Au lendemain du débat de l'entre-deux-tours, Emmanuel Macron est le candidat qui a été jugé le plus convaincant par les téléspectateurs - 63% contre 34% pour Marine Le Pen - selon un sondage Elabe pour BFMTV mené auprès de seulement 1.314 personnes.
Le candidat d'En Marche semble avoir convaincu les électeurs du premier tour de Jean-Luc Mélenchon. Pas moins de 66% d'entre-eux l'ont jugé meilleur que Marine Le Pen, alors que 30% pensent au contraire que cette dernière a dominé l'échange.
Les électeurs de Fillon et de Mélenchon juge Macron convaincant
Reste à savoir si cela aura été suffisant pour les dissuader de s'abstenir ou de voter blanc. Selon la consultation menée en début de semaine, 36,12% des électeurs de la France Insoumise se sont prononcés pour un vote blanc ou nul au deuxième tour, 34,83%, pour un vote Emmanuel Macron et 29,05%, en faveur d'une abstention.
Chez les électeurs de François Fillon, le rapport est de 58% pour Emmanuel Macron et de 38% pour Marine Le Pen. Enfin les deux candidats semblent avoir une base solide: 95% des électeurs du fondateur d'En Marche l'ont jugé convaincant, alors que Marine Le Pen recueille les avis favorables de ses électeurs (85%).
Impréparation sur le volet économique
Sur le volet économique, Marine Le Pen a été déstabilisée à plusieurs reprises, en particulier en début d'émission, lorsqu'elle a accusé Emmanuel Macron d'avoir bradé de grands groupes comme SFR et Alstom. Lors de la vente de l'opérateur télécoms, en avril 2014, le candidat d'En Marche a dû rappeler qu'à l'époque, il n'était pas encore ministre. Ce dernier a en effet été nommé à Bercy à l'été 2014.
Pour appuyer son propos, Marine Le Pen a cité une déclaration d'Emmanuel Macron, à l'Assemblée nationale. "Janvier 2015 vous disiez: 'J'ai pris la décision de permettre à General Electric de rentrer dans Alstom'", a-t-elle souligné. Le fondateur d'En Marche lui a alors fait remarquer qu'elle ne parlait pas du même dossier...
Marine Le Pen a également confondu la loi El Khomri sur la réforme du marché du travail et Macron, " pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques".
L'ex-ministre de l'Economie a également taclé Marine Le Pen sur la double monnaie franc - "pour les particuliers et les petites entreprises" et euro - "pour les grandes sociétés et banques centrales" - qu'elle souhaite mettre en place. "C'est n'importe quoi Mme Le Pen, ça n'a jamais existé", a répliqué Emmanuel Macron. "Votre bidouillage (...) n'a aucun sens", a-t-il ajouté.
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