Mercredi 22 janvier 2020 - Israël : Emmanuel Macron défend son "combat" de "chaque jour" contre l'antisémitisme :
Le président français Emmanuel Macron a défendu son "combat" de "chaque jour" contre l'antisémitisme dans un message publié mercredi à l'occasion de sa visite en Israël pour les commémorations du 75e anniversaire de la libération du camp nazi d'Auschwitz.
"Soixante-quinze ans après la libération des survivants d'Auschwitz, des citoyens de France et d'ailleurs sont pris pour cible parce qu'ils sont juifs. Ce retour de la haine hante nos temps présents", affirme le président français dans ce message destiné au mémorial israélien sur la Shoah de Yad Vashem. "Ce combat contre l'antisémitisme, je le mène chaque jour en le traquant dans les discours, dans les comportements, sur internet", ajoute le président français, invitant les plateformes numériques, au même titre que les pouvoirs publics, la société civile et les individus, à intervenir "pour éliminer les contenus haineux". "Ne rien dire, détourner le regard, c'est se rendre complice", souligne M. Macron dont le texte a d'ailleurs été publié en hébreu mercredi dans le Yediot Aharonot, grand quotidien israélien en hébreu.
Mercredi 22 janvier 2020 - Ségolène Royal condamne à la fois coupures de courant et "pompiers pyromanes" du gouvernement :
Ségolène Royal, en conflit ouvert avec l'exécutif, a condamné mercredi les coupures d'électricité et "tout ce qui sort du strict respect de la loi" dans la contestation de la réforme des retraites, tout en critiquant "les pompiers pyromanes" du gouvernement. Blocages et coupures ne sont "pas acceptables effectivement", a réagi sur Radio Classique l'ex-candidate socialiste à la présidentielle de 2007 qui n'exclut pas de se représenter en 2022. "Toutes ces formes de violence, je les condamne parce que tout ce qui sort du strict respect de la loi je le condamne en tant que responsable politique", a-t-elle ajouté, au lendemain de la condamnation de ces actes par le Premier ministre Edouard Philippe.
La CGT a annoncé mardi l'arrêt de la centrale de Grand'Maison, en Isère, l'usine hydro-électrique la plus puissante de France et la CGT Energie a revendiqué une importante coupure de courant sur la zone d'Orly et de Rungis.
Mais, a poursuivi Ségolène Royal, "pourquoi en est-on arrivé là, c'est la vraie question. C'est trop facile que ce soit ceux qui allument les incendies qui soient les pompiers pyromanes", a-t-elle considéré, critiquant "le gouvernement en place (qui) mène des politiques injustes, provocatrices". Dans ces conditions, "cette violence sociale qui ne fait peut-être pas de bruit mais qui désespère et déclenche la colère, elle se comprend".
Mercredi 22 janvier 2020 - Pluies diluviennes, inondations et neige : les images de la tempête Gloria :
La tempête «Gloria», qui a fait trois morts en Espagne, noyait mercredi sous des pluies diluviennes les Pyrénées-Orientales et l'Aude, placés en vigilance orange, faisant craindre des débordements de cours d'eaux et perturbant transports et alimentation électrique. «Le risque inondation est le risque le plus important, ce qui tombe est impressionnant,c'est supérieur à ce qu'avait prévu Météo-France dans un premier temps», a mis en garde à la mi-journée le préfet des Pyrénées-Orientales, Philippe Chopin.
Alors que le département est depuis lundi en vigilance orange sous les assauts de la tempête «Gloria», il a souligné que la journée «la plus difficile, c'est aujourd'hui». «On craint que la commune de Rivesaltes ne soit inondée», a-t-il ajouté. Il s'exprimait après avoir fait un point de la situation à Saint-Paul-le-Fenouillet, dans les Corbières près de Rivesaltes, traversée par l'Agly placée en vigilance orange crue dans la matinée. Une cinquantaine de pompiers y ont été déployés, en sus d'une équipe nautique.
Dans la localité, une centaine d'habitants d'un lotissement et d'une rue situés près du cours d'eau ont été invités, s'ils le souhaitent, à se mettre à l'abri dans un foyer municipal, mais sans ordre d'évacuation dans l'immédiat, a précisé à l'AFP le patron des pompiers du département, Jean-Pierre Salles-Mazou.
Mercredi 22 janvier 2020 - Bioéthique : l'ouverture de la PMA franchit une étape supplémentaire au Sénat :
L'ouverture de la PMA à toutes les femmes a franchi une étape supplémentaire mardi soir au Sénat, malgré l'opposition d'une partie de la droite, avec le rejet de plusieurs amendements qui entendaient supprimer la mesure phare du projet de loi bioéthique. Les amendements de suppression de l'article premier, portés par des sénateurs de la majorité sénatoriale, LR et centristes, mais aussi par un élu LREM, ont été rejetés par 126 voix pour, 162 contre et 37 abstentions, au terme d'un débat nourri. «L'article 1 a été "sauvé"», s'est réjouie la sénatrice PS Laurence Rossignol sur Twitter.
Le vote sur cet article, qui consacre l'extension de l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires, n'interviendra cependant pas avant mercredi, la séance ayant été levée peu avant minuit. Le Sénat devrait donner son aval à la version du texte adoptée en commission, qui réserve la prise en charge par l'assurance maladie aux demandes fondées sur un critère médical. La gauche a mené bataille sans succès pour rétablir le remboursement pour toutes les femmes, également défendu par le gouvernement.
Mercredi 22 janvier 2020 - Guerre d'usure au début du procès en destitution de Trump :
Pendant de longues heures mardi, les sénateurs américains ont écouté les arguments des accusateurs et des défenseurs de Donald Trump, sans dire un mot. Ou presque. Au premier jour du procès historique en destitution du président des Etats-Unis, ces professionnels de la joute oratoire se sont pliés à l'ordre intimé par le "sergent d'armes" du Sénat, un gradé chargé du protocole: se taire "sous peine d'être emprisonné". Seule exception: toutes les deux heures, les cent élus de la chambre haute du Congrès se sont levés un par un pour dire "oui" ou "non" à une série d'amendements proposés par la minorité démocrate en vue d'obtenir de nouveaux documents et témoins.
Et chaque parti a fait bloc, sans aucune fissure. Les 53 sénateurs républicains ont systématiquement rejeté ces demandes, et leurs 47 homologues démocrates les ont toutes soutenues. "Ses mensonges nous divisent". En ce mardi glacial, un manifestant avait brandi ce slogan devant le Capitole, se faisant l'écho des fractures suscitées en son sein par le locataire de la Maison Blanche. Les touristes, venus visiter ce bâtiment emblématique de Washington, reflétaient aussi ces divisions, qui touchent toute la société américaine. Un partisan du président refusait ainsi de parler d'un jour historique. "Une mascarade! Heureusement, ça ne devrait pas traîner", glissait-il sans donner son nom. S'il parvient à tenir sa majorité jusqu'au bout, le chef républicain du Sénat Mitch McConnell devrait en effet obtenir rapidement l'acquittement de Donald Trump, peut-être d'ici deux semaines. "Je ne m'attends pas à un procès équitable", regrettait un autre touriste, Tim Boyer, venu de Caroline du Nord. "Mais j'espère qu'il y aura des témoins, des documents, que les sénateurs feront ce qu'ils ont à faire..."
Mercredi 22 janvier 2020 - Virus chinois : le risque en France "faible mais pas exclu" selon Agnès Buzyn :
Le risque d'introduction en France du coronavirus semblable au Sras qui a déjà fait six morts en Chine est «faible mais ne peut pas être exclu», a déclaré mardi la ministre de la Santé Agnès Buzyn. «Notre système de santé est bien préparé, les établissements de santé ont été informés et des recommandations de prise en charge ont été délivrées», a souligné la ministre au cours d'un point presse au ministère. «Le risque d'introduction en France est faible mais ne peut pas être exclu, d'autant qu'il y a des lignes aériennes directes» avec Wuhan, la ville chinoise épicentre de cette épidémie, a-t-elle ajouté.
Un cas suspect en France a finalement été «totalement exclu», a précisé le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. «Un citoyen français a présenté des symptômes respiratoires quelques jours après un séjour à Wuhan. Il a été pris en charge en isolement dans un établissement de référence. Il va bien, est rentré chez lui, tous les examens virologiques (réalisés au Centre national de référence de l'institut Pasteur) sont négatifs», a-t-il précisé.
Des messages de précautions sont diffusés dans les vols directs en direction et en provenance de Wuhan. En cas de doute, les personnes sont invitées à «rester à la maison» pour éviter les contacts et à appeler le 15, a ajouté Jérôme Salomon.
Mercredi 22 janvier 2020 - L’est du Canada disparaît sous une montagne de neige :
Le ciel est tombé sur la tête des Canadiens ce week-end. En 24 heures, il est tombé plus de 70 centimètres de neige à Saint-Jean de Terre Neuve, la capitale de la province de Terre-Neuve-et-Labrador. La neige et les congères provoquées par des vents de plus de 100 km/h ont bloqué rues et axes routiers, et enseveli les automobiles et certaines maisons.
L'armée canadienne a décidé d'envoyer de 150 à 200 militaires pour aider la province atlantique à se relever de la violente tempête. Ces militaires étaient attendus dès dimanche soir pour contribuer aux opérations de déblaiement et de déneigement.
Mercredi 22 janvier 2020 - L'astronaute Thomas Pesquet repartira dans l'espace en 2021 :
L'astronaute Thomas Pesquet devrait repartir pour une deuxième mission à bord de la station spatiale internationale (ISS) à l'été 2021, pour une durée de six mois, a-t-il annoncé mercredi devant les députés.
La date prévue par l'Agence spatiale européenne (ESA), qui finance la mission, "se trouve pour l'instant aux alentours de juin-juillet 2021", a déclaré Thomas Pesquet lors d'une table ronde sur l'espace organisée par la Commission des affaires étrangères, présidée par Marielle de Sarnez (Modem).
Il devrait s'envoler de Cap Canaveral en Floride, et non de Baïkonour comme la dernière fois, "sans doute" à bord d'une capsule de Space X ou de Boeing, a-t-il précisé. Ce vol de longue durée sera le deuxième pour l'astronaute français qui avait effectué une première mission à bord de l'ISS de novembre 2016 à juin 2017. "On va y travailler très très fort, ça devrait bien marcher", a commenté l'astronaute à l'issue de la réunion.
Interrogé sur le coût de l'ISS, il a répondu que l'exploration humaine n'était pas "forcément très chère". "Ce sont des budgets importants, je vous l'accorde, mais il ne faut pas s'interdire de préparer le futur", a fait valoir Thomas Pesquet. "Le but numéro un" de ces missions, "c'est la recherche: on utilise les propriétés de l'environnement spatial pour avoir accès à des choses qui sont cachées sur Terre", dans le domaine médical notamment, a rappelé l'astronaute. A bord de l'ISS, "on prépare la suite de l'exploration spatiale car cette station n'est pas un but en soi, c'est une étape sur la route de l'exploration spatiale", a-t-il développé.
Jeudi 23 janvier 2020 - Ségolène Royal s'est trompée sur l'absentéisme de Michel Rocard :
Ségolène Royal, ex-ambassadrice des pôles accusée d'absentéisme dans cette fonction, a assuré à plusieurs reprises depuis fin décembre que son prédécesseur, feu Michel Rocard, n'avait assisté qu'à "une" seule des "réunions officielles" du Conseil de l'Arctique sur douze. C'est faux, il s'est rendu à au moins cinq réunions sur dix-huit, d'après les éléments recueillis par l'AFP.
L'ex-ministre de l'Environnement a affirmé à au moins trois reprises récemment, fin décembre à franceinfo, le 16 janvier à BFM TV et le 21 janvier à Cnews, que Michel Rocard, ambassadeur des pôles de 2009 à 2016, ne s'était rendu qu'à "une seule" des réunions officielles du Conseil de l'Arctique. Sur BFM TV, Mme Royal a dit tenir ces informations des "archives du Quai d'Orsay". Interrogé, le Quai d'Orsay indique que des vérifications sont en cours.
Le Conseil de l'Arctique est une organisation internationale à l'importance croissante ces dernières années qui promeut la coopération en matière de protection de l'environnement, d'exploitation pétrolière et minière, de trafic maritime, de pêche et de tourisme.D'après les 18 listes de participants disponibles sur le site du Conseil de l'Arctique sur vingt réunions s'étant tenues pendant le mandat de M. Rocard, l'ancien Premier ministre s'est rendu à au moins quatre réunions sur dix-huit, plus une cinquième qu'il a manquée au dernier moment à cause d'un malaise.
Jeudi 23 janvier 2020 - Florence Parly : "Le combat contre Daech est loin d'être terminé" :
Compte rendu de dix jours d’opération antiterroriste dans la région d’Indelimane, avec son homologue suédois.
Florence Parly : « En 2013, la France est intervenue pour empêcher l’effondrement de l’Etat malien. La menace militaire avait alors la forme de colonnes de terroristes descendant du nord vers le sud, un ennemi identifié. Lorsque l’opération Barkhane prend le relais, ces colonnes sont vaincues. Les terroristes se dissimulent dans la population locale. Ils évitent la confrontation directe avec Barkhane, mènent de terribles attaques d’opportunité en utilisant des explosifs improvisés, comme on l’a vu récemment sur des postes isolés dans lesquels se trouvent les armées nationales, malienne, nigérienne ou burkinabée. Malgré un manque d’équipement, elles sont combatives. Dans le poste d’Indelimane, durement frappé en novembre, les forces maliennes ont repris le terrain. »
« Le terrorisme se plaque sur une réalité communautaire très ancienne. L’idée que les militaires français, et eux tout seuls, pourraient résoudre une crise d’une pareille intensité sur un territoire aussi immense est une vue de l’esprit. Au sommet de Pau, le président de la République a bien insisté sur le fait que ce combat ne pouvait pas être que militaire. D’autres volets de l’action politique doivent être déployés. La France doit être relayée par les pays du Sahel, mais aussi par les Européens et d’autres. La France n’est pas seule. Les Britanniques offrent trois hélicoptères de grande capacité. Les Danois en apportent deux. Les Estoniens ont décidé de doubler leur contingent. Les Espagnols fournissent 20 % du transport logistique par avion. Les Allemands sont présents aux côtés de la Minusma. »
Jeudi 23 janvier 2020 - Capgemini : “L’Europe de la tech doit exister face aux Etats-Unis et à la Chine” :
Aux commandes depuis 2012 du seul groupe européen de taille mondiale dans le secteur crucial des services informatiques, Paul Hermelin (photo), 67 ans, a soigneusement préparé sa succession. Architecte de la métamorphose internationale de la pépite française de la tech, où il est entré dès 1993, il passera la main le 20 mai prochain à Aiman Ezzat, directeur général délégué. Mais ce polytechnicien et énarque, ancien directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn au ministère de l’Industrie et du Commerce extérieur, qui avait lui-même succédé à Serge Kampf, le légendaire fondateur du groupe, restera le président du conseil de surveillance de Capgemini. S’il n’est pas certain que l’offre de rachat qu’il a lancée sur Altran – qui permettrait la création d’un groupe de 17 milliards d’euros – aboutisse, ce patron mélomane aux goûts éclectiques (il est à la fois président du festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence et passionné de rock) peut néanmoins revendiquer un bilan exceptionnel.
Paul Hermelin : « Je ne comprends pas que l’Europe ait laissé autant de services à haute valeur ajoutée lui échapper, au point que ce secteur clé est aujourd’hui dominé par des entreprises anglo-saxonnes. Cette situation est identique dans le domaine de l’expertise-comptable et du conseil en stratégie, où les trois leaders mondiaux sont américains. Or ces métiers structurent le monde économique et la production industrielle. L’Europe les ignore à son détriment, de même qu’elle n’est pas du tout assez présente dans le marché stratégique des données. Ce serait fou que l’Europe ne compte plus face aux Etats-Unis et à la Chine. Seule la France compte deux champions globaux, avec Capgemini et Atos. Les hommes politiques sous-estiment l’importance de ce secteur d’activité, et c’est dommage. Rien qu’en France, nous recrutons 4 500 personnes chaque année. Un ingénieur français sur dix commence sa carrière chez Capgemini. »
Jeudi 23 janvier 2020 - Australie: trois Américains meurent dans l'accident d'un bombardier d'eau :
Trois personnes ont été tuées dans l'accident d'un avion bombardier qui s'est écrasé jeudi après-midi au sud-ouest de Sydney, ont annoncé les autorités australiennes, alors que les pompiers étaient confrontés à une recrudescence des feux. Les autorités australiennes ont perdu le contact avec ce Lockheed C-130 Hercules dans la zone de Snowy Monaro jeudi peu avant 13H30 (2H30 GMT), a indiqué le chef des pompiers des zones rurales de Nouvelle-Galles du Sud, Shane Fitzsimmons. Les victimes sont des Américains qui faisaient partie des pompiers spécialisés envoyés par des pays étrangers pour aider à lutter contre les feux de forêts dévastateurs.
D'importants moyens ont été engagés pour retrouver la trace de l'appareil, qui était engagé dans la lutte contre un feu qui a ravagé près de 94.000 hectares (940 km2) dans le sud de la Nouvelle-Galles du Sud. "Le contact a été perdu avec un gros avion bombardier d'eau dans la zone de Snowy Monaro", ont annoncé les pompiers de Nouvelle-Galles du Sud dans un communiqué. "Des équipes au sol indiquent que l'avion pourrait s'être écrasé. De nombreux hélicoptères ont été dépêchés dans la zone pour mener les recherches". Les incendies ont par ailleurs poussé les autorités à ordonner jeudi la fermeture de l'aéroport de la capitale, et ce afin de réserver ses pistes aux avions bombardiers d'eau.
Jeudi 23 janvier 2020 - Coronavirus : 20 millions de personnes confinées en Chine, la Cité interdite fermée :
La Chine a confiné jeudi quelque 20 millions d'habitants autour de Wuhan, la métropole d'où est parti un nouveau virus qui a commencé à se répandre dans le monde et mobilise les autorités sanitaires internationales.
Depuis 10H00 locales (02H00 GMT), plus aucun train ni avion ne doit en principe quitter Wuhan, 11 millions d'habitants, en plein centre de la Chine. Les péages aux sorties autoroutières de la ville sont fermés. Cette métropole est au coeur de l'épidémie qui depuis décembre a contaminé plus de 570 personnes et fait 17 morts, selon un dernier bilan. Toutes les personnes décédées ont succombé à Wuhan ou dans sa province, le Hubei.
Symbole de l'inquiétude qui s'est emparée de tout le pays, la Cité interdite de Pékin, ancien palais des empereurs, a annoncé sa fermeture jusqu'à nouvel ordre, pour éviter tout risque de contamination entre les visiteurs. A la veille du long congé du Nouvel an chinois, la capitale a déjà décrété l'annulation des festivités, qui draînent habituellement des centaines de milliers de badauds dans les parcs pour assister à la traditionnelle danse du lion et du dragon.
A Wuhan, "les habitants ne doivent pas quitter (la ville) sans raison spécifique", a annoncé le Quartier général chargé de la lutte contre l'épidémie au niveau municipal. Cette décision est prise afin "d'enrayer efficacement la propagation du virus", a-t-il expliqué, alors que le Nouvel an occasionne chaque année des centaines de millions de voyages.
Jeudi 23 janvier 2020 - Les gros dégâts de la tempête Gloria :
Quelque 1 500 personnes ont été évacuées dans les Pyrénées-Orientales, et plus de 250 dans l'Aude, à la suite de la tempête Gloria, qui frappe le sud de la France après avoir fait au moins sept morts en Espagne, mais les habitants regagnaient progressivement jeudi leur domicile. Météo-France a seulement maintenu la vigilance rouge pluie-inondation sur la Haute vallée de l'Aude, au sud de Carcassonne, et a rétrogradé en vigilance orange le fleuve Agly, au nord de Perpignan, après le pic de crue de la nuit. Les orages vont progressivement se déplacer vers l'Hérault. Dans ces deux départements frappés par des pluies diluviennes depuis lundi, aucun blessé ni mort n'est à déplorer. La majorité des personnes déplacées ont trouvé refuge chez des amis et la famille. Dans le Roussillon, 240 personnes ont passé la nuit de mercredi à jeudi dans des gymnases, comme à Claira, l'une des six communes catalanes à avoir évacué une partie de sa population.
Jeudi 23 janvier 2020 - Jeff Bezos a-t-il été espionné sur l'ordre de MBS ?
Un virus implanté dans le téléphone portable de Jeff Bezos par le prince héritier saoudien lui-même pour se venger du fondateur d'Amazon: c'est le scénario improbable évoqué mercredi par des enquêteurs de l'ONU, qui demandent que la justice se saisisse du dossier.
Il y a près d'un an, Jeff Bezos avait mis en cause l'Arabie Saoudite après la publication par l'hebdomadaire à scandale National Enquirer de textos passionnés échangés entre le PDG d'Amazon, qui était encore marié, et sa maîtresse. Dans un langage parfois crypté, l'homme le plus riche du monde insinuait que le propriétaire du National Enquirer, American Media Inc (AMI), s'en serait pris à lui avec la complicité des autorités saoudiennes.
A l'origine de ce montage, la colère du Royaume contre les articles du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, critiques du régime et publiés dans le Washington Post, dont Jeff Bezos est propriétaire. L'analyse du téléphone de Jeff Bezos, à laquelle ont eu accès Agnes Callamard, rapporteuse sur les exécutions extrajudiciaires, et David Kaye, rapporteur sur la liberté d'expression, laisse penser, selon eux, à l'implication directe de "MBS" dans l'affaire.
En mai 2018, le prince héritier, qui avait échangé son numéro avec le fondateur d'Amazon quelques semaines plus tôt, a envoyé, via l'application WhatsApp, un fichier contenant vraisemblablement un virus, selon l'enquête. D'importantes quantités de données ont alors été extraites du smartphone, probablement à l'aide d'un logiciel dont le modèle est régulièrement utilisé par les services de renseignement saoudiens.
Jeudi 23 janvier 2020 - Macron, Poutine, Pence, le prince Charles commémorent la libération d'Auschwitz :
Une quarantaine de dirigeants internationaux, dont les présidents français Emmanuel Macron et russe Vladimir Poutine se sont réunis pour une cérémonie marquant à Jérusalem le 75e anniversaire de la libération du camp nazi d'Auschwitz, symbole du génocide juif. Une cérémonie présentée comme le plus important rassemblement politique dans l'histoire d'Israël par les autorités israéliennes.
La Shoah ne peut être utilisée pour justifier la "division" ou "la haine contemporaine", a déclaré Emmanuel Macron lors des commémorations à Jérusalem du 75e anniversaire de la libération du camp nazi d'Auschwitz. Son discours est intervenu après ceux du vice-président américain Mike Pence et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu: le premier a appelé à "rester ferme" face à l'Iran et le second à agir contre les "tyrans de Téhéran" afin d'éviter une "autre Shoah". Les Etats-Unis et Israël, pays alliés, ont tous les deux fait de l'Iran leur ennemi.
Emmanuel Macron n'a de son côté fait aucune mention à l'Iran dans son discours, mais estimé que "nul n'a le droit de convoquer ses morts pour justifier quelque division ou quelque haine contemporaine". "Car tous ceux qui sont tombés nous obligent à la vérité, à la mémoire, au dialogue, à l'amitié", a-t-il dit.
Emmanuel Macron s'est interrogé: "quel plus beau symbole que de nous voir ici tous rassemblés et unis, de faire oeuvre utile pour lutter contre le déni comme le ressentiment ou les discours de vengeance". La question iranienne a été au menu de la rencontre mercredi entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu qui exhorte Paris à imposer des sanctions à Téhéran à l'instar des Etats-Unis. Pour Benjamin Netanyahu, la menace nazie d'antan porte aujourd'hui le nom de l'Iran, car selon le Premier ministre israélien Téhéran menace par son programme nucléaire et balistique l'existence même de l'Etat hébreu. Téhéran dément catégoriquement vouloir se doter d'un programme nucléaire à des fins militaires.