde soit mobilisé".
Selon M. Retailleau, "le gouvernement fait le travail", et M. Philippe a fait part aux présidents de groupes parlementaires, de partis et d'assemblées présents de sa "disposition d'esprit d'agir en toute transparence".
Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a estimé que l'organisation de cette réunion démontrait que "le pays va affronter un péril" en soulignant qu''"il fallait donc dire (au Premier ministre) que dans cette hypothèse on ne manquerait pas de la solidarité qui s'impose". Il a plaidé pour "avoir du sang-froid": "pas la peine d'en rajouter et de paniquer". "On ne fera pas de ce sujet une polémique et de la politique politicienne", a abondé le secrétaire national du PCF Fabien Roussel. "Dans un moment de crise, une surenchère est absolument contreproductive, ça peut conduire à la psychose, à la panique", a prévenu de son côté Olivier Faure en fustigeant ceux qui "voudront rétablir des frontières" et en appelant à "veiller à rester dans un débat serein" pour "permettre de servir l'intérêt général et non pas la cause de tel ou tel".
Des critiques qui visaient la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, qui a de nouveau dit ses "divergences" sur les "choix" du gouvernement, jugés "incohérents", avec la "mise en quarantaine d'un certain nombre" de personnes rentrant d'Italie quand à l'inverse d'autres voyagent en France sans restrictions ni contrôles aux frontières.
Jeudi 27 février 2020 - Rafales de vent : un automobiliste tué par une chute d'arbre à Paris :
Un automobiliste a été tué jeudi en début d'après-midi par une chute d'arbre, à proximité du musée du quai Branly à Paris, a-t-on appris auprès des pompiers, qui ont mis en garde contre un épisode de vent fort touchant la région parisienne.
Les pompiers sont intervenus aux alentours de 14 heures pour un arbre tombé sur une voiture avec un homme à son bord. "L'homme était en arrêt cardio-respiratoire. Après son extraction par les pompiers, il a été déclaré mort par le Samu", ont précisé les pompiers de Paris, confirmant une information de BFMTV.
Les pompiers de Paris recevaient de nombreux appels depuis le début d'après-midi jeudi, notamment pour "des chutes de cheminées ou des risques de chutes de matériaux sur des immeubles", provoqués par un épisode de vent fort. "Les pompiers de Paris sont pleinement mobilisés face à l'épisode de vents forts qui sévit sur la région parisienne et reçoivent un grand nombre d'appels. Ne solliciter les secours qu'en cas d'urgence", ont-ils diffusé sur Twitter avec le hashtag #Intemperies.
Jeudi 27 février 2020 - A son procès, Fillon dit avoir "déjà été condamné sans appel par un tribunal médiatique" :
Pour sa première prise de parole depuis l'ouverture lundi de son procès devant le tribunal correctionnel, François Fillon a dénoncé les "dégâts irréparables" causés selon lui par l'affaire le concernant qui a éclaté fin janvier 2017, en pleine campagne présidentielle.
Costume sombre, feuilles de papier à la main, François Fillon, 65 ans, s'est avancé à la barre pour sa première prise de parole depuis l'ouverture lundi de son procès devant le tribunal correctionnel. Le visage fermé, la voix claire, il a expliqué s'être décidé à faire une déclaration à la suite des propos tenus la veille par le parquet national financier, qui lui a "laissé le choix entre la peine de mort et la victimisation".
Un procureur lui rappelle que "sous l'Ancien régime" le détournement de fonds publics était puni de "mort par pendaison"