Mercredi 12 février 2020 - François Hollande, l'obsession du retour :
L’ancien président prend son temps, mais pense n'avoir pas fait son temps. A demi-mot, il prépare sans répit sa reconquête du pouvoir.
Son chauffeur l’attend discrètement gare Montparnasse, à la descente du TGV. Ce jeudi 23 janvier, François Hollande rentre du Mans, où il a fait un saut pour épauler le maire, son vieux camarade socialiste Stéphane Le Foll, qui enterrait son père. Le voilà, tout replet dans son pardessus, teint de rose, yeux taquins. Il s’assied sur la banquette arrière, pousse les journaux, ouvre le carton préparé par sa cheffe de cabinet. Les croque-monsieur tièdes lui plaisent. Sourire rassasié : « Où va-t-on maintenant ? » Direction Noisy- le-Sec, Seine-Saint-Denis, pour visiter le lycée professionnel Théodore-Monod. A l’approche de l’établissement, les gyrophares s’éteignent.
Hollande sort, ravi, devant la foule. Les élèves se sont faits beaux, tresses afro, mèches gominées, visages de toutes les couleurs, regards curieux, portables en lévitation. En classe, le silence s’installe. « Je ne vous impressionne pas, j’espère ? » lance l’ancien chef de l’Etat avant de faire un petit discours sur le « vivre-ensemble » et de répondre aux questions. « Pourquoi j’ai voulu devenir président ? Je n’étais pas assez bon pour devenir footballeur... » Succès assuré. Il dribble avec les mots, doux, drôle, pédago : l’écologie, les attentats, l’Europe, les gilets jaunes, la laïcité, Marine Le Pen... « Oui, elle peut arriver au pouvoir. Regardez le monde, d’une certaine manière Trump aussi est un président d’extrême droite... » Ultime leçon sous les applaudissements: «Engagez- vous. Aimez la France.» Il a du mal à partir. Chacun a droit à un mot gentil, un autographe, un selfie. «Vous n’auriez pas envie de vous représenter ? » lui murmure une élève de première «mode», sweat fluo, lèvres bleues. Et lui, croyant qu’on ne l’entend pas : « Il faut que le pays en ait envie. Mais, oui, bien sûr, j’en ai envie... »
Mercredi 12 février 2020 - Patrick Balkany libéré sous contrôle judiciaire :
La cour d'appel de Paris a autorisé mercredi la mise en liberté pour raisons de santé du maire LR de Levallois-Perret Patrick Balkany, 71 ans, incarcéré depuis le 13 septembre, après ses condamnations pour fraude fiscale puis pour blanchiment aggravé.
La cour, au vu d'une alarmante expertise médicale, constate que la dégradation de l'état de santé de "Patrick Balkany est difficilement compatible avec la détention". Elle "libère" le maire de Levallois et lui impose un contrôle judiciaire léger, sans caution, dans le dossier de fraude fiscale comme de blanchiment. Les conditions sont les suivantes : fixer sa résidence au moulin de Cossy, interdiction de sortir du territoire national et obligation de se présenter deux fois par mois à la gendarmerie.
Mercredi 12 février 2020 - Gourdes, papier recyclé, voitures électriques... L'Elysée veut montrer l'exemple et passe au vert :
Voulant montrer que l'exemple devait venir d'en haut, l'Elysée a présenté mercredi une série de mesures "écoresponsables", avec la promotion des véhicules hybrides, le remplacement des bouteilles en plastique par des gourdes ou la promotion des produits bio.
Le palais présidentiel veut ainsi se mettre au diapason de l'ensemble des services publics, pour lesquels 20 mesures obligatoires ont été annoncées mercredi par le Conseil de défense écologique. Il s'agit de "permettre à 2,4 millions d'agents publics d'être acteurs de la transition écologique dans tous les territoires", a expliqué la ministre Elisabeth Borne, en qualifiant le plan de "massif et concret". "Cela va de l'installation de 500 bornes de recharge électrique d'ici fin 2021 à la réduction d'utilisation de l'avion pour les déplacements professionnels, en passant par l'interdiction de l'achat de chaudières au fioul", a-t-elle détaillé.
A l'Elysée, l'important parc automobile, composé en partie de grosses berlines, comprendra désormais davantage de véhicules électriques, notamment de petites Renault Zoé, qui devront être privilégiées pour les déplacements en région parisienne. "Tous les nouveaux véhicules des ministres et des préfets, et au moins 50% des véhicules de fonction devront être électriques ou hybrides rechargeables", précise le gouvernement.
La tendance a été initiée il y a plusieurs années et l'usage des avions gouvernementaux , "très encadré", "s'est réduit de manière considérable", selon l'ex-député PS René Dosière, spécialiste de l'utilisation des moyens de l'Etat. Toutefois, "s'agissant du président et du Premier ministre, la règle, validée par la Cour des comptes, est qu'ils sont habilités à emprunter les avions gouvernementaux, compte tenu de leurs responsabilités, de l'environnement technique et logistique", indique-t-il.
Mercredi 12 février 2020 - Trump demande à la justice la clémence pour son ami... 4 procureurs démissionnent :
Moins d'une semaine après avoir été acquitté au Sénat, Donald Trump poursuit sa route sur un chemin risqué. Quatre procureurs ont démissionné afin de protester contre les pressions reçues de la part du ministère de la Justice afin d'appeler à la clémence envers Roger Stone, un ami de longue date du président américain. Ce dernier a été reconnu coupable de mensonge devant le Congrès et subornation de témoins, charges pour lesquelles les procureurs ont appelé à le condamner à une peine de 7 à 9 ans de prison. Mais un conseiller de Bill Barr a écrit dans un mémo que cette réquisition «peut être considérée excessive et injustifiée étant donné les circonstances». Une immiscion du pouvoir exécutif dans la justice qui a provoqué, en quelques heures, la démission des quatre procureurs, Aaron Zelinsky, Jonathan Kravis, Adam Jed et Michael Marando.
Mercredi 12 février 2020 - La grippe saisonnière bien installée en France métropolitaine :
Alors que l'attention se focalise cet hiver sur le nouveau coronavirus venu de Chine, l'épidémie de grippe saisonnière se poursuit en France métropolitaine où elle a désormais causé 34 décès parmi les plus de 400 cas graves recensés en réanimation.
L'agence sanitaire Santé publique France note, dans son état des lieux publié mercredi, «une augmentation modérée des indicateurs de l'activité grippale» (consultations, passages aux urgences...) la semaine dernière ainsi qu'une «légère progression» de la vaccination parmi les personnes à risque par rapport à l'hiver dernier.
La couverture vaccinale en métropole, d'après les remboursements de la Sécurité sociale fin décembre, est passée de 46,5% à 47,2% (+0,7 point) pour l'ensemble des sujets à risque (certaines maladies, dont l'insuffisance cardiaque ou respiratoire, l'obésité massive, l'asthme, la bronchite chronique dite BPCO; mais aussi les femmes enceintes). Depuis le 4 novembre 2019, 408 cas graves de grippe admis en réanimation en métropole ont été signalés, dont 59 la semaine dernière.
La majorité (71%) de tous ces patients présentaient des facteurs de risque de complications, et quasi autant (70%) n'étaient pas vaccinés parmi ceux (247) pour lesquels ce renseignement a pu être obtenu. Au total, 34 morts (dont 6 enfants de moins de 15 ans) sont survenues en réanimation. En outre, des cas graves également admis en réanimation ont été signalés en Martinique (5 dont 3 décès) et en Guadeloupe (5 dont 2 décès).
Jeudi 13 février 2020 - A Nice, la statue de Jacques Chirac, tout juste inaugurée, déjà vandalisée :
L’inauguration s'était déroulée ce week-end, en présence de sa fille Claude. La statue de l’ancien président de la République Jacques Chirac, installée à Nice, nichée entre le Cours Saleya et le Quai des Etats-Unis, a été vandalisée à peine quelques jours plus tard. Deux doigts de l’œuvre, créé par l'artiste niçois Patrick Frega, ont été coupés. Il s’agit de l'annulaire et l'auriculaire de la main gauche, indique France Bleu Alpes maritimes.
La radio précise qu’une plainte a été déposée par la ville de Nice, dirigée par Christian Estrosi. La vidéosurveillance a permis d’identifier cinq personnes. La statue - qui a coûté 28 000 euros, selon «Nice Matin» qui cite la municipalité - devait être réparée ce jeudi.
Jeudi 13 février 2020 - Coronavirus : près de 15 000 cas supplémentaires en une journée en Chine :
La Chine a annoncé jeudi quelque 15.000 contaminations supplémentaires par le coronavirus, un bond record qu'elle justifie par une nouvelle définition des cas d'infection, les principaux responsables de la province berceau de l'épidémie étant eux démis de leurs fonctions. Ce chiffre inquiétant et ces sanctions disciplinaires alimentent les spéculations selon lesquelles la gravité de l'épidémie de pneumonie virale, désormais appelée Covid-19, pourrait avoir été sous-estimée. La Commission de la santé du Hubei (centre) a annoncé jeudi 242 nouveaux décès dans la province. C'est de loin l'augmentation la plus forte enregistrée en 24 heures depuis que la crise a débuté en décembre dans le chef-lieu provincial, Wuhan.
Ces bonds sont dus à une nouvelle définition plus large des cas d'infection. Dorénavant, les autorités locales comptabiliseront les cas "diagnostiqués cliniquement". En clair, une radio pulmonaire sur les cas suspects peut désormais être considérée comme suffisante pour diagnostiquer le virus. Jusqu'à présent, un test d'acide nucléique était indispensable. Les autorités justifient cette nouvelle méthode par leur "meilleure connaissance" de la maladie et de ses symptômes et par leur volonté de faire bénéficier au plus vite les patients d'un traitement. "Dans ce genre d'épidémie, il y a deux méthodes: soit ratisser large pour faire en sorte qu'aucun malade ne passe à travers les mailles du filet, soit faire un dépistage précis", mais qui prend plus de temps, déclare à l'AFP Kentaro Iwata, professeur à l'université de Kobe (Japon) et expert en maladies infectieuses.
Jeudi 13 février 2020 - Forte baisse en France du taux de chômage au 4e trimestre 2019 à 8,1% :
Le taux de chômage a nettement baissé, de 0,4 point, au quatrième trimestre 2019 pour s'établir à 8,1% de la population active et atteindre son plus bas niveau depuis fin 2008, selon les chiffres publiés par l'Insee jeudi. La France (hors Mayotte) compte 2,424 millions de chômeurs, soit 85.000 de moins sur le trimestre. Sur un an, le taux de chômage, mesuré selon les normes du Bureau international du travail (BIT), est en recul de 0,7 point. L'Insee a aussi révisé son chiffre du 3e trimestre de 8,6 à 8,5%. En France métropolitaine seule, le taux est de 7,9%. "C'est la preuve que l'ambition d'un taux à 7% (à la fin du quinquennat) est franchement atteignable", a réagi Muriel Pénicaud sur RTL. "C'est très encourageant, c'est bien parti", a estimé la ministre du Travail en affirmant que "24 départements se situaient déjà sous les 7%".
Conséquence des fortes créations d'emplois (+210.000 dans le privé en 2019), le taux d'emploi, c'est-à-dire la proportion des 15-64 ans qui travaillent, augmente de 0,7 point sur le trimestre et de 0,4 point sur un an à 65,9%. Le taux d'activité, soit la part des 15-64 ans qui travaillent ou sont au chômage, augmente de 0,4 point à 71,8% et est quasi stable sur un an. Pour le chômage de longue durée (depuis au moins un an), le taux baisse de 0,2 point sur le trimestre et de 0,4 point sur un an. Cela représente encore 965.000 chômeurs. Par tranche d'âge, le taux de chômage baisse ce trimestre chez les 25-49 ans (-0,5 point) et les plus de 50 ans (-0,5 point) mais il augmente chez les 15-24 ans (+0,7 point) où il atteint encore 20%.
Jeudi 13 février 2020 - Sur la Mer de Glace privée de neige, Macron mesure les effets du réchauffement :
Emmanuel Macron a longuement parcouru jeudi matin une Mer de Glace privée de neige cette année, constatant avec vertige les impacts du réchauffement climatique sur le glacier. Une visite symbolique pour amorcer le virage écologique de son quinquennat.
Vêtu d'une tenue de ski, le président s'est rendu sur le célèbre glacier, alternance de roche marron clair et de glace vive grisâtre, après avoir pris le petit train à crémaillère touristique du Montenvers, qui mène à plus de 1.900 m d'altitude. Il s'est également rendu dans la grotte de glace, tunnel bleuté creusé dans le glacier. "Je n'imaginais pas une fonte aussi rapide, c'est impressionnant. On se rend compte comment les non-décisions ont fait en arriver là", s'est-il exclamé, accompagné de guides, experts et "grottiers" qui chaque année passent quatre mois à retailler la grotte de glace.
On estime que la mer de Glace recule de 8 à 10 mètres par an, faisant du site l'illustration la plus spectaculaire de l'impact du réchauffement en France. La température moyenne observée près du Massif du Mont-Blanc a augmenté de 4° entre les années 1950 et les années 2000. Le plus long glacier français, qui serpente sur 7 kilomètres, a reculé d'environ 2 kilomètres depuis 1850, faisant place à un lit de cailloux en bas de la "vallée blanche" et a perdu 120 mètres d'épaisseur au cours du siècle passé. Cette année, la neige n'a pas tenu sur la glace vive, parsemée de petits cailloux et de traces grises de pollution.
Jeudi 13 février 2020 - Retraites : Hollande évoque une réforme "bien mal préparée, bien mal présentée, bien mal construite" :
Sur France 2 jeudi, l'ex-président de la République a évoqué la réforme des retraites, estimant que le gouvernement doit apporter aux Français des "garanties" sur leurs futures pensions.
"Il ne peut pas y avoir de réforme des retraites sans justice", a fait valoir jeudi l'ex-président de la République François Hollande, estimant que le gouvernement doit apporter aux Français des "garanties" sur leurs futures pensions. Interrogé sur France 2 pour savoir si la réforme devait être suspendue, il a estimé qu'à partir du moment où elle a été "bien mal préparée, bien mal présentée, bien mal construite et aujourd'hui bien mal comprise", "le mieux serait de redonner aux Français les explications nécessaires et les garanties". "Aujourd'hui il n'y a pas les garanties qui permettent de dire à chacun quelle sera sa retraite demain", a-t-il ajouté.
Interrogé par ailleurs sur le souhait d'Emmanuel Macron de se concentrer pour la fin du quinquennat sur l'écologie, mais aussi les sujets régaliens (autorité de l'Etat), François Hollande a estimé que "l'ordre républicain, la sécurité", doivent être "au coeur d'un mandat présidentiel", et pas seulement "pour deux ans" ou "pour préparer je ne sais quelle campagne".
Quant aux propos ironiques d'Emmanuel Macron devant les députés LREM mardi soir les appelant à "être fiers d'être des amateurs quand on voit les résultats qu'ont obtenus les soi-disant professionnels de la politique", l'ex-président a fait valoir qu'en politique, "il est préférable de savoir de quoi on parle (...), de savoir qui sont les Français; ça s'appelle le respect".
Jeudi 13 février 2020 - Maréchal Khalifa Haftar : "Aidez-moi à vaincre les Frères musulmans" :
L’homme fort de Benghazi appelle l’Europe au secours à l’heure où la Turquie aide le gouvernement de Tripoli et ses alliés « terroristes islamiques »
Depuis le débarquement, en janvier, de l’armée turque à Tripoli, ce n’est plus une kyrielle de milices que l’Armée nationale libyenne (ANL) affronte dans les faubourgs de Tripoli, mais une armée avec des supplétifs syriens. « Il y a même des Maliens », glisse un conseiller avant que ne s’ouvre la porte du bureau du maréchal Haftar. « Renégat » pour les uns, « sauveur » pour les autres, il veut raconter sa guerre contre les « Frères musulmans terroristes » qu’il a repoussés de sa région, la Cyrénaïque, en 2017, et qu’il espérait balayer de la Tripolitaine en lançant son offensive surprise d’avril 2019. C’était compter sans la résistance des milices de Misrata et l’activisme de Recep Tayyip Erdogan, soucieux de protéger son dernier bastion en Méditerranée. Mille kilomètres à l’est, sur le tarmac de l’aéroport de Benghazi, les vieux Tupolev entretenus par des mécanos ukrainiens transportent les blessés qui reviennent du front. Leur chef affiche une mine grave. Le moment est arrivé où, dit-il, « les masques tombent ». Il ne voudrait pas que ses alliés lui fassent défaut.
Jeudi 13 février 2020 - Drame de Furiani : l'Assemblée vote pour un jour sans match de football les 5 mai :
L’Assemblée nationale a voté jeudi pour qu'aucun match de football professionnel ne soit joué les 5 mai en France, en hommage aux victimes de la catastrophe du stade de Furiani, qui avait fait 18 morts le 5 mai 1992. Portée par le député corse Michel Castellani (Libertés et territoires), la proposition de loi a été adoptée en première lecture à la quasi unanimité et doit maintenant être examinée par le Sénat.
Elle a obtenu un soutien de tous les bancs politiques avec 85 voix pour, une abstention et un vote contre de la députée LREM Anne-Christine Lang, au motif qu'il n'appartenait pas aux députés de «légiférer sur l'émotion». Le 5 mai 1992, avant le coup d'envoi de la demi-finale de Coupe de France entre Bastia et l'Olympique de Marseille, l'effondrement de la partie haute d'une tribune provisoire du stade de Furiani avait causé la mort de 18 personnes et fait plus de 2.300 blessés.
Depuis plus de 25 ans, le collectif des victimes et leurs familles réclame l'interdiction des matches le 5 mai, face aux réticences de la Ligue et de la Fédération, gênées dans l'organisation de leurs compétitions.